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Nom de famille (naissance) 

: BALLATORE
(Suivi s’il y a lieu, du nom d’usage)
Prénom(s) : Louis
N° candidat : 02148651224
N° d’inscription : 002
(11 caractères) (les numéros figurent sur la convocation.) (3 caractères)
Né(e) le : 23/08/2005

Concours / Examen : Baccalauréat Général


Epreuve : Terminale Matière : Philosophie
Session : 2023

« Sois raisonnable ! » combien de fois avons nous entendu cette formule, mais quel était son
intérêt ? « Pourquoi être forcement raisonnable » c’est là tout l’enjeu. En utilisant au sens courant
du mot raisonnable nous arrivons facilement à savoir pourquoi : il ne faut pas aller trop vite sur
l’autoroute car en cas d’accident cela peut être grave ou encore il ne faut pas trop manger sinon
nous pourrions le regretter en étant malade. Ainsi il est logique de vouloir être raisonnable, en étant
raisonnable j’atteindrais le bonheur. Ce bonheur nous pourrions le définir par l’absence de troubles,
l’ataraxie, comme du plaisir en continu, sur une durée de temps infinie. Le sujet nous pose donc ce
dilemme qui semble pourtant simple à première vue : Le bonheur est-il affaire de raison ? Oui
évidement, personne ne veut de trouble donc tout le monde doit être raisonnable. Sauf que nous
pourrions nous demander :la raison, est-elle une condition sine qua non au bonheur ?
Nous répondrons donc à cette question en nous demandant si le bonheur est l’affaire de la
raison, puis en quoi il est l’affaire de l’imagination et enfin comment le savoir est la réelle affaire du
bonheur.

Le bonheur est effectivement l’affaire de la raison. En effet comme la raison est la capacité à
discerner le bien du mal et à apporter une réflexion sur ces derniers. Nous pouvons la comparer en
quelque sorte à la morale kantienne, à la faculté du discernement du bien et du mal nous pouvant y
lier certains courant comme le stoïcisme et l’épicurisme qui prônent un forme de tempérance.
Nous retrouvons en effet chez Jeremy Bentham le besoin d’être moral non seulement
pour soit mais aussi pour les autres, ce besoins de ne pas faire le mal ou du moins de faire le bien
pour un maximum d’individus, une action est bonne si elle est utile : c’est l’utilitarisme. Il est donc
normal de retrouver chez lui que la moralité de l’action doit être jugée à ces conséquences. En effet
c’est par la réflexion et le discernement que le bien peut être fait, on ne va pas faire confiance à
quelque chose d’aussi fugace que l’imagination sur laquelle nous n’avons aucun contrôle et donc
qui ne peut pas nous garantir « le bien de tous ». La réflexion sur nos actes : que dois je faire ?
Aussi Stuart Mill s’efforce de donner des critères objectifs de ce qui est bien, maximiser le plaisir et
l’absence de douleur pour le plus grand nombre en minimisant la souffrance et l’absence de plaisir.
Ce guide de la morale grâce aux conséquences des actes, le conséquentialisme et ainsi
l’utilitarisme, rendent légitime le sacrifice d’une ou plusieurs personnes pour le bien être du plus
grand nombre. En effet étant donné que nous ne maîtrisons jamais complètement les
conséquences de nos actions qui sont toujours abandonnées au hasard des circonstances et des
imprévus est il légitime de considérer que la moralité de nos actions repose seulement sur ses
conséquences.

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Cette Raison se retrouve également dans certain courants de pensée antiques : le stoïcisme
et l’épicurisme. En effet pour atteindre l’ataraxie il « suffirait » de faire preuve de discernement :
« que l’on me donne le courage de changer ce qui peut l’être et d’endurer ce qui ne peut pas
l’être ». Prenons pour exemple le cas de deux amis : Michel et Jean. Michel et Jean sont amis mais
on annonce à Michel une maladie mortelle et incurable, les deux sont humains et sous l’emprise de
leurs émotions, Michel est triste de mourir et Jean est triste de devoir vivre sans Michel. Cependant
si Michel accepte sa mort, après tout il ne sera plus là après donc cela ne le concerne pas et si
Jean, triste de voir Michel partir, accepte la mort de Michel et trouve que c’est une raison de plus
pour profiter de son ami, les deux vont alors ne plus être aussi triste le temps que Michel meurt et
Jean sera infiniment moins triste lorsque Michel mourra. Ainsi le stoïcisme en réprouvant et en
apportant une réflexion sur ses sentiments permet de faire fi de tout trouble et donc de se
rapprocher du bonheur.
Aussi en appliquant l’épicurisme nous pouvons arriver a un résultat similaire, en faisant un tri dans
ses désirs (naturels, nécessaires, futiles) l’homme devient conscient de ses besoins et il n’aura
aucun mal a les combler. En reprenant nos exemples de l’introduction : aller vite sur l’autoroute est
futile car mon but est d’aller d’un point A à un point B en voiture pas de mourir, donc je vais
privilégier une conduite plus lente mais plus sure pour m’assurer d’arriver à destination. Si j’ai faim,
je vais manger, mais pas trop car une fois mon désir de faim (qui est naturel) je n’ai plus aucune
raison de me remplir le ventre d’avantage. En comblant mes désirs petit à petit et en désirant
toujours dans la mesure du possible je ne m’assure pas une vie pénible bien au contraire. Ainsi en
faisant preuve du discernement j’atteins l’absence de trouble et donc le bonheur.
Ainsi le bonheur est bien affaire de raison car grâce à la raison j’atteins la morale et donc je
peux garantir le bien de tous, aussi comme la raison m’offre le discernement je peux l’utiliser pour
maximiser mon propre bonheur en réprimant mes émotions ou alors en faisant le tris dans mes
désirs. Cependant en étant utilitariste je justifie de faire du mal pour le bien du plus grand nombre :
tuer une personne pour en sauver deux, ce qui nous en conviendrons est une vision relative du bien
en général.

