17/09/2017

Préparation et rédaction du module de formation

Ce module a été préparé par : • Ce module a été actualisé

le 17 septembre 2017.
• Docteur Adamou Haougui
Gestion intégrée des principaux et Docteur Adamou Basso • Les photos ont été prises
ravageurs et maladies des cultures dans les différentes
(INRAN) régions du Niger par le
maraichères au Niger • Aïssa Kimba et Patrick RECA ou l’INRAN.
--------------------------------------------------------------------------

PROTECTION DE LA TOMATE Delmas (RECA) • Le module comprend ce

power point, un document
Version du 17 septembre 2017
technique et un cahier à
l’usage des formateurs.

Réalisation RECA - INRAN 1 Réalisation RECA - INRAN 2

Financement du module Une histoire pour commencer

• Les maladies de plantes c’est comme le paludisme.
• Souvent, on ne s’intéresse au paludisme que lorsqu’on est très
Le premier module (2015) a été financé par le malade (fièvre, froid, chaud). Dans ce cas il faut aller à
Programme Nigéro-Allemand de Promotion de l’hôpital (payer), acheter des médicaments (payer) et on sort
l’Agriculture Productive (PromAP). affaibli.
• Mais on devrait s’intéresser au paludisme pour ne pas
l’attraper. Dans ce cas on se protège avec une moustiquaire,
on enlève les points d’eau pour empêcher la multiplication
des moustiques… Ce sont des mesures à prendre - avant -
pour éviter d’être malade, en prévention.
• C’est la même chose pour les cultures.
• Pour que les plantes ne soient pas attaquées, malades ou
détruites, il faut prendre des dispositions avant. C’est l’objet
de ce module de formation.
Réalisation RECA - INRAN 3 Réalisation RECA - INRAN 4

L’aubergine appartient à la famille de plantes appelée

Être de la même famille c’est important à savoir
« solanacées » qui comprend :

• Aubergine, djakatou, • De nombreux ravageurs

poivron, pomme de et maladies sont
terre, tomate, piment communs.
• L’araignée rouge
attaque l’aubergine, la
tomate et la pomme de
terre.
• Les plantes de la même
famille ne doivent pas
se succéder dans la
rotation.
Réalisation RECA - INRAN 5 Réalisation RECA - INRAN 6

1
 17/09/2017

Les objectifs pédagogiques 1. Avez-vous ces attaques ?

• Être capable de décrire les ravageurs de la

tomate au Niger.

• Être capable de faire des observations sur les

ravageurs et les cultures.

• Être capable de proposer et d’expliquer aux

producteurs et productrices des mesures de
lutte à mettre en place (lutte intégrée) en
fonction des situations.

Réalisation RECA - INRAN 7 Réalisation RECA - INRAN 8

2. Avez-vous ces attaques ? 3. Avez-vous ces attaques ?

Réalisation RECA - INRAN 9 Réalisation RECA - INRAN 10

4. Avez-vous ces attaques ? Les ravageurs et maladies de la tomate

Programme En option, en fonction des

zones
• Une chenille, la noctuelle de
la tomate • Une chenille, la mineuse de
• Un acarien, l’araignée rouge la tomate
• Trois maladies (virus ou • Des vers dans le sol, les
bactéries) nématodes
• Un insecte vecteur (porteur) Si ces ravageurs sont présents.
de virus, la mouche blanche

Réalisation RECA - INRAN 11 Réalisation RECA - INRAN 12

2
 17/09/2017

Les attaques des chenilles Cette chenille existe depuis longtemps au Niger (toutes régions).
La vie du papillon (Tuta absoluta) Elle fait des gros trous dans les tomates.

