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République Tunisienne

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique


Université de Carthage

INSTITUT DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES DE CARTHAGE

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention de Mastère


Professionnel en Comptabilité

L’EVALUATION DES PASSIFS D’ASSURANCE


DANS LE CADRE DE LA NOUVELLE NORME
IFRS 17 ‘CONTRATS D’ASSURANCE’

Elaboré par : AZZOUNA Nesrine Encadrant académique : PR.


RACHDI Houssem

Année universitaire 2019/2020

1
Remerciements :

Ce mémoire est le fruit des années de persévérance,


et de dur travail, d’abord merci au créateur de
l’univers qui nous a doté d’intelligence, et nous a
maintenu en santé pour achever cette étape.
J’adresse aussi mes remerciements les plus sincères
à mon encadrant académique pour les conseils et
les orientations précieuses,
Je tiens aussi à remercier, avec émotion et
reconnaissance, ma famille pour ses
encouragements, son soutient et ses conseils.

MERCI

2
Résumé
Après une vingtaine d’années de recherche et de discussion, l’IASB a publié le 18 mai 2017 la
nouvelle norme IFRS 17 intitulée ‘contrats d’assurance’, entrera en vigueur en janvier 2023, en
remplaçant sa précédente IFRS 4 qui a été élaborée en 2002 à titre provisoire. La norme actuelle
IFRS 4 ne prescrit pas les méthodes d’évaluation des passifs d’assurance, les assureurs doivent
recourir aux normes locales pour évaluer leurs engagements techniques, ce qui met en cause la
fiabilité des informations financières présentées par application de l’ancienne norme.

Cette norme a été publiée dans le cadre d’homogénéisation des méthodes comptable, l’objectif
est d’assurer la comparaison entre les compagnies d’assurance sur le plan international pour
aider les investisseurs à la prise de la décision et améliorer le climat d’investissement.

L’IFRS 17 permet aussi d’assurer l’harmonisation et la cohérence entre les méthodes de


valorisation des actifs utilisées dans le cadre de la norme IFRS 9 ‘instrument financier’ et les
approches de valorisation des passifs d’assurance.

Les enjeux de l’IFRS 7 ne sont pas purement comptables, la norme traite soigneusement la
valorisation des passifs d’assurance dans leurs aspects gestionnaires et actuariels, en induisant
une évolution en matière de communication de l’information financière assurancielle.

Les provisions techniques ou bien les passifs d’assurance comme appelés par la norme
désormais constituent de trois bloc à savoir :

- Le Best Estimate ou les flux futurs de trésorerie actualisée ;


- L’ajustement pour risque qui vient d’ajuster le Best Estimate pour tenir compte du
risque non financier, et
- La marge sur services contractuels qui présente la nouveauté de cette norme, c’est une
technique de répartition des profits sur la durée du contrat selon le rythme de prestation
des services.
Pour la détermination de ces provisions, trois méthodes d’évaluation sont décrites par
l’IFRS17 ; le modèle général applicable par défaut, le modèle ‘Variable Fee Approach’
spécifique aux contrats d’assurance avec participation directe, et la méthode de répartition des
primes qui est facultative pour les contrats à une durée courte.

3
Abstract
After twenty years of research and discussion, the IASB published on May 2017 the new
standard IFRS 17 entitled 'insurance contracts', will come into force in January 2023,
replacing the previous IFRS 4 which was developed in 2002 provisionally. The current IFRS
4 standard does not prescribe the methods for measuring insurance liabilities. Insurers must
use local standards to assess their technical commitments, which calls into question the
reliability of the financial information presented by applying the old standard.

This standard was published as part of the homogenization of accounting methods, the aim is
to ensure the comparison between insurance companies on an international level to help
investors in decision-making and improve the investment climate.

IFRS 17 also allows ensuring harmonization and consistency between the asset valuation
methods used by IFRS 9 ‘financial instrument’ and the valuation approaches for insurance
liabilities.

The challenges of IFRS 7 are not purely accounting, the standard carefully treats the valuation
of insurance liabilities in their managerial and actuarial aspects, leading to changes in the
communication of financial insurance information.

Technical provisions or insurance liabilities as called by the standard henceforth constitute


three blocks, namely:

- The Best Estimate or discounted future cash flows,

- The risk adjustment which has just adjusted the Best Estimate to take into account the non-
financial risk, and

- The margin on contractual services, which presents the novelty of this standard, is a
technique for distributing profits over the duration of the contract according to the pace of
service provision

To determine these Technical provisions, three valuation methods are described in IFRS17;
the general model applicable by default, the "Variable Fee Approach" model specific to
insurance contracts with direct participation, and the premium allocation method, which is
optional for short-term contracts.

4
Sommaire

Remerciements 2
Résumé 3
Abstract 4
Sommaire 5
Liste d’abréviations 6
Liste des figures 6
Introduction 7

Partie 1 : Généralité sur l’IFRS 17 9


1. Définition du contrat d’assurance 9
2. Champ d’application 10
3. La séparation des composants du contrat d’assurance 12
4. Le niveau de regroupement des contrats d’assurance 15
5. Reconnaissance et comptabilisation de contrat d’assurance 17

Partie 2 : Les modèles d’évaluation des passifs d’assurance 18


1. Le modèle général 19
2. Le modèle de Variable Fee Approach (VFA) 36
3. La méthode de la répartition des primes 40
Conclusion 44

Bibliographie 45
Tables de matières 46

5
Liste des abréviations

IASB : International Accounting Standards Committee


IFRS : International financial reporting standards
MSC : Marge sur Services Contractuels
BE : Best Estimate
AR : Ajustement du Risque
FA : Frais d’Acquisition
BBA : Building Block Approach
VFA : Variable Fee Approach
PAA : Premium Allocation Approach
PPNA : Provision pour Primes Prises et Acquises
Ex : Exemple
U.M : Unité Monétaire

Liste des figures et illustrations

Figure 1.1: schéma explicatif de la séparation des composants de contrant d’assurance


Figure 1. 2 : illustration de la méthode du regroupement des contrats d’assurance
Figure 2.1 : la composition de modèle général

6
Introduction

Actuellement la norme IFRS 4 phase 1 est encore en vigueur depuis janvier 2005 et jusqu’à
janvier 2023, pour la remplacer par sa deuxième phase IFRS 17.
La norme actuelle autorise l’utilisation des celles nationales, ce qui crée un mismatch comptable
au niveau des états financiers individuels ou consolidés élaborés selon les normes IFRS et limite
aussi la comparabilité des performances des compagnies d’assurance, ce qui rend le climat
d’investissement dans ce secteur non comparatif.
La mise en place de la nouvelle norme impactera profondément le système d’information des
compagnies d’assurances, une modification totale des données entrantes et celles sortantes.
Des nouveaux critères de classifications des contrats en fonction de leurs risques, leurs
spécificités et en fonction aussi de leurs rentabilités sont exigés par la nouvelle norme.
L’IFRS17 présente aussi des nouvelles méthodes d’évaluation des passifs qui nécessitent des
données et des hypothèses actuarielles cohérentes avec la nouvelle vision d’évaluation fondée
sur la juste valeur.
La norme couvre les contrats d’assurance émis par la société ou acquis en tant que des contrats
de réassurance, avec quelques exclusions faites pour les contrats qui satisfont la définition du
contrat d’assurance et qui ne font pas partie du champ d’application.

Les apports de la nouvelle norme résident dans :

- Les nouvelles méthodes de valorisation des passifs d’assurance ;


- La nouvelle présentation du bilan et de l’État de performance, et
- Les informations financières à fournir.

Dans ce présent mémoire nous s’intéresserons par les nouvelles méthodes d’évaluation des
passifs, l'objectif de ce travail est de présenter ces méthodes de manière pédagogique, à travers
notamment des exemples simplifiés.
Le choix de sujet ‘l’évaluation des passifs d’assurance’ est lié à l’importance et la significativité
des provisions techniques dans le bilan d’une compagnie d’assurance. Cette importance est due
à l’inversement de cycle d’exploitation; la prime est encaissée immédiatement alors que la
prestation de service aura lieu ultérieurement, pour cette raison les compagnies d’assurance
doivent valoriser avec précision et prudence leurs engagements futurs pour s’assurer de leur
solvabilité envers les assurés.

7
Les passifs d’assurance doivent refléter la juste valeur du contrat d’assurance dans le marché,
la différence entre cette juste valeur et les primes encaissées constitue le profit d’assurance qui
doit être comptabiliser au résultat en fonction du rythme de prestation du service.
La nouvelle norme est récemment publiée, plusieurs voiles restent à lever quant à son
interprétation et sa mise en application. Dans le présent mémoire nous parlerons des nouvelles
méthodes de valorisation des passifs présentées par l’IFRS 17. Dans une première partie nous
présenterons la notion du contrat d’assurance dans le cadre de la nouvelle norme, le champ
d’application, et les critères de classifications et de regroupements des contrats, la deuxième
partie traite les trois nouvelles approches de valorisation des passifs d’assurance décrites par
l’IFRS 17 ; le modèle général, le modèle applicable au contrat à participation directe et le
modèle simplifié de la répartition des primes.

8
Partie I : Généralité sur l’IFRS 17

1. Définition du contrat d’assurance

La norme IFRS 17 définie le contrat d’assurance comme étant un accord selon lequel une partie
(l’émetteur) prend en charge un risque d’assurance important pour une autre partie (le
titulaire) en convenant d’indemniser le titulaire si un événement futur incertain spécifié
(l’événement assuré) porte préjudice au titulaire.

