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Photo Delwaule. Station de Aviation (Niger) —- Féorier 1 isposiif Nelder ases Nova (aadhsachlakndica). lardaion réaliseen 1973, PLANTATIONS FORESTIERES EN AFRIQUE TROPICALE SECHE® Techniques et Espaces & utiliser par J.-C, Denwaunne ngdniur da Gene Rural des Rawls opts Ghargé de Mission au Centre Fecnnique Poresler Tropical (1) Le debut de cette étude & &é publié dans les no 181, 182 ot 189, Revue Bois ef Foréls des Tropiques, n° 184, Mars-Avril 1979 45 SUMMARY FORESTRY PLANTATIONS JN DRY TROPIOAL AFRICA. TECHNICS AND SPECIES TO BE USED Fromm the second part ofthe suady, whieh the athoe has devoted lo forestry plantations in dry fropicat Africa we have publish el here five chapters conterniny spacing, stalag ou and these of ferillzee. Onoing fo he heterogeneity of Ih sols, the routine compartment epics are nol used in dry cones. Other tral protorols have been highly teveloped suck aa the Nelder, Sarynen and Marchal devices. 1 ean be concluded ihat recommanded spacings tary according fo an te spe annl tana cures rilicer tats confirm that boron deficeney isa frequent cause of defective growth in Batcalypls indy tropical Afeiea. RESUMEN, LAS PLANTACIONES FORESTALES EN AFRICA TROPICAL SECA TEONIOAS Y ESPEOIES A UTILIZAR De ta sequnita parte del estudio que of ett ha consagrao a tas plantaclones forestles en Alea topleat see, publicamos aqui tos capitulo me te reftren la ditanela, al piqnelondo ya ta ulllzacten de ertUizantes. “Debio ala helerogenctida de Ios auclo, no son experiments na a8ea los dispositions convenconates de estudio por arcelas. Han sido perfoctonculos otros dispostlis, como, por ejemplo, lor de Nolder, de Marynen y de Afarchat. Puede Uegarce ata eonetuslén de que las dstaneiat de separacién prevontzais narian sega tas tsotdeas, “Los ensayos retatioos fas frllicantes eonfieman ge ta carencia en haro consllaye una causa freeuente de crecimiento efestuoso det cualtpto en africa tropical seca Iv, — ECARTEMENT 4.1, INTRODUCTION Les plantations en zone suélo-soudanaise étaient, Insqu’A ces dernidres années, réallsées classique. ment 3 m x Sta, ce qui correspond 4 une densité de 1.110 plants/ha ; elles étaient meme partois beaucoup plas serrées, 2m» 2 m, soit 2.500 piedsfha et méme 1,5 m ~ 1,5 m, soit 444d piedsiha, Lorsque I'Bucalyptus fut introdult, on s’apergut, rapidement que In concurrence jouait nettement & des distances aust rapprochées et les écartements utilisés per Ia suite furent de 35m < 3,5 mn (816 plants/ha) et de 4m», m (625 plantsjha), 4.2. IMPORTANCE DE LA CONGURRENGE Liinfluence de la concurrence entre espéces, en Yabsence de concurrence herbacée est généralement ressentie d'une maniére Intuitive mais, hovmais le ccas des essuis 6eartement, tl est rare de la mettre em Gvidenee & Voceasion d'un essai @’une autre nature. Grest pourtant co qui s'est passé en 1970, lors du dépouillement d'un essai comparatit de provenances. I s’agissait d'un essai comparatif d'espéces et de provenances utilisant In technique «monoarbre » oit les plants sont répartis totalement au hasard sur le terrain ; le nombre de répélitions était de 53, et Iécartement de 3,5 m ~ 3,5 m, Cot essat 10t Implanté ir la Station de I'Aviation (Niger) Ie 16 juillet 1970 et deux entretions furent réalisés (ati cours et Immédiatement a Ia fin de la saison des, plules), La mortalit vonstatée en décembre 1970 (5 mois do plantation) ne pouvalt done étre imputée qu’a Vinadaptation aux conditions locales (sol, elimat) de certaines espéces ou provenances et cing d'en- 46 tre elles furent ainsi éliminées ie ranalyse de Vessa, Avant cependant de poursuivre Vanalyse sur es espoees restantes, nous nous sommes posé Iu ques- tion de savoir si les plants, disposés initialement au hasard, demeuraient