Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Jean-Marie Muller - La Puissance de L'être
Jean-Marie Muller - La Puissance de L'être
PUISSANCE DE L‘ÊTRE
© 2020, Guy Trédaniel éditeur.
ISBN : 978-2-8132-2341-8
Tous droits de reproduction, traduction ou adaptation réservés pour tous pays.
www.editions-tredaniel.com
info@guytredaniel.fr
www.facebook.com/editions.tredaniel
À ma tendre maman, Bernadette,
mon bienveillant papa, Marius,
et mon merveilleux frère, Fabien.
Je vous aime.
À tous les aventuriers intérieurs qui ont soif d’expérimenter la vie dans toutes
ses couleurs, et qui, avec leur cœur, ressentent l’élan irrésistible de se déployer
et d’apporter leurs trésors à l’Humanité. Vous êtes tous des joyaux, des maîtres,
des lumières étincelantes. Vous êtes tous essentiels à ce monde et aux grands
changements qui sont à l’œuvre.
Je vous aime.
À tous les enfants qui sont notre futur et qui sont l’espoir
d’une humanité consciente et pacifiée.
Je vous aime.
SOMMAIRE
1. L’apprenti
2. Une autre vision du bonheur
3. Les dimensions de l’âme. Qui sommes-nous vraiment ?
4. L’origine de toutes nos souffrances
5. Les facettes du diamant
6. Révolution dans le petit monde de l’ego
7. Le mental, un coupable idéal !
8. Les émotionnautes. Voyage au coeur des émotions
9. Le génie du corps physique
10. Du côté obscur du miroir
11. De vies en vies
12. Tout n’est qu’une question de contrat
13. De la naissance à la mort
14. Les relations, source d’évolution
15. Oser mettre les mains dans le cambouis
16. Les processus de guérison
17. La Puissance de l’Amour
Remerciements
Bibliographie
INTRODUCTION
AVANT DE COMMENCER LE
VOYAGE…
Ce que mon cœur de voyageur souhaite vous transmettre à travers ces pages,
c’est l’envie, ainsi que les moyens, d’oser vous déployer dans tout ce que vous
êtes. D’ouvrir les yeux pour mieux comprendre d’où viennent vos difficultés,
vos maladies, vos souffrances. De retrouver votre mode d’emploi intérieur et
d’œuvrer dans votre quotidien pour vous épanouir et vous révéler sans peur dans
votre Puissance.
Prenez ce livre comme un voyage, voyage intérieur qui deviendra de plus en plus
tangible dans tout ce que vous vivez ! Avec la joie et le bonheur d’apprendre, de
s’aventurer, d’expérimenter et de créer. À chaque instant, nous sommes les
créateurs de nos vies.
Que cette exploration vous soit source d’inspiration, qu’elle vous invite à mettre
votre puissance d’être et de création infinie à votre service et, par résonnance, au
service de tous et de la planète… Bon voyage !
CHAPITRE 1
L‘APPRENTI
VOUS SEREZ TOUJOURS À LA FOIS MAÎTRE
ET APPRENTI DANS VOTRE VIE.
L e livre que vous tenez entre vos mains ne s’est pas fait en un jour. Il m’a
même causé quelques nuits blanches et des travaux intérieurs considérables
auxquels, je dois dire, je ne m’attendais pas. J’en ris de bon cœur aujourd’hui,
mais j’avoue avoir eu maintes fois envie d’abandonner et de jeter mon manuscrit
par la fenêtre !
Au-delà de ce mal-être déjà bien présent, les choses allaient encore à peu près
bien. Depuis la plus tendre enfance, je cultivais une vie intérieure très riche,
certainement aussi parce que mes parents étaient ouverts d’esprit, croyant en
l’existence de l’au-delà et en bien d’autres choses. Je me rappelle que, déjà vers
l’âge de 6 ans, j’étais toujours pressé d’aller me coucher, car, quand je me
retrouvais seul dans ma chambre, j’avais l’impression qu’un nouvel univers
s’ouvrait à moi. Je voyais la pièce se mettre à vibrer et se remplir de particules
de lumière. Il n’y avait plus d’armoires, de rideaux, de murs, mais des particules
qui brillaient comme des soleils et tissaient les structures de ma chambre. Un
sentiment de bonheur inexprimable m’envahissait. Je distinguais nettement des
visages lumineux et leur parlais chaque soir. Ils étaient mes merveilleux amis de
la nuit. Ils me répondaient comme de bons parents et me parlaient de tout et de
rien. Ils m’éclairaient aussi sur les expériences que je ne vivais pas bien à l’école
et m’encourageaient. Je ressentais chaque instant leur immense amour et leur
bienveillance. Je les aimais tellement… Puis j’ai grandi et ces visions ont peu à
peu disparu. Même si je sentais encore leur présence, ce n’était plus pareil.
UNE RENCONTRE EXTRAORDINAIRE
J’avais 7 ans quand j’ai rencontré quelqu’un qui allait marquer mon chemin
d’une façon complètement inattendue et pour le moins mystérieuse. Il est
apparu, alors que je passais comme chaque année une partie de l’été dans la
ferme de mes grands-parents. Assis sur l’escalier devant la maison à observer
comme à mon habitude le passage des gens du village, je l’ai vu arriver de loin
et j’ai tout de suite été fasciné par sa longue silhouette et son visage émacié. Il
marchait tel un roi sur la route qui mène à la ferme. Il s’est approché de
l’escalier en me regardant avec un grand sourire. Je n’avais jamais vu cet homme
et pourtant j’avais comme la certitude de bien le connaître. Mon regard s’est
attardé sur ses longs cheveux noirs ramenés en arrière, son beau visage étroit, ses
grands yeux bleus et lumineux. J’avais l’impression étrange et certaine qu’il était
là pour moi. Une joie irrépressible m’a alors submergé, une joie
incompréhensible. Et, en même temps, j’avais peur, je me méfiais, on m’avait
éduqué à craindre les inconnus ! Avec un très fort accent, sans doute d’Amérique
du Sud, l’inconnu m’a demandé si mon grand-père était là et s’il engageait des
domestiques à la ferme. Je lui ai indiqué la porte de la cuisine à l’intérieur, tout
en lui souhaitant intérieurement bon courage car je savais que grand-père
n’embauchait jamais et encore moins des personnes qu’il ne connaissait pas.
C’est donc avec une grande surprise que j’ai vu mon grand-père sortir en riant
avec le mystérieux inconnu et partir faire le tour de la ferme avec lui. Une fois
mon grand-père reparti dans sa cuisine, l’homme est revenu vers moi et m’a dit :
« Viens, viens avec moi. Tu sais bien que je suis venu pour toi. » J’étais surpris,
mais ce qu’il disait était juste, j’avais la sensation qu’il était là pour moi. Nous
sommes alors allés dans la remise de la ferme, il a pris une pierre à aiguiser pour
affûter la faucille et s’est mis à me parler. « Tu t’intéresses aux
extraterrestres ? », m’a-t-il demandé. « Je sais que ça te passionne. » Comment
savait-il cela de moi ? C’était totalement improbable et pourtant cela me
paraissait tout à fait normal. Il a continué à me parler des moyens de voyager
dans l’univers et dans d’autres dimensions. Je buvais ses paroles. Mais ce n’était
pas que ce qu’il me disait qui me subjuguait le plus. C’était surtout sa présence
puissante, lumineuse et ce qu’elle véhiculait en moi. Je me souviens que je
vibrais de partout, comme s’il y avait un feu d’artifice dans mon être. Je
devenais quelqu’un d’autre à ses côtés – ou plutôt c’était moi autrement. Au fur
et à mesure de nos échanges, son ton se faisait de plus en plus adulte. Je n’étais
plus vraiment un enfant et répondais moi-même comme un adulte érudit. Nous
parlions des univers multiples, des grandes civilisations cosmiques, des autres
dimensions et de la façon dont elles pouvaient interagir avec notre monde. Il me
raconta que, dans ces autres dimensions, on pouvait matérialiser ses pensées
instantanément et créer de nouveaux mondes. « Qu’est-ce que tu dirais de
pouvoir en faire autant ? », me demanda-t-il. « Tu le fais déjà sur Terre, c’est
vrai, mais ce n’est pas aussi rapide que là-haut. » Il aiguisait ma curiosité, me
donnait envie d’aller encore plus loin. « Un jour, tu sais, tu apporteras toutes ces
connaissances au monde », me répétait-il souvent. La transmission se passait
bien au-delà des mots. Mon être devenait la mémoire vivante de ses
enseignements. Je vibrais d’une nouvelle énergie puissante et insoupçonnée ne
demandant qu’à s’éveiller. Par moments, une pointe d’orgueil germait en moi et
ponctuait ses enseignements d’un : « Oui, je sais ça. » Il me disait alors : « Et ça,
tu le sais ? » et me révélait encore bien des connaissances inédites pour moi.
Nous avons ainsi passé trois jours à avoir des échanges passionnants dans la joie
et l’exaltation. Bien plus tôt que d’habitude, le troisième jour, je me suis assis sur
mon escalier vers 5 heures du matin. « Mais où est passé le domestique ? », me
demanda mon grand-père. « Il est parti », répondis-je. « Mais il ne peut pas être
parti sans même réclamer sa paie ! », s’exclama mon grand-père. Nous avons
cherché le disparu dans le village toute la matinée, nous avons même téléphoné à
la gare pour demander au chef de gare de notre petit village s’il ne l’avait pas vu,
mais non ! Je me souviens comme si c’était aujourd’hui avoir dit à mon grand-
père que ça ne servait à rien de le chercher et que personne ne le retrouverait. Je
savais qu’il ne reviendrait pas.
Il était parti comme ça, sans prévenir. Je suis resté tout seul avec ma tristesse. Je
n’ai pas laissé couler mes larmes, même si j’aurais aimé que cette rencontre dure
toujours. Peut-être sentais-je que celle-ci allait continuer à me nourrir malgré
tout… Ces trois jours m’avaient donné une incroyable impulsion de vie et
insufflé une énergie puissante qui me permettrait de survivre aux difficultés à
venir.
Mon ami inconnu savait très bien par quelles souffrances j’allais devoir passer
avant de m’assumer ; il m’en avait parlé. J’ai souvent pensé à lui dans mes plus
grands moments de détresse, notamment quand j’ai frôlé la mort. C’est ce qui
m’a parfois sauvé. Me dire que si j’avais vécu des moments aussi fabuleux, c’est
que j’allais forcément m’en sortir à un moment donné. Aussi fugace et
mystérieux soit-il, cet événement m’a raccroché à l’existence quand je n’avais
plus rien et que je me sentais plongé dans un trou noir. Plus que cet événement,
c’est l’énergie prodigieuse qu’il m’a transmise qui m’a soutenu à chaque épreuve
de ma vie.
Je me suis donné une année pour me reconstruire. J’ai ralenti, je me suis écouté,
j’ai pris le temps de me soigner. J’ai fêté mes 40 ans avec mes parents et mon
frère dans un centre de traitement des dépendances en alcoologie et, croyez-moi,
j’en étais très heureux. Je ne vivais pas ce passage comme un revers, mais
comme une étape de ma libération. Des élans d’enseigner et de transmettre
coulaient déjà dans mes veines. J’ai très vite créé mes premières affiches,
préparé des séminaires, des conférences, j’ai osé décrocher le téléphone et
proposer des interventions en Suisse et en France. Je me sentais nourri de tout ce
que j’avais appris et vécu ainsi même que du tunnel que j’avais traversé : vivre
des expériences sombres m’avait énormément enrichi. Maintenant, je pouvais
vraiment comprendre ce que voulait dire souffrir, ne se sentir bien nulle part, être
triste… et mieux aider en conséquence.
AVEC TOUT, ON PEUT FAIRE DES ROSES
Bien sûr, nous ne sommes pas obligés de souffrir autant pour comprendre et
aider, mais on ne peut pas éviter non plus toutes les souffrances pour accepter et
oser suivre sa voie. Si j’ai vécu des années difficiles, j’ai conscience qu’elles ont
contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui, y compris à faire naître
l’auteur que vous avez devant vous. Tout ce temps où je me suis cherché n’est
pas du temps « perdu », mais un temps de maturation qui m’a permis de
découvrir que j’avais des trésors à offrir au monde. J’ai compris que tout, même
la boue la plus sale, peut être source d’alchimie, se transformer en or et faire
fleurir des roses.
Alors, quelles que soient les épreuves que vous vivez dans votre vie, quelle que
soit l’étape où vous en êtes, croyez toujours en vous. Si vous vous sentez
découragé, si votre enfant intérieur pleure du matin au soir, cherchez à le
convaincre en lui disant que le futur lui sourira tôt ou tard, dites-lui que ses
larmes sont là pour arroser les roses qu’il verra éclore plus tard, et rappelez-lui
qu’il est un apprenti et, à ce titre, qu’il a le droit de se tromper, de tomber et que
rien n’est grave. Nous sommes tous d’éternels apprentis.
J’ai eu un emploi qui était très bien rémunéré avec tout ce qui pouvait
s’apparenter à ce que l’on appelle le succès. Pourtant, mes profondes envies
d’enseigner et de transmettre, mon besoin de liberté, ma vocation de thérapeute
n’étaient absolument pas réalisés et toute une partie de moi sommeillait. Mon
succès n’était au fond pas réel, il était dicté par mes blessures, je voulais montrer
à mes parents, à mon village que j’avais réussi, malgré toutes les péripéties
rencontrées. Cette quête devait finir par un poste de directeur. Pourtant, j’étais
profondément malheureux. Mon ego faisait tout pour m’y faire croire, mais dans
mon for intérieur, je savais bien qu’il s’agissait d’un leurre. On peut évidemment
réussir brillamment et connaître véritablement le succès, diriger une grande
entreprise à l’international et en retirer énormément de joie et de bonheur.
Évitons juste les raccourcis et demandons-nous toujours ce qui nous motive
vraiment : là est la vraie question. Ce qui est loin d’être évident puisqu’être
conscient de vos blessures et de ce que vous avez besoin pour guérir pourra vous
informer sur ce qui vous anime. Souvent, nous posons des intentions claires,
mais sans connaître qu’en dessous, des parties de nous en souffrance et inspirées
par l’ego vont œuvrer dans l’ombre. Et vous serez vous-même trompé sur vos
intentions. Il y a quelques années de cela, j’étais convaincu que ce que
j’enseignais devait absolument être entendu par un maximum de personnes dans
le monde et que j’avais des clés essentielles pour nous libérer de tous nos maux.
Et je me suis convaincu qu’il fallait même accélérer grandement le rythme de
diffusion et courir par monts et par vaux pour que cela se réalise au plus vite.
Intention louable et bienveillante, en apparence ! Ce que je n’avais absolument
pas pris en compte, c’était la blessure de l’enfant souffrant d’un immense besoin
de reconnaissance et voulant être le plus grand et celui qui serait le plus aimé,
blessure qui était l’intention de loin la plus forte ! Donc, mes côtés humanistes et
ce que je disais aux gens étaient en réalité devenus secondaires ! Mais l’ego m’a
fait croire l’inverse ! Et que, sans m’en rendre compte, mes côtés qui éliminaient
les personnes qui se mettaient en travers de mon chemin vers cette première
place étaient bien plus à l’œuvre ! Bien sûr, je ne voyais rien de cela et parfois la
manière de le faire était tellement subtile que je prenais tout cela pour de bonnes
intentions ! Grâce à des amis bienveillants, j’ai pu voir ces comportements
immatures et peu à peu me guérir de ces blessures. Cependant, je reste vigilant
car la guérison prend beaucoup de temps et je vois comment l’ego s’immisce
rapidement, suite à une frustration, et planifie déjà comment être à nouveau en
haut de l’affiche ! Mais j’apprends à m’aimer et je dis à cet enfant : « Mon petit
Jean-Marie chéri, tu es merveilleux, tu en sais des choses, tu es un trésor, mais
regarde, tous les enfants sont merveilleux, eux aussi sont des trésors et sont des
enfants des étoiles ! » Ainsi, je deviens le parent idéal qui refait mon éducation
et me fait sortir de la compétition et des manipulations négatives pour être
reconnu et aimé.
Si je vous parle de ces aspects de ma vie et de ces prises de conscience, c’est
pour vous inviter à bien examiner les situations qui, en apparence, vous semblent
être un succès, une intention bienveillante, un élan du cœur, car l’inverse est tout
aussi vrai.
Nous avons besoin d’apprendre autrement pour recevoir de la reconnaissance
tout en acceptant les côtés de notre petit moi qui sont immatures. Là réside déjà
une grande clé du bonheur.
L’ego nous éloigne de nous-mêmes. Et si dans cette phase de la vie, votre âme
avait choisi moins d’abondance matérielle pour vous donner la chance de
réapprendre la vraie humanité, le partage et de vous recentrer sur vos vrais
besoins ? Votre âme connaît vos fragilités et pourra vous guider vers les
expériences dont vous avez besoin pour grandir. Bien sûr, cela ne veut pas dire
que je dois être pauvre, mais cela nous montre que parfois ce que vous croyez
être le succès n’en est pas un et ce que vous croyez être un échec est une
merveilleuse réussite. Et pour être honnête, je pense qu’il est grand temps de
nous libérer des croyances limitantes de la réussite et de l’échec.
La vie regorge de péripéties. On ne sera jamais heureux si on attend qu’elle
devienne un long fleuve tranquille !
Le bonheur existe bel et bien sous les nuages, à condition d’accepter les nuages.
Si l’on attend qu’il fasse beau pour être heureux, on risque de vivre souvent
malheureux. Être heureux, ce n’est pas n’avoir aucun souci et être toujours
d’humeur positive, c’est avoir comme tout le monde des soucis, des peurs, des
colères, des doutes, toute la palette d’émotions négatives qui peuvent visiter
l’être humain, et les accepter. C’est accueillir pleinement ce que nous vivons, le
facile et l’agréable comme l’inconfortable. Comme on le fait naturellement
enfant… Mais pas de manière hypocrite non plus, mais en apprenant à gérer
autrement la colère, les frustrations, les petites zones inconfortables, les conflits ;
regardez les enfants, à 3-4 ans, ils gèrent leurs difficultés très différemment de
nous, adultes. Il y a tant de trésors qui nous viennent de ces petits boutchous,
véritables maîtres de sagesse.
ET SI ON ENVISAGEAIT LE BONHEUR
ET LE SUCCÈS AUTREMENT ?
On l’a dit : les visions communes du bonheur et du succès génèrent souvent plus
de négatif que de positif. Comment nous libérer de ces diktats ?
Croire que le bonheur obéit à une définition, c’est sous-tendre qu’il répond aux
mêmes critères pour chacun. Or, le fait est que nous avons tous des
personnalités, des besoins différents et des trajectoires uniques. Comment donc
mettrions-nous les mêmes choses sous les mots de bonheur ? Quelqu’un ayant
une fibre artistique très prononcée trouvera le bonheur dans la création ou
l’expression, alors qu’une personne à la casquette homme ou femme d’affaires
les trouvera en faisant du business. Il n’y a pas un bonheur, il n’y a pas un
succès, et il y a une infinité de combinaisons pour arriver à l’un ou l’autre. Vivre
dans un village isolé peut être un grand bonheur pour celui qui est profondément
motivé par le calme et la simplicité. Tout succès est relatif, tout bonheur est
personnel. Le tout est de savoir ce qui nous anime vraiment. Comme nous
sommes des êtres vastes et composés d’une multitude d’aspects, nous avons
besoin pour vivre épanouis de nous déployer dans une multitude de directions et
de domaines.
Tempérer la non-abondance
Nous créons ce que nous vivons. À ce titre, nous pouvons décider de vivre une
même situation de différentes façons. Pour vous donner un exemple, je me
rappelle m’être rendu aux impôts un jour pour faire une requête. J’avais reçu une
facture imprévue et, en temps normal, je me serais lamenté pendant toute la
durée de mon entretien avec mon interlocuteur sur ma situation. J’aurais fait le
maximum pour rendre ce moment le plus lourd possible pour exprimer mon
désaccord ! Cette fois-ci, j’ai préféré adopter le ton de l’humour : « Vous savez
ce que je vais devoir faire ? Un emprunt pour payer toutes vos factures ! C’est le
comble ! », avais-je dit à mon interlocuteur un peu ironiquement. J’ai continué :
« Vous savez, j’ai besoin de vous faire souffrir et de vous faire culpabiliser un
peu pour avaler la couleuvre ! » Il a commencé à rire ! Et moi de continuer :
« Peut-être que si vous aviez dit que grâce à moi vous veniez de sauver l’État
d’un désastre, j’aurais pris cette situation plus à la légère, peut-être même avec
la fierté d’être un bienfaiteur pour l’État ! » On avait fini par rire tous les deux
de la situation et j’avais l’impression d’être dans un film surréaliste ! Mon âme
venait de me montrer une direction totalement inattendue pour me libérer de la
souffrance, mais également pour donner l’opportunité à l’employeur de l’État de
se libérer de ce qu’il doit encaisser quotidiennement avec le mécontentement des
contribuables. J’ai trouvé cet instant magique. Après, dans cette situation,
qu’avez-vous à apprendre ? Vous avez toujours eu peur de montrer votre
désaccord avec l’autorité et la vie nous amène à jouer ce rôle. Par cette
expérience, votre âme souhaite que vous osiez être libre, mais en adaptant votre
mécontentement à la situation. Le but n’étant pas de vous déchaîner devant un
policier, mais d’oser exprimer votre désaccord. Voici une grande clef du
bonheur : OSER. La situation n’est pas facile, mais quand pour la première fois
vous osez, c’est fabuleux, ça vous remplit de joie.
Libres à nous de jouer plus souvent, de créer, de transformer notre vision des
choses. Nous sommes créateurs. Changer notre regard sur les choses, apporter du
rire, là où menace le tragique, est l’une des clés du bonheur, c’est certain, et nous
y avons accès.
Prendre du recul, c’est évaluer ce qui me motive réellement, sonder mes envies
profondes. C’est par cette introspection que je saurai ce que bonheur et succès
impliquent pour moi. Moi seul en ai la définition, une définition qui n’appartient
qu’à moi en fonction de qui je suis et de ce à quoi j’aspire.
Rêver
Une question peut nous aider à être dans l’acceptation : qu’est-ce que la vie veut
m’apporter ? Que veut vivre mon âme ? Quel aspect de moi, avec quelle
blessure, crée cette situation ? Qu’est-ce que je peux guérir, à travers cet
événement ? Quoi qu’il se passe, si je vis cette vie, cette situation, cette
expérience, c’est que mon âme a choisi de la vivre et qu’elle fait sens pour moi.
Même si votre ego crée souvent des difficultés, mais également des choses en
apparence agréables, je peux toujours en changer et me laisser inspirer par mon
âme pour tout transformer. Rien n’est définitif et tout peut être transformé en
chemin jonché de roses. Et j’en sais quelque chose à ce sujet !
Pour vivre en paix, pour être bien, pour accéder au bonheur et au succès, nous
avons besoin de savoir qui nous sommes, comment nous sommes constitués, ce
qui se cache derrière notre âme. C’est ce que ce livre vise à vous transmettre.
Mieux se connaître, pour vivre mieux…
L‘ESSENTIEL DU CHAPITRE
L’âme est elle-même l’émanation d’une supra-âme. Elle fait partie d’un
ensemble bien plus vaste, si vaste qu’il dépasse notre entendement. Je souhaite
en parler ici car je constate que de plus en plus de personnes vivent des
réminiscences : elles ont des visions d’elles-mêmes dans d’autres mondes et
éprouvent le sentiment de vivre leurs existences en même temps que leur vie
actuelle. Comme si des bribes de ce grand ensemble leur revenaient en mémoire.
On dit souvent que notre âme s’incarne sur Terre. En réalité non : l’âme ne
s’incarne pas sur Terre, elle reste dans les dimensions supérieures tout au long de
nos incarnations et de nos expériences terrestres. C’est par l’intermédiaire de la
conscience divine qu’on peut aussi appeler étincelle divine ou encore, plus
communément, esprit qu’elle se projette dans la matière. La conscience divine
correspond à la réplique ou émanation holographique de notre âme dans toute sa
sophistication, difficilement concevable, à la nuance près qu’elle constitue un
vaisseau adapté à la matière et ses turbulences (souffrances, pensées négatives,
maladies, peurs, tristesse, colère, etc.).
Pour parler de manière imagée, l’âme est comme le noyau du soleil, avec autour
un manteau, véritable joyau appelé personnalité ou émanation de l’individualité.
Ses rayons correspondent aux sous-personnalités, dites aussi facettes,
archétypes, côtés, sous-personnalités psycho-actives ou personnages intérieurs.
Entendons-nous bien : par personnalité, j’entends les spécificités et potentiels
propres à cette âme. Chaque âme est en effet unique et porteuse d’immenses
qualités comme la grâce, le souffle de création, le don de transmission, l’art de
l’amour, les sciences universelles, l’art alchimique, l’expression de la présence
ou le souffle divin.
Pour expérimenter la vie et créer, l’âme utilise des facettes qui constituent à la
fois des expressions de la personnalité, de la conscience divine et des véhicules
adaptés pour expérimenter la vie sur Terre. On les appelle aussi archétypes ou
sous-personnalités, mais je préfère dans ce livre utiliser le terme de facettes. Ces
facettes, que nous détaillerons par la suite, sont comme des vaisseaux
d’exploration. Ce sont elles qui sont à l’origine de ce que nous vivons, ce sont
elles également qui créent à chaque instant notre vie, nos rencontres, et bien plus
encore.
L’âme est amour inconditionnel. Jamais elle ne peut se perdre, ni être dans
l’obscurité, dans la souffrance, divisée ou égarée. Elle est pure lumière, absolue,
au-delà de tout ce que nous vivons et expérimentons ici-bas. Toujours, elle
restera dans les dimensions supérieures.
Puis vient l’ego qui mérite que l’on s’y attarde un peu plus longuement, d’autant
que nous avons souvent bien de la peine à le décrire et surtout à percevoir
comment il agit sur notre quotidien ; nous en restons souvent à des spéculations
et des on-dit. Je vous fais part ici de quelques réflexions mais j’y consacrerai un
chapitre entier car il me semble que nous avons tous besoin de comprendre la
nature véritable de l’ego et surtout d’apprendre comment le pacifier.
Pour simplifier, on peut dire que nous sommes dotés d’un corps de matière et de
nombreux corps subtils. Nous utilisons ces divers corps pour expérimenter la vie
sur Terre mais aussi dans d’autres dimensions. Ce sont en effet également ces
corps qu’utilisent nos facettes, notre âme ou conscience divine et bien sûr notre
ego, pour se déployer. On parle de corps, mais aussi de véhicules ou de
dimensions intérieures.
Le corps physique
C’est le corps le plus dense, celui qui vibre aux fréquences les plus lentes. En
effet, plus les dimensions sont denses, plus nous nous approchons de la matière
et plus les fréquences sont basses. Or, notre corps, dans sa dimension terrestre,
est relié à la matière. Chaque dimension est régie par des lois universelles. La
matière n’échappe pas à cette règle. Nous consacrerons un chapitre entier au
fonctionnement et à l’hygiène du corps pour cultiver son bien-être, mais aussi
pour montrer combien tout est relié et interdépendant.
Le corps éthérique
Pour être exact, le corps émotionnel fait partie du corps astral : il en est une
couche, reliée à la dimension du même nom. Il existe quatre émotions de base,
les autres n’en sont que les dérivés. Il s’agit de la joie, la peur, la colère et la
tristesse. Si vous pensez que le dégoût et la surprise sont des émotions
complémentaires, libre à vous ! Plus que de les nommer, l’essentiel est
d’apprendre à les vivre de manière équilibrée et fluide, en se respectant et en
respectant autrui. Le corps astral est le siège des sensations, des parfums, des
senteurs, de la sexualité… Rendez-vous au chapitre des « Émotionnautes » pour
en savoir plus.
Le corps astral est :
relié au chakra solaire
situé entre le nombril et le plexus
relié à la dimension astrale
Il est le véhicule et l’existence même des pensées, des couleurs, des idées, des
concepts et même des fantasmes ! Souvent mal aimé car jugé coupable et à
l’origine de nos souffrances, il n’est pourtant qu’un véhicule de nos pensées,
négatives mais aussi positives. Il n’est donc pas le méchant coupable que l’on a
coutume de décrire. Nous chasserons certaines croyances bien ancrées le
concernant dans le chapitre qui lui est consacré.