Le contrat d’assurance crée un droit exécutoire d’indemnisation au profit de l’assuré (le titulaire
de contrat) en générant une obligation exécutoire à la charge de l’assureur (l’émetteur de
contrat).

Les accords d’assurance peuvent être écrits ou verbaux, ou implicitement découlés des
pratiques commerciales de l’entité. Les accords dénués de la substance commerciale ne
constituent pas un contrat d’assurance au sens de la norme.

La notion du risque d’assurance important

La notion du risque est liée à l’existence d’une incertitude relative à l’un au moins des aspects
suivants :

- La probabilité qu’un événement assuré se produise ;


- Le moment où il se produira ;
- La somme que l’entité sera tenue de payer s’il se produit.

La norme a mis l’accent sur la distinction entre le risque d’assurance et les autres risques : les
risques financiers, vu que la définition de contrat d’assurance est précise et ne couvre que les
risques d’assurances qui seront transmis de l’assuré à l’assureur dans le cadre de l’exécution de
ses droits.

Le risque d’assurance est par élimination ; tout autre risque que les risques financiers.

Le risque financier est défini par la norme comme suit :

« Risque d’une variation future possible d’un ou de plusieurs des éléments suivants :
taux d’intérêt spécifié, prix d’un instrument financier, prix d’une marchandise, taux de
change, indice de prix ou de taux, notation de crédit ou indice de crédit ou autre variable,

9
à condition que, dans le cas d’une variable non financier ne soit pas spécifique à un des
parties de contrat »

La définition des risques financiers exclue de ses périmètres les risques dues à des variables
non financières qui ne sont pas spécifiques à un des parties de contrat et qui représentent les
risques d’assurance.

Il faut noter que le risque de la variation du juste valeur d’un actif non financier ne constitue
pas, selon le paragraphe B8, un risque financier, et dans ce cadre la norme a cité l’exemple du
contrat de garantie de la valeur résiduelle d’une voiture, ce risque est considéré un risque
d’assurance.

Certaines catégories des contrats exposent l’assureur aux risques financiers, en plus d’un risque
d’assurance, ces contrats sont considérés des contrats d’assurance, puisque le risque
d’assurance est présent.

Le risque d’assurance important :

Selon le paragraphe B18 de la norme IFRS 17, le risque d’assurance n’est pas important que si
et seulement si un événement assuré pourrait amener l’émetteur à payer des sommes
supplémentaires qui sont importantes dans n’importe quel scénario, à l’exclusion des
scénarios qui sont dénués de substance commerciale. Donc un risque d’assurance est considéré
important que s’il existe un scenario ayant une substance commerciale, peu importe sa
probabilité, donnera lieu à un versement des Sommes supplémentaires importantes, même si
l’espérance mathématique des différents scenarios possibles est faible.

Sommes supplémentaires Risque d’assurance Contrat d’assurance au


importantes important sens de l’IFRS 17

Les sommes supplémentaires correspondent aux valeurs actualisées des sommes excédentaires
qui seraient payées si un évènement assuré aura lieu, par rapport à celles qui seraient payées si
l’évènement ne se produira, y compris les frais de gestion et d’évaluation de sinistre.

Le caractère important des sommes supplémentaires n’est pas précisé par la norme, mais elle
met à l’assureur l’obligation d’appréciation de ce caractère contrat par contrat et non par groupe
des contrats.

2. Champ d’application

10
Le champ d’application de la norme IFRS 17 se rapporte principalement aux contrats
d’assurance, tels qu’ils sont définis dans la norme, c’est-à-dire des contrats qui transfèrent un
risque d’assurance significatif quelle que soit la nature de l’obligations contractuelle, légale ou
règlementaire.

Selon le troisième paragraphe de la même norme, l’entité doit appliquer les dispositions de cette
norme aux éléments suivants :

 Les contrats d’assurance (y compris les contrats de réassurance) qu’elle émet ;


 Les contrats de réassurance détenus par l’entité ;
 Les contrats d’investissement avec participation discrétionnaire qu’elle émet, à
condition que l’entité soit émettrice des contrats d’assurance.

Un contrat d’investissement avec participation discrétionnaire est défini comme suit :

Il s’agit d’un ‘Instrument financier’ qui confère à un investisseur donné le droit contractuel de
recevoir, en supplément d’une somme qui n’est pas à la discrétion de l’émetteur, des sommes
additionnelles qui réunissent les caractéristiques suivantes :

- Elles sont susceptibles de représenter une part importante du total des prestations
prévues au contrat ;
- Leur échéancier ou leur montant sont contractuellement laissés à la discrétion de
l’émetteur
- Elles sont contractuellement fondées sur l’une ou l’autre des bases suivantes :
o Les rendements tirés d’un ensemble prédéfini des contrats ou d’un type de
contrats,
o Les rendements d’investissement réalisés et/ou latents d’un ensemble défini
d’actifs détenus par l’émetteur,
o Le résultat de l’entité ou du fonds qui émet le contrat.

Ces contrats sont comptabilisés et évaluer selon les modalités de l’IFRS 17 à condition que
l’entité émet des contrats d’assurance, cette condition est exigée pour arbitrer entre le coût et
l’avantage de l’information, pour éviter le coût de la mise en place de la norme IFRS 17 pour
les sociétés émettrices de ce type de contrats autres que les compagnies d’assurances. Si l’entité
n’est pas émettrice des contrats d’assurance, les contrats d’investissement à participation
discrétionnaire doivent être comptabiliser en application de la norme IFRS 9 ‘instrument
financier’. Cette condition ne figure pas dans la norme IFRS 4.

11
Certains contrats satisfont la définition du contrats d’assurance, ou bien juridiquement sont
considérés des contrats d’assurance, mais ne sont pas couverts par la norme tels que :

- Les contrats qui prévoient une indemnisation si un événement futur incertain spécifié
non préjudiciable se produit (les contrats de jeux d’hasard),
- Les garanties relatives au crédit qui prévoient un paiement même si le porteur n’a pas
subi de perte puisque le risque appartient à l’assuré,
- Les obligations catastroph qui sont liées à des variables climatique, géologiques et
physiques,
- Les actifs et passifs des employeurs résultant de régimes d’avantages du personnel
(IAS19), et les contrats de prestations de retraite selon le régime de prestation définie
(IAS26),
- Les garanties fournies à un client par un fabricant, un distributeur ou un détaillant
relativement à la vente d’un bien ou à la prestation d’un service,
- Les contrats de garantie financière, sauf si l’émetteur a précédemment indiqué
explicitement qu’il les considérait comme des contrats d’assurance,
- Les contrats d’assurance dont l’entité est le titulaire, sauf les contrats de réassurance
détenus,
- Les contrats d’assurance vie dans lesquels l’entité ne prend en charge aucun risque de
mortalité ou de morbidité important.

3. La séparation des composants du contrat d’assurance :

Un contrat d’assurance peut parfois comporter des composants autres que le composant
assurance, une particularité de IFRS 17 exige la séparation de ces autres composants pour les
comptabiliser en application d’autres norme.

Pour chaque contrat d’assurance, l’entité doit séparer entre :


- Les composants assurance ;
- Les dérivés incorporés ;
- Les composants investissements, et
- La fourniture des biens et des services.

12
A. Les dérivés incorporés :

Un dérivé incorporé est une composante d’un contrat hybride qui comprend également un
contrat hôte non dérivé, et qui a pour effet de faire varier les flux de trésorerie du contrat de la
même façon qu’un dérivé autonome.
Par application de la norme IFRS 9 ‘Instrument financier’, si le contrat hôte ne fait pas partie
du champ d’application de la norme IFRS 9, le dérivé incorporé doit être séparé et comptabiliser
selon les modalités de ladite norme.
Donc si le contrat hôte est un contrat d’assurance qui fait partie du champ d’application de
l’IFRS 17 et non pas l’IFRS 9, l’entité doit séparer le composant dérivé incorporé et doit le
comptabiliser et l’évaluer séparément selon les dispositions de cette dernière.

Cette séparation ne peut pas avoir lieu que si :

- Les caractéristiques économiques et les risques que présente le dérivé incorporé ne sont
pas étroitement liés aux caractéristiques économiques et aux risques du contrats
d’assurance ;
- Il existe un dérivé autonome ayant les mêmes conditions que celles du dérivé incorporé.

B. Les composants investissements :

Selon les paragraphe B31 et B32 de la norme IFRS 17, Les composants investissement ne
doivent être séparés que s’ils sont distincts. L’entité doit comptabiliser et évaluer le composant
investissement séparément du composant d’assurance si, et seulement si, le composant un
investissement remplit les conditions ci-dessous :
1. Le composant investissement et le composant assurance ne sont pas étroitement liés,
ce qui signifie que l’entité peut évaluer d’une façon fiable le coût de chaque
composant sans prendre en considération la valeur de l’autre et que le bénéficiaire
de contrat peut tirer parti de chaque composant même si l’autre n’est pas présent.
2. Après une recherche raisonnable, l’entité prouve qu’un contrat ayant les mêmes
modalités que le composant investissement peut ou pourrait être vendu sur le même
marché ou dans le même espace juridique.

C. La fourniture des biens et des services :

Selon le paragraphe 7 de la norme IFRS 15 ‘ Produits des activités ordinaires tirés de contrats
conclus avec des clients’, si un contrat conclu avec un client entre en partie dans le champ
d’application de la norme IFRS 15 et en partie dans le champ d’application d’une autre norme

13
et si cette dernière précise les modalités de séparation et/ou d’évaluation ; l’entité doit appliquer
les dispositions de cette autre norme.
Pour les contrats d’assurance comportant en plus d’un composant assurance une promesse de
fournir un bien ou un service non assurantiel, la norme IFRS 17 précise dans le paragraphe 12
que l’entité doit appliquer :
- Les dispositions de cette dernière pour séparer ladite promesse ;
- Et les dispositions de la norme IFRS 15 pour évaluer et repartir les flux de trésorerie
entre le composant assurance et la promesse de fournir des biens et des services non
assurantiels.

