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Leçons de chauffage

professées aux cours


de l'A. I. C. V. F.,
Association des
ingénieurs de chauffage
et de ventilation [...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Mossé, L.. Leçons de chauffage professées aux cours de l'A. I. C. V. F., Association des ingénieurs de chauffage et de ventilation de France, par L. Mossé,.... 1931.

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PREMIÈRE LEÇON

Notre métier consiste à réchauffer des locaux en hiver, soit à


les rafraîchir en été, soit à les ventiler pour en éliminer les gaz nocifs
qui se dégagent par suite de l'occupation de ces locaux.
Lesquestions concernant le rafraîchissement ne seront pas traitées
ici et nous nous occuperons tout d'abord du chauffage.
Dans tout local à chauffer, il faut calculer la quantité de chaleur
à produire et déterminer les appareils nécessaires à cette production ;
il faut, en d'autres termes, apporter, dans ce local, la quantité de cha-
leur qui est perdue par les surfaces refroidissantes.
Nous n'étudierons la chaleur que par ses effets sans vouloir recher-
cher les causes qui le produisent.

DILATATION

Un de ces effets est la dilatation des corps ou leur augmentation


de volume sous l'influence de la chaleur.
Certains corps, au contraire, se rétractent sous cette influence par
exemple: l'argile.
Si nous considérons les corps comme composés d'un certain
nombre de molécules reliées ensemble par une force qui les unit, lors-
qu'un corps se dilate sous l'influence de la chaleur, le nombre de
molécules ne change pas, c'est l'espace entre les molécules qui aug-
mente, la force qui les unissait a changé de valeur et la chaleur a pro-
duit un travail mécanique que Joule a déterminé de façon expéri-
mentale. Il a établi que l'équivalent mécanique de la chaleur est de
424 kilogrammètres par calorie.
Vous voyez, par ce chiffre, l'énorme travail que produit la com-
bustion de 1 kgr. de charbon, donnant 8.000 calories et la faiblesse du
rendement de nos machines modernes, puisque nous n'en récuperons
environ que le 1/10.
Tous les corps ne se dilatent pas de la même façon. Ils diffèrent
suivant leur état: solide, liquide ou gazeux.
Un corps solide soumis à une source de chaleur se dilate jusqu'à
ce que sa température étant arrivée à une certaine valeur, ce corps
se transforme et devient liquide: c'est le phénomène de la fusion; en
continuant à le chauffer, ce liquide se dilatera jusqu'au moment où il
changera encore d'état pour se transformer en vapeur ou en gaz.
COURSDECHAUFFAGE 1
- 2 —

Ces divers changements d'état se produisent toujours pour un


même corps à la même température et le coefficient de dilatation est
toujours le même pour le même corps.
De même, la température est invariable pendant le changement
d'état d'un corps jusqu'à ce que tout le corps ait changé d'état.

DILATATION DES SOLIDES ET DES LIQUIDES

Si donc, d'après ce qui précède, nous considérons une barre solide


ayant pour longueur l0 à 0° et 1 à to, l'augmentation de longueur rap-
portée à l'unité est:

Reportons-nous au graphique ci-contre ; les températures y sont


portées en abscisses sur (l'axe des X) et les valeurs de l - 10 en ordon-
10
nées (sur l'axe des Y).

FIG.1.

Cette augmentation de longueur s'appelle la dilatation linéaire


I — lo
totale entre 0 et tc; la dilatation par degré d'écart sera donc
1 10- >(t
10
lettre grecque J.et que l'on appelle le coef-
que nous désignerons parla
ficient linéaire de dilatation.
Nous avons donc one 1.= ou nous tIrons 1= - 10 (1 -+ l t) ce
a — —=—d'où
lot nous tirons
facteur (1 - a t) se nomme le binôme de dilatation.
Quoique les dilatations des solides soient très petites, elles ont une
dans nos installations de chauffage.
grande importance
Le coefficient de dilatation linéaire du fer est par exemple: 0,000012
en considérant une tuyauterie de
par mètre et par degré d'écart;
à 100" et de 20 mètres de long nous voyons qu'elle s'allongera de :
vapeur
20 X 100 X 0,000012, soit 0m,0224.

Vous voyez donc qu'il faut prendre de grandes précautions pour


éviter les inconvénients qui peuvent en résulter :
- 3 -

Courbures donnant des contrepentes,


Joints qui travaillent transversalement,
Colonnes montantes se dilatant et entraînant, par leurs branche-
ments, les radiateurs, etc., etc.
Les corps solides se dilatent également en volume, et l'on démontre
que le coefficient de dilatation cubique C est pratiquement égal au
triple (3 ).) du coefficient de dilatation linéaire.
C'est surtout dans la dilatation des liquides que nous nous occupe-
rons du coefficient de dilatation cubique.
Le coefficient de dilatation absolu a, d'un liquide, est défini par
l'équation

d'où V = Vo (1, al)


où V0 volume à 0°
V volume à to
De ces différentes considérations on conclue, (la masse d'un corps
se conservant) que la densité à 0' est égale, au produit d (1 — Ct),
autrement dit do est égal à la densité à tu multiplié par le binôme
de dilatation cubique.
Les liquides se dilatent beaucoup plus que les solides, de 10 à lOOfois
plus; les coefficients sont par exemple :
0,00015 pour le mercure.
0,00046 - l'eau distillée.
0,00116 - l'alcool.
0,0008 - l'huile.
L'eau, qui nous intéresse particulièrement, possède un maximum
de densité à + 4U, c'est-à-dire présente son minimum de volume à cette

Fin.2.
température fia courbe de dilatation de l'eau est figurée ci-contre ; au-
delà ;.'e 10° l'eau se diiate à l'allure ordinaire des liquides.
Nous v yons, par cette courbe, qu'au dessous de — 41 l'eau se
dilate, c'est ce qui explique les effets dusà la gelée (crevaisons de tuyaux
et même de radiateurs).
-4-

La dilatation de l'eau, quand elle est chauffée, montre la nécessité


d'installation de vases d'expansion dans un chauffage à eau chaude et
les chiffres donnés plus haut nous permettent de calculer les dimensions
de ces réservoirs.
- En admettant que l'eau puisse atteindre la température de 100°,
nous voyons que la dilatation est de
100 X 0,00046 = 0,046

soit environ le 1/20 du volume total de l'installation, il faudra, par


conséquent, que le volume du vase d'expansion puisse permettre, et
au delà, cette dilatation. Nous reviendrons d'ailleurs sur ce sujet quand
nous traiterons le chauffage à eau chaude.

THERMOMÈTRES

Sur le principe de la dilatation sont aussi basés les thermomètres


qui nous servent à mesurer les températures et que vous connaissez
tous. Ils se composent d'un réservoir rempli d'un liquide surmonté
d'un capillaire. Le liquide employé est soit le mercure, soit l'alcool
pour les usages courants. Ceux à mercure sont plus précis, à cause
de la régularité de dilatation du mercure qui ne bout qu'à 350° et se
congèle à — 39'

FIG.3.

Pour graduer un thermomètre, le réservoir est plongé dans la glace


fondante, le liquide arrive à un certain point du tube que l'on marque ;
il est ensuite plongé dans la vapeur d'eau bouillante, le liquide monte
jusqu'à un certain point que l'on marque également ; l'intervalle entre
ces deux points est alors divisé en un certain nombre de parties égales ;
en 100 pour obtenir des degrés centigrades, le point du bas marque
alors 0 le point du haut marque 100; en divisant en 80 parties, l'on
obtient des degrés Réaumur, le point du bas marquant toujours 0 le
bas
point du haut marquant 80. Enfin si nous marquons 32 au point
et 212 au point haut et que nous divisions en 180 parties égales, nous
obtiendrons les degrés Fahrenheit surtout employés en Angleterre et
en Amérique (fig. 3).
—5 -

De ce qui précède on déduit que:

1 degré Centigrade = Réaumur =


5 degré Fahrenheit
-i- degré
5 9 - —
1 — Réaumur Centigrade = 4
4 -
5 - - -4 R é aumur
- Fahrenheit Réaumur
9

Si donc nous exprimons par :


C une température en degrés centigrades
- — Réaumur
R
F - — Fahrenheit

Ci-dessous une table donnant tous faits ces calculs de conversion.

F.
TABLE DONNANTLES VALEURSDE C, R ET

F F c R F
C R F C R
C R

50 40 122 25 20 77
10J 80 212 75 60 167,2
74 59.2 165.4 49 39.2 120,2 24 19,2 75,2
99 79,2 210.2 23 18,4 73,4
98 78,4 208,4 73 58,4 163 48 38.4 118,4
72 47 37.6 116,6 22 17,6 71,6
97 77.6 206.6 57,6 161,6 21 16.8 69,8
96 76.8 204,8 71 56.8 159,8 46 36.8 114,8
158 45 36 113 20 16 68
95 76 203 70 56
55.2 156,2 44 35.2 111,2 19 15.2 66,6
94 75,2 201,2 69 14.4 64,4
68 54,4 154.4 43 34.4 109.4 18
93 74.4 199,4 17 13.6 62,6
92 73.6 197.6 67 53,6 152.6 42 33.6 107,6
66 52,8 150,8 41 32.8 105.8 16 12,8 60,8
91 72.8 195.8 1.4 15 12 59
90 72 194 65 52 149 40 32
64 512 147.2 39 31.2 102.2 14 11.2 57.2
89 71.2 192,2 100.4 13 10.4 55,4
88 70,1 190.4 63 50.4 145,4 38 30,4
98.6 12 9.6 53.6
87 69.6 188.6 62 49.6 143.6 37! 29.6 11 8.8 51.8
86 68,8 186.8 61 48,8 141.8 36 28.8 96,8
48 110 35 28 95 10 8 50
85 68 185 60 7.2
59 47.2 138,2 34i 27,2 93.2 9 48,2
84 67,2 183.2 91.4 8 6,4 46,4
83 66.4 1-1.4 58 46.4 136.4 33 26.4
57 32 25.6 89.6 7 5.6 44,6
82 65,6 179.6 45.6 134,6 42.8
56 44,8 132.8 31'24,8 87,« 6 4,8
81 64.8 177.8 5 4 41
80 64 176 55 44 131 30 24 86
29 23,2 84.2 4 3.2 39.9
79 63,2 174.2 54 43.2 129.2 3 2,4 37,4
78 62.4 172,4 53 42.4 127.4 28 22.4 82.4
27 21,6 80,6 2 1.6 35,6
77 52 41,6 125.6 1 0.8 33.8
76 60,8 168,8 51 40.8 123,8 26 20.8 78.8
61.6 170,6

Pour les températures élevées on emploie les pyromètres, appareils


b asés soit sur la rétraction de certains corps tels que l'argile (pyro-
- 6 -

mètres de Wedgwood), soit sur la dilatation de certains métaux, soit


seuls ou accouplés, mais, malheureusement, ces appareils ne donnent
pas des indications bien exactes et sont avantageusement remplacés par
des couples thermo-électriques qui donnent des résultats plus précis. Ils
se composent de deux fils de différents métaux réunis à une extrémité,

Fie,,t.
l'autre extrémité aboutissant chacun à une borne. A ces bornes sont
pris les deux fils aboutissant à un galvanomètre gradué spécialement
à cet effet (fig. 4).
Les fils du couple thermo-électrique sont deux métaux différents ;
les plus exacts sont composés d'un fil de platine chimiquement pur
et d'un fil de platine allié à 10 de rhodium; chacun de ces fils a un
diamètre de 0 mm 5.

DILATATION DES GAZ


Dans la dilatation des solides et des liquides nous n'avons tenu
compte que de deux facteurs: le volume et la température. Dans la
dilatation des gaz nous devons en introduire un troisième: la pression.
Les gaz sont généralement enfermés dans une enveloppe, sans cela
ils s'épandraient dans l'atmosphère. Si donc nous prenons une enve-
loppe quelconque fermée remplie d'un gaz et que nous l'échauffions,
le gaz tend à augmenter de volume, il fait donc un effort sur les parois
de l'enveloppe pour se dilater, cet effort c'est la pression.
La température, cause de la dilatation, est toujours variable et
des deux autres facteurs: volume et pression nous pouvons envisager
le cas de l'un ou de l'autre constant ou variable. On a donc deux cas:
1° Volume constant, Pression et température variables.
2" Pression constante, Volume et température variables.
En exprimant les pressions en millimètres de mercure, et les coef-
ficients de dilatation pour 100 d'élévation de température, Régnault a
donné les chiffres suivants pour l'air sec:
1° Volume constant (Pression variable).
à 0° Pression 109,72 à 100, Pression 149,31 Coefficient 0,36482
760 — - 1080 — 0,36650
- - 1678,50 — - 2286 - 0,36760
— 3655 — — 4992 — 0,37091
2 Pression constante (volume variable) pression constante 760 mm.
l'augmentation de volume de 0° à 100°
est pour l'air sec 0,36706
— acide carbonique. 0,37099
— hydrogène 0,36613
- 7 -

Les différences sont si peu appréciables que nous pouvons dire que
les gaz se dilatent de la même quantité pour un même échauffement.
Le coefficient moyen adopté pour l'air est 0,00363, ou de 23 par
degré d'élévation de température ; on désigne ce coefficient par la
lettre grecque J. d'où

Si V est le volume à 0°
- Vt - ta

Le terme 1 r xt est appelé le binôme de dilatation.


De ce qui précède nous tirons les lois suivantes :

Loi DE MARIOTTE. — LE PRODUIT p < V DE LA PRESSION PAR LE


VOLUMEEST UNE CONSTANTEPOUR UNE MASSE GAZEUSEINVARIABLEA
UNE TEMPÉRATUREDONNÉE.

p V --=p'V' -= p" VII = constante.


Des deux premiers membres on tire :

autrement dit: les volumes d'un même gaz, dont la température reste
constante, varient en raison inverse des pressions.
Cette loi a son application pour évaluer le volume de gaz oxygène
restant dans une bouteille dont on mesure la pression au manomètre.

EXEMPLE: ici V' -=V L par l'inverse des pressions, ici la masse
P
gazeuse est variable (V. volume à l'origine, p. pression à l'origine.

Loi DE GAY-LUSSAC. — LE COEFFICIENTDE DILATATIONSOUS PRES-


SIONCONSTANTEESTINDÉPENDANTDE LA TEMPÉRATURE,DE LA PRESSION,
1
DELA NATUREDU GAZ, ET ÉGALA———. Cette C 1., s'exprime
loi '1
également t
273
comme suit:
Les volumes d'une même masse gazeuse, dont la température varie,
sont proportionnels au binôme de dilatation.
Soit V le volume d'un gaz à la pression p et température t
V' - - p' — t'
—8 —

Des deux lois précédentes on déduit la formule des gaz

Si nous refroidissons un gaz, à chaque degré de refroidissement le


volume de ce gaz diminuera de et, si nous supposons que nous
273
puissions le refroidir à — 273°, le volume serait devenu

Ce chiffre — 273 a été appeléle 0 absolu et la température absolue


d'un corps est égale à sa température ordinaire augmentée de 273 et
indiquée par la lettre T, ce qui nous permet de poser l'équation plus
haut (1) sous la forme

ou bien encore VT1= V'T.


Pour passer du volume d'un gaz à iO au volume qu'aurait ce gaz
à e 0, il suffit de le multiplier par le rapport des températures abso-
lues, ce qui simplifie les calculs sans avoir à rechercher les valeurs
de (1 -'l ), t).

EXEMPLE. — Que devient un volume V de gaz à 20° quand nous


élevons sa température à 60° ?
La température absolue à 20° est 273 + 20 = 293.
— - 60 est 273 60= 333.

PRESSION ATMOSPHÉRIQUE

Tous les corps s'attirent entre eux, c'est la loi d'attraction univer-
selle. En vertu de cette loi, la terre attire à sa surface les corps placés
dans son rayon d'action. Cette action, qui se nomme la pesanteur,

(1) Pour l'air R —29,272.


- 9 -

n'est pas la même pour tous les corps qui ont, de ce fait même, des
poids différents ou, plutôt, des densités différentes.
La couche d'air enveloppant la terre a également un poids et exerce
à la surface de la terre une pression que l'on nomme la pression atmos-
phérique. Pour déterminer la valeur de cette pression, Torricelli fit
l'expérience suivante :
Il prit un tube d'environ 1 mètre de long, fermé à une extrémité,
il le remplit de mercure et, en bouchant l'extrémité libre avec le doigt,
il plongea le tout dans une cuvette également remplie de mercure.
Le mercure placé dans le tube descendit jusqu'à une certaine hau-
teur qui était de 0 m. 760 (fig. 5).
C'était la pression atmosphérique qui, s'exerçante sur la cuvette,
était équilibrée par la hauteur du mercure dans le tube.
Pascal fit une expérience analogue avec un tube de 15 mètres de
longueur rempli d'eau colorée.
L Le tube fut obturée à l'aide d'un bouchon, relevé verticalement au

FH;,5, FIG.6.

moyen de cordes et de poulies et renversé dans une cuvette pleine d'eau.


Le bouchon enlevé, le niveau baissait dans le tube et restait à une
hauteur de 10 m 33 au-dessus de la cuvette (fig. 6).
Il est à remarquer que le chiffre de 10 m 33 est égal à 0,760 multi-
plié par la densité du mercure qui est de 13.596.
Donc la pression atmosphérique est égale à 0,760 de mercure ou
10,334 d'eau et équivaut à 1 kg.,0334 par centimètre carré ou 10.334 kg.
par mètre carré.
Il faut tenir compte que ces hauteurs équilibrant la pression atmos-
phérique ne sont exactes qu'au niveau de la mer.
Comme chaque point terrestre se trouve presque toujours au-dessus
de ce niveau, la pression atmosphérique s'y trouve diminuée du poids
de la colonne d'air comprise entre le niveau de la mer et le point con-
sidéré.
Le poids de l'air étant égal à de celui de l'eau, et à
73 773 > 13.6
de celui du mercure, pour chaque centaine de mètres d'altitude au-
dessus du niveau de la mer, les hauteurs barométriques diminuent
— 10-

100 , 100
de 0 m 129 pour l'eau et de 0095 pour le
73
-~ 773 -@ 13.6
-Om
mercure.
Partant de ce principe à 500 m d'altitude la colonne de mercure
équilibrant la pression atmosphérique, aura une hauteur de 712 mm et
la colonne d'eau, une hauteur de 9 m 69.

