Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
5-Organisation de Développement D'un Marché Des Innovations Industrielles
5-Organisation de Développement D'un Marché Des Innovations Industrielles
Objectif :
Dans un secteur à forte concurrence l’innovation produit – c'est-à-dire la mise sur le
marché réussie d’un nouveau produit- ne peut plus que très rarement être le résultat du
travail d’un seul métier qu’il s’agisse de la R et D ou du Marketing : c’est un travail de
groupe organisé, planifié et cependant créatif dans lequel le chef de projet doit
sauvegarder un équilibre délicat entre créativité, réalité technico économique et gestion
des risques projet. Toute l’ambiguïté de l’innovation réside là : dans l’alternance de
phase de travail où tout est possible et d’un encadrement de projet qui permet de
prendre en compte, au meilleur moment, les compétences et les contraintes de chacun :
direction, marketing, R et D, production, packaging, designer, logistique, sécurité
alimentaire…. Un chef de produit doit donc maîtrisé les connaissances techniques qui lui
permettent d’évaluer au mieux les contraintes de chacun, d’appuyer ses décisions
stratégiques sur des compétences assurées,…mais il doit également :
- disposer d’une ouverture d’esprit et d’une démarche créative qui lui permette d’insuffler
un véritable esprit innovant aux membres de son équipe,
- mettre en œuvre une démarche projet qui lui assure la meilleure coordination possible
des activités des membres de son groupe
- disposer d’une méthodologie de projet qui lui fournisse les moyens de construire ses
décisions sur des indicateurs rationnels et non seulement sur son « feeling ».
Programme :
Alors que la mondialisation des échanges et les concurrences des Marques des
Distributeurs accroissent sans cesse la concurrence, l’innovation process et produit est
plus que jamais un facteur essentiel de différenciation pour les entreprises agro
alimentaires. L’objet de cet enseignement est d’une part de fournir un enseignement
minimum sur les outils et pratiques associés à cette activité. L’innovation produit c’est la
mise sur le marché réussie (succès commercial et rentabilité du projet pour l’entreprise)
d’un produit. Actuellement seuls 20% des produits mis sur le marché existent encore 2
ans après. Ce secteur industriel est celui qui connaît les plus forts taux d’échecs en
innovation. Ces résultats peuvent s’expliquer par les particularités du marché qui lui sont
propres cependant le manque de structuration du processus d’innovation peut également
fréquemment être mis en cause.
Cette UV est construite autours de témoignages industriels qui rapportent les pratiques
d’innovation de ces industriels et d’intervenants pédagogiques qui éclairent des pratiques
et besoins particuliers sur les axes suivants : marketing, créativité, formulation, design et
évolution du packaging… L’objet de ces intervention n’est pas de rentré dans les cours
d’enseignements techniques de ces métiers mais de porter la réflexion sur ce qui dans
chacun de ces domaines concourent à la réussite ou à l’échec de l’innovation.
Évaluation :
L’évaluation est réalisée au travers d’un travail d’analyse d’un produit présent ou ayant
été présent sur le marché. Au regard des éléments de réflexion apportés dans les
enseignements il est de mandé aux groupes d’étudiant d’expliquer les succès et échecs
d’un produit et d’en proposer éventuellement une évolution.
Dans la mesure où elle influe sur le capital matériel ou, plus généralement, sur le
capital physique (matériel et naturel), l'innovation peut être envisagée de deux
points de vue. En premier lieu, la perspective néo-classique présente la séquence
invention-innovation-diffusion comme des processus de marché liés au savoir,
au sens de Schumpeter; en deuxième lieu, la perspective évolutionniste insiste
plutôt sur les caractéristiques de réseau des systèmes d'innovation, qui sont liés à
d'autres institutions que le marché (généralement au capital social), et sur
l'intégration de la dimension environnementale au système.
Ce sont les entreprises qui créent les technologies. Les activités de recherche
internes constituent la principale forme d'organisation de l'innovation
industrielle. L'intégration de la R-D dans l'entreprise facilite l'échange
d'information tout au long du processus, depuis le stade de la recherche jusqu'à
celui de la mise en application. Les entreprises innovent à partir de leur propre
technologie, à laquelle elles combinent l'apport des autres entreprises et les
connaissances existantes. Certains éléments du bagage de technologies et de
compétences propres à l'entreprise ne peuvent pas être transmis entièrement par
les circuits commerciaux et les canaux d'information. Certaines des innovations
et des améliorations réalisées par les entreprises sont le fruit de l'apprentissage
par la pratique ou de l'application des technologies de pointe existantes. Le
processus d'innovation est incorporé dans les activités courantes de
l'organisation, où les connaissances acquises sont codifiées en vue de
l'innovation, puis enrichies ou transformées par l'activité d'apprentissage. Dès
qu'est reconnu le caractère cumulatif et unique de la technologie d'une
entreprise, l'évolution de cette technologie cesse d'être aléatoire et se concentre
dans des secteurs liés étroitement aux activités existantes sur le plan
technologique et économique (p. ex., marchés connexes et réseaux de
distribution) (Dosi, 1988, p , cité dans Lahaye et coll., 1996). Dans le cas des
nouvelles technologies complexes, une partie de l'apprentissage vient de
l'utilisation faite par l'utilisateur final.