Le corps causal
C’est le premier des corps subtils à ne pas pouvoir être altéré. En effet, quoi que
vous fassiez dans votre vie, le corps causal est constamment dans l’amour
inconditionnel et rien de négatif ne peut l’affecter.
C’est à partir de cette dimension universelle, du même nom que le corps, que
nous pouvons regarder à travers un prisme holographique toutes nos vies. C’est
également depuis cette dimension et avec ce corps que s’opèrent la planification
de nos expériences, de nos choix d’incarnations et même l’élaboration de notre
corps mental, émotionnel et physique. Dans cette dimension, nous sommes des
êtres à même de concevoir chaque situation de notre vie. Nous consultons
principalement les mémoires universelles, appelées plus communément annales
akashiques depuis cette dimension.
Tout cela est fascinant, n’est-ce pas ? Nous visitons sans cesse ces mémoires
pour nous aider à mieux comprendre les expériences que nous vivons
aujourd’hui, nous n’en sommes juste pas conscients. Ces mémoires sont
accessibles à tous, et, au niveau de notre âme, nous faisons bien plus de
recherches que nous le croyons pour comprendre notre propre existence.
D’ailleurs, avant de nous incarner sur Terre, c’est ce que nous faisons : examiner
cette forme d’hologramme vivant pour mieux choisir les divers travaux et
expériences que nous souhaitons réaliser dans cette vie.
Le corps archétypal
Le corps atmique
Depuis ces corps et ces dimensions, je n’ai plus rajouté les références aux
chakras car c’est trop lointain de notre bonne vieille Terre et de notre quotidien.
Le corps cosmique
C’est le premier corps qui nous relie véritablement à notre supra-âme dont notre
âme est une émanation. Nous pourrions presque dire que le corps cosmique est le
corps physique de notre supra-âme. C’est lui qui fait de nous des êtres stellaires
au sens très large du terme, c’est-à-dire des supra-êtres expérimentant l’existence
dans de multiples dimensions et de mondes à la fois.
Le corps d’expérimentation
Après avoir créé tous les substrats des dimensions et leurs merveilles, notre
supra-âme se subdivise en une multitude d’âmes pour expérimenter la vie dans
toutes ses dimensions. L’une d’entre elles est venue ici vivre l’expérience de la
matière.
Le corps de création
Le corps de manifestation
Plus les corps sont vastes, plus ils se confondent avec les dimensions. J’utiliserai
ici le terme de pouponnière. Le corps de manifestation est en effet comme une
pouponnière qui crée les dimensions. Dans ce corps de notre supra-âme, nous
sommes nous-mêmes des créateurs de dimensions d’univers dans lesquelles nous
allons venir expérimenter une partie de notre Être.
Le corps d’émanation
LA MATRICE UNIVERSELLE
Elle se situe au-delà de toutes les dimensions et même de la création. Ce n’est
donc pas une dimension de plus.
On dissocie souvent monde physique et monde spirituel alors que les deux ne
font qu’un. Le monde ou dimension de la matière étant une émanation des
mondes ou dimensions plus subtiles.
L’âme est par nature insaisissable : elle est à la fois une entité unique et la
totalité, présente partout à la fois, située hors de l’espace et du temps… Elle
est éternelle et infinie. L’âme est l’Amour inconditionnel.
L’âme est l’émanation d’une supra-âme. Elle ne s’incarne pas sur Terre et
reste toujours dans les dimensions supérieures mais elle se projette dans la
matière par l’intermédiaire de l’esprit ou de la conscience divine.
Chaque âme est unique et riche de qualités qui lui sont propres. Elle utilise les
facettes pour expérimenter la vie et se déployer.
Nous sommes dotés d’un corps physique et de corps subtils. Tous les corps
sont interdépendants et reliés à des dimensions plus vastes, régis par des lois
universelles qui leur sont propres.
Tous nos corps sont des émanations des dimensions. Ils sont reliés à celles-ci
par des vortex d’énergie appelés chakras.
C’est un véritable voyage intérieur que de plonger dans les différents corps
qui nous constituent. Nous avons besoin d’accepter l’insaisissable, d’ouvrir
grand son cœur et de retrouver ses yeux d’enfant !
CHAPITRE 4
LE MENTAL ?
Le voilà, notre coupable idéal : le mental. Ce bavard diabolique et infatigable qui
vient semer des pensées négatives dans notre esprit ; celui que de nombreux
courants de pensées pointent du doigt comme le responsable à l’origine de toutes
nos souffrances. Serait-ce donc lui le coupable ?
Méfions-nous des idées reçues : le fait est que le mental n’a rien de négatif en
soi. Il est le véhicule de nos pensées, pas leur initiateur. Grande nuance !
Imaginez que vous tombez et vous faites une vilaine écorchure au genou : diriez-
vous que c’est votre corps physique qui en est le responsable ? Évidemment non.
Pourtant, c’est exactement le raisonnement que nous avons avec le mental quand
nous le tenons pour responsable de nos pensées négatives. Rappelons-nous donc
que le mental est un véhicule. Il transporte certes des pensées négatives mais
aussi des idées, des concepts, des rêves, des images et des pensées positives,
créatrices et bienveillantes. Mérite-t-il donc qu’on lui jette la pierre dès que nous
sommes de mauvaise humeur ou que nous ne nous sentons pas bien ?
Assurément non. Poursuivons donc avec intelligence notre investigation !
LA PERSONNALITÉ ?
Elle est souvent décriée et présentée comme un amas de laideurs et de blessures,
de croyances et de « moi, je ». Nous aurions besoin de nous décharger, de nous
dépouiller de tout ce qu’elle représente pour enfin vivre épanouis. Avec tout
cela, la personnalité représente l’une des responsables les plus en vogue quand
on cherche le pourquoi de nos souffrances.
Cette confusion sur la personnalité est aussi liée à son étymologie : littéralement,
persona veut dire parler à travers et ce terme désignait les masques que portaient
les acteurs. Cela peut nous induire en erreur : qui dit masque ne dit pas
personnalité mais construction de l’ego pour inspirer les facettes de notre être à
ne pas être vrai. C’est l’ego qui pousse nos facettes à nous montrer hypocrites ou
à cacher certaines parties de notre être, pas la personnalité.
Nous n’avons donc toujours pas notre vrai responsable, poursuivons donc notre
enquête…
LES BESOINS ?
Ah si on n’avait pas tous ces besoins, on n’aurait pas toutes ces souffrances !
Ainsi pourrait-on accuser nos besoins d’être à la source de nos frustrations, de
nos colères, de nos maladies, de notre mal-être le plus profond… Il suffirait de
s’en libérer pour que la souffrance disparaisse à tout jamais. Beaucoup de
personnes se persuadent même qu’elles n’ont plus aucun besoin, pensant régler
ainsi leurs problèmes. Voici encore une belle manipulation de l’ego qui risque
avec ses stratagèmes de nous rendre encore plus malades.
Pointer la faute sur l’autre : réflexe tentant, avouons-le ! C’est tellement plus
facile de désigner un coupable et cela évite en prime d’aller à la vraie source,
celle qui ne fait pas toujours plaisir à voir… Si vous lisez cet ouvrage, c’est que
vous êtes disposés à évoluer et à vous remettre en question, vous admettrez donc
que chercher un responsable à l’extérieur de soi est une perte d’énergie
considérable qui a plutôt tendance à accroître nos souffrances qu’à les apaiser.
D’ailleurs, avez-vous pu constater que l’on tombe comme par « hasard » sur des
personnes ou des situations semblables quand on ne prend pas à bras-le-corps un
problème ? Comme si la même situation se rejouait encore et encore…
« L’autre » n’est là que pour nous aider à prendre conscience de la cause de nos
souffrances et nous révéler également nos potentiels.
Attention, ce n’est pas parce que l’autre est « présumé innocent » que je dois
refouler la colère ou la rancœur que je ressens vis-à-vis de lui. Il ne s’agit pas de
se renier et de s’autoflageller en vivant son mal en silence. Par exemple, si mon
ex-femme m’énerve encore et que je crève d’envie de lui dire ses quatre vérités,
je peux d’abord prendre un temps pour « cracher mon venin » seul, en criant
dans l’intimité de ma chambre, en écrivant les griefs qui me viennent, en tapant
dans un punching-ball. Ne laissons surtout pas la colère nous infecter
silencieusement à l’intérieur ! Nous examinerons différents moyens pour évacuer
nos émotions dites négatives et ne pas les laisser nous ronger intérieurement. Ce
n’est qu’après ce processus de libération que nous pourrons rechercher la
véritable cause de tant d’émotions. Peut-être même pourra-t-on en parler avec
notre ex-femme plus tard, mais plus avec cette envie tenace de déverser notre
courroux sur elle !
Si elles ne viennent ni du mental, ni de notre personnalité, ni de nos besoins, ni
des autres, aussi blessants soient-ils… Mais d’où viennent donc alors nos
souffrances ? Ce qui est sûr, c’est qu’elles viennent de nous et non de l’extérieur.
Et si c’était la peur, la vraie coupable ?
LA PEUR ?
Elle nous freine dans nos élans, nous bloque dans la réalisation de nos rêves,
sabote nos projets, nous cause des maladies physiques et psychiques, nous
empêche de vivre une belle histoire d’amour… La peur, la voilà la vraie fautive,
celle qui nous cause toutes ces souffrances aliénantes ! Peur de l’échec, peur du
ridicule, peur de l’abandon, peur de manquer, peur de vivre, peur de mourir, je
pourrais dédier tout un chapitre à la peur tant elle s’installe dans nos vies. C’est
elle, sous ses multiples visages, qui nous empêche de nous réaliser pleinement.
Pourrait-on dire que sans elle il n’y aurait pas de souffrance alors ? Pas si sûr !
Les émotions, que ce soit la colère, la tristesse ou la peur, ne sauraient être la
source de nos souffrances. Elles sont le fruit de nos maux, pas nos maux eux-
mêmes ni leur déclencheur. Cela dit, la peur est une émotion particulière. Elle a
émergé au début de l’humanité et a donné naissance à la colère et à la tristesse.
Cela peut être un indice… Mais une autre question s’impose : qui a vraiment
peur en nous ? Est-ce tout notre être ou certaines parties de nous qui tremblent ?
Nous avons déjà vu dans le chapitre précédent que nous sommes des êtres
multidimensionnels, constitués de nombreux corps dont le corps physique, le
corps émotionnel, le corps mental, et de nombreux autres corps ayant leurs
propres lois et fonctionnement. Nous sommes également composés de multiples
facettes, véritables véhicules et extensions de l’âme ou de la conscience divine.
Nous comptons par exemple la facette de l’enfant intérieur, de l’enseignant, de
l’artiste, du chamane, du médium, du parent… Ces facettes sont des extensions
de notre personnalité. Tel un diamant brut, les facettes ont besoin de se déployer
et d’être polies pour briller de mille feux. Si je n’exprime pas une facette, si je
néglige une partie de moi, je provoquerais tôt ou tard de la souffrance dans mon
être, une souffrance qui se manifestera sur tous les plans, tant mental
qu’émotionnel et physique. Par exemple, si je souffre d’un cancer du foie, c’est
que je n’ai pas pris en compte une de mes facettes. Mon amant intérieur est peut-
être resté en berne des années par exemple. Au lieu de m’en occuper, j’ai évité le
problème et compensé mes carences sur d’autres plans. Au bout d’un moment,
ma facette trop longtemps négligée se transformera très certainement en
maladie…
Pour conclure notre enquête, on peut dire qu’un trio de choc incontournable est à
l’origine de tout ce que nous vivons. Soit c’est l’âme qui inspire nos facettes déjà
conscientes à se déployer, à vivre dans la joie, la santé, la fluidité et à se guérir
de leurs blessures. Soit c’est notre ego qui inspire nos facettes encore
déséquilibrées dont nous n’avons souvent pas conscience et qui nous conduira
immanquablement vers toujours plus de maladies, de conflits et de revers. Ce
sont elles les responsables de toutes nos souffrances mais aussi, ne l’oublions
pas, de nos bonheurs et de notre santé ! Ainsi, ce ne sont ni le mental ni la peur
ni les besoins ni les autres qui nous causent des problèmes : ce sont les facettes
ou plutôt la négligence de nos facettes. Il est grand temps de prendre soin de
toutes nos « SPPA » pour reprendre le joli terme donné par mon amie et maître
Johanne Razanamahay et qui désigne les sous-personnalités psycho-actives. Je
vous invite d’ailleurs à découvrir ses enseignements sur le sujet qui sont
remarquables et vraiment novateurs. Je reviendrai plus en détail sur les facettes
dans le prochain chapitre et au fil de ce livre.
L‘ESSENTIEL DU CHAPITRE
Q ui suis-je ?
Nathalie, Stéphane, Julie, Marc, Lana… À la naissance, nous recevons un
prénom qui nous identifiera pour le reste de notre vie. Un seul prénom à vie pour
les êtres si vastes que nous sommes ! Ne serait-ce pas un peu limitant ? Vous
vous en rendez bien compte : nous ne sommes pas « monoblocs ». Comme nous
l’avons vu précédemment, nous sommes composés de différents corps mais aussi
de multiples « extensions » que l’on désigne sous le nom de facettes, côtés,
parties, archétypes, personnages intérieurs, sous-personnalités, ou encore,
comme les a nommées mon amie Johanne Razanamahay, les SPPA, ou « sous-
personnalités psycho-actives ». J’ai eu la chance de me familiariser auprès d’elle
à ce concept fascinant et fondamental. Enfant, parent, maître, élève, médium,
artiste, amant, aventurier, chamane sont autant de facettes qui nous composent.
Elles ont chacune une intelligence propre et une grande puissance créatrice et qui
font plus ou moins bon ménage. Difficile de trouver la paix avec toute cette
« famille » intérieure ! Une famille dont chaque membre a ses blessures et dont
la diversité fait notre richesse mais aussi notre complexité. Je vais tâcher de vous
suggérer des solutions pratiques au fil de ce chapitre, pour harmoniser cette
multiplicité.
Il faut savoir que les facettes de notre être sont bien réelles. Ce ne sont pas des
interprétations imagées de notre réalité mais une composante essentielle de notre
être. Une composante qui crée notre vie au quotidien.
D’où viennent ces facettes ? Depuis quand ces « petits nous » existent-ils en
nous ? Comment en viennent-ils à susciter tiraillements, contradictions,
maladies, voire conflits en nous ? C’est ce que nous allons voir à présent.
À notre naissance, les facettes existent déjà en nous, plus ou moins développées
et actives chez chacun, mais bien présentes universellement. Nous disposons
d’une multitude d’existences pour apprendre à les faire toutes rayonner en
conscience et se déployer dans l’amour. À condition bien sûr de vivre de plus en
plus en conscience.
Il est important de comprendre que les facettes sont des personnages intérieurs
très concrets et que nous pouvons les appréhender, chacune avec leurs émotions,
leurs pensées, leurs besoins et leurs comportements propres. Ce sont de
véritables êtres d’énergie, dirons-nous. Observez votre corps quand vous êtes
dans l’énergie de votre enfant intérieur : votre posture, parfois même votre voix,
est totalement différente de celle que vous adoptez lorsque vous êtes dans votre
enseignant, ou dans votre amant et, si ce n’est pas le cas, votre amant a
probablement vraiment besoin que vous lui accordiez un peu plus d’attention !
Voici donc quelques-unes de nos facettes. En les découvrant, vous pouvez déjà
vous demander : quelles facettes ai-je négligées depuis des années ? Quelle
facette est en mauvaise posture ? Laquelle crée des conflits au sein de mon
couple ou fait que je suis toujours en situation d’échec dans mes choix
professionnels ? Ce sont les facettes que vous identifiez en répondant à ces
questions qui méritent particulièrement vos soins et votre attention.
C’est certainement l’une des facettes les plus incontournables dans notre vie, tant
le travail de guérison la concernant est grand. L’enfant de ses parents cherche à
se déployer en s’amusant dans la vie. Il veut vivre dans l’insouciance de
l’enfance partout où il va et avec toutes les personnes qu’il rencontre. Pour lui,
tous les êtres humains sont potentiellement des parents avec qui il souhaite jouer
un nouveau script pour s’épanouir. Pendant longtemps, il se focalisera sur ses
parents biologiques et cherchera à se guérir avec eux, puis plus il sera conscient,
plus il comprendra qu’il y a partout où il va plein de parents potentiels.
L’enfant de l’univers
Quand il est libre et heureux, l’enfant de l’univers prend toutes les expériences
de la vie comme un jeu. Il est tel un apprenti au service de la source. Il se sent
partout chez lui, tout est son royaume. Certains enfants gardent l’empreinte de
l’enfant de l’univers très tard. À 6 ou 7 ans, ils prennent les jouets des autres
enfants comme s’il s’agissait des leurs et n’ont pas encore conscience des règles
de la propriété.
Ils s’associent à toutes les autres facettes qui ont envie d’apprendre. Ils sont
notamment proches des facettes de l’élève, l’enseignant, le médium. On pourrait
confondre enfant de ses parents et enfant de l’univers. La différence est que, plus
qu’un joueur, l’enfant de l’univers est un élève qui cherche toujours son maître.
Même la vie est son professeur. Il apprend de tout, tout en cultivant l’idée que
tout est à lui et que tout est son monde.
Quand votre facette parent est équilibrée, vous êtes de nature bienveillante et
aimante, donnant de l’amour à tous les enfants du monde. Quand cette facette
n’est pas encore très mature, elle ne considère que ses enfants biologiques. Avec
la conscience de soi, elle devient capable de voir chaque être humain comme un
enfant. La facette parent sait faire des compliments, des gestes qui apaisent le
cœur, elle est toujours attentive à ce que tout se passe bien et est accueillante de
par sa nature. Le parent est aussi capable de mettre des limites sans pour autant
soumettre par la peur. Quand notre parent est en souffrance, nous nous montrons
froids, secs et durs. Le parent épanoui assouplit, arrondit et donne de la chaleur.
L’enseignant(e)
Son rôle est de transmettre ce qu’il sait et a appris. Peu importe le domaine, pour
lui tout est sagesse. Il voit chaque expérience comme une potentielle source de
bonheur qui peut être transmise à autrui pour l’inciter à explorer la vie.
L’élève
L’élève aime apprendre de tout et de tout le monde. Pour lui, toutes les situations
de la vie et toutes les relations sont une source inépuisable d’apprentissage. Il
voit en chacun et en chaque expérience son « maître ». Son rôle est
d’expérimenter la vie et d’apprendre de son voyage. Pour apprendre de nouvelles
choses, il doit parfois lâcher ce qu’il sait déjà.
L’élève s’associe avec toutes les facettes et notamment avec le parent,
l’enseignant, le maître, le thérapeute et l’enfant.
Le maître
Nous avons tous la facette du maître en nous. Celle-ci est la somme de toutes les
expériences de nos différentes facettes. Quand votre facette maître est bien
développée, votre présence devient tellement puissante que vous êtes un
révélateur non seulement pour vous-même mais aussi pour les autres. Si, par
exemple, vous vous trouvez en face d’une personne qui est déprimée depuis des
années sans réellement s’en rendre compte, votre lumière va lui révéler cette
déprime. Vous devrez alors peut-être apprendre à gérer les projections que cette
personne va faire sur vous ou encore vous préparer à ce qu’elle vous prenne pour
responsable de son mal-être. Autre exemple : vous avez une facette maître bien
développée et vous vous trouvez face à une personne qui a une facette médium
qu’elle souhaite développer mais a peur de révéler. La présence de votre maître
intérieur va mettre cette personne face à sa peur tout en l’aidant à expérimenter
cette partie d’elle.
Si la facette maître est encore peu assumée dans notre société, je reste convaincu
que nous sommes tous des maîtres flamboyants et que nous devons déployer
cette partie de nous, tout en accueillant celle des autres. Car, si nous sommes de
merveilleux maîtres, les autres aussi le sont. Nous sommes autant des maîtres les
uns pour les autres que des élèves de la vie.
L’amant/l’amante
Dans son expérience terrestre, la facette amant(e) aspire à trouver un(e) ou des
partenaires pour apprendre à fusionner mais aussi à le/la connaître. La sexualité
physique revêt une grande importance pour elle. Pour déployer cette facette, il
faut donc s’ouvrir à sa sexualité et ne pas négliger le bonheur d’être bien
sexuellement avec son partenaire. L’énergie sexuelle est partout dans nos vies et
dans chaque chose. On distingue la sexualité physique que nous réservons à nos
partenaires, que nous soyons en couple ou pas, et la sexualité énergétique qui fait
que nous fusionnons sans cesse avec toutes les personnes avec qui nous sommes
en relation.
La facette amant(e) aime se retrouver avec la facette séducteur(trice), mais
également, ce qui est plus étonnant, avec la facette médium pour les jeux sexuels
inspirés.
Le séducteur/la séductrice
Souvent négligée par les personnes qui sont dans une démarche de croissance
individuelle, la facette du séducteur ou de la séductrice n’a pas bonne presse
dans le milieu dit spirituel. Pourtant, elle est indispensable à notre bonheur. Elle
apporte du jeu, de la légèreté, de la grâce à notre quotidien ainsi qu’une
nourriture indispensable à la vie. Vous offrez un sourire à l’autre et il vous
reconnaît, ce qui vous remplit d’énergie mutuellement.
Nous sommes très vite confrontés à cette facette car dans ce monde, même si
cela reste un peu tabou, le pouvoir est souvent lié à l’argent. Et l’argent est relié
à la sécurité et à la liberté. Il faut du moins en gagner suffisamment pour être
bien dans sa vie et pouvoir réaliser les choses que nous avons envie. Le garant
du bien-être matériel aspire à rendre la vie confortable et à nous assurer un bien-
être matériel. Elle n’aspire pas au confort juste pour la sécurité, ce qui est plutôt
le cas de l’ego, mais à une aisance saine.
L’artiste
Le clown ou humoriste
Quoi qu’il en soit, je ne saurais trop vous conseiller de déployer votre facette
clown. Amusez-vous, amusez-vous ! Il est toujours préférable de rire de nos
déboires et des facéties de la vie que de broyer du noir.
La facette humoriste peut s’associer avec toutes les facettes. Même mieux, elle
peut grandir à leur contact en devenant un clown différent avec chaque facette.
Le magicien
C’est le maître de l’illusion. La facette magicien joue avec les différentes
réalités. Elle s’amuse à montrer ce qui n’est pas, à faire croire, à inventer. Elle
est d’un tempérament joueur et aime montrer que la vie est une succession de
jeux et d’illusions que nous créons nous-mêmes. Pour elle, nous pouvons nous
amuser à être, paraître et disparaître, en conscience et sans être le jouet de nos
blessures qui nous font être un magicien au service de l’ego !
Chaque situation de nos vies nous invite à la magie car le magicien en nous est
capable, avec un tour de passe-passe, de faire de chaque expérience quelque
chose de magique.
L’alchimiste
L’alchimiste est celui qui connaît la nature des éléments qui composent l’univers
de la matière, de l’énergie et ses origines. Il détient les connaissances
universelles. Il est souvent défini comme celui qui transforme le plomb en or.
Ceci est une métaphore pour exprimer sa maîtrise sur les éléments, tout en ayant
véritablement le pouvoir de transformer le plomb en or.
Le chamane/guérisseur
Cette facette est intimement liée à la terre, aux plantes, aux arbres, aux minéraux
et au règne animal. Pour elle, tout est manifestation du grand esprit. Elle
communique avec tous les règnes et se sent en symbiose avec eux. Spécialiste
des plantes, elle maîtrise le mélange de certaines d’entre elles pour soigner les
corps et crée des décoctions pour voyager dans les autres dimensions. On parle
alors de chamane herboriste.
Beaucoup pensent que la facette chamane ne les concerne pas. Pourtant, c’est
bien cette facette qui nous relie tous à la Terre et au respect de la vie. Quand une
mère souffle sur le genou égratigné de son fils, c’est la facette
chamane/guérisseur qui s’exprime en elle. Ce souffle n’est pas une lubie ; il
contient une énergie qui adoucit et permet à la plaie de cicatriser plus vite. Il
serait dommage de ne pas prendre conscience de cette merveilleuse facette en
nous. Celle-ci favorise notre équilibre et nous ramène au plaisir d’être incarné
sur Terre.
Nous avons tous en nous une facette médium qui nous relie à tout ce que qui
existe dans l’univers et à toutes les dimensions. Le médium est également un
canal permettant à toutes les énergies, y compris à des êtres spirituels, de nous
traverser et de s’exprimer à travers nous.
Grâce à cette facette, nous avons la capacité de décrypter notre environnement et
cela avec une précision déconcertante. Nous pouvons même capter les pensées et
les émotions des autres, tout comme les nôtres.
La facette médium est essentielle au bon déroulement de notre existence. Elle
nous permet d’évaluer notre environnement, mais aussi de nous guider nous-
mêmes. À travers elle, nous sommes inspirés par notre âme, mais aussi par nos
guides, des dimensions supérieures, et par tout l’univers.
L’écrivain
Sa mission est de retranscrire les situations que nous traversons et de faire vivre
des émotions à ses lecteurs. Elle peut tout autant retranscrire un exercice, une
liste de vœux, une histoire personnelle ou autre, dans une envie profonde de
partager des expériences avec autrui.
Le scientifique
Pour lui, la création est mathématique et l’agencement de la vie, de l’énergie et
de la création elle-même s’explique. Il permet de comprendre les lois qui
régissent l’univers et toutes les dimensions qui le composent. Il voit une logique
dans tout ce qui existe, ce qui est vrai d’une certaine façon, à condition de ne pas
se cantonner à l’esprit souvent limité de la science. C’est par les mathématiques
que s’exprime la science, de même que l’imaginaire.
Quand il est libre et inspiré, le scientifique s’associe au médium. Cela donne des
Einstein et nous en sommes tous ! Vous seriez étonné de votre potentiel dans ce
domaine.
Le thérapeute
Voilà une merveilleuse facette que nous avons tous, que nous en soyons
conscients ou pas. Cette facette a le souhait et l’instinct d’aider dès qu’elle
décèle un déséquilibre ou une souffrance. Comment ? En identifiant et disant ce
qui est l’origine de notre déséquilibre.
L’ami/l’amie
La facette ami(e) est là pour partager nos expériences de vie et notre existence.
Quoi qu’il arrive, l’ami(e) reste à vos côtés, il représente l’assurance d’un amour
indéfectible : nous pouvons compter sur lui/elle.
C’est un besoin fondamental d’être entouré d’êtres qui nous sont très proches et
avec qui nous pouvons partager à la fois nos belles expériences et les difficultés
que nous traversons. Nos amis véritables peuvent aussi être nos
« thermomètres » et nous signaler quand nous sommes à la dérive ou quand nous
avons des comportements qui leur semblent inadaptés. Ce sont également les
gardiens de notre équilibre.
L’aventurier
La facette aventurier est indispensable si l’on veut vivre une vie colorée, légère,
amusante. Elle nous invite à sortir de notre routine le plus souvent possible. Elle
n’a pas besoin d’aller au bout du monde pour cela, il lui suffit parfois de sortir de
chez elle, de changer de trottoir ou de s’habiller dans un autre style pour casser
ses habitudes. Évidemment, votre ego nous dira que cela ne sert à rien et que
notre trottoir habituel est bien mieux et plus sûr. Ne l’écoutons pas trop et
continuons à nous surprendre !
La facette aventurier peut s’associer à toutes les autres car elle amène la vie, les
surprises et les synchronicités heureuses. Elle nous permet même de mieux nous
connaître dans nos peurs et nos besoins.
Le frère/la sœur
Nous ne parlons pas ici de sœur ou frère de sang mais de sœur ou frère spirituels,
c’est-à-dire inspirés par les mêmes valeurs, ressentant la vie d’une manière
similaire et tendant vers les mêmes buts. Notre frère ou sœur de sang peut
cependant faire partie de ce même élan de fraternité spirituelle.
Cette facette est fondamentale dans notre équilibre car nous avons besoin de
notre famille d’âmes pour notre évolution, bien que nous soyons tous un.
Le philosophe
Pour lui, tout est concepts et idées. Il aspire à comprendre la nature humaine et
notre relation au cosmos. Le philosophe aime explorer les différents courants de
pensée et jouer avec l’esprit.
L’artisan
De l’artisan boulanger à l’artisan plombier, voilà une facette qui englobe de
nombreux corps de métier. Il est bon de sortir de la définition du dictionnaire.
