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INNOVATION, R & D et ORGANISATION INDUSTRIELLE

Objectif :
Dans un secteur à forte concurrence l’innovation produit – c'est-à-dire la mise sur le
marché réussie d’un nouveau produit- ne peut plus que très rarement être le résultat du
travail d’un seul métier qu’il s’agisse de la R et D ou du Marketing : c’est un travail de
groupe organisé, planifié et cependant créatif dans lequel le chef de projet doit
sauvegarder un équilibre délicat entre créativité, réalité technico économique et gestion
des risques projet. Toute l’ambiguïté de l’innovation réside là : dans l’alternance de
phase de travail où tout est possible et d’un encadrement de projet qui permet de
prendre en compte, au meilleur moment, les compétences et les contraintes de chacun :
direction, marketing, R et D, production, packaging, designer, logistique, sécurité
alimentaire…. Un chef de produit doit donc maîtrisé les connaissances techniques qui lui
permettent d’évaluer au mieux les contraintes de chacun, d’appuyer ses décisions
stratégiques sur des compétences assurées,…mais il doit également :

- disposer d’une ouverture d’esprit et d’une démarche créative qui lui permette d’insuffler
un véritable esprit innovant aux membres de son équipe,

- mettre en œuvre une démarche projet qui lui assure la meilleure coordination possible
des activités des membres de son groupe

- disposer d’une méthodologie de projet qui lui fournisse les moyens de construire ses
décisions sur des indicateurs rationnels et non seulement sur son « feeling ».

Programme :

Alors que la mondialisation des échanges et les concurrences des Marques des
Distributeurs accroissent sans cesse la concurrence, l’innovation process et produit est
plus que jamais un facteur essentiel de différenciation pour les entreprises agro
alimentaires. L’objet de cet enseignement est d’une part de fournir un enseignement
minimum sur les outils et pratiques associés à cette activité. L’innovation produit c’est la
mise sur le marché réussie (succès commercial et rentabilité du projet pour l’entreprise)
d’un produit. Actuellement seuls 20% des produits mis sur le marché existent encore 2
ans après. Ce secteur industriel est celui qui connaît les plus forts taux d’échecs en
innovation. Ces résultats peuvent s’expliquer par les particularités du marché qui lui sont
propres cependant le manque de structuration du processus d’innovation peut également
fréquemment être mis en cause.

Cette UV est construite autours de témoignages industriels qui rapportent les pratiques
d’innovation de ces industriels et d’intervenants pédagogiques qui éclairent des pratiques
et besoins particuliers sur les axes suivants : marketing, créativité, formulation, design et
évolution du packaging… L’objet de ces intervention n’est pas de rentré dans les cours
d’enseignements techniques de ces métiers mais de porter la réflexion sur ce qui dans
chacun de ces domaines concourent à la réussite ou à l’échec de l’innovation.

Évaluation :

L’évaluation est réalisée au travers d’un travail d’analyse d’un produit présent ou ayant
été présent sur le marché. Au regard des éléments de réflexion apportés dans les
enseignements il est de mandé aux groupes d’étudiant d’expliquer les succès et échecs
d’un produit et d’en proposer éventuellement une évolution.

IC - Le Capital Matériel : Innovation, Productivité et Développement


Durable

6.  Le capital matériel : innovation, productivité et développement


durable

On reconnaît qu'une technologie est conforme au principe du développement


durable si elle a pour caractéristique l'éco-efficacité plutôt que l'accroissement
de la consommation (matière et énergie) et si elle tend à substituer les ressources
renouvelables aux ressources non renouvelables (Daly, 1991). Le type de
progrès technologique qui accroît le capital naturel est celui qui suppose une
technologie intégrée qui contribue à réduire les déchets durant le cycle de vie du
produit, plutôt qu'à une technologie de rattrapage ou de fin de chaîne (exemples
de technologies qui contribuent à l'accroissement du capital naturel : procédés
chimiques sans chlore, carburants organiques, production d'énergie
photovoltaïque, etc.).

Les obstacles à la diffusion de la technologie sont les suivants : incertitude au


sujet des prix à long terme, présence d'oligopoles et de monopoles solidement
établis, présence d'organismes de réglementation reconnus, séparation
institutionnelle de la prise de décision en matière de technologie et des décisions
des consommateurs, qui doivent composer souvent avec des taux d'actualisation
très élevés, manque d'information technique, protection insuffisante de la
propriété intellectuelle, programme d'appropriation technologique, évolution «
systématique » du savoir, incapacité de saisir les effets externes de réseau et
subventions pernicieuses (Ayres, 1998; Archibugi et coll., 1998; Goldemberg,
1996; GIEC, 1999). L'existence de rendements d'échelle croissants et le
phénomène de « basculement » (technologie devenant dominante et excluant les
autres) sont des facteurs propices à la création d'oligopoles et de monopoles.
L'existence même de ces barrières prouve que l'économie n'atteint pas l'optimum
de Pareto et que les possibilités de solution sans regrets peuvent être nombreuses
(Ayres, 1994).

Il est possible d'améliorer les programmes de diffusion de la technologie et les


services connexes par l'application de pratiques optimales à tous les niveaux
(OCDE, 1997b).