Les branches de services qui ont investi de grosses sommes dans l'information et
les communications ont enregistré des gains de productivité appréciables et une
forte croissance de l'emploi dans les années 80. L'interaction des fournisseurs,
des utilisateurs et des tierces parties dans des réseaux est aussi un facteur
important (OCDE, 1997a).
Il est peu probable que l'industrie n'adopte des technologies propres de façon
purement volontaire. La diffusion de la technologie s'opère lentement et
inégalement à cause de défaillances du marché et du système, notamment dans
la secteur de la petite entreprise (Ekins, 1998). L'externalisation demeure la base
de la rentabilité. Seule une intervention de l'État en matière de concurrence
pourrait modifier la situation et conférer un avantage concurrentiel à l'entreprise
la plus efficace.
De manière générale, les services les plus innovants sont ceux qui sont
liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC), dont
l’enquête confirme qu'elles se diffusent aujourd’hui dans toute l’économie
et la transforment. Les prestations fournies par les télécommunications
(accès à l'internet) contribuent à la diffusion des innovations industrielles
développées avant tout dans les secteurs des technologies de
l’information et de la communication. Les prestations des activités
informatiques (conseils en système informatique, édition de logiciels),
contribuent de même à la diffusion des TIC. Ces deux secteurs font, de
fait, partie de ceux qui innovent le plus dans les services, avec la
recherche-développement, dont le champ d’innovation dépasse les
technologies de l’information et comprend notamment des domaines
comme les biotechnologies. En raison de leur imbrication étroite avec
l’industrie de haute technologie, ces trois secteurs des services innovent
sensiblement autant que, par exemple, la fabrication des composants
électroniques ou l’industrie pharmaceutique auxquels ils sont liés.
À secteur donné, plus une entreprise est grande et plus elle a tendance
à innover. Par ailleurs, à taille et secteur donnés, les entreprises des
groupes innovent en moyenne plus que les entreprises indépendantes.
Ce résultat général souffre toutefois quelques exceptions. Dans la
publicité-étude de marchés, les services professionnels et le secteur
sécurité- nettoyage par exemple, les entreprises appartenant à des
groupes innovent en moyenne un peu plus que les entreprises
indépendantes, sans que la taille n’ait d’incidence sensible. Surtout,
deux secteurs se singularisent : la recherche- développement et les
activités informatiques. Dans la mesure où la plupart de leurs entreprises
innovent, elles le font indépendamment de leur taille et sans que
l’appartenance à un groupe n’ait d’effet significatif.
Haut de page
Innovations associées dans les grandes entreprises, isolées dans
les petites
Innovation dans la prestation, dans le procédé d’élaboration de cette
prestation, innovation d’organisation ou de marketing, la majorité des
entreprises qui innovent déclarent en fait combiner plusieurs façons
d’innover (tableau 2). Par exemple, une banque innovera en procédé,
organisation et marketing en se dotant d’un site internet, d’un intranet, en
modifiant sa base documentaire et en allégeant ses processus internes.
Les entreprises qui innovent dans les quatre catégories sont en général
les plus grandes : elles représentent 6 % des entreprises de services
marchands mais concentrent 35 % du chiffre d’affaires ; leur taille
moyenne approche 300 salariés. Cette taille leur permet de financer
plusieurs innovations, pas nécessairement liées, ou de financer une
innovation importante. Les entreprises qui innovent sur trois fronts
différents sont légèrement plus petites : elles représentent aussi 6 % des
entreprises de services marchands, et 21 % du chiffre d’affaires.
À l’opposé, les entreprises qui n’innovent pas, ou qui n’innovent que sur
un point, en organisation ou en marketing, sont en général de taille
beaucoup plus modeste : 14 % des entreprises de services n’innovent
qu’en organisation et emploient 34 salariés en moyenne ; celles qui
n’innovent qu’en marketing en emploient en moyenne 39 et représentent
4 % des entreprises.
Lecture : 5,8 % des entreprises des secteurs étudiés ont innové à la fois
en prestation, procédé, organisation et marketing.
INTRODUCTION
OBJECTIFS DU PROJET
CRITERES DE SELECTION