Je voudrais m'étendre un peu sur le facteur pression qui joue un

FIG.7. FIG.8.

grand rôle dans notre métier. Qu'est-ce que la pression ? Larousse


nous dit « action de presser », mais nous ne pouvons nous contenter de
cette définition. Nous dirons nous que la pression qui agit sur un corps,
est une force appliquée sur ce corps et divisée par la surface d'appli-
cation.
L'unité de pression s'appelle la barye, elle est égale à l'unité de
F
force la dyne divisée par 1 cml d'où p =
Si nous prenons un cylindre dans lequel se meut un piston, et que

FIG.9. FIG.9 bis.


nous placions un poids P sur la tige de ce piston, ce poids, qui agit
comme force (pesanteur), exerce une pression dans l'espace laissé vide
p
au-dessous du piston et cette pression sera égale à pS, S étant la sur-
face du piston (fig. 7).
Si l'intervalle est rempli d'air, le piston descendra jusqu'à ce que
l'air comprimé fasse équilibre à cette pression.
- 11 —

Si nous prenons deux cylindres semblables (fig. 8) communiquant


et un plateau. Si
par le bas, et, dans chacun d'eux, un piston, une tige
nous mettons un poids P sur l'un des pistons (1), l'autre piston (2) se
soulèvera de la quantité dont s'enfoncera le premier piston, mais, si nous
mettons sur le piston 2 un poids égal à celui de 1, le système restera en
équilibre.
Je néglige en ce moment les frottements et figure un système idéal.
Si les deux branches ou les cylindres sont remplis de mercure, par
exemple et que nous mettions un poids P sur le piston 1, le piston 2
enlevé (fig. 9) le mercure s'élèvera dans le deuxième cylindre jusqu'à
une hauteur A, baissera dans le premier jusqu'à A', et la distance h,
nous donnera la pression exercée sur 1, nous aurons ainsi le mano-
mètre ou baromètre à air libre (fig. 9 bis).
Si le cylindre 2 est fermé, sous l'action du piston 1, le mercure s'élè-
vera encore dans le cylindre, mais d'une quantité moindre à cause de

Fig.10. Fig.11.

l'air qui sera comprimé et dont la pression viendra s'a jouter à celle de
la colonne de mercure. Nous aurons réalisé alors le baromètre ou ma-
nomètre à air comprimé (fig. 10).
Si maintenant nous prenons deux cylindres d:1 dimensions diffé-
rentes dont l'un par exemple a une section dix foi, plus grande que
l'autre, et que nous les remplissions jusqu'à un niveau A d'un liquide
quelconque, un poids P posé sur le premier piston fera monter l'eau
p
dans le cylindre N° 2, la pression en sera transmise intégrale-
— qui,
ment parle liquide (supposé incompressible) au cylindre 2, sera 10 fois
plus grande et, pour éviter l'élévation, il faudra mettre un poids 10 P sur
le piston 2. Ce système est la représentation de la presse hydraulique
que vous connaissez tous. La hauteur d'élévation dans le grand cylindre
sera 10 fois plus petite que l'abaissement dans le petit cylindre (fig. 11).
De même, si nous prenons un récipient dans lequel nous aurons
fait le vide le plus parfaitement possible, ce récipient ayant par
exemple la forme d'une lentille ondulée, la pression atmosphérique qui
s'exerce sur les faces des lentilles, maintient ce système dans une cer-
taine position, mais, si nous fixons la partie A et attachons un ressort R
à la partie B, chaque variation de la pression atmosphérique se tra-
- 12 -

duira par un déplacement des lames ondulées, déplacement qui, amplifié


par un système de leviers, pourra actionner une aiguille mobile sur un
cadran et nous indiquera la pression atmosphérique. Nous avons avec
ce système le baromètre anéroïde ou métallique (fig. 12).
Remarquez que je prends ici baromètre comme synonyme de
manomètre. Le premier nom ne s'appliquant qu'aux mesures de la pres-
sion atmosphérique, le deuxième s'appliquant aux mesures de pi cssions
quelconques et dont nous faisons usage fréquemment.

FIG.12.

Nos manomètres métalliques sont basés sur la déformation d'un arc


creux isous l'influence d'une pression quelconque, toute pièce creuse
courbe tendant à se redresser sous l'influence d'une force intérieure
(fig. 13).
Un exemple analogue est fourni par le jouet que vous connaissez
tous: un cylindre de papier roulé en spirale avec un petit ressort :
quand on souffle par l'embouchure, le cylindre se déroule brusque-
ment (fig. 13 bis).

FIG.13. FIG.13bis.

Ces manomètres nous indiquent, pour la vapeur, l'excès de pression


d'une chaudière sur la pression atmosphérique, c'est-à-dire la pression
relative. Ainsi un manomètre marquant 50 grammes nous indique que
la pression relative est de 50 grammes, mais la pression absolue est de
0 kg. 050 T 1 kg. 033, soit 1 kg. 083 par centimètre carré.
Dans notre profession nous indiquons les pressions par des hau-
teurs d'eau.
Si nous considérons un vase cubique 1 m. de côté et que nous le
mille kg.
remplissons d'eau, la pression sur le fond sera 1 tonne, soit
- 13 -

1 pression de 1000 kg. par mètre carré correspond, par conséquent,


à 1 mètre de hauteur.
1 pression de 100 kg. par m2 correspondra donc à une hauteur de 0m. 10
1 — 1 kg. par m2 correspondra à une hauteur de 0 m.001

On évalue généralement les pressions par centimètre carré; c'est,


du moins, ce que nous indiquent les manomètres.
Un mètre carré contient 100 X 100 = 10.000 centimètres carrés.
Une tonne d'eau soit 1000k., qui correspond à notre exemple ci-
1.000
dessus de 1 m. d'eau, donnera
10.000 = 0kg. 100par cm-.
Chaque 100 grammes correspond à 1 mètre de hauteur d'eau.

FIG.13ter.

Il faut bien se pénétrer de ces chiffres qui ont constamment leur


application dans nos installations. Ainsi, dans un chauffage à vapeur à
basse pression où la pression à la chaudière est, par exemple, de 80 gr.
(indication du manomètre) et si le retour de l'eau à la chaudière est
ouvert àl'air libre, l'eau de la chaudière montera, dans ce retour, jus-
qu'à une hauteur de 0 m. 80 au-dessus du plan d'eau indiqué par le
niveau (fig. 13 ter).
Un autre exemple: dans un chauffage à eau chaude la pression à
la chaudière a, comme valeur, la colonne d'eau depuis la chaudière
jusqu'au vase d'expansion. Si nous avons 12 m. par exemple, de dif-
férence, la pression exercée sur la chaudière sera de 1 kg. 200.
A ce propos, ne pas confondre la pression et la charge dont nou&
parlerons plus tard.
DEUXIÈME LEÇON

DENSITÉS

Nous avons prononcé tout à l'heure le mot densité. L'on appelle


ainsi pour les solides et les liquides le rapport du poids d'un certain
volume d'un corps au poids du même volume d'eau distillée à 4°. —
Pour les gaz on a pris comme unité de poids, l'air sec à la pression
atmosphérique. La densité indique donc le poids d'un décimètre cube
pour les solides et les liquides. Pour les gaz c'est le poids d'un mètre
cube qui sert de base. Nous en avons causé tout à l'heure à propos des
lois de Mariotte et Gay-Lussac, et nous pouvons dire que la densité
d'un gaz est le rapport du poids d'un certain volume de ce gaz au poids
d'un égal volume d'air sec dans les mêmes conditions de pression et de
température.
Voie quelques densités de gaz.
La densité de la vapeur d'eau est de. 0,622
— oxygène.,. 1,056
— acide carbonique. 1,525
— oxyde de carbone 0,970
La formule donnant le poids d'un gaz est:

ou P poids en grammes.
V volumes en litres.
d densité.
H pression en mm. de mercure.
1. coefficient de dilatation cubique.
1,293 poids de 1 m! d'air.

DENSITÉ DE L'EAU

La densité de l'eau à différentes températures nous ^ité: es«c parti-


culièrement. Cette densité nous est donnée parla formule de i ischer,
en appelant ci0 = (0,99988) la densité à 0 la densité à
t ° =ci t = d 0- (1 — 0,000052939t + 0,0000065322f - -- 0,0000001445t:))

mais ordinairement nous n'aurons pas à calculer ce- d :rà,': cs valeurs,


car nous les trouverons toutes établies soit par des tableaux, soit par
des graphiques.
- is -

La courbe donnant la densité, affecte la forme donnée par l'abaque


(fig. 14).
J'ai établi sur ces données un abaque donnant par simple lecture
les densités demandées et tenant très peu de place.
Cet abaque qui a été fait surtout pour être placé dans une règle à

FIG.14.

calculs spéciale et dont je vous entretiendrai plus tard, se compose de


2 échelles superposées l'une donnant les densités, l'autre les températures.
Il suffit de lire la température de l'eau pour trouver en
regard la den-
sité cherchée. Il fnut remarquer que l'échelle des températures va de
gauche à droite, celle des densités, au contraire, de droite à gauche.
Voici quelques chiffres de densités de différents
corps:
Aluminium 2,56 Anthracite 1,35 à 1,45
Cuivre 8,85 Porcelaine 2,25
Etam - - - - 7,30 Ecorce de Liège 0,24
Fer 7,70 Chêne. 0,73 à 0,93
Nickel B. :(î Peuplier 0,39 à 0,55
Or - - 19,36 Pierre meulière 2,480
Plomb 11,35 Maçonnerie briques oumoel-
Zinc 7,20 1o!i j 1,70
Platine 21,50
- 16 —

Liquides.
Eau distillée à 4° 1,00 Huile d'olive 0,915
Alcool à 0°c. 0,807 Esprit de bois.. 0,801
Benzine 0,700 Acide sulfurique 1,840
Glycérine 1,250

Gaz et Vapeurs.
Poids dum3 Densite
enkg. p.r. à l'air

Air 1,293 1,00


Oxygène. 1,433 1,105
Acide carbonique. 1,971 1,525
Oxyde de carbone 1,254 0,970
Vapeur d'eau 0,806 0,623
Vapeur mercure 13,44 10,44
Acétylène 1,165 0,901
Gaz d'éclairage 0,504 0,390

La densité de la vapeur d'eau est toujours les 5/8 de celle de l'air à


la même température et à la même pression.

UNITÉ DE CHALEUR. CHALEUR SPÉCIFIQUE

Avant de pousser plus loin nos études sur la chaleur, il convient de


déterminer sa valeur.
L'unité de chaleur se nomme calorie, c'est la quantité de cha-
leur nécessaire pour élever de lu la température de 1 kilo d'eau dis-
tillée.
Nous nous servons de cette unité dans nos calculs et l'appelons
la grande calorie en opposition avec la petite calorie dont se servent
les électriciens dans le système C. G. S. (centimètre gramme seconde) et
qui a pour valeur la 1/1000 partie de la grande calorie, puisque c'est la
quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1" un gramme d'eau
distillée.
En Angleterre et en Amérique l'unité de chaleur est la B. T. U.
(British Termit United), c'est la quantité de chaleur nécessaire pour
élever une livre anglaise de 1° Fahrenheit, c'est à peu près le 1/4 de
notre calorie.
1 B. T. U. 0,25 calorie.
1 calorie - 4 B. T. U.

Il est donc nécessaire de fournir 1 calorie pour élever de 1, t kilo-


gramme d'eau, mais tous les corps n'ont pas besoin de la même quantité
de chaleur pour élever leur température de 1°. Le nombre de calories
nécessaire pour élever 1 kg. d'un corps de 1° s'appelle chaleur spécifique
de ce corps.
La chaleur spécifique de l'eau est donc égale à 1.
Voici quelques chiffres de chaleur spécifique moyenne.
- 17 -

Eau 1
Glace 0,504
Mercure. 0,033
Brique 0,20
Fonte 0,13
Fer 0,114
Alcool 0,605
Huile 0,31
Air 0,237
Vapeur d'eau 0,447
Ces chiffres sont fort utiles à connaître, ils ont leur application
directe dans le calcul de séchage ou d'étuve.
Si les solides et les liquides ont une chaleur spécifique à peu près
constante, il n'en est pas de même pour les gaz, elle n'est pas la même,
suivant qu'ils se dilatent sous pression ou volume constants. Elle varie
même pour certains gaz avec la température.
Pour l'air dont nous aurons à nous occuper plus spécialement, cette
dernière variation est insignifiante.
La chaleur spécifique de l'air sous pression constante est de 0,2375.
Nous aurons souvent à déterminer la quantité de chaleur néces-
saire à fournir à un certain volume d'air pour élever sa température
à tù degrés.
Comme les chaleurs spécifiques s'appliquent au poids, il faut tout
d'abord calculer le poids du volume d'air considéré qui est égal, la
densité de l'air étant 1,293, à
V x 1,293.
ceci supposé le volume à 0".
Pour ramener un volume d'air à t'au volume à 0°, nous avons vu
qu'il fallait le multiplier par le rapport des températures absolues.
Par exemple: quel est le volume d'air à O qui correspond à un
volume d'air à 15° ?

Et la quantité de chaleur pour élever cet air de 1° sera:

Or le produit 1,293 X 0,237 = 0,307.


La chaleur nécessaire sera donc

Si nous voulons élever la température de 15° à to, il faudra lui


fournir

COURS'
DE CHAUFFAGE 2
- 18-

EXEMPLE. — Combien faut-il de calories pour porter la tempéra-


ture de 1000 m3 d'air de 10 à 80° ?

La chaleur spécifique de la vapeur d'eau est la quantité de chaleur


nécessaire pour élever de 1° la température de 1 kilo de vapeur. Elle
est égale à 0,475 pour les températures variant entre 130 et 220e.

FUSION

La fusion est le passage d'un corps de l'état solide à l'état liouide ;


13 colidification est le passage inverse de l'état liquide à l'état solide.

FIG.15.

Ces deux changements d'état sont figurés dans les courbes ci-dessus.
Les corps cristallins (soufre, étain, etc.) fondent brusquement

FIG.16.

(fig. 15 et 16.)Les corps vitreux et les mélanges (verre, cire, fer\ fondent
progressivement (fig. 17 et 18.)
Le palier BC montre l'invariabilité de la température pendant. le
— 19 —

ce temps est latente, on


changement d'état, la chaleur fournie pendant
d'ailleurs chaleur latente de fusion, elle a pour valeur
l'appelle
pour la fonte — 25 calories au kg.
eau = 79,25 (80) -
mercure :-==2,8 calories —

FIG.17.

FIG.18.

De même dans le passage de l'état liquide à l'état gazeux, la cha-


leur fournie au corps qui se transforme y est également latente et on la
nomme chaleur latente de vaporisation.

EBULLITION
L'ébullition qui est un moyen de produire la vaporisation est la
transformation d'un liquide en vapeur à to sous la pression p, qui cor-
respond à cette température.
Soit la courbe des pressions figurée ci-contre et un point figuratif A
de l'état du liquide. La ligne des abscisses indique les températures. La
ligne des ordonnées: les pressions.
L'on peut gagner la courbe de 2 manières.
1° En suivant AB, c'est-à-dire en augmentant la température sous
pression constante.
—20 —

2° En suivant A C, c'est-à-dire en abaissant la pression sans changer


la température.

FIG.21.

FIG.19. FIG.10.
Le premier cas se rapporte à l'ébullition ordinaire d'un liquide
par échauffement (fig. 20). Le deuxième à l'ébulli-
tion produite en faisant le vide au-dessus d'un réci-
pient (fig. 21).
La vaporisation peut avoir lieu dans un vase
ouvert par la tension que possède les liquides à
toutes les températures ou par 1 action d'un foyer
de chaleur.
Elle peut également avoir lieu dans un vase
fermé, la pression peut être alors plus grande ou
plus petite que la pression atmosphérique.
FIG.22. Lorsqu'un liquide entre en ébullition, sa tem-
pérature reste constante jusqu'à ce que toute sa
masse soit vaporisée, par conséquent toute la chaleur fournie est em-
ployée à faire de la vapeur, elle y est également latente, car la vapeur
a la même température que le liquide.
Si nous prenons un ballon rempli à moitié d'eau, que nous fassions
bouillir cette eau, nous aurons production de vapeur. Si nous éloignons
alors du feu, l'ébullition cessera. En bouchant ce ballon, le retournant
ensuite si nous projetons de l'eau froide au moyen d'une éponge, cette
eau condense la vapeur, la pression diminue et l'ébullition recommen-
cera (fig. 22). La vapeur qui va se former empruntera à l'eau une
certaine quantité de chaleur, cette eau refroidira ; si la pression est suf-
fisamment réduite, il peut arriver que l'eau se transforme en glace
(c'est l'expérience de Leslie).

ÉVAPO DATION
La vaporisation peut également avoir lieu par évaporation, elle se
produit à la surface d'un liquide à l'air libre, elle varie avec la surlace
du liquide, avec la température, el avec la vitesse de l'air. Il ya toujours
absorption de chaleur puisée au liquide lui-même.
Sur ce principe est basé le rafraîchissement des liquides
- 21 -

Les alcarazas sont des vases en terre poreuse, l'eau vient suinter à
la surface, s'évapore d'autant plus que l'air est plus chaud, la chaleur
nécessaire à cette évaporation est empruntée au liquide lui-même qui
diminue de température.
L'on arrive au même résultat en entourant un vase métallique par
un linge mouillé et en l'exposant à l'air.
L'on peut compter en kg. l'évaporation à différents degrés.

Température 21° 0 kg. 32 Température 61° 2 kg. 70


— 3J° 0 50 — 70° 4 32
-- 40° 1 00 — 800 6 64
--- 50" 1 70 — 900 10 00
dans l'air calme et par mètre carré.

Dans le cas de la vaporisation de l'eau il faut distinguer deux cas;


1 Celui où la vapeur reste en contact avec le liquide qui l'a for-
mée, on l'appelle vapeur saturée, sa pression sera toujours fonction
de sa température.
2" Le cas où la vapeur est séparée du liquide, on l'appelle vapeur
sèche et alors elle suit les lois de Mariotte et de Gay-Lussac comme les
gaz ordinaires.
Si nous prenons de cette vapeur, nous pourrons l'échauffer sans en
changer la pression; nous aurons de la vapeur surchauffée.
La vapeur surchauffée présente un gros intérêt dans l'alimentation
des machines à vapeur ou des cas spéciaux.
J'avais un jour à alimenter des marmites à double fond pour fondre
des cires et je ne disposais que de vapeur à basse pression à environ
150 grammes dont la température était insuffisante pour produire le
travail qui m'était nécessaire.
Je surchauffai cette vapeur dans un réchauffeur spécial à foyer
de charbon jusqu'à environ 140e, ce qui me permit d'effectuer la fonte
des cires telle que me la demandait mon client.
La chaleur latente de vaporisation de l'eau a été déterminée par le
célèbre physicien Regnault qui a trouvé pour de la vapeur à 100° et à
la pression atmosphérique le chiffre de 537.
C'est-à-dire qu'il faut 537 calories pour transformer 1 kilo d'eau à
100' en vapeur à 100°.
La chaleur totale pour amener ce kilo d'eau à 0° en vapeur serait
par conséquent 537 + 100 = 637°= Q.
Si nous avons de l'eau à température plus élevée 60° par exemple,
il nous faudra fournir 537 -f (100- 60) = 577 c.
Regnault a d'ailleurs éLabli la formule suivante donnant la valeur
de 0
Q= 606,5 + 0.305 t

ou t est la température de la vapeur.