Dans la mesure où elle influe sur le capital matériel ou, plus généralement, sur le
capital physique (matériel et naturel), l'innovation peut être envisagée de deux
points de vue. En premier lieu, la perspective néo-classique présente la séquence
invention-innovation-diffusion comme des processus de marché liés au savoir,
au sens de Schumpeter; en deuxième lieu, la perspective évolutionniste insiste
plutôt sur les caractéristiques de réseau des systèmes d'innovation, qui sont liés à
d'autres institutions que le marché (généralement au capital social), et sur
l'intégration de la dimension environnementale au système.

                6.1         La perspective néo-classique

Le progrès technologique est le processus par lequel les économies évoluent


dans le temps, que ce soit sur le plan des produits ou des procédés de
fabrication. C'est la définition néo-classique de la productivité. Selon la
définition de Schumpeter, l'invention est une idée, une esquisse ou un modèle
qui a trait à un appareil, à un produit, à un procédé ou à un système inédit, tandis
que l'innovation est la commercialisation de cette idée. La diffusion est le
processus par lequel l'innovation se répand sur les marchés. Quant à l'innovation
induite, elle découle de la hausse du coût d'un facteur de production.
L'innovation au chapitre des facteurs de production a pour effet de réduire le
coût des facteurs; l'innovation au chapitre des facteurs et des produits a pour
effet de réduire à la fois le coût des facteurs et la gamme des produits; enfin,
l'innovation au chapitre des produits en modifie la gamme (Newell, 1997).

La diffusion de la technologie ou l'adoption généralisée des nouvelles techniques


par des utilisateurs autres que l'entreprise innovatrice est une condition
nécessaire pour que l'économie en général tire avantage de l'innovation, par
exemple sur le plan de la productivité et de l'emploi. Les gains d'efficacité
découlant de l'adoption des nouvelles technologies de système - y compris la
commercialisation des idées « orphelines » (idées originales tombées dans
l'oubli) - comptent parmi les principales causes de la hausse des salaires réels,
tandis que l'introduction de nouveaux produits est un important facteur de
création d'emplois (The Economist, 1999). Les politiques visant à encourager la
diffusion de la technologie devraient en même temps favoriser sa « socialisation
» et accroître les revenus des entreprises innovatrices en stimulant l'offre et la
demande de nouveaux produits et de nouveaux procédés. C'est un processus qui
suppose l'interaction de divers intervenants et réseaux privés et institutionnels et
qui est articulé autour du savoir codifié et du savoir implicite, qui font partie
intégrante de la technologie (OCDE, 1997b). Pour qu'une innovation puisse
réussir, les concepts qu'elle incorpore doivent être assimilés dans l'esprit des
gens (The Economist, 1999, p. 21).

                6.2         La perspective évolutionniste

Les réalisations générales d'une économie sur le plan de l'innovation ne


dépendent pas tant de celles d'institutions officielles données que de l'interaction
de ces dernières en tant qu'éléments d'un système de création et d'utilisation du
savoir et de leur rapport avec les institutions sociales. Il existe divers types de
système d'innovation : système national ou régional, grappes industrielles,
systèmes technologiques. Leur fonctionnement n'est pas déterminé par le seul
jeu des forces du marché, mais par la logique et le fonctionnement de diverses
institutions ayant des systèmes d'incitation différents.

Dans la perspective évolutionniste, le progrès technologique est réputé


endogène, il a un rapport avec les stimulants économiques et les possibilités
technologiques, et il fait partie intégrante des principales organisations et
institutions. La capacité de l'économie à générer du développement durable
dépend de sa capacité de susciter le progrès technologique et d'adapter ses
formes d'organisation, les institutions et les modalités de la demande en
conséquence. Les techniques polluantes sont solidement ancrées à l'heure
actuelle, à cause des effets externes positifs qu'elles génèrent déjà sous forme
d'effets d'échelle et d'apprentissage dynamiques, particulièrement importants au
stade de la diffusion. À cause des habitudes établies, des tâches et des
qualifications actuelles et des relations existant entre les utilisateurs et les
producteurs, la diffusion des nouvelles technologies se fait plutôt difficilement
et à un rythme lent (Lahaye et coll., 1996)

L'analyse du progrès technologique fait ressortir trois groupes d'intervenants


(Faucheux et coll., 1998) :

1. les services de recherche-développement (R-D) des secteurs


public et privé qui, par leurs travaux, déterminent la nature du
changement technique;
2. les organismes de réglementation publics, qui influencent
l'orientation du changement technique;
3. les entreprises qui, en fonction de la conjoncture, tentent de
concilier les débouchés offerts par la R-D et les contraintes
imposées par la réglementation.

Ce sont les entreprises qui créent les technologies. Les activités de recherche
internes constituent la principale forme d'organisation de l'innovation
industrielle. L'intégration de la R-D dans l'entreprise facilite l'échange
d'information tout au long du processus, depuis le stade de la recherche jusqu'à
celui de la mise en application. Les entreprises innovent à partir de leur propre
technologie, à laquelle elles combinent l'apport des autres entreprises et les
connaissances existantes. Certains éléments du bagage de technologies et de
compétences propres à l'entreprise ne peuvent pas être transmis entièrement par
les circuits commerciaux et les canaux d'information. Certaines des innovations
et des améliorations réalisées par les entreprises sont le fruit de l'apprentissage
par la pratique ou de l'application des technologies de pointe existantes. Le
processus d'innovation est incorporé dans les activités courantes de
l'organisation, où les connaissances acquises sont codifiées en vue de
l'innovation, puis enrichies ou transformées par l'activité d'apprentissage. Dès
qu'est reconnu le caractère cumulatif et unique de la technologie d'une
entreprise, l'évolution de cette technologie cesse d'être aléatoire et se concentre
dans des secteurs liés étroitement aux activités existantes sur le plan
technologique et économique (p. ex., marchés connexes et réseaux de
distribution) (Dosi, 1988, p , cité dans Lahaye et coll., 1996). Dans le cas des
nouvelles technologies complexes, une partie de l'apprentissage vient de
l'utilisation faite par l'utilisateur final.