Réalisation RECA - INRAN 13 Réalisation RECA - INRAN 14

La connaissez vous ? C’est la noctuelle de la tomate : Helicoverpa armigera

• La femelle peut pondre 2000

• Est-elle présente dans vos œufs qui éclosent après 2 – 4
parcelles ? jours
• Fait-elle beaucoup de dégâts ? • Les œufs donnent des
• Quels mois est-elle présente ? chenilles qui se nourrissent
• Que faites-vous pour lutter sur les feuilles avant de
contre cette chenille ? rentrer dans les fruits
• Êtes- vous obligé de traiter avec • Les chenilles se transforment
des pesticides ? en chrysalides dans le sol
• Celles-ci peuvent attendre la
culture suivante.
• De l’œuf à l’adulte : autour de
20 jours
Réalisation RECA - INRAN 15 Réalisation RECA - INRAN 16

La chenille de la noctuelle de la tomate peut présenter Des dégâts pouvant

des couleurs différentes, toujours avec une bande atteindre 100%

Une même chenille peut

attaquer plusieurs fruits, en
général d’un même bouquet

Réalisation RECA - INRAN 17 Réalisation RECA - INRAN 18

3
 17/09/2017

Les mesures préventives Les mesures préventives (suite)

• Détruire les résidus de

culture dès la fin de la • Protéger la pépinière
récolte avec une moustiquaire
• Ne pas poser les tomates
• Désherber les alentours
trouées au bord du champ,
de la parcelle avant la
il faut les détruire (écraser)
plantation
ou les enterrer profond
• Labourer le champ après la
culture, ce qui remonte les Attention : un maraîcher n’est pas tout seul sur un site de
nymphes à la surface du sol production et les ravageurs ne connaissent pas les limites de sa
parcelle. Les mesures préventives doivent être discutées et
• Faire une rotation
appliquées collectivement, autrement leur effet sera limité.

Réalisation RECA - INRAN 19 Réalisation RECA - INRAN 20

Les traitements insecticides / biopesticides Les traitements insecticides / pesticides

• Un insecticide homologué
• Neem ou solutions à base de • Utiliser un insecticide est un produit dont la vente
piment, tabac ou ail, ces homologué à la bonne dose. et l’utilisation ont été
produits sont principalement • Pour les petites chenilles il approuvées par les
des répulsifs. est possible d’utiliser un autorités nationales.
• A employer précocement dès insecticide de contact • Un insecticide de contact
l’observation des œufs ou comme les pyréthrinoïdes. agit si le produit arrive sur
des petites chenilles. • Si les chenilles sont à le ravageur, le touche.
• Traitement préventif si l’on l’intérieur des tomates, • Un insecticide systémique
connait la date d’apparition utiliser un insecticide est un produit qui pénètre
de la chenille. systémique. dans la sève de la plante
puis se diffuse dans toutes
les parties de la plante.
Réalisation RECA - INRAN 21 Réalisation RECA - INRAN 22

Les traitements insecticides / pesticides Une nouvelle chenille / Février 2013

• Pour la noctuelle de la tomate il faut • Elle vient d’Amérique du

• Elle peut tout détruire
intervenir avec des pesticides le plus Sud et est arrivée en 2006
(feuilles et fruits).
tôt possible pour éviter que les en Espagne,
• Aujourd’hui, présentes dans
chenilles pénètrent dans les fruits. • 2008 au Maroc et Algérie,
toutes les régions sauf Diffa.
• Il est donc important d’observer les • 2012 au Sénégal,
parcelles et de traiter dès les • 2013 au Niger.
premières chenilles.
• Dès que la récolte commence, il est • C’est devenu l’ennemi n°1
difficile d’utiliser un pesticide des tomates dans ces pays
compte tenu du « délai de • On l’appelle mineuse de la
traitement avant récolte » tomate ou Tuta absoluta
mais on peut l’appeler Tuta
(prononcer touta).
Réalisation RECA - INRAN 23 Réalisation RECA - INRAN 24

4
 17/09/2017

Tuta : Ouallam début 2013, Tuta attaque les feuilles et les fruits
destruction totale

Attaque sur feuilles en mars

2015 à Bourboukabé
(Niamey)