toujours dans cette situa tion et en particulier si les places vides, imputables ux arbres manquants, affectaient dune maniére Gquivalente toutes les espéces ou provenances, Les comptages donnérent les résultats suivants + plants (hob rants | Sans mon iSni owt (9h et analyse (test x4) montra quo In position des plants n’¢tait pas due au seul hasard et cect était essentlellement imputable AE PEL (Eucalyptus hybride dénommé PF1, origine Congo) et qu'l fallait. éliminer eotte provenance pour poursulvre Vanalyse En examinant plus précisément E PW, on S‘apergolt, d'une part, qu’il x eu un assez manvais pourcentage de reprise (17/53 solt 88,6 %) et qu'il s'agit done probablement d'une espéce Inadaptée (ee qui ne doit pas surprendre vu sa provenance ct ee qui fut confizmé par la suite), d’autre part et surtout, que la quasi totalité des plants survivants se situait prés de manquants autrement dit 18 of 1a concurrence était In plus faible. Ce fait n'a pas manqué de nous surprendre car nolis ne pensions pas, 4 'époque, «(ue la concurrence entre plants pouvall tre aussi vive, & 'écartement 3,5 x 3,5 m, A peine trois mois aprés la fin de Ia saison des pluies, méme sous un climat aussi difieile que celui de Niamey. 1 était done utile d’étudier co probléme de I’éear- tement ot cola fut réalisé & partir de L971. Plusieurs essais furent ainsi mis en place sous différentes latitudes : Ndounga (Niger 1971), Dindéresso (Haute Volta 1971), Aviation (Niger 1973), Gonsé (Haute Volta 1974), Kaya et Dédougou (taute Volta 1975), Lossa (Niger 1975), Bandia, Fatiek, Darou et Bayottes (Sénégal 1976). 4,3, —TROHNIQUES D'ETUDE POSSIBLES 4.3.1, — Dispositifs classiques d’étude par par- celles La premiére tectmique d’étude des bloes complets mais elle prése vénients. — Si Von veut que les parcelles unitaires alent le méme nombre d'arbres, y compris un rang de ossible est calle do gros incon- Gonsd (Haule-Votla) — aon 1974 Dordure, ta parcelle comprendra wn minimnm de 7 x 7 arbres dont 5 x 5 comptés, et les surfaces de ces parcelles s'étageront pour une comparalson a’éeartoment de 1m x 1ma&Tm x 7m ded m? & 2401 m4, Men découle des dificaltés @implanta- tion et d’hétérogénéité des sols entre les parcelles et méme A lintérleur des grandes parcelles. — Si on prévolt par contre des parcelles de Dispositif Netter pour Cétute de Véearlement. Phote Detwaute Ste Cx ‘_\ [I] fe ea tte SOHO HERI) chaque intersection avec dos rayons équidistants a’un angle 9 (dlispositit on carré) ou A une inter- seotion sur deux (cispositit en triangle). Pour qu’un plant soit & pen prés A équidistance de ses voisins on impose, dans le cas du disposttit en carré, la relation o- va—+ Pour implanter un dispositif de Nelder on est done amené A déterminer les valeurs de a, Ot 70 qui sont les caractéristiques du dispositif aprés s’étre donné : — n: nombre d'espacements A tester, — St ; surface correspondant au ‘plus petit espacement, — Sh : surface correspondant au plus grand espacerent. 4.3.3. —Dispositif de Marynen, Le dispositif de Nelde: présente certains avan- ‘tages (méme nombre de plants par type d’écarte- ment, visualisation nette sur le terrain de V’influence de V’écartement sur la croissance, ete...) mais il présente des inconvénients : — les écartements faibles sont sur des sols qui risquent ¢’etre plus homogénes que les éeartements forts, — a notion de pareelle avee plantal ment fixe disparatt, — on ne peut tester que des écartements iden- tiques entre lignes et sur la ligne et non des éearte- ments du type 2 x 3,2,5 x 3, ete. n-éearte- Le dispositif de type Marynen leve une par ces désavantages. Plutot que de décrire ce dispositif nous préférons Villustrer par un schéma, celui-ci étant relatit Yétude des écartements de tm x imASm x 3m par parcelles de 4 arbres (324 plants mis en place, 256 plants comptés). ‘Les espaces vitaux symétriques sont les suivants : 4x4 = 16plantsAdmx im 8x4 = 82plantsAim x 2m ie de Schéma d'un dispositif de type marynen e+ plonts de bordure. Ha espaces vitoux osymétriques. o* expacer vitaux symétriques. 