Dans nos chauffages à basse pression où nous pouvons considérer
la vapeur comme étant à 100°, chaque Kp de vapeur nous restituera
-- 22 -

dans un radiateur 537 calories. L'on prend dans les calculs générale-
ment 500. Mais si nous avions de la vapeur à 200°, la chaleur latente ne
serait que 467 c. ; la chaleur latente diminue donc au fur et à mesure
que la température augmente.
Vous trouverez d'ailleurs sur les tables toutes faites qu'a établies
Régnault, les relations liant les forces élastiques maximum de la vapeur
aux diverses températures et les poids de cette vapeur.

TENSION DE LA VAPEUR D'EAU DE 0 A 230 DEGRÉS.

Tem- -- PRESSION 'Jeni- PRESSION


-""- -
----------
pérature
11-- pérature
dIa e l' en en en le la a1""r en en en
atmos- kilogram.
~~°~ cle lasaluree
™Peur .~illi-iiètr,~,
nliuiljlttres tmos- kilogram.
saturée de par de par par
mercure phères c/mcarré
le a v l u millimètres mercure. phères. c/mcarré
degrés degrés
0 4.6 0.006 120 1491 1.962 2.027
10 9.2 0.012 130 2030 2.671 2.759
20 17.3 0.023 140 2177.7 3.576 3.694
30 31.5 0.042 150 3581 4712 4.867
40 55 0.072 0.0743 160 4652 6.121 6.323
50 92 0.121 0.1250 170 5961 7.844 8.103
60 149 0.196 0.2024 180 7546 9.929 10.257
70 233.09 0.306 0.3160 190 9443 12.425 12.805
80 355 0.466 0 4813 200 1168b 15.380 15.880
90 525.45 0.691 0.713S 210 14324 18.848 19.470
100 760 1.000 1.0331 220 17391 22.892
110 1075 1.415 1.468 230 20925 27.543 28.443
23.630

Le volume relatif de la vapeur d'eau saturée se dit du rapport du


volume de vapeur considérée au volume d'eau qui l'a produit. A
1 atmosphère il est 16536, c'est-à-dire que dans ce cas, 1 litre d'eau en
se transformant en vapeur à 100 degrés prend un volume 16536 fois
plus grand qu'à l'état liquide: à 2 atmosphères il est 8626.
Le volume relatif de la vapeur varie en sens contraire et à peu
près proportionnellement à la pression.

MÉLANGE DES GAZ ET DES VAPEURS

Les vapeurs peuvent très bien se mélanger avec les gaz, c'est ainsi
que la vapeur d'eau peut se mélanger à l'air.
La quantité d'eau que contient l'air se nomme humidité de l'atmos-
phère. Dans quelle proportion peut se mélanger la vapeur d'eau avec
l'air, nous allons le déterminer.
Si l'air est saturé, c'est-à-dire si la vapeur qui est mélangée remplit
tout le volume à sa tension maximum qui est fonclion de la tempé-
rature.
et si h est cette tension maximum à taet la densité de la vapeur
étant le poids d'I m3 de vapeur à ta et à pression h sera donné par
8
— 23 -

P = Vol 0° X densité X 1,293 (poids d'1 m: d'air)

Si Vf = 1 = 1 m3.

Si t= 20° h — 17,3 d'après les tables de Regnault.

L'on voit que le poids en gramme correspond à la pression en mm.


de mercure.
La pression de l'air = 760 — 17,36 = 742,64

Poids total = 0,172 + 1,1772 = 1 kg. 1944.


Cette loi trouve son application dans les séchoirs ou les étuves,
quand il s'agit d'enlever un certain poids d'eau à des matières à sécher.
Si l'air extérieur est par exemple à 15°, qu'il doive s'échapper à 40
par exemple, l'on trouve sur les tables que l'air à 15° contient 12 gr. 7
de vapeur par m
Il en contiendra à la sortie à 40", 50 gr. 7, chaque mètre cube d'air
introduit enlèvera la différence, soit 50,7 - 12,7 = 48 grammes d'eau.
Mais il convient dans la pratique de ne prendre que le 1/3 environ soit
13 grammes, le poids d'air à faire passer, sera, si P est le poids d'eau
P
en grammes à, enlever=à
l
13
Pour déterminer la quantité de vapeur d'eau conte-
nue dans l'air, l'on se sert d'appareils appelés hygro-
mètres, ou bien de psychromètres qui déterminent le
rapport entre le poids de vapeur contenu dans l'air au
poids de vapeur qu'il contiendrait, s'il était saturé. Ils
déterminent donc l'état hygrométrique.
Les hygromètres sont soit à cheveu, substance qui
s'allonge à l'humidité dont le modèle type est celui dû
à Saussure. Il se com pose (fig. 23) d'un cadre métallique
au sommet duquel est placé une petite vis tournant dans
FIG.23. un écrou, à cet écrou est attaché un cheveu qui s'enroule
sur une poulie à gorge et porte à son extrémité libre un
petit poids. Sur la poulie est fixée, une aiguille dont la pointe se dé-
place devant un cadran gradué.
Le cheveu est un simple cheveu fin dégraissé au préalable dans un
— 24 —

bain de carbonate de soude où on le fait bouillir 30 minutes environ,


il est ensuite séché à l'air.
Saussure plaçait son appareil sous une cloche sur une assiette
remplie d'eau. L'air de la cloche se saturait, le cheveu s'allongeait et
à la pointe de l'aiguille il marquait 0 sur le cadran. Il plaçait ensuite
l'instrument sous une cloche où l'air était desséché par du carbonate
de potasse, le cheveu se raccourcissait et il marquait 100 sur le cadran
au point où s'arrêtait la pointe de l'aiguille. L'intervalle entre ces deux
points extrêmes était divisé en 100 parties.
Les indications de cet appareil ne sont pas exactes sur le pourcen-
tage de la vapeur d'eau contenu dans l'air, il faut se servir de tables de
correction, et en établir une pour chaque appareil nouveau.
Le psychromètre est un appareil plus exact. Il se compose en prin-
cipe de 2 thermomètres identiques placés sur la même planchette. L'un
d'eux reste sec, tandis que l'autre a son réservoir mouillé par une étoffe
de gaze toujours humectée d'eau.
La température de ce dernier s'abaisse et il se couvre de rosée,
à ce moment on note les températures. Par leur différence et des tables
dressées d'avance, on trouve la force élastique de
la vapeur contenue dans l'air.
Il existe d'autres appareils plus récents, l'un de
ceux-ci est le polymètre de Lambrecht.
J'en emprunte la description sur un article paru
dans le Journal Chauffage et Industrie sanitaires,
sous la signature de notre regretté et estimé col-
lègue M. d'Esnienard.
Il se compose d'un thermomètre et d'un hygro-
mètre à cheveux accolés l'un à l'autre, de façon
que leurs indications se rapportent à un même
point de l'atmosphère examiné.
La graduation de gauche du thermomètre in-
dique les degrés de chaleur. La graduation de
droite indique les tensions maxima de la vapeur
d'eau à cette température en millimètres de mer-
cure lorsqu'il y a saturation.
Sur le cadran de l'hygromètre la graduation
inférieure indique le degré hygrométrique, expri-
mant en centièmes de 0 à 100, l'humidité relative
de l'air ambiant.
La graduation supérieure comporte des chiffres
calculés de telle façon que pour obtenir le point
de saturation de l'air, c'est-à-dire le point de rosée,
FIG.24. température à laquelle la vapeur commence à se
en eau, on n'ait qu'à retrancher le chiffre
précipiter
de cette graduation du chiffre indiquant la température au meme mo-
ment.
Si le thermomètre marque 10° par exemple et que l'hygromètre
50 échelle inférieure ; nous lisons en face l'aiguille mais sur
marque
— 25 -

la graduation supérieure 10, alors le point de saturation ou de rosée


est
10 - 10 = Û.

C'est-à-dire qu'étant donnée l'humidité relative, il faudrait que


le thermomètre tombe à 0 pour que la vapeur d'eau se condense.
11est admis que dans l'air sain, le point de saturation doit être
aux environs de 12,5: une simple soustraction permet de voir à
chaque instant si le point de rosée est bon.
On peut également faire le point de saturation de la façon
suivante :
Le thermomètre indique T°, à droite nous lisons h. L'hygro-
mètre en bas le chiffre H.

On cherche H, sur la graduation à droite du thermomètre et


on lit en face une température t qui est justement le point de satu-
ration.
On peut, avec le polymètre, calculer le poids de vapeur d'eau, con-
tenu dans une pièce déterminée à un moment quelconque.
Supposons V volume de la pièce = 60 m!.
Température t = 16° (échelle de gauche du thermomètre).
Humidité relative 70 (échelle inférieure de l'hygromètre). On
aura.
Degré hydrotimétrique 5°7 (échelle supérieure de l'hygromètre).
Donc point de rosée (16 — 5,7) = 10°3.
Tension maxima 13,3 (échelle de droite du thermomètre en face
du chiffre 16).
Poids de vapeur d'eau 13 gr. 3.
Tension réelle 9,31 (en face le chiffre 103 du point de rosée).
Poids de vapeur contenue dans la pièce 9,31 X60 =- 558gr. 6.
En somme le polymètre est pendu dans la pièce habitée. Il faut
veiller à ce que l'aiguille de l'hygromètre se maintienne entre 50 et 65,
et le point de rosée aux environs de 11,5 à 12,5.
TROISIÈME LEÇON

TRANSMISSION DE LA CHALEUR
Un corps chaud placé dans une enceinte avec un corps plus froid
transmet sa chaleur à celui-ci. Cette transmission peut s'effectuer de
différentes manières:
1° par mélange ;
2° par conductibilité ;
3° par convexion ;
4° par radiation.
C'est intentionnellement que je ne suis pas l'ordre indiqué par
M. Durupt, car les trois derniers modes de transmission sont liés
étroitement entre eux et ce sont ceux qui nous serviront plus spéciale-
ment pour le calcul des pertes en calories d'un local.

1" MÉLANGE

Ce mode de transmission s'applique aux liquides et aux gaz par


le mélange de deux ou plusieurs de ces corps que l'on réunit ensemble
dans le même récipient ou la même enceinte.
Si nous mélangeons deux corps l'un de poids p, à la température t,
et de chaleur spécifique c, l'autre de poidsp', température t', et chaleur
spécifique c", la température du mélange sera plus basse que celle du
fluide le plus chaud et plus haute que celle du fluide le plus froid.
Si nous appelons x cette nouvelle température, le corps le plus
chaud que nous supposerons à t perdra i - x degrés
il perdra donc pc (t - x) calories
le 2" corps gagnera (x— t') degrés
il gagnera p'c' (x — t') calories.

Ces deux quantités étant égales


pc (t- x) = p' c' (x- i')
en effectuant
pet + p' c't' = p' c' x +pex^nx (p'c' -\-pc)

Cette détermination a son application lorsqu'on veut obtenir un


- 27-

mélange d'une température fixée étant donnés 2 corps à des tempé-


ratures différentes notamment dans les établissements de bains,
douches, etc.
EXEMPLES.

lu L'on mélange 100 litres d'eau à 10° et 100 litres d'eau à 50°, quelle
sera la température du mélange ?
Puisqu'il s'agit du même corps c = e'
et on aura :
Calories fournies par l'eau à 10° = 100 x 10 = 1000
— - - 50, = 100 x 50 5000
Nombre total de calories 6000

Nombre de litres du mélange = 100 + 100 = 200.

Température du mé
lange = 30".
Ce qui était facile à prévoir les quantités étant les mêmes, la tem-
pérature finale est la moyenne des 2 températures primitives.
2° Si nous avions 180 litres d'eau à 10° à mélanger
à 120 — — à 60°
nous calculerions la température des 300 litres résultant. — Les
corps étant les mêmes, appliquons la formule

3° Si nous posons le problème inverse. Combien faut-il d'eau à 66,


et d'eau à 10° pour obtenir un mélange de 300 litres à 30u? Nous aurons :
Chaque litre d'eau chaude perd 60 — 30 = 30 c.
— — — froide gagne 30 - 10 = 20 c.

Il faudra plus d'eau froide que d'eau chaude et les 2 seront dans la
proportion de 30 à 20.

Nous trouvons bien les mêmes chiffres que précédemment.


*
Vi-x-
Une autre application des mélanges est celle de réchauffement de
l'eau par la vapeur autrement dit système par barbottage, c'est encore
le système employé pour réchauffer les bouillottes de chemin de fer sur
les petites lignes ou bien dans l'industrie quand on veut réchauffer rapi-
dement une grande quantité d'eau.
La vapeur se mélange à l'eau se condense et se réduit elle-même
en eau en abandonnant sa chaleur latente.
Si on cherche la quantité de vapeur nécessaire à 2 kilos de pres-
- 28 —

sion pour échauffer 30 litres d'eau à 10° jusqu'à 50°, nous aurons la
formule :

Chaque kilo de vapeur possède 606,5 + 40,8 = 647c, 3, pour se


transformer en eau à 50° il en abandonne 647,3 — 50 = 597,3 calories.
133 est la température de la vapeur d'eau à 2 kOIde pression.

CONDUCTIBILITÉ
C'est la transmission qui s'effectue par propagation de proche en
proche en décroissant d'intensité, c'est un rayonnement de molécule à
molécule. Ce mode de transmission s'applique surtout aux solides et si
nous considérons un corps terminé par 2 plans parallèles indéfinis AB
et CD (fig. 25) et supposons que la face AB soit maintenue à une tempé-

FIG.25.
rature t, la face CD a une température t', il arrivera un moment où la
température de chaque point deviendra constante, la température de
chaque tranche parallèle aux faces du corps sera constante, mais la tem-
pérature variera d'une tranche à l'autre.
Si nous représentons par a b la température de AB et par cd la
température CD en joignant ac et bd la température d'une Iranchexy
sera représentée par e f. En appelant E l'épaisseur du corps, Z la dis-
tance d'une tranche à la surface inférieure, par 0 sa température en
menant eg parallèle à bd, on a:

La transmission sera donc proportionnelle à l'écart des tempéra-


tures t — f, in versement proportionnel à l'épaisseur, multiplié par le
coefficient c variable avec chaque corps

Si S = 1 le ID
Z = 1 l'heure
E = 1le mètre
l'expression devient: M= C (t - fi)

Les valeurs de C ont été déterminées par plusieurs savants :


- 29 -

Newton, Franklin, Despretz, Peclet, Ser, et nous nous servons actuel-


lement des chiffres suivants :
Argent
Cuivre
Or
Laiton La gradation de conductibilité des
Zinc métaux est facile à se rappeler, les
Etain noms des huit premiers forment
Fer
un vers alexandrin.
Acier
Plomb
Platine
Marbre

Tableau des valeurs de C pour différents corps :

Argen t 493 Liège granulé. 0,081


Cuivre , 362 (Lorenz)
Or 258 Verre 0,75 à 0,88
Laiton 116 Mur briques 0,70
Zinc 93 — moellons 1,30
Etain 71,5 — pierre calcaire 1 90
Fer 58,8 Sable 0,270
Acier 57 (Lamb et Wilson)
Plomb 41,8 Papier blanc 0,04
Platine 41,2 — gris non collé 0,034
Palladium 31 Paille hachée. 0,07
Bismuth 8,9 Son 0,20
Plaire ordinaire. 0,33 Amiante sèche 0,107
Bois sapin = 0,093 Charcoal 0,060
- - NU • • 0,170 Cendre de bois 0,062
- sciure 0,087 Coke pulvérisé.. 0,16
(Lamb et Wilson) Coton 0,055
- copeaux 0,058 Feutre en morceaux 0,070
- noyer EE 0,103 Air (calme) 0,025
— -Nil • • • 0,174 (Winkelmann)
Chêne 0,211 Air (mouvementfaible), 0.050
Liège 0,143 (Siebel).

L'air est très mauvais conducteur de la chaleur, aussi est-il un excel-


lent calorifuge pris sous faible épaisseur.
Vous connaissez tous l'expérience de Rumford perpétuée de nos
jours par certains de nos cuisiniers: l'omelette à la glace.
Sur un sorbet il versait des œufs bien battus, puis recouvrait
le tout d'un four de campagne bien chaud chargé de charbon. Les
œufs cuisaient et formaient une omelette brûlante au milieu de
laquelle se trouvait le sorbet glacé. C'est l'air emprisonné dans l'écume
des œufs qui avait empêché la chaleur du four de pénétrer jusqu'au
sorbet.
Les doubles murs et les doubles vitres diminuent notablement la
transmission de la chaleur.
- 30 -

RADIATION

La radiation s'effectue, à distance, du corps chaud aux corps froids


qui l'entourent. C'est à cette propagation qu'on a donné le nom de
rayonnement, et la chaleur qui se trouve dans cette condition physique
est la chaleur rayonnante. La
ligne que suit la chaleur est dite
rayon calorifique.
Diverses lois ont été émises
concernant la chaleur rayon-
nante.
1° Un corps chaud émet de
la chaleur autour de lui dans
FIG. "6. toutes les directions.
2° La chaleur rayonnante
se transmet en ligne droite dans un milieu homogène.
3° La chaleur rayonnante se transmet à travers le vide.
4" L'intensité de la chaleur rayonnante est proportionnelle à la
chaleur du foyer et en raison inverse du carré des distances.
5" Tout rayon de chaleur tombant sur une surface polie se réflé-
chit suivant un angle de réflexion égal à l'angle d'incidence. Ces deux
angles sont dans le même plan normal à la surface.
Vous connaissez tous l'application de la radiation par les miroirs
ardents dont la légende fait remonter l'invention à Archimède et qui
se composent de surfaces sphériques de métal très
poli ou de verre étamé, quelquefois à plusieurs facettes
convergeant toutes au même point que l'on appelle
le foyer du miroir F (fig. 27).
L'on peut combiner la courbure du miroir de façon
à placer le foyer à un point déterminé de celui-ci et en
se servant des rayons calorifiques du soleil, trans- FIG.27.
mettre en un point toute la quantité de chaleur
envoyée sur la surface du miroir. M. Mouchot a, sur ce principe, basé
sa chaudière solaire. Avec un miroir de 2m,60 de diamètre représen-
tant une surface utile d'insolation de 4m2 environ, il a pu vaporiser
5 litres d'eau à l'heure. Soit un rendement d'environ 8 à 10 calories
par minute et par m2 de surface de chauffe.
Une autre expérience montrant le rayonnement de la chaleur a
été réalisée par Pictet. Il se servait de 2 miroirs concaves placés à une
distance d'environ 8 mètres; par la chaleur d'un charbon incandescent
placé au foyer d'un des miroirs il enflammait un corps combustible
placé au foyer de l'autre.
Saussure reprit cette expérience et pour montrer que ce n'était pas
la chaleur lumineuse, mais bien la chaleur obscure qui rayonnait,
plaça au foyer d'un des miroirs un boulet chaud mais non rouge en A,
il constata une élévation de température sensible au thermomètre placé
en B (fig. 28).
— 31 —

Newton a énoncé la loi suivante :


Si un corps chaud est placé dans un espace dont la température
est inférieure à la sienne il rayonne à chaque instant une quantité de
chaleur proportionnelle à l'ex-
cès de sa température sur la
température am biante.
Deux corps de mêmeforme,
de mêmes dimensions, à la
iÙG.28.
même température émettent
des quantités de chaleur plus ou moins grandes. Ce pouvoir varie
selon l'état des corps, leur nature, la couleur et le degré de poli de
leur surface.
Une surface dépolie rayonne plus qu'une surface polie.