Réalisation RECA - INRAN 25 Réalisation RECA - INRAN 26

Helicoverpa armigera (noctuelle de la tomate) et Tuta absoluta

(mineuse de la tomate) dans le même fruit

Cette chenille ne fait pas

des trous mais des
« galeries » à la surface des
tomates

Réalisation RECA - INRAN 27 Réalisation RECA - INRAN 28

Description
La connaissez vous ?
• Tuta est un papillon qui se
caractérise par une très 2 traits noirs sur • Est-elle présente dans
forte reproduction. la tête de la vos parcelles ?
• L’adulte est un tout petit chenille • Fait-elle beaucoup de
papillon (6 mm).
dégâts ?
• Les chenilles sont de petite
• Quels mois est-elle
taille. Elles passent par
présente dans vos
quatre stades après
parcelles ?
éclosion. Le premier stade
est de couleur crème, les • Êtes-vous obligés de
larves du 2ème stade et 3ème traiter avec des
stade sont vertes et celles pesticides ?
du 4ème stade sont rouges

Réalisation RECA - INRAN 29 Réalisation RECA - INRAN 30

5
 17/09/2017

Les observations faites au Niger Les méthodes de lutte possibles

• L’hygiène des parcelles en • Elimination par le feu ou

• Les observations réalisées
par les producteurs de
Bourboukabé (Niamey)
indiquent deux périodes de
forte présence : à partir de
mi-février jusqu’en mars –
avril et à partir du mois
d’octobre. Tuta absoluta
semble moins présente
pendant la saison sèche
froide. Ces observations
sont à confirmer.
Réalisation RECA - INRAN
• La chenille mineuse de la
tomate se nourrit
également d’autres
solanacées cultivées
(pomme de terre,
aubergine, et piment) et sur
des solanacées sauvages.
• Au Niger, on l’a trouvée sur
la pomme de terre
(Agadez).
31
éliminant les débris des
cultures ;
• Faire un désherbage autour
des parcelles pour
supprimer les plantes
sauvages qui peuvent
abriter des œufs et des
chenilles ;
• La surveillance des
populations de Tuta
absoluta par l’observation
des plants.
Réalisation RECA - INRAN
enfouissement profond des
feuilles et des tiges
attaquées pour détruire les
chenilles et éviter qu’elles
finissent leur cycle et
donnent des papillons qui
pourront se reproduire (une
femelle donnera plus de
200 œufs) ;
• Utilisation de pesticides.
32

Distinguer les attaques de la noctuelle et de la mineuse

Les traitements pesticides
• Biopesticides aucune • Plusieurs matières actives
information sur leur ont donné des résultats
efficacité (essayer en dans d’autres pays et
préventif) ; peuvent être utilisées :
• Peu de produits sont l’Acétamipride,
efficaces sur ce ravageur l’Indoxacarbe et
car il est toujours dans la l’Abamectine.
plante. • Ces matières actives sont
• En Afrique du Nord, un disponibles au Niger avec
insecticide chimique est des produits commerciaux
conseillé dès qu’une plante homologués.
sur cinq présente une larve • Le délai entre deux
vivante. traitements est de 10 à 14
jours.
Réalisation RECA - INRAN 33 Réalisation RECA - INRAN 34

L’araignée rouge, L’araignée rouge

comment la reconnaître? • Les araignées rouges sont
présentes partout au Niger.
• Elles ont été observées en
toutes saisons.
• On les trouve sur les
solanacées : aubergine,
tomate, poivron et pomme de
terre.
• Les araignées rouges sont des
acariens, ce ne sont pas des
insectes.
• Bien que de petite taille, les
araignées rouges peuvent se
voir à l’œil nu.
Réalisation RECA - INRAN 35 Réalisation RECA - INRAN 36