Pour moi, un artisan est un artiste ayant le sens de la pratique, du manuel et qui,
par son savoir-faire, nous aide à vivre mieux sur Terre.
Il existe encore d’autres facettes comme celle des gardiens des corps qui
s’occupent de l’hygiène et du bien-être de nos différents corps. Ceux-ci sont
comme des coachs bienveillants : ils nous invitent à avoir une bonne hygiène de
vie et à maintenir nos corps en bonne santé, surtout nos corps physique,
émotionnel et mental. Tous les autres corps sont toujours en expansion sans
éléments négatifs à gérer.
Si vous connaissez et déployez toutes les facettes que je vous ai décrites dans ce
chapitre, vous êtes déjà un être heureux, épanoui et en bonne santé.
LE TRIANGLE DE KARPMAN
Si le triangle de Karpman ne décrit pas des facettes, il permet de comprendre
certains de leurs rôles. Ce triangle représente les relations entre les trois rôles
d’un jeu psychologique malsain : le bourreau, la victime et le sauveur. Certaines
de nos facettes peuvent jouer ces rôles. Je donnerai un exemple de ma propre
expérience de vie de couple pour être plus clair. Il est un temps où je pensais être
« victime » des femmes. En réalité, c’est mon enfant intérieur qui projetait sur la
gent féminine la mère puissante/bourreau qui prend le pouvoir sur l’enfant.
Autre exemple : ma facette enseignante avait tendance à prendre en otage ma
compagne et à la prendre comme son élève, alors même que celle-ci ne lui avait
rien demandé, ce qui correspond à une facette enseignant bourreau ou
despotique. Par ailleurs, ma facette parent se plaçait en sauveur. Voyant ma
compagne comme sa fille, elle voulait la sauver des griffes de son père macho et
peu respectueux.
Observer ainsi nos facettes et leurs états nous offre un tout nouveau regard sur
les situations que nous vivons. Cela nous évite également de voir juste l’autre
comme notre ennemi ou comme un être qui n’aurait que des aspects négatifs,
alors que nous n’aurions que des traits positifs. Les choses sont évidemment
beaucoup plus nuancées. Ce qui est particulièrement bénéfique dans ce nouveau
regard, c’est qu’il nous permet de mieux identifier nos besoins et de nous
soigner. Par exemple, si je prends conscience que c’est ma facette enfant
intérieur qui se sent victime, je ne me guérirais pas de la même façon que si c’est
ma facette amant qui se sent victime de son épouse.
Au-delà du triangle bourreau/victime/sauveur, certaines personnes parlent de
l’imposteur, du juge, et d’autres « personnages intérieurs » que nous aurions en
nous et avec lesquels nous serions amenés à livrer un combat. En réalité, il s’agit
de l’ego. Tous les jugements, les critiques, les commentaires blessants que nous
pouvons nous adresser, du type « tu es nul » ou « tu n’es pas à la hauteur », ne
sont que la voix de l’ego qui veut nous arrêter dans notre élan de vie. Nous
verrons dans un prochain chapitre comment ne pas se laisser freiner par cette
voix.
Vous êtes tous des diamants qui vous ignorez. Et si vous preniez enfin soin de
nourrir et exprimer chacune de vos facettes à la mesure de ses besoins et dans un
cadre adéquat ? Vous brilleriez dans toute votre lumière et votre préciosité.
Écrivez en toute franchise, sans complaisance, faites face à votre vérité. Pour
sortir du cercle infernal du mal-être causé par la négligence de certaines facettes,
il faut être prêt à se regarder en face dans toutes ses parties et à travailler sur soi-
même.
Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans l’histoire. La mauvaise, c’est que
cela demande de l’attention et représente un chemin long et pas toujours facile.
La bonne, c’est que, quand on se lance dans ce travail sur soi, on retrouve
pleinement la vie. C’est en acceptant de rencontrer nos facettes « malades » ou
immatures que nous pouvons prendre soin de celles-ci, libérer des énergies
extraordinaires jusqu’alors refoulées et sentir la vie couler en nous.
Je suis convaincu que le bonheur n’est pas l’absence de souffrances et
d’émotions désagréables, mais bien la capacité à les traverser en les vivant
pleinement. « La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, mais
d’apprendre à danser sous la pluie », comme le dit Sénèque.
Rien qu’en faisant cet exercice de prise de conscience, vous aiderez vos facettes
oubliées à se réveiller.
Pour prendre un exemple personnel, je fais partie des personnes qui ont
clairement, depuis l’enfance, une facette d’enseignant très présente. Déjà petit,
j’aimais montrer, transmettre, donner des conseils, prendre la parole en public.
Le problème, c’est que j’ai grandi sans donner de place à cet enseignant,
pourtant omniprésent. Plus je le réprimais, plus il voulait s’affirmer, sans que je
ne m’en rende réellement compte, au grand dam de mon entourage. Jour et nuit,
je passais mon temps à enseigner à qui voulait bien m’entendre, ou à qui je
coinçais de manière à ce qu’il n’ait pas d’autre choix que de m’écouter. Que ce
soit à Noël, aux repas de famille ou dans des bars à 3 heures du matin, je
déballais toutes mes sagesses. Je n’ose penser au nombre d’heures incalculable
que de pauvres gens ont dû passer à m’écouter enseigner une énième théorie sur
la vie. Lorsque j’ai pris conscience de cette facette, j’ai décidé d’en prendre soin.
J’ai donc mis des choses en place dans ma vie pour pouvoir enseigner mes
connaissances, cette fois-ci de manière consciente et donc dans un cadre
approprié, au moment adéquat et à des personnes qui étaient demandeuses.
Comme par magie, mon besoin d’enseigner à toute heure de la journée s’est
calmé. Et mon entourage n’a plus dû subir des enseignements forcés sur des
sujets qui ne les intéressaient pas.
Tout cela pour vous dire que, pour s’épanouir dans toutes ses facettes, il ne suffit
pas de chanter des chants sacrés toute la journée et de lire tout le rayon consacré
au développement personnel des librairies. Non, pour vivre heureux, il faut
entrer dans la vie ! Ce qui veut dire : sortir de notre zone de confort, oser nous
mettre en avant, entreprendre, prendre le risque d’échouer. Sans cela, aucune
évolution n’a jamais lieu. Un sage a dit : « C’est dans le désert qu’on voit si
quelqu’un est sage ou non. » Pourquoi le désert ? Non pas parce qu’on y est seul,
mais parce qu’on y est durement confronté aux difficultés de la vie. Sans eau,
sous un soleil brûlant, loin du confort quotidien chez soi. C’est là le vrai test et le
véritable lieu d’apprentissage. Sortons de notre chez nous et de notre
bibliothèque pour nous confronter à des situations concrètes. Les livres, les
conférences et les stages : tout cela est bien, à condition de passer à l’action.
N’attendez pas « d’aller bien » ou « d’être guéri » pour vous frotter à la vie, car
alors vous n’irez jamais mieux.
Allez à la rencontre de la vie et des autres. C’est grâce à vos interactions avec
d’autres personnes que vous pourrez voir où vous en êtes réellement. Seul à la
maison, enfermé, vous retenez vos « monstres », vous les cachez, vous les
laissez s’endormir, au prix fort qui est de vous tuer à petit feu, car ces monstres
contiennent une grande énergie vitale. Certes, une retraite occasionnelle où l’on
s’isole du brouhaha du monde peut être très bénéfique pour se régénérer et se
recentrer à certains moments de notre vie. Mais ce n’est que reculer pour mieux
sauter. S’isoler pour évoluer spirituellement, c’est un leurre. Regardez Jésus, qui
se frottait en permanence aux personnes et au monde, même s’il aimait
également se retirer un moment pour se retrouver. On dit qu’il allait méditer,
mais peut-être en avait-il simplement un peu marre des apôtres et partait-il faire
un tour dans un autre village où il passait incognito.
Ce n’est qu’en vous frottant aux autres que vous verrez à quel point vous êtes
vraiment fraternel, aimant, vivant. Ce n’est que comme ça que vous verrez
réellement où vous en êtes, en découvrant ce que vous ressentez, quels
comportements vous adoptez, et quelles réactions vos émotions suscitent. Cela
ne veut pas dire que les instants solitaires ne sont pas épanouissants. Disons
qu’ils sont un complément de votre bien-être et de votre équilibre.
Arrêtons donc d’avoir peur des disputes et des désaccords. C’est encore une peur
qui nous empêche de vivre et de nous développer ! Vous êtes parfaitement
capable de traverser des émotions désagréables, et l’autre, que vous avez
accidentellement touché sur votre chemin, aussi. Même si c’est très
inconfortable, de le vivre soi-même ou de voir qu’on peut parfois brusquer les
autres. Apprenons à voir le grand cadeau qui se cache derrière ces interactions.
Certes, il faut sortir de la vision du conflit où nous pensons que nous ne sommes
que des victimes et que l’autre en porte toute la responsabilité. Mais le conflit
abordé en conscience peut être une forme d’authenticité qui constitue un
immense cadeau pour toutes les parties. À condition de travailler sur soi, peu
importe que l’autre le fasse ou non.
Oser « prendre des risques », c’est aussi oser faire les choix de vie qui font sens
pour nous et je tiens à le préciser : il n’y a pas d’âge pour cela. On peut à tout
moment choisir d’être ce que l’on a envie d’être. J’ai rencontré un jour un
médecin qui avait tout lâché pour suivre sa passion et devenir ébéniste. Son
salaire a dans un premier temps considérablement chuté mais, au fil du temps,
avec le succès et la médiatisation qu’il a rencontrés, il a fini par augmenter ses
revenus. Oser s’écouter, savoir dire non, ne pas hésiter à ouvrir en grand les
portes que la vie nous offre, telle est la clé pour s’épanouir dans toutes ses
facettes.
Bien sûr, si nous pouvons régler une situation ou un désaccord avant d’en arriver
au clash, c’est encore mieux. Mais osons aussi naviguer au sein de la tempête
pour mieux comprendre une expérience et accepter la vie.
Oser se regarder dans le miroir
Un jour, lors d’une conférence, j’ai demandé à quelques personnes dans la salle
de me dire ce qu’elles voyaient de moi qui était déséquilibré et de me révéler
mes défauts. Une personne dans la salle a rétorqué : « Mais ce n’est pas possible
de faire cet exercice sans vous connaître ! » J’ai répondu : « Et si je vous disais
que oui ? Laissez-vous juste inspirer ! » Au début, les gens ont eu de la peine à
me dire les défauts, puis peu à peu les langues se sont déliées. Une personne m’a
dit que je n’écoutais pas « les gens de mon entourage », une autre que j’étais
« un peu lâche et hypocrite avec les personnes que j’aimais ». À la fin de
l’exercice, je me retrouvais avec les larmes aux yeux pour leur dire : « Tout ce
que vous avez dit est vrai. » Vous voyez, si vous créez un espace où les gens se
sentent en sécurité, ils vous révéleront beaucoup de choses sur vous. Essayez de
le faire avec des enfants qui ont 4 ou 5 ans, ils seront sans doute justes et précis
dans leurs remarques. Cela dit, certains ont déjà peur des conséquences de leurs
mots sur les adultes ; ils ont déjà appris à ne plus rien dire.
Ne vous critiquez pas quand vous voyez une facette encore immature en vous, au
contraire, réjouissez-vous de votre capacité à la voir ! Au lieu de lui dire
combien elle est honteuse et insupportable, prenez cette facette par la main avec
patience et bienveillance. Commencez à entrer en contact avec elle, même si de
prime abord vous préféreriez ne pas la voir.
Dialoguez avec vos facettes. Qu’est-ce qu’elles ressentent ? Quels sont leurs
besoins pour aller mieux ? Vous pouvez même donner un âge à chacune d’elles.
Où en est votre aventurier ? Quel âge a votre enfant aujourd’hui ? Êtes-vous
dans l’ado rebelle, ou plutôt dans l’enfant terrifié de 2 ans ? Quel âge donneriez-
vous à votre facette d’homme ou femme de garant du bien-être matériel ? Est-ce
une facette déjà bien développée, confiante et avancée, ou est-elle encore toute
jeune et timide ?
Nous ne sommes pas monoblocs, nous avons plusieurs corps, mais aussi de
multiples extensions que l’on nommera ici facettes.
L’âme utilise ces facettes pour expérimenter la vie sur Terre et également dans
les autres dimensions.
Il existe une cinquantaine de facettes dont certaines sont universelles : l’enfant
intérieur, le parent, le maître, l’élève, l’amant, l’ami, le séducteur, le
guérisseur, le garant du bien-être matériel.
C’est en nous frottant au monde et aux autres que nous pouvons identifier nos
facettes et les révéler.
Plus nos facettes sont déployées, plus nous nous sentons entiers et vivants. Au
contraire, plus elles sont négligées, délaissées ou refoulées, plus nous nous
sentons mal et en mauvaise santé.
Les facettes peuvent, comme dans le triangle de Karpman, jouer les rôles de
bourreau, victime et sauveur.
Il faut oser identifier, observer et exprimer nos différentes facettes pour nous
révéler pleinement.
CHAPITRE 6
Pour beaucoup de personnes, l’ego résiderait dans les deux petits mots Moi, je.
Ainsi, enchaîner les moi, je signifierait que l’on est dans son ego. De même,
déclarer après un succès « Ah, je suis vraiment génial » ou oser affirmer « Je suis
un merveilleux artiste » serait faire preuve d’un ego surdimensionné. Dans les
pays francophones encore plus fortement qu’ailleurs, mettre en avant ses qualités
ou exposer un projet dont on est content est considéré comme de la « fierté mal
placée » et souvent attribué au comportement d’une personne égotique. La
modestie, la plupart du temps feinte, est bien mieux accueillie et il est plus
courant d’entendre quelqu’un dire : « Je ne suis rien qu’un être humain sur son
chemin. » Ou : « Je n’y suis pas pour grand-chose dans ce succès. » Ou encore :
« Je ne prétends pas enseigner, je partage juste mon savoir. » Et non : « Je suis
content et fier de ce que je crée et transmets. » De même, au compliment : « Tu
es un bon guérisseur », on répondra volontiers : « Non, ce n’est pas moi, c’est
juste l’énergie qui me traverse. » Ou si on nous dit : « Tu es une merveilleuse
maman », on rétorquera : « Oui, mais c’est surtout grâce à mes enfants qui sont
si sages. » Ou encore : « Tu sais, en toute humilité, j’ai juste fait ce que je devais
faire. » Toutes ces phrases prétendument humbles ne sont en fait que des ruses
de l’ego qui sous-entendent en réalité exactement le contraire de ce qu’elles
disent ! Je pourrais écrire des pages et des pages rien que sur les tournures
édulcorées utilisées par l’ego. Et nous pourrions rire ensemble pendant des
heures en nous reconnaissant dans maintes de ces affirmations.
Sous le coup de ce qu’il percevait comme des menaces, l’ego a développé toute
une série de programmes pour nous « protéger », nous enseignant à nous méfier,
nous inquiéter, mentir, douter… tout ce qui va finalement à l’encontre de l’âme.
Dès lors, nous avons été envahis par un besoin de contrôle, de protection et de
résistance, ce qui constitue l’opposé de l’énergie de la vie. Par son influence
négative, l’ego, en inspirant les facettes déséquilibrées en nous, est source des
maladies, des conflits et des souffrances sous toutes leurs formes. Il insinue en
nous les doutes et les complexes, stimule sans cesse nos peurs et alimente nos
colères. C’est lui qui est à l’origine de ce tiraillement que nous ressentons
souvent entre envie d’y aller et peur de l’échec ou du ridicule…
La bonne nouvelle, c’est qu’en ouvrant bien nos oreilles, et surtout notre
conscience, nous pouvons entendre clairement la voix de l’ego, même encore
plus facilement que celle de l’âme. « Tu es nul, tu n’y arriveras pas, c’est à
cause des autres que tu es méchant, tu es laid, tu es lâche, tu vas avoir l’air
ridicule… » Vous l’entendez ? Ceci n’est pas la voix du mental, mais bel et bien
celle de l’ego ! L’identifier ne permet peut-être pas de s’en libérer complètement,
mais cela aide tout au moins à prendre du recul et à ne pas le laisser prendre le
plein contrôle sur nos vies. Identifier l’ego permet également d’entamer un autre
travail : celui de le pacifier et de le spiritualiser peu à peu pour sortir de son
emprise.
Ne cherchez pas à le fuir, c’est impossible, il est partout. La nuit, le jour, ici, là-
bas : où que vous soyez, il est là, bien caché. Ainsi, des phrases innocentes et
apparemment nourries de très bonnes intentions sont parfois inspirées par notre
ego. Par exemple, quand on dit « je suis d’accord avec toi mais… », c’est
souvent qu’on pense au fond « je ne suis pas d’accord avec toi » et que l’ego
arrondit les angles par peur de déplaire. De même, quand on dit – propos
fréquents dans le milieu du développement personnel – « ça t’appartient », c’est
souvent une manière d’insinuer que nous sommes plus conscients que l’autre et
que ses émotions négatives n’ont rien à voir avec nous. C’est une manière de se
déculpabiliser soi et de culpabiliser l’autre. Une ruse de l’ego opère ici en
filigrane, cherchant à se dédouaner de sa culpabilité et à montrer que l’autre est
laid. N’oublions pas que nous co-créons chaque situation de notre vie et dans ce
sens, nous pouvons dire que tout nous appartient.
Je ne vous raconte pas ceci pour vous déprimer ou vous dire que tout est perdu
d’avance, loin de là ! En effet, au-delà de ses pièges et malices, l’ego a beaucoup
à nous enseigner. Le tout est d’apprendre à le reconnaître. Apprenez à entendre
la voix de votre ego quand c’est lui qui parle. Écoutez sans le fuir et, pour bien
lui signifier que vous l’avez reconnu et que vous ne le laisserez pas vous diriger
aveuglément, parlez-lui intérieurement, en lui soufflant par exemple : « Cher
ego, j’ai bien vu que tu étais là et j’entends bien tes peurs et tes réticences mais
pour l’instant, elles ne me servent à rien. » Négociez avec lui : « J’ai bien
compris que mon enfant intérieur était blessé et avait besoin d’attention, je vais
en prendre soin. » Faites intervenir vos différentes facettes dans la négociation.
Plus vous écouterez votre ego, plus vous lui parlerez, plus vous trouverez des
moyens de l’apaiser et plus il perdra son pouvoir sur vous et laissera l’âme
prendre le relais. Vous aborderez ainsi les choses dans l’amour et la confiance, et
non dans la peur et la méfiance.
Jour après jour, je pacifie mon ego et j’apprends à m’aimer.
Il ne s’agit pas de se défouler sur les autres et de hurler sur quelqu’un parce
qu’on est en colère ! Il s’agit de ne pas laisser les pensées toxiques nous polluer
intérieurement et d’extérioriser nos émotions dites négatives. Je ressens de la
colère ? Je m’isole dans ma voiture et crie à pleins poumons pour la faire sortir.
J’ai besoin de pleurer ? Je trouve un espace, dans la nature, chez moi ou ailleurs,
pour laisser libre cours à mes larmes et à ma tristesse. Plus nous refoulons nos
émotions, plus l’ego les utilise et prend le pouvoir sur nous.
Changer ses habitudes peut être un merveilleux moyen de déjouer l’ego, sous
réserve d’opérer le changement en douceur. En effet, l’ego n’aime pas le
changement et risquerait d’y résister. Ainsi, si l’on veut perdre par exemple une
mauvaise habitude alimentaire, il serait bon de commencer par supprimer une
seule chose qui est toxique plutôt que de tout de suite amorcer un régime
draconien… L’idée est de sortir de ses schémas habituels sans muter
radicalement de mode de vie. Pas à pas, on arrivera ainsi à atteindre ses objectifs
sans trop céder aux résistances de l’ego.
Faites une radiographie de vos facettes : les laissez-vous toutes exister ? Donnez-
vous une place à votre enfant intérieur, à votre séducteur, à votre gardien du
monde matériel ? L’ego a tendance à conseiller à nos facettes de rester dans
l’inconscient, de ne pas se guérir et de se protéger de toutes menaces extérieures.
Autrement dit, il inspire nos facettes à l’inverse de l’âme. En prenant soin de
chacune d’entre elles, vous l’empêcherez d’exercer son pouvoir. Chaque facette
est faite pour être déployée.
Plutôt que de s’autoflageller en s’incendiant d’être nul, paresseux, gros, trop ceci
ou trop cela, apprenons à accepter nos points sensibles. En étant indulgents avec
nous-mêmes, nous nous apaisons, devenons plus souples, et offrons à l’âme
toute la place pour agir plutôt que de laisser l’ego nous malmener. Une bonne
astuce pour se détendre ? Rire de soi !
Sortir de sa non-responsabilité
L’ego veut souvent nous faire croire que ce n’est pas de notre faute mais de celle
des autres. Nous, nous sommes innocents, nous cherchons à faire le bien,
évidemment. Le tort va à notre chef, à notre conjoint, à l’automobiliste devant
nous. Il y a bien une situation dans laquelle vous vous considérez comme
complètement innocent, non ? L’ego aspire volontiers à chercher un coupable et
à vouloir régler ses comptes. S’arrêter un temps pour le voir à l’œuvre quand il
veut s’insurger permet de le tempérer et, mieux, de faire un pas vers l’autre, sans
l’incriminer, juste en lui exprimant son malaise, avec bien entendu de l’amour et
de la bienveillance pour soi et non de la culpabilité ni de la culpabilisation.
Demander de l’aide
J’aime être autonome dans mon travail sur moi, mais il est bon également de
savoir demander de l’aide, pas forcément toujours à des thérapeutes mais même
simplement à des proches. Il m’est arrivé de réunir de bons amis autour d’une
table et de leur demander ce qu’ils percevaient de « bancal » en moi. Leurs
réponses franches et bienveillantes m’ont permis de prendre conscience de
certaines choses que je ne voyais pas tout seul et de m’aider à m’en guérir. Cette
démarche demande de mettre l’ego au placard pour faire fi de toute
susceptibilité, mais elle est très utile dans une volonté d’évolution personnelle.
On se montre démissionnaire pour être tranquille, alors que se jeter à l’eau peut
nous être extrêmement bénéfique. Osons demander de l’aide !
L’ego est un petit malin : il est souvent là où on ne l’attend pas. Il n’est pas
nécessairement dans ce que l’on considère comme narcissique alors qu’il
prend souvent le masque de la modestie et de la fausse humilité. Il est parfois
même logé dans les actions que l’on croit les plus honorables et gratifiantes.
Assumer ses qualités et succès n’est pas être dans l’ego ! Au contraire, l’âme
nous invite à voir et reconnaître notre lumière.
Originellement, l’ego n’est pas une énergie négative mais neutre, qui a pour
rôle de maintenir en cohésion nos différents corps et facettes. C’est quand
l’émotion de peur de ces parties de nous est apparue, qu’il s’est conjugué au
besoin de contrôle, de protection et de méfiance.
L’ego est partout, vouloir le fuir est un leurre. En revanche, on peut apprendre
à le reconnaître et à se libérer de son emprise. C’est en nous efforçant de le
démasquer dans notre quotidien et même là où nous ne l’attendons pas que
nous suivons la voie de l’amour.
CHAPITRE 7
LE MENTAL,
UN COUPABLE IDÉAL !
CE N‘EST PAS NOTRE MENTAL QUI EST BAVARD MAIS NOTRE
EGO
ET LES FACETTES DE NOTRE ÊTRE QUI SONT EN
SOUFFRANCE. LE MENTAL EST JUSTE LE VÉHICULE DE NOS
PENSÉES ET NON LEUR SOURCE.
S’il est vrai qu’il est sain de ne pas se laisser aspirer par les pensées obscures et
de ne pas sombrer dans leurs scénarios catastrophes, il est tout aussi bon de les
regarder de près, et même de très près ! Elles ne sont autres que des appels de
ces parties de nous qui cherchent de l’aide. Préparez-vous : encore une fois,
l’ego va chercher à trouver la parade et à nous leurrer. Sous couvert d’une jolie
phrase aux allures sages, il va tâcher de détourner notre attention pour ne pas
chercher à résoudre le problème en profondeur. Or, si nous voulons vraiment
nous guérir de nos maux, il faut, tôt ou tard, s’en prendre à la racine du
problème, c’est-à-dire chercher à comprendre d’où viennent nos pensées
négatives. Ce n’est qu’en acceptant de mener l’enquête et surtout de se laisser
inspirer par notre âme que nous pourrons identifier les besoins et blessures
dissimulés derrière notre agitation mentale. Et ainsi nous libérer véritablement
de nos pensées nuisibles.
En vérité, le mental n’est pas négatif en soi. C’est avant tout un corps qui sert de
véhicule et de création à nos pensées. C’est en effet dans ce corps que circule la
totalité de nos pensées, aussi bien positives que négatives. Pour visualiser un
monde imaginaire, des fantasmes, des couleurs, nous utilisons le corps mental.
Celui-ci est aussi constamment alimenté de concepts spirituels et de belles
visions venant des dimensions supérieures. C’est grâce à lui que nous avons
accès à l’univers en images, en formules, en couleurs… Il serait réducteur de
limiter le corps mental à un outil fait pour penser ; il permet aussi de visualiser,
d’imaginer, de rêver, de s’exprimer de multiples façons. C’est grâce à lui que
nous prenons chaque jour un bain extraordinaire d’images, de mots et de
couleurs, ne l’oublions pas, et c’est également grâce à lui que nous recevons des
visions, des concepts provenant des autres dimensions ! Il permet également la
déduction et l’analyse. Il n’y a donc pas lieu de le rendre responsable de nos
souffrances. Le mental n’a rien d’un adversaire voué à nous embêter. Il faut juste
apprendre à l’écouter et à l’utiliser de manière équilibrée.
Pourtant, lorsque nous remettons la responsabilité sur notre mental sans aller
plus loin, nous passons à côté du travail le plus essentiel à notre bien-être.
Certes, c’est bien le mental qui est agité et c’est en effet là que les pensées
négatives sont générées. Mais le mental est le véhicule, pas l’origine de nos
pensées. Comment alors aller plus loin que la simple constatation, me direz-
vous ?
Lorsque nous ressassons des pensées négatives, c’est qu’une émotion sous-
jacente est présente. Si vous êtes en colère, que vous en soyez conscient ou pas,
si vous n’exprimez pas cette colère, le mental va automatiquement se mettre à
ressasser, vous savez de quoi je parle, j’en suis sûr. Ainsi, si quelqu’un vous a
énervé sur le trajet du travail, même si vous prenez sur vous une fois arrivé au
bureau, ça va tourner à mille à l’heure dans votre tête et vous allez y penser en
boucle, que vous le vouliez ou non. Lorsqu’une telle émotion vous habite, que ce
soit la colère, la tristesse ou la joie d’ailleurs, elle va chercher une porte de
sortie. Si vous ne la laissez pas passer par le corps, elle va instantanément se
diriger vers le mental et colorer vos pensées de son énergie.
Votre mental est agité ? Demandez-vous avant toute chose quelle émotion cela
cache. Peur, colère, tristesse ? Je me rappelle d’une période où je souffrais
d’insomnie ; la nuit, les pensées tournaient et tournaient dans ma tête au point de
m’empêcher de dormir. Le jour où j’ai identifié que j’étais au fond de moi très en
colère et que j’ai pris le parti d’exprimer cette colère avant de me coucher, en
allant faire un tour ou en tapant sur des coussins, j’ai tout de suite mieux dormi :
l’émotion s’était exprimée, le mental pouvait se détendre. Posez-vous donc la
question : « Qu’est-ce que je ressens au fond de moi ? » Démasquez votre
émotion sous-jacente et faites-la sortir, d’une manière ou d’une autre !
Nous avons le choix d’apprendre à nous aimer. Mais il nous faut pour cela nous
réconcilier avec nos pensées les plus sombres : elles sont là pour signaler ce qui
ne va pas.
Si vous lisez cet ouvrage, sans doute avez-vous déjà entendu parler de la
visualisation positive. Celle-ci consiste à visualiser à répétition des scénarios
positifs pour transformer notre réalité. Ainsi, grâce à la loi universelle de
l’attraction, en visualisant assidûment ce que nous voulons, nous pourrions
l’attirer à nous. La bonne nouvelle, c’est que cette technique peut être aidante.