POUVOIRÉMISSIF.— Le pouvoir émissif absolu d'un corps est la


quantité de chaleur émise pendant l'unité de temps pour l'unité de sur-
face du corps. Les surfaces brillantes ont un faible pouvoir émissif,
mais un grand pouvoir réflecteur.
Ne pas confondre le pouvoir émissif avec le pouvoir réflecteur.
Ser a posé pour la valeur du pouvoir émissif R = mr

Stéfan a donné comme valeur R = o (T4 - 0l) ou


T température absolue du corps chaud
0 température absolue du corps froid
p un coefficient.
Dans la formule de Ser les valeurs de r sont les suivantes
Agent poli. 0,130 Laiton poli 0,240
Cuivre rouge. 0,160 Zinc. 0,240
Etain 0,215 Papier argenté 0,420
Papier doré 0,230 Tôle polie. 0,450
Tôle plombée 0,650 Papier 3,77
Tôle ordinaire 2,77 Laine (étoffe) 3,68
Verre 2,91 Soie.. 3,71
Fonte neuve 3,17 Sable 3,62
Pierre à bâtir 3,60 Noir de fumée 4,01
Plâtre., 3,60 Eau 5,31
Peinture à l'huile. 3,71 Huile 7,24
Vous trouverez sur le tableau ci-dessous les valeurs de

la valeur de a est 1.0077


pour avoir la valeur de m l'on procède ainsi:
Soit T^90u 0—15°-
a 0 = 1.122
— 32 —

TABLEAUa = 1,0077.

afl , C),552 (1 6)
<_ 6 1124 72 -6(t-fi)
-1 (t - fJ

5 1,039 0,973 0,800


10 1,080 0,994 0,941
15 1,122 1.010 1,034
20 1,166 1.034 1,105
25 1,210 1,058 1 164
30 1,259 1,075 1,215
35 1,309 1,101 1,265
40 1,359 1,120 1,299
45 1,414 1,147 1,335
50 1,468 1.166 1,368
55 1,527 1,196 1,389
60 1,584 1,215 1,428
65 1,649 1,245 1,455
70 1.711 1.268 1,480
75 1,781 1,299 1 504
80 1,847 1,321 1,527
85 1,923 1,354 1,549
90 1,994 1,378 1,569
95 2,077 1,414 1,589
100 2,153 1,438 1,608
---- - ----

m = 1.122 x 1.299 = 1.4574.

CONVECTION

La transmission par convection a lieu d'un corps solide à un fluide


froid ou d'un fluide chaud à un corps solide froid par contact et mou-
vement; elle n'est produite que par ce qu'il y a un gaz (l'air par exemple)
qui s'échauffe au contact d'un corps chaud, s'élève et est remplacé par
l'air froid qui s'échauffe à nouveau. Dans le vide il n'y a pas de con-
vection, tandis que la radiation traverse le vide.
La valeur de la chaleur transmise par convection est d'après
Dulong et Petit :
F=nf

f a pour valeur — d'après Peclet.

CORPS SPHÉRIQUES.

Si r= 0,05 0,10 0,20 0,40 0,80


on a f= 4,38 3,08 2.43 2,10 1,94
- 33 —

CYLINDRES HORIZONTAUX
A BASE CIRCULAIRE.

Si r = 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,40


,on> f= 2,82 2,44 2,30 2,25 2,21 2,18 2,15

CYLINDRESVERTICAUX.

r rayon de la base cylindre


h hauteur du cylindre.

0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.08 0.10 0.20


0.15
pour r =
3.52 3.37 3.26 3.20 3.16 3.09 3.05 2.96 2.92
= 1.00 3.18 3.03 2.95 2.88 2.85 2.77 2.73 2.66 2.63
= 2.00 2.95 2.80 2.72 2.66 2.63 2.56 2.53 2.46 2.42
f = 3.00 2.84 2.70 2.62 2.56 2.53 2.47 2.43 2.37 2.34
jh ==4.00
0.50 2.76 2.63 2.55 2.50 2.47 2.42 2.37 2.32 2.28
=5.00 2.72 2.58 2.51 2.45 2.43 238 2.33 2.27 2.25

SURFACES PLANES VERTICALES.

pour h = 0,10 0,20 0,50 1,00 2,00 5,00 10,00


on a ~r- 3,848 3,186 2,66 2,40 2,21 2,05 1,96
Les deux modes de transmission (rayonnement et convection) se
présentent toujours simultanément et, suivant la loi de Newton, nous
écrivons que la transmission de chaleur

M= KS (t - e) z
t température corps chaud
8 — enceinte
l le nombre d'heures
S surface de transmission
K coefficient de radiationet convection*R -\-F = mr nf.
L'on met souvent cette équation souslla forme:

M = QS(t —ft)
donnant le nom bre de caîoiies à fournirJdans[le; local ou :

C.R'<r'K<i'~f'F.~(.E I
- 34 -

K coefficient de radiation et convection surface extérieure


K' - - - - intérieure
e épaisseur
C coefficient de conductibilité.

K = mr + nf
K'= mr'+ nt'.

Si nous examinons le cas où t — 0 varie de 15 à 20° comme c'est le


cas de nos calculs de chauffage des locaux, nous voyons que met n sont
bien près de l'unité
d'où K= r 4- f.
Avec les divers chiffres que nous avons trouvés précédemment,
nous pouvons constituer le tableau suivant.
Les valeurs données pour f, dans ce tableau dressé par Péclet, ont
été établies dans un air calme sans mouvement, cas qui ne se présente
jamais dans la pratique.
Ser a repris ces mêmes expériences, mais en faisant varier la vitesse
de l'air au contact des matériaux soumis à l'examen. Il a trouvé que le
coefficient était proportionnel à la racine carrée de la vitesse. .r
Si les coefficients de Péclet sont trop faibles, ceux donnés par Ser
sont trop forts.
Valerius et Grashof ont donné des coefficients intermédiaires.
Si nous prenons un mur de 4 mètres de hauteur.
Péclet donne f = 2,08
Ser — f = 16 environ.

--1 1 1 -- 1
1 c
C r f IK' r ,., t
T K'=
=
r +f K r' Tr K' K - K'
-

Moellon 1.6 3.6 3 6.6 0 15151


: Meuhere.
Pierre [S )
0.6 36 3 6.6 0.1515
1'Brique
Plâtre 0.6 3.63 --/---
6.6 12 15.6 0.0641 0.2156
( (
Noyer. 0.10 3.6 3 6.6 0.1515
i Bois! Sapin.
Chêne. 0.201 0.10
Béton 0.7 3.6 3 66 01515
0.15153.6
Vitres 08 2.9 4 6.9 0.1448 2.9 12 14.3 !U U67 0.2118
Tôle 58 8 3.36 4 0.1989
7.36 0.1338 3.36 12 15.36 0 0651
I

Valérius et Grashof f =4 pour air confiné.


= 5 pour air libre.
=6 pour air agité.

Nous prendrons 12 pour /', dans le cas de murs extérieurs et 3 pour


les murs intérieurs. Quoiqu'il en soit, nous pouvons nous baser actuelle-
ment sur les chiffres indiqués à ce tableau.
— 35 -

Nous pouvons maintenant calculer la valeur Q du coefficient à in-


troduire dans la formule

Supposons un mur en pierre de 0,50, nous aurons :

Pour les vitres nous obtiendrons :

Dans les cas où les murs sont recouverts d'un enduit en plâtre, il y
a lieu d'en tenir compte et

Si nous prenons le mur de 0,50, avec un enduit plâtre de 0,02,


nous aurons :

L'on opérerait de même avec un mur composé de plusieurs


matériaux accolés.
Dans le cas de parois séparées par une couche
d'air; l'on peut
admettre que si cette couche n'a pas plus de 0,02, l'on peut considérer
l'air comme un corps dont la conductibilité agira seule, mais si nous
augmentons cette couche, il sera plus prudent de la considérer comme
une deuxième enceinte.
Vous remarquerez que pour les murs intérieurs où il
n'y a pas d'air
en grand mouvement la valeur de
- 36 -

EXEMPLE. — Pour un mur intérieur de 0,40 d'épaisseur, nous


aurons :
QUATRIÈME LEÇON

Dans la transmission par planchers et plafonds il est excessivement


difficile de déterminer des coefficients, car la nature des planchers varie
énormément; de toute façon la transmission par plafond est plus
importante que la transmission par planchers, cela tient à deux causes
principales.
1° La température en haut des locaux est toujours supérieure à la
moyenne du local (supposé mesuré à 1 m. 50 du sol). La transmission se
fait donc sur une différence de température plus grande.
2 Dans la transmission par plafond, l'air qui se trouve échauffé
par le local du bas subit un mouvement puisqu'il tend à s'élever, d'où
phénomène de convection qui n'existe pas dans la transmission par
plancher, puisque l'air échauffé ne peut s'élever.
Nous ne donnerons pas de détail de calcul de transmission par
plafonds et planchers. Je vous citerai quelques exemples :
Voici quelques chiffres tirés de Rietchell.

Fig.29.

iV = —————————
v ;m K ( f n K •
m- n

Hauteur des solives.. 0.20 0.24 ni = 0.15 n = 0.60 K= 1.63 1.62


Epaisseur du plancher. 0.025 0.052 m= 0.15 n = 0.70 K = 1.67 1.66
K1 = 0.415 0.352 m = 0.20 n = 0.60 K= 1.56 1.54
K2= I.u34 1.034 m= 0.2J n = 0.70 K= 1.6J 1.59

1 K. i).
K = plafond 0.50 plancher 0.25.
30 66 15075726663605750494238 69636057544742413532
152 120 35 72
29 64 14573 706461585548444137 67615855524541403431
136 116 34 70
28 62 7067625956534b424035 67 655956 514339383230
132 112 140 33 1 53
27 59 135686559575451454138 65 625751
5 51494238373129
127 108 32
34
26 57 65(52
57555249433937 605552
5'-)49474035333028
122 130104 30
33 6:3
25 55100 636055535048113836 5853504845393534 27
118 125 29
32 60 29
24 96 6058 50481640363128 30 55504816433734332826
53
113 120 53 5S
23 51 72 5855514 4" 3S363329 53484644423632322725
108 115 14 27
22 4888 5553484(>II 42 33 2826 5146tzt 4142 3431302624
103 110 36 32 4(1
55 484442103^3329292423
21 99 46105
84 5350464442403532302625
*
20 94 44100
80 5048444240383330292521] 46424030363128272321
I 53
19 89 427695 4846424038363129272122 4038 31292726 20
44
~38 22
18 85407290 4543403836343027262321 :3fi
36 322825252119
34(36
TEMPÉRATURESI 4238
17 80376885 4341373634322826252120 485î 3936 3432312624232018
DE
16 75356480 4038353432302624232019 39 343230292522221917
37
15 71 336075 383633323029262322t9 18 3635323029272321211716
DÉPERDITIONS I
14 66 315670 35 34312928272321211816 31322928272522201916
ÉCARTS 15
DE 13 61 295265 33 31292726252120191615 31 30272625232018lK14
15
12 56 264560 3029262524232018181514 29 2825242322It 17161413
CHAUFFAGE 11 52844455 28 26242322211817161413 2126252322 201715151312
1 19 151,1II- 11
10 47 224060 242220201917151513|12 24232202120 18
25 12
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181716 14 12 119
11
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7 117
9
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COEFFICIENTS 114
5 24 112025 131211111010 8 8 8 6 6i 12121110109 8 7 7 6 5

cient 2,2 5.0


4,0 2,42,212 2,01,91,65
2,5 1,50
1,37 1,172,42.32,12,01.91.81,55
1,26 1.40
1,27
1.16
1,07
Coeffi-4,7
g0
seur-
Epais- 0,25
0,30 0.40
0.35 0,45
0.50
0,60
0.70
0.80 1,000,25
0,90 0.30 0,40 0e 0.80
0,35 0,80 1.00
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- 41 -

Vous trouverez d'ailleurs sur l'ouvrage que je vous cite diverses


autres dispositions et chiffres correspondants. Dans nos constructions

FIG.31.
Plafond K = 0.75, Plancher K = 0.40.

où les planchers sont composés très simplement : Voutins, lambourdes


et planches sapin, nous prendrons comme coefficient :

Pour plafonds 1.28


Pour planchers 1.00

Pour plafonds sous greniers qui sont généralement très légers,


poutres et lattes. Nous prendrons
K = 1.50.

Il serait fastidieux d'étudier chaque cas séparément, il vaut mieux


se contenter des chiffres déjà trouvés par nos devanciers et afin de
faciliter la besogne, il est bon de dresser un tableau donnant suivant
l'écart de température le chiffre à adopter.
Le tableau suivant a été établi en prenant les chiffres moyens entre
Ser, M. Durupt et ceux de la Commission que l'Association des Ingé-
nieurs de chauffage avait nommée pour cette recherche. M. Nillus, le
président de cette Commission, a donné dans son Journal Chauffage et
Industrie Sanitaires le résultat de ces calculs.
Il faut aussi dans le calcul des déperditions tenir compte de l'orien-
tation des locaux.
Il est cerfain que ceux placés au nord ne recevant jamais de soleil
et étant soumis à l'action des vents froids, devront être majorés.
Nous compterons pour les locaux placés dans ces conditions (orien-
tation nord ou nord-est) 10 en plus des chiffres trouvés par les parois
exposées au nord et est.
Les locaux de grande hauteur pourront être majorés de 2 1112
par mètre au-dessus de 4 mètres.
Enfin il faut admettre un renouvellement d'air dans les lo-
caux chauffés et comme cet air est pris à l'extérieur par les fis-
sures des portes et fenêtres, il faut calculer réchauffement nécessaire à
cet air.
Quelle quantité d'air est emportée par la ventilation ? Chiffre
bien difficile à déterminer, quand on ne l'impose pas dans un calcul.
Nous pourrons néanmoins compter, en nous basant sur la pratique,
les chiffres indiqués sur le tableau.
— 42 —

VENTILATION
Appartements, bureau. Jusqu'à 300m: la moitié du cube.
Boutique,magasin, es- le cube entier.
caliers pr locaux de
300 à 600 m' le 13.
600 à 2.000— du 13 au 1/4.
2.000 à 4.000- du 14 au 15.
4.000 à 6.000 - du 1,5 au 16.
6.000 à 10.000 — du 16 au 18.
Au-dessus. 110.

Plus value. Locaux au-dessus de 4 m. de hauteur mais avec


murs extérieurs seulement 2,5 "0 par mètre
Orientation. Façade Nord 10
— Ouest (vents) 5;\,

Température des locaux Pièces ordinaires --j-10 au-dessus de la tempéra-


non chauffés. ture extérieure choisie pour pièces enclavées.
Pièces sous grenier -7 au-dessus de la tempé-
rature extérieure choisie.
Grenier sous toiture 0° par 5°.
Caves et terres-pleins 0° par — 10°.
- 5° par — 5°.
10° par 0°.

Combien de calories faudra-t-il fournir pour réchauffer cet air? Le


calcul est très facile à établir
Si (j est la température extérieure
t — — intérieure que l'on doit obtenir.

Chaque mètre cube d'air demandera


M = 0,237 < 1,296 (t - 0)
poidsde l'air
si t = 16, 0 = - 5, t - 0 — 21, M — 0,307 < 21 = 6,24.

Les températures généralement admises sont:

Températures extérieures Méditerannée 0°


— — Paris Banlieue. — 5°
— — Région Océan — 8°
— — Est — 10"
— intérieures Locaux ordinaires 16"
— — Bureaux Hôpitaux. 18u
— — Salle d'opération 25"
- — Etuves suivant les besoins.