6

Réalisation RECA - INRAN
• En général, les araignées
rouges peuvent se voir à l’œil
nu sur la face inférieure des
feuilles.
• Leur présence peut être
confirmée par l'observation
de fines toiles qui
deviennent visibles à l’œil nu
après vaporisation d'eau sur
la plante.
• Les toiles protègent les
araignées rouges contre le
vent et aussi les pesticides.
Réalisation RECA - INRAN
Cycle biologique
• Les araignées rouges se
développent très vite dans
des conditions favorables :
une température de 30°C et
un temps sec.
• La femelle pond entre 100
et 200 œufs qui donnent
des larves et se
transforment en adulte une
semaine après.
• Ces derniers s’accouplent
immédiatement.
Réalisation RECA - INRAN
17/09/2017
Dégâts de l’araignée rouge
• Pour se nourrir les
araignées rouges piquent
les feuilles et aspirent le
contenu des cellules des
plantes.
• Les feuilles apparaissent
piquetées de points blancs.
• Ensuite elles jaunissent puis
se dessèchent et tombent
en cas de forte infestation.
• Il faut savoir les observer en
début d’attaque.
37 Réalisation RECA - INRAN 38
• Les araignées rouges sont
présentes partout au Niger.
• Elles ont été observées en
toutes saisons.
• En absence de nourriture
cet acarien peut rester
longtemps à l’état dormant
dans le sol ou sur les
résidus de plantes.
• C’est pourquoi il faut
détruire systématiquement
les résidus de récolte en cas
d’attaques.
39 Réalisation RECA - INRAN 40
Méthodes de lutte : le premier principe à respecter
reste la prévention.
• La dissémination de cette
araignée se fait par le vent • Détruire immédiatement les
et l’homme lors de ses résidus de culture pour éviter
déplacements dans la l’accumulation de population
parcelle. dans les champs – Attention
aux vieilles aubergines.
• Surveiller et protéger la
pépinière.
• Ne pas placer des plants à
l’ombre des arbres car
l’attaque commence toujours
sous l’arbre.
• Chercher les plantes abris.
41 Réalisation RECA - INRAN 42
7

Méthodes de lutte : le second principe à respecter est
de contrarier les ravageurs
• Utiliser une irrigation par
aspersion pour augmenter
l’humidité car les araignées se
multiplient en conditions
sèches.
• Ne pas laisser pousser des
mauvaises herbes surtout de
la famille des solanacées
autour du champ.
• Planter des haies autour des
champs pour réduire la
migration d’adultes entre les
champs.
Réalisation RECA - INRAN 43
L’utilisation des pesticides
Les biopesticides Les pesticides chimiques
• Les préparations naturelles • Les araignées rouges sont des
à base de savon ou de neem acariens. Elles doivent être
sont efficaces. traitées avec des acaricides
• Il est indispensable de les spécifiques.
utiliser le plus tôt possible • Il faut appliquer l’acaricide
dès l’apparition des dès l’apparition des premiers
premiers acariens. symptômes au cours du stade
de développement primaire
de ces populations, avant
qu’elles ne tissent leur toile.
Réalisation RECA - INRAN 45
Acaricides disponibles au Niger
• Deux acaricides homologués sont actuellement en vente au
Niger (Niamey), les produits commerciaux BOMEC et
ACARIUS, matière active ABAMECTINE.
• L’utilisation d’insecticides contre les araignées rouges
présente le risque de « favoriser » les acariens en éliminant
leurs ennemis. Certains producteurs ont constaté cela.
• D’autres matières actives ont une efficacité contre les
araignées rouges : Profenofos, Diméthoate notamment. Elles
appartiennent à la famille des organo-phosphorés. Les
acariens peuvent facilement développer des résistances
contre ces produits s’ils sont mal utilisés.
Réalisation RECA - INRAN 47
17/09/2017
Méthodes de lutte : le troisième principe est
d’arracher et d’éliminer les plantes ou les branches
fortement atteintes
• Il faut couper les branches ou
arracher les plants et les
brûler.
• Cet amas contient plusieurs
milliers d’araignées.
• Les araignées rouges vont
aller coloniser d’autres plants
et d’autres cultures.
Réalisation RECA - INRAN 44
L’utilisation des pesticides
Attention ! Il est difficile de trouver des
acaricides au Niger.
• Il faut que le terme « acaricide » soit sur
l’emballage du produit.
• Le plus souvent, les producteurs utilisent leurs
insecticides habituels.
• Certains insecticides sont peu ou pas actifs sur
les acariens mais ils peuvent favoriser leur
développement en éliminant leurs prédateurs
(ennemis).
• Se renseigner auprès des agents de la
Protection des végétaux ou de la CRA.
Réalisation RECA - INRAN 46
Les nématodes
• Les nématodes sont très
courants sur tomate ou
poivron sur terrains
sableux.
• Une forte infestation
provoque un
jaunissement des feuilles,
une réduction de la
croissance des plantes
puis leur dessèchement.
Réalisation RECA - INRAN 48
8
 17/09/2017