Par exemple, un sportif qui visualise encore et encore la réussite de son saut
d’obstacles ou son revers de tennis peut amorcer de réels progrès grâce à la
répétition de ces images mentales. Cela dit, cela est loin d’être suffisant ! Notre
sportif peut sans doute améliorer ses performances grâce à la visualisation, mais
il ne pourra pas se passer de ses entraînements, de même qu’une personne en
surpoids ne gagnera pas le marathon de New York en se contentant de visualiser
la ligne d’arrivée toute la journée. Croyez-moi, c’est un leurre dont j’ai déjà fait
l’expérience. Il y a quelques années, j’ai passé des heures et des heures à répéter
des affirmations positives et visualiser le succès tant espéré dans ma tête. Cela
me stimulait et m’apaisait un temps. Mais je ne prenais pas en compte les parties
souffrantes qui me faisaient recourir à la visualisation et je ne faisais en fin de
compte qu’un tout petit bout du chemin. Ni d’ailleurs ce que souhaitait entamer
mon âme comme expérience.
En réalité, pour que nos visualisations, nos affirmations et même nos méditations
soient réellement efficaces, je préconiserais les deux choses suivantes.
Imaginez des jeux pour stimuler vos visions sur votre futur, sur votre couple,
votre sexualité ou même sur votre passé. Faites le plus possible ces
visualisations dans la légèreté et l’émerveillement. Cela va vous paraître
paradoxal mais sortez un peu de votre tête pour visualiser. Il faut que tout en
vous participe. Encore une fois, je vous donne l’exemple des enfants. Regardez
comme ils entrent naturellement dans une infinie expansion quand on leur
demande par exemple : « Que ferais-tu si tu pouvais faire la maison de tes
rêves ? » Tout devient instantanément magique pour eux, ils ont des émotions de
joie, décrivent des détails époustouflants, une salle de bains devient un univers
avec une baignoire transparente sertie de pierres précieuses et de personnages de
bandes dessinées, et leur corps, leur visage participent entièrement à la
visualisation. Nous, adultes, sommes très pauvres en matière de visualisation.
Nous restons dans notre tête sans aucune fantaisie. Ce qui démontre nos limites
et l’impact que l’ego a sur nous avec le temps.
Je vous donne juste ici quelques exemples très simples pour voyager. À vous de
créer vos propres méthodes et surtout de vous amuser. Apprenez à rêver
davantage, à déployer votre imagination, comme quand vous étiez petit(e) !
Créez des pensées qui vous nourrissent intérieurement et qui vous procurent des
sensations d’émerveillement.
L’art, sous toutes ses formes, peut vous aider à nourrir votre mental
positivement. Si vous aimez la peinture, imprégnez-vous de toiles qui vous font
vibrer ou peignez-en. Osez-vous lancer dans la sculpture. Vous êtes amateur
d’architecture ? Partez à la découverte d’un site qui vous transporte. Vous
pouvez aussi tout simplement vous plonger dans un bon bouquin, regarder un
film drôle, romantique ou captivant et vous vous changerez comme on dit les
idées. Imprégnez-vous d’une musique puissante qui vous fait vibrer et vous
sentirez de belles images ou sensations venir à vous. À chacun son canal le plus
nourrissant ! Personnellement, je sais que la musique et la peinture me font
énormément de bien mentalement, elles m’inspirent puissamment et m’invitent à
libérer ma créativité.
Il n’y a pas que les conférences et les livres sur la spiritualité qui font du bien.
Visualiser des jeux érotiques est très stimulant, par exemple. Quand cela est fait
de manière équilibrée et légère, vous l’aurez compris : les autres corps
bénéficient alors de cette manne, certaines de nos facettes intérieures également.
Tous nos corps sont à la fois autonomes et interdépendants. Ainsi, si nous avons
des pensées négatives, cela affecte notre corps physique, notre corps émotionnel,
mais également l’environnement dans lequel nous vivons. À chaque instant, mes
pensées et mes émotions, au travers de mes facettes, vont modeler mon corps,
nous pourrions même dire tout l’univers.
Exprimer ses pensées
Quand le mental se noircit de pensées sombres, il ne faut pas les laisser nous
obscurcir intérieurement. Ce n’est pas du tout une bonne idée de se taire pour
« ne pas déranger les autres avec nos problèmes » ou d’« attendre que ça passe
»… Évacuez-les, ces pensées parasites ! Vous voyez bien qu’après un conflit, on
se sent soulagé ; on finit même par faire l’amour parfois après une grosse dispute
de couple : c’est bien que le fait d’expulser les pensées polluantes soulage et aide
à passer à autre chose. À condition de procéder de manière équilibrée.
Ma technique préférée pour évacuer les pensées toxiques ? S’isoler et dire très
vite des onomatopées ou tout ce qui vous vient avec l’émotion qui correspond à
votre agitation mentale (énergie de la colère, de la peur, de la tristesse, etc.).
Vous trouverez toujours une émotion prédominante à l’origine de votre agitation.
Avec un peu de pratique, vous pourrez faire cet exercice en exprimant la bonne
facette.
Pour extérioriser ce qui agite notre mental, on peut aussi écrire ce qu’on a sur le
cœur. Pour ma part, n’étant pas un grand adepte de l’écriture, je préfère
m’enregistrer sur mon dictaphone ou encore me confier ouvertement à quelqu’un
de confiance. Il m’arrive ainsi d’appeler un ami en le prévenant en amont que
j’ai besoin de vider mon sac, ce qui lui donne le choix de dire oui ou non. S’il dit
oui, il pourra m’écouter avec bienveillance et notre échange se finira souvent en
rigolade. Le fait est que, quand les mauvaises pensées sortent de nous, on passe
naturellement à autre chose.
Si l’on résume, notre mental, loin d’être un ennemi, est un magnifique véhicule
dans lequel de merveilleux projets peuvent naître. L’imaginaire est source
d’idées et de créations en tout genre qui nous permettent de construire ce monde
à l’image de nos pensées les plus créatrices comme destructrices. D’où
l’importance de cultiver l’énergie positive, dans notre pensée comme dans tout
notre être, à travers la visualisation créatrice, le jeu, la musique, le théâtre, la
sensation, la libération des émotions !
Lorsque notre mental s’embourbe dans des pensées plus noires, il est capital
d’en prendre soin. Tout est question de comprendre la chaîne de
fonctionnement : ruminations négatives du mental → émotion réprimée et mal
gérée → facette souffrante→ besoin sous-jacent pour se guérir.
Une fois que l’on a cheminé intérieurement au cœur de nos pensées, de nos
émotions et de nos facettes, on peut aisément retrouver la légèreté du mental
dans sa fonction la plus sublime : visualiser, imaginer et planifier notre
participation à un futur et un monde meilleur, afin que d’autres parties de nous,
tel notre corps physique, puissent le concrétiser…
Dans ce monde souvent dominé par l’esprit rationnel et logique, notre mental
devrait servir de collecteur de rêves, de créateur de visions inspirantes,
d’initiateur de projets venant de notre âme et des dimensions supérieures. Nous
avons besoin de logique et de rationalité certes, mais pas au service de la peur.
L‘ESSENTIEL DU CHAPITRE
Si la phrase « c’est mon mental » nous fait nous sentir évolué et conscient, elle
n’est en fait qu’un stratagème de l’ego pour nous détourner de l’essentiel.
Se dissocier de son mental empêche de découvrir la véritable origine de nos
pensées négatives et par conséquent d’évoluer.
Les pensées négatives font partie de nous et ne doivent pas être reniées. Au
contraire, elles sont de merveilleux guides et nous indiquent les parties en
nous qui ont besoin d’aide et d’attention.
Le mental n’est pas négatif en soi ; il est le véhicule de nos pensées, négatives
et positives. C’est aussi grâce à lui que nous visualisons, rêvons et imaginons.
Il est capital de prendre soin de notre mental en cultivant notre bonne énergie,
dans nos pensées et dans tout notre être, à travers le jeu, la visualisation
créatrice, l’art et l’expression des émotions.
CHAPITRE 8
UN ENFANT DE LA PEUR
Avez-vous déjà été confronté à l’épreuve de l’interrogation au tableau à l’école ?
Avez-vous déjà éprouvé le sentiment de perdre pied en vous retrouvant seul face
à toute la classe ? En ce qui me concerne, j’ai ressenti tellement de peur tout au
long de ma scolarité que je pourrais vous raconter quinze années de ce que
j’intitulerais « Itinéraire d’un enfant de la peur ». Je tremblais de tous mes
membres en allant au tableau noir et perdais complètement mes moyens quand
on m’interrogeait, au point presque d’oublier mon nom ! « Je vois que, comme
d’habitude, tu ne sais rien, Jean-Marie », me disait mon professeur, m’humiliant
devant toute l’assemblée. En réalité, je craignais à peu près tout durant cette
période : aller à l’école, faire du vélo, les filles, la nuit, mes professeurs,
m’exprimer devant les autres… Donner mon opinion s’apparentait à un
marathon pour moi, je percevais des pièges partout et me confondais en doutes et
en hésitations. Un vrai cauchemar au quotidien. Pour tout vous dire, je souffrais
tellement de mes angoisses que je souhaitais parfois juste mourir.
Comment faire dans une telle situation ? À qui parler ? Comment gérer le
terrible remue-ménage intérieur dans lequel on patauge ? Le fait est que
personne ne nous apprend à faire face à nos émotions ; personne ne nous dit quoi
faire quand on est mort de peur, triste ou enragé. J’aurais aimé que l’on m’aide à
me libérer de ces tourbillons intérieurs. J’aurais aimé que l’on me dise que c’est
une chance d’avoir des émotions, pas une tare, ce que j’ai compris bien plus tard.
Enrichi des multiples expériences émotionnelles que j’ai traversées, je suis très
heureux de partager avec vous aujourd’hui ce que j’aurais aimé que l’on partage
avec l’enfant apeuré que j’étais.
Cela dit, nous vivons dans un monde tellement fermé aux émotions qu’il n’y a
que dans peu d’endroits que l’on peut véritablement exprimer notre vie
intérieure et se montrer sous toutes nos facettes. Chez le thérapeute et encore,
pas chez tous, dans la voiture, dans la nature et parfois dans notre chez-soi. Avec
les enfants aussi, nous pouvons, par le biais du jeu, sortir nos petits monstres ou
nos petits dieux sans retenue. En dehors de cela, tout est constamment brimé,
tant la joie et l’amour, que la colère et la haine. C’est le règne du monocorde, en
tout cas dans nos sociétés modernes. Certains courants spirituels vont même
jusqu’à décrire l’illumination et la félicité comme un état dans lequel on serait
« libéré de nos émotions ». On nous fait croire que l’être spirituellement évolué
n’aurait plus de peurs, ni de colères, ni de tristesse… Mais de telles croyances ne
seraient-elles pas issues d’une chimère de l’ego ? Ne proviendraient-elles pas de
notre peur maladive de souffrir ? Ce n’est pas l’absence de nos émotions dites
négatives qui feront de nous des gens heureux, mais le fait d’apprendre à les
vivre harmonieusement et dans le respect de chacun. Fuir nos émotions nous
éloigne de notre centre et de notre expérience d’êtres humains voués à devenir
plus conscients et véritablement vivants. Le but même de la vie sur Terre est
d’apprendre à traverser nos émotions, plutôt que de les éviter ou les réprimer.
Elles ne sont pas une tare de la mécanique humaine dont il faudrait se
débarrasser à tout prix ; au contraire, elles sont d’importants guides sur le
chemin de la santé, du bien-être et de la conscience.
DE LA GYMNASTIQUE
À LA SYMPHONIE ÉMOTIONNELLE
Dans nos villes, on trouve à chaque coin de rue des clubs de sport pour s’occuper
de nos corps physiques. Pourquoi n’y aurait-il pas des espaces dédiés à nos corps
émotionnels ? Ce qui est sûr, c’est que les émotions méritent que l’on s’en
occupe au même titre que les autres corps. Et que l’on s’en occupe vraiment. Pas
juste en disant : « Oui, je me sens un peu triste, mais bon, ça arrive à tout le
monde, c’est normal, ce n’est pas grave… » Ou encore : « Oui, je me sens en
colère mais t’inquiète, pas d’soucis, je sais prendre sur moi, ça va passer… »
Toutes ces phrases courantes qui s’appliquent à minimiser nos états d’âme. Non,
s’occuper de ses émotions, c’est leur donner une vraie place et prendre le temps
nécessaire pour les libérer et les faire circuler. Concrètement, ce n’est pas si
compliqué ; on s’y prend comme les enfants : on arrête de réfléchir et on y va.
L’outil le plus simple et le plus rapide pour libérer nos émotions, c’est le corps.
Gymnastique émotionnelle, a-t-on annoncé : bougez votre corps, libérez votre
voix ! Un bémol tout de même : pour éviter de se faire conduire à l’hôpital
psychiatrique, mieux vaut tenir compte des us et coutumes de la société dans
laquelle nous vivons. Il s’agit de trouver des techniques pour se défouler
émotionnellement en toute sécurité, c’est-à-dire sans vider vos poubelles sur les
autres. Soyez créatif ! Vous trouverez quelques conseils pratiques à la fin de ce
chapitre pour vous inspirer.
Si passer par le corps est magique pour faire sortir les émotions, il est bon aussi
de prendre, en un second temps, du recul par rapport à elles. Apprenez à vous
observer, acceptez de vous remettre en question. On oublie parfois de prendre un
peu de distance avec ce que l’on vit. Ainsi, un père me confiait un jour que son
fils était très agressif. Pour l’aider à se libérer de son agressivité, il lui conseillait
de visualiser sa colère en train de se dissoudre dans de la lumière. Mais s’était-il
demandé si les relations parentales tendues pouvaient être à l’origine de ce
comportement ? Si sa propre agressivité, au volant ou envers son épouse, pouvait
déteindre sur son fils ? Non seulement, il n’avait en rien aidé son fils à se libérer
de la colère qui lui pesait mais en plus il avait oublié de reconnaître son
implication dans son mal-être. Même si cette méthode peut apaiser l’émotion sur
le moment, le contenu reste dans notre corps émotionnel et va affecter notre
corps physique. Utiliser la visualisation pour résoudre un problème émotionnel
ne nous sera d’aucun secours, et l’effet inverse pourrait même en résulter. C’est
comme si, après une très chaude journée de travail en été, vous vous allongiez
sur le canapé pour vous dire, en visualisant : « Je sens l’eau sur mon corps, je
nettoie mon corps et je sens bon… » Vous irez plutôt tout simplement prendre
une douche, non ? Pourquoi en serait-il autrement avec vos émotions ? La
dimension émotionnelle a ses lois et ses mécanismes que tous les enfants du
monde connaissent sans même devoir les apprendre.
Les émotions émanent toujours d’une facette de notre être, de notre ego ou de
notre âme. Parfois, c’est notre enfant intérieur qui est en colère, parfois notre
amant, parfois notre artiste… Parfois, c’est notre guérisseur qui est très triste,
parfois notre thérapeute. Nous n’exprimons pas de la même façon notre émotion,
que nous soyons dans une facette ou une autre. Si ma tristesse est liée à mon
amant, elle se manifestera différemment que si elle est liée à mon enfant
intérieur. À nous de nous poser un instant et de nous demander quelle partie de
nous est en proie à l’émotion que nous vivons. Seuls nous pouvons apprendre à
savoir ce qui se passe en nous, à condition d’observer, d’écouter, voire d’ouvrir
ce que nous ne voyons pas encore. C’est une véritable symphonie des émotions
qui se joue à l’intérieur, orchestrée tour à tour par nos différentes facettes. Une
symphonie dont la mélodie change au fil du temps : notre façon d’exprimer notre
colère aujourd’hui ne sera peut-être pas la même demain. Ouvrons nos oreilles
intérieures et, après avoir évacué nos émotions à travers le corps physique,
entendons ce qu’elles ont à nous dire.
En réalité, peu importe le nombre d’émotions. Que l’on en compte quatre, six ou
huit, l’essentiel est d’avoir conscience de la manière de les gérer, de les
appréhender et de les rendre fluides sans nous rendre malades ou rendre malades
les autres. Chacune a une fonction particulière et cache certains besoins et états
intérieurs. Dans ce sens, il n’y a pas d’émotion négative à proprement parler.
Chacune a quelque chose à nous dire et à nous apporter, la tristesse au même
titre que la joie. Pour que la mélodie de la vie résonne, le tout est de laisser
chanter notre quatuor émotionnel ! Créer des espaces pour s’exprimer dans le
respect de chacun est capital. Il est bon de comprendre aussi qu’il y a autant de
colères, de joies, de tristesses et de peurs différentes que de facettes qui
composent notre être. C’est une véritable symphonie de la vie. Une symphonie
qui devrait être dominée par la joie.
La peur
Si elle peut servir à nous protéger des dangers, elle est aussi celle qui engendre la
colère et la tristesse. Tout commence toujours par la peur. Entrer dans nos peurs
nous permet de nous en libérer, mais aussi de conscientiser certaines peurs
irrationnelles qui conditionnent notre comportement de manière indésirable. Si
l’on prend le temps d’entrer dans notre émotion en la ressentant vraiment, plutôt
que de chercher à l’étouffer, on peut la reconnaître, l’exprimer, s’en libérer et se
redonner le pouvoir d’agir autrement. Ainsi, pour citer un exemple personnel,
j’avais depuis toujours une peur bleue de parler en public, un obstacle non
négligeable pour quelqu’un qui se destinait à la vocation de conférencier.
Lorsque j’essayais de réprimer mon trac, de l’enfouir au fond de moi, ma voix
devenait monocorde et la conférence perdait en intérêt. Pire : je donnais
l’impression d’être de mauvaise humeur. Ma peur se ressentait aux quatre coins
de la salle et je perdais mon auditoire. Alors, j’ai commencé à agir autrement :
quand je sentais le stress monter avant une conférence, je cherchais un espace
tranquille, et, au lieu d’ignorer mon angoisse, je rentrais « à fond dedans ». Je
contactais la sensation de peur et l’extériorisais en bougeant, à l’aide de mon
corps et de ma voix. En fait, c’est très simple et naturel : sans réfléchir, je suivais
les mouvements de mon corps au moment où j’entrais dans l’intensité de
l’émotion. Je vidais un maximum. Cela pouvait durer quelques secondes jusqu’à
plusieurs minutes. En revenant dans la salle, je me sentais soulagé, allégé. Même
si demeurait un fond de peur, il restait en arrière-plan. Mon corps et mon esprit
étaient détendus, j’étais une autre personne, et la conférence prenait une tournure
complètement différente.
Autre élément important : j’ai appris à parler avec la partie de moi qui avait peur,
en l’occurrence mon enfant intérieur. Je lui disais que j’étais là, que j’avais vu
qu’il avait peur et que maintenant c’est moi qui prendrais le relais en qualité de
meilleur parent du monde. À ces mots rassurants, la peur a diminué rapidement.
Je procède encore aujourd’hui de la même manière et je vous conseille vivement
d’utiliser ces techniques pour communiquer avec toutes les facettes de votre être.
Enfin, pour mieux appréhender ma peur, j’en parlais ouvertement aux personnes
venues écouter ma conférence. J’affichais ma timidité et exprimais mon
appréhension ouvertement. Grâce à ces trois éléments, ma conférence a pu
débuter en harmonie et en authenticité.
La colère
La colère nous fait peur, nous terrorise, et c’est souvent une émotion taboue,
considérée comme l’apanage de personnes déséquilibrées, mauvaises, ou de
bourreaux. On nous fait croire que les gens bien et « évolués » ne se montrent en
aucun cas courroucés. Voilà encore là une stratégie bien rodée de l’ego ! Loin
d’être toujours préjudiciable, la colère peut servir à reprendre notre espace vital
quand nous avons l’impression de l’avoir perdu ou que quelqu’un cherche à nous
le voler. Elle est aussi un puits d’énergie qui peut mener vers l’action. Utilisée
judicieusement pour montrer que nous ne sommes pas d’accord, elle peut
alimenter notre force de vie, pas contre quelqu’un mais dans une saine rébellion.
Le problème est que nous l’utilisons constamment pour prendre du pouvoir sur
l’autre. Pire encore : certaines personnes gardent à l’intérieur leur colère pour
terroriser leur entourage. Précisons-le, souvent cela se passe sans que nous en
ayons conscience.
La colère nous permet également de conscientiser où sont nos blessures, et
surtout de passer à l’action pour changer une situation. On sort du rôle de
victime pour passer au rôle d’acteur et de créateur. On retrouve notre puissance
et notre pouvoir d’être maître de notre vie au lieu de la subir. L’important est de
prendre la responsabilité de sa colère. Cela implique, d’une part, de ne pas la
garder à l’intérieur ; notre comportement risquerait de devenir passif-agressif
sans que l’on s’en rende compte. D’autre part, de ne pas déverser nos trop-pleins
sur les autres car non seulement on causerait des dégâts, mais en plus on
adopterait le rôle de victime en signalant que notre malheur ou notre bonheur
dépend du comportement d’autrui.
Il est essentiel de ressentir sa colère et de l’extérioriser, mais de manière non
dommageable pour l’entourage, avec une vieille raquette de tennis et des
coussins à l’appui par exemple. Une fois que l’on plonge pleinement dans
l’intensité de notre colère, on entre en contact avec notre blessure profonde et on
comprend à un niveau plus profond pourquoi une situation particulière nous met
en colère. Ensuite, on pourra se servir positivement de cette énergie puissante
qu’est la colère pour agir face à la situation de manière constructive, plutôt que
de se détruire soi-même ou son entourage en raison d’une colère contenue.
Me vient l’envie de partager avec vous les miracles qui peuvent se produire
quand un dépressif prend du temps pour sortir sa colère et évacuer ses rancœurs
contre ses parents, ses ex, l’école. Car, dès qu’une personne en dépression se
libère de sa violence intérieure, la moitié de la guérison est faite ! Elle pourra
alors s’occuper de sa facette en souffrance. Prenons l’exemple de cette personne
que j’ai rencontrée. Atteinte d’un cancer, elle avait accumulé de la colère depuis
plus de trente ans. Je lui conseillais de faire sortir toutes ses rancœurs en plus de
changer d’alimentation. Pendant trois semaines, elle s’attacha ainsi à exprimer
tous les jours sa colère et à lâcher ses larmes. À la visite médicale suivante, les
tests révélaient une amélioration spectaculaire de sa santé, même le médecin
avait été surpris de ses bons résultats.
La tristesse
Tous les besoins ne peuvent et ne doivent évidemment pas être comblés. Certains
sont destructeurs, d’autres guérisseurs. Certains nous permettent d’évoluer,
d’autres ne font qu’exacerber nos maux. Vous vous sentez triste ? Osez
demander à un être cher de vous prendre dans ses bras au lieu de ne rien faire ou
de craquer sur un pot de glace. Le premier est un besoin évolutif, le deuxième un
besoin compulsif. Cela dit, même si nous n’arrivons pas encore à retenir nos
pulsions, il est bon d’apprendre à nous aimer même quand nous cédons à la
tentation. Vous aurez bien deviné que s’il y en a bien un qui craque encore pour
la glace, c’est moi !
Identifier notre besoin profond est une première étape. La deuxième est de voir
si le combler peut nous aider à guérir ou au contraire accroître notre
déséquilibre. Nous pourrons ainsi passer à autre chose. La tristesse permet de
faire un deuil afin de pouvoir continuer. Au bout du compte, on retrouve notre
puissance et notre indépendance vis-à-vis des choses, personnes ou situations qui
nous empêchent d’avancer.
La joie
À consommer sans modération ! Exprimer et extérioriser la joie, au-delà de son
côté simplement agréable, est capital pour notre santé. C’est le meilleur
antidépresseur. Le meilleur anti-âge. Le meilleur médicament. Sous l’effet de la
joie, notre cerveau fabrique des hormones de bien-être, nos cellules vibrent,
notre système immunitaire se fortifie. Bref, dansez, riez, chantez, exprimez votre
enthousiasme, ne vous en privez pas, d’autant que la joie est souvent
contagieuse ! Elle est l’expression de l’âme. Plus encore : elle est l’âme. Dans
les dimensions supérieures, il n’y a qu’elle dans toutes ses palettes, nous sommes
dans l’émerveillement et nous sommes l’émerveillement.
La joie revêt de nombreux visages : un orgasme sexuel, une surprise heureuse,
un émerveillement sont des formes de joie, un compliment donné avec le sourire
en est aussi une. Nous pouvons utiliser la joie pour dédramatiser une situation,
par exemple rire pour fluidifier une ambiance lourde, non pas pour fuir mais
pour amener une énergie de légèreté.
Cependant, la joie peut se transformer en énergie négative. Je vous donne un
exemple : il m’arrive de me sentir joyeux car mes vacances approchent.
Pourtant, mon ego me souffle de ne rien exprimer de mon exaltation, pour éviter
la jalousie et les critiques des amis. Je n’entends pas nécessairement sa voix mais
je réagis sous son impulsion. Ce bonheur gardé à l’intérieur se transforme tôt ou
tard en colère, en tristesse, en frustration. Pour finir, il donne un goût amer à
mon départ en vacances.
Vous avez des enfants ? Pratiquez le défoulement émotionnel par le jeu ! Jouez
aux monstres, aux clowns, aux extraterrestres, aux fous avec vos bambins. Non
seulement cela vous fera le plus grand bien, mais votre petit lui-même sera ravi
de se défouler. De plus, au regard de leur grande sensibilité, les enfants
éprouvent un vrai apaisement à voir un adulte se libérer de ses tensions
intérieures.
Vous n’avez pas d’enfants ? Ce n’est pas une raison pour ne pas jouer ! Réveillez
votre enfant intérieur !
Un autre moyen pour exprimer ses émotions en toute liberté est de rechercher
des endroits isolés où l’on peut tout simplement se défouler en paix : votre
voiture, la forêt, votre chambre, la douche, les toilettes, etc. On peut taper sur des
coussins avec une raquette, crier les pires méchancetés dans notre voiture, courir
dans les bois, prendre une douche bien fraîche qui nous fera expulser quelques
vocalises bien libératrices. L’important est de mobiliser son corps et sa voix, et
de trouver un équilibre entre les deux. Au début, si on met trop d’intensité dans
ses cordes vocales, on risque de perdre sa voix pendant quelques jours.
Inversement, si on met beaucoup de pression sur le corps, il arrive de ressentir
des courbatures le lendemain. Ceci peut être le cas chez certaines personnes les
premières fois qu’elles font l’exercice. Cela est dû au fait que la libération
émotionnelle fait vibrer toutes les cellules, suite à quoi un corps un peu raide qui
n’en a pas l’habitude doit se réajuster à cette nouvelle énergie qui circule. Cela
est très positif, c’est que ça bouge intérieurement !
Se retirer du round
En cas de conflit, il est important de libérer ses émotions avant toute analyse
intellectuelle de la situation. Prenons l’exemple d’une dispute de couple : votre
compagnon vous a énervé au plus haut point, vous êtes dans une colère qu’on
pourrait dire presque meurtrière. Plutôt que de lui hurler dessus comme une
forcenée, plutôt aussi que de recourir à des méthodes indiquées qui
recommandent de dialoguer immédiatement avec votre partenaire, je
préconiserais pour ma part de se retirer un moment du round, d’aller crier ou
taper sur des coussins un bon coup dans son coin. Ce n’est qu’après s’être isolé
et défoulé que l’on reviendra échanger, sans se censurer et en disant ce que l’on a
à dire, mais seulement une fois que les émotions sont sorties. Bien sûr, toujours
dans un respect mutuel et une envie d’arriver à une véritable paix.
Respirer
La respiration, quel canal merveilleux pour faire circuler nos émotions ! Respirer
comme un animal féroce pour expulser votre colère, respirer comme un enfant
apeuré pour vider votre peur, respirer comme quelqu’un qui pleure pour libérer
votre tristesse, respirer allègrement pour sortir votre joie. C’est simple, rapide et
ça soulage instantanément !
Exprimer ses besoins à voix haute peut déjà en partie les combler. Il m’est arrivé
de me dire, avec délicatesse en me regardant dans le miroir : « Comme j’aurais
aimé que ma compagne me dise que j’étais un grand homme, que j’étais
intelligent et beau. » Ma tristesse sortait avec les mots, je sentais qu’un poids se
libérait en moi.