En appliquant les dispositions des paragraphes B34 et B35 l’entité doit séparer la promesse de
fournir un bien ou un service du contrat d’assurance si ‘le titulaire peut tirer parti du bien ou du
service pris isolément ou en combinaison avec d’autres ressources qui lui sont aisément
disponibles, lesquelles sont des biens ou des services vendus séparément ou des ressources qu’il
s’est déjà procurées’

Autrement le bien ou le service à fournir n’est pas distinct du composant assurance si :

- Les flux de trésorerie liés à la promesse et les flux liés au composant assurance
sont étroitement liés ; et
- L’entité réalise un travail important pour intégrer les deux composants.

En ce qui concerne les contrats d’assurance dont l’objet principal est la prestation du service à
un prix forfaitaire et non pas le transfert du risque, l’entité est autorisée d’appliquer l’IFRS 15
‘produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients’ au lieu de l’IFRS 17
à condition que :
- Le prix soit déterminé en fonction du service à fournir et non pas le niveau du risque ;
- L’indemnisation soit en forme de prestation de service plutôt que des paiements en
trésorerie, et
- Le risque d’assurance réside dans la prestation de service plutôt que plutôt que de
l’incertitude quant aux coûts de ces services.

Le schéma qui suit permet de mieux comprendre les contrats visés par la norme IFRS 17 ou par
d’autres normes.

14
Risque d’assurance important ?

Séparations des composantes ? Participation discrétionnaire ?

L’entité émet des contrats d’assurance ?

Séparation des composants


Composante
assurance
Contrat
d’investissement Contrat de Dérivé
avec participation service incorporé
directe

IFRS 17 IFRS 15 IFRS 9

OUI
NON
Facultative pour les contrats à prix forfaitaire
Figure 1.1: schéma explicatif de la séparation des composants de contrant d’assurance

4. Le niveau de regroupement des contrats d’assurance

Vu l’impossibilité ou plutôt l’impraticabilité d’évaluer et de traiter chaque contrat séparément,


et selon le paragraphe 14 de la norme IFRS 17, l’entité doit regrouper les contrats ayant le même
risque et qui sont de même genres dans un ensemble appelé ‘portefeuille’.
Un portefeuille de contrats d’assurance, regroupe les contrats qui sont exposés à des risques
similaires et qui sont gérés ensemble, pratiquement un portefeuille est constitué d’une ligne de
produits commercialisés qui couvrent le même risque (Assurance Auto ; Assurance vie…).
Au sein de chaque portefeuille, les contrats sont aussi classés, en fonction de leurs profitabilités
attendues, en sous-ensemble appelés groupe.
La segmentation nécessite une connaissance approfondie de caractéristiques commerciales des
contrats, et d’avoir déjà calculer la marge sur service contractuel (MSC).
Un portefeuille d’assurance doit comporter au moins les groupes suivants :

15
1- Un groupe de contrats qui, au moment de la comptabilisation initiale, sont
déficitaires;
2- Un groupe de contrats qui, au moment de la comptabilisation initiale, n’ont
pas de possibilité importante de devenir déficitaires par la suite ;
3- Un groupe constitué des autres contrats du portefeuille.1
Le groupe constitué d’autres contrats, inclus par élimination les contrats qui ne pourraient pas
faire partie de deux autres groupes, et à la date de la comptabilisation initiale l’entité n’arrive
pas à déterminer si ces contrats sont déficitaires, ou profitables sans possibilité importante de
devenir déficitaires, ce sont les contrats potentiellement déficitaires.
Le caractère profitable ou déficitaires est déterminé lors de la comptabilisation initiale, une fois
le regroupement est réalisé l’entité ne doit pas en revoir la composition par la suite.
Le paragraphe 22 exige qu’un groupe ne doit pas contenir des contrats émis à plus d’un an
d’intervalle, pour respecter cette obligation l’entité doit regrouper les contrats à un niveau
supérieur des groupes en créant des cohortes annuelles au sein de chaque portefeuille.

Groupe des contrats de risques


similaires qui sont gérés ensemble

Contrats déficitaires /
Cohorte annuelle
profitables/ Autres

Groupe
1 Groupe
Une génération des contrats
3
dont l’intervalle d’émission est
Groupe inférieur à un an
2

Figure 1. 2 : illustration de la méthode du regroupement des contrats d’assurance

Cette obligation de segmentation des contrats est une nouveauté introduite par la norme IFRS17
afin d’éviter la compensation intra-groupe et présenter une information financière plus fiable
quant à la profitabilité des contrats émis par la compagnie.

1
La norme IFRS 17 : paragraphe 16

16
5. Reconnaissance et comptabilisation de contrat d’assurance

D’après le paragraphe 25, une entité reconnaît et comptabilise un groupe de contrats


d’assurance à la première des dates suivantes :
- Au premier paiement exigible d’une prime d’assurance,
- En début de période de couverture du groupe de contrats,
- A la date à laquelle, le groupe est considéré déficitaire selon les modalités de la norme.

17
Partie II : Les modèles d’évaluation des passifs d’assurance

L’évaluation des passifs d’assurance est revue par les dispositions de la norme l’IFRS 17,
l’assureur doit cerner ces engagements futurs nés des contrats émis, et à la base desquels l’entité
détermine ses estimations et ses hypothèses relatifs aux flux futurs d’exécution.
La nouvelle norme présente un nouveau processus de valorisation des passifs d’assurance basé
sur la juste valeur, dont les fondamentaux sont proches des principes de la directive européenne
‘Solvabilité 2’, ce processus permet d’assurer une cohérence avec le modèle d’évaluation des
actifs financiers adapté par l’IFRS 9.
Le processus de valorisation de passifs d’assurance présente trois modèles:

1. Le modèle général ou Building Block Approach (BBA): c’est le modèle par


défaut, applicable à tous les contrats sauf ceux avec participation directe.
2. Le modèle Variable Fee Approach (VFA) : ce modèle est applicable aux contrats
d’assurance avec participation directe, c’est une adaptation du modèle général aux
spécificités de ces contrats.
3. Le modèle de la répartition des primes ou Premium Allocation Approach
(PAA) : c’est un modèle simplifié, optionnel, et applicable généralement aux
contrats sans participation dont la durée de couverture est inférieure à une année.

Pour choisir le modèle adéquat, il faut d’abord distinguer les contrats avec participation directe
des autres contrats d’assurance.
Dans ce cadre la norme exige trois critères pour qu’un contrat soit participatif :

- « Les modalités contractuelles précisent que le titulaire a droit à une part


d’un portefeuille d’éléments sous-jacents clairement défini;
- L’entité s’attend à verser au titulaire une somme correspondant à une part
substantielle du rendement obtenu sur la juste valeur des éléments sous-
jacents;
- L’entité s’attend à ce que toute variation des sommes à verser au titulaire
soit, dans une proportion substantielle, attribuable à la variation de la juste
valeur des éléments sous-jacents. ».
Les éléments sous-jacents sont des éléments qui déterminent la part des sommes à verser au
titulaire de contrat d’assurance.

18
Le contrat doit définir clairement les éléments sous-jacents sur la base desquels l’entité
détermine la somme à verser au titulaire, les actifs constituant de ce portefeuille ne doivent
même pas être détenus par l’entité.
Exemple de portefeuille des éléments sous-jacents : l’actif net de l’entité, un sous-ensemble de
l’actif net de l’entité.

Si un contrat d’assurance satisfait les conditions mentionnées ci-dessus, l’entité doit appliquer
obligatoirement le modèle Variable Fee Approach pour évaluer le portefeuille qui regroupe ces
contrats, si non l’entité peut choisir entre le modèle général ou le modèle optionnel de la
répartition des primes.

L’entité ne peut pas opter au modèle de la répartition des primes que lorsque l’une ou l’autre
de ces conditions est satisfaite :

- La période de couverture de chacun des contrats du groupe ne dépasse pas une année,
- L’évaluation que donne cette méthode ne diffère pas significativement de celle que
donne le modèle général.

1. Le modèle général

Représente le modèle de base ou le modèle par défaut, le grand apport ajouté par l’IFRS 17.
Fondé uniquement sur des estimations et des scénarios des flux futurs, rationnellement
probabilisés, actualisés pour refléter la valeur temps d’argent, et ajustés pour tenir compte des
risques non financiers.
Lors de l’évaluation initiale d’un groupe de contrats d’assurance, la valeur comptable des
passifs doit être égale à la somme des montants suivants :
- Les flux d’exécution futurs actualisés,
- L’ajustement au titre de risque non financier ;
- Les frais d’acquisition
- La marge sur service contractuels.