Nous avons souvent dans nos études à calculer des étuves. Je vous
donne ci-dessous les valeurs de Q pour certains murs isolants. Bien
entendu pour les transmissions les valeurs données sont à multiplier
par la différence des températures entre les deux enceintes.
Pour les locaux non chauffés voisins de ceux échauffés l'on pourra,
- 43 -

par une température extérieure de — 5% adopter les chiffres suivants :


Caves -j-5
Greniers Oà-f-2
Pièces ordinaires -f-8
Mais nous pourrons toujours par un moyen que nous examinerons
plus loin calculer la température des locaux non chauffés.
Nous allons alors maintenant aborder le calcul des déperditions en
calories d'un local.
Donnons-nous comme exemple, le chauffage de la Villa représentée
par le croquis (page 48) et comprenant a rez-de-chaussée: salle à
manger, bureau, escalier.
Au 1r 2 chambres, 1 salle de bains.
Au 2e 3 chambres.
Et supposons que nous ayions à 'obtenir une température de + 15
dans toutes les pièces habitées, - 10 dans l'escalier par une température
extérieure de 10 au-dessous de 0. Nous rechercherons d'abord les sur-
laces des parties refroidissantes.
Salle à manger :
Ecart

25° Vitres 2 <2 — 4


2" Mur extr: 40 en pierre. (4.6 X 3) - V = 9.80
7" Mur mitoyen 50 4. 7 3 = 14.10 Noussupposonsla maisonvoi-
sine
à unetempérature
de-f-8v
7° Mur intérieur 25 4.4,<3 = 13.2) Températuredu local voisin
supposéeà 8°.
10° Sol sur cave 4.5x4.8 =21.50 La cavesupposéeà5*.
Cube SolX3 65
Le mur adossé au bureau ne produit aucun refroidissement cette
dernière pièce étant chauffée, il en est de même du plafond, la chambre
du dessus étant chauffée à la même température.
D'après le tableau ci-joint les coefficients à appliquer pour le
calcul des pertes en calories sont:
Vitres 100
Mur extérieur 40, pierre 50
Mur mitoyen 50, pierre. 13
Mur intérieur 25, pierre 11
Sol sur cave 10
Renouvellementd'air 7.7
Nous obtiendrons donc en faisant les multiplications nécessaires :
Vitres 4X100 = 490
Mur extérieur 40 9.8 X 50 = 490
Murmitoyen 50 14.1 X13 =182
Mur intérieur 25 13.2X 11 = 145
Sol sur cave.. 21.5 X 21.5 = 215
Renouvellement < 7.7 = 250
d'air.
TOTAL 1682
— 44 -

MUR
Sapin 2,2.
Papier 1.
Liège 7,5.
.Fig.32 5.
Liège
Air 2,5. Q = 0,18.
Sapin 1,1.
Papier.
Sapin 1,1.

MUR
Planches 2,2.
Papier.
Planches 2,2.
Fig.33 Fibre de lin 2,5. Q = 0,46
Planches 2,2.
Papier.
Planches 2,2.
MUR
Planches 2,2.
.Fig. Papier.
Liège 7,5. Q = 0,42.
Papier,
Planches 2,2.

MUR

Planches 2,2.
Papier.
Planches 2,2.
Fig.35 Liège granulé 10. Q = 0,34.
Planches 2,2.
Papier.
Planches 2,2.

MUR A L'ÉPREUVE DU FEU

Mur brique,
Brique creuse 7,5.
Laine minérale 10. Q == 0,14.
Fig.36
Brique creuse 7,5.
Ciment,

PLANCHER A L'ÉPREUVE DU FEU


Béton.
Brique creuse 7,5
Cendres sèches 5.
Double voûte en Q—0,1 >
Fig.37 briques creuses,
Ciment.
gain. perle.entier
un une s'ouvre
tenipér;,- cube
qui
une le
l.e
à avons fournil
to
nous porte
etaiil--»°us
ici la
10
de
- - OBSERVATIONS compt.ons
: bureau
supérieure ous
Le .Nrcause
comptons
DE a
I-'oru'n,atl°11
----------<_-
1.. ouvent.
Nous
V>19Il.':: 1622 2171 1 1170 14J16424
ture 1

ou
oration - li 103
sur
j grandes 10 A4==
prhauteurs
EXTÉRIEURE
Orientation
majoration
ma Oltentation
----- |
S 6
le 5 e
- -- 66 281
215
n par -12<7=9n5
4.2x3 220
Murs/
bureau
--
Z-
A
G~,i p.. 400
490
182
145
215
255 96208 6350
partiels
;. 1225 242- 456
575B 1682
400
S
TEMPÉRATURE 7.7 8 107.7
1"
r.Bur_ 50
100 131110 50
100 80405 526.1 11
- - j
u
-; 65 65
çj
- 231
O
8
£ u6 4 9.814.1 4 5.7 6 9.6
13.2
21.5 ---- 24.51220 - 14.4
12 38 6
tE..¡.¡ -
63
ROIDISSEMENTS 6 sol
etV. le
V.. 3x1 sembla-
:¡,,¡ V 1 .I9Xvâ
Rtii< 1, intérieur.
+ à"3 moins
::t 4x3. reporter
MANGER 47x3. e mur
DIMENSIONS 5X4.8
DES A 29X-~3'< A
-" 2x2
(4.6x3) 4 Solx3
4.4X3 (9.5X3)-
2X2. SolX31.4X2.5
5.2X5. 1.1x2 3"!Solx3 du
BUREAU (6.7X4)—Porte
4.2x2.5 manger
CHAMBRE 2X"
ESCALIER à 1" 1
T
du SALLE p. <' -
25 p. 40 partie
40 vitrée salle
CALCULcauses s/cave 40 à
Vitres intr Cube s/cave
Vitres Cube Vitres Sol une
S«.Ontftiflcrp
Cube SolMI.
extr ME. Sol ETAGE
ME. .S<:,'O<itfhf)cre
Désignation
des
efroidissement M.Sol
M.mitoyenSO bleet
M. Porte
MI.24s/e!Miier MMlf - 1er
CHAUFFÉES MMlT
2525 7 7 10 5 5 25 7
2525 10 2020 20 25
Ecarts - -
-
-
PIÈCES refroidissement
intér"
iritér"
Temp. 15" 15" 10" 15°
; - - -
--

renouvellement
cube.
le le
fois
10 1à
--
OBSERVATIONS
— prévoyons
: égal
OBSERVATIONS
Nous
DE __------------- d'air
__----------_----------_-
Sw 725
«j 1963 1122
---- 9
Mmajoration 190 410
220 176
718
ou
s 41 89
10 + — 10 sur — 11
r hauteurs
EXTÉRIEURE Orientation
sur ---- --Orientation
894 -

208_- 95
Gains
g
partie. 196

220 98833558
190 176 39 195 220 114
- Pu»; 6424 2171 718 169
430 370
OH --- -
Orientation
TEMPÉRATURE 7 2 1 ------- 7.7
a-3
•§uo 5013117 7 80405 7.56 50131120
*ç8 100
-----. 100
— --
<5
51
63 15 32
M« O231 -- 382
-
9 7.56
42'3-g8 3.8 5 17 12 2.28.613410518
- 5 -
- 2 5 1 ----
sol 7
--
le 2 7 2 3 <3

REFROIDISSEMENTS V. V
2 moins 2.5x3 7
BAINS V.
1x2 <2<4.8 reporter.
DIMENSIONS
Report. CHAMBRE
7
DES DE 7x3)2x3 1x2 85 A
bureau 1.1X2(2x3)-
2.5X3 Solx3 1 (6 2.5X3
2X2.5 1 4X2
4 4.2X2.5x3 3.85
4.8X2.7
à 1 ESCALIER -
-- CHAMBRE ---- 4
du SALLE
25 Plalond
8 25
CALCULgrandes V. intérieur
Sol V. V.ME.
causes ME.
MM. Cube ME.
MIMI.
CubeETAGE MM.
MI.
Désignation Semblable Plafond
des
refroidissement M.
2e
CHAUFFÉES
25 2525257 7 7 20 20202 5 25 25257 7 Cube
13
Ecarts - - ----
PIÈCES
15" I5u 1"" 15"
Temp
intér-
---pr --- -- --
--=

10 OBSERVATIONS

:

DE

] Il 423 1194 1194 133216672


11733

220465 68569 210


majoration +
10 sur
Orientation =
Moumajoration
EXTÉRIEURE - --- ---- —————
els

,'.
Caîns
par.ti.
'666235 66117 177 220 8883212
465 112
E0-.O,o 120
140 220
1070 340 1122

TEMPERATURE 7.7 7.518207.7 7.7


501820 50 50131320 20

æ q'3 100 100 -- 100
---
9 46 29 32 498
::; u -------
hauteurs
CHAUFFÉES
~z
22 4 8 6.5 2.29.36.86.8610
u 142.474 13 218 17 10.5
M -
--.. ----
eu
7 V
,, 7
35.X2 7 X2.7.. étage
REFROIDISSEMENTS
7)—V. X2 5
TOILETTE 1er
a 0- - 4x2 35x2 ET 8X2.7)—V. 25X2.7) à
rLS 4 25X5.2
(1 1.35x2.7).
0.7)(2. 1 Plafond1.1X2 Plafond1.1X2
(8 3.25X2.7
2.4X2.7
3 Plafond 2.5X4.2
(4 2.5x2.7
4.25x2
2.5X2.7
( TOILETTE CHAMBRE ESCALIER
| TOTAUX.

du 8 8 8
25
CHAMBRE Semblable
CALCUL V.ME. V. V. ME.
MI. Cube ME. MI.
MI. Cube MM.
MI. Cube
causes
Désignation
Ô. Plafond Plafond Plafond (-Plafond
1
des
grandes 2525257 13 2525255 7 13 25 25257 5 13 20 13
Ecarts
PIECES
15° 15° 15° 10°
Temp
Tetnp
lntér-) --- ---
— 48 -

f.'!(,.JB.

Ces opérations sont faites avec la règle à calculs, nous avons une
approximation suffisante et cela nous permet d'aller beaucoup plus vite;
aussi je vous en recommande l'usage d'une façon toute particulière.
Pour le bureau nous aurons :
— 49 -

Écart Coefficient Produit

25° Vitres 2X2 = 4 50 400


250 Mur extérieur 40 (9.5X3) - V = 24.5 100 1225
5° Mur intérieur 25
sur escalier.. 1 X 3 =12 8 96
100 Sol sur cave. 5.2 X4 = 20.8 10 208
Cube Sol X3 = 6.3 7.7 242
TOTAL. 2171

Le plafond ne produit aucun refroidissement, la pièce au-dessus


étant chauffée à la même température.
L'on opérera de même pour les autres locaux et l'on disposera sur
un tableau analogue à celui indiqué ci-dessus (pages 45, 46, 47).

COURSDE CHAUFFAGE 4
CINQUIEME LEÇON

Ces tableaux, sur lesquels on fait les calculs de calories, dilîèrent


suivant les maisons. Celui que je vous indique ci-dessous est assez
courant.
En fin de calcul nous additionnons les cubes et les calories, nous
arrivons à un total de 498 m: chauffés, et un chiffre de calories de 16.672.
Il est bon, dans chaque projet, de chercher le nombre de calories
16 672
nécessaires par m3 ; ici nous arrivons à = 33,5.
33
48 498
L'on pourra se faire une idée, avec la pratique, du nombre de calo-
ries nécessaires à un local quelconque et les chiffres trouvés en fin de
calculs nous indiqueront souvent si l'on a commis des erreurs.
Les calculs que nous venons d'établir s'appliquent au cas où les
pièces sont chauffées directement par des surfaces placées dans les
pièces même, nous allons examiner le calcul pour le cas assez fréquent
où les surfaces de chauffe ne sont pas placées dans le local même à
chauffer, mais élèvent de l'air pris à l'extérieur à une certaine tempé-
rature, lequel air est envoyé ou dirigé sur les différentes pièces.
C'est le cas surtout pour les calorifères à air chaud. Beaucoup de
constructeurs se contentent de prévoir les chiffres donnés par un cal-
cul analogue au précédent (quand on fait un calcul) ; ils arrivent alors
à placer un appareil trop petit avec surface de grille insuffisante, ce
qui conduit à une dépense de charbon plus importante.
Dans le cas donc, où nous aurons à chauffer avec de l'air chaud,
nous calculerons d'abord, comme dans l'autre cas, les pertes par les
vitres, murs extérieurs, planchers, plafonds, sans nous occuper de
celles dues au renouvellement d'air et nous supposerons que l'air
chaud envoyé est à une température T.
Cet air pris à la température extérieure 0 va être chauffé à Tu puis
ensuite refroidi à t (température du local) (fig. 39).
Dans cet abaissement de température, cet air
restituera
(T — t) X 0,307 calories par m3.
en divisant le nombre de calories que l'on a à four-
nir au local par cette valeur, on aura le nombre de
fi:; nécessaires pour chauffer cette pièce.

Fig.39.

En multipliant ensuite ce chiffre N par la valeur (t — 0) 0,307, t — 0


- 51 —

étant l'écart de température, l'on obtient le nombre de calories dû à la


et le total exprime
perte par l'air, qu'il faut ajouter à celui déjà trouvé
le nombre de calories nécessaires qui sert à déterminer la surface de
chauffe et la puissance de la chaudière.
EXEMPLE. — Supposons que nous voulions chauffer le local déjà
étudié par des batteries en cave pour le rez-de-chaussée, et le 1er et le
2e étage par des gaines.
On a trouvé pour la salle à manger.. 1682 calories
desquelles il faut déduire..,. 255 pour renouvellement
Il reste 1427 calories à fournir.

Supposons l'air chaud pénétrant à 55°, chaque m3 d'air nous


fournira :
(55 —15) 0,307 = 12 c. en chiffres ronds.

Ces 120 m3 pris à —10° et amenés à + 15°, il en résulte une perte


de (15 + 10) 0,307 = 7 c, 7 par m3 soit 7,7 X 120= 920 calories qu'il faut
ajouter aux 1427, ce qui fait un total de 2347 calories pour la slle à
manger.
En opérant de même pour les autres pièces, nous déterminerons
les calories totales.
Pour l'ensemble du bâtiment nous obtiendrons :
Calories toales. 16.672
Calories dues au renouvellement d'air. 2.182
Différence. 14.490

Chaque mètre cube d'air donnant 12 calories,


14490
Il faudra introduire
14O = 1220m3.
La perte par l'air sera 1220x7.7 = 9.400 calories.
Chiffre qu'il nous faut ajouter à 14.490 »
et nous obtenons un total de 23.890)
qui représente la puissance nécessaire de notre chaudière ou du calo-
rifère.
Je néglige en ce moment les pertes dues aux tuyauteries ou aux
conduits de chaleur qu'il faudra ajouter également.
En comparant les deux totaux, l'on voit que le nombre de calories
pour chauffage indirect est plus élevé que pour le chauffage direct.
ROULEMENT.— Si nous ch auffions les locaux par roulement d'air
c'est-à-dire en reprenant l'air du local par un conduit séparé, nous arri-
verions à un total moindre. Quelquefois l'on se contente de renouveler
l'air par fraction seulement.
Supposons un local nécessitant (fig. 40) pour être chauffé à 16" un
nombre de calories de 20.000, par air chaud avec renouvellement d'air
frais de 1/10 du cube envoyé. L'air insufflé par un ventilateur en A.A.A.
repris par B.B.B. pour revenir au ventilateur, une prise d'air frais C,
- 52 —

étant branchée également sur cette arrivée et soit l'air insufflé à 50°.

Si nous prenons 10 d'air frais, soit 192, il faudra prendre


1920 — 192= 1728 m3 dans le local.

FIG.40.

Cet air pris à 16° et échauffé à 50, mettons 55° pour les pertes
diverses, nécessitera :
1728 (55 —16) 0,307 = 20.320 calories
les 192 m3 échauffés à 55 pris à — 10 nécessiteront :
192 (55 + 10) 0,307 = 3.840 calories.
Ensemble 24.160 calories.
soit un peu plus de 20 du chiffre nécessaire par chauffage direct.

TEMPÉRATURE DES LOCAUX NON CHAUFFÉS

Je vous ai donné quelques chiffres qu'il faut attribuer aux locaux


non chauffés, nous allons calculer la température exacte. Soit à cal-
culer la température de la pièce d'angle A non chauffée entourée de
2 pièces chauffées à + 16 par — 5 (fig. 41).

FIG.41.

REFROIDISSEMENTS EN A

V= 1x2x2 4 4 16 x +5 16 x + 180
ME.50= 7 X3 - V 17 1,9 32.3 x +5 + 32,3 x + 161 + 12 x
Sol = 4X3 12 1 12 x+5 - 60 + 10 x + 50
Cube= 12X3 36 0,387 10,05 x +5 = 70.3x + 191
- 53-

RÉCHAUFFEMENTS PAR B ET C

M de 11 4 X3 12 2,2 26,4 (
16 - x 422,4Z.. - 26,4 x
Mde8
M 4X3 129 2,22.6 26,4 23,4 16 - x
de 11 3X3
= 796,8 - 49,8 x
MdeS 3 x 3 9 2,6 23,4 1 116 6 - x 422,4 - 26,4 x
Il faudra que la valeur des refroidissements soit égale à celle des
réchauffements ; il faut donc égaler les deux équations.
70,3 x + 191 = 796,8- 49,8 x

faisant passer tous les termes enx dans le premier membre et les termes
numériques dans le deuxième
on a : 70,3 x -r 49,8 x = 796,8 - 191
d'où 120,1 x = 605,8

MISES EN RÉGIME

Il faut toujours un certain temps à partir du moment où l'eau


chauffe pour que la température d'un local ait atteint le chiffre que l'on
s'est donné.
Ce temps est très variable et dépend surtout des matériaux com-
posant ce local. Les murs épais ayant une masse plus grande demande-
ront plus de temps pour être chauffés.
Certains locaux ne sont chauffés que d'une manière intermittente
et nous trouvons dans ce cas, d'après Rietchell, le supplément de calo-
ries qu'il faut ajouter aux calories prévues pour mettre en régime dans
un temps déterminé.
Pour pièces chauffées le jour, mais avec interruption la nuit sup-
plément :

C' supplément de calories nécessaires,


C pertes en calories des murs extérieurs, et plafonds sous greniers,
n le temps depuis la fin de l'occupation jusqu'au commencement
de l'allumage.
Z la durée de la mise en régime en heures.
Pour pièces qui ne doivent pas être chauffées tous les jours :

C nombre de calories totales pour le local.

PREMIER
CAS. —n de 7 h. à 6 h. = 11 Z = 3 h. C =2000.
— 54 —

DEUXIÈMECAS. — Z — 3 C = 3000.

Dans le premier cas il faudra donc 2000 + 416= 2416 calories.


Dans le deuxième cas — 3000 + 1100 = 4100 »
Ces chiffres correspondent au même local mais, dans le premier
cas, nous n'avons pris que 2000 calories qui représentent les pertes par
les murs extérieurs, les fenêtres et les plafonds. Dans le deuxième cas
c'est le nombre total de calories nécessaires que nous avons
pris.
L'on pourra, dans le tableau de calculs, introduire une colonne en
plus en cas de chauffage intermittent.
SIXIEME LEÇON

TRANSMISSION DE LA CHALEUR
PAR UN FLUIDE AUTRE QUE L'AIR

Nous ne nous sommes occupés jusqu'à présent que de la transmis-


sion de la chaleur de l'air à l'air, mais d'autres fluides sont à étudier.
Ceux qui nous intéressent particulièrement sont l'eau et la vapeur,
nous ne nous occuperons donc que de ceux-là.
Il y a lieu de distinguer 4 cas
1° Transmission de l'eau à l'air.
2° - la vapeur à l'air.
3° — l'eau à l'eau.
4° - la vapeur à l'eau.