Les technologies de fin de chaîne ne sont que le résultat d'un changement


mineur aux procédés existants et elles renvoient aux principes scientifiques et
techniques sur lesquels elles reposent. La plupart des entreprises n'ont encore
aucune idée de la quantité de pollution et de déchets qu'elles produisent, si bien
qu'elles sont incapables de se livrer à une évaluation, même élémentaire, en vue
de réduire la production de déchets et d'économiser les matières premières. Les
problèmes environnementaux surgissent à la fin du processus. Par exemple, les
techniques de destruction chimique reposent sur des procédés de combustion et
des procédés biologiques. Il existe des principes directeurs généralement
reconnus pour orienter la R-D afin d'améliorer les techniques de séparation et
d'élimination des déchets. L'intégration des questions environnementales
suppose la modification des habitudes actuelles concernant l'environnement. Ce
changement doit prévoir l'intégration de la dimension environnementale aux
règles de décision et l'évaluation des diverses solutions possibles.

Petit à petit, les entreprises et les responsables de la réglementation considèrent


l'environnement comme une occasion stratégique. L'entreprise innovatrice ne
recherche pas des créneaux existants; elle cherche plutôt à influencer la
demande de consommation (Faucheux, 1998).

Les réseaux qui comptent des entreprises complémentaires et concurrentes et qui


mettent en rapport les producteurs et les utilisateurs d'une technologie, les
centres de recherche et les industries, de même que les industries et les
organismes publics, ont une grande importance. Ils sont particulièrement
importants dans le cas des technologies propres. Les réseaux diminuent
l'incertitude qui entoure la mise au point et l'adoption de technologies propres,
ils accroissent le savoir-faire et réduisent le nombre de décisions irréversibles

Les consommateurs peuvent décider qu'une technologie est supérieure à une


autre, à condition que tous agissent en même temps. Cela sera plus facile si le
produit ou le procédé en question n'est pas incorporé dans un équipement
spécialisé. À cet égard, les négociations entre partenaires sont cruciales. Le
progrès technologique ne s'applique pas à la technologie dans l'absolu; il doit
être systémique. Le contexte social et institutionnel dans lequel sera mise en
oeuvre la nouvelle technologie doit changer lui aussi; l'introduction de la voiture
électrique en serait un exemple (Crabbé, 1997).

La création d'un secteur de l'environnement instaure une nouvelle forme


d'organisation, mais ce secteur conçoit surtout des techniques de fin de chaîne.
Les entreprises qui les premières adoptent les nouvelles techniques supportent
une part disproportionnée des coûts temporaires d'incompatibilité. L'État doit
donc offrir des incitations pour favoriser l'adoption de nouvelles technologies.
La réglementation devrait influencer l'orientation du progrès technologique,
plutôt qu'agir comme contrainte (Lahaye et coll., 1996).

Les nouvelles entreprises spécialisées dans la technologie stimulent la diversité,


la souplesse et les résultats à long terme. Elles jouent un rôle unique dans
l'ouverture et l'expansion de nouveaux marchés et dans la diversification des
marchés fragmentés existants qui se caractérisent par des rapports risque-
avantage peu intéressants aux yeux des grandes entreprises.

La perspective néo-classique met l'accent sur l'innovation des facteurs de


production, si l'on raréfie le capital naturel par une hausse des prix pour que le
développement soit durable. Selon la perspective évolutionniste, le
développement durable passe nécessairement par la révision des façons d'agir
habituelles à l'égard de l'environnement et l'intégration de la dimension
environnementale au système d'innovation.

                6.3         La perspective du génie écologique

Le génie écologique vise à boucler le cycle matériel par la mise en application


de procédés plus propres, le recyclage des déchets et la dématérialisation
(réduction des facteurs de production/produits). Selon cette perspective, la
consommation ne doit pas être définie uniquement par l'achat de produits, mais
aussi par l'achat de services. Le recyclage réduit la qualité de la matière avec le
temps en raison du deuxième principe de la   thermodynamique.(10)    Beaucoup
de produits ne sont pas conçus en fonction du recyclage, ce qui rend celui-ci très
inefficace au point de vue de l'utilisation de l'énergie et de la matière
(McDonough et coll., 1998)

Le génie écologique essaie de reproduire le fonctionnement d'écosystèmes qui


sont inefficaces du point de vue de la consommation d'énergie et de matière,
mais qui peuvent se régénérer. Cette perspective met l'accent sur la gestion
depuis la production jusqu'à la valorisation des déchets (recyclage), plutôt que
sur une démarche de bout en bout, depuis la production jusqu'à l'élimination des
déchets. Les produits non biodégradables devraient servir d'éléments techniques
qui alimentent continuellement la production en circuit fermé dans les industries
- un « métabolisme technique » en quelque sorte (McDonough et coll., 1998,
partie III, p. 1).