49 4 8 = 3% plants Adm x 3m 44 = 16 planisa2m > 2m 4x8 1x 32 plants &2m < 3m x x x 6 plants A3 m= 3m et les espaces vitaux asymeétriques : 16 plants 4 plants 16 plants 16 plants. 8 plants 46 plants, 16 plants 4 plants 16 plants. 2,5 m ». 9, 2.5m + Test évident que seul le systéme est A retentr et non le nombre d’éeartements, le nombre de plants par type d'écartement et les geartements eux- mémes, coux-el pouvant méme etre diflérents entre lignes et colonnes n doublant, par exemple, le nombre de plants par éeartement ie base sur fes abscisse et ordonnée on obliendrait, en ce qui concerne les parcelles relatives aux espaces vitaux symétriques (nombre total de plants 1.296 plants) : 4 parcelles de 16 plants & 1m 8 pareelies do 16 plants & 1m 2m 4 parceltes de 32 plants 1m * 3m 4 pareelles ce 16 plants i 2m»; 2m. 4 parcelles de 82 plants 82m = 8m i pareelle de 64 plants 83m = 3m cl, en modifiant les éeartements, on pourrail tester trbs finemont les éeartements entre 2 2et3 x 3: Be 252 «25052 < 352.50 2,5052,50 » 35 3. De méme, afin d'atténuer le earactére systéma- tique du dispositif il est possible de randomiser lignes et colonnes. 4.3.4, —Le dispositif de Marchal. Ce dispositif n'a pas éé expérimenté jusqu’s présent en sylviculture troplcale séche aussi nous bornerons-nous & donner un sehéma de ce dispositi, plus parlant qu’tine lougue description. Iu été expé- rimenté notamment en hévéaculture oft 1 semble avoir donné satisfaction. L’avantage essentiel qu'll somble présonter est de tester un grand nombre @écarements ce qui doit permettre de mieux situer Yécartement optimum, Le dispositif de Marchal Ai AO 39) 38 37 36 35 34 38 32 3) 30 29 28 27 26 25.2423 22 e201 47 Coot tH Fe EOL eb ere ar ae 4.4, RESULTATS DE QUELQUES ESSAIS ECARTEMENT. 4.4.1. —Lressai Dinderesso 1971. Crest en 1971 qu'un premier essat d’écartement fut mls en place en Haute Volta & Dindéresso dans des conditions climatiques assez fayorables. 50 Le dispositif choisi fut le dispositit de Nelder (plantation en cercles concentriques) en triangle dont es caractéristiques talent: n= 10, & = 1,140 194, @ = 4°30" ot 10 = 12,20 m. Les résultats étaient les suivants, un an et demi aprés xteVvara pil | ij 141i oa me as 25 Re a plantation (décembre 1973), avec tes abrévin- ons ci-dessous : rm rayon du eercle n de Nelder en matres, ‘© Sn tsurlace moyenne oceupée par un plant situé sur le cercle 2, © Zn: écartement moyen entre plants pour le cerele n (30), ‘© N. :nombre de plants comptes par cercle, ST ; surface terriére em'/m* ow m*/a, Sm: surface moyenne de Varbre par cercle, ‘expression de la concurrence. Espace test : Buealyplus eamaldulensis 8898. Les surfaces territres et lonrs intervalles de conflance sont reprodults sur le graphique ei-dessus. On note une décroissance de la courbe lorsque les Surface terriére m?/ha et /ntervalle te confiance ub 4 1 n oR? 035 fy 40 45a R rayons augmentent : A cet age, sous le climat de Dinderesso, le meilleur éeartement est le plus faible. Les surfaces moyennes des sections peuvent étre considérées comme des expressions de la concur rence, elles ont été reportées sur le graphique claprés. (On constate que cette section moyenne crott tres senstblement jusqu’au cercle 8 et on peut consi- dérer que Ia concurrence joue jusqu’a ime surface moyenne par plant de 25 m? (C8) ce qui correspond aun Geartement de 5 m x 5m; au-delA les valeurs sont seusiblement identiques surtout si on consi- dére la variabilité importante qul leur est affectée. 