On peut aussi apprendre à exprimer nos besoins et nos ressentis avec une
personne de confiance de notre entourage et lui demander son aide. Ce n’est pas
une tare de recourir à l’extérieur. « Tu sais, là, je me sens nul et triste, j’aurais
vraiment besoin que tu me fasses un compliment. Tu veux me dire quelque chose
de gentil ? » Cela suffit parfois à libérer la tristesse.
Autre exemple : quand on est en couple depuis longtemps, que l’on trouve qu’il
n’y a plus beaucoup de tendresse et que nous en ressentons de la tristesse, on
peut très bien s’arrêter un instant et prendre le temps de dire à notre conjoint
quelque chose de doux, de tendre : « Tu sais, je suis heureux que tu sois dans ma
vie, tu m’apportes un plus grand équilibre, ma vie ne serait pas aussi riche et
belle sans toi. »
L’essentiel des informations de nos cellules ne nous est pas encore accessible ;
elles sont pour ainsi dire en état de « veille ». Comment y accéder ? Je vais
résumer les choses ainsi : plus nous devenons des êtres présents, conscients et
vivants, plus nos cellules vibrent à des fréquences élevées et plus se révèlent les
mémoires de notre adolescence, de notre enfance, de nos vies antérieures et bien
au-delà. Elles se régénèrent alors de plus en plus rapidement, nous maintenant en
bonne santé et freinant même notre vieillissement. En revanche, si l’on vit
éloignés de notre vraie nature et dans l’ignorance des facettes qui composent
notre être, alors l’ego nous englue dans l’immobilisme, les mauvaises habitudes
et risque fort de nuire à notre santé. Vous me direz : mais comment cela se fait-il
que des personnes qui boivent, fument ou paraissent particulièrement
antipathiques soient en meilleure santé, parfois même plus heureuses que moi
qui prends soin de moi et tâche d’être bienveillant ? C’est là qu’il est
indispensable de comprendre que nous sommes composés de multiples facettes
qui peuvent faire pencher la balance du côté de la santé, de la joie, du bonheur
ou du côté du mal-être et des conflits.
… ET DE RESSOURCES INSOUPÇONNÉES
Aujourd’hui, vos cellules sont peut-être encore partiellement endormies, mais
plus vous allez vous réaliser dans tout ce que vous êtes, pacifier votre ego et
prendre soin de vos différents corps, plus vos cellules vont peu à peu s’éveiller et
plus vous vivrez en joie et en forme. Ainsi, à mesure que notre niveau de
conscience évolue, notre état physique s’améliore lui aussi. Directement impacté
par notre évolution intérieure, notre corps peut aller jusqu’à nous révéler des
capacités extraordinaires bien au-delà de ce que nous aurions osé imaginer. Je
suis même persuadé que si l’ego reprenait sa juste place et serait pacifié, à savoir
celle d’une énergie neutre maintenant en cohésion tous nos corps, alors nous
pourrions vivre des centaines, voire un millier d’années avec le même corps.
Cela semble encore de la science-fiction pour nous autres humains, j’en
conviens. Cela dit, il est intéressant de s’ouvrir aux concepts et lois qui régissent
notre vie pour nous émerveiller du génie de notre corps physique. Un corps
physique dont nous sous-estimons encore largement la puissance et le potentiel.
UN CORPS EN RÉSEAU
Indissociablement lié à nos autres corps et nos différentes facettes, notre corps
physique change constamment. Nous pourrions presque dire que nous avons
plusieurs corps physiques puisque, à chaque fois qu’une de nos facettes utilise,
avec ses pensées et ses émotions, notre corps pour faire une expérience, celui-ci
se transforme. La structure atomique même de notre corps change selon ce que
nous expérimentons. N’est-ce pas fascinant ? Les cellules de notre corps
communiquent entre elles avec une intelligence propre. Percevez-vous comme
l’intelligence d’une goutte d’eau lui permet d’évoluer selon les informations
qu’elle reçoit de l’océan ? L’intelligence cellulaire du corps est du même acabit ;
elle est bien plus vaste que ce que nous pouvons concevoir. Il est même probable
que nous mettrons des décennies avant d’en saisir toutes les nuances. Ces
dernières années, la recherche scientifique a fait des bonds spectaculaires
concernant l’ADN dit « poubelle ». Celui-ci contient en réalité un grand nombre
d’informations amenées à se révéler peu à peu à mesure que notre conscience
deviendra plus vaste. Le corps physique n’a pas fini de nous surprendre.
Multidimensionnel, celui-ci est en connexion constante avec les autres corps qui
nous constituent mais aussi avec les corps des autres humains. Ainsi, nous ne
sommes pas séparés les uns des autres ; des informations circulent sans cesse
entre nos cellules et celles des autres. Tout cela s’exerce hors de notre champ de
conscience : nos corps, nos cellules, nos atomes sont reliés par de vastes champs
d’énergie, des réseaux de particules subatomiques qui communiquent avec ceux
de nos voisins.
Pour citer un exemple, une jeune femme me racontait, lors d’une de mes
conférences, que, à deux reprises, elle avait eu un accident, alors qu’elle était
enceinte et avait perdu ses bébés. Nous avons replongé dans son histoire et mis
le doigt sur le fait que sa mère ne lui avait jamais donné de place et qu’elle en
éprouvait une grande colère. Son enfant intérieur voyait donc d’un très mauvais
œil la concurrence d’un autre bébé. Son ego et sa facette d’enfant blessé avaient
donc co-créé ses accidents pour évincer ce « rival ». Ayant pris conscience de ce
qui se jouait, j’ai d’abord proposé à cette jeune femme un exercice pour l’aider à
évacuer la rage qu’elle refoulait depuis plus de quinze ans ; cela l’a libérée. Puis,
je lui ai proposé de prendre chaque jour un moment pour parler à la petite fille en
elle et la rassurer. Elle a ainsi peu à peu pacifié ses facettes enfant et parent.
Deux mois après, elle vivait une belle grossesse qui a abouti à une heureuse
naissance tout en douceur. Loin d’être des hasards, les accidents qu’elle avait
vécus manifestaient la colère refoulée de son enfant intérieur et ses envies
inconscientes d’éliminer sa « rivale ». Cela peut sembler terrible et je conçois
que certains d’entre vous auront du mal à adhérer à ce que je dis là. Pourtant, si
nous sommes les créateurs de tout ce que nous vivons, c’est vraiment de tout, y
compris de choses qui nous échappent. Pour ceux qui restent sceptiques, laissez
l’idée mijoter quelque temps avant de la rejeter. Quand j’avais 25 ans, j’étais
totalement réfractaire à ce discours. Aujourd’hui, il m’apparaît limpide et la vie
m’a validé maintes et maintes fois que la maladie n’est jamais le fruit du hasard,
ni les accidents d’ailleurs, qui sont en réalité des maladies comprimées en une
seconde. Ils ne sont que le signe que nous nous sommes trop longtemps laissés
infectés par nos émotions refoulées et qu’il est temps qu’elles sortent. Au risque
de choquer, la maladie est une bénédiction : elle nous montre que quelque chose
ne va pas et nous invite à en prendre soin. Même héréditaire, la maladie nous
révèle ce que l’on doit travailler. La bonne nouvelle, c’est que, j’en suis
persuadé, nous pouvons nous soigner de tous nos maux. Car, en travaillant sur
tous les aspects de notre être et en remontant à la source de la maladie, nous
avons un réel pouvoir sur notre corps physique.
Si vous souffrez d’un mal-être, d’une maladie ou avez vécu un accident, vous
pouvez aussi vous demander : quelle partie de moi a créé cette épreuve ? Et
parler à votre facette concernée. Par exemple, pour prendre une situation banale
où 99 % d’entre vous pourront se reconnaître, si vous avez une fringale alors que
vous faites une petite diète depuis trois jours, vous pouvez identifier la facette
qui agit. Peut-être est-ce votre enfant intérieur qui en a marre de se discipliner ?
Dans ce cas, parlez-lui intérieurement pour lui expliquer la nécessité de manger
plus sainement. Éduquez-le avec bienveillance : « Tu vois quand tu craques tout
le temps pour du sucre, ça fait grossir et on dort mal ! » Encouragez-le comme
ceci : « Allez, tu vas y arriver », ou négociez avec votre ego : « Tu as le droit à
un écart mais ce soir on va manger une bonne salade. » Vous pouvez aussi
réfléchir à ce qui se cache derrière ces pulsions. J’ai moi-même été accro aux
pâtisseries. Je vous rassure, je les aime toujours, sauf que maintenant je sais les
manger avec beaucoup plus de modération. Pourquoi ? Parce que j’ai pris
conscience qu’elles étaient un palliatif et un anesthésiant à mon ennui, voire un
remède à ma frustration, quand, célibataire depuis longtemps, je menais une vie
sexuelle désertique. Je me rappelle m’être dit que je me récompensais d’avoir
bien travaillé, en vérité, j’étais en colère de devoir beaucoup travailler. Un effort
de lucidité peut vous aider à prendre du recul par rapport à certaines de vos
attitudes incontrôlées et vous permettre de mieux les maîtriser.
Il est important de prendre soin de son corps physique, comme de ses autres
corps, au niveau de votre alimentation, de votre santé, de votre bien-être. La
Puissance de l’Être n’est pas pour autant un livre sur l’alimentation, la diététique
ou la nutrition. Je me contenterais de vous donner quelques conseils simples
pour que, dès demain, vous puissiez manger plus sainement sans devoir vous
plonger dans des considérations fort intéressantes mais souvent complexes
relatives au thème de la nutrition. Mon but est de vous aider à retrouver la joie et
la simplicité à travers une alimentation saine et un corps en mouvement.
Le petit déjeuner
Contrairement aux idées reçues, je ne recommanderais pas de beaucoup manger
au petit déjeuner. Mieux vaut grignoter trois fruits dans la matinée qu’avaler un
petit déjeuner copieux qui reste sur l’estomac ! Les grands discours comme quoi
« le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée » méritent à mon
sens d’être remis en question. Évitez le pain, le lait, les yaourts et les fameux
cornflakes qui contiennent tout sauf ce dont vous avez besoin. Prenez plutôt une
banane et quelques fruits secs avec un jus de fruits et/ou de légumes. Rien de tel
pour faire le plein de vitamines à condition de choisir le jus de fruits le plus
naturel possible, non pasteurisé, sans colorant ni additif.
Un café ? Pourquoi pas, mais préférez prendre un bon café issu de l’agriculture
biologique et équitable et contentez-vous d’un café par jour, cela suffit. Tout est
toujours question de quantité. Les produits naturels sont plus chers, certes, mais
privilégiez la qualité à la quantité et vous verrez que très rapidement vous
pourrez faire un seul grand repas par jour et des tout petits le matin et le soir.
Cela suffit amplement, même pour les personnes qui travaillent en faisant des
efforts physiques. Bien sûr, vous n’arrivez peut-être pas encore à faire tout cela,
ce qui est mon cas ! Dans ce cas, il s’agit juste d’apprendre à s’aimer sur le
chemin d’un changement pour le meilleur. L’essentiel est de s’améliorer pas à
pas et d’apprendre à s’aimer avec ce que l’on n’arrive pas encore à faire.
Bien s’alimenter
Vous pouvez manger de tout mais en quantité raisonnable. Tout est question de
quantité et de qualité. Le corps peut presque tout assimiler, à condition que ce
soit en proportion très faible pour les aliments toxiques et dénaturés. Je suis
convaincu que, dans à peine un siècle, toute l’humanité s’alimentera
essentiellement de végétaux, bien sûr sans pesticides, pour la planète, pour le
respect du règne animal, pour notre survie et la survie de tous les règnes.
La viande est aussi un poison alors, si vous en êtes amateur, limitez-vous à une
ration par semaine, en privilégiant si possible une viande respectueuse des
animaux. Si cela vous est compliqué, veillez au moins à en manger moins.
Ayons conscience que les animaux sont des êtres vivants, nous ne pourrons pas
indéfiniment l’ignorer : la viande représente également un désastre écologique
planétaire sans précédent. Il ne s’agit cependant pas de culpabiliser et montrer du
doigt les gens qui en mangent. Donnons-leur plutôt envie de manger sain à
travers notre santé et notre joie de vivre et non avec de la haine et du jugement.
Le sucre rapide dit raffiné est lui aussi à éviter un maximum. Il constitue une
drogue puissante et une grande partie de la population des pays industrialisés en
est hautement dépendante. On le trouve partout et même dans les aliments les
plus improbables. Une lasagne végétarienne du supermarché par exemple en
contient une bonne dose avec ses produits chimiques pour le goût et la
conservation. Les industriels ont bien compris que le sucre était l’ingrédient
miracle pour conserver les aliments sur une très longue durée et vous rendre
dépendant de leurs produits. En omettant que le sucre nous rend en réalité très
malades.
Attention à ne pas confondre les sucres raffinés avec les sucres lents que nous
trouvons dans les fruits et que nous pouvons manger en bien plus grande
quantité.
Le but est de rester souple car chaque personne est différente. Si je mange une
pâtisserie maison une fois par semaine, mon corps saura aisément la gérer et la
digérer. En revanche, si j’en mange deux par jour, qu’elles viennent d’un
supermarché, et que je me jette dessus parce que je suis en manque affectif, je
serai forcément patraque, voire malade.
Nous mangeons trop. Vraiment trop. Nous pourrions certainement nous
contenter d’un bon déjeuner, avec au petit déjeuner des fruits, grignoter le reste
de la journée quelques fruits secs et graines germées, boire beaucoup d’eau, des
jus de fruits et de légumes et le soir nous satisfaire d’une bonne soupe aux
carottes ou au potiron, ou bien d’une salade. N’oublions pas non plus de varier
notre alimentation ! Et comme le conseille mon ami le docteur Christian Tal
Schaller, le mode d’alimentation des 3V pour Vivant, Végétal et Varié est très
intéressant et souple. 80 % de végétaux (dont fruits et légumes crus) et 20 %
d’aliments variés où vous mangez ce que vous voulez.
En suivant ces conseils, vous vous sentirez plus énergique, plus léger et vous
constaterez rapidement tous les bienfaits de bien manger.
Douche
Habituez-vous à prendre une douche froide, c’est excellent pour la santé, cela
nettoie le corps et les émotions toxiques et, croyez-moi, vous sortirez vivifié de
votre salle de bains. Si c’est trop difficile pour vous, commencez par de l’eau
tiède puis passez petit à petit au froid. Courage, ça vaut le coup ! Vous pourrez
toujours prendre une douche chaude après, si c’est l’hiver et si vous en avez
besoin.
Bouger
Dès votre lever, bougez ! Il ne s’agit pas de faire cinquante pompes et cent
squats, juste de bouger un peu dans votre corps, selon vos besoins et ce qui vous
fait du bien.
Bougez de temps en temps dans la journée aussi, et, si vous avez des enfants,
bougez avec eux, en faisant les monstres, les clowns. Tout prétexte pour bouger
son corps est bon à prendre. Sous forme de jeu, pas forcément dans le sport ou la
discipline. Marchez, jouez dans l’eau, dansez. Faites-vous plaisir, faites-vous du
bien ! Il n’y a pas besoin de s’inscrire au club de sport ni de se faire violence et
encore moins de souffrir pour avoir une activité physique convenable.
Pauses
Faites des pauses régulièrement dans la journée, surtout si vous travaillez assis
derrière un écran. Arrêtez-vous de temps en temps, levez-vous, bougez, changez
de position. On vit plus d’émotions qu’on ne le croit derrière un ordinateur, il
faut absolument s’aérer l’esprit et le corps régulièrement. Et sachez-le : ne pas
bouger fait vieillir prématurément notre corps et le sclérose peu à peu.
Jeûne
Faites des jeûnes, plusieurs fois par an, idéalement un jeûne de un, deux ou trois
jours pour nettoyer votre organisme et un jeûne annuel plus long d’une, deux
semaines ou même plus, si vous en avez envie. Contrairement à l’idée reçue
selon laquelle jeûner est fatigant, dur, voire même dangereux, celui-ci est
régénérant et très bon pour l’organisme. Il s’agit juste de se préparer
convenablement.
Comment ?
Pour un jeûne de trois jours, comme d’ailleurs pour un jeûne plus court ou plus
long, il y a une règle simple qui fonctionne très bien : allez-y progressivement.
Ainsi, pour trois jours de jeûne, commencez par trois jours de préparation, puis
trois jours de jeûne et enfin trois jours pour vous réalimenter normalement.
La préparation
Le premier jour de préparation, commencez par enlever par exemple la viande et
les produits laitiers. Le deuxième jour de préparation, enlevez par exemple les
féculents et le sucre rapide. Le troisième jour, ne mangez plus qu’une salade
avec de bonnes graines germées. Si vous êtes accro au sucre, profitez des trois
jours de préparation pour consommer de bons jus de fruits à la place des autres
produits sucrés que vous consommez habituellement, cela vous aidera à
commencer en douceur le jeûne. Si vous êtes dépendant du sel, prenez beaucoup
de bouillons salés.
Le deuxième jour
Le deuxième jour, buvez de l’eau, rien que de l’eau, et peut-être un bouillon
allégé le soir. Pour tenir, concoctez-vous éventuellement un peu de potion
magique (eau, jus de citron, jus de gingembre, un tout petit peu de sirop d’érable
et du curcuma) ; celle-ci vous donnera la pêche pour les deux derniers jours !
Le troisième jour
Le troisième jour, vous pouvez essayer un jour sans eau ou alors continuez
seulement avec l’eau. Soyez souple toujours : si vous pensez qu’un jus d’orange
pressé bien frais le matin vous aidera à y arriver, faites-le donc ainsi. L’essentiel
est d’y arriver et d’expérimenter les bienfaits du jeûne, pas d’être prisonnier d’un
processus trop strict qui peut vous enlever tout plaisir et vous faire craquer avant
la fin du jeûne. À moins, bien sûr, que vous ne sentiez que vous avez besoin d’un
programme strict au début pour y arriver.
À noter : contrairement à l’idée reçue selon laquelle il ne faut pas faire trop de
mouvements en raison de la fatigue, je vous invite à bouger votre corps durant
votre jeûne. Partez faire une belle marche en forêt puis offrez-vous un bon
massage par exemple, cela vous fera un bien fou !
Après le jeûne
Pour vous réalimenter convenablement, commencez par réintégrer les aliments
les plus digestes et légers et buvez beaucoup d’eau. Le premier jour post-jeûne,
commencez par exemple par ne manger qu’une salade et quelques graines
germées. Réintégrez les choses les plus indigestes en dernier. Surtout, faites-le
lentement, la tendance est toujours d’y aller trop vite !
Jeûner est plus simple qu’il n’y paraît. Vous pouvez même le faire pendant que
vous travaillez. Cela dit, si vous voulez faire un jeûne de sept jours ou plus et
que c’est votre première fois, préférez peut-être de le faire pendant les vacances
ou à un moment où vous n’êtes pas trop sollicité car les émotions peuvent vous
faire craquer. Si possible, soyez en contact avec une ou deux personnes qui ont
plus d’expérience que vous. Elles pourront vous soutenir et vous faire partager
leur expérience si vous êtes confronté à une montée d’émotions refoulées depuis
des années ou à l’envie de craquer. Elles seront vos anges gardiens ; c’est
toujours rassurant d’avoir une présence bienveillante à ses côtés.
L’hydrothérapie du côlon
Le massage
Une clé du bien-être ! Nous devrions même apprendre aux enfants à se faire des
massages les uns aux autres. À la maternelle, à l’école, en famille, le massage
devrait être une institution tant il nourrit notre corps, nous enracine et fluidifie
les énergies, les pensées et les émotions qui nous traversent. En couple, se faire
des massages de toutes sortes rapproche, pacifie et constitue un moyen de
communiquer puissant. Je ne vous parle pas ici de techniques de massage, mais
juste de se faire du bien avec des gestes simples. Pour moi, c’est un moyen
puissant de se sentir bien dans son corps et une belle manifestation d’amour.
Vous pouvez y ajouter une bonne huile essentielle pour amplifier les bienfaits de
vos massages.
Il faudrait un livre entier pour réunir tous les conseils en matière de nutrition et
pour développer tous les outils améliorant la santé physique, mais ce n’est pas
l’objet de cet ouvrage ! Je me contenterais donc de ces clés qui me semblent les
plus essentielles pour garder ou retrouver un corps sain. Je vous ai par ailleurs
donné dans ce chapitre les éléments pour comprendre un peu mieux votre corps
physique et son fonctionnement. Il est grand temps de revisiter certaines
croyances liées à notre corps et de libérer son potentiel incroyable. Souvenez-
vous-en : notre corps est d’une intelligence prodigieuse et il peut être son propre
médecin, si toutefois nous le faisons fonctionner comme quand nous étions un
enfant.
L‘ESSENTIEL DU CHAPITRE
Chaque cellule de notre corps est une mémoire vivante : elle porte en elle
toute l’histoire de notre vie.
C’est en devenant des êtres conscients et plus que se révèlent les informations
de nos cellules et que nous leur permettons de se régénérer au mieux.
Notre corps physique change constamment selon les expériences que nous
vivons.
Le corps physique est un excellent décrypteur de ce qui ne va pas en nous ; les
maladies, et même les accidents, ne sont pas le fruit du hasard.
Le corps est indissociablement lié aux autres corps. Nos maux sont souvent le
signe que nous avons trop refoulé certaines émotions et pensées.
Nous avons plusieurs corps physiques ; à chacune de nos facettes
correspondent une gestuelle, une posture, une voix.
Il est bon de prendre soin de son corps, en veillant à son alimentation, à le
mettre en mouvement et en suivant quelques rituels bienfaiteurs à condition de
le faire toujours dans la joie !
CHAPITRE 10
Nous allons ici parler de ces dimensions obscures que nous préférerions peut-
être ne pas connaître. Celles qui contiennent toutes nos émotions refoulées,
réprimées depuis des millénaires, nos pensées négatives et nos souffrances.
Celles qui s’alimentent de nos désespoirs, nos colères, nos peurs et nos
frustrations ; celles qui nous inspirent quand nous sommes sous l’emprise de la
peur et de l’ego. Cette dimension subtile, invisible à nos yeux, existe depuis des
millénaires. Elle est le fruit de toutes nos pensées négatives et de notre mal-être
et entoure notre monde. Pas très glamour, je vous l’accorde ! Pour autant, ce
monde d’énergie subtile mérite que l’on s’y arrête un instant. Il n’est peut-être
pas visible ou presque, mais il est perceptible tout autour de nous et nous
ressentons son influence sur toute la planète. Vous le percevez quand les pensées
déprimantes vous assaillent et que, sans toujours bien savoir pourquoi, vous
voyez tout en noir. Vous pouvez aussi percevoir cette dimension partout où il
existe des desseins et actes malveillants qui mènent à la destruction et à la
misère. Précisons-le, vous ne pouvez pas être affecté par le bas-astral si vous êtes
joyeux et vivant, auquel cas même si vous avez des émotions comme la colère,
la peur ou des pensées négatives, vous ne vivrez pas sous son emprise. Nous ne
pouvons être impactés par l’obscurité que parce que nous vibrons sur des
fréquences basses.
Tout dépend de nos états intérieurs. Tantôt nous sommes inspirés par les
dimensions supérieures et notre âme, tantôt nous nous laissons influencer par le
bas-astral que nous avons tous créé et créons encore depuis des millénaires.
Plutôt que de l’ignorer ou d’affirmer sa non-existence, pourquoi ne pas oser
assumer nos créations ? Tout en ayant confiance que nous sommes suffisamment
puissants pour nous libérer de nos souffrances, de notre ego et de ce monde
infernal. Plus nous serons conscients des dimensions obscures qui nous
entourent, moins elles auront d’impact sur nous. C’est en traversant et acceptant
notre part d’obscurité que nous parviendrons à rayonner pleinement notre
lumière.
Évidemment, l’ego aime nous faire croire que tout cela n’est qu’hallucination. Il
veut tout expliquer et nous rassurer à travers des explications scientifiques.
Regardez certains phénomènes aérospatiaux non identifiés. On insinue qu’une
dizaine de personnes auraient eu des hallucinations. Pourquoi ne pas admettre
qu’elles ont vu quelque chose d’inhabituel qui mérite que nous ouvrions
davantage nos esprits ? Si nous ne les voyons pas toujours de manière tangible,
ces dimensions obscures existent bel et bien. Nous sommes bien plus souvent
que nous le pensons sous l’emprise de celles-ci. Elles créent une partie de notre
réalité et celle de l’humanité.
On l’a déjà évoqué dans les chapitres sur les corps émotionnel et mental :
extérioriser ses émotions négatives permet de s’en libérer. Les idées noires vous
guettent ? Vous n’arrivez pas à vous en défaire ? Trouvez un endroit approprié et
criez, tapez, sautez, sortez tout ! Vous n’avez pas réussi à décrocher le job que
vous espériez et êtes terriblement frustré de devoir rester dans votre job actuel ?
Tout d’abord, arrêtez de vous faire croire que vous êtes zen et que vous gérez
parfaitement la situation. Ça, c’est se mentir à soi-même ! Isolez-vous et courez,
bougez, dansez, exprimez ! Pensez à un enfant à qui on refuserait une glace au
chocolat ; il fait « sa crise », il pleure et crie un bon coup, cinq minutes, quinze
minutes ou plus si besoin, et il passe à autre chose. Faites comme lui, faites « vos
crises » ; il faut que ça sorte, pas contre quelqu’un bien sûr, mais en trouvant un
espace sain pour le faire.
Voici un exemple léger pour illustrer mon propos : ayant rencontré des femmes
qui se retrouvaient toujours dans des situations conflictuelles avec leur
entourage, j’ai pris l’initiative, avec leur accord, de les réunir autour d’un club de
femmes qui se retrouvait un soir par semaine afin de constituer un espace dans
lequel elles pouvaient exprimer toutes leurs frustrations, leurs colères et leur
violence, sans retenue ni culpabilité. À partir du moment où ces réunions
hebdomadaires ont commencé, non seulement les membres du club n’avaient
presque plus de conflits avec leur entourage, mais en plus elles s’amusaient
comme des folles tous les mardis soir. Cela prouve que si l’on vit sa colère en
sortant de l’emprise de l’ego, les choses s’apaisent et deviennent presque un jeu.
Le concept s’adresse également, bien sûr, aux hommes qui ont, eux aussi, besoin
de leur petite dose de conflits par jour.
Bousculez un peu vos routines ! Cela vous rendra fluide avec les pensées et les
émotions qui virevoltent. Vous avez coutume de surfer sur la toile ou fainéanter à
la maison le soir ? Ce soir, allez-vous balader dehors pour une fois. Vous avez
l’habitude de prendre une douche chaude le soir ? Aujourd’hui, faites
l’expérience d’une douche fraîche le matin. Changez vos habitudes, vous
briserez les chaînes asservissantes de votre ego.
Si parfois vous n’y arrivez pas seul, il est bon pour notre évolution d’oser
demander de l’aide. Bien sûr, ponctuellement et sans devenir dépendant. Pour
me sortir de mon alcoolisme, je me suis fait aider, je n’aurais clairement pas pu y
arriver tout seul. Vous ne souffrez peut-être pas d’alcoolisme ou de grosses
pathologies, cependant il faut rester vigilant, le mal-être n’est parfois pas
flagrant, mais il peut être pour autant présent, et se manifester discrètement. Par
exemple, il est courant que, dans la société actuelle, on compense nos maux et
frustrations par des achats en veux-tu en voilà et des distractions illusoires. Je
vois ainsi beaucoup de personnes qui ne sont pas du tout épanouies dans leur
travail mais qui, plutôt que d’en changer, se sacrifient toute l’année et
compensent par leurs vacances. Elles rament toute l’année pour quinze jours de
belle vie. Si vous regardez bien, dans les pays industrialisés, des millions et des
millions de gens vivent dans cette prison. Vous vous demandez peut-être
comment il est possible de faire autrement. Je vous demande, moi, comment il
est possible d’être heureux en faisant 80 % de votre temps quelque chose que
vous n’aimez pas ! « C’est le prix à payer pour avoir une certaine sécurité »,
dira-t-on. Mais non seulement cette pseudo-sécurité n’est ni effective ni réelle,
mais en plus il s’agit d’une croyance collective créée de toutes pièces par l’ego
et également issue des dimensions obscures.