Le modèle est composé comme suit :

19
BE : Le Best Estimate

Les primes AR : Ajustement pour


incluses dans le risque
périmètre du
contrat Les frais d’acquisition

MSC : Marge de service


contractuelle

Figure 2.1 : la composition de modèle général

A. Le BEST ESTIMATE :

Cette étape consiste à calculer la valeur actualisée de l’espérance mathématique des flux futurs
en se basant sur les estimations des flux d’exécution déterminées selon les dispositions de la
norme, pondérées par les probabilités correspondantes, puis actualisées.
Pour calculer le Best Estimate l’entité a besoin de déterminer :
1- Les estimations des flux d’exécution : l’éventail des flux possibles et les
probabilités correspondantes :
2- Le taux d’actualisation

a) L’estimation des flux de trésorerie

Selon le paragraphe 33, l’entité doit élaborer un éventail complet des résultats possibles,
constitué d’une série des flux probables estimés en montant, en probabilités et en date
d’échéance. Cet éventail sert à calculer l’Esperance mathématiques de flux d’exécution.
L’entité doit intégrer dans ses estimations tous les flux sortants compris dans le périmètre du
contrat, ces flux sont détaillés dans le paragraphe B65, et qui sont regroupés dans les catégories
suivantes :
- Les engagements envers l’assuré :
 Tous les indemnités qui l’entité doit payer au titre de sinistres survenus et
déclarés, survenus non déclarés et les sinistres futurs à l’égard desquels l’entité
a une obligation substantielle,
 Les paiements au titre de variation de rendement des éléments sous-jacents
(concerne les contrats avec participation directe) ;

20
 Les paiements qui résultent d’un dérivé incorporé non séparable du contrat
hôte ;
 Les coûts relatifs aux paiements en nature.
- Les frais d’acquisitions et de gestion, et la quote-part des frais généraux fixes ou
variables imputables directement à l’exécution des contrats d’assurance,
- Les taxes,
- Les flux potentiels de contre assurance (récupération ou de subrogation ...).

Les Estimations des flux d’exécution sont généralement déterminées au niveau des groupes,
cependant la norme IFRS 17 permet à l’entité d’estimer les flux de trésorerie selon le niveau de
regroupement le plus pertinent d’un point de vue pratique. Si l’entité effectue des estimations à
un niveau plus élevé, elle doit être en mesure de les affecter à des groupes de contrats
d’assurance d’une façon pertinente.
La norme présente les principales caractéristiques des estimations des flux de trésorerie futurs,
à savoir :
 L’objectivité :

L’entité doit déterminer objectivement l’éventail des résultat possibles en utilisant les
informations raisonnables et justifiables qu’ils sont disponibles sans coût ou effort excessif.
Ces informations comprennent généralement :
- Les informations sur les sinistres déjà déclarés par les titulaires ;
- Les autres informations sur les caractéristiques connues ou estimées des contrats
d’assurance ;
- Les données historiques relatives à l’expérience de l’entité, complétées si nécessaire
par des données historiques provenant d’autres sources. L’entité ajuste les données
historiques pour qu’elles reflètent les circonstances actuelles, par exemple dans l’un
ou l’autre des cas suivants :
o Les caractéristiques de la population d’assurés diffèrent (ou
différeront, par exemple sous l’effet de l’antisélection) de celles de
la population sur laquelle les données historiques sont fondées,
o Des informations indiquent que les tendances passées ne se
maintiendront pas, que de nouvelles tendances vont naître ou que des
mutations économiques, démographiques ou autres pourraient avoir
une incidence sur les flux de trésorerie qui découlent des contrats
d’assurance existants,

21
o Des modifications qui ont été apportées à des éléments comme les
procédures de souscription ou les procédures de gestion des
demandes d’indemnisation pourraient affecter la pertinence des
données historiques ;
- Les informations disponibles sur le prix courant des contrats de réassurance ou
autres instruments financiers (le cas échéant) couvrant des risques similaires, tels
que les obligations catastrophe ou les dérivés climatiques, et sur les prix de marché
récents des transferts de contrats d’assurance. L’entité doit ajuster ces informations
pour tenir compte des différences entre les flux de trésorerie qui découlent de ces
contrats de réassurance ou autres instruments financiers et les flux de trésorerie qui
découleraient de son exécution des contrats sous-jacents conclus avec les titulaires.2
L’entité doit assurer la collecte ces informations d’une façon raisonnable, justifiables et sans
coût ou effort excessif, et doit assurer aussi leurs intégrations objective dans le processus de
détermination de l’espérance mathématique.
Si l’entité estime qu’une autre méthode est plus fiable, qui respecte les caractéristiques citées
ci-dessus, autre que l’espérance mathématique, est jugée plus pratique, elle pourrait l’adoptée.
Exemple : Une distribution de probabilité ou un modèle de régression linéaire dont les
paramètres sont déterminés en se basant sur l’expérience passée et ajustée pour tenir compte
des données nouvelles.

 Les variables de marché et autre que de marché doivent cadrer avec les prix et les
données observables sur le marché:

Lors de l’estimation des scenarios des flux futurs, l’entité se trouve dans l’obligation
d’utiliser des variables de marché (les taux d’intérêt, taux d’inflation…) et d’autres variables
que de marché (taux de sinistralité, taux de mortalité …) pour que ses estimations soient
réalistes.

D’abord il faut distinguer entre les variables de marché et autres que de marché,
généralement c’est le risque financier qui fait la distinction entre les deux variables ; une
variable de marché génère souvent un risque financier et vice versa.

Les estimations des variables de marché doivent être cohérentes avec les prix et les valeurs
observables sur le marché, d’où la norme exige l’utilisation qu’autant possible les données

2
La norme IFRS 17 : paragraphe B41

22
observables sur le marché. Dans ce cadre la norme a mis l’accent sur l’approche de l’actif de
réplication ou de portefeuille de réplication, l’utilisation de cette technique n’est pas exigée par
la norme, mais si l’entité opte pour cette méthode, elle doit s’assurer que les flux de trésorerie
d’exécution ne diffèrent pas significativement des flux donnés par l’approche réplication.
Un actif de réplication est un actif dont les flux de trésorerie correspondent exactement, dans
tous les scénarios, aux flux de trésorerie contractuels d’un groupe de contrats d’assurance, quant
au montant, à l’échéancier et à l’incertitude.3
En ce qui concerne les estimations des variables autres que de marché, celles-ci doivent
refléter les données justifiables, raisonnables et observables sur le niveau interne ou externe,
obtenues sans coût ou effort excessif.
L’entité doit prendre en compte toutes les données disponibles, quelles que soient leurs
source (externe ou interne), en privilégiant celles qui sont les plus convaincantes ; pour estimer
avec objectivité les probabilités des divers scénarios.
Exemples des variables autres que de marché : taux de mortalité, taux de sinistralité, les

variables démographiques …

 Etre à jour :

Lors de l’estimation des scénarios et les probabilités possibles, l’entité doit mettre à jour
les estimations établies à la date de clôture des périodes précédentes pour refléter les situations
existant à la date de clôture.
Une estimation à jour n’est pas nécessairement égale au résultats techniques les plus récents,
mais correspond aux prévisions et aux anticipations fondées sur les résultats et les données
récents.
 Explicite :
L’entité doit évaluer séparément et d’une manière explicite :
o Les risques non financiers à travers l’ajustement pour risque non financiers
o Les risques financiers et la valeur temps d’argent moyennant l’actualisation et
la désactualisation des flux estimés.

3
Définition proposée par la norme IFRS 17, paragraphe B 46.

23
b) Le taux d’actualisation :

Les estimations des flux trésorerie doivent être ajusté pour refléter la valeur temps d’argent et
les risques financiers liés à ces flux par le biais d’un taux d’actualisation, qui doit être en
cohérence avec les données pertinentes de marché.
Conformément au paragraphe 36, ce taux doit :
- Refléter la valeur temps de l’argent, les caractéristiques des flux de
trésorerie et les caractéristiques de liquidité des contrats d’assurance ;
- Cadrer avec les prix de marché courants observables (s’il en existe)
d’instruments financiers dont les flux de trésorerie ont des caractéristiques
qui correspondent à celles des contrats d’assurance du point de vue, par
exemple, de l’échéancier, de la monnaie ou de la liquidité ;
- Exclure l’effet des facteurs qui influent sur ces prix de marché observables,
mais pas sur les flux de trésorerie futurs des contrats d’assurance.
Il est possible que les caractéristiques de flux de trésorerie d’un contrat d’assurance ne se
coïncident pas avec celles des instruments financiers existant sur le marché courant, dans ce cas
l’entité doit ajuster le taux observable sur le marché relatif à l’instrument ayant les
caractéristiques les plus proches, pour atténuer la différenciation.
Si l’entité se trouve dans l’impossibilité de cerner ou d’éliminer l’effet des éléments de la
différenciation, elle doit estimer les taux appropriés.
La norme n’exige pas une méthode d’estimation des taux d’actualisations, toutefois le
paragraphe B 78 exige que l’entité doit ce qui suit :
i. Utiliser autant que possibles les données observables et tenir compte des
données disponibles relatives aux variables autres que de marché ;
ii. Tenir compte des conditions actuelles du marché du point de vue d’un
intervenant de ce marché.
Les flux de trésorerie nominaux sont actualisés à un taux d’actualisation qui tient compte de
l’effet de l’inflation, tandis que les flux de trésorerie réels sont actualisés à un taux qui exclue
l’effet de l’inflation.
En ce qui concerne le modèle général d’évaluation, le taux d’actualisation choisi pour ajuster
la valeur temps d’argent des flux estimés doit refléter la courbe des taux dans la monnaie
appropriée d’un instrument qui ne présente pas un risque de crédit, après l’avoir ajustée pour
tenir compte de la différence entre les caractéristiques de liquidité du groupe de contrats
d’assurance et celles de l’instrument.

24
L’entité peut recourir à la méthode « Bottom-Up », elle consiste à supposer un taux sans risque
auquel s’ajoute une prime de risque de liquidité pour obtenir un taux d’actualisation applicable
aux flux de trésorerie d’un contrat d’assurance qui ne varient pas en fonction des rendements
d’éléments sous-jacents.