4.4.2. —L'essal Aviation 1973. A la station deT’Aviation (Niger) furent implantés en 1973 cing cercles complets de Nelder en earré vee le Neem (Azadirachta indiea) comme espice test. ‘Trois le ces cercles avaient pour but d’étudier des écartements compris entre 1 m et 3,68 m mais ils durent trés rapidement étre abandonnés du fatt de la forte mortalité qui y {ut constatée ce qul est tun résultat positif de la recherche. ‘Sous un climat aussi difficile que celui de Niamey, Il est exclu de planter avec des chances raisonnabies de succts & un écartement inférieur 3m x 3m, méme avec des especes aussi rus tiques que le Neem. opris Expression de la Concurrence : Les deux autres cercies étudiaient les éeartements compris entre 3m x 3m et 7,17 m % 7,17 m. Le travail du sol avait consisté en un labour. de fin de safson des pluies (sept.-Oct. 1972) snivi d'une Surface mayeane des sections trouaison 60 em > 60 em > 80 cm Ia plantation fut effectuée te 17 juillet 1973. Nous donnons ci-dessous les résultats des mensu- rations de décembre 1976 soit & 3,5 ans pour I'm de ces cercles + Gereie NP 1 * Plants totalement eatourés de plants vivants 2 3 4 5 | 6 eartement moyen am | 358m 508m | 6o2m | 7a Heprise on 2% p a 97 100 2 100 Nombre de plants eon 3 a 3 25 2 ‘Haute (en my). a4 $56 5.07 3.15 ‘Aceroissetnent aa tar 258 183 On constate : — que mis & part le cerele 4 oii 1e % de reprise dott étre considéré comme aceidentel, le pourcentage de reprise est bon et est indépendant des éearte- ments lorsque coux-ci sont égaux ou supériours & 3m x 3m, — que hauteur moyenne comme accroissement crolssent régulidrement lorsque Vécartement aug: mente et donc que la concurrence joue, sous le 52 climat de Niamey, & des écartements supériours & 7m % Tm ce qui est quand méme trés Important, — cela ne veut datilours pas dire qu'il taille planter 47m > 7 m ou A an éeartement plus fort car ce qui importe c'est 1a production & "hectare ou mieux, en fonction de ia qualité des produits, le yeventt optimal 4 'hectare en fonetion de Vinves- ttissement. Ceci ne peut encore étre précisé pour cet essai et il faudra attendre rexploitation, 4.5. — CONCLUSIONS ‘On ne pout tirer de conclusions définitives A Theure actuelle mais il est cependant possible aémettre un certain nombre dobservations ot do fairo quelques recommandations s’appuyant sur des bases sérieuses. — La coneurrence entre plants est beaucoup plus vive ot beaucoup plus précoce qu'on ne le pense généralement ; sous Visohydte 600 mm les Eucalyptus sont dg en concurrence cinq mois aprés plantation & ’écartement 3,5 m x 3,5 m. — Il peut exister un léger effet dépressit pour les Gcartemonts forts et inversement un effet « pouple- ment > pour les éeartements faibles au cours des premiers mois suivant 1a plantation (observation ssur dos essais non développés ei-dessus). Tl pourrait, done étre tentant de planter serré et d’éctaircir tris vite mais ceci est antiéconomique. — Sous Visohyéte de Niamey (600 mm) nous recommandons, pour la quasi totalité des espéces, de ne pas planter en see & des éeartements inférieurs A4,5m x 4,5 mou mieux 45m x 5m. =: Sous Pisohyéte 800 mm nous préconisons 1a plantation & 4m x 4m. — Sous Visohyéte 950 mm Ta latitude sera plus large mais généralement comprise entro 3m x 3m. etdm x dm, V. — PIQUETAGE 5,1. — TYPES DE PIQUETAGE La répartition des plants sur le terrain peut se faire de différentes mantéres ce qui Influence le piquetage. Les plas fréquemment utilisés sont : Le piquetage en earré. Crest Ie plus fréquemment utilisé et nous en recommandons Vemplol pour les plantations de production. Ml présente de nombreux avantages : équidistanco des plants, simplicité de mise en place, Possibilité de passage ces engins dans les doux sens. « x x x x x x x Le piquetage on triangle (en fat triangles équi- iden male aes ee