Ces fluides eau ou vapeur sont toujours renfermés dans des enve-
loppes généralement métalliques qui sont toujours très minces.

e
Le terme est toujours très petit par rapport aux autres et peut

être négligé, surtout, quand il s'agit de la transmission à l'air.
Il est, en effet, pour le fer ou la fonte
en 3 mm. = 0,000052 en 6 mm. = 0,000112
5 == 0,000057 10 = 0,000173.
1 1
Il reste les deux termes et
KK. ——
rL
ouK — mr +n f
Et K' = mr' = nf'
Ici les deux termes m et n ne peuvent être négligés et égalés à l'u-
nité quand on opère sur des fluides de 100 ou 70", contrairement à ce
que nous avons fait précédemment quand il s'agissait de différences de
température de 25 environ pour la transmission de l'air à l'air. Les fac-
teurs r et r' sont connus et donnés par les tableaux. Mais le facteur f
dépend surtout de la vitesse du fluide, et Ser a fait sur l'eau de? expé-
riences semblables à celles qu'il avait faites sur l'air, et en a déduit la
courbe ci-après (pl. 1) donnant, comme vous le voyez, des chiffres
beaucoup plus importants, variant de 200 à 4.500 pour des vitesses de
0.01 à 1 m., 00.
- 56 —

Une agitation d'un liquide chauffé par de la vapeur, augmente éga-


lement ce coefficient, et les brassages que l'on fait dans des marmites à
double fonds y contribuent dans une grande mesure.
Pour la vapeur les chiffres sont encore plus importants, puisqu'ils
varient entre 10.000 et 50.000.

1.
PLANCHE

Nous allons donc étudier la valeur de la transmission par un radia-


teur ou tuyau à eau chaude que nous supposerons en moyenne être à
Ja température de 75° et l'enceinte à 15°: fig. 42.
1 1 1
Dans la formule qui reste
Q +
ou K = mr + n f et K' m r' + n f
m= 1,37 (calculé)
n = 1,43 —

Calcul de K nous remarquons que pour


la valeur de K il n'existe pas de rayonnement,
puisque toute la paroi de la surface chauffante
FIG.42.
est à la même température et que d'après la
loi de Newton la radiation est proportionnelle à la différence de tem-
pérature du corps chaud à l'enceinte.
- 57 —

donc r-0 d'oùmr = 0

si nous faisions f = 100


nf= 1,43 X100 = 143
K = 0 + 143 = 143

calcul de K' —Ici K' = m r' + n f

ou m et n ont les mêmes valeurs que ci-dessus


r' = 3,36 pour le fer
f = 4 (d'après Valérius)
K'= [1,37 X3,36] + [1,43 X 4] = 10,32

Si nous faisons les mêmes calculs pour la transmission par la


vapeur à 100°, nous trouverons :
m = 1,52
n = 1,55, r = o r' ==3,G
K —nf

en faisant f = 10 000
K = nf= 15.500

l
Nous voyons que pour la vapeur nous aurions pu négliger Kel
faire Q = K.
Ces chiffres sont exacts (11,3 pour la vapeur)
(9,6 pour l'eau)
pour des tubes ou des éléments isolés.
Généralement nos radiateurs possèdent un certain nombre d'élé-
ments, et la transmission ne peut être la même, car les faces internes
de ces éléments subissent une diminution de radiation par suite de
la présence des éléments voisins.
- 58 -

En considérant deux éléments seulement, nous voyons qu'il y a


quatre faces, deux extérieures a; deux intérieures b.
La transmission moyenne puisqu'il
y a quatre faces sera :

Si nous considérons trois éléments,


FIG.43. nous aurons :

Si nous avons n éléments, le rende-


ment moyen sera

FIG.44.

Rietchel considère que la valeur de b est d'environ les 3/4 de la


valeur de a.
Nous voyons donc que le rendement diminue au fur et à mesure
que le nombre d'éléments augmente.
En considérant un radiateur de six éléments,

Il en est de même des radiateurs à plusieurs branches, et en con-


sidérant des radiateurs à quatre éléments, nous pourrons prendre les
chiffres suivants comme valeur de Q.
-
DOLBLK TRIPLE
SIMPLE T
1
Radiateurs valeur 9.5 9
— eau 8.7 8.5 7.4j
7,8
l, j
— 59 —

J'ai d'ailleurs établi un abaque donnant le nombre d'éléments


nécessaires à la transmission d'un nombre de calories donné (Pl. 2)
pour radiateurs alimentés à la vapeur

2.
PLANCHE

De l'examen de la courbe ci-contre l'on voit que jusqu'à 5 élé-


ments le coefficient de la transmission diminue sensiblement pour ne
plus varier beaucoup ensuite, de sorte qu'à partir de 5 éléments l'on
peut prendre comme chiffre moyen celui
que je vous ai donné plus haut.
En ce qui concerne le rendement des
tuyaux à ailettes, le calcul est assez diffi-
cile, car les hauteurs et les écartements des
ailettes varient avec les numéros. Les
épaisseurs d'ailettes varient également (très
peu il est vrai) d'un constructeur à l'autre,
et lorsqu'on veut calculer exactement, l'on
se trouve en face de grandes difficultés.
Les tuyaux à ailettes peuvent se résu- Fil;, 45.
mer en cinq numéros.
— 60 -

--
Surfaces Ecartement -Valeurs
Valeurs de Q
Hauteur Diamètres de Q
No, pour long" des Eau
de -2"00 ailettes. d'ailettes extérieurs
t-eu. chajc
Vapcur chaude'
ni:?
1 2,60 25m, 40 160 7.6 68
2 3.60 23 48 175 7,1 6.5
2bis 4,20 18 48 175 6,8 6.2
3 4.70 20 55 190 6.7 6.1
4 5.00 20 50 210 6,8 6.1

Les 2 dernières colonnes indiquent les valeurs de Q que nous pou-


vons adopter.
De même que dans les radiateurs, lorsqu'on a plusieurs rangs su-
perposés, il faut diminuer le rendement moyen d'environ 4à 5 pour
chaque rangée au-dessus de 2.
Les surfaces de chauffe peuvent être placées sous enveloppe.
Lorsque celle-ci est constituée par un grillage à larges mailles, il n'est
pas nécessaire de compter une plus-value, mais il n'en est pas de même
lorsque l'enveloppe est pleine avec une entrée d'air à la partie basse
et l'évacuation à la partie haute; il est bon dans ce cas de prévoir une
majoration de 10 de la surface de chauffe.
La section libre d'entrée d'air doit être d'après Recknagel

S section en centimètres carrés


C nombre de calories majorées de 10 (I par heure
h hauteur du radiateur sans les pieds en mètres.

TRANSMISSION DE LA VAPEUR A L'EAU

Supposons que nous ayons à chauffer de l'eau au moyen de vapeur


et que nous voulions avec de la vapeur à basse pression ou à 100° chauffer
de l'eau à 70', cette eau étant prise à + 10°.
70 -1.——
10
La température moyenne de l'eau sera ——. = 40

L'écart de température sera donc 100 — 40 = 60.


Si nous reprenons la formule

K = mr -- nf
K' = m r' n f"
Fig.46.
Dans ce cas m = 1,60.
n = 1,42.
- 61 -

a pas de rayonnement
Dans la valeur de K ==mr disparaît, car il n'y
Il reste K=nf
ou f = 10.000 (chiffre vu plus haut)
K = 1,42 X 10.000 = 14.200

en faisant
Dans la valeur de K' il n'y a non plus de rayonnement
fI = 200 (suDDosons pas de vitesse).

e et la nature du métal
varie suivant l'épaisseur
c
En prenant du fer de 5 mm.

1
Nous trouvons pour valeur de
-

d'une certaine vitesse


Dans la pratique l'eau est toujours animée
et la valeur de f1 change forcément
Si par exemple nous faisons f' —3000

Dans la pratique quand nous aurons des réservoirs réchauffeurs à


établir, nous pourrons prendre,
comme rendement, le chiffre de
50.000 calories par mètre carré
de réchauffeur.

Dans le cas du chauffage


de l'eau par l'eau, le fluide
chauffant a toujours une cer-
taine vitesse et se refroidit en FIG.47.
abandonnant une partie de sa
chaleur.
— 62 —

Supposons le réservoir précédent l'eau réchauffante entrant à 80°


sortant à 60°, l'eau à réchauffer rentrant à 10 et sortant à 60 U,la tem-
pérature moyenne de l'eau chauffante est 70°, celle de l'eau chauffée 35u,
l'écart moyen de température sera 70 -- 35 = 35
En réalité la moyenne des températures ne sera pas exactement 35°;
nous verrons plus loin à trouver sa valeur, mais nous pouvons nous
contenter de ce chiffre pour le moment.
Dans ce cas n = 1,25.
La radiation n'existe toujours pas.
K= n
Si nous admettons une vitesse de l'eau de 0,20
f = 2530 (voir la courbe)
nf =1,25 X 2530 = 3150

Supposons une vitesse de l'eau qui s'échauffe environ 0 m. 10


f'= 1500 (voir courbe page 56).
K'= 1,25 x 1500 = 1875

Pour fer de 5 mm. e = 0,000087

En pratique nous ne compterons pas plus de 10000 calories comme


rendement par m2 de surface de réchauffeur.
De toutes façons la transmission de chaleur entre fluides à travers
des parois métalliques est proportionnelle à la différence de tempéra-
ture régnant des deux côtés de la paroi.
La température des fluides n'est pas toujours égale sur toute la
surface de la paroi: la vapeur perd de sa température en se conden-
sant, l'eau en circulant, ainsi que l'air. Le fluide réchauffé gagne lui au
fur et à mesure, rentrant froid soriant chaud. L'on ne peut donc intro-
duire dans les calculs que la différence moyenne des températures qui
n'est pas toujours la moyenne arithmétique entre la plus petite et la
plus grande différence de température.
Nous distinguerons quatre cas:
1, Le liquide le plus chaud a
une température constante et le li-
quide froid change sa température.
t Température liquide chaud
f, et t, températures liquide froid
D, différence à l'entrée
FIG.48. —
D2 à la sortie
— Ki-.

2" Le liquide le plus froid a


une température constante, et le
liquide chaud change de tempéra-
ture -J
ti température liquide froid
t et t, températures liquide chaud
FIG.49.
Dj Différence à l'entrée
D„ — à la sortie.
3° Les 2 liquides changent de température en coulant dans la
même direction (courant parallèle)

t — t; températures li-
quide chaud
f[ — t_>températures li-
quide froid
D, différence à l'entrée
D, différence à la sortie. FIG,50.
4" Les deux liquides changent
de température en coulant en sens
inverse (contre courant)
t et t, températuresliquidechaud
- — froid
tl-t
D différence à l'entrée du chaud
sortie du froid
D, différence à l'entrée du froid FIG.51.
sortie du chaud.

D'après Grashof l'on a: différence moyenne.

Dans ces formules L signifie logarithme népérien.


Dm différence moyenne de température.
Nous remarquons que les numérateurs de ces quatre expériences
indiquent la différence des différences à l'entrée et à la sortie.
On peut donc mettre sous la forme
- 64 —

Les quatre expressions sont semblables.


Nous pouvons exprimer la plus petite différence de température
en fraction ou en pour cent (p) de la plus grande.
Si D, est toujours la>
D2 — —<

APPLICATION. — Chercher la différence moyenne de température


dans un refroidissement à contre courant dont le liquide froid entre à
10° et sort à 80°, dont le liquide chaud doit entrer à 100° et sort à 50".
La > différence == 50 —10 = 40 —Dj
< - = 100-80 = 20 = D2

FI<;.52.

Si l'on avait pris 80 et 10 moyenne 45.


100 et 50 — 75.
Moyenne arithmétique
On trouvait différence 30°.
SEPTIÈME LEÇON

Voici d'après Haussbrandles différentes valeurs de Dm


pour

Di Dm pour Di Di
Dm
m Dm Dm
- D^
, =, l - D2 - D2
; D2
——— ———~———
- , 1
! 0,0025 0,106 0,09 0,378 0..5 0,756
; 0.005 0,188 0,10 0,391 0,60 0.786
0.01 0,215 0,15 0,451 0,65 0,815
002 0,251 0.20 0,500 0,70 0,843
0 u3 0,277 0,25 0,544 0,75 0,872
0,(4 0.298 0,30 0,583 0,80 0,897
t;.US 0.317 0,35 0,624 0,85 0,921
0,06 0,335 0,40 0,658 0,90 0,953
0.07 0,352 0,45 0,693 0,95 0,983
0.08 0.368 0,50 0,724 1,00 1,000
--_------

Nous allons faire une application de ce tableau en cherchant la


valeur de la différence moyenne des températures dans une installation
à contre courants où de l'eau à 100% se refroi-
dissant à 20% échauffe à 80° de l'air entrant
a 15
On a —20 — 15 =z 5
— D , = 100 - 80 = 20.

Chiffre correspondant sur le tableau = 0,544


Dm= D t X 0,544 = 10°,88.
i-/on eut trouvé, par moyenne arith-
métique Fig.53.

Dans la transmission d'un réchauffement d'un liquide par les gaz


de la combustion l'on peut prendre
K —13 en moyenne.
COURS
DECII.vrri'AliE z)
— 66 -

APPLICATION. - Quelle est la surface de chauffe nécessaire pour


réchauffer 100 litres d'eau de 10 à 70J par des gaz de combustion entrant
dans un réchauffeur à 300" et sortant à 150" ?

Nombre de calories nécesaires = 100 x 60 = 6000 c.


D, Différence de température 300 — 70 = 230 —
D — 150 - 10 = 140 -

Au tableau, chiffre correspondant : 0,79


Dm = 230 x 0,79= 182\

PERTES EN CALORIES DES TUYAUTERIES

Les tuyaux transportant le fluide chauffant font l'effet de véritables


surfaces de chauffe et, de ce fait, transmettent une quantité de chaleur
qui est égale à
M= K (T m —6) tt D.
M perte en calories heure.
K coefficient de transm :sion de la paroi du tuyau.
Tm température moyenne du fluide chauffant.
0 température de l'air autour du tuyau sur une longueur de
1 m. 00.
D diamètre extérieur du tuyau en mètres.
Dans le cas d'une conduite de vapeur le poids condensé par heure
est donné par la formule :

Î. est la chaleur latente moyenne de la vapeur à la pression abso-


lue dans un mètre courant.
Cette chaleur latente est égale, comme nous l'avons déjà vu, à la
chaleur totale 606,5 + 0,305 t diminuée de la chaleur sensible qui est
égale à
t J- 0,0000 t 2 - 0,000 000 3t 3

et que nous trouvons dans la table de Régnault.


En général et sans grande erreur l'on peut prendre

2 — calorifugés.

La perte de température dans une tuyauterie d'eau chaude est


— 67 —

fonction de la perte en calories et du débit; elle est donnée par la


formule

L Logarithme népérien = 2,302 logarithme ordinaire.


T, Température au départ.
T0 — à la fin.
9 — de l'enceinte.
K Coefficient de transmission que l'on peut faire== à 10.
D Diamètre en mètres.
q Débit en kos heure.
I Longueur en mètres.
On peut mettre sous la forme

en divisant par 2, 3 on a :

APPLICATION

1,8692 — 0,0327 = 1,8365 = log (T0 — 9)


Nombre correspondant à ce logarithme — 68,6 = (T0 — 0)
puisque 9 = 16
on a Température To = 84°,6
Perte 5°,4 soit 1°,37 par mètre.

Ces calculs sont assez laborieux à établir, aussi a-t-on cherché le


moyen de mettre ces formules sous forme d'abaques ou de graphiques.
J'ai mis moi-même cette formule sous forme de règle à calculs dont je
vous entretiendrai lorsque nous examinerons l'écoulement des fluides.

NOTIONS DE MÉCANIQUE

Je suis obligé d'aborder maintenant quelques notions de mécanique


qui nous sont indispensables pour ce qui va suivre, mais je les réduirai
au strict minimum.
- 68 —

On appelle force toute cause qui tend à modifier l'état de mouve-


ment ou de repos d'un corps. Elle est déterminée par 3 éléments :
1° Le point où elle agit qu'on appelle point d'application.
2° Sa direction, c'est-à dire le sens et la direction de la droite sui-
vant laquelle elle tend à entraîner son point d'application.
3° Son intensité ou la plus ou moins grande énergie de l'action de
cette force qui est exprimée généralement par rapport à l'unité qui est
le kilogr.
L'on divise les forces en :
— Forces mouvantes, qui peuvent produire ou modifier le mouve-
ment; telles sont la pesanteur, la chaleur et l'électricité.
— Forces résistantes, qni modifient le mouvement dû à d'autres
causes, mais sans le produire ; telles sont la résistance de l'air, de l'eau,
le frottement.
Les premières sont appelées des puissances.
Les secondes des résistances.
L'on représente graphiquement une force en portant sur sa direc-
Il

Fig.54. FIG.55.
tion à partir de son point d'application et à une échelle numérique don-
née une longueur proportionnelle à son intensité.
Quelques principes sur lesquels repose la mécanique :
1° Principe fondamental de Newton. — Un point matériel (corps
réduit par la pensée à des dimensions excessivement réduites) ne peut
sortir de lui-même du repos s'il est en repos, ni modifier la direction
ou la vitesse de son mouvement. Par conséquent le mouvement d'un
point matériel est rectiligne et uniforme, s'il ne survient pas de cause
extérieure.
Le mouvement uniforme se traduit graphiquement par la droite
ci-contre OA, en abscisses sont portés les temps, en ordonnées les
espaces parcourus.
2" Principe. La réaction est égale et contraire à l'action. Par
exemple en prenant un corps avec la main, en le tirant avec une corde,
en le poussant avec une barre, nous sentons que nous sommes pressés,
tirés ou poussés en sens contraire.
3J Principe fondamental de Galilée. — L'effet d'une force sur un
point matériel est indépendant du mouvement acquis antérieurement
par le point sur lequel elle agit.
- 69 -

Soit M un point matériel (fig. 56) et F la force agissant dans la di-


rection MX.
Sous l'action de la force le point acquiert, au bout de l'unité de
temps, une certaine vitesse. Si, à ce moment la force cessait d'agir, le
point, en vertu de sa vitesse,
acquise (1° Principe), conti-
nuerait à parcourir MX d'un
mouvement uniforme, mais
ainsi que nous le disions, la
force continue son action in-
dépendamment de l'effet an-
térieur qu'elle a produit. La
nouvelle vitesse qu'elle im-
prime au mobile coexiste
donc avec l'ancienne et après
une deuxième unité de temps
cette nouvelle vitesse sera
égale à V. Le mobile après
2 secondes aura donc pris FIG.56. FIG.57.
une vitesse totale 2V, après
3 secondes 3V, après N secondes nV, c'est-à-dire que la vitesse du mo-
bile croît proportionnellement au temps, ou bien que le mouvement
du point est uniformément accéléré.
Une force constante appliquée à un corps donnera un mouvement
uniforme, si les résistances qui s'opposent à son mouvement ont une
valeur égale à l'accélération.
Le rapport qui existe entre une force agissant sur un point matériel
et l'accélération qu'elle lui communique se nomme la masse de ce corps.