Consommer et anesthésier ses états intérieurs : voilà les deux solutions courantes
de la société moderne pour fuir et dissiper les souffrances. Mais ce n’est là
évidemment qu’un immense leurre. On le voit, beaucoup de personnes ne
bougent plus, restant scotchées derrière leurs écrans ; leurs voix sont
monocordes, leurs corps flétris. Où extériorisent-elles leurs émotions, leurs
pensées tourmentées et leurs facettes frustrées ? Que font-elles de leurs colères,
de leurs angoisses ? Elles les refoulent à l’intérieur jusqu’à ce que celles-ci se
transforment en maladie ou même en une mort prématurée. Nos sociétés
réservent peu de place à la libération de nos états d’âme et de nos misères ; à
nous de nous trouver des espaces pour les exprimer en toute liberté et sécurité !
Même si nous avons la capacité de nous guérir nous-mêmes, il est aussi bon de
savoir quand nous avons parfois besoin de l’autre pour y arriver, ce qui n’est pas
une faiblesse mais une sagesse. C’est aussi une chance de s’entraider
fraternellement et d’apprendre de l’autre. Les personnes qui pensent ne pas avoir
besoin des autres ne sont souvent pas enclines à travailler sur elles-mêmes.
Contrairement aux apparences, elles ne sont pas autonomes.
Finalement, il existe à mon sens deux grandes étapes pour rester à distance des
dimensions obscures :
1. Accepter qu’elles existent et que ce sont nous qui les avons créées, tous
ensemble, depuis des millénaires d’humanité.
2. Devenir plus conscient chaque jour, avoir une hygiène des corps et faire notre
possible pour améliorer au quotidien notre vie et celle des autres.
À nous de trouver l’élan intérieur pour soigner nos facettes en souffrance, nos
pensées et émotions négatives. Élan incontournable pour tenir loin de nous ces
dimensions sombres.
L‘ESSENTIEL DU CHAPITRE
DE VIES EN VIES
LA VIE N‘EST VRAIMENT PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE.
Dans ce grand voyage de vie en vie, notre conscience divine va être amenée à
s’éloigner d’elle-même, à tel point que nous ne nous souvenons plus de qui nous
sommes vraiment et perdons de vue notre véritable nature. Il faut alors refaire le
chemin inverse, réapprendre qui nous sommes et l’expérimenter pour revenir à
soi dans la pleine conscience.
Selon la nature de notre âme et ses spécificités, dans l’une de nos vies nous
travaillerons peut-être notre masculinité, notre inclination à dominer, décider,
agir et dans une autre, notre sensibilité et notre fragilité. Les combinaisons
possibles sont infinies et personnelles à chacun. Si vous prenez soin de vos
facettes et apprenez à gérer vos corps et votre ego, vous n’aurez pas
nécessairement besoin de connaître vos vies antérieures pour comprendre ce que
vous vivez aujourd’hui car elles sont déjà présentes en vous maintenant. Cela dit,
une vision d’ensemble est toujours intéressante et même souvent source
d’émerveillement ! Vous pensez ne pas avoir accès à vos vies passées ? Vous
verrez, vous en retrouverez naturellement la mémoire avec le temps.
Chaque vie nous fait évoluer vers de nouvelles parties de nous-mêmes, jusqu’à
la dernière qui signe notre pleine réalisation. « Pleine réalisation » ne veut pas
dire que le chemin est fini. Disons plutôt qu’il est abouti car nous sommes dans
la conscience et l’amour de soi, prêts à vivre sans plus aucune résistance. À ce
stade d’évolution, il ne nous est plus utile de revenir sur Terre. D’ailleurs, nos
fréquences ne le permettent plus.
Ce qu’il faut bien comprendre, même si cela peut sembler difficile à concevoir,
c’est que, au niveau de l’âme, toutes nos vies se passent en même temps. Pas de
considération de passé, présent et futur. Tout se joue simultanément. Dire que
« le passé est passé » et que « le futur n’est pas » n’est donc, selon moi, pas
approprié, en tout cas pas au niveau de l’âme. Non seulement tout se conjugue
au présent dans les dimensions supérieures, mais aussi tout y est toujours en
mouvement. Chaque âme évolue, expérimente, se transforme et s’incarne de vie
en vie pour se déployer pleinement, comme tout l’univers, qui est en perpétuel
changement.
Précisons qu’il n’y a pas de parcours tout tracé dans notre évolution. Je ne vais
pas vous dire qu’à la première vie, on passe par cette étape, à la dixième par
celle-là, à la centième par celle-ci. Tout simplement parce que chaque trajectoire
est unique et différente. Il n’y a pas deux âmes semblables, il n’y a pas deux
cycles d’incarnation identiques. Chaque âme, en fonction de ses besoins et de
son évolution, passera par des vies propres à elle et à ses terrains de progression.
Tout cela vient aussi nous rappeler que nous ne sommes pas simplement ce que
nous croyons être maintenant, nous sommes toutes ces vies que nous traversons.
HISTOIRES DE KARMAS :
ET SI NOUS OSIONS UNE AUTRE VISION ?
On ne peut parler de vies antérieures sans parler de karma. Ce mot est souvent
chargé de mémoires négatives et je préférerais parler de champ d’expériences ou
tout simplement de ce qui me reste à apprendre. Au-delà de la terminologie, il
me semble utile de revisiter certaines croyances liées à ce sujet. Tout d’abord, le
karma n’est ni négatif ni positif ; il est juste la somme des expériences que nous
n’avons pas encore intégrées dans l’amour et la conscience ici-bas, sachant que
notre âme ne juge en aucun cas une expérience pas encore apprise ou comprise,
elle vit dans l’amour inconditionnel. Imagineriez-vous juger et punir un enfant
qui apprend à marcher ? Alors comment une âme vivant dans l’amour
inconditionnel le ferait ? Même si vous avez été le pire des dictateurs dans une
autre vie, il n’y a ni jugement ni punition ni rétrogression au niveau de l’âme.
Celle-ci fait juste une observation consciente vouée à envisager quelle prochaine
incarnation sera idéale pour continuer à nous déployer. Et tout cela dans la joie et
l’amusement !
Je fais ici une petite digression pour tâcher d’expliquer comment tout cela se
passe. Au moment où notre âme choisit de s’incarner à l’aide de la conscience
divine, nous avons devant nous un hologramme que nous construisons au fur et à
mesure avec tous les éléments dont nous avons besoin pour notre prochaine vie.
Cela se fait grâce aux mémoires universelles ou annales akashiques qui sont des
mémoires vivantes auxquelles nous pouvons accéder à tout moment pour
observer toutes nos vies. Celles-ci nous permettent aussi de définir les corps dont
nous avons besoin pour vivre une nouvelle expérience terrestre, les lieux où nous
allons vivre, les facettes que nous souhaitons voir évoluer, les parents, les amis
que nous allons côtoyer, etc. Tout cela s’élabore en accord avec la totalité.
Plus de choses que nous ne le pensons sont issues de mémoires antérieures. Une
destination de vacances par exemple : vous pouvez être attiré par un endroit du
monde que vous pensez ne jamais avoir visité alors qu’en fait vous revenez y
vivre certaines expériences pour finaliser un travail avec une personne ou un
lieu. C’est juste incroyable d’imaginer que nous sommes des êtres
multidimensionnels et que nous œuvrons de manière plurielle sans en être
conscients. Une telle vision permet d’appréhender la vie différemment, plus
consciemment et de comprendre la nature de nos contrats avec l’autre et ce qui
nous reste à vivre. Il ne s’agit pas de tout analyser mais d’embrasser des réalités
plus vastes.
Cela a l’air d’aller de soi mais la première étape est de vous ouvrir à l’idée que
vous vivez non pas une vie mais des vies. Vous êtes libre ou non d’accepter cette
conception de la vie, mais si vous voulez connaître vos vies antérieures, vous
avez besoin d’abord d’être ouvert à leur existence ! Plusieurs étapes peuvent être
nécessaires pour intégrer une nouvelle réalité. Pour vous donner un exemple
personnel, je suis passé par plusieurs phases avant d’accepter l’aspect de la
médiumnité qui consiste à entrer en contact avec un être des autres dimensions.
J’avais vu tellement de dérives dans ce domaine que j’en venais à douter. J’ai
même choisi de ne plus y croire à un moment, jusqu’à ce qu’une nuit j’entende
dans mon rêve : « Jean-Marie, es-tu devenu si égocentrique que tu penses que tu
es toujours tout seul à œuvrer dans tes conférences et séminaires ? » J’ai ri car je
me suis soudain vu comme une montagne d’orgueil ! À la conférence suivante,
je sentais bien que j’étais effectivement accompagné, mais j’entendais aussi mon
côté scientifique me souffler que tout cela n’était qu’affabulation et folie. De
conférence en conférence, j’ai appris à pacifier ce côté scientifique tout en
acceptant d’accueillir mon scepticisme. J’ai même remercié mon ego de me
protéger contre moi-même. Ainsi, j’ai peu à peu pacifié mon ego et les parties de
moi qui n’étaient pas d’accord avec ce que je faisais. Avec les vies antérieures, il
peut se jouer le même processus. Croire est une chose, intégrer en est une autre.
Mettez une musique douce qui vous détend et vous inspire, allongez-vous,
fermez les yeux et méditez avec l’intention de remonter dans vos vies
antérieures. Il est très probable que, si votre ego ne fait pas des siennes pour
vous bloquer l’accès à votre âme, des images de certaines de vos incarnations
viendront à vous tout naturellement. S’il n’y a pas d’images, ce n’est pas grave.
Il vous reste d’autres sens et il se peut que vous ressentiez des sensations, des
parfums, de la paix, ou que vous entendiez des musiques, des chants, des sons…
C’est une autre manière de voir et d’entrer en contact avec votre passé. Prenez le
temps de vous laisser aller, ne cherchez pas à trop vouloir tout voir, laissez-vous
guider par la musique et accueillez ce qui vient à vous.
Souvent on trouve des indices sur nos vies antérieures dans nos goûts, nos
passions, les types de gens que nous fréquentons, nos lieux ou pays de
prédilection ou de détestation ! Vous êtes fasciné par l’Égypte, Cléopâtre et les
pharaons ? Sans doute avez-vous foulé le sol de ce pays en ce temps-là. Vous
détestez le Moyen Âge ? Sans doute y avez-vous fait des expériences
traumatisantes ; dans le cas contraire, vous ne seriez pas spécialement touché par
cette période. Les opéras de Puccini ou les tableaux de Picasso vous font vibrer
dans tout votre être ? Peut-être avez-vous été un grand chanteur lyrique ou un
peintre illustre antérieurement. Beaucoup d’indices se glissent dans nos
penchants naturels ; pensez à ce qui vous anime, vous touche, vous secoue et
vous avancerez dans votre quête intérieure !
Osez expérimenter avec les autres
Même si je vous invite à devenir autonome, osez aussi explorer avec d’autres
professeurs que vous. Il existe de nombreuses personnes merveilleuses à travers
le monde qui vous aideront et vous apprendront à plonger en vous à la
découverte de vos incarnations. Il serait dommage de croire que nous n’avons
besoin de personne car cela nous enlève le bonheur de découvrir avec les autres.
La véritable autonomie, c’est aussi d’accepter d’apprendre d’autrui.
Au-delà de ces quelques conseils, n’oubliez pas que nous avons tous une facette
de médium. Il ne tient qu’à vous de l’écouter et de la déployer pour entrer en
contact avec le passé, avec les autres dimensions et même avec vos futurs
possibles.
L‘ESSENTIEL DE CE CHAPITRE
D e la naissance à la mort, tout, absolument tout, est régi par une infinité de
contrats et de missions. En réalité, il ne peut en être autrement vu notre
nature de créateur. Notre naissance elle-même est un contrat avec l’univers et
notre âme : à travers elle, nous « signons » pour nous incarner et acceptons de
vivre l’expérience humaine. Tout au long de notre vie, nos facettes, notre âme et
même notre ego noueront des contrats avec les personnes que nous
rencontrerons. Pour vous donner un exemple imagé : imaginez que vous vouliez
construire une maison. Vous allez solliciter un architecte, un maçon, un
menuisier, leur parler de votre projet et signer un contrat avec chacun d’eux pour
le réaliser. Cependant, vous restez le maître d’œuvre de votre projet.
Tout contrat débouche sur des missions, comme par exemple celle de guérir et
déployer davantage notre facette d’artiste. Les missions elles-mêmes entraînent
de nouveaux contrats. Ainsi va le monde des joyeux créateurs ! Se tisse jour
après jour un jeu infini de contrats et de missions, au niveau individuel et
collectif ; un jeu dont on va tâcher de découvrir les règles, aussi subtiles soient-
elles !
Si les contrats sont parfois des histoires d’âme, il arrive souvent qu’ils soient
inspirés par l’ego. Prenons un exemple. Admettons que ma compagne et moi
ayons une fâcheuse tendance à boire trop. Que je décide un jour d’arrêter. Ma
compagne me dira peut-être : « Mais non, il faut se faire plaisir, ça ne peut pas
faire de mal de boire un verre de temps en temps. » Dans ce cas précis, il est fort
probable que ce soit mon ego qui ne veut pas changer et qu’un contrat ait été
établi entre mon ego et celui de ma compagne qui ne veut pas changer non plus.
Il s’agit là d’un contrat d’ego. Bien sûr, libre à moi de ne pas céder. Parfois, la
puissance de notre âme est suffisante pour prendre le chemin de la guérison et
attirer des personnes reliées elles aussi à leur âme qui vont nous soutenir dans
notre démarche. Parfois, en revanche, surtout si nous avons des facettes malades,
l’ego est plus fort et nous amène inexorablement vers l’ancien, le connu et la
souffrance.
Malheureusement, la plupart des contrats d’ego à ego ou d’ego avec les facettes
malades sont souvent encore bien plus sournois et pas encore conscients.
Si je fais quelque chose pour un autre, je le fais aussi, que j’en ai conscience ou
pas, pour moi. En réalité, je le fais même toujours pour moi en premier ! Il n’y a
pas de mal à cela si l’inspiration vient de mon âme. Il n’y a menace que si c’est
l’ego qui m’inspire en ne pensant qu’à lui et pas aux autres. L’âme mène vers
l’abondance, l’amour, la fraternité, tandis que l’ego conduit à la pénurie, la
jalousie et la misère. Ce dernier voudra toujours me faire croire et faire croire
aux autres que je fais les choses par pure bonté et générosité, totalement
« gratuitement ». C’est de la politique ! Il agit en réalité avant tout pour être
aimé et se sentir en paix avec la société ainsi que pour éviter de prendre
conscience de ce qui se joue vraiment. Ainsi, l’idée très répandue selon laquelle
on « donnerait sans rien attendre » n’est qu’une illusion.
ÇA M‘APPARTIENT
Lors de situations conflictuelles, on a souvent tendance à faire porter le chapeau
à l’autre. C’est sa faute, il est « malveillant », « égoïste », « orgueilleux », « à
côté de ses pompes ». Il faut reconnaître que cela apaise de trouver un coupable
extérieur à soi. On se plaît à dire que « ça lui appartient » et à se tirer ainsi
d’affaire. J’avoue que ce point de vue m’a sauvé à bien des reprises en me
permettant de me mettre à distance d’une situation que je n’étais pas prêt à
affronter. Pourtant, il n’est pas juste de se croire « au-dessus » de l’autre. Ce qui
appartient à l’autre m’appartient tout autant puisque j’ai créé notre relation pour
travailler ce que j’avais besoin de travailler. Nous co-créons constamment tout ce
qui nous arrive. À ce titre, tout nous appartient.
Ce n’est pas parce que j’ai conclu un contrat que je ne peux pas refuser une
situation. Dire non à une situation, ce n’est pas dire que « je n’y suis pour rien »
et reporter le problème sur l’autre. Ce n’est pas non plus fuir et faire silence pour
éviter le conflit. C’est tout simplement reprendre mon espace parce que je
n’arrive pas à faire face au problème. Je peux d’ailleurs parfaitement exprimer à
l’autre mon besoin et ses raisons.
SANS STRESS !
« Découvrir ce que nous appelons nos missions de vie » : ne nous figeons pas
trop quand même avec cette histoire de mission de vie ! Beaucoup croient que
nous avons une seule mission en tout et pour tout et craignent de ne pas la voir,
de passer à côté ou de ne pas réussir à la remplir. Quelle pression ! Encore une
fois, nous n’avons pas qu’une mission de vie mais une multitude qui correspond
aux besoins de chacune de nos facettes. Par ailleurs, nos missions de vie sont
amenées à évoluer. Parfois, l’une d’entre elles va prendre moins de place par
rapport à l’autre ou inversement. Imaginez qu’à un moment de ma vie, je puisse
faire place à ma facette d’artiste qui aime peindre et choisir de ne presque plus
animer de conférences pendant un certain temps. Si le choix est inspiré par mon
âme, j’en serais des plus heureux, mon ego, lui, va vouloir s’accrocher au connu
avec mes anciennes missions. Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas nous
tromper ou « passer à côté », puisque nous créons ce dont nous avons besoin
pour évoluer. Si erreur impossible, détour possible ! On peut vivre très bien sans
avoir nécessairement tout accompli. Détendons-nous donc par rapport à nos
missions de vie et tâchons de prendre plutôt les choses comme un jeu. Après
tout, nous sommes créateurs. À nous de tisser nos accords, d’identifier nos
missions de vie et de les faire évoluer au gré de nos progrès ! L’important est
d’expérimenter et d’oser mettre les mains dans le cambouis. C’est en nous
enrichissant d’expériences variées et en vivant pleinement ce que nous sommes
que nous remplirons au mieux nos contrats et nos missions.
L‘ESSENTIEL DE CE CHAPITRE
Toutes nos relations et interactions sont régies par des contrats dont la plupart
sont inconscients.
Certains contrats sont inspirés par notre âme, d’autres par notre ego.
Chaque contrat fait sens dans notre évolution.
À chaque instant, nous créons les situations dont nous avons besoin pour nous
révéler et nous épanouir.
Nous nouons aussi des contrats intrapersonnels entre nos différentes facettes.
Chaque contrat mène à une mission et chaque mission mène à de nouveaux
contrats. Tout cela est une danse perpétuelle que l’on peut aussi appréhender
comme un jeu.
Il existe différents types de missions : les missions universelles, les missions
collectives avec divers groupes, les missions des familles d’âmes, les missions
individuelles et spécifiques à notre incarnation, les missions individuelles
essentielles et les missions spécifiques.
Nous n’avons pas une mission mais une multitude de missions qui évoluent au
gré de nos expériences. Ne nous mettons donc pas de pression inutile pour
nous réaliser uniquement dans une seule.
CHAPITRE 13
DE LA NAISSANCE À LA MORT
LA VIE N‘EST PAS CE TEMPS ENTRE LA NAISSANCE ET LA
MORT, ELLE EST TOUT CE QUI EXISTE.
Observons de plus près ces processus fascinants et ces états que nous traversons
plus ou moins joyeusement.
LA NAISSANCE
Comme dans un hologramme, l’âme se projette sur la Terre par l’intermédiaire
de la conscience divine pour créer un corps dans le ventre de la mère, corps dans
lequel la conscience divine pourra s’incarner et engager une expérience terrestre.
Cette conscience est déjà en voyage bien avant le moment de la conception. Les
âmes des parents qui ont co-créé ce bébé avaient déjà connaissance de cette
naissance avant même qu’ils n’y pensent consciemment, souvent même avant
qu’ils ne se rencontrent. Les parents, le lieu de naissance, son déroulement, son
environnement : tout était planifié, obéissant à une merveilleuse orchestration de
l’âme qui sait ce qu’elle a besoin de vivre pour se déployer.
L‘ENFANCE
Le bébé naît libre. Il n’est pas sous l’emprise de l’ego, ni de la peur, il n’a pas de
questionnement sur ce qu’il doit être ou ne pas être, faire ou ne pas faire. Il EST
tout simplement. Jusqu’à environ 3 ans, il ne connaît que très peu de limitations
ni le genre de souffrances que peuvent vivre les adultes. Il pleure, il rit, il chante,
il expérimente, sans que l’ego ne le freine ni l’inhibe. Il apprend les
enseignements élémentaires : toucher, évaluer, ressentir et prendre conscience de
son environnement. Il vit ses états d’âme librement. Puis arrive l’école. Parents
et enseignant l’invitent de plus en plus à se mettre « sur les rails » et à acquérir
un savoir avant tout intellectuel supposé le préparer à la vie d’adulte. Ils veulent
que leur enfant engrange des connaissances pour pouvoir s’intégrer dans la
société et le monde du travail plus tard. Telle est la préoccupation première de la
plupart des parents et enseignants. Si l’épanouissement était la priorité de notre
société, les écoles telles qu’on les connaît n’existeraient plus depuis bien
longtemps.
En soi, il n’y a rien de répréhensible à vouloir transmettre du savoir. Il faut juste
avoir conscience de notre intention première. Celle-ci semble bien souvent être
de pousser à la réussite sociale et à certains métiers jugés « bons ». À aucun
moment on ne demande aux enfants : de quoi as-tu besoin, toi ? Peut-être que le
petit Paul a une âme d’artiste et besoin d’aller dans des endroits où les gens
peignent, sculptent, créent, sans qu’on le pousse absolument à faire des maths.
Peut-être que la petite Marie a besoin de rester plus longtemps avec sa maman. Il
me paraît insensé de proposer les mêmes programmes à tous les bambins d’un
pays. Chaque enfant est tellement différent !
Évidemment, on doit s’adapter un tant soit peu à la société. Évidemment, on ne
peut pas tout rejeter en bloc. L’idée est d’aller à l’école mais de ne pas se laisser
trop influencer. Les parents devraient avant tout enseigner à leur enfant que ce
qui compte, c’est qu’il fasse ce qu’il ressent, qu’il aille là où il veut aller. Ils
devraient l’éduquer à être libre malgré la pression de l’école. Le but est que
l’enfant apprenne à faire ses choix par lui-même et qu’à 12-13 ans, il ne réponde
pas « médecin » quand on lui pose la fameuse question stressante : « Qu’est-ce
que tu veux faire au juste plus tard ? », juste parce que c’est ce qu’il croit qu’on
attend de lui. Qu’il sache s’écouter et prendre ses propres décisions en toute
autonomie. Rendons à nouveau les enfants autonomes, libres de penser par eux-
mêmes et de vivre leurs vérités. Et écoutons ce qu’ils ont à nous enseigner pour
changer ce monde.
Ça ne veut pas dire qu’on ne doit jamais dire non et laisser l’enfant tout faire ! Il
s’agit de poser des limites intelligemment. Par exemple, si mon enfant crie dans
la rue parce qu’il est très énervé après son devoir de maths, je peux lui dire :
« Écoute, c’est bien ce que tu fais, tu as raison d’exprimer ta colère, de sortir tes
émotions. Mais là dans notre société, ça ne se fait pas, surtout devant les
gendarmes dans la rue ! On va trouver un autre endroit pour que tu t’exprimes
librement, d’accord ? » Il s’agit de ne pas lui donner tort, de lui dire que dans le
fond il a raison même, mais qu’il a tout intérêt à s’adapter à la société pour
s’éviter des ennuis, même si celle-ci n’est pas toujours très intelligente. La
désobéissance a parfois du bon, il faut juste lui donner certaines limites, en
expliquant que c’est comme sur un terrain de foot : on peut jouer comme on
veut, mais il y a certaines règles à respecter.
Malgré les limites du système scolaire et de l’éducation, il me semble que tout
un processus d’éveil est en route. Je constate que les enfants d’aujourd’hui sont
pour la plupart bien plus conscients qu’auparavant. Avec l’évolution des
consciences, ils trouvent sur Terre un écrin dans lequel ils peuvent s’incarner
avec des vibrations plus élevées. C’est pourquoi d’ailleurs je m’étonne que l’on
ne demande pas plus aux enfants de 3 à 10 ans leur recette pour l’humanité.
Leurs réponses seraient sans doute très justes, bien plus pertinentes que celles de
personnes au crépuscule de leur vie donnant d’un air savant leur vision de
l’économie et de la politique. Le regard des enfants impliquerait probablement
un changement en profondeur de la société. On prend souvent les paroles
enfantines pour des utopies alors qu’ils ont de belles solutions à nous proposer.
Je suis convaincu qu’elles rentreront en jeu un jour !
L‘ADOLESCENCE
Ah, l’adolescence… On la voit comme l’époque de la rébellion. Comme si
l’adolescence devait nécessairement passer par cette phase de rejet du système.
En réalité, c’est loin d’être un passage obligé. Si cela arrive si souvent, c’est
parce que nous, adultes, offrons à nos enfants un système autoritaire qui leur
impose très tôt les rails qu’ils doivent prendre. Évidemment, une telle autorité
directive appelle à la révolte. Si la société fonctionnait différemment, si l’on
pouvait dès notre plus jeune âge vivre notre liberté plus pleinement et faire nos
choix en conscience, l’adolescence serait non seulement une période dénuée de
crises de rébellion extrêmes mais même un temps de pur épanouissement. Elle
passerait sans doute par des moments de doutes et de remises en question mais
elle n’appellerait pas une insurrection totale et ne s’inscrirait pas dans la
démarche négative de dire non à sa propre vie.
En cas de grande rébellion, plutôt que de lutter contre, je conseillerais d’aller
avec. Votre ado est en pleine guérilla intérieure ? Écoutez-le et allez dans son
sens. « Tu as raison, c’est une société de merde, une école de merde, un système
de merde. Maintenant, qu’est-ce que tu nous donnerais comme conseil pour
changer cela ? » Demandez-leur leur avis, eux aussi ont une facette de maître
qui ne demande qu’à s’exprimer. C’est, en outre, peut-être l’occasion pour vous
de remettre certaines choses en question et d’apprendre.
Chez certains adolescents, ce n’est pas la rébellion mais la timidité qui prime. Ils
sont éteints, complexés, excessivement dociles. On ne leur a pas appris à bien
gérer leurs différents corps : leur corps physique, leurs émotions, leurs pensées.
À la place de cela, on leur a enseigné les équations et la grammaire, des choses
pas inintéressantes certes, mais bien secondaires dans ce que l’on vit au
quotidien. On a trop tendance à croire que c’est le savoir intellectuel qui fait des
« gens bien » alors que s’en tenir à cela peut façonner plutôt des gens malades,
déséquilibrés, qui recherchent pouvoir et réussite sans même connaître leurs
propres blessures ni savoir gérer leurs émotions.
Pour éviter les adolescences compliquées, il faudra être honnête avec nos enfants
et leur apprendre à être honnêtes eux aussi. « Je vois que tu as une partie
jalouse, tu la vois toi aussi ? » Leur faire part de nos fragilités, de nos émotions
et les inviter à exprimer les leurs. On peut proposer très tôt aux enfants à prendre
conscience et soin de leur alimentation et à cultiver leur écologie intérieure, au
niveau physique comme émotionnel. Cependant, toujours de manière ludique et
sans jamais forcer. Et surtout, soyez-vous même un exemple. En ce qui concerne
la sexualité, il me semblerait préférable de leur en parler librement, sans censure,
de leur expliquer les choses, sans hésiter à partager nos propres expériences et
les émotions que l’on a pu traverser dans notre découverte des plaisirs charnels.
On pourrait même proposer une forme de pratique, avec des initiateurs ou
initiatrices de trois, quatre ans leur aîné, aptes à leur apprendre certaines choses
posément pour ne pas qu’ils les découvrent avec effroi plus tard. La théorie a ses
limites ; le tout est de faire les choses dans le respect et la bienveillance. Si l’on
s’inscrit dans un système de consommation et de compétition, on ne pourra pas
proposer une éducation en faveur de l’épanouissement de chacun et alors oui,
l’adolescence sera une période difficile pour ceux qui la vivent comme pour
ceux qui l’accompagnent. Mais ce n’est pas une fatalité !
L‘ÂGE ADULTE
Bienvenue dans l’âge où l’on se sent mature alors que c’est sans doute celui où
on l’est le moins ! On se croit déjà sage car on travaille, on est en couple, on a
des enfants, ce qui nous donne l’air intelligent, mais c’est souvent la période où
on est le plus loin de nous-mêmes, celle où l’on s’est complètement coupé de
nos émotions, de nos besoins réels, de nos envies profondes ; celle où l’on ne
sait même plus qui on avait envie d’être ; celle où toute notre vérité d’enfant a
disparu. Aujourd’hui, on commence à s’éveiller et à se demander : mais
pourquoi devrais-je rester vingt-cinq ans dans ce métier qui ne me plaît pas pour
grimper les échelons et arriver à un poste qui ne m’enthousiasme pas plus que
ça ? Pourquoi devrais-je rester avec cette femme avec qui j’ai vécu vingt ans de
mariage alors que je ne l’aime plus ?