CChaque plant est situé an centre @un hexagone dont les sommets sont constitues pat les sx plants Yolsins Gest theoriquement Ie aipositif qui nis Int miei le terrain mais, comme nous verons de le voir en étudlant te probléme des. éeartements, 18 Concurrence entre. plants se fale sentir dans’ ces ones sbehes tr¥s rapidement et Tes zones dni ence de chaque plant se recouvrent trés rapidement, méme & des éeartements assex forts. Ce dispositif a, par contre, Vinconyénient. a’tre assez difelle A implanter et le passage des engins nest pas aussi alsé que dans wn dispositit en carré. I n'est done généralement pas recommander on pourra Vemployer pour V'installation d'une plantation serrée dans Inquelle on a intention @intervenir rapidement on éclairele cc qui ne semble devoir étre le cas que pour une plantation conservaiolre ol les phenotypes défeetueux doivent atre rapidement liminés. Remarquons que pour un méme éeartement 4 x d, on wobtient pas la méme densité & Vhectare pour une plantation réalisée en carré et pour une plantation réalisée en triangle : Plantation en earré : Nombre de plants &I’ha : (222)* ce exping on Plantation en triangle: Nombre de plants a ha, 190) AC il y a 1,16 fois plus de plants dans une planta tion en triangle que dans une plantation en carré pour une distance égale entre plants. piquetage en rectangle. Les plants ne sont plus équidistants ot cect est un inconvénient grave tant pour le passage des engins que pour Tentretien mécanique qui ne pourra généralement étre effectué que dans Ce type de disposition n'est done & recom- ‘mander que dans des eas particuliers — pentes assex fortes, les lignes de plants serrées ayant un rdle de fixation des sols, — intervention en éclatrcie systématique prévue pour aboutir & une plantation en earré (cas en particulier des plantations d’angear- ales). x x x » x x x * * x x * x * x Le piquetage en quinconce. Le quinconce est un assemblage objets disposés par elng: quatre en carré, en rectangle ou en losange et un au milieu. Lorsque Ia base est Je earré on aboutit en fait & ime nouvelle disposition en catré parrotation de 3 . Lorsque 1a base est Ie losange, le dispositit est trop complexe pour susciter le moindre intérét en plantation. Seut le dispositit A base de rectangle est suscep- tible @’application malgré de Iégires difficultés de mise en uvre. En particulier e'est ce dispositit qul est généralement employé pour Tes brise vent ‘ou les ales vives comportant plusieurs rangées ; Tl peut également étre utilisé lorsqu’une éclaircie est prévue. 5,2. REALISATION DU PIQUETAGE, Le piquetage est réalisé par un chef d’équipe et des mancouvres, Les seuls instruments utllisés sont V'équerre optique et la chaine d’arpenteur, celle-ci pouvant étre remplacée par un raban métal- lique, plus pratique mais moins rustique et plus contenx. Pour des piquetages en cares & 3,5 m ¥ 3,i m, le temps nécessaire In réalisation, les piquets ayant été au préalable coupés et stockés, est de 2 CEjgjha et de 12 TH/Jha avec des équipes bien fentrainées (Ia coupe et le stockage des piquets ne demandent en général qu'un temps réduit, @envi ron 3 HiJ/na), Bt Pour des piquetages en carré A Am x 4m, ce temps peut éire assez nettement réduit : 1,6 CE/ha ot 9 Hjsjha, Ges chiffres ont été obtenus sur parcelles expéri- mentales aveo un piquetage excellent. Sur de grands chantiers, oit fl n'est pas demandé une aussi grande préelsion, les temps peuvent étre trés notablement, réduits, La technique & utiliser consiste alors & éta- blir des lignes écartées d’environ 50 m, piquetées 2 Yécartement demandé. Entre deux lignes voisines, un cable étalonné selon I'éeartement retenu est tendu ; une équipe de piqueteurs met un piquet & Vemplacement de chaque repére et I'équipe se ames (Hante-Volla) Photo Delwautle