Les nématodes c’est quoi ?

Symptômes : comment on peut voir ?
Le formateur présente ces symptômes à partir des photos
• Ils sont tout petits, mais sont
peut-être les plus graves
Sur les racines ennemis des maraîchers.
• galles sur racines • Ce sont des vers invisibles à
l’œil qui piquent les racines.
• réduction du système
• Ils bloquent le
racinaire
fonctionnement normal des
• ou prolifération des racines.
racines • Surtout dans les sols sableux
sans inondation.
• Un sol contaminé le reste
longtemps.

Réalisation RECA - INRAN 49 Réalisation RECA - INRAN 50

Biologie des nématodes Les nématodes sont un problème TRES IMPORTANT

pour la majorité des cultures maraîchères

• Les nématodes se
conservent dans le sol et • Il est très difficile d’éliminer • Les nématicides (pesticides
les débris de racines sous les nématodes, il faut donc chimiques) sont très
forme de juvéniles (jeunes) apprendre à « les gérer » dangereux pour l’homme et
et d’œufs. pour maintenir leur l’environnement.
• Après la germination, les présence dans le sol à un • Il n’existe AUCUN
jeunes racines sécrètent des niveau faible ne provoquant nématicide homologué par
substances qui attirent les pas de dégâts. le Comité sahélien des
juvéniles qui y pénètrent. pesticides, dont le Niger est
• Une femelle adulte peut membre.
pondre 500 œufs

Réalisation RECA - INRAN 51 Réalisation RECA - INRAN 52

Si un producteur n’a pas de nématodes il doit Si un producteur a des nématodes, il doit

éviter de les apporter apprendre à les « gérer »
Comment lutter ?
• Il ne faut pas acheter des Les mesures à prendre en pépinière
plants où les apporter d’une
pépinière où il peut y avoir
Installer des pépinières sur :
des nématodes.
• Connaître le terrain d’où • un terrain désinfecté par solarisation ou l’eau
viennent les plants. chaude,
• Choisir le producteur de
plants.
• et/ou traité avec des feuilles ou de la poudre de
• Vérifier les racines avant de
graines de neem,
faire votre achat ou de • et enrichi en matière organique, pour éviter une
repiquer. infestation précoce des plants de tomates.
Réalisation RECA - INRAN 53 Réalisation RECA - INRAN 54

9
 17/09/2017

Traiter avec le neem Attention !

• Feuilles : Cueillir les feuilles assez vertes ; sécher à l’ombre
pendant 7 à 10 jours ; broyer les feuilles sèches à la main et • Si des attaques • Ne pas repiquer des
les conserver dans un endroit sec et aéré. surviennent en pépinière, plants qui présentent
les plants affectés doivent des galles.
• Epandre 500 g/m2 de brisures de feuilles (soit 2 tias) ;
incorporer au sol avec la houe ; arroser tous les 4 jours
être impérativement
pendant deux semaines pour permettre leur décomposition arrachés. Dans le cas
et réduire éventuellement leur phytotoxicité. contraire, leur plantation
au champ contribuera à
• Graines : 400 g/m2 de poudre de graines de neem soit 4 à 5 assurer la dissémination
boites de nescafé avec une utilisation identique aux feuilles des nématodes et la
(incorporation au sol, délai de deux semaines et arrosage
contamination de sols
régulier).
sains.