Le métabolisme technique ne se résume pas au recyclage; il permet à la matière


de conserver sa qualité. La capacité de ces produits de générer des services n'en
sera jamais diminuée. En fait, l'entreprise fabricante posséderait le produit ou, du
moins, la matière et elle vendrait simplement le service correspondant. Plus un
produit peut générer des services, plus il pourra être adapté à l'évolution des
goûts.

Au métabolisme technique s'ajoute le métabolisme biologique dans lequel les


matières sont biodégradables et retournent au cycle organique. Il faut bien
distinguer les deux types de métabolisme. Ainsi, les emballages doivent être
biodégradables.

La création de parcs industriels écologiques, où les déchets d'une entreprise


deviennent les matières premières d'une autre entreprise dans le but de boucler la
boucle est une façon pratique de mettre en application les deux types de
métabolisme.

La construction modulaire favorise la modernisation des produits en permettant


le remplacement des éléments usés ou désuets. Ces éléments pourraient être
réutilisés dans la fabrication de nouveaux produits. Il faut donc synchroniser les
durées de vie des éléments et mettre sur pied des services de réparation. À cette
fin, il est essentiel que les consommateurs, les producteurs et l'État travaillent de
concert. De façon générale, le génie écologique renforce le caractère « durable
», parce qu'il garantit au produit ou au procédé la plus longue durée de vie
possible sur le marché, dernière des cinq étapes du processus d'innovation défini
par V. Jolly ( The Economist, 1999).

L'obligation d'utiliser les techniques existantes les plus respectueuses de


l'environnement favorise l'utilisation des techniques existantes et des techniques
de fin de chaîne. Le régime de réglementation devrait être axé sur les résultats
plutôt que sur la technologie. L'application des principes du génie écologique
pourrait rendre désuets de nombreux règlements touchant l'environnement.

Il se fait proportionnellement plus de R-D dans le secteur de la fabrication que


dans celui des services, qui, néanmoins, gagne de l'importance dans l'économie.
La R-D tend à s'intensifier dans le secteur des services. Les sources et les
processus du progrès technique dans ce secteur sont peu connus. Par conséquent,
il n'est pas évident que la croissance relative des services ralentit le progrès
technique (OCDE, 1997a).

Les branches de services qui ont investi de grosses sommes dans l'information et
les communications ont enregistré des gains de productivité appréciables et une
forte croissance de l'emploi dans les années 80. L'interaction des fournisseurs,
des utilisateurs et des tierces parties dans des réseaux est aussi un facteur
important (OCDE, 1997a).

Bien que la budgétisation des investissements et l'analyse coûts-avantages


demeurent des outils importants pour la prise de décisions en entreprise, elles
doivent être complétées par une analyse du cycle de vie, une évaluation du
risque et une évaluation écologique (US Global Environment and Technology
Foundation, 1995).

Il est peu probable que l'industrie n'adopte des technologies propres de façon
purement volontaire. La diffusion de la technologie s'opère lentement et
inégalement à cause de défaillances du marché et du système, notamment dans
la secteur de la petite entreprise (Ekins, 1998). L'externalisation demeure la base
de la rentabilité. Seule une intervention de l'État en matière de concurrence
pourrait modifier la situation et conférer un avantage concurrentiel à l'entreprise
la plus efficace.

Le génie écologique offre certes un moyen d'intégrer la dimension


environnementale à un système d'innovation. En reproduisant les processus
naturels et en préservant la qualité des produits par la gestion depuis la
production jusqu'au recyclage, il garantit la pérennité du capital naturel; il
précise ce qu'est le rendement équilibré, au sens le plus profond du point de vue
écologique (reproduction de processus naturels plutôt qu'attribution d'un
caractère permanent à ces processus), et il étend cette notion aux ressources non
renouvelables (Holling, 1995).
www.insee.fr
INSEE PREMIÈRE N°1130 - MARS 2007

Les innovations dans les services marchands :

avant tout liées aux nouvelles technologies

Christian Cordellier, division Services, Insee

Parmi les entreprises de services marchands d’au moins dix salariés,


48 % déclarent avoir innové entre 2002 et 2004. Les entreprises de
services innovent en moyenne moins que les entreprises industrielles
(54 %) mais plus que celles des autres secteurs marchands. Les
services les plus innovants sont ceux qui sont liés aux technologies de
l’information et de la communication comme les télécommunications,
l’informatique, l’audiovisuel et bien sûr la recherche-développement,
classée dans les activités de services. Le secteur financier est aussi
parmi les plus innovants (57 %). Toutes choses égales par ailleurs, la
taille des entreprises et leur appartenance à un groupe favorisent
l’innovation. Les dépenses liées à l’innovation représentent en moyenne
4 % du chiffre d’affaires des entreprises de services qui innovent.