janvier 1078 -~ Plantation de Neem (Azadirachta inden) ‘en trlangle, Bearlement 3,5 3,5. Plantation dgée de 4 ans 1j2. Agplace ensuite surla ligne suivante pour renouveler Yopération. Nous ne disposons malheureusement pas de chilftres obtenus avec cette méthode en Afrique tropieale stche mais, pour un écartement de 3,5 m x 3,5 mes temps devraient étre voisins do 0,5 CEjna et 3 H/J/ha, VI. — UTILISATION D'ENGRAIS 6.1, INTRODUCTION Un certain nombre dessais portant sur lengrais ont été mis en place en Afrique tropicale séche. Ges essats portent en particulie — sur Vinfluence de Vengrais sur diftérentes cspdeos : Ross Bethio (Sénégal) 1960, = sur la dose d’engrais : essais engrais complet Aviation (Niger) 1967, Gonsé (Haute-Volts) 1971, Fatick (Sénégal) 1976, — sur Vinfluence des déments principaux (PK) : station de Aviation (Niger) 1967, Mal- baza (Niger) 1967, Dinderesso (Haute-Voltu) 1967, — sur influence de certains oligodiéments, notamment du Bore: Dinderesso (Haute-Valta) 1966, Gashiga (Cameroun) 1968, —" sur la Fertilisation organique : Aviation (Niger) 1075. Les résultats de ces essnis ne permettent pas arriver & des conclusions définitives dans tous les domatnes ear ils ne sont pas assez nombreux et ils sont bien str influencés par Ia nature du sol Gertains de ces résultats sont corroborés par des recherches entreprises dans d'autres pays, notam- ment au Nord du Nigéria, recherches auxquelles nous ferons allusion. I Un essai tr’s simple a 6t6 mis en place A Ross Bethio (Sénégal) en 1969. M1 compare V’ifluence aun engrals complet 10.10.20 (150 g par trou de plantation) & absence d’engrais pour trois espocos : Dalbergia siss00, Prosopis jutliflora (1) et Eucalyptus camaldutensis, Los résuliats au 10/2/70 vont les suivants alder gia stss00. [Prosopis julftora.” 985 | 140 18 | 99/0 | O18 IRucalyptis eamatiuicsts, 80 | 00. 6,3, INFLUENCE DE LA DOSE D’EI Nous elterons Vessal réalisé a Gonsé (Haute Volta) en 1971. ‘Traitements : Trois traitements. 0: Pas d'engrais, 1: 100 g d'engrais/plant mélaugé a la terre de plantation. 2; 200 g d'engrais/plant mélangé & la terre de plantation, Lrengrais utilisé a été un engrals complet 12.12.17 (4) contenant en sus MgO,B, Zn, Mo et Co, Dispositit. Carré latin, trois trattements, Placeaux de 10 % 10 = 100 plants & ment de 3m x 8 m, Bapéce test. Eucalyptus erebra origine Sakahara (Madagas- car), 1a station d’origine somblant avoir de bounes analogies avec le climat de Gonsé, Plantation. 13 Juillet 1971. INFLUENCE DE L'ENGRAIS SUR DIFFERENTES ESPECES Les différences constatées en faveur de lengeals ‘en ce qui conceme les poureentages de reprise sont trop minimes pour qu’on puisse les imputer & Vengrais encore qu’elles soient toutes dans le méme Par contre, les différences constatées en ce qui concerne la hauteur sont suffisamment nettes pour émontrer Vinfluenee bienfaisante de Vengrais sur 1a croissance d'espéces diverses dans le eas des sols pauyres de Ross Bethto. (1) Esptee actuellement nommée Prosopis ehilemss, Résultats. Comptages du 19 janvier 1973 (A lage de t an 1/2), l ‘Acerolssament | sratamats co 6 t a Conclusions. Comme pour Vessai préeédent on ne peut tirer de conclusions en ce qui concerne le % de reprise, VEucalyptus erebra répond par contre bien itl'engrais, complet sur le sol de Gonsé (sol ferrugineux trop cal lessivé & taches et concrétions) et eette influence est encore sensible au cours de Ia seconde année, (1) Les formules a'engrats complet, comprennent. trois chiftes relatifs, dans Vordce, au noibee Wunités Cert antes d'Azote, de Phosphore et de Potassium pour 100 g arenas ‘Une unite Teriisante phorique ou de Potas 1g d’Axote ou @'Acide Phos- 6,4, INFLUENCE DES ELEMENTS PRINCIPAUX : NPK essal de Dinderesso (Eaute-Volta) 1967 ‘Traitements, ° rémoin N : 18.0.9 (1) (1) Nous avons adopté une formule engrals complet nde pour les engrais ne eomportant qu'um élement. 