Mature ou pas, l’âge adulte est dans tous les cas une période riche d’expériences.
Dans ces expériences qu’il nous est donné de vivre, l’ego intervient souvent,
nous causant beaucoup de peurs et de souffrances et nous empêchant d’aller vers
ce qui nous épanouit vraiment. Cela dit, en arrière-plan, trône toujours la
bienveillance de l’âme. Il y a constamment, dans notre vie d’adulte, un relais
entre l’ego et elle. Ainsi, quand je touche le fond, intervient un moment où mon
âme impulse le réveil et m’aide à tirer leçon de ce qui m’arrive au-delà des filtres
de l’ego. Les situations désespérées sont toujours au fond de belles opportunités.
Par exemple, si j’enchaîne les histoires catastrophiques avec le même genre
d’hommes ou de femmes, va venir un temps où j’en ai assez de souffrir. Je vais
alors commencer à me questionner et à prendre conscience de ce qui se joue en
moi. Je deviens déjà un peu plus mature. Petit à petit, si je travaille mes
différentes facettes, je vais avoir de plus en plus de parties matures. Mais à la
base, je suis pour ainsi dire à l’état d’enfant, pas d’enfant éveillé non, mais
d’enfant révolté plein de colères. Heureusement, chaque difficulté est
potentiellement un début de révolution intérieure bienfaitrice.
C’est ainsi que les enfants sont bien plus matures que les adultes. On les voit
immatures parce qu’ils portent des couches et des bavoirs, crient et pleurent,
mais au niveau de la connexion avec l’âme et le vivant, ils sont bien plus dans
leur puissance et dans leur liberté que nous adultes. Certains diront que si l’on
vivait tous dans notre liberté, le monde serait un chaos. Si l’on a vécu dans
l’oppression, que l’on a souffert de vivre dans la soumission, que l’on est guidé
par notre ego, certes, on va avoir envie de tout envoyer valser et de se combattre
les uns les autres. Mais si l’on est guidé par notre âme, il n’y a aucune raison que
l’exercice de nos libertés soit chaotique. À condition de savoir bien gérer nos
émotions et nos pensées, sans rien renier de nous, en répondant à la fois aux
besoins de nos facettes et aux inspirations de notre âme et en pacifiant notre ego.
Par exemple, si je suis très en colère contre quelqu’un, l’ego m’appellera à me
défendre, à me venger même peut-être. Je choisirais dans ce cas d’aller jeter des
cailloux dans la mer ou de taper sur un punching-ball pour exprimer ma colère
sans conséquences nuisibles. Puis la voix de l’âme me murmurera d’aller vers la
personne concernée et d’amorcer un dialogue empathique et constructif avec
elle. Il s’agit de prendre en compte toutes nos parties et de les gérer en
conscience. On devient alors déjà bien plus mature.
Si l’immaturité domine dans nos états d’adulte, cela n’empêche pas d’avoir des
moments de clairvoyance, des réminiscences par exemple où nous nous voyons
comme des êtres lumineux et rayonnants. Nous sommes comme des enfants qui
s’éveillent à la possibilité de se révéler dans leur véritable nature et à se déployer
sans peur. Nous sommes en devenir et en même temps nous sommes déjà.
LA VIEILLESSE
Voilà une étape de vie souvent perçue comme difficile avec ses histoires de
ménopause, de maladie, ses pointes de regrets. Pourquoi ? Parce que l’ego a
tellement pris le dessus tout au long de nos années de vie qu’il a créé des
maladies et des frustrations. Si l’on avait réussi à la pacifier, on aurait pu
régénérer notre corps à l’infini et s’épargner bien des maux. Beaucoup
d’anciennes légendes de différentes origines parlent d’êtres humains ayant vécu
plusieurs fois centenaires. Fable ou potentielle réalité ?
Le problème est que le succès des multinationales est basé sur une société de
gens malades et irresponsables. Eh oui, sinon il n’y aurait plus besoin de
médicaments, de police, de militaires. Ainsi, de multiples pouvoirs nous
poussent à être mal : pouvoir de l’ego, pouvoir de la pression collective, pouvoir
du bas-astral avec des égrégores très puissants qui nous tirent vers le bas.
Comment ne pas se laisser piéger par ces jeux de pouvoir, me demanderez-
vous ? En veillant à préserver notre écologie intérieure et notre écologie
extérieure, l’une et l’autre étant liées.
Facile à dire, me direz-vous. Il est vrai qu’en l’état actuel de la planète, de notre
société, des difficultés que nous traversons, il n’est pas toujours aisé d’avoir cet
élan intérieur. Pas étonnant que l’on se rebelle, si l’on nous pousse sans arrêt à
rester petit, effacé, « chacun à sa place ». Il faudrait donner aux gens la
possibilité d’exprimer qui ils sont vraiment, dans tous les aspects grandioses de
leur être. Les aider à éveiller chaque partie d’eux-mêmes. Apprenons à nouveau
à plus communiquer les uns avec les autres, par des mots inspirés, par le toucher,
par l’expression sincère de nos émotions. Encourageons les enfants à rêver et à
s’exprimer dans leur authenticité plutôt que de chercher sans cesse à les canaliser
ou les brider. Jouons davantage avec ces petits joyaux du vivant et ne les
accablons plus de nos croyances négatives. Ne leur enseignons pas que l’âge
adulte est juste une foule d’obligations. Pourquoi ne pas créer un monde où
chacun a la possibilité de tout essayer et tout entreprendre dans un
environnement bienveillant ? Nous devrions éduquer dès le plus jeune âge au
respect de la planète et du vivant, de manière ludique et agréable. Il faudrait être
enfin honnête, en assumant nos ombres comme nos lumières. Si notre enfant
mange trop de bonbons, plutôt que de l’accabler d’interdictions et de
remontrances, pourquoi ne pas lui dire : « Je te dis de ne pas manger de sucre
alors que moi-même j’en mange trop. Regarde mon ventre, tu vois ce que ça
donne, pas terrible ! » ?
Avançons, faisons de notre mieux, jour après jour et pas après pas. Rien n’est
irréversible, rien n’est si grave, notre âme ne nous juge pas, ne nous jugera
jamais et nous aime inconditionnellement. Nous pouvons prendre les choses
calmement, les unes après les autres. C’est un apprentissage sans fin, d’âge en
âge, ou plutôt d’expérience en expérience.
L‘ESSENTIEL DE CE CHAPITRE
À l’âge de 25 ans, je méditais une heure par jour. Cela apaisait mes tourments et
m’aidait à prendre conscience de mon environnement intérieur et extérieur.
Cependant, peu à peu, mon ego s’est immiscé dans mes méditations et m’a fait
croire que cette discipline me dispensait de faire un vrai travail sur moi-même et
que j’arriverais à me délivrer de ma colère et de mes frustrations rien qu’en les
« transmutant dans la lumière ». La vie m’a vite remis les pendules à l’heure.
Dès que je suis sorti en ville et que j’ai retrouvé les tourbillons du quotidien, ma
colère est remontée et mes pensées négatives sont reparties de plus belle. J’ai
alors compris que l’ego pouvait aisément prendre le contrôle de tout, même des
plus beaux outils du bien-être.
Vous avez envie d’apprendre à mieux vous connaître, à grandir dans votre être ?
Allez au contact des autres plutôt que de rester tout seul dans votre coin ! Les
relations interpersonnelles sont un terreau merveilleusement fertile pour
s’enrichir intérieurement. C’est à travers elles que vous découvrirez des parties
insoupçonnées de vous et pourrez les mettre à jour ; à travers elles aussi que
vous parviendrez à vous libérer de certaines de vos blessures ; à travers elles
enfin que vous verrez comment votre ego vous manipule et vous empêche de
vous épanouir pleinement.
C’est en grande partie dans mes relations aux autres que je peux voir quelles
parties de moi sont en souffrance et me donner les moyens de les soigner en leur
accordant plus d’espace et d’écoute. Que l’on s’entende bien, il ne s’agit pas de
tout analyser mentalement et de décortiquer chacun de nos échanges avec les
autres. En général, avec une simple prise de distance, je verrai ce qui se joue en
moi. N’ayez donc pas peur de vous frotter aux autres et posez-vous les bonnes
questions quand vous entrez en friction avec eux ; vous avez sans doute
beaucoup à apprendre de cette relation !
CONJOINT, PARENTS, AMIS, ENNEMIS :
NOS MEILLEURS ALLIÉS
Relations de couple, relations professionnelles, et même relations avec ceux que
l’on croit nos ennemis. Toutes les relations sont des bénédictions et non des
malédictions comme nous serions tentés de le croire parfois. Elles sont en effet
de merveilleuses occasions d’apprentissage. À condition de prendre du recul par
rapport à ce qui se joue entre moi et l’autre.
Les relations qui nous font souvent particulièrement grandir sont les relations
amoureuses. Pour autant que nous sortions des croyances qui ont la vie dure
comme « c’est l’homme/la femme de ma vie », « le couple, c’est pour avoir une
famille et la sécurité » ou encore « je vais trouver le bonheur grâce à l’autre ».
La vérité, c’est que le couple est d’abord un outil formidable d’évolution, de
découverte et de compréhension de nos différentes facettes. Il est aussi un moyen
de se guérir et de s’épanouir. Encore faut-il en être conscient ! On a beau rêver
que l’amour pourrait nous combler et que la vie de couple ne nous apporte que
joie et bonheur, notre partenaire est souvent le déclencheur de maux et
d’insécurité. C’est aussi le détenteur de certaines clés de notre évolution.
D’ailleurs, la relation que nous vivons a été orchestrée par nos âmes avant même
notre rencontre. En effet, notre partenaire appuie souvent, sans nécessairement le
vouloir, « là où ça fait mal ». Dur, dur pour nos petits cœurs. Cela dit, nos
moitiés nous offrent ainsi l’opportunité de belles prises de conscience et
guérisons. Par exemple, si je suis avec un conjoint peu démonstratif, je peux me
sentir abandonné, rejeté ou pas assez aimé. C’est bien souvent dans ce cas mon
enfant intérieur qui réclame de la tendresse et de l’attention. Par son
indépendance et sa distance, mon partenaire blesse cette partie de moi et, si je
n’ai aucune conscience de ce qui se joue, je peux lui en vouloir, l’accabler de
reproches, l’incendier, ce qui aura probablement un effet contre-productif !
Pourquoi ne pas plutôt assumer ma souffrance et mon besoin et en parler
ouvertement à mon conjoint ? « Tu sais, je me sens seul et triste quand tu ne me
manifestes aucune chaleur ni tendresse. J’ai besoin d’être rassuré et un peu
cajolé. Est-ce que tu voudrais bien être un peu plus tendre avec moi de temps en
temps, en me disant des choses rassurantes et valorisantes ou en me prenant
dans tes bras par exemple ? » Ou encore : « Tu sais, mon amant a l’impression
d’être nul s’il ne se sent pas désiré. Peux-tu me dire que je te plais et que tu me
trouves séduisant ? » Rien n’empêche de proposer des contrats conscients à
notre partenaire. Il sera libre d’accepter ou non bien sûr, mais le dialogue sera
dans tous les cas instauré et les besoins exprimés. Mon ouverture de cœur
l’encouragera probablement à me livrer ses propres besoins qui plus est, ce qui
créera un cercle vertueux dont nous sortirons tous les deux grandis.
Je vous conseille donc d’observer vos relations de couple : elles vous révéleront
une quantité incroyable de choses sur vous. Pour ma part, c’est en prenant du
recul par rapport aux relations que j’ai eues avec mes différentes compagnes que
j’ai réalisé à quel point ma facette d’enseignant avait besoin que je m’en occupe.
Le fait est que très souvent je passais mon temps à transmettre des
enseignements spirituels dans mes relations amoureuses. Je me rappelle encore
ce soir où, alors que j’admirais un coucher de soleil romantique avec ma
dulcinée, je commençais à parler d’énergie et des bienfaits du soleil. « Tu ne
veux pas arrêter de toujours étaler ta science ? », m’avait dit ma conjointe. Elle
avait raison. Ne déployant pas ma facette d’enseignant dans ma vie, je la faisais
resurgir constamment dans mon couple. Il était donc grand temps que je
développe cette partie de moi. Je prenais tout le monde en otage à force de ne
pas la laisser exister, mes compagnes, mes collègues, voire même les serveuses
dans les restaurants et les gens que je croisais dans mon quotidien ! Désormais,
quand je sens que cette facette de moi a besoin de s’exprimer au sein du couple,
je le dis ouvertement à ma partenaire : « J’aimerais te transmettre quelque chose
que j’ai appris ; tu veux bien m’écouter pendant un moment ? » Je lui laisse ainsi
le choix de répondre si elle veut ou pas ou même de négocier un temps : « Je
suis d’accord mais trente minutes, pas plus. » Bien sûr, cela demande une
ouverture d’esprit et de cœur respective. Une ouverture qui peut être bénéfique
et transformer de potentiels conflits et frustrations en beaux moments de partage
et d’amour.
Cette approche est accessible dans les relations amoureuses et amicales à partir
du moment où les deux interlocuteurs sont disposés à « jouer le jeu ». Mais
qu’en est-il pour les relations professionnelles ? Ou pour les relations avec des
personnes peu enclines à ce genre d’approche ? Même si un contrat conscient
n’est effectivement pas toujours possible, je peux tirer un apprentissage de toutes
mes relations, que l’autre adhère à ma démarche ou non. Si je ne supporte pas
mon patron et me plains tous les jours d’être exploité ou déconsidéré, je peux
réfléchir à ce qui se joue dans cette situation : est-ce ma facette « garant du bien-
être matériel » qui aspire à plus de réussite ? Est-ce la reconnaissance que mon
enfant intérieur n’a jamais reçue de mon père que je cherche dans les yeux de
mon patron ? À moi de mettre en place des stratégies pour prendre soin de ces
parties de moi « malades ». En demandant plus de responsabilités à mon
manager par exemple, ou en demandant à mes collègues proches ou amis de me
dire quelques paroles valorisantes pour m’encourager de temps en temps.
Quant aux relations avec des personnes dites « pas dans une démarche de
croissance individuelle », méfions-nous d’abord de l’orgueil avec lequel nous les
jugeons. Elles ont parfois fait beaucoup de chemin, même sans passer par les
lectures et les séminaires, et elles ont toujours beaucoup à nous apprendre. De
toutes les façons, quelle que soit la relation qui s’offre à nous, gardons à l’esprit
une chose : si nous sommes amenés à être en relation avec cette personne, c’est
que nous avons quelque chose à apprendre d’elle, qu’on le veuille ou non. Un
contrat se joue nécessairement entre elle et moi. Il ne peut en être autrement.
J’entretiens une relation très conflictuelle avec quelqu’un qui me semble
profondément égoïste, opportuniste, manipulateur. Sans doute me donne-t-il à
voir des parties de moi que je n’accepte pas. Vous connaissez le concept du
miroir !
À l’ère des textos express et des appels en coup de vent, il fait plus que jamais
sens d’écrire des lettres : écrire à notre conjoint ce qui nous manque dans notre
couple et qu’on aimerait qu’il nous dise ou fasse ; écrire à un ami dont une
parole nous a blessé pour lui exprimer ce que l’on a ressenti ; écrire pour dire à
quel point une relation nous est précieuse ou pour déclarer son amour ; écrire à
un parent pour lui exprimer un besoin qu’on n’a jamais exprimé. Poser les mots
en toute authenticité peut être très constructif et bénéfique dans une relation.
Osez prendre votre plume et dire ce que vous avez sur le cœur. Faites-la lire à un
ami et demandez-lui ce qu’il en pense. Il est aussi souhaitable de privilégier le
contact direct quand on le peut.
Pourquoi ne prendrait-on pas plus le temps de faire des compliments et dire aux
gens pourquoi on les aime ? Dire à un ami cher à quel point on le trouve
merveilleux, comme sa personnalité nous inspire et ce qu’on admire chez lui est
un cadeau magnifique et pour lui et pour nous ! L’ego n’est certes pas friand de
ce genre de discours, il va peut-être vouloir nous faire croire que c’est
« gnangnan », inapproprié. Pas étonnant : c’est de l’amour, et c’est tout ce qu’il
n’aime pas. Ne le laissez pas vous priver de ces quelques mots qui coûtent si peu
d’efforts et font tant de bien. En donnant de l’amour, j’en reçois tout autant et je
me donne ce dont j’ai besoin.
Très certainement, c’est l’une des choses les plus difficiles à faire mais pourtant
essentielle pour éviter les non-dits. Nous attendons souvent le conflit pour dire
ce que nous n’aimons pas chez l’autre, alors que nous devrions créer un espace
bienveillant et organiser un rendez-vous avec notre compagne ou compagnon
pour dire ces choses. Je pourrais commencer ainsi par le positif : « Tu enchantes
ma vie », « je suis si heureux d’être avec toi », « tu es une merveilleuse
amante », « tu as toujours des attentions délicates… » Et dire aussi ce qui est
moins positif : « Mais quand tu me coupes la parole devant nos invités je ne me
sens pas respecté » ; « quand tu me reproches de trop dépenser, j’ai l’impression
que tu ne m’accordes aucune valeur. » Vous pouvez imaginer la portée d’un tel
espace. Il vous offrira sans doute l’occasion de découvrir vos facettes en
souffrance ainsi que celles de votre conjoint. En revanche, veillez bien à ne pas
réagir « à chaud » et à ne pas exprimer ce qui vous dérange sur le coup. Si vous
sentez l’émotion monter en vous, prenez d’abord un temps pour sortir et si
besoin pour lâcher un bon cri dans la forêt ou votre voiture. Ce n’est qu’après
que vous pourrez parler posément à votre partenaire.
Ce que je vous conseille ici n’est pas valable seulement pour les relations de
couple, mais bien pour toutes vos relations, même professionnelles. Ouvrir un
espace de dialogue authentique est toujours possible ; c’est juste votre type de
langage qui changera.
Pour encourager les gens à me faire part de leurs impressions me concernant, j’ai
un jour demandé aux participants de mon stage de me dire les défauts qu’ils
percevaient chez moi. Quand vous avez vingt-cinq personnes qui répondent
sincèrement à une telle question, c’est vraiment impressionnant ! Après le
troisième intervenant, j’entendais déjà mon ego vouloir monter au créneau. À la
fin, j’ai pleuré et j’ai dit aux participants que tout était vrai et juste. Cela m’a
grandement aidé à moins me cacher, à m’aimer dans mes ombres et à oser être
moi-même.
Par exemple, imaginons que depuis longtemps vous vous négligez ; vous ne
prenez plus soin de vous et portez des habits ternes. Il semblerait que votre
facette séductrice a été mise au placard. Pourquoi ne pas oser la réveiller en
allant acheter une tenue qui vous met en valeur et en prenant rendez-vous chez le
coiffeur ? Dites-vous que vous êtes un merveilleux soleil. Mettez-vous en scène
en allant faire un tour en ville. Soyez flamboyante, souriante et osez révéler vos
atouts de séductrice. Le simple fait de vous dire que vous êtes belle fera que les
gens vous renverront une toute nouvelle énergie, lumineuse et exaltante.
Apprendre à s’aimer
Cultivez chaque jour votre amour pour vous en étant doux et chaleureux avec
vous-même. Préparez-vous avant d’aller vers les autres, prenez soin de vous,
acceptez de vous offrir des mots d’amour rien que pour vous : « Je suis
quelqu’un de merveilleux, de généreux, j’ai beaucoup à apporter à ceux qui me
côtoient… » Je suis beau, de moi émane une grâce divine, autour de moi je sème
du bonheur et de la joie. Soyez sans limites et osez-vous adresser les plus beaux
compliments. Et n’allez pas croire que c’est du narcissisme ou de
l’égocentrisme : il s’agit juste de s’aimer et il n’y a rien de mal à cela !
Se créer des exercices, des jeux, des petits défis dans mes relations
avec les autres
Je peux lancer le défi à une amie qui se plaint tout le temps de ne me dire que
des belles choses jusqu’au soir où l’on décide de s’organiser une soirée style
« on se dit tout » avec nos meilleurs amis, inviter un conférencier à animer ma
conférence avec moi alors que je sais que cela va titiller mon ego. À vous de
vous créer des exercices adaptés à vos relations et vos situations. L’important est
d’oser se frotter aux autres et d’interagir dans notre vérité et notre authenticité.
C’est en se frottant aux autres qu’on se donne la chance d’apprendre et
d’évoluer.
Ce chapitre mériterait à lui seul un livre tant nos relations sont essentielles à
notre bonheur et notre évolution. Ce sont elles qui augmentent à l’infini nos
potentiels de guérisons, de joie, de conscience et de vie. Les expériences et les
prises de conscience, réalisées avec les personnes que je rencontre ou de mon
entourage, m’aident à me comprendre, à me guérir, à grandir et nourrissent mon
Être.
Dans tout cheminement, l’apprentissage de la fraternité devient tôt ou tard une
évidence. Nous ne sommes pas seuls sur notre chemin et nous ne le serons
jamais. L’idée d’une voie solitaire pour grandir est un mythe. C’est exactement
l’inverse : à chaque instant, tout l’univers, des milliards et des milliards d’âmes
sont là pour nous accompagner et nous soutenir dans notre évolution. N’est-ce
pas là une merveilleuse nouvelle ?
L‘ESSENTIEL DE CE CHAPITRE
ON Y VA ?
Quand nous vivons une situation difficile, nous avons tendance à vouloir la fuir
au plus vite pour nous libérer de la souffrance qu’elle suscite en nous. Prêt à
toutes les manipulations pour nous « protéger », notre ego rivalise d’astuces pour
nous en soustraire. Partout où il y a peur ou mal-être, il cherche à nous en
préserver à tout prix. « Vite, étouffe cette peur ! », nous chuchote-t-il à l’oreille.
En planifiant ainsi notre propre étouffement, il planifie peu à peu notre mort :
mort de la vie en nous, mort de ce que nous sommes réellement.
DU CONSTAT À L‘ACTION
Ce n’est pas le tout de constater, encore faut-il agir ! Quand nous prenons
conscience de nos facettes immatures ou déséquilibrées, nous pouvons mettre en
place toutes sortes d’actions pour les guérir, par exemple, toujours dans cette
situation précise :
Changer de rôle
J’ai vu que mon enfant intérieur avait un grand rôle dans la scène qui se jouait.
Et si je laissais mon parent intérieur le rassurer comme il en a besoin ?
« Rassure-toi, je serai toujours là pour toi, jamais je ne t’abandonnerai, je
t’aime, tu es mon trésor. » Il s’agit de prendre un relais intérieur au lieu de
chercher, souvent vainement, un relais extérieur.
Accepter
Assumer et exprimer
Si j’ai accepté cette partie de moi en souffrance, je peux faire un pas vers l’autre
et amorcer un dialogue sincère avec lui, en disant par exemple à ma conjointe :
« Tu sais, je me rends compte que j’ai un enfant à l’intérieur de moi qui a très
peur de te perdre. Il se sent terrorisé quand il te voit resplendissante et quand il
remarque que tous les hommes et les femmes te regardent. Tu brilles tellement, tu
es tellement belle et rayonnante ! Je me méfie de moi car je sais que je fais
parfois inconsciemment des choses pour que tu rayonnes moins. Surtout, si tu
vois des comportements malsains et déséquilibrés en moi, dis-le-moi car j’ai
vraiment envie d’arrêter de te faire du mal. Je t’aime ma chérie et je suis
heureux d’être avec toi. »
Là encore, l’ego va réagir très vite : « Ça ne va pas la tête ? Tu vas encore avoir
l’air nul et ridicule ! » En réalité, quoi que mon interlocuteur réponde, cette
démarche ouvre les portes de la guérison. Elle demande certes du courage et
beaucoup d’amour, mais elle permet d’apaiser et de soigner les zones d’ombre et
d’amener la paix dans les relations. Il y a fort à parier par ailleurs que votre
interlocuteur soit touché par votre démarche. Elle sera en tout cas beaucoup
mieux acceptée que des scènes de jalousie ou des manipulations de l’ego !
Cela étant dit, il se peut que je ne sois pas prêt à aller jusque-là et ce n’est pas
grave ! Soyez indulgent envers vous-même. S’accepter, c’est aussi accepter
d’être là où on en est. Pensez donc à ressortir votre nounours et à lui dire : « Je
sais que c’est difficile pour toi, tu n’arrives pas encore à t’aimer dans cette
situation, ce n’est pas grave, ça viendra. »
Le véritable lâcher-prise, c’est d’oser reconnaître nos besoins, même les plus
inavouables, et évacuer nos colères et tristesses si nous en avons. Pleurer à
chaudes larmes car cela veut aussi dire que je m’aime et m’accepte avec les
parties de moi encore immatures.
DU CAPITALISME SPIRITUEL
Dans notre société de consommation, où nous sommes habitués à vouloir « tout,
tout de suite », les choses immatérielles n’échappent pas à la règle. On veut le
travail de nos rêves, on veut du temps, on veut de l’argent, on veut du sexe, on
veut de l’amour, on veut de la liberté, on veut du succès, etc., etc., etc. On veut
tout, tout de suite et maintenant, et ce à tous les niveaux. Dans cette course au
mieux-être et au toujours plus, on se compare sans cesse les uns aux autres. On
se dévalorise en voyant les autres briller sur les réseaux sociaux, on
s’autoflagelle de ne pas arriver tout de suite à être la personne que nous
voudrions être. On nous fait même croire que si nous ne réussissons pas, c’est à
cause de nos pensées négatives et de notre manque de confiance en nous. De
quoi encore plus nous culpabiliser !
Pour assouvir notre quête effrénée de toujours plus d’abondance à tous les
niveaux, on nous encourage à appliquer des techniques de visualisation de plus
en plus sophistiquées et à passer du temps à nous concentrer sur ce que nous
souhaitons obtenir. Résultat des courses : après quelque temps, la plupart d’entre
nous sommes encore plus frustrés qu’avant, n’ayant toujours pas accédé à
l’abondance matérielle et relationnelle tant espérée. Entendons-nous bien : je ne
dis pas qu’il ne faut pas utiliser ce genre d’outils, ni rêver. Je recommande
simplement de ne pas entrer dans la spirale de l’obsession et d’en faire une
philosophie de vie. Car cela n’est clairement pas suffisant pour aller dans les
profondeurs de notre être. Nous devrions plutôt travailler notre relation à l’argent
et revoir nos croyances liées à l’abondance. Cherchons à devenir plus conscients
plutôt qu’à juste vouloir obtenir les choses.
La vraie question est plutôt celle-ci : qu’est-ce qui me pousse à vouloir une
maison, un nouveau travail, une nouvelle compagne ? Certes, il est légitime de
vouloir de l’argent, de l’amour, etc., mais cette quête peut aussi être le fruit d’un
mal-être et d’une insécurité. Il est bon d’avoir des buts, des rêves, des idéaux, à
condition que cela ne m’empêche pas d’être en paix avec ce que je vis ici et
maintenant. Ma vraie mission est d’accepter les expériences de mon âme. Si je
vis cette situation de manque ou cette difficulté, c’est qu’il y a une raison et que
cette étape est nécessaire dans mon évolution. C’est peut-être par exemple en
acceptant de passer par une période de célibat que je ferai le chemin nécessaire
pour me libérer de mes dépendances affectives. Plutôt que de vouloir tout
maintenant, posons-nous les bonnes questions et faisons confiance à notre âme.
Cela ne veut pas dire que je ne dois pas faire cesser une situation qui ne me
convient pas. Si par exemple, je me retrouve dans une relation avec une
personne agressive, je suis libre de dire « ça suffit » et ça peut être tout à fait
mon âme qui me propose cette expérience. En revanche, si je me porte en
victime, rejette la faute sur l’autre et dis que « c’est de sa faute », là c’est l’ego
qui parle et je ne suis pas dans ma vraie liberté. Mes actes inspirés par l’âme sont
libres ; mes actes inspirés par l’ego ne le sont pas, puisque je suis guidé par la
peur et non par l’amour.
Être libre, c’est être dans l’amour de soi, des autres et n’avoir plus de résistance
à la vie. C’est s’aimer tel que l’on est et accepter tout ce qui vient en sachant que
c’est ce qu’il nous revient de vivre.