Si nous faisons m = 1 on a j = F.
L'unité de masse est donc la masse d'un corps, pour lequel une
force appliquée à ce corps est exprimée par le même nombre que l'ac-
célération qu'elle produit.
Morin a déterminé expérimentalement la loi des espaces par-
courus par un corps tombant verticalement.
Sur un cylindre (fig. 57) pouvant tourner autour de son axe on
enroule une feuille de papier. Le mobile placé à côté en haut peut
tomber verticalement et porte un crayon qui trace sur la feuille de
papier une ligne courbe dès qu'on met l'appareil en mouvement, c'est-à-
dire dès qu'on fait tourner le cylindre et qu'on laisse tomber le corps.
Cette courbe, une fois développée, affecte la forme ci-contre. Les
abscisses représentant les temps, les ordonnées les espaces parcourus, et
l'on constate que la courbe ainsi tracée est une parabole.
L'on démontre en géométrie que l'équation de la parabole est
égale si y est l'ordonnée et x l'abcisse
y = ax2.
— 70 —

Dans la courbe examinée plus haut


x =au temps t
y —a V-.
Pour la valeur de a quand il s'agit de la pesanteur l'on trouve 4,9
et l'on désigne ce chiffre par --L

FIG.58.

On démontre de même que la vitesse V est égale à

Si nous désignons donc par g l'accélération due à la gravité et par


- 71 -

H le chemin vertical parcouru par le mobile, ces formules deviennent :

d'où V= V 2 g H équation de Torricelli.

Cette valeur de V se nomme la vitesse due à la hauteur, on peut


écrire d'autre part :

C'est ce qu'on appelle la hauteur due à la vitesse V ou plus sim-


plement la hauteur de vitesse. Nous verrons plus loin les nombreuses
applications de ces termes là.
Les résistances des fluides empèchent souvent la réalisation du
mouvement accéléré.
Quand un corps se déplace dans l'air, il éprouve une résistance qui
tend à ralentir son mouvement.

EXEMPLE: Un homme qui court, un cavalier, éprouvent une résis-


tance à l'avancement. Si le vent souffle en sens inverse du mouvement,
cette résistance augmente.
L'observation montre que pour un même fluide cette résistance
croît.
1° avec la vitesse du mobile,
2° avec sa surface et
3e dépend de sa forme et son orientation.
HUITIEME LEÇON

ÉCOlLEMENT DES FLUIDES

Dans 1 écoulement des fluides nous retrouvons les


principes que
nous avons examinés dans la dernière
leçon. Lorsqu'un fluide s'écoule
soit par un orifice, soit par une conduite, c'est absolument comme si
nous avions la chute d'un corps qui est ici la chute du fluide considéré.
Mais dans une conduite les molécules frottent entre elles et contre
les parois et cette aciion tend à diminuer la vitesse d'écoulement et
par
conséquent le débit.
En remplaçant le terme hauteur de chute
par pression qui est dans
ce cas la hauteur du fluide considéré, et
appelant Ht la pression totale à
l'origine, cette pression est utilisée :
1° A faire écouler le liquide ou fluide ;
2' A vaincre les résistances de la conduite.

Ht = He -- Hr.

La partie Hr est transformée en chaleur.


La valeur He est la pression dynamique.
Le rapport de la pression utilisée He à la pression perdue Hr s'ap-
pelle la conductibilité de la conduite

et l'inverse est la résistivité = r de cette conduite.

L'on remarquera que cette résistivité sera proportionnelle au péri-


mètre frottant, à la longueur de la conduite, au coefficient de frotte-
ment, et inversement proportionnelle à la section de passage (elle est
en outre proportionnelle au coefficient de viscosité du fluide considéré)
Mais nous ne nous en occuperons pas pour le moment.
Nous pourrons donc poser

Dans le cas d'une conduite circulaire on a p = 7:lJ


— 73 —

Avec une conduite de section carrée. Si C est le côté du carré,

Pour une section rectangulaire ou elliptique a et b étant les côtés


du rectangle ou les demi-axes de l'ellipse, on a pour valeur de r

L'écoulement des fluides est soumis à quelques principes généraux


que je vous indique:
1° Principe de Pascal. — Dans un liquide au repos la pression se
transmet également dans tous les sens et cette pression en un point est
égale au poids de la colonne fluide qui le surmonte.
Si nous considérons un récipient rempli d'eau, la pression se trans-
met également dans tous les sens et celle existant en un point P sera

FIG.59. FIG.60.

égale au poids de la colonne d'eau H, de même en un point P elle sera


égale au poids de la colonne H', la différence de pression entre ces
deux points P et P' sera H' — H (fig. 59).
2 Principe de la continuité de l'écoulement. — Dans un régime
permanent, le débit qui est le produit de la vitesse par la section reste
constant
Q = V X S = constante.

Le poids débité qui est le produit du volume par la densité reste


également constant.
3J Théorème de Bernouilli. - Bernouilli a énoncé le principe sui-
vant : Dans l'écoulement d'un filet liquide pesant, la hauteur due à
V2 , P
la vitesse la hauteur piézométrique —et l'altitude forment une
;, w
— 74 —

somme constante en tous les points de la trajection du filet liquide.


Si nous élevons (fig. 60), par la pensée, aux différents points d'un
tronçon liquide des tubes manométriques s'élevant jusqu'au vide dans
lesquels le liquide prendra son niveau matériel et que nous joignions
les points A A A" ainsi obtenus, nous aurons la ligne piézométrique, si
nous portons au-dessus en chaque point la hauteur de vitesse du point
correspondant, l'on démontre que le lieu géométrique des points ainsi
obtenus sera sur une ligne contenue dans un plan horizontal que l'on
appelle plan de charge, on aura bien l'équation :

on désigne encore

Z charge actuelle,
p
—— de tension,
w charge
V2
charge dynamique.
——

L'on peut écrire l'équation de Bernouilli sous la forme

autrement dit :
L'accroissement de la hauteur due à la vitesse d'un point à l'autre
d'une trajection liquide est égale à la charge entre ces deux points. La
charge est la différence de leur niveau piézométrique.
Si nous examinons maintenant l'écoulement d'un fluide par un
orifice en mince paroi, de l'eau par exemple placée dans un réservoir
jusqu'à un niveau A, nous retrouverons comme vi-
tesse d'écoulement ou de la chute du liquide

ou H est ici la hauteur de la colonne surmontant


l'orifice d'écoulement B.
FIG.61. Il faudra tenir compte pour la détermination
de la vitesse
1° des résistances s'opposant au mouvement
2" De la température de l'eau dont la densité varie
30 de la valeur différente de la pression atmosphérique en Aeten B.

Lorsque le réservoir a peu de hauteur, on peut négliger cette diffé-


rence de pression, mais si nous avions une chute d'eau, il faudrait en
tenir compte.
— 75 —

Si le fluide qui s'écoule avait une densité différente de celle de l'eau,


il faudrait exprimer H en hauteur du fluide qui s'écoule.
Supposons de l'air à 0', la densité est 0,001293 sous la pression
atmosphérique. Supposons également que l'excès de pression sur la
pression atmosphérique B soitE, la pression réelle est E + B.
E 1 B
La densité sera alors = 0,001293 ><
E B
La hauteur du fluide produisant le mouvement est égale à la hau-
teur E en mètres d'eau divisée par la densité du fluide.

Si l'air était à une température de t degrés, il faudrait introduire le


facteur 1 + x t.
Si nous cherchons les valeurs de V par rapport à E pour de l'air
à 0°, nous pourrons former le tableau suivant :

E en mètres 1,00 0,10 0,01 0,001 0,00001


V en mètres secondes 117,60 33,76
j1 1 1 12,28 1,23
3,89 0,0001 0,39 1

Dans l'écoulement en mince paroi la vitesse

s'applique à la section contractée s et non pas à la sec-


tion d'ouverture S. La vitesse à ce point est donc plus
petite que dans la section contractée. Elle est seule-
65 -
ment les de V2gH. La valeur 0,65 se nomme le
——
coefficient de contraction (fig. 62).
On démontre que le coefficient de résistance que
nous aurons à appliquer dans nos formules est égal à :

FIG.62.

Nous trouverons alors dans le cas d'écoulement en mince paroi.

Avec ajutage cylindrique. Le coefficient de contraction

f —0,83
— Íb-

Pour un ajutage convergent conique le coelti-


cient de contraction varie suivant l'angle x au sommet
du cône; la valeur de R est minimum pour un angle
a = 30°.

Ajutage convergent conique.


a =0° 10° 30' 40° 50' 100* 1*0°
R= 0,45 0,40 0 0,11 0,56 0,93 1,38

Pour ajutage cylindrique terminé par un tronc


de cône divergent si x est toujours l'angle au som-
met du cône, le minimum de R correspond à
x = 7°.

Coudes r variant suivant l'anglea.


ÇL=20. 40* 45° 60° 80 90°
R= 0,046 0,139 0,188 0,364 0.740 0,984
- 77 -

Changement de directions.
Pour les coudes brusques la valeur de r varie sui-
vant l'angle x.

Ajutage cylindrique terminé par un trône de cône divergent.


x= 0' 5° 7° 10° 30" 60°
R =+0,045 —0,715 -0,755 -0,350 +0,004 +0,45

Pour les coudes arrondis on a:

p est le rayon moyen de courbure.

Coudes arrondis.
circulaire.
R = 0,121+ 1,847(DIl)-1
rectangulaire R = 0,124+ 3,104 -
P
-D R = 0.4 0.6 0.8 1.0
circulaire' R=0.131 0.13
8 0.15S 0.206 0.294
rectangulaire R= 0.124
8.2 0.13-5 0.180 1 0.350 1 0.398 1
— 78 -

Pour une diminution brusque de section


la veine subit une contraction semblable à
celle qui a lieu dans l'écoulement en mince
paroi et nous aurons

FIG.63.
On en déduit si

d
io 12 10 3 10 410 5
10 6
10 107 10 91 10 T)
R = 0,54 0,48 0,45 0,42 0,35 0,29 0,21 0,12 0,06 0
en fonction de la vitesse dans le tube petit diamètre.

Dans le cas d'augmentation brusque de section on a

(vitesse dans le tube de petit diamètre).


Si nous avons un diaphragme dans un tuyau nous aurons pour
S
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
- SI==
R = 230 47,8 17,3 7,6 3,6 1,64 0,67 0,22 0,044 0

Nous pouvons établir un graphique qui nous rendra de grands


services, si nous avons, par la pratique, besoin de diminuer le débit
d'une conduite.
- 79 -

s'
En ordonnées sont portées les valeurs du rapport ; en
s-f
abscisses nous avons les valeurs de R.
Dans une conduite la variation de sa résistance fait changer le
débit.

J Diaphragme dans un tuyau.


P 1
p. = section d'aphragme S, =seef. tuyau
ch. =19 ( Sm 1)' S,
S.
--'- =0,1 0,2 03 0.4 (J.5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
S,
R=2:-0 47,8 17,3 7,6 3.0 1,64 0,673 0,221 0,044 0

Nous avons vu que la pression totale Ht était égale à la pression


produisant le mouvement plus celle qui avait à vaincre les résistances
Ht = H r H e ou He (1 + r),

Si nous changeons la résistance du circuit par l'addition de u, que


nous ajoutions et que nous combinions avec l'équation de débit, nous
arriverons à l'équation générale

Appliquons cette formule à un exemple et supposons que nous vou-


lions diminuer de 50 le débit d'une conduite ayant une résistance
r = 3, quel diaphragme faut-il mettre à l'intérieur du conduit ?
— 80-

Si Q1 est le débit initial, QJ le débit cherché

d'où [t. = 12.

Nous voyons d'après le tableau précédent que le rapport des sec-


g
tions sera compris entre 0,3 et 0,4 pour j = 12.
12. Si sur le graphique
lii q ue
Z(-I~rap
—S,sera
- 1 compris entre 0,3 et 0,4 pour x
précédent nous prenons en
abscisse 12 et remontant jus-
qu'à la courbe, nous voyons
que la rencontre de la ver-
ticale et de la courbe corres-
pond à une ordonnée égale Km,.IL
à 0,35, on a donc :

Si la conduite avait 0,10 de diamètre, il faudrait introduire un dia-


phragme de 0 m. 06.

Nous avons trouvé comme valeur de la résistance due au frotte-


ment dans une conduite cylindrique

pour l'air K est égal à 0,006 pour les conduites en tôle.


0,015 pour les conduites en poterie.

Dans l'établissement des résistances ces dernières s'appliquent à la

vitesse au point considéré et la perte de charge est égale à R 'l v


dV-
V
d étant la densité dufluide considéré est ce que l'on appelle la hau-
d-99
teur de vitesse.
Mais comme dans une canalisation quelconque c'esl la vitesse à la
sortie qui nous intéresse, il faudra modifier la valeur de R suivant la
vitesse à la sortie et la température du fluide, ou de l'air, qui aura
changé de valeur depuis l'origine à la sortie en multipliant par un
coefficient x
- 81-

Nous savons que les densités sont inversement proportionnelles


aux températures absolues.

Les sections étant proportionnelles aux carrés des diamètres, les


sections au carré sont proportionnelles aux 4e puissances de D et

Nous allons prendre quelques exemples.


Supposons une conduite en tôle A. B. de 0,20 de diamètre devant
débiter à la sortie 315 litres d'air par seconde (fig. 65). Ce débit corres-

Fig.65.

pondà une vitesse de 10 mètres par seconde. Longueur de la conduite


50 mètres. Quelle doit être la pression à l'origine et quelle sera la tem-
pérature de l'air à la sortie si à l'entrée la température est 60° l'enceinte
étant à 16° ?

1 03
31 mm,5
Pression nécessaire 6 x 100 x -tlt9
19,6 tf"— 31 mm,5
ou perte de charge
, vitesse
Hauteur de V2 = ——
xd 100x1,03 5c mm,2020
mm,22
.——
2g ——
19,6 =
Pression totale nécessaire 36mm,72
Pour la perte Je température nous nous souvenons la formule légè-
rement modifiée

COURSDE CHAUFFAGE 6
- 82 -

Nous ferons K = 6,5


1 = 50.
D = 0,20.
V= 10 m.

Nombre correspondant 18,3

Nous voyons qu'il faudra modifier la valeur de d dans la première

partie du problème et modifier R, le faireégal à 6 x 307


60 - - 34
La moyenne de la température est —— = 47°,
2

Nous aurons
1,12 E = 6,24 x 100 x-777-^ — • • • 35mm,6.
19,6
, vitesse
de ., 100x1,12—— 5 mm,7.
Hauteur
—— =
19, b
Pression totale 41 mm,3.

Dans les cas de ventilaiion nous n'aurons pas à tenir compte de la


différence de températures, car les pressions employées dans la pratique
ne dépassent jamais une valeur de 200 mm d'eau et en prenant la
moyenne on arrive à une densité de 1,30 au lieu de 1,293 majoration
insignifiante, mais pour effectuer les calculs le chiffre 1,3 est plus com-
mode et nous l'adopterons.
Supposons alors que nous ayons à transporter à 30 mètres une
quantité d'air de 100 litres par seconde et que nous ne voulions pas
dépasser une certaine pression au départ: 40 mm.
Soit la vitesse à la sortie = 10 m.
Nous aurons
Hauteur de vilesse
vitesse —= 6 mm,
mm,. 6 Il reste lspom e dans
reste disponible ans
19,6
la conduite 40—6,6 —33,4 que nous pouvons perdre également par
— 83 —

mètre, la perte par mètre sera 30 Nous pouvons alors déter-

miner le diamètre de notre conduite que nous supposerons en tôle


NEUVIÈME LEÇON

Si nous examinons la formule donnant les pertes de charge dans


une conduite

Cette formule contient un coefficient k qui varie avec le diamètre


de la conduite et la vitesse du fluide considéré.
Or, comme généralement, c'est le diamètre qui est l'inconnu, il est
difficile d'appliquer à K sa vraie valeur.
D'Arson, à la suite d'expériences très minutieuses, a constaté que
la perte de charge n'était pas absolument proportionnelle au carré de
la vitesse, mais pourrait être mise sous la forme
(perte que nous désignerons par J)

ce qui revient à donner à K la valeur ci-dessous

pour retrouver la formule (1).


Pour les tuyaux en fonte variant de 0,05 à 0,70 d'Arson a donné les
valeurs suivantes de K suivant les diamètres et les vitesses.

i Des Ll-
1 -'
Vitesses 0.05 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70

1 0.0259 0.0204 0.0145 0.0088 00071 0.0053 0.014 0.0040


2 0.0188 0.0150 0.0112 0.0067 0.0063 00051 0.014 0.0040
3 0 0165 0.0130 0.0101 00073 0..061 0.0051 0.044 0.0040
4 0.0153 0.0122 0.0095 0.0072 0.0060 0 0050 0.044 0.0040
5 0.0146 0.0117 0.0092 0.0071 0.0059 0.0050 0.014 0.0040
10 0 0132 0.0105 0.0086 0.0068 0.0057 0.0050 0.044 0.0040

Vous pourrez d'après ce tableau établir un graphique, qui vous


permettra de trouver ce coefficient sans interpolation, au cas où vous
auriez des vitesses intermédiaires à celles indiquées ci-dessus. (Voir
page suivante).
— 85 -

Valeurs de K en fonction de la vitesse et du diamètre d'après d Aison.


— 86 -

Biel a donné des indications légèrement différentes, il a tenu


compte surtout de l'état de rugosité des parois des conduites et de la
viscosité des fluides.
Ses formules sont les plus approchantes de la réalité, car pour avoir
une solution absolument exacte, il faut y renoncer quant à présent.
Néanmoins les données que nous possédons sont largement suffi-
santes pour les besoins de la pratique.

ÉCOULEMENT DE L'EAU DANS UNE CONDUITE

Nous retrouvons ici les mêmes formules que nous avons établies
pour l'air.
1° Résistances par frottement.
2, — dues aux incidents de route.

lu Résistance par frottement.