56 PP : 0.70.0 K 1 0.0.45 NP: 15.70.0 NK: 1.0.45 PK: 0.70.45 NPK + 15.70.45. ‘Niamey, sation de Avlatton (Niger) eta Photo Delve, éorier 1977 — Plantation de Neem eflectuée en 1975 ayant dénéfeié engrats et un entrtien. Disposttit. Essol factoriel 2° avee confounding sur Vinte- raction NPI. Analysé comme un disposilif en blocs complets 5 répétitions. Plantation i $in x 3m, pareelles de 12 x 14 plants dont seulls les 8 x 10 plants centraux sont mosurés (du fait des interactions. possibles). Espace test. Zucalyptus citriodora. Plantation. Juillet 1967, Résultats. Décembre 1968, Analyse sur les hauteurs moyennes NPK NP ON NK P PK O K seul. 0,05, Lrengrals turellement les mei leurs résultats. Cependant te point le plus tmpor- tant 4 constater est Vinfluence de Vazote et du phosphore et surtout de leur combinatson NP. L'importance de P ot surtout de Pinteraction NP est confirmée par d'autres essais effectués sur Eucalyptus en Afrique tropicale séche. En par- lier, au Nigéria du Nord, Jackson (cf. Biblio- grapbie) arrive & la méme conclusion sur le r6le de NP pour!’Eucalyptus. Il note également ies dangers de fortes doses d’Azote, ce que nous avons nous méme constaté & la Station de "Aviation (Niger) en 1967. 87 Nous noterons que dans In quasi-totallté des sols Afrique tropieale séehe Ia déficlence Ia plus ‘marquéo concerne le phosphore, Une correction sons forme «apport de phosphates seuls risque cependant fort de lulsser apparaltre une carence en azote et Vapport de NP seul risque pour sa part de mettre en évidence une déficience en potasse, Cesk done bien Vengrais complet qui devra presque toujours étre utilisé mats il y aura lieu, ce qui n'a Pas encore été étudié, de définir avec précision 1a Pek composition de cet engrais en éléments ainsi que Ia forme de Vapport. Contrairement A ce qui est généralement admis, lorsque les plantations sont elfecludes dans «es conditions techniques convenables, nos essals n'ont pas montré une influence importante de Fengrals sur la reprise, celle-ci étant dailleurs généralement bonne ou trés bonne. L'apport engrais dans le seul but daugmenter In reprise nest done pas justine. 6.5, INFLUENCE DU BORE, Une pareelle d’Eucalyptus 12 ABL (descendance d'un Eucalyptus tereticornis de Madagascar, sta- tion d’Ambila-Lemaitso) plantée & 3m > 2m en julllet. 1965, montra des signes de desséchement en cime en mai 1966 A la station de Dinderesso (Haute- Volta). Ges dessdchements sont tr’s nuisibles car Us alfectent la forme de Varbre : le bourgeon terminal see est remplaeé pur un bourgeon latéral & la salson ‘des pluies suivant Te desséehement oceasionnant un profil en batonnette du fit ou parfois méme un ort buissonnant. F, Bruxck, Chet de la Division de Phytopatho- logie du C.7.F.T., songea alors une carence possible en Bore, carence apparaissant. en saison siche lorsque le Bore se trouve blogué dans le sol sous forme insoluble. Des prélevements foliatres furont récoltés en avril 1966 et analysés par le laboratoire de phytochimie de T1.R.A.T. (1) a Nogent sur Marne Ges analyses montrérent, outre une earence ent P04 déJé connue, une forte carence en Bore venant ainsi confirmer 'hypothése de départ, cette carence €tant nettement plus accusée sur les arbres. es plus Jeunes (1985) que sur ceux plus dgés (1964). PRELEVEMENTS FOLIAIRES ‘Les maeroéléments sont exprimés en % dela matlerestehe 5 Te Bore en mgilg de matiére ste. Il fut done décidé de mettre en place un essai Bore sur la parcelle d' Eucalyptus 12 ABL. ‘Traitements. 