Pour être libre, il ne suffit pas de s’asseoir, respirer et dire : j’accepte. Être libre,
c’est vivre ce qu’il y a à vivre, expérimenter, se frotter aux autres, se confronter à
sa réalité telle qu’elle est. Cela ne veut pas dire non plus qu’il n’y a rien à
changer en nous.
Pour illustrer mon propos par une petite anecdote, il m’est arrivé, il y a quelques
années, de rentrer en fin de soirée d’une conférence et de traverser la gare à une
heure tardive. Sur mon chemin, quatre jeunes hommes parlant à haute voix,
réfugiés ici avec leurs chiens. Ils m’observent, je ressens en eux de l’agressivité
à mon égard, j’ai très peur. Je passe alors comme si je ne les voyais pas en me
disant intérieurement qu’ils ne sont pas très évolués et n’ont sans doute pas
travaillé sur eux, avec une forme de condescendance intérieure, je l’avoue.
Quelle montagne d’orgueil j’étais alors ! L’un d’entre eux est venu vers moi et
m’a menacé du regard, prêt à me frapper. Pas étonnant : même sans les regarder,
même sans leur parler, je les avais agressés d’une manière sournoise, en les
jugeant sévèrement dans mon for intérieur et surtout en leur montrant que je
n’avais pas peur. Les quatre jeunes l’avaient parfaitement capté. Je n’avais pas
compris qu’ils essayaient de m’intimider pour retrouver leur puissance perdue et
que, lors de mon premier passage, je ne voulais pas leur concéder qu’ils étaient
puissants même si c’était par la menace.
Je vous ai dit que nous vivions dans l’abondance. Quelques semaines plus tard,
en sortant d’une conférence, je me retrouve dans la même situation et dans la
même gare. Les jeunes hommes étaient exactement au même endroit avec leurs
chiens. Cette fois, je décide d’assumer mon émotion et de « vivre ce que j’ai à
vivre ». J’ai peur, je ne m’en cache pas, je les regarde sans masquer mon
angoisse puis baisse mon regard. Je les entends alors me dire : « Bonjour
Monsieur ! » À ce moment-là, j’ai osé être et je n’ai rien fui de moi. J’ai vécu
l’expérience que mon âme m’invitait à vivre. La notion de libre arbitre disparaît
par la même occasion : mon âme m’a inspiré de vivre cette situation.
J’essaie le plus souvent possible de veiller aux voix à l’intérieur de moi. Quand
je suis dans le jugement, je suis dans l’ego. En le repérant, j’ai plus de chance de
ne pas me laisser manipuler par lui. Cela ne doit pas devenir une obsession dans
l’analyse, mais plutôt une écoute consciente à la façon dont nous pourrions
écouter une symphonie, certes encore un peu disharmonieuse. Mais que voulez-
vous, c’est aussi ça l’amour, apprendre à aimer ce qui est disgracieux.
LA QUESTION À SE POSER
Pour vivre votre liberté, pour apprendre à vous aimer pleinement, pour suivre le
chemin de votre âme et non la voie de l’ego, n’ayez pas peur d’expérimenter,
d’embrasser les épreuves que la vie vous propose, de mettre les mains dans le
cambouis, je ne saurais mieux dire !
La bonne nouvelle, c’est que vous êtes là pour ça. Voyez dans chaque difficulté
une opportunité d’apprentissage ou même de jeu plutôt qu’un parcours du
combattant. Et posez-vous de temps en temps cette question pour éprouver votre
liberté :
Qu’est-ce qui me pousse à agir ainsi ?
Est-ce l’âme qui m’inspire ?
L‘ESSENTIEL DE CE CHAPITRE
Dans les situations difficiles, nous pouvons avoir tendance à fuir ou faire
l’autruche, alors que c’est en faisant face à nos difficultés que nous pouvons
évoluer.
Mettre les mains dans le cambouis, c’est accepter d’entrer en introspection et
d’observer nos failles. Ce n’est qu’en passant par cette étape que nous
pouvons pacifier notre ego.
L’important est d’être dans une démarche d’écoute et de bienveillance. Et si je
ne suis pas prêt, ce n’est pas grave ! Soyons toujours indulgents avec nous-
mêmes.
Ce n’est pas en disant que je lâche prise que j’avancerai, mais au contraire en
saisissant ce qui se passe en moi et en osant reconnaître mes besoins
véritables.
Arrêtons de vouloir tout, tout de suite et plutôt que de nous focaliser sur nos
frustrations, posons-nous les bonnes questions et faisons confiance à notre
âme.
Être libre, ce n’est pas faire tout ce qu’on veut quand on veut. C’est s’aimer
tel que l’on est et accepter tout ce qui vient en sachant que c’est ce qu’il nous
revient de vivre.
La question que je peux me poser pour m’assurer d’agir en liberté est : « Est-
ce l’âme qui m’inspire quand j’agis ainsi ? »
CHAPITRE 16
N ous sommes affectés par diverses formes de souffrance, des zones d’ombre,
des comportements déséquilibrés plus ou moins conscients. Plutôt moins
d’ailleurs. Nous aimerions tous guérir de ce qui nous cause du mal-être ou de ce
qui nous met en échec. Qui n’a jamais rêvé de trouver la méthode miracle ?
Celle qui ne nécessite aucun effort, aucune introspection, aucun travail sur soi ?
La recette anti-maux, anti-peurs qui permettrait de vivre en harmonie, sans
angoisse, sans maladie et dans l’abondance ? Au risque de vous décevoir, cette
méthode miracle n’existe pas et n’existera jamais. Car le souhait même qu’elle
existe vient de notre ego et de notre peur viscérale de vivre. Il est temps
d’admettre que vivre sur Terre inclut des expériences désagréables et
douloureuses. Tout en sachant que nous avons la possibilité de tout transformer,
de nous réaliser dans notre être, de fluidifier nos émotions et nos pensées dans
toujours plus de joie. Tout est toujours en mouvement, rien n’est et ne sera
jamais totalement abouti, compris ou fini. C’est l’essence même de la vie. Il y a
et il y aura toujours quelque chose à apprendre et à explorer. L’objectif est de
vivre en déployant tous les aspects de notre être, d’avancer et de nous réjouir de
chaque expérience. Il est aussi essentiel de comprendre ce que la vie nous offre
de beau et de ne pas toujours être dans l’obsession de réussir, d’avoir, de
consommer et de vouloir vite arriver à l’aboutissement de nos vœux. Pour
atteindre ces objectifs, il existe des processus de guérison qui permettent, si l’on
fait un tant soit peu preuve de patience, de bienveillance, de vigilance et de
fluidifier les énergies, de se reconnecter à l’âme. Ces processus ne sont pas une
fin en soi. Ils n’ont pas de ligne d’arrivée, pas de destination finale : ils sont un
chemin, un voyage intérieur qui ne connaît pas de fin ; un voyage que je vous
invite à faire.
LE PROCESSUS DE GUÉRISON
DU CORPS PHYSIQUE
J’ai développé quelques conseils en matière d’alimentation et d’activité dans le
chapitre sur le corps physique. Au-delà d’une assiette saine et bien choisie, je ne
vous dirai jamais assez de bouger ! Entrer en mouvement a un impact positif non
seulement sur la santé mais même sur les émotions et les pensées. Vous ressassez
en boucle les mêmes idées négatives ? Commencez par vous bouger et à
mouvoir ce merveilleux véhicule qu’est votre corps physique ! Allez marcher,
courir, danser, sauter, peu importe tant que vous impulsez du mouvement dans
votre corps. Vous verrez que vos pensées circuleront d’elles-mêmes. Certes, cela
ne résout pas tout, mais les émotions circulent beaucoup mieux quand on va se
balader ou qu’on danse que quand on reste assis derrière son écran. Et pas
d’excuse : vingt minutes par jour, c’est déjà très bien ! L’important, c’est de
bouger un peu tous les jours.
LE PROCESSUS DE GUÉRISON
DU CORPS ÉMOTIONNEL
Comme nous l’avons vu, tous les corps sont interdépendants. Rien ne sert donc
de se nourrir exclusivement de graines germées si elles sont consommées dans
une énergie de rancœur ! La colère refoulée devient un poison qu’il ne faut pas
garder en soi. Vous l’avez compris, je préconise encore et toujours le
défoulement émotionnel. Les enfants sont nos maîtres à ce niveau-là. Inspirons-
nous de leur facilité à être vrais et de leur capacité à extérioriser leurs émotions
positives comme négatives dès qu’elles apparaissent. Je suis très inquiet car j’ai
peur de ne pas pouvoir payer toutes mes factures ? Avant de sombrer dans les
scénarios catastrophes ou de chercher des solutions, j’ai tout intérêt à prendre
quelques instants pour lâcher l’énergie qui me traverse, en criant, en tapant sur
un coussin, en pleurant peut-être, bref, en laissant libre de sortir tout ce que j’ai
en moi sans le juger. Si vous vivez dans une maison et avez un punching-ball,
vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Si vous êtes en colocation dans un petit
appartement, une version silencieuse est tout à fait envisageable : faites comme
si vous criez, sauf que vous ne faites pas de bruit, oui oui c’est possible et c’est
très libérateur, croyez-moi ! Ou isolez-vous quelques minutes aux toilettes et
donnez des coups de poing dans l’air. Il y a toujours des solutions pour ne pas
rester avec nos émotions bloquées à l’intérieur.
J’ajouterais même un autre conseil : exprimez vos émotions puissance dix ! Vous
ressentez une petite colère ? Criez comme si c’en était une grosse ! L’ego a
tendance à vouloir nous faire croire que notre émotion est moins forte qu’elle ne
l’est vraiment. N’hésitez pas à en rajouter quand vous exprimez votre rage.
Volume vocal au maximum si les conditions vous le permettent bien entendu,
coups avec toute votre force dans votre oreiller. Il ne s’agit pas d’une méthode
violente mais d’une méthode vivante. Laissez-vous traverser par ce qui est et
extériorisez tout ce que vous pouvez, et même plus !
Souvent, après avoir libéré une émotion, on se sent vidé et c’est là qu’émergent
des images qui ne nous étaient pas apparues auparavant. Image de mon amant
frustré par exemple ; je ne me rendais pas compte que l’agressivité que je
ressentais était en fait liée à mes frustrations sexuelles. En ayant évacué ma
colère, cela m’apparaît clairement et je peux alors m’occuper de cette facette en
mal-être : sortir plus, m’inscrire sur un site, provoquer les rencontres, séduire
davantage, formuler une demande claire, que sais-je…
LE PROCESSUS DE GUÉRISON
DU CORPS MENTAL
Quand un problème survient, quand un souci nous agite, on a tendance à tout de
suite vouloir analyser la situation, chercher à comprendre le pourquoi du
comment, cogiter, ressasser, décortiquer. Stop, appuyons sur le bouton off !
Plutôt que d’intellectualiser les failles de nos facettes, commençons par être un
bon parent envers nous-mêmes. Imaginez que votre enfant de 4 ans soit en proie
à une peur paralysante ou une grosse colère, vous n’allez pas lui expliquer par A
+ B qu’une de ses parties est en souffrance et chercher à lui expliquer de manière
claire et limpide le pourquoi de sa réaction. Pourquoi le faire avec vous-même ?
Plutôt que de vous acharner à tout analyser et comprendre, parlez-vous avec
douceur et tendresse, faites-vous des compliments, rassurez-vous comme vous
rassureriez naturellement un enfant en détresse, en vous disant par exemple
intérieurement : « Oui, tu as peur mais je peux te proposer autre chose, nous
pouvons essayer une autre manière de faire. » Donnez à votre mental de la
nourriture saine avec les merveilleux concepts venant des dimensions
supérieures et de votre âme, jouez à visualiser des couleurs lumineuses, des
moments de vie joyeux, des fantasmes vivifiants et des situations légères.
Redonnez à ce corps souvent déconsidéré ses lettres de noblesse en l’aimant car
il est une partie de vous, essentielle à votre vie et votre épanouissement.
LE PROCESSUS DE GUÉRISON
DES DIFFÉRENTES FACETTES
On parle souvent de « prendre du temps pour soi ». Mais on néglige souvent ce
que cache ce « soi » ! Notons bien que nous ne sommes pas un seul soi. Comme
nous l’avons vu, nous sommes des êtres multidimensionnels constitués de
différentes facettes : facettes de l’enfant intérieur, du garant du bien-être
matériel, de l’enseignant, de l’artiste, de l’amant, etc. Prendre soin de soi, c’est
prendre soin de toutes ces parties qui nous constituent. C’est nous prendre en
compte dans notre multiplicité. C’est accorder autant d’importance et de
présence à notre amant qu’à notre enfant et à notre parent. C’est développer
chacune de nos parties sans jugement, sans privilégier l’une au détriment de
l’autre, et sans se culpabiliser de ne pas y arriver tout de suite comme on le
voudrait.
Spontanément, c’est humain, on a tendance à vouloir éliminer ce qui nous
embête. On a peur ? On fait tout pour ne plus craindre. On doute ? On lutte
contre les questions. On est triste ? On est prêt à tout pour ne plus l’être. En
réalité, rien n’est à éliminer, rien n’est à renier : tout cela fait partie de nous, tout
cela n’est autre que la vie qui circule en nous. Alors, plutôt que de vouloir
éliminer les choses, mieux vaut s’en occuper ! N’en faisons pas un drame, ce
n’est pas si grave, acceptons de rire de nous-mêmes dans nos fragilités et de ne
pas être parfaits. Et prenons le temps de nous attarder posément sur ce qui ne va
pas, plutôt que de le fuir. Attention, il ne s’agit pas de prolonger infiniment notre
souffrance. Rappelons-nous qu’il y a deux types de souffrances : la souffrance
vécue dans l’instant et la souffrance vécue comme spectateur, qui consiste à
revivre sans fin la souffrance vécue dans l’instant et à souffrir dix ans au lieu
d’un instant. S’occuper de ce qui ne va pas ne consiste pas à s’apitoyer sur nos
problèmes, mais à prendre le temps d’écouter nos parties en détresse.
La première chose à faire quand on vit des difficultés, quelle que soit leur nature
et même s’il s’agit d’une maladie grave, est de prendre un temps pour soi et de
se créer un espace où l’on peut évacuer son trop-plein d’émotions. Il est
important de prendre le temps de le faire car il y a toujours plus d’émotion qu’on
ne le croit. Il faut aussi extérioriser nos flots de pensées négatives à travers des
onomatopées ou des mots durs, quitte à dire des choses parfois horribles mais
sans jugement. Surtout n’oublions pas alors d’entrer pleinement dans notre
corps. C’est essentiel pour entrer dans un processus de guérison. Ensuite, il est
bien de prendre un temps pour se poser, observer, méditer et nous laisser inspirer
par notre âme qui nous dira quelles facettes sont à l’origine de ce nous vivons,
quels sont nos besoins et quelle action nous devons initier pour opérer pas à pas
un ou des changements.
Un autre point capital à ne pas oublier dans ce processus est de regarder toujours
où notre ego se trouve. Apprenez à le décrypter dans ses moindres faits et gestes.
Regardez avec quelles émotions il joue, comment il vous manipule, comment il
agit sur votre corps. Apprenez comment il manipule les autres, les contrôle ou
prend du pouvoir. Donnez-lui de temps en temps un bel os à ronger. Pour vous
donner un exemple, imaginons que je sois célibataire depuis des lustres et
désespéré de ne pas vivre une belle histoire d’amour, au point de trouver
insupportable la simple vue d’un couple amoureux. Plutôt que de lutter contre
les idées noires qui m’assaillent et la jalousie qui me ronge face à de beaux
amoureux, je pourrais prendre un moment pour laisser mon ego cracher tout son
venin en disant par exemple : « De toute façon, leur bonheur ne va pas durer, en
plus elle est bien trop jeune pour lui et lui il n’est même pas beau. » Ou encore :
« La vie de couple n’apporte que des ennuis et des souffrances. » Il s’agit de
sortir les critiques qui nous viennent sans retenue et de donner raison à l’ego un
temps donné. Non seulement cela permet d’être vrai, d’accepter ses limites et de
verbaliser nos pensées et émotions toxiques, mais en plus cela met fin à la lutte
intérieure entre nos différentes facettes. Apprenons à aimer notre ego, ou si nous
n’y arrivons pas encore, disons-lui avec franchise : « Je ne suis pas d’accord
avec toi et voici une solution plus pacifique. »
LA PUISSANCE DE L‘AMOUR
L‘AMOUR NE PEUT ÊTRE QU‘INCONDITIONNEL.
N ous voici au terme de notre voyage mais pas du voyage ! J’aime me dire
que nous sommes tous des âmes en voyage, de passage sur la Terre. Un
voyage sans fin aux confins des possibles dans lequel nous expérimentons la vie
sous toutes ses formes.
Plus nous apprenons et plus nous osons être, plus la beauté et le miracle du
monde et de la vie nous apparaissent. Ne vous est-il jamais arrivé de redécouvrir
un lieu ou un paysage ? Vous y étiez déjà venu précédemment, mais ce jour-là
votre regard s’ouvre plus grand et en perçoit toute la magnificence. Je me
rappelle ainsi avoir éprouvé une sensation d’émerveillement infini lors d’un
trajet en train Fribourg-Genève, trajet que je faisais pourtant régulièrement. En
sortant d’un tunnel, on a une vue époustouflante sur le lac Léman et les
montagnes et ce jour-là, le décor m’apparut encore bien plus éblouissant que les
fois précédentes. Pourtant, le lac n’avait pas bougé et était resté le même, les
montagnes aussi ! C’est mon regard qui avait changé, mon cœur qui s’était
ouvert et mon intériorité qui s’était transformée. Tout mon être avait la sensation
de faire un avec ce spectacle éblouissant. Dans ce moment d’émerveillement
profond, j’ai perçu qu’il n’y avait pas de séparation entre nous et la totalité, que
ces arbres centenaires, ces sommets majestueux, ces immensités infinies
existaient avec et en nous, pas à l’extérieur. Nous sommes les étoiles, nous
sommes l’océan, nous sommes les montagnes. N’est-ce pas magnifique ?
APPRENDRE À S‘AIMER
C’est en devenant conscient et en osant vivre pleinement que l’on peut
appréhender la beauté en toute chose et en la vie, y compris le beau en nous.
Chaque être humain contient une myriade de trésors à révéler au monde.
L’humanité et le vivant ont plus que jamais besoin de vous, besoin que vous
osiez enfin rayonner de mille feux sans avoir peur de votre puissance et de votre
lumière. Apprenons à nous aimer dans toutes les parties de notre être, même si
nous pensons avoir fait quelque chose d’horrible, même si nous nous jugeons
jaloux, tyrannique, incompétent ou « nul ». Portons un regard bienveillant sur
nous-mêmes, même dans les moments difficiles, surtout dans les moments
difficiles. Nous sommes des apprentis de l’amour, des élèves de la vie, nous
sommes là pour prendre soin de nos facettes encore immatures comme nous
prendrions soin de nos propres enfants si nous les voyions en déshérence.
Donnons la main à nos parties fragiles, voyons comment nous pouvons les
accompagner, rassurons-les plutôt que de les juger sans aucune indulgence. C’est
ainsi que nous pourrons nous aimer d’un véritable amour et enfin resplendir dans
tout ce que nous sommes.
ÊTRE VRAI
Nous sommes bien souvent dans le mensonge ou l’hypocrisie sans nous en
rendre compte. Nous ne voulons pas nous montrer vulnérables, méchants,
égoïstes, passer pour quelqu’un de bête ou orgueilleux, alors nous nous taisons et
ravalons nos pensées jusqu’à en oublier l’existence. Entendons-nous bien : être
vrai, ce n’est pas dire tout ce que l’on pense et exprimer tout, tout de suite.
Beaucoup de personnes sont impressionnées par les fortes personnalités qui
expriment leurs pensées et désaccords sans détours ni nuances. On oublie que
celles-ci sont bien souvent guidées par un mal-être profond et un passé
douloureux. Elles ont peur qu’on les blesse, alors elles agressent en premier. Or,
être vrai, ce n’est pas dispenser ses opinions à tout prix et « foncer dans le tas ».
C’est être inspiré et connecté à son âme. C’est apprendre à exprimer ce que nous
vivons et ressentons en respectant l’autre. C’est prendre le temps et le recul de la
conscience. Si je suis en colère parce qu’on m’a dit quelque chose qui m’a mis
hors de moi, être vrai ne signifiera pas hurler sur la personne, ce qui serait une
réaction de l’ego. Non, être vrai signifiera écouter ce que m’insuffle mon âme et
marquer un temps de pause, pas pour refouler ma colère, mais pour l’exprimer
avec l’intelligence de l’âme, sans la verve de l’ego. Je pourrais ainsi dire à mon
interlocuteur : « Je me sens énervé et ma colère est tellement grande que je
n’arrive pas à la gérer, je préfère sortir pour ne pas te faire ni me faire de mal. »
Cette posture demande du courage mais c’est à travers elle que je deviendrai
vrai, au plus proche de mon âme. L’idée est d’exprimer nos émotions autrement
et non plus en affligeant l’autre ou en refoulant notre rancœur jusqu’à créer une
maladie. C’est en adoptant cette posture que je deviendrai conscient de ma
responsabilité dans une situation donnée et pourrai tirer leçon de ce que je vis.
Être vrai, c’est aussi savoir exprimer ses limites. Il m’arrive ainsi de dire
ouvertement en conférence que je ne me sens pas très bien, plutôt que de jouer à
l’enseignant au top de la forme tout le temps.
On parle d’exprimer ses colères, ses limites, ses côtés sombres, mais être vrai,
c’est aussi dire ses satisfactions et faire des compliments et des déclarations
d’amour aux autres comme à soi d’ailleurs. J’aime dire à mes amis à quel point
ils m’inspirent et combien je les aime, j’aime manifester mes contentements et
mes joies. Être vrai est l’un des plus grands actes d’amour, envers soi et envers
les autres.
N’oubliez jamais que vous êtes la Grâce et la Beauté incarnées. N’oubliez jamais
que vous êtes des joyaux étincelants, des étoiles qui ensemencent ce monde, des
maîtres, des magiciens et de merveilleux apprentis. Plus que jamais, le monde a
besoin de vous DEBOUT.
REMERCIEMENTS
À ma maman Bernadette, mon papa Marius et mon frère Fabien, pour votre
soutien indéfectible et votre grande bonté depuis ma naissance ! Vous avez
toujours été là pour moi et vous m’avez donné envie, depuis mon plus jeune âge,
de m’intéresser à la vie autrement, avec une dimension spirituelle, même lorsque
je n’étais plus que l’ombre de moi-même, vous m’avez soutenu malgré tout et
vous êtes l’écrin dans lequel j’ai commencé à apprendre à être ! Quel bonheur de
vous avoir dans ma vie.
À Gwen Clappe, mon frère spirituel et ami, qui m’a soutenu sur mon chemin et
qui m’a inspiré par son humanisme et la pertinence de ses propos !
À Anne-Sylvie Pinel, merveilleuse et talentueuse plume, qui m’a aidé à rédiger
mon livre. Sans ta contribution, je sais qu’il n’aurait pas pu voir le jour ! Tu as su
remanier et corriger mes phrases pour qu’elles conservent leur essence et ma
personnalité ! Ton talent est double puisque tu as aussi été une amie qui a
toujours accueilli avec douceur, tout au long du voyage, mes doutes, mes peines
et mes joies.
À Émilie Sickinghe, pétillante et enthousiaste plume qui m’a aidé à écrire une
première version du livre, qui n’a pas pu voir le jour.
Johanne Razanamahay, Nos personnages intérieurs créateurs de nos succès et de nos malheurs, Fernand
Lanore, 2010.
–, Les missions qui donnent un sens à notre vie sur Terre, Fernand Lanore, 2014.
–, La mort n’est jamais un accident, Fernand Lanore, 2014.
Christian Tal Schaller et Johanne Razanamahay, Le jeûne holistique, Fernand Lanore, 2011.
Christian Tal Schaller, La psychothérapie spirituelle, Fernand Lanore, 2011.
–, Vivre les émotions avec son corps, Éditions Jouvence, 2010.
Guy Corneau, Revivre, Les Éditions de l’Homme, 2011.
–, Père manquant fils manqué, Les Éditions de l’Homme, 1989.
Lise Bourbeau, Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, Pocket, 2013.
–, La guérison des 5 blessures, ETC, 2015.
Thomas d’Ansembourg, La paix ça s’apprend !, Actes Sud, 2016.
–, Être heureux n’est pas nécessairement confortable, Les Éditions de l’Homme, 2016.
Jacques Salomé, À qui ferai-je de la peine si j’étais moi-même ?, Les Éditions de l’Homme, 2008.
–, Le courage d’être soi, Pocket, 2003.
Carl Gustav Young, Métamorphoses de l’âme et ses symboles, Le Livre de poche, 2014.
–, L’Homme à la découverte de son âme, Albin Michel, 1987.
Marie Lise la Bonté et Nicolas Bornemisza, Se guérir grâce à ses images intérieures, Albin Michel, 2006.
Marie Lise la Bonté et Guy Corneau, Se guérir autrement c’est possible, Les Éditions de l’Homme , 2001.
David Servan-Schreiber, Guérir le stress, l’anxiété et la dépression, sans médicament ni psychanalyse,
Pocket, 2011.
–, On peut de dire au revoir plusieurs fois, Versilio, Robert Laffont, 2011.
Paule Salomon, La sainte folie du couple, Albin Michel, 2013.
–, La spirale du bonheur, Albin Michel, 2013.
Jiddu Krishnamurti, Le changement créateur, Delachaux et Niestlé, 1998.
–, L’Éveil de l’intelligence, Stock, 2011.
Rudolf Steiner, Le sens de la vie, Éditions Triades, 2006.
–, Combat intérieur, Éditions Triades, 2008.
Osho, Être en pleine conscience, une présence en la vie, Éditions Jouvence, 2012.
–, Émotions : Se libérer de la colère, de la jalousie et de la peur, Éditions Jouvence, 2018.
Alexandro Jodorowsky, Métagénéalogie, la famille, un trésor et un piège, Albin Michel, 2011.
–, Le dieu intérieur, Les Éditions du Relié, 2011.
Rabindranath Tagore, Sâdhanâ, Albin Michel, 2013.
–, Aux bords du Gange, Folio, 2010.
Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent, Guy Trédaniel éditeur, 2017.
–, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent, Ariane Éditions, 2002.
Alice A. Bailey, De l’intellect à l’intuition, Lucis Trust, 1992.
–, La conscience de l’atome, Éditions Dervy, 1998.
Roberto Assagioli, Psychosynthèse, Desclée de Brouwer, 1997.
–, Le développement transpersonnel, Desclée de Brouwer, 1994
James Hillman, Pan et le cauchemar : Guérir notre folie, Imago, 2006.
–, Le code caché de votre destin, Robert Laffont, 1999.
Christel Peticollin , Je pense trop, Guy Trédaniel éditeur, 2010.
Ana Sandrea et Marie-Lise Labonté, Guérir de ses blessures émotionnelles, Guy Trédaniel éditeur, 2018.
Stéphane Tétard, Ma bible des secrets de naturopathe, Leduc.s, 2019.
Maritzabel Claros Ferrer, Amour quantique et réalité, Guy Trédaniel éditeur, 2019.
Daniel Meurois, Le livre secret de Jeshua, Le Passe-Monde, 2016.
Marie Johanne Croteau, Ces âmes qui nous quittent…, Le Passe-Monde, 2018.
Grégory Mutumbo, La symphonie des âmes, Guy Trédaniel éditeur, 2016.
Nathalie Lefèvre, C’est décidé je m’épouse !, Larousse, 2018.
Christian Junod, Ce que l’argent dit de vous, Eyrolles, 2015.
Céline Tadiotto, J’arrête de subir mon passé, Eyrolles, 2018.
Céline Sommer, Envie – enseignements du monde spirituel, Favre, 2018
Nicole Canivenq, L’arbre du choix, Éditions du Temps présent, 2019.
Thérèse Gagnon, Miroir, miroir…dis-moi qui je suis, Éditions du Dauphin Blanc, 2003.
Elodie Mazza, Humain en chemin, Favre, 2019
Aline Peugeot, Du chaos à l’éveil spirituel, Éditions Exergue, 2018.
Sophie Andrieu, L’autonomie spirituelle, Ariane Éditions, 2018.
Bertrand Canavy, Libérez-vous des émotions qui vous gâchent la vie, Nombre 7 Éditions, 2019.