B. L’ajustement pour risque non financier

L’ajustement pour risque non financier, comme il est défini par la norme, est une indemnité
exigée par l’entité pour la prise en charge de l’incertitude entourant le montant et l’échéancier
des flux de trésorerie qui est engendrée par le risque non financier lorsqu’elle exécute des
contrats d’assurance.
La valeur du l’ajustement pour risque doit être déterminé à la date de la comptabilisation initiale
et réévalué à chaque date de clôture. L’entité doit ajuster les estimations des flux d’exécution
pour refléter la compensation relative à l’incertitude à propos les montants et les échéanciers de
ces flux résultant de risques non-financiers.
Selon le paragraphe B87 : « L’ajustement au titre du risque non financier découlant des
contrats d’assurance correspond à l’indemnité qu’exigerait l’entité pour qu’il lui soit
indifférent de choisir l’une ou l’autre des options suivantes :
a. L’acquittement d’un passif qui est associé à un éventail de résultats possibles
découlant du risque non financier;
b. L’acquittement d’un passif qui générera des flux de trésorerie fixes dont
l’espérance mathématique de la valeur actualisée est la même que celle des
contrats d’assurance. »
Supposons qu’un contrat présentant une variabilité des scénarios possibles en raison du
risque non financier : Scénario 1 : 200 (30%)
Scenario 2 : 250 (40%)
Scenario 3 : 300 (30%)
Esperance mathématique : 250
La valeur de l’ajustement au titre du risque non financier est égale au montant exigé par l’entité
pour qu’elle soit indifférente entre l’acquittement de ce passif et l’acquittement d’un passif
généra des flux de trésorerie fixes (absence du risque non financier) dont la valeur actualisée
est de 250.
La norme ne renseigne pas sur les techniques et les méthodes appropriées de valorisation du
l’ajustement au titre du risque non financier, l’entité doit choisir la méthode convenable en

25
faisant appel au jugement professionnel et aux ses expériences passées, et en respectant les
exigences présentées par le paragraphe B 91 :
- Il sera d’un montant plus élevé si les risques sont peu fréquents, mais graves que
s’ils sont fréquents, mais peu graves ;
- Pour des risques similaires, il sera d’un montant plus élevé si les contrats sont de
longue durée que s’ils sont de courte durée ;
- Il sera d’un montant plus élevé si la distribution de probabilité des risques est
large que si elle est étroite ;
- Il sera d’un montant d’autant plus élevé que l’estimation à jour et la tendance
qu’elle présente comportent de nombreuses inconnues ;
- Il sera d’un montant d’autant moins élevé que les résultats techniques récents
réduisent l’incertitude entourant le montant et l’échéancier des flux de trésorerie,
et vice-versa.
Les actuaires proposent des diverses techniques d’estimation de l’ajustement pour risque telles
que la technique des quantiles et la méthode de coût du capital.

C. Les primes et les frais d’acquisitions

a) Les primes d’assurance incluses dans le périmètre du contrat :

La prime d’assurance est le prix que le titulaire du contrat doit payer en contrepartie de
prestation de service d’assurance.

Selon la norme IFRS 15 ‘ produits d’activités ordinaires’ lorsque l’entité fournit des services,
elle décomptabilise l’obligation de prestation associée à ces services et comptabilise un produit
des activités ordinaires. L’IFRS 17 a respecté ces dispositions, La reconnaissance et la
comptabilisation des primes ne se fait pas lors de l’émission des contrats ou de l’encaissement
comme en IFRS 4, mais selon le rythme de prestation de service.
Les primes sont reconnues selon l’écoulement des éléments qui viennent en couverture de la
prime : les flux de frais d’exécution (le Best Estimate), l’ajustement pour risques, la marge
attendue (MSC) et les frais d’acquisition.
Conformément aux dispositions de la norme IFRS 15, l’entité comptabilise au résultats les
produits d’activité d’assurance lorsqu’elle fournit le service, et en décomptabilisant les passifs
d’assurance.

26
Les primes payées d’avance sont traitées de la même façon que les primes payées à la date
d’échéance, si l’assureur accorde une remise sur les primes payées d’avance sous forme
d’intérêts courus, et si l’entité n’arrive pas à séparer cette remise comme une composante
d’investissement, elle doit être prise en compte dans l’évaluation et traitée comme un
ajustement de la prime.
L’entité ne doit pas tenir compte des flux de trésorerie qui peuvent découler de contrats
d’assurance futurs, c’est-à-dire les flux de trésorerie qui ne sont pas inclus dans le périmètre de
contrat d’assurance conclu, par contre elle doit tenir compte des primes futurs auxquelles le
titulaire à une obligation substantielle de les verser à l’assureur, et en tenant compte de la valeur
temps d’argent.

b) Les frais d’acquisition :

Les frais d’acquisitions sont les flux de trésorerie occasionnés par les frais de vente, de
souscription et de création d’un groupe de contrats d’assurance, qui sont directement
attribuables au portefeuille de contrats d’assurance dont fait partie le groupe, et qui
comprennent les flux de trésorerie qui ne sont pas directement attribuables à des contrats ou
groupes de contrats d’assurance pris individuellement au sein du portefeuille.
Les flux de trésorerie liés aux frais d’acquisition comprennent:
• les commissions versées au personnel chargé des ventes;
• les paiements aux directeurs d’agence ou aux courtiers;
• les coûts de souscription;
• les charges de préparation des contrats.
D’après le paragraphe B28, et lorsque le groupe connexe est comptabilisé, ces frais sont traités
par l’entité comme faisant partie des flux de trésorerie d’exécution du groupe de contrats
d’assurance, donc les frais d’acquisition engagés par l’entité doivent faire partie des passifs
d’assurance.
Les frais d’acquisition engagés avant que le groupe de contrats d’assurance connexe ait été
comptabilisé, doivent être constatés en tant qu’actif, à condition que l’entité prouve la
recouvrabilité de ces frais. Un test de dépréciation doit être effectué à chaque période de
présentation de l’information financière, pour apprécier le caractère recouvrable des actifs de
frais d’acquisition.
L’entité doit décomptabiliser cet actif lorsque les flux de trésorerie liés aux frais d’acquisition
sont inclus dans l’évaluation de groupe connexe lors de la comptabilisation initiale.

27
Les frais d’acquisition constatés au passif du bilan, doivent être rapportés au résultat d’une
manière systématique qui reflète l’écoulement du temps.

D. La marge sur services contractuels

La marge sur services contractuels, notée MSC, représente la grande nouveauté de la norme
IFRS 17, permet de lisser le profit tiré d’un contrat d’assurance sur toute la période de
couverture en fonction du rythme de prestation des services. La MSC correspond au montant
qui permet d’éliminer tout profit constaté à la date de la comptabilisation initiale.
Selon le paragraphe 38 de la présente norme la MSC est ‘un composant de l’actif ou du passif
afférent au groupe de contrats d’assurance qui représente le profit non acquis que l’entité
comptabilisera à mesure qu’elle fournira les services’4
La MSC est calculée à la date de la comptabilisation initiale au niveau de chaque groupe des
contrats, et correspond à la différence entre la valeur des flux entrants et celle des estimations
de flux sortants y compris les frais d’acquisition, actualisés et ajustés pour risques non
financiers.

MSC (Initiale) = Flux entrants – (Best Estimate+ frais d’acquisition +Ajustement pour risque)

Si la valeur du Best Estimate ajustée pour risque non financiers et frais d’acquisition est
supérieure à la valeur actualisée des primes, la MSC prend la valeur du zéro et la différence
doit être constatée immédiatement au résultat pour constituer ‘L’élément de perte’, et ce groupe
des contrats et considéré déficitaire.
Exemple 1:
Soit un portefeuille des contrats couvrant un risque d’assurance de dommage pendant 3 ans.
Le 01/01/N ; lors de la comptabilisation initiale les données observables sans coûts et efforts
excessifs sont comme suit :
- Les primes encaissées: 6200 U.M
- Frais d’acquisition (engagés ors de la souscription): 200 U.M
- Le taux d’actualisation : 10%
- L’ajustements pour risque non financiers est estimés à 300 U.M.
- Les estimations de flux d’exécution :

4
La norme IFRS 17 : Paragraphe 38

28
Année N N+1 N+2
Esperance mathématique des
1200 1400 1300
flux d’exécution

o Le Best Estimate :

Année N N+1 N+2


Esperance mathématique des
1200 1400 1300
flux d’exécution
Actualisation 1090,9 1157,02 976,7
Le BEST ESTIMATE 3224,63

o La MSC

Primes encaissées 6200


Frais d’acquisition 200
Best Estimate 3224,63
Ajustement pour risques 300
MSC 2475,37

Le passif du bilan se présente de la manière suivante :

La MSC 2475,37
L’ajustement pour risque 300 6200 : les primes versées

Les frais d’acquisition 200


Les flux attendus actualisés 3224,63

La MSC doit être évaluée au niveau du chaque groupe des contrats d’assurance lors de la
comptabilisation initiale (paragraphe 32), puis ajustée prospectivement à chaque date de
présentation d’information financières pour tenir compte :
1- L’intérêt de la capitalisation /la désactualisation de la MSC
2- L’effet des nouveaux contrats
3- La variation des estimations de flux des exécution (augmentation ou
diminution)

29
4- La quote-part de la MSC inscrite au résultat relative aux services fournis
durant la période.
5- L’effet de l’écart de change sur la MSC

o Selon le paragraphe 72-b, Les intérêt capitalisés de la MSC sont calculés en utilisant le
taux d’actualisation déterminé à la date de la comptabilisation initiale (le taux
d’actualisation des flux).
o La MSC doit être réajustée, à chaque date de présentation de l’information financières,
pour tenir compte des variations des flux futurs d’exécution à la limite que :