Les services marchands, au deuxième rang pour l'innovation


après l'industrie

Entre 2002 et 2004, 48 % des entreprises de services marchands d’au


moins dix salariés, y compris les services financiers, déclarent avoir
innové au sens large selon la quatrième enquête communautaire sur
l’innovation (dite CIS4, source). Elles ont introduit une innovation dans
les prestations qu’elles offrent, dans le procédé d’élaboration de ces
prestations, dans l’organisation de l’entreprise ou dans le marketing .
C’est moins que les entreprises industrielles (54 %), mais plus que les
autres secteurs marchands comme le transport (42 %), le commerce
(41 %) ou encore la construction (39 %). Ces entreprises innovantes
représentent 80 % du chiffre d’affaires du secteur des services
marchands (tableau 1). En restreignant la définition de l’innovation à une
innovation dans la prestation ou dans son procédé, que cette innovation
ait abouti ou non entre 2002 et 2004, la propension à innover des
entreprises de services rejoint la moyenne : elle n’est plus que de 25 %.
Les entreprises de services marchands se distinguent en effet par des
innovations plus fréquentes dans leur organisation ou dans le marketing
que les entreprises des autres secteurs.
Tableau 1 : Les entreprises de services marchands innovent
plus que la moyenne
en %
Proportion
Part du chiffre d'affaires
d'entreprises
sectoriel réalisé par les
innovantes dans le
entreprises innovantes
secteur
Au En
Au sens En prestation
sens prestation
large¹ ou procédé²
large¹ ou procédé²
Services
marchands (y
48 25 80 68
compris
financiers)
Industrie 54 36 86 79
Transports 42 17 75 64
Commerce 41 21 54 38
Construction 39 16 53 32
Ensemble 46 25 72 60

1. Innovation au sens large : prestations, procédés, activités


d’innovation, organisation, marketing (source). Les activités d'innovation
sont celles qui ont été engagées entre 2002 et 2004, pour innover en
prestation ou procédé, même si elles n'ont pas abouti. Mais les
entreprises qui ont engagé de telles activités sans qu'aucune n'aboutisse
sont très peu fréquentes.
2. Y compris les activités d'innovation en prestation ou procédé qui n'ont
pas abouti.

Champ : entreprises marchandes d'au moins 10 salariés (source).

Source : enquête statistique publique innovation CIS4, réalisation Sessi -


2004.
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L’innovation en pointe dans les secteurs de services
« technologiques »

GRAPHIQUE 1Entreprises innovantes en % du nombre d'entreprises


de leur secteur

Champ : entreprises marchandes d'au moins 10 salariés (source).

Source : enquête statistique publique innovation CIS4, réalisation Sessi -


2004.

Au regard de l’innovation, les secteurs des services ne sont pas, dans


leur majorité, très loin des autres branches de l’économie française. En
moyenne, sur l’ensemble des entreprises d’au moins dix salariés,
l’industrie innove plus que les services. Les secteurs les moins innovants
dans les services se placent pratiquement au même niveau que les
moins innovants dans l’industrie, tandis que les secteurs les plus
innovants des services, les télécommunications ainsi que la recherche-
développement classée dans les services marchands, font au plus jeu
égal avec ceux de l’industrie. Les télécommunications comptent 83 %
d’entreprises innovantes qui représentent 99 % du chiffre d’affaires du
secteur (graphiques 1 et 2).

De manière générale, les services les plus innovants sont ceux qui sont
liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC), dont
l’enquête confirme qu'elles se diffusent aujourd’hui dans toute l’économie
et la transforment. Les prestations fournies par les télécommunications
(accès à l'internet) contribuent à la diffusion des innovations industrielles
développées avant tout dans les secteurs des technologies de
l’information et de la communication. Les prestations des activités
informatiques (conseils en système informatique, édition de logiciels),
contribuent de même à la diffusion des TIC. Ces deux secteurs font, de
fait, partie de ceux qui innovent le plus dans les services, avec la
recherche-développement, dont le champ d’innovation dépasse les
technologies de l’information et comprend notamment des domaines
comme les biotechnologies. En raison de leur imbrication étroite avec
l’industrie de haute technologie, ces trois secteurs des services innovent
sensiblement autant que, par exemple, la fabrication des composants
électroniques ou l’industrie pharmaceutique auxquels ils sont liés.

L’architecture, ingénierie, contrôle (59 % d’entreprises se déclarant


innovantes) et les activités audiovisuelles (57 %) se classent aussi parmi
les secteurs les plus innovants (graphique 1). Ces deux secteurs
innovent en prestations diversifiées : nouvelle méthode de soutirage de
l’eau ou des alcools, par exemple pour une entreprise d’ingénierie
agroalimentaire ; tournage avec des caméras numériques sans fil pour
l’audiovisuel.

Les assurances, où 67 % des entreprises déclarent innover, les banques


(58 %) et dans une moindre mesure les auxiliaires financiers et
d’assurance (courtiers, gestion de portefeuilles, etc.) innovent  moins
que la recherche- développement et les télécommunications mais font
globalement jeu égal avec les activités audiovisuelles et l’architecture-
ingénierie-contrôle. Par exemple, une banque innovera par ses
montages d’ingénierie financière et produits d’assurance-vie ; une
mutuelle lancera un nouveau contrat d’assurance contre les accidents ;
une société d’affacturage mettra au point un dispositif qui régule le
paiement des travaux ou livraisons effectués par les très petites
entreprises. Dans ces secteurs, une bonne part des innovations repose
là encore sur des TIC, qui interviennent dans les procédés et
économisent souvent du personnel : automates, dématérialisation, etc.
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Les secteurs de services moins liés aux technologies de
l’information innovent moins

GRAPHIQUE 2Chiffre d'affaires des entreprises innovantes en % du


chiffre d'affaires de leur secteur

Champ : entreprises marchandes d'au moins 10 salariés (source).