En effet le fait même de sacrifier des individus pour le plus grand nombre ou alors réprimer
notre humanité, nos émotions pour atteindre le bonheur est si pas immoral ( au sens commun) est
au moins contestable. Ainsi nous pouvons suivre Kant lorsqu’il dit que «  le bonheur n’est pas un
idéal de raison mais d’imagination » en suivant le sens strict de cette phrase nous pouvons
comprendre que le bonheur se trouve dans l’imagination, nous pouvons ainsi nous demander en
quoi le bonheur est en effet une affaire d’imagination, de rêve et d’émerveillement.
Nous pourrions premièrement rappeler même si c’est un petit peu convenu au XXIe siècle
l’adage « carpediem » cueille le jour. Ceci nous invite en effet à profiter de la vie chaque jour
comme si c’était le dernier. Avec cette phrase nous nous rapprochons de la notion de l’épicurisme
au sens populaire : on dira de quelqu’un qui profite de la vie, qui ne fait fi d’aucun de ses désirs bien
au contraire, qu’il est un « épicuriste » bien que le terme ne soit pas approprié cela peut se
rapprocher d’une vision de la vie comme une accumulation de plaisirs au maximum qui permettrait
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Nom de famille (naissance)  : BALLATORE
(Suivi s’il y a lieu, du nom d’usage)
Prénom(s) : Louis
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N° d’inscription : 002
(11 caractères) (les numéros figurent sur la convocation.) (3 caractères)
Né(e) le : 23/08/2005

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Epreuve : Terminale Matière : Philosophie
Session : 2023

d’atteindre le bonheur. Prenons pour exemple : le paris de Pascal ( en partant de l’a priori que dieu
du moins que ni le paradis, ni l’enfer existent, après la mort le vide sans même la conscience), il
résume en deux branches et quatre fins possibles. Soit l’enfer et le paradis existent et donc il faut
mener une vie pieuse pour garantir nos chances d’y accéder en ce sens : ma vie est pleine de
souffrance et de tempérance mais avec la finalité du paradis c’est un mal pour un bien ou alors je
vis ma vie à fond et je paye d’une éternité de souffrance en enfer. L’autre branche est le cas où le
paradis et l’enfer n’existent pas, je perd tout si je reste tempérant mais je gagne tout si je ne boude
aucun de mes plaisirs. Donc dans notre situation où la finalité de la vie est la mort sans rien après, il
est logique de vouloir profiter au maximum.
Aussi le bonheur devient une affaire de l’imagination dans le cas où il est inatteignable. Il n’est
jamais qu’un idéal, il n’est pas possible et ce pour une raison simple on ne peut pas se connaître.
Plus tôt nous faisions référence à l’épicurisme en le définissant par la connaissance et le tris de ces
désirs ainsi la connaissance de soit est obligatoire pour atteindre le bonheur. Mais avec les théories
du XIXe siècle sur l’inconscient, il devient ardu de se définir, de se connaître et donc d’être heureux.
Par le surmoi, Freud aborde le concept de l’inconscient, un état de notre être qui comme son nom
l’indique, n’est pas conscient, « le moi n’est pas maître dans sa propre maison », le « je désir» perd
de son sens car qu’est ce que « je » nous ne pouvons plus nous définir comme :un être qui pense,
mais comme : un être qui pense qu’il est seul à penser. L’inconscient s’oppose à la conscience et
donc à la raison, je ne suis pas entièrement capable de discernement et de réflexion à la première
personne. Cet inconscient se retrouve en effet dans nos vies à notre insu et c’est là tout le concept,
nous devons donc utiliser la psychanalyse abordée par Freud comme avec la « talking cure »
identifier les causes déterminante de la névrose. La psychanalyse permet d’intégrer les infos
refoulées. Elle donner un sens à la vie avec les refoulements pour guérir. Elle essaie de
comprendre l’Inconscient personnel, il est fait de notre histoire. Freud s’aperçoit qu’au cours de la
cure, le sujet « résiste » à la mise au jour du souvenir qui est la cause du symptôme. Cette
psychanalyse a grandement évolué ainsi nous prendrons connaissance de nos désirs et de leurs
raisons, nous pourrons les trier et enfin retirer ceux qui sont futiles, cependant c’est chose presque
impossible car seul une partie de l’inconscient nous est accessible, c’est le surmoi.
Ainsi le Bonheur n’est pas une affaire de raison mais d’imagination, il devient impossible
d’accès ou alors avec de grandes difficultés après tout «  la vie est un pendule qui oscille entre
l’ennui et la souffrance » comme le disait Schopenhauer donc ce bonheur devient un idéal qui est
donc l’objectif qui restera à jamais une privation pour l’homme.