- La valeur actualisée de l’augmentation des flux d’exécution n’excède pas la


valeur comptable de la MSC après desactualisation et amortissement.
- La valeur actualisée de la diminution des flux futurs d’exécution n’est pas
absorbée par l’élément de perte déjà constaté, au titre de la couverture
restante.
Selon le paragraphe 96, ces variations des flux comprennent :

- Les ajustements liés à l’expérience issus des primes reçues au cours de la


période pour des services futurs et les flux de trésorerie connexes (frais
d’acquisition, taxes…)
- Les changements dans les estimations de la valeur actualisée des flux de
trésorerie futurs du passif au titre de la couverture restante sans tenir compte
de l’effet de la valeur temps d’argent (paragraphe 97).
- Les écarts entre les composants investissements dont l’entité s’attendait à ce
qu’ils deviennent dus au cours de la période et les composants
investissements qui deviennent réellement dus au cours de la période, si ces
composants ne sont pas séparables du contrat d’assurance.
- Les variations de l’ajustement au titre du risque non financier liées aux
services futurs, la norme n’exige pas la ventilation entre la variation de
l’ajustement pour risque et la valeur temps de l’argent de cette variation.

o La quote-part de la MSC à comptabiliser aux produits de l’activité d’assurance au titre


des services fournis durant la période est déterminée proportionnellement au totalité des
services à fournir dans le cadre des obligations prévues par le contrat d’assurance ,l’entité
doit en premier lieu choisir les unités de couverture appropriées à chaque groupe de

30
contrats, puis évaluer le volume de services fournis durant la période Par rapport au
volume total en utilisant les unités des couvertures comme une base de mesure.
La norme IFRS 17 n’a pas défini ni la notion des unités de couverture ni les méthodes
de leur détermination, mais le paragraphe B119 indique que l’entité doit prendre en
considération lors de la détermination du nombre des unités de couverture fourni par les
contrats du groupe, du volume de prestations fourni et de la durée de couverture prévue,
pour chaque contrat.

Suite exemple 1 :

Prenant le même portefeuille, et supposons que lors de l’évaluation ultérieure de la MSC à la


date de présentation de l’information financières :

- Les estimations des flux d’exécution ne présentent pas aucune variation


(absence d’ajustement suite à un écart d’expérience) ;
- L’effet de l’écart de change est nul, et
- Absence des nouveaux contrats souscrivent après la comptabilisation initiale.
Comme il s’agit d’un portefeuille des contrat d’assurance de dommages dont le risque est
constant dans le temps, la meilleure unité de couverture à choisir c’est la prorata temporis.

o Le Best Estimate (31/12/N)


Année N+1 N+2
Esperance mathématique
1400 1300
des flux d’exécution
Actualisation 1272,72 1074,38
Le Best Estimate 2347,100

o L’ajustement pour risque

AR au 01/01/N 300
Amortissement de la période N 300/3 =100
AR au 31/12/N 200

o Les frais d’acquisitions

31
Frais d’acquisition au 01/01/N 200
Amortissement de la période N 200/3 = 67
AR au 31/12/N 133

o La MSC (31/12/N)

La MSC au 01/01/N 2475,37


Capitalisation/ desactualisation 247,537
La quote-part relative au service fournis durant la période N (2475,37+247,537) /3=
(Amortissement de la MSC) 907,635
La MSC au 31/12/N 1815,272

Tableau d’analyses des passifs d’assurance au 31/2/N :

BE AR FA* MSC Total


Solde au 01/01/N 3224,63 300 200 2475,37 6200
Desactualisation 322,463 247,537 570
Amortissement 100 67 907,635 1074,635
Sinistres prévus pour l’année 1200 1200
N
Solde au 31/12/N 2347,100 200 133 1815,272 4495,372
*FA : frais d’acquisition

Suite exemple 1 (diminution des estimations des flux d’exécution) :


Supposant que au 31/12/N+1 les flux réels de sinistres relatifs enregistré durant l’année N+1
s’élèvent à 1200 U.M, et suit à cet écart d’expérience les estimations des flux futurs
d’exécution de l’année N+2 sont réévaluées à 1000 U.M, et l’ajustement pour risque non
financier et réévalué à 80 U.M pour la période N+2.
Le reste des données est supposées inchangées

o La variation des flux de trésorerie

La variation de flux d’exécution constatée au titre de la période N+1 n’a pas un impact sur la
valeur comptable de la MSC, puisqu’elle s’agit d’un écart entre les flux réels et les anticipations
imputable au résultat de la période N+2, et elle n’est pas liée à un service futur ; en revanche la

32
valeur comptable de la MSC doit être ajustée pour refléter la variation de l’anticipation des flux
futur d’exécution relative à la période N+2.
∆ 𝑒𝑠𝑡𝑖𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑢𝑥 = 1000 − 1300 = −300
−300
∆ 𝐵𝐸 = = −272,7
(1+10%)1

L’impact de la variation des flux d’exécution sur la MSC est donc 272,7.

o La variation de l’ajustement pour risque

L’impact de la variation de l’ajustement sur la MSC est égal à la différence entre l’estimation
initiale (100 U.M) et l’estimation au 31/12/N+1 (80 U.M), soit une variation de 20 U.M.
→ L’impact total des variations des anticipations mentionnées ci-dessus sur la MSC est de :
20+272,7= 292,7 U.M.

o La réévaluation de la MSC

Année N N+1 N+2


La MSC à la date de l’ouverture 2475,37 1815,272 1144,75
Desactualisation 247,537 181,527 114,47
Modification liée aux variations des 0 292,7 0
estimations
Amortissement de la période 907,635 1144,75 1259,225
La MSC à la date de la clôture 1815,272 1144,75 0

o Tableau d’analyses des passifs d’assurance au 31/2/N+1

BE AR FA MSC Total
Solde au 01/01/N+1 2347,100 200 133 1815,272 4495,372
Désactualisation 234,710 181,527 416,237
Modification liée aux -272,7 -20 +292,7 0
variations des estimations
Amortissement 100 67 1144,75 1314,75
Sinistres prévus pour l’année 1400 1400
N+1
Solde au 31/12/N+1 909,11 80 66 1144,75 2199,86

33
Suite exemple 1 (augmentation des flux d’exécution) :
Supposant que au 31/12/N+1 les flux réels de sinistres relatifs enregistré durant l’année N+1
s’élèvent à 1600 U.M et suit à cet écart d’expérience les estimations des flux futurs d’exécution
de l’année N+2 sont réévaluées à 1500 U.M.
Le reste des données est supposé inchangé
o La variation du Best Estimate
(1500 − 1300)
∆ 𝐵𝐸 = = 181,1
(1 + 10%)1
o La réévaluation de la MSC

Année N N+1 N+2


La MSC à la date de l’ouverture 2475,37 1815,272 907,8
Desactualisation 247,537 181,527 90,7
Modification liée aux variations des 0 -181,1 0
estimations
Amortissement de la période 907,635 907,8 998,1
La MSC à la date de la clôture 1815,272 907,8 0

o Tableau d’analyses des passifs d’assurance au 31/2/N+1

BE AR FA MSC Total
Solde au 01/01/N+1 2347,100 200 133 1815,272 4495,372
Desactualisation 234,710 181,527 416,237
Modification liée aux +181,1 -181,1 0
variations des estimations
Amortissement 100 67 907,8 1074,8
Sinistres prévus pour l’année 1400 1400
N+1
Solde au 31/12/N+1 1362,91 100 66 907,8 2436,71

Exemple 2 (contrat déficitaire) :


Un portefeuille des contrats d’assurance travail, commercialisé par l’entité à partir du 01/01/N
au profit des entreprises industrielles, et dont la durée de couverture est de 3 ans, lors de la

34
comptabilisation initiale l’entité constate que le portefeuille en question contient un groupe des
contrats dont le risque de survenance des accidents du travail est élevé par rapport aux autres
contrats
Les données disponibles à la date de la comptabilisation initiale sont les suivantes :
Nombre des contrats souscrits: 50
Prime par contrat : 200 U.M
Indemnités moyenne par incidence : 30
Nombre annuel moyen des accidents estimé par contrat : 3
Ajustement pour risques non financiers : 5% de la prime
Frais d’acquisition par contrat :10 U.M
Le risque est constant dans le temps (absence de saisonnalité)

o Tableau récapitulatif des flux :

Année N N+1 N+2


Primes encaissées 10000 0 0
Frais d’acquisition 500 0 0
Flux d’exécution estimés 4500* 4500* 4500*
Ajustement pour risques 500 500 500
*4500 =30*3*50

o Le Best Estimate

Année N N+1 N+2


Flux d’exécutions estimés 4500 4500 4500
Actualisation 4090,9 3719 3380,9
Le BEST ESTIMATE 11190,8

o La MSC initiale

Primes encaissées 10000


Frais d’acquisition 500
Best Estimate 11190,8
Ajustement pour risques 500
MSC (2190,8)

35
La valeur initiale de la MSC est négative, signifie que :
- Le groupe de contrats est classé déficitaire ;
- La MSC prend la valeur du Zéro, et les passifs de bilan ne montrent que les
valeurs du Best Estimate, des frais d’acquisition et de l’ajustement pour
risques ;
- Un élément de perte comptabilisé immédiatement au résultat égale à la
valeur négative trouvées soit (2190,8).