Source : enquête statistique publique innovation CIS4, réalisation Sessi -


2004.

En matière de prestation ou de procédé, d’autres services marchands


innovent nettement moins fréquemment que les services
« technologiques ». Parmi eux, par exemple, se situe le secteur de la
publicité et des études de marché, où seulement 18 % des entreprises
innovent (graphique 1). Mais l’innovation, pour celles-ci, se situe ailleurs.
La mise en place d’études de marché via l'internet est un exemple
d’innovation de procédé qui donne de la visibilité à l’entreprise qui la met
en œuvre, et la fait donc innover en marketing. En incluant les
innovations d’organisation et de marketing, ce secteur compte alors
autant d’entreprises innovantes que, par exemple, les activités
audiovisuelles (57 %).

La location de véhicules ou d’engins (50 %), les services juridiques,


comptables ou de conseil (49 %) et dans une moindre mesure la
promotion immobilière (47 %) innovent aussi assez souvent en
marketing. Ces secteurs recourent fréquemment aux TIC pour innover
(logiciels, extranet, par exemple) mais innovent malgré tout un peu
moins que la publicité.

Parmi les secteurs qui innovent le moins se trouvent le secteur de la


sécurité et nettoyage, le courrier, la location immobilière (38 %
d’entreprises innovantes) et l’hôtellerie-restauration (36 %). Le courrier
ne comprend pas, ici, « La Poste », il regroupe l’acheminement de
courrier express, la livraison de pizza à domicile (sans fabrication), le
portage de journaux, etc. L’hôtellerie-restauration innove assez souvent
via les installations traditionnelles liées à son activité : nouvelle source
d’énergie pour le chauffage, agrandissement de locaux, etc. L’hôtellerie-
restauration et la location immobilière se placent pratiquement au même
niveau que les secteurs industriels les moins innovants, comme par
exemple l’imprimerie-édition ou l’industrie de l’habillement.

Les entreprises de sélection et fourniture de personnel (intérim,


recrutement) représentent un cas particulier. C’est le secteur le moins
innovant dans la mesure où seulement 35 % des entreprises déclarent
innover dans leurs prestations ou leurs procédés, leur organisation ou le
marketing. Mais ce secteur est très concentré ; ses entreprises les plus
innovantes dégagent des chiffres d’affaires importants, ce qui le situe
non loin de la moyenne des services en terme de part du chiffre
d’affaires des entreprises innovantes (75 %). Inversement, les services
juridiques, comptables ou de conseil sont des secteurs plus dispersés,
constitués d’entreprises de taille plus modeste. Ils perdent donc des
places dans le classement des secteurs selon le chiffre d’affaires couvert
par les entreprises innovantes (graphique 2).
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Taille de l’entreprise et appartenance à un groupe augmentent la
propension à innover

À secteur donné, plus une entreprise est grande et plus elle a tendance
à innover. Par ailleurs, à taille et secteur donnés, les entreprises des
groupes innovent en moyenne plus que les entreprises indépendantes.
Ce résultat général souffre toutefois quelques exceptions. Dans la
publicité-étude de marchés, les services professionnels et le secteur
sécurité- nettoyage par exemple, les entreprises appartenant à des
groupes innovent en moyenne un peu plus que les entreprises
indépendantes, sans que la taille n’ait d’incidence sensible. Surtout,
deux secteurs se singularisent : la recherche- développement et les
activités informatiques. Dans la mesure où la plupart de leurs entreprises
innovent, elles le font indépendamment de leur taille et sans que
l’appartenance à un groupe n’ait d’effet significatif.
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Innovations associées dans les grandes entreprises, isolées dans
les petites
Innovation dans la prestation, dans le procédé d’élaboration de cette
prestation, innovation d’organisation ou de marketing, la majorité des
entreprises qui innovent déclarent en fait combiner plusieurs façons
d’innover (tableau 2). Par exemple, une banque innovera en procédé,
organisation et marketing en se dotant d’un site internet, d’un intranet, en
modifiant sa base documentaire et en allégeant ses processus internes.
Les entreprises qui innovent dans les quatre catégories sont en général
les plus grandes : elles représentent 6 % des entreprises de services
marchands mais concentrent 35 % du chiffre d’affaires ; leur taille
moyenne approche 300 salariés. Cette taille leur permet de financer
plusieurs innovations, pas nécessairement liées, ou de financer une
innovation importante. Les entreprises qui innovent sur trois fronts
différents sont légèrement plus petites : elles représentent aussi 6 % des
entreprises de services marchands, et 21 % du chiffre d’affaires.

À l’opposé, les entreprises qui n’innovent pas, ou qui n’innovent que sur
un point, en organisation ou en marketing, sont en général de taille
beaucoup plus modeste : 14 % des entreprises de services n’innovent
qu’en organisation et emploient 34 salariés en moyenne ; celles qui
n’innovent qu’en marketing en emploient en moyenne 39 et représentent
4 % des entreprises.