Réalisation RECA - INRAN 55 Réalisation RECA - INRAN 56

Comment lutter ? Les mesures à prendre Faire une rotation

sur la parcelle avant repiquage • Eviter melon, courge,
• Une rotation est la pastèque, gombo
succession des plantes également sensibles aux
• Faire une rotation
sur une même parcelle. nématodes.
• Apporter de la matière organique avant repiquage
• Eviter les plantes de la • Mettre oignon, chou,
• Cultiver de l’arachide même famille céréales comme le maïs
• Eviter les plantes « réservoirs » : moringa, baobab, etc. (solanacées) ou le sorgho.
• Enfouir des feuilles de neem
• La culture est finie / arracher et brûler les résidus et
surtout les racines

En rouge les mesures les plus importantes / obligatoires

Réalisation RECA - INRAN 57 Réalisation RECA - INRAN 58

Le principe de la rotation L’idée de rotation ne va pas être acceptée par le

• Le producteur ne doit pas
donner de la
« nourriture » aux
nématodes.
• Sans nourriture, le
nombre de nématodes va
diminuer
progressivement.
• C’est pourquoi il faut
choisir les plantes qui
vont être cultivées, les
unes derrière les autres.
Réalisation RECA - INRAN
producteur ?
• Mettre en place une
rotation avec des plantes • Dans ce cas il sera
résistantes ou peu comme ce producteur
sensibles aux nématodes. de tomates qui a perdu
• Ces cultures doivent être … ses semences, son
parfaitement sarclées car engrais, son carburant
les herbes peuvent aussi et son travail…
nourrir les nématodes.
• La tomate, le poivron, le • Avec les nématodes, il
piment ou le melon ne faut changer sa façon
doivent revenir que tous de faire.
les 4 ans.
59 Réalisation RECA - INRAN 60

10
 17/09/2017

L’effet du fumier sur terrain sableux avec des

Apporter de la matière organique
nématodes (à droite) :
Beaucoup plus de racines, la plante résiste mieux ;
• Apporter une à deux semaines avant repiquage une En se décomposant la matière organique détruit des
quantité importante de « vrai » fumier ou de compost
nématodes.
(matière organique bien décomposée) sur la base de 20 à
30 tonnes à l’hectare soit 2 à 3 kg par m2 soit 3 à 5
pelletées ou 3 à 5 charrettes pour 500 m2.
• Il est à noter qu’entre l’application du fumier et le
repiquage, les parcelles doivent être arrosées au moins
une fois pour compléter la décomposition de la matière
organique.

Réalisation RECA - INRAN 61 Réalisation RECA - INRAN 62

Cultiver l’arachide Eviter les plantes « réservoirs »

• L’arachide est considérée
comme une plante piège. Ses
racines attirent les
nématodes mais elles ne leur
permettent pas de se
développer et abaisse le taux
d’infestation des sols. Elle
peut être cultivée pendant la
saison des pluies.
• Il faut que la culture soit
parfaitement sarclée pour
éviter les plantes adventices
dont se nourrissent les
nématodes.
Réalisation RECA - INRAN 63
• Eviter les plantes
« réservoirs » qui ne
manifestent aucun
symptôme mais hébergent
les nématodes dans leurs
racines. Il s’agit entre autres
du : moringa, papayer,
baobab, Prosopis, Acacia.
Bauhinia.
• Pour les haies vives ou les
brises vents il faut choisir le
neem ou le citrus. Le neem
est prioritaire car son
feuillage incorporé dans les
parcelles, permet de lutter
contre les nématodes à
galles.
Réalisation RECA - INRAN 64