Au 31/12/N, le total de sinistres enregistrés au titre de la période N est 4100 U.M, et suite cet
écart d’expérience, l’entité a révisé en baisse la valeur de l’indemnité moyenne par sinistre à
28 au lieu de 30.

o Tableau récapitulatif des flux :

Année N N+1 N+2


Primes encaissées 10000 0 0
Frais d’acquisition 500 0 0
Flux d’exécution estimés 4500 4200* 4200*
Ajustement pour risques 500 500 500

* 4200= 28*3*50

o La variation du Best Estimate

Année N+1 N+2


Flux d’exécutions estimés 300 300
Actualisation 272,7 247,9
Best Estimate 520,6

o L’élément de perte constaté au titre de la période restante : 2190,8 *2/3 = 1460,5


520,6 < 1460,5
La variation actualisée des flux futurs d’exécution ne couvre pas l’élément de perte constaté au
résultat au titre de la couverture restante, donc la valeur de la MSC est encore zéro.

36
2. Le modèle de Variable Fee Approach ( VFA)

Certains contrats d’assurance vie incluent une clause participative, à travers de laquelle le
titulaire du contrat a le droit de partager les revenus d’un élément sous-jacents prédéfini, selon
les modalités du contrat.
La norme IFRS 17 distingue les contrats avec participation directe, des autres contrats
d’assurance et propose une approche différente d’évaluation. Cette approche est appelée la
méthode des commission variable ou ‘Variable Fee Approach’, c’est une variante du modèle
général d’évaluation qui permet de mieux respecter les caractéristiques des contrats avec
participation directe.
Les contrats d’assurance avec participation directe qui constituent, en substance, des contrats
pour des services liés à l’investissement, dans lesquels l’entité promet un rendement en fonction
d’éléments sous-jacents, sont donc définis comme des contrats d’assurance dans le cas
desquels:
- Les modalités contractuelles précisent que le titulaire a droit à une part d’un portefeuille
d’éléments sous-jacents clairement défini;
- L’entité s’attend à verser au titulaire une somme correspondant à une part substantielle
du rendement obtenu sur la juste valeur des éléments sous-jacents;
- L’entité s’attend à ce que toute variation des sommes à verser au titulaire soit
attribuable, dans une proportion substantielle, à la variation de la juste valeur des
éléments sous-jacents.
Les contrats de réassurance émis et les contrats de réassurance détenus ne peuvent pas être des
contrats d’assurance avec participation directe.
Le rôle des compagnies d’assurance est de gérer les éléments sous-jacents en contrepartie des
commissions variables, elle a envers le titulaire une obligation qui correspond à l’écart net entre
les éléments suivants :
- L’obligation de verser au titulaire une somme correspondant à la juste valeur des
éléments sous-jacents ;
- Des honoraires variables qui correspondent à la différence entre les éléments
suivants :
 La part revenant à l’entité de la juste valeur des éléments sous-jacents,
 Les flux de trésorerie d’exécution qui ne varient pas en fonction des
rendements d’éléments sous-jacents.

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Lors de la première comptabilisation, il n’y a pas de différences entre le modèle général
d’évaluation et la méthode des commissions variables. Les passifs d’assurance sont aussi
constitués par :
- Le Best Estimate ;
- L’ajustement pour risques non financiers ;
- Les frais d’acquisition et,
- La marge sur services contractuels
 Les estimations des flux futurs d’exécution
Les estimations sont déterminées de la même façon que les contrats sans participation directe,
l’entité doit inclure tous les flux de trésorerie compris dans le périmètre du contrat d’assurance.
Ces estimations doivent :
- Intégrer avec objectivité l’ensemble des informations raisonnables et justifiables
qu’il est possible d’obtenir sans coût ou effort excessif, et construire un éventail
complet des résultats possibles inclus tous les incertitudes quant aux montants et
échéancier ainsi qui leurs probabilités pour ce faire estimer l’espérance
mathématique de flux futurs ;
- Etre en cohérence avec les prix et les données de marché ;
- Etre à jour, les estimations doivent refléter les conditions existant à la date
d’évaluation ;
- Etre explicites, l’entité doit évaluer séparément et explicitement les risques
financiers et les risques non financiers.

 Le taux d’actualisation

Le taux d’actualisation des flux de trésorerie qui varient en fonction des rendements d’éléments
sous-jacents doit tenir compte de cette variabilité, si les estimations des flux futurs d’exécution
sont ajustées en fonction de cette variabilité, l’entité doit les actualiser à un taux qui tient compte
de cet ajustement.
Le minium du rendement garanti par un contrat d’assurance avec participation directe, n’est pas
considéré parmi les flux de trésorerie qui varient en fonction des rendements d’éléments sous-
jacent, pour cela l’entité doit ajuster le taux qui tient compte de la variabilité des rendements
des éléments sous-jacents pour refléter les incidences de cette garantie.
La méthode de « Bottom-Up » de détermination du taux d’actualisation n’est pas permise pour
les flux qui varient en fonction des rendements d’élément sous-jacent, tandis que la norme
propose la méthode « Top-Down », qui est applicables à tous les types des flux, qui consiste à

38
ajuster la courbe des rendements attendus d’un portefeuille de référence, pour éliminer les
facteurs qui sont sans rapport avec l’évaluation des contrats d’assurance ( ex : risque de marché
et de crédit) .
Le portefeuille de référence est un ensemble des instruments ayant des caractéristiques de
liquidités qui s’approchent de celles des contrats d’assurance.

 L’ajustement pour risques non financiers

La norme ne présente pas des spécificités en ce qui concerne l’ajustement pour risque non
financiers au titre des contrats avec participation directe, les mêmes exigences sont aussi
applicable à la méthode VFA.

 La marge sur services contractuels

La principale différence avec le modèle général réside dans le calcul de la MSC. Le modèle
VFA revient à considérer que le service fourni par le contrat est proche d’une activité de gestion
d’actifs, l’impact d’une variation de juste valeur des actifs sous-jacents est considéré comme
étant lié au service fourni par le contrat, et vient donc ajuster la MSC.
Lors de l’évaluation initiale la MSC est déterminée de la même manière que dans le cadre du
modèle général, alors que lors de l’évaluation ultérieure l’entité doit ajuster la MSC :
1- L’effet des nouveaux contrats ;
2- La part revenant à l’entité de la juste valeur des éléments sous-jacents, sauf dans
la mesure où l’atténuation des risques est appliquée ;
3- Les variations des flux de trésorerie d’exécution afférents aux services futurs,
sauf dans la mesure où l’atténuation des risques est appliquée ;
4- L’effet des écarts de change sur la marge sur services contractuels ;
5- Le montant comptabilisé en produits des activités d’assurance en raison de la
fourniture des services au cours de la période.

o Les variations de l’obligation de verser au titulaire une somme correspondant à la juste


valeur des éléments sous-jacents ne sont pas liées aux services futurs et n’entraînent donc
pas un ajustement de la marge sur services contractuels, puisque le service fourni par le
contrat est la gestion d’actifs.
o La part revenant à l’entité de la juste valeur des éléments sous-jacents vient d’ajuster la
MSC à la limite que :

39
- La part revenant à l’entité d’une diminution de la juste valeur des éléments
sous-jacents n’excède pas la valeur comptable de la marge sur services
contractuels, le reliquat constitue une perte qui doit être constaté au
résultat ;
- La part revenant à l’entité d’une augmentation de la juste valeur des
éléments sous-jacents n’est pas absorbée par l’élément de perte déjà
constaté, s’il excite, et dans ce cas l’excédent vient d’ajuster la MSC.

o Les variations des flux de trésorerie d’exécution afférents aux services futurs viennent
d’ajuster la MSC à la limite que :
- L’augmentation des flux de trésorerie d’exécution excède la valeur comptable
de la marge sur services contractuels, le reliquat constitue une perte qui doit être
constaté au résultat ;
- La diminution des flux de trésorerie d’exécution est affectée à l’élément de perte
du passif au titre de la couverture restante en première étape, puis le reliquat
vient d’ajuster la MSC.
o L’atténuation du risque
L’entité pourrait opter à la non comptabilisation des variations des flux de trésorerie
d’exécution et de la part revenant à l’entité en ajustant la MSC si l’entité choisissait de mettre
un objectif et une stratégie de gestion des risques qui reposent sur l’utilisation de dérivés pour
atténuer le risque financier découlant des contrats d’assurance et en respectant les conditions
suivantes :
- L’entité utilise un dérivé pour atténuer le risque financier découlant des contrats
d’assurance;
- Il existe une compensation économique entre les contrats d’assurance et le dérivé, la
valeur des contrats d’assurance et celle du dérivé varient généralement en sens inverse
l’une de l’autre, et ;
- Le risque de crédit n’a pas d’effet dominant sur la compensation économique.

3. La méthode de la répartition des primes

La méthode de la répartition des primes, ou la méthode du Premium Allocation Approach, est


une simplification de modèle général d’évaluation, elle est semblable à la méthode des primes

40
prises et non acquises proposée par l’IFRS 4 et adaptée par le système comptable d’entreprise
tunisien.
Cette méthode est autorisée par l’IFRS pour fournir un modèle simplifié pour les contrats
d’assurance de risques de courte durée.
L’entité ne peut pas utiliser la méthode de la répartition des primes que lorsque l’une ou l’autre
de ces conditions est remplie :
- L’entité s’attend raisonnablement à ce que l’évaluation du passif au titre de la couverture
restante du groupe que donne cette méthode simplifiée ne diffère pas significativement
de celle donnée par le modèle général.
- La période de couverture de chacun des contrats du groupe n’excède pas un an.
L’utilisation de méthode de la répartition des primes est facultative, le modèle général
d’évaluation peut toujours être utilisé, même lorsque la répartition est autorisée.