Cependant l’Homme peut toujours essayer d’engranger de la connaissance en sachant qu’il


ne puisse pas tout savoir. Ainsi il pourrait atteindre un plaisir durable et simple d’accès en somme,
le bonheur. Ce bonheur ne serait donc plus affaire de la raison au sens moral mais au sens
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spinoziste du terme, c’est a dire le savoir.
Pour Spinoza l’homme est déterminé par des causes qui le dépassent ( dieu, l’inconscient dans
notre cas ou toute puissance supérieure et inconnu de l’homme) Nous ne sommes que la résultante
de nos actions et celles des autres comme le « battement d’aile d’un papillon en Amérique peut
provoquer une tempête en Europe », toute chose à un impact sur tout. Cet effet papillon c’est le
déterminisme. Nous ne somme pas libre mais nous pensons l’être. Cela peut sembler alors triste
parce que si je ne suis pas libre quel intérêt de se lever le matin ou de travailler ? La réponse est
simple, ce n’est pas parce que nous ne sommes pas libres que le bonheur est inaccessible : pour
l’atteindre il faut avoir connaissance des causes qui nous détermines ainsi en ayant connaissance
nous ne somme plus soumis nous devenons acteurs dans notre impossibilité d’action. Ainsi le
savoir de nos causes permet le bonheur car je sais vers où je me dirige, se libérer du déterminisme
étant impossible il faut se jeter dedans, pour être en accord avec son essence et donc être heureux.
Aussi cet élan de connaissance de nos causes peut s’apparenter à une sorte de vie
théorétique. En effet ce mode de vie rapporté de Socrate nous donne une façon simple d’accès au
bonheur. Se nourrir de savoir. Socrate utilise l’image de deux hommes et de tonneaux. Deux
hommes cherchent à remplir des tonneaux de victuailles et de denrées, l’un des deux hommes y
arrive car ses tonneaux sont bien construits et ne fuient pas, cependant les tonneaux de l’autre
homme sont percés et ainsi il ne peut pas les remplir entièrement. Ainsi par cette analogie nous
avons un exemple de la vie théorétique, l’homme n’aura jamais fini de remplir ses tonneaux. Il
remplit son tonneau pour remplir son tonneau c’est tout, l’activité est peu gourmande en ressource
car le tonneau fuit et il est content de le faire car il ne sait pas que le tonneau fuit. Alors que celui
qui remplit tout ces tonneaux, après n’a plus rien à faire, sa vie devient vide et il devient
malheureux. Donc pour résumer, la vie théorétique est simple à vivre car infinie, ce que nous
faisons a en lui sa propre fin ( savoir une chose pour savoir une chose) et c’est agréable car
l’homme réalise en elle sa nature.
Ainsi le savoir pourrait faire parvenir à un simili bonheur, en connaissant nos causes nous
devenons conscient de nos actions et responsable malgré le déterminisme et nous engrangeons
du savoir ce qui est a priori, le propre de l’homme car le coût n’est pas grand et la conséquence est
très avantageuse.
Pour conclure nous avons vu que le bonheur peut sembler être une affaire de la raison par le
lien avec l’utilitarisme et le bien commun. De plus, grâce au discernement offert par la raison nous
pouvons faire le tris dans nos désirs et réprimer nos émotions pour ne pas souffrir et donc accéder
à l’ataraxie. Cependant comme dans l’utilitarisme nous faisons fi du malheur des uns si il provoque
le bonheur du plus grand nombre alors le bonheur semble compromis. Il n’est plus affaire de raison
mais d’imagination,il devient quasiment impossible d’accès par la voie de la raison donc soit il faut
vivre chaque jour sans regretter quitte à faire du mal soit il faut accéder au causes qui empêchent
son accès, l’inconscient en est une. Il reste néanmoins, difficile d’accès. Ainsi le bonheur serait bien
un idéal de raison dans le sens où la raison est le savoir. Ainsi en ayant connaissance de savoir et
d’informations sur le monde comme dans la vie théorétique ou dans la connaissance de ce qui nous
détermine nous pouvons suivre notre essence plus facilement et ainsi en suivant notre essence
nous pourrons accéder au bonheur.
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