Du fait des nombreuses associations d’innovations, 43 % des


entreprises innovent en définitive au moins en organisation ou au moins
en marketing, soit  nettement plus que la part des entreprises qui
innovent au moins en prestation ou au moins en procédé (24 %)
(tableau 2).
Tableau 2 : Les entreprises qui cumulent plusieurs types
d’innovation sont plutôt les grandes
Innovations Poids des Poids des Taille moyenne
innovations en innovations des entreprises
nombre en chiffre qui ont réalisé
associées ou d'entreprises d'affaires les innovations
isolées
nombre de
 % du total  % du total
salariés
Prestation +
procédé +
5,8 35,2 293
organisation +
marketing
Prestation +
procédé + 2,1 7,6 133
organisation
Procédé +
organisation + 1,9 5,6 182
marketing
Prestation +
procédé + 1,2 5,0 282
marketing
Prestation +
organisation + 1,0 2,7 228
marketing
Organisation +
5,5 4,7 52
marketing
Procédé +
3,8 3,6 75
organisation
Prestation +
1,6 1,2 48
organisation
Prestation +
1,2 1,5 102
procédé
Prestation +
0,7 1,6 62
marketing
Procédé +
0,7 0,8 74
marketing
Organisation 14,1 5,8 34
Marketing 4,2 1,9 39
Procédé 2,7 1,9 57
Prestation 1,3 1,0 121
Prestation ou 0,6 0,2 27
procédé
n'ayant pas
débouché
Aucune
51,6 19,8 43
innovation
Ensemble 100,0 100,0 69

Lecture : 5,8 % des entreprises des secteurs étudiés ont innové à la fois
en prestation, procédé, organisation et marketing.

Champ : entreprises d'au moins 10 salariés des services marchands


(source).

Source : enquête statistique publique innovation CIS4, réalisation Sessi -


2004.
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Les dépenses d’innovation comme mesure de l’effort d’innovation

GRAPHIQUE 3Dépenses d'innovation en % du chiffre d'affaires des


entreprises innovantes

Source : enquête statistique publique innovation CIS4, réalisation Sessi -


2004.

Innover engendre a priori des coûts : dépenses de recherche-


développement interne ou externe, achats d’équipements ou acquisition
de connaissances externes à l’entreprise telles que les brevets. En
moyenne, ces dépenses représentent 4 % du chiffre d’affaires de
l’ensemble des entreprises de services marchands qui innovent au
moins en prestation ou procédé (3 % sans la recherche-développement).
Les dépenses en cause représentent 67 % du chiffre d’affaires des
entreprises innovantes (en terme de prestation ou de procédé) du
secteur de la recherche-développement, soit beaucoup plus que dans
les autres secteurs de services : 10 % du chiffre d’affaires dans les
activités audiovisuelles, 7 % dans les activités informatiques, 5 % dans
l’architecture-ingénierie et 3 % dans les télécommunications
(graphique 3). Ainsi, en proportion de leur chiffre d’affaires, les
entreprises innovantes de la recherche-développement, de l’audiovisuel,
de l’architecture-ingénierie ou des activités informatiques dépensent plus
que celles des autres secteurs pour financer leurs innovations. Ces
secteurs font partie de ceux qui innovent le plus. Quant aux
télécommunications ou aux banques et assurances, qui innovent
beaucoup aussi, elles dépensent peu en proportion de leur chiffre
d’affaires (de 1 à 3 % de chiffre d’affaires du secteur). Inversement les
dépenses liées aux innovations de la location immobilière (6 %) et de
l’hôtellerie-restauration (4 %), secteurs où les entreprises déclarent peu
souvent innover, sont, en proportion de leur chiffre d’affaires,
relativement élevées, de l’ordre des dépenses de même nature de
l’architecture-ingénierie.

NOTE D'INFORMATION SUR LE FONCTIONNEMENT DU FONDS


D'AIDE A LA PROMOTION

DE L'INVENTION ET DE L'INNOVATION (FAPI)

INTRODUCTION

Le Fonds d'Aide à la Promotion de l'Invention et de l'Innovation (FAPI)


vise à aider l'OAPI à remplir sa mission de valorisation des brevets
qu'elle délivre et à répondre avec efficacité à la nouvelle stratégie des
Etats membres en vue d'une plus grande intégration des inventions et
des innovations dans le processus de développement. Il devrait ainsi
susciter la création de micro, petites et moyennes industries, y compris
des entreprises artisanales, basées sur des inventions et technologies
appropriées mises au point localement et qui sont mieux adaptées aux
capacités nationales.

Conçu pour apporter une contribution au développement économique


dans les Etats membres de l'OAPI, le FAPI se présente également
comme un instrument de soutien au secteur privé. Il constitue un
instrument d'exécution d'un type nouveau d'activités dans les Etats ; à
savoir : offrir des services spécialisés de pré-investissements aux
inventeurs, chercheurs ainsi qu'aux entreprises innovantes.
Pour le démarrage effectif des activités du Fonds, l'OAPI a déjà pris un
certain nombre de dispositions pour son fonctionnement, notamment :
mise en place d'un financement cumulé de 100.000.000F CFA qui
permet le démarrage de certaines activités.

Le FAPI qui est appelé à devenir autonome, devra mettre en place un


mécanisme durable et auto-renouvelable de valorisation et de promotion
des inventions et innovations des inventeurs et chercheurs des pays
membres de l'OAPI. L'Organisation est décidée à accompagner le Fonds
; c'est pourquoi sa contribution pourrait être encore plus importante.