D’après le paragraphe 55, lors de la comptabilisation initiale la valeur comptable du passif est
égale à ce qui suit :
- Les primes reçues, le cas échéant, à la date de la comptabilisation initiale,
- Moins, Le cas échéant, le montant à cette date des flux de trésorerie liés aux
frais d’acquisition, sauf si l’entité choisit de comptabiliser ces paiements en
charges ;
- Moins tout montant découlant de la décomptabilisation, à cette date, de
l’actif qui avait été comptabilisé au titre des flux de trésorerie liés aux frais
d’acquisition.
o L’entité doit comptabiliser en tant qu’actif les flux de trésorerie liés aux frais
d’acquisition versés avant que le groupe de contrats d’assurance connexe ait été
comptabilisé, cet actif doit être décomptabilisé une fois le groupe des contrats connexes
est comptabilisé et les flux sont inclus à l’évaluation de ce groupe.
o L’entité peut choisir de comptabiliser en charges les flux de trésorerie liés aux frais
d’acquisition, si elle prouve que la période de couverture de chacun des contrats du
groupe au moment de la comptabilisation initiale n’excède pas un an.

Selon aussi le paragraphe 55, l’entité doit, lors de l’évaluation ultérieure, ajuster la valeur
comptable de passif comme suit :
- Plus les primes reçues au cours de la période;

41
- Moins les flux de trésorerie liés aux frais d’acquisition, sauf si l’entité choisit de
comptabiliser ces paiements en charges ;
- Plus tout montant comptabilisé en charges dans la période de présentation de
l’information financière en raison de l’amortissement des flux de trésorerie liés aux
frais d'acquisition; sauf si l’entité choisit de comptabiliser les flux de trésorerie liés
aux frais d’acquisition en charges ;
- Plus tout ajustement apporté à un composant financement ;
- Moins le montant comptabilisé à titre de produit des activités d’assurance pour la
couverture fournie durant cette période ;
- Moins tout composant investissement payé ou transféré au passif au titre des
sinistres survenus.
o Si le contrat d’assurance du groupe comporte un composant financement important et
non séparable , l’entité doit ajuster la valeur comptable du passif au titre de la couverture
restante pour tenir compte de la valeur temps de l’argent et de l’effet du risque financier,
cependant, l’entité n’est pas tenue de faire cet ajustement si elle s’attend à ce que le temps
qui s’écoule entre le moment où elle fournit le service lié au composant investissent
(décaissement) et la date d’échéance de la prime qui s’y rattache n’excède pas un an.
o Les produits des contrats d’assurance sont comptabilisés dans chaque période comptable
en fonction de l’écoulement du temps, si l’entité estime que le rythme attendu de
dégagement du risque au cours de la période de couverture diffère significativement du
rythme d’écoulement du temps, elle peut comptabiliser les produit des contrats
d’assurance en fonction de l’échéancier suivant lequel elle s’attend à engager les charges
afférentes aux activités d’assurance, elle doit apprécier la bonne manière à laquelle elle
rattache les charges aux produits auxquels sont correspondantes.
o Les frais d’acquisitions constatés directement aux charges vient de diminuer le produit
des activités d’assurance au titre de couverture fournis comme si les flux d’acquisition
étaient pris en considération lors de l’évaluation de passif d’assurance.
Exemple
On prend le cas d’un contrat d’assurance pour lequel on suppose :
- Une prime encaissée de 100 U.M le 01/ N
- Frais d’acquisition : 10 U.M engagé le 01 /N
- Le contrat est annuel, une utilisation du modèle comptable simplifié est donc
autorisée.
- La compagnie élabore des états financiers semestriels

42
- L’entité choisit de repartir les produits d’activités d’assurance en fonction
d’écoulement du temps
- Le coût des sinistres survenus jusqu’à 30/06/N est de 30 U.M
- Le coût des sinistres survenus jusqu’à 31/12/N est de 65 U.M

Option 1 :la non comptabilisation des frais d’acquisition en charge


La provision pour primes prises et non acquises (PPNA) à la date de la comptabilisation
initiale est égale : 90 U.M (100- 10), puisque aucune couverture n’a encore été fournie.

30/06/N 31/12/N
Produits d’activité d’assurance 45 (90*6/12) 90
PPNA* 45 (90-45) 0
Coût des sinistres survenus 30 60
Résultat d’activité d’assurance 15 (45-30) 30

*PPNA : Provision pour primes prises et non acquises, la part des primes émises et des primes
restant à émettre et qui se rapportent à la durée de couverture restante.

Option 2 : la comptabilisation des frais d’acquisition en charge

30/06/N 31/12/N
Produits d’activité d’assurance 50 100
Frais d’acquisition 10 10
PPNA* 50 0
Coût des sinistres survenus 30 60
Résultat d’activité d’assurance 10 30

Quelle que soit la méthode utilisée, le résultat au 31/ 12/N est le même (30 U.M). L’écart entre
les résultats trouvés au 30/06/N est dû à la constations de totalité des frais d’acquisition en
charge du premier semestre. La comptabilisation des frais d’acquisition en charges d’exercice
pose un problème quant au rattachement des charges aux produits et la séparation des exercices
plus particulièrement lorsque la couverture du contrat d’assurance ne se coïncide pas avec
l’exercice comptable.

43
Conclusion

Le présent mémoire intervient pour présenter les modèles d’évaluation des passifs d’assurance
dans le cadre d’un nouveau référentiel comptable international, alors que les interprétations, les
modifications et les discussions sont encore actives pour assurer la bonne application de la
norme.
L’IFRS 17 a pour but d’homogénéiser les méthodes d’évaluation et de comptabilisation des
contrats d’assurance. Cependant, IFRS 17 reste une norme de principe et laisse une certaine
liberté d’interprétation et de jugements professionnels sur plusieurs aspects, tel que le choix du
taux d’actualisation, la méthode d’évaluation de l’ajustement pour risque non financiers et le
choix des unités de couverture. Cette marge de liberté permet aux assureurs de trouver un levier
de pilotage du résultat.
La norme exige un niveau de granularité très fin, les contrats sont classés en portefeuilles, puis
en cohortes annuelles et enfin en groupes, cette classification rend la gestion des contrats très
lourde et difficile à appliquer sur le plan opérationnel.
La norme actuelle IFRS 4 n’était pas un bon référentiel d’évaluation des engagements
techniques des compagnies d’assurance, elle manque de l’harmonisation, les entités qui
adaptent les normes IFRS recourent aux normes locales et nationales pour évaluer leurs passifs
d’assurance. L’IASB a édicté la norme IFRS 17 pour contribuer à améliorer l’information
financière pour les investisseurs, Mais l’adoption de cette norme devrait coûter cher aux
assureurs, la mise en place de la norme IFRS 17 nécessitera la mobilisation de diverses
compétences ; comptables, actuaires, financiers, et informaticien… ; et un changement radical
au niveau du système d’information. Les assureurs craignent que les couts de la mise en place
soient supérieurs aux bénéfices.

44
Bibliographie
l’institut des actuaires. (2017). Attention nouvelle norme ! Comment appréhender IFRS 17 ? Canada .

actuaires, I. C. (2019). Ebauche de note educative 'Appliaction de la norme IFRS 17: Contrats
d'assurance' .

Cabinet International de conseil en actuariat ‘Actuaris Addicts group’. (2017). Infotech n° 48


‘Introduction à la norme IFRS 17’. Infothech .

IASB . (2016). IFRS 15: Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des.

IASB. (2002). IFRS 4: contrats d'assurance.

IASB. (2014). IFRS 9: Instruments financiers'.

IASB. (2017, MAI). IFRS 17 : Contrats d'assurance .

IASB. (2019, Septembre). Normes IFRS Exposé-sondage ES/2019/4. Modifications d'IFRS 17.

IASB. (s.d.). Contrat d'assurance.

Institut canadian des actuaires . (2019). Ebauche de note educative 'Application de la norme IFRS 17:
Contrats d'assurance'.

M. Renaud Bailly et M. Nicola Gemin, . (2018). Mémoire la validation de formation ‘Certificat


d’expertise actuarielle’ de l’institut de Risk mangement. IFRS 17 : Interprétation de la norme,
premiers résultats et leviers de pilotage pour un portefeuille dommages.

Société de conseil ‘SeaBird’. (2018). Guide d’application ‘IFRS 17 vous donne du fil à retordre ?’.

45
Table des matières

Remerciements :.................................................................................................................................2
Résumé ..............................................................................................................................................3
Abstract ..............................................................................................................................................4
Sommaire ..........................................................................................................................................5
Liste des abréviations........................................................................................................................6
Liste des figures et illustrations ........................................................................................................6
Introduction ......................................................................................................................................7
Partie I : Généralité sur l’IFRS 17 ...................................................................................................9
1. Définition du contrat d’assurance .........................................................................................9
2. Champ d’application ........................................................................................................... 10
3. La séparation des composants du contrat d’assurance : .................................................... 12
A. Les dérivés incorporés : ................................................................................................... 13
B. Les composants investissements : .................................................................................... 13
C. La fourniture des biens et des services :.......................................................................... 13
4. Le niveau de regroupement des contrats d’assurance........................................................ 15
5. Reconnaissance et comptabilisation de contrat d’assurance .............................................. 17
Partie II : Les modèles d’évaluation des passifs d’assurance ........................................................ 18
1. Le modèle général................................................................................................................ 19
A. Le BEST ESTIMATE : ................................................................................................... 20
B. L’ajustement pour risque non financier ......................................................................... 25
C. Les primes et les frais d’acquisitions ............................................................................... 26
D. La marge sur services contractuels ................................................................................. 28
2. Le modèle de Variable Fee Approach ( VFA) .................................................................... 37
3. La méthode de la répartition des primes ............................................................................ 40
Conclusion ....................................................................................................................................... 44
Bibliographie .................................................................................................................................... 45

46
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