0: Pas d’apport de Bore (ERA Tropicale, 1 Institut de Recherches en Agriculture 58 0: Apport de Borax A ratson de 10 g de poudre par pied, 20 : Apport de Borax A raison cle 20 ¢ de poudre par pled, Formule du Borax : Na,B,O;, 10 1,0, Dispositit. Blocs complets, quatre répétitions. Parcelles unitaires de 40 plants séparées des autres pareelles par une ligne neutre non traltée, Espace test. Buealyplus 12 ABL. Date d’apport du Borax. Novernbre 1968 autour des pleds aprés un léger binage suivi d'un arrosage moderé Résultats, Tis ont consisté & compter le nombre d'arbres salus et d'arbres désséehés en eime par parcelles + Toup" | transmens [sain sow [Tol ® a= F Game | eemons Sa es [ota] fi Ina 7 L’apport de Bore occasionne des. différences hautement signifieatives (seuil 0,99) entre arbres traités et arbres non traités pour les trois comptages. ‘La dose 10 g de Boraxipied est significativement mellleure (seull 0,95) que la dose 20 g/pied pour le second comptage (2° anné En troisiéme année fes desséehements sont extrd- mement rédults, méme pour les parcelles témoins : Hest alors probable que le systeme racinalre explore ‘un plus grand volume de sol ow des horizons oft ta carence est moins marquée. Tl faut enfin noter que In rémanence du Borax est trbs marquée. Remarque complémentatre. Une nouvelle analyse folinire fut effectuge en AGcembre 1988, denx ans aprés Papport de Bore ; les résultats de ces analyses sont les suivants ANALYSE DES PRELEVEMENTS FOLIAIRES SFFECTUES EN DECEMBRE 1988, 2 ANS APRES L’APPORT DE BORAX Les macroéiéments sont exprimés on % dea matlbre sche; Te Bore en raghkg de. matubre “seche p | K | ca | mg 1 3 | 1,28 | 0,75 | o.3a2 O37 | 28 | oigs | 032t onna6 | 1218 | 0786 | 0! 12 ant| N Ces résultats montrent que Ia teneur en Bore est nettement améliorée pur l'apport de Borax sans qu’ y ait de différences entre les doses 10 g et 20 g. Sur le témoin, les teneurs plus élevées en dé- combre 1968 que celles observées en avril 1966 pen- vent s'expliquer «le plusieurs fagons : = les dates de prélevement sont alfférentes ; décembre est lo début de la saison stehe et il se peut que Ia carenee soit alors moins marquée qu’en avril, fin de saison séche, ~~’ le systéme racinaire exploite en décembre 1968 xan plus grand volume de sol qu’en avril 1968 ; cette possibilité a dé été notée précédemmont. Conclusions. Les résultats de cet essai corroborés par d'autres essals effectués par ailleurs on Afrique séehe, notamment par Savory en Zambie et Jackson au Nigerla confirment que la carence en Bore est une cause fréquente de croissance détectucuse des Euealyptus en Aftique tropicale séche. Cette croissance défectueuse est aisément, combattue par apport de Bore & dose relative- ment minime (6,250 kgiha pour une plantation & 4m x 4m) el 4 un prix modique, Il semblerait. que Je Bore pourrait avoir également une influence sur In croissance et limiter la mortalité mais ceci n'a pas été clairement démontré. 6.6, — FERTILISATION ORGANIQUE La fertilisation organique a été utilisée avec suosts au Nigeria ot. un essai a été ms en place st ce sujet & Ja station do Aviation (Niger) en 1975. ‘Traitements. 4) Sans onfouissement de fumier 2) Aver enfoutssement de tumiter, Dispositif. Blocs complets trois répétitio Espéco test, Asadirachta indica. Résultats. IL n'y a pas de différence significative en ce qui concorne les hauteurs, | ‘Nov F * i \Avec, fami 08 [Sans etter. zn) t ‘Conclusions. L'essai réalisé A Ja station de Aviation n’a pas abouti A des diftérences significatives. Ce fait se ble devoir étre lié au faible nombre de répétitions (trois) et essai pourrait éire repris, les différences constatées étant copendant importantes. L'application pratique de la fertilisation orga- nique demeurera néanmoins trés limitée étant donné la rareté du fumier en Atrique tropieale séche. Gependant, dans le cas de bois de village, cette fertilisation peut étre préconisée, (A suiore).

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