Incorporer des feuilles ou des graines de neem/

• Feuilles : Cueillir les feuilles assez vertes ; sécher à l’ombre
pendant 7 à 10 jours ; broyer les feuilles sèches à la main et
les conserver dans un endroit sec et aéré.
• Epandre 500 g/m2 de brisures de feuilles (soit 2 tias) ;
incorporer au sol avec la houe ; arroser tous les 4 jours
pendant quatorze jours pour permettre leur décomposition et
réduire éventuellement leur phytotoxicité ;
• Graines : 400 g/m2 de poudre de graines de neem soit 4 à 5
boites de nescafé avec une utilisation identique aux feuilles
(incorporation au sol, délai de quatorze jours et arrosage
régulier).
En France, le neem ne pousse pas mais les maraîchers
en culture biologique utilisent le tourteau de neem
pour lutter contre les nématodes.
• « Sur des parcelles de melons infectées à 80 %, on
arrive à diminuer les attaques avec l’utilisation de
tourteau de neem, entre 40 et 60 % dès la première
année d’utilisation. On peut espérer atteindre les 10
à 20 % au bout de quelques années (3-4 ans).
Groupe de recherche en agriculture biologique / France

Réalisation RECA - INRAN 65 Réalisation RECA - INRAN 66

11
 17/09/2017

Les produits à base de neem se vendent en La culture est finie / je ne garde pas mes
Europe ou aux USA). ennemis
Au Niger, le neem est disponible mais les
• Il faut tout de suite
producteurs ne l’utilisent pas assez. arracher les plants avec les
racines et les brûler.
• Pour détruire les œufs, les
larves…
• J’en parle avec mes voisins
pour que tout le monde le
fasse.
• Une seule galle de
nématode contient au
moins une femelle qui peut
pondre 500 œufs…
Réalisation RECA - INRAN 67 Réalisation RECA - INRAN 68

Les maladies : avez-vous vu cela ?

Les maladies de la tomate

• Les maladies ne peuvent

pas se traiter.
• Comme le rhume ou la
grippe pour l’homme, on ne
voit pas les organismes qui
causent ces maladies,
seulement leurs effets.
• Le maraîcher doit prendre
des mesures pour éviter la
maladie.

Réalisation RECA - INRAN 69 Réalisation RECA - INRAN 70

Flétrissement bactérien de la tomate

Connaissez-vous cette maladie ? (Causée par Ralstonia solanacearum)

Méthodes de lutte
• Avez vous avez déjà vu cette
maladie ? • Utilisation des semences certifiées saines (ne pas utiliser
• Cette maladie est présente des semences des parcelles malades).
dans quels mois de l’année • Nettoyage des parcelles (destruction des résidus de la
ou dans quelle saison ? culture précédente et contrôle des mauvaises herbes
• Si vous avez eu cette dont certaines peuvent abriter la bactérie).
maladie, qu’avez-vous fait ? • Eviter la rotation avec les plantes de la même famille :
autres solanacées piment, poivron, aubergine.
• Pratique de la solarisation sur de petites superficies.
• Arrachage précoce des plants flétris.

Réalisation RECA - INRAN 71 Réalisation RECA - INRAN 72

12
 17/09/2017

Bourboukabé / 7 octobre – 28 octobre

Flétrissement bactérien comment vérifier ? Les producteurs ont fait un buttage qui permet de faire partir des racines
adventives qui remplacent la racine principale, au moins pour un temps.

• On peut prendre une tige

sur un plant flétri, couper
un morceau de quelques cm
et le plonger dans un verre
contenant de l’eau claire.
• Après 15 mn, on observe
que l’eau devient trouble si
la bactérie est présente.

Réalisation RECA - INRAN 73 Réalisation RECA - INRAN 74

Les maladies : avez-vous vu cela ?

Connaissez-vous cette maladie ?

• Avez vous avez déjà vu cette

maladie ?
• Cette maladie est présente
dans quels mois de l’année
ou dans quelle saison ?
• Si vous avez eu cette
maladie, qu’avez-vous fait ?
Décoloration des feuilles qui
prennent une couleur rose
pâle.

