Vous êtes sur la page 1sur 4

Photo de 2018

Aujourd’hui, le cahier a changé.

Projet : Le Cahier de Rituels Culturels Autonomes


Pour favoriser les apprentissages culturels (en classe exible, ou non !).

LilouTeach
1/4
fl

Enseignante depuis 7 ans, à Pantin dans le 93, je me suis lancée en Classe Flexible en
2018. La Classe Flexible est un dispositif, venu du Canada, qui consiste à laisser le choix des ap-
prentissages, des supports et des assises aux enfants. Cela a été un véritable challenge pour
moi, et j’y ai constaté des résultats très positifs. Les enfants sont épanouis, beaucoup plus
concentrés et investis dans les di érentes tâches. J’ai en e et eu envie de changer ma manière
d’enseigner et de tester ce nouveau dispositif de part mes nombreuses lectures parallèles. Il n’y
pas qu’une seule manière d’enseigner en Classe Flexible, mais une multitude. C’est la raison pour
laquelle ma motivation était encore plus grande : enseigner avec une certaine liberté pédago-
gique.

Pour ce faire, il a fallu réorganiser la classe et créer des Centres Autonomes, pour que
chaque enfant puisse être acteur de son savoir, aller chercher les informations dont il a besoin.
Aujourd’hui, je vous présente mon projet, les Rituels Culturels Autonomes pour favoriser l’auto-
nomie de l’enfant face au travail, face à ses tâches et pour développer et enrichir la culture géné-
rale préconisée par les programmes o ciels.

1. L’idée du projet

La Classe Flexible permet, dans un premier temps, de rendre les enfants autonomes. Mais
elle rend également possible de travailler en petits groupes. Lorsque je travaille avec un demi-
groupe appelé «  en U  » d’après la disposition des tables, l’autre demi-groupe travaille alors en
Centres Autonomes. C’est-à-dire des coins dédiés à di érentes disciplines ; le Centre d’Histoire,
de Géographie…

Sur les temps de rituels, je suis présente sur le « U » avec la moitié de la classe qui e ec-
tue les cartes de rituels, l’autre demi-groupe se retrouve alors réparti dans ces di érents centres.
Il me fallait alors chercher un support qui permettrait d’e ectuer ces apprentissages, en rituels,
qui ne nécessitait ni ma présence ni mon aide.

N’ayant pas trouvé de support dans les librairies, j’ai crée mon propre chier, que j’ai ap-
pelé « Fichier de Rituels Culturels » puisque toutes les disciplines que l’on y trouve relèvent de la
culture générale. Aujourd’hui, j’utiliserai davantage l’appellation de « Cahier de Rituels Culturels ».

Et je me suis en n décidée à le partager.

2. Le contenu

Ce premier cahier est scindé en sept parties de 2-3 pages ; les sept disciplines culturelles. Pour
l’élève, il représente grosso modo un travail de 8 semaines (une grosse période) en prenant en
compte le fait que les enfants l’utilisent 20 minutes par jour. Les cahiers suivants seront découpés
et composés de la même manière. Il y aura 5 cahiers pour l’année, et il ne sera pas nécessaire de
tous les mettre en place, ils ne dépendent pas les uns des autres. Aujourd’hui il existe le tout
premier cahier (Cahier n°1 CM).

Chacun de ces cahiers sont et seront découpés en sept onglets :

L’Histoire

La Géographie

Les Monuments

Les Sciences

L’Enseignement Moral et Civique

L’Anglais

L’Histoire des Arts

J’ai choisi ces matières en fonction des attendues de n de cycle 3 des Programmes O -
ciels préconisées par l’Éducation Nationale, et j’ai dû me questionner et ré échir sur la manière de
les aborder, a n de les rendre davantage ludiques. En e et, les disciplines abordées à l’école,
autres que le français et les mathématiques, façonnent notre culture générale ; la culture de notre
pays et de ses grands acteurs, du monde qui nous entoure et des personnages emblématiques,
des principes de vie et de savoir-vivre, la culture scienti que et langagière, notamment avec l’om-
niprésence de l’anglais.

À ce cahier, s’ajoute l’accès aux connaissances. Les enfants sont amenés à chercher par
eux-mêmes, tout en étant guidés grâce à l’étiquetage du matériel. Pour compléter le travail dédié
à l’histoire par exemple, ce cahier les aiguille sur le matériel à se procurer, à lire, à comprendre et
à approfondir. Ce matériel se trouve, comme dit plus haut, dans les di érents espaces de la
2/4
fi
fi
ff
ffi
fi
ff
ff
ff
ff
fi
fl
ff
fi
ff
ff
f
classe dédiés à ces di érentes disciplines. Les Centres (d’Histoire, de Géographie, d’Anglais
etc…) comprennent alors tout le matériel et les outils (livres, cartes, ash-cards) à utiliser à la
bonne réalisation du travail. Voir Annexe n°1 sur les di érents centres de la classe.
La réalisation du travail utilise plusieurs compétences transversales qui motivent l’enfant.
D’une part, chercher les informations, les collectionner et compléter le cahier au fur et à mesure
de l’année sont très stimulants. Ils ont alors une véritable trace écrite de leur savoir, qui grandit de
jour en jour. D’autre part, le côté manuel et ludique leur plaît considérablement. En e et, le cahier
se termine par une partie «  détachable  » où se trouvent de nombreuses annexes en couleurs à
découper et à coller aux bons endroits. Quoi de mieux que de constater qu’on ne fait pas que
d’écrire, de recopier… mais qu’on apprend tout aussi bien en lisant, en découpant et en collant ?
Je disais plus haut « compétences transversales », car il est souvent oublié par les enseignants
de cycle 3, de réapprendre aux enfants à bien découper et à bien coller, souvenirs lointains de
l’école maternelle et du cycle 2. Voir Annexe n°2 sur la partie détachable du cahier.