Il est donc souhaitable que des partenaires techniques et financiers qui


œuvrent pour la promotion de l'invention et de l'innovation en Afrique,
puissent se joindre à l'OAPI, pour soutenir le mécanisme mis en place
afin qu'il soit pérenne.

OBJECTIFS DU PROJET

1. valoriser les inventions et innovations des chercheurs et inventeurs


des Etats membres de l’OAPI ;

2. promouvoir les inventions et innovations dont les potentialités


techniques et économiques auront été établies ;

3. favoriser la création d’entreprises innovantes(PME/PMI) par


l’exploitation des inventions et innovations africaines ;

4. accroître les performances et la productivité des entreprises existantes


grâce à l’acquisition de nouvelles technologies ;

5. permettre aux Etats membres de développer des politiques et des


ressources appropriées pour faciliter la promotion des technologies
endogènes ;
6. amener l’OAPI à jouer un rôle d’interface entre les détenteurs de
brevets d’invention et les entreprises industrielles ;

7. mobiliser les ressources financières en faveur de la promotion de


l’invention et de l’innovation en Afrique.

RESULTATS ATTENDUS DU FAPI 

1. création, dans les Etats membres de PME/PMI par la mise en valeur


effective de certaines inventions et innovations ;

2. diffusion de nouveaux produits de consommation dans les secteurs


prioritaires ;

3. amélioration de la compétitivité et de la productivité des entreprises


industrielles et artisanales ;

4. renforcement de l’intégration des économies des pays membres ;

5. renforcement de l’environnement institutionnel et la promotion des


entreprises innovantes dans les Etats membres par la mise en place
d’un mécanisme de financement durable.

A long terme, le FAPI devrait avoir une position dominante d'interface


entre le monde scientifique et technique, les Gouvernements et les
entreprises privées par la constitution interactive de données sur les
offres et les demandes de technologies, ainsi que la mise en place de
mécanismes efficaces de financement de projets innovants.
L'engagement du FAPI devrait constituer un "label " qui permettrait aux
inventeurs, chercheurs et aux PME /PMI de trouver plus facilement les
relais financiers indispensables à la réussite de leurs projets innovants.

DOMAINES D’INTERVENTION DU FAPI 

1. la réalisation d’études de faisabilité technique et économique des


projets basés sur des inventions ;

2. la réalisation d’études de marché ;

3. la mise au point de prototypes, de maquettes, de préséries ;

4. la promotion et la commercialisation des inventions permettant


d’améliorer la productivité des entreprises existantes ou la création
d’entreprises nouvelles ;

5. la mise au point d’unités pilotes ou de démonstration ;

6. la création ou le développement d’entreprises innovantes dont la


rentabilité aura été prouvée par une évaluation préalable.

BENEFICIAIRES DES FINANCEMENTS DU FAPI 

1. les inventeurs, chercheurs, innovateurs dans les Etats membres de


l’OAPI ;

2. les entreprises industrielles et artisanales existantes ou en création


installées dans les Etats membres et dont les projets reposent sur une
innovation technologique ;

3. les laboratoires publics et privés de recherche ;

4. les promoteurs d’entreprises innovantes, en création ou en


modernisation. 

MODES D’INTERVENTION DU FAPI :

1. Le Guichet «assistance »  : ce financement, sous forme de


subvention, aide les inventeurs et promoteurs à recourir aux services des
bureaux d’études et experts pour l’élaboration des études d’opportunité
ou de faisabilité, à la fabrication de prototypes, etc. Il permet aussi
d’assister les entreprises au niveau notamment, du suivi et de la gestion
de leurs projets. Ce guichet est opérationnel depuis trois ans ;

2. Le Guichet «  prêt  »  : ce financement devra aider les entreprises


existantes à réunir les fonds nécessaires pour la réalisation de leurs
projets(extension, achat d’équipements, fonds de roulement, etc.) avec
des procédures de remboursement bien établies ;

3. Le Guichet  «  capital risque  » :  c’est un financement avec prise


de participations dans le capital social des entreprises afin d’assister
celles-ci et d’avoir un regard attentif sur leur gestion pendant les
premières années de leur lancement. Les parts du capital pourraient être
rétrocédées à des partenaires privés au bout de quelques années.

Remarque importante  : Les promoteurs sont tenus d’avoir un apport


personnel pour la réalisation de leurs projets. Cet apport est fixé à 20%
du montant global du projet pour les personnes physiques et 30% pour
les personnes morales.  

CRITERES DE SELECTION

La décision de financer un projet est prise par un comité de sélection et


de suivi des projets. Ce comité s’appuie notamment, sur les ressources
disponibles et sur les critères suivants : le caractère innovant et la qualité
technique du projet ;

 la faisabilité technique et économique du projet ;


 l’intérêt économique et l’opportunité commerciale du projet ;
 l’implication du promoteur (mise à contribution de ses capacités
technique, industrielle et financière) et d’autres partenaires ;
 l’état de la protection de l’invention.

Un promoteur qui souhaitent adresser sa demande de financement au


niveau du Guichet « assistance », doit remplir le formulaire suivant et
fournir les éléments techniques détaillés sur son invention ou innovation,
les devis estimatifs, ainsi que tout autre document pertinent sur son
projet. Il est invité à se rapprocher du point focal de son pays pour
connaître les conditions de recevabilité de son dossier destinés au FAPI.

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