Réalisation RECA - INRAN 75 Réalisation RECA - INRAN 76

Il s’agit d’un virus transmis aux plantes par des Les feuilles s’enroulent, changent de couleur et présentent des
taches qui se nécrosent.
insectes Vérifier : pas de galles sur les racines
Vérifier : pas d’acariens sous les feuilles

Réalisation RECA - INRAN 77 Réalisation RECA - INRAN 78

13
 17/09/2017

Comment se fait l’attaque ? Maladie de l’enroulement des feuilles de la tomate

C’est comme le palu avec le moustique, il faut une piqure d’un (Maladie virale causée par le Tomato Yellow Leaf Curl Virus ou
insecte, ici la mouche blanche. TYLCV, transmis par les mouches blanches (Bemisia tabaci)

• Protection des
pépinières pour avoir
des plants exempts de
virus.

• Comme pour le palu on peut

protéger avec des moustiquaires
la pépinière. Cela permet de
retarder l’attaque.

Réalisation RECA - INRAN 79 Réalisation RECA - INRAN 80

Semis sous moustiquaire du groupement féminin de Djoga Protéger les tomates

(Torodi)

• Nettoyage de la parcelle
pour éloigner les mouches
blanches qui transmettent
la maladie.
• Contrôle des herbes comme
le datura qui est un
réservoir du virus.
• Le virus du TYLCV fait des
dégâts, le producteur doit
observer les plantes qui
abritent des mouches
blanches.

Réalisation RECA - INRAN 81 Réalisation RECA - INRAN 82

Attention aux variétés sensibles – en premier ROMA Utilisation de variétés résistantes / celles-ci et d’autres
(variétés hybrides les plus souvent, marqué F1 – voir le catalogue du RECA)

• Si cette maladie est

présente chaque année sur
vos tomates,
• il ne faut pas cultiver une
variété sensible (ROMA ou
UC 82)

Réalisation RECA - INRAN 83 Réalisation RECA - INRAN 84

14

Les brûlures du soleil
• Elles peuvent venir de gouttes d’eau qui font loupe.
• Elles sont souvent dues à un faible feuillage dû aux
nématodes ou autres ravageurs.
• La tomate se momifie, brunit et tombe sur le sol.
Réalisation RECA - INRAN
Avant les pesticides
• La première bataille du maraîcher c’est à la fin de la
récolte précédente. Il faut brûler tous les résidus
tout de suite.
• La seconde bataille contre les maladies c’est à la
pépinière pour avoir des plants forts.
• La troisième bataille c’est une parcelle bien nettoyée
pour ne pas offrir de refuges aux ravageurs
• La quatrième bataille c’est que les producteurs
respectent ensemble les règles.
RECA - INRAN
Mettre en pratique, comment ?
• Vous connaissez votre terrain et certains problèmes que
rencontrent les producteurs ou productrices.
• Pendant ces deux jours à vous de sélectionner des mesures à
essayer afin de les programmer avec les producteurs.
• Par exemple, apporter une
forte quantité de fumier
ou compost sur 3 rangs pour
voir les effets.
• Notez vos idées d’actions
RECA - INRAN
17/09/2017
Nécrose apicale de la tomate
• La tomate et le poivron peuvent
être atteints de la pourriture sèche
ou nécrose apicale. Les symptômes
se manifestent surtout sur les fruits
prêts à mûrir.
• Cette nécrose est causée par un
manque de calcium, lequel est lui-
même causé par des conditions de
culture ou climatiques défavorables.
La nécrose apicale survient au
moment où les fruits ont un besoin
élevé en calcium.
85 Réalisation RECA - INRAN 86
Avant les pesticides / OBSERVER
• Porter une attention particulière à la face inférieure des
feuilles qui abritent généralement des ennemis tels que les
acariens, les mouches blanches, les pucerons ainsi que les
œufs des insectes et autres nuisibles ;
• Une intervention menée dès le début d'une infestation aura
toutes les chances de contrôler efficacement les nuisibles de
manière à les maintenir à un seuil minimum avec de faibles
quantités de pesticides.
87 RECA - INRAN 88
89 RECA - INRAN 90
15