3. La cible

Ce projet s’adresse à chacun des élèves de CM1 ou de CM2 (niveau CM) de l’école élé-
mentaire, mais je suis déjà en train de produire celui de CE (CE1 et CE2). Ce concept ne
s’adresse pas forcément à une classe exible, il peut tout aussi bien être réalisé en ateliers tour-
nants, groupe collectif…

4. Les résultats observés

Les retours sont nombreux et très positifs.

Tout d’abord, les retours par observations m’ont fait comprendre que ce concept plaisait
aux enfants, qu’ils étaient très impliqués, appliqués et investis. Ensuite, lors des évaluations for-
matives, les résultats étaient très bons. Je me suis aperçue que les notions avaient été assimilées
presque naturellement, par le biais des di érentes tâches manuelles et visuelles.

En n, le métier de professeur des écoles nous pousse constamment à nous questionner


sur nos pratiques et j’ai pu e ectuer quelques changements et modi cations quant aux choix des
points du programme, au découpage périodique et à l’instauration de nouvelles thématiques
(passage de 5 à 7 centres).

De ce fait, j’ai aussitôt remis ce concept en pratique l’année dernière, lors de mon dernier
CM1.

Le cahier o re aujourd’hui à l’enfant une réelle source de savoirs positifs, dans le sens où
ces savoirs le suivront, le façonneront et feront de lui un être cultivé. Ces savoirs sont les bases,
qui émanent certes des Programmes O ciels, mais également de nos principes de vie et de so-
ciété a n de pouvoir communiquer, débattre et interagir sur une multitude de sujets, adaptés à
leur âge.

Aussi, ce dispositif permet à la mémoire instantanée d’opérer un rebrassage grâce à l’ap-


proche manuelle et ludique qui, de ce fait, débouche sur une mémoire dite de travail, approfondie,
à plus long terme. C’est dire que mes élèves de l’année dernière ont totalement assimilé les no-
tions vues dans cet ouvrage et sont dotés de très nombreuses connaissances.

En n, les élèves ont un réel engouement quand je leur annonce qu’ils sont en « Centres
Culturels Autonomes », ils adorent être autonomes et faire leur « petite cuisine » seuls, non loin de
leurs a nités, ce qui n’est pas gênant, vu les résultats. Leur travail est toujours très sérieux et ex-
cellent. Il est en e et di cile de commettre une erreur en remplissant les informations, présentées
comme logiques et guidées, dans le cahier.

Pour moi, cela a été un travail colossal en amont, puisqu’il a fallu préparer toute l’année et
construire un concept de 75 pages (vous ne voyez seulement les 20 premières), mais un gain de
temps immense durant l’année, puisque je n’avais qu’à leur faire passer les quiz (soit écrits, soit
interactifs via l’application Plickers) de n de période pour véri er l’assimilation des connais-
sances et évaluer. Aussi, grâce à mon référentiel correctif, je pouvais corriger très rapidement
chaque page du cahier. La bonne recopie et le soin sont valorisés par le biais de « Champions de
Copie  » qui permettent aux enfants de diminuer, voire de supprimer, le nombre d’erreurs ortho-
graphiques (ici, celles des noms propres seulement).

3/4
ffi
fi
fi
fi
ff
ff
ffi
ff
ff
fl
ffi
ff
fi
ff
fi
fi
fl
ff
Annexe n°1 ; les di érents centres de la classe.

Des a chages au mur à proximité des di érents meubles permettent de guider les enfants dans
le repérage des di érents coins de la classe. Ici, j’ai choisi d’attribuer à chaque rayon du meuble,
une discipline.

Photo de gauche, de haut en bas ; le matériel pour l’histoire, la géographie, les monuments et
l’EMC, classé et rangé dans des boîtes pouvant être emmenées à la place de l’élève (classe
exible ou non).

Photo du milieu, meuble de droite, de haut en bas ; le matériel pour les sciences, l’histoire de
l’art et l’anglais.

Photo de droite, vue d’ensemble de ces deux meubles face à face.


Annexe n°2 ; la partie détachable du cahier. Annexe n°3 ; exemple.

Photo de gauche : l’enfant a e ectué des Nous avons ici, les 8 planètes du
recherches sur un monument par le biais des système solaire que l’enfant, par le
cartes mises à disposition. Il va alors recher- biais des cartes, a pu remettre dans
cher dans ses annexes la photographie de ce l’ordre.

monument à coller au bon endroit dans le ca-


hier.

Photo de droite en haut : l’enfant doit repla-


cer les aliments sur les pétales de la eur des
aliments dans le cahier. En bas : remettre
dans l’ordre les planètes du système solaire.

4/4
fl
ffi
ff
ff
ff
fl
ff

Vous aimerez peut-être aussi