E charge à l'origine
si l'on appelle
e — au point considéré.
Par mètre de longueur, cette perte que nous désignerons pr J et
en admettant 1 comme valeur de la densité de l'eau devient

De même que pour l'air la valeur de K varie avec la vitesse et


avec le diamètre.

ou a = 0,0000173
b = 0,000348.

Si nous négligeons av, on a

Si D = 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,10 0,20 0,50


on a b t = 1,80t 1,154 0,933 0,765 0,G35 0,571 0,532 0,519

Vous voyez qje ce coefficient varie beaucoup avec le diamètre


des tuyaux.
- 87 -

Flamant donne

Zeuner dans la même formule donne pour valeur de A

Maurice Levy calcule J par

R rayon de la conduite.
Biel a donné diverses formules correspondant à la rugosité des
tuyaux, il a donné 5 catégories, celle qui correspond à nos tuyaux de
chauffage est la rugosité II où il donne comme valeur de À dans la
formule nrécédente :

M. Durupt reprenant ces diverses formules, en en faisant les


moyennes et transformant les vitesses en débits est arrivé à la formule
moyenne :

Si nous reprenons ces différentes formules et que nous voulions


déterminer le diamètre étant donnés les pertes de charge et les débits,
nous voyons que dans :
- 88 -

La première racine peut être remplacée par K, on a

En donnant à K les valeurs appropriées en prenant, par exemple,


les formules de Biel nous tirons

pour D= 0,01 0,033 0,050 0,060


K= 0,336 0,331 1 0,327 1 0,324
0,015 0,020 0,026 0,320 0,040
0,318 0,316 0,314

nous pourrons évaluer les diamètres nécessaires.


D'après la formule de M. Durupt.

dont le coefficient K est fixe, mais qui se rapproche énormément des


résultats donnés plus haut.
Cette formule peut se mettre sous la forme suivante

en admettant E — e la perte de charge totale dans la conduite de lon-


gueur L.
On peut en déduire, d'après les expériences de Pecqueur, que:
1° Si, sans rien changer au diamètre, on augmente à la fois et dans le
même rapport la longueur de la conduite et la différence des pressions,
il s'écoulera dans le même temps le même volume de fluide.
2° Pour une même conduite si l'on double triple ou quadruple la
pression, on augmente le volume du fluide écoulé dans le même temps de

Ces calculs sont très laborieux et il vaut mieux mettre ces formules
sous forme de graphique ou d'abaque, encore même sous forme de
règle logarithmique.

Dans la formule citée plus haut D:= K 7"Q2"


V J
— 89 -

Cette nouvelle formule nous permet de concevoir une règle à dé-


placements dont les différentes échelles nous donneront :

Celle inférieure, les pertes de charge par mètre de longueur de con-


duite — celle supérieure les diamètres en m/m. — et la réglette mobile
portera les débits à transporter.
Q
les valeurs du log. D et log. ont leur origine à gauche celles
2
de log. — ont leur origine à droite puisqu'elles sont avec le signe — dans
la formule.

ÉCOULEMENT DE LA VAPEUR

Dans l'écoulement de la vapeur nous avons affaire à un fluide qui


change d'état; sous l'action du refroidissement la vapeur se condense
et se transforme en eau.
Pour l'écoulement en mince paroi l'on peut toujours se servir de
la formule

ou E est la différence de pression entre le fluide comprimé P et l'enceinte


dans laquelle il s'écoule p, valeur qui doit être exprimée en mètres
d'eau,
d densité du fluide par rapport à l'eau que nous pouvons pour la
basse pression évaluer à 0,630.

(Le facteur 10 est placé pour exprimer la pression en mètres d'eau


1 K° par cm, correspond eu effet à 10 mètres de hauteur
d'eau).
Si T est la température absolue de la vapeur à la pression P

0,622 la densité de la vapeur par rapport à l'air


0,001293 — de l'air — à l'eau
à la pression atmosphérique à 0°

on aura pour valeur de la vitesse


- —

Si nous voulons établir le débit en kgr heure, M. Durupt donne :

f coefficient de contraction = 0,64 pour mince paroi


0,83 pour ajutage
m facteur de correction
S section d'écoulement.

Valeurs de m.

Ce facteur de correction est fonction du rapport existant entre les


pressions amont et aval d'une conduite ou d'un orifice.
Si l'on appelle e pression absolue en amont
eo - en aval
e
-=- rapport des pressions absolues on a pour
eo

e - -
ni
m
éo
771 77i e - m
/- e Il e S o Go

1.00 2.5 0.789 6 0.694 15 0,655


1.01
1.001 0.999 3 0.760 7 0.685 20 0.646
1.1 0.984 3.5 0,741 8 0.678 100 0.636
1.5 0,901 4 0,726 9 0.673 OC 0.633
2 0,830 5 0.706 10 0,669
--- --------- -- ---------

Cette formule nous permettra de résoudre certains problèmes —


par exemple :
Chercher le poids de vapeur à la pression P qui s'écoule à l'heure
dans l'atmosphère par une orifice de section donnée.
— Quelle doit être la dimension de l'orifice d'un radiateur devant
produire un nombre de calories déterminé, connaissant la pression à
l'entrée ?

— Quelles sont les sections nécessaires aux tubes de sûreté des


chaudière à basse pression suivant leurs surfaces de chauffe ?
Sur cette dernière question M. Durupt donne les chiffres Suivants,
que l'on peut vérifier par la fornule précédente.
— 91 -

chauffe Sections en Diamètres


de n>'2
)u
la chaudière
IStoede
2 304 2634
2g 34
3 456 )
5
4 608 ( —~
5 760 1 3342
10 1520 (
15 2280 S 50/60
20 3040 66/76
30 4560 80/90
50/60 '1
1

ÉCOULEMENT PAR UNE CONDUITE

la valeur de K varie de 0,01 à 0,03, mais outre cette perte par frottement,
il faut prévoir la perte par condensation.
Ser démontre que la perte totale minimum (frottement et conden-
sation) est le triple de celle produite par frottement seul et l'évalue à :

p pression absolue de la vapeur


Q poids de vapeur entrant dans la conduite
Q, - condensée.
Dans nos chauffages l'on peut admettre que la perle est minimum,
c'est-à-dire 3 fois celle due au frottement seul et l'on peut, comme nous
l'avons déjà vu pour l'eau, établir une règle logarithmique en donnant
à K la valeur 0,03.
DIXIEME LEÇON

Dans les canalisations que nous aurons à envisager nous pourrons


tou jours transformer les résistances locales ou accidents de route en
longueur de tuyauterie correspondantes. Cette manière de procéder
nous permettra de n'envisager que des longueurs dans nos projets, au
lieu de faire entrer en ligne de compte les incidents et les résoudre
ensuite en résistances.
Nous pourrons, en prévoyant R= 1, adopter les chiffres donnés par
le tableau suivant.

Diamètre Longueur des tuyaux


intérieur correspondant à R = 1
de la - "—---- —————
tuyauterie Eau Vapeur Air

12 0,25 0,10
15 0,34 0,13
20 0,50 0,17
26 0,70 0 22
33 0.95 0,28
40 1.22 0,34 1,60
50 1,63 0,42 2,10
60 2,07 0.50 2,65
66 2,34 0.55 2,90
72 2.62 0.60 3.20
30 3,00 0,67 4.00
90 3,5o 0,75 4.50
102 4,12 0,85 5.00
0.20 11.50
0.30 18.00
26.50
0.50 34.00
0,40
0.60 38.00

Ainsi 1 coude de 20/27 équivaudra pour une canalisation d'eau

chaude à 0m, 25 de longueur de tuyauterie, puisque R --


-21
Un té de 0 m, 20 dans lequel circule de l'air équivaut à une longueur
de tuyauterie de 11 m. 50.

APPLICATION. — Nous allons avec notre règle, faire une applica-


tion; celle qui est donnée par Monsieur Durupt dans son cours. Soit
donc la canalisation complète ci-dessous.
Bien observer que la règle à calculs dont nous préconisons l'usage,
- 93 -

ne constitue pas une méthode de calculs, mais sert simplement à la


résolution rapide des formules que nous avons vues précédemment ; nous
donnons d'ailleurs un peu plus loin quelques applications de cette règle,

FIG.66.

et supposons que nous ayons à écouler de l'air pris à 100° en A par l'ori-
fice F à la vitesse de 10 mètres et à une température de 20° les tempé-
ratures intermédiaires étant
B — 80° D - 70°
C — 75" E - 40°
"d
Le volume d'air s'écoulant en F sera T4 X 10 = 314 litres par
seconde les différents volumes passant dans les tronçons seront
,,Volumes
, Vitesses
par secondes
373
en A 0,314 X Ts absolues) 0,400 2,05,
293 (rapport des
- - 0.380
0,380 l.M,
1,94,
353
B 0,314 X 2H3
348 -
- 0,375 1,91,
C 0,314 X-GJ
343-
D 0,314 X - - 0,366 0,475,
293
313
E 0,314 X - - 0,355 10m,55.
293

En prenant dans le tronçon A. B. C. D. un débit moyen de 380 litres.


Nous voyons avec la règle en plaçant 3801 d'air au-dessous du De 0,50,
le chiffre correspondant à l'index AIR est comme perte de charge
(échelle inférieure de la règle) 0 m/m, 007 par mètre.
Le tronçon A. B. C. D. ayant 50 mètres, on aura une perte de
charge de 0,007 x 50= 0 m/m, 35 comme frottement.
En opérant de même sur tous les tronçons, on obtient

Tronçon Longueur Diamètre Débit P. ch.p. P. dech.


- - - - - m. -
A.B.C.D. 50m. 0,50 3801 0,007 0,3500
D. E. 50 m. 1.00 350 0,0003 0,0175
E. F. 20 m. 0,20 320 0,6 12.000
TOTAL POUR LES FROTTEMENTS 12,3675
- 94 —

En examinant maintenant les incidents de route etles évaluant en


longueur de tuyauteries (voir tableau précédent), on a
A contraction, correspond à 17m. de longueur
) B coude — 34m. —
DTV"
A0in.,5rn0 C - -— 97 m.
! C coude
coude 34
ïl m.
m. (
v D élargissement — 12m. — )
De0 m., 20 E étranglement — 34560 m.

On obtient alors 97 m. x 0,007 = 0,6ï'


34560m. X 0,0003 = 10,368
d V2
Auquel il faut ajouter la hauteur de vitesse 6,250
—=
2g
TOTAL 17,297
On arrive donc à un total final

12,3675 + 17,2970= 29,6645.


La différence résultant avec le chiffre que M. Durupt a trouvé pro-
vient qu'il a pris comme coefficient de frottement 0,01 pour le tuyau
de 0,20, au lieu de 0,006 chiffre sur lequel a été établie la règle.
En effet, en prenant 0,01 comme coefficient, l'on aurait 8 mm de
plus de perte de charge, ce qui donnerait un total de 37 mm.66.
En examinant en détail cette canalisation, nous pouvons voir que
si nous avions placé des raccordements coniques à l'élargissement et à
la contraction, nous aurions diminué notablement notre résistance ; de
même des coudes arrondis placés en B et C auraient donné un meil-
leur résultat.

EXEMPLE SUR LA RÈGLE

Soit à trouver le diamètre d'une tuyauterie de vapeur devant ali-


mentc r un radiateur de 4000 calories à 40 mètres. Pression au départ
100 grammes à l'arrivée 20 grammes.
Calories fournies par 1 kilo de vapeur: 537

Perte de pression 1011-20= 80 grammes


=800 m/m de hauteur d'eau.

En plaçant l'index BP (réglette) au-dessus de 20 (p. de ch. échelle


inférieure de la règle) nous cherchons (échelle du haut de la réglette)
le chiffre 7 k, 5 et nous voyons en correspondance sur l'échelle vapeur
(règle supérieure) le chiffre 20 qui correspond à un tuyau de 2(1/27 que
nous choisirons.
Problème inverse. Quelle sera la perte de charge dahs un tuyau de
40 m. de long de 20/27 et transportant 7 k, 500 de vapeur ?
— 95 -

Amener le chiffre 7 k, 5 (échelle supérieure de la réglette) au-des-


sous du chiffre 20 (échelle vapeur, haut de la règle), lire au-dessous de
l'index BP (réglette) le chiffre correspondant à la perte de charge
(règle échelle inférieure) l'on y lit 20 mm.
La perte de charge totale sera donc 20x40 = 800 mm.
Pour l'eau. Soit une perte de charge consentie de 1 m/m 2 par mètre
nous voyons en plaçant l'index eau sur 1,2 (règle échelle inférieure) que
l'on peut transporter dans un tuyau
de 20 de 26 de 33 de 40 de 50
litres heure 120 223 400 680 1200.

CHUTES DE TEMPÉRATURE

Un tuyau de 40,49 transporte 350 litres d'eau par heure, quelle


sera sa perte de température au bout de 10 mètres, si la température au
départ est 90 - 80 - 70 - 600 ?
Nous avons en haut de la règle une échelle figurant les diamètres
de 15 à 102.
En bas tout à fait une échelle de température allant de 0\03 à 20".
A l'aide du curseur nous plaçons son index en regard de 40. On
amène le chiffre 350 de la réglette sous cet index on lit ensuite au-
dessous des différents ind cateurs les chiffres suivants
90, -- 0 ,4 80" - 0°,34 70° - 0°,3 60° - 0°,26

Les pertes de températures seront donc au bout de 10 m.


pour départ à 90° - 4° 80°- 3°,4 70' - 3° 60°- 2 ,6.

Quel devra être le diamètre d'un tuyau devant transporter 500 litres
d'eau, si l'on veut que la perte de température n'excède pas 21 sur
20 mètres, départ à 90 ?
2° sur 20 mètres = 0°,1 par mètre

Indicateur 90° au-dessus 0°,1.


Mettre au-dessus de 500 pris sur la réglette on lit. 15/21.
La perte de charge par mètre sera 98 m m
et pour 20 mètres — 98 x 20 = 1960 m/m, soit près de 2.00.

Ce tuyau ne pourrait certainement débiter ce volume qu'à l'aide


d'une pompe.
Nous ne poursuivrons pas davantage les exemples, pour le moment;
vous en trouverez dans l'instruction spéciale pour cet appareil, une
série très complète de son emploi.

FLUIDES EN MOUVEMENT

Quand les fluides sont en mouvement, les transmissions de chaleur


sont bien différentes de ce qu'elles sont que lorsqu'ils sont au repos;
- 96 —

la convection est fonction de la vitesse et Ser nous donne comme va-


leur de K pour l'air à différentes températures :

16 VV pour les écarts de 20 à 25°,


17,67 VV — — 35 à 45°,
19,4 V - - 65 à 75.

Hausbrand nous donne des chiffres différents et une formule


binome
K=2 + 10y/V
et propose comme valeur moyenne K = 13.
Pour calculer les pertes de chaleur ou les transmissions, nous appli-
querons toujours la formule

Si nous appliquons cette formule au calcul du refroidissement d'un

tuyau métallique, nous pourrons négliger le e et la valeur de

Si nous avons un gaz à une température de 150° par exemple allant


dans un tuyau avec une vitesse de 3,00, enceinte à 20°, nous aurons

T- 0= 150- 20 = 130
K = 20 v/*V •

(Le facteur 20 correspond à la formule de Ser).

m= 1,92
ca l1culés,
1
n =- 1,/1
1,71 j
r = 2,77
f =2 admis.

K' = m r + n f = (1,92 x 2,77) + (2 x 1,71) = 8,75,

Si nous examinons maintenant le cas d'un conduit en poterie le


e
terme , cas qui se rencontre dans les calorifères d'air chaud, ne peut
- 97 —

plus être négligé. En conduisant le calcul comme précédemment, nous


arriverons aux résultats suivants :
Pour une valeur de
V=1 Q=3,55
V= 1,50 Q = 3,70
V= 2 Q = 3,80

L'on peut prendre par conséquent la valeur 3,70 en moyenne.


La chaleur transmise par mètre carré et par heure sera pour de
l'air ayant une température de T

3,7 X (T —-)
0 température de l'enceinte. — Soit l'enceinte à 15

pour T= 50° 60" 70J 80° 100


on a pour chaleur transmise = 130 167 204 240 315

Nous pouvons calculer facilement, pour chaque conduit, la trans-


mission de chaleur en ayant soin cependant d'observer que souvent les
conduits sont adossés l'un à l'autre et que seulement la moitié de la
surface rayonne sur l'enceinte.
Je vous ai donné la formule donnant la chute de température dans
une conduite circulaire.
Pour l'air nous avons :

ou T0 température finale
T — de départ
0 — de l'ambiance
L longueur 1
D diamètre
V vitesse.

Si nous modifions cette formule pour la rapporter au débit en m


seconde, nous aurcns :

Nous pourrons prendre pourla tôle K = 6,5.


Pour un conduit poterie on remplacera D par le périmètre et K
aura comme valeur 3,70. f -< -
Il est donc très facile soit de faire des barèmes, soit des
de mettre sous forme de règle logarithmique les résultats abaque$^.à>i't!'
trouyés. pour
différents conduits. - ?) ; <
COLUSDE CHAUFFAGE :- i
7
- 98 -

Les coefficients de convection sont proportionnels à la vitesse, il


est donc utile de savoir déterminer la vitesse d'un fluide chaud, la for-
mule donnant la vitesse est:

V Vitesse en mètres par seconde


H Hauteur de la batterie ou de la conduite en mètres
x = 0,00367 (coefficient dilatation de l'eau)
t Température de l'air chaud
0 — l'air froid
R Somme des résistances s'opposant au mouvement de l'air.

Nous avons déterminé les valeurs de R pour les divers incidents


de route.
Soit donc une cheminée de 15 mètres de hauteur

Fie. 67. Il ne faut pas croire que plus la hauteur augmentera,


plus la vitesse croîtra, remarquons que le terme (1 + R)
augmentera également, et la température moyenne diminuera.
En opérant de même pour les conduites de calorifère à air chaud
et en gisant
1 + R = 5 pour le rez de chaussée
= 8 - le 1er étage.
= 11 - 2<= -
H= 1-1 et 7 m.
t = 60°
0= 0°

oh aurait: Rez de chaussée V 0,93,


1H =1,43,
2e = 1,65.

Pour la transmission par tuyaux à ailettes, Ser conseille des chiffres


variant entre 6,5 v et 9,65 y/ v suivant l'écartement des ailettes, nous
prendrons 9 v pour cette valeur.
En prenant ce chiffre, nous arriverons, après transformation, à la
formule de M. Durupt
- 99 -

T température du fluide chaud.


t — de l'air froid.
fi — de l'air sortant chaud.
V — volume en m3 ramené à 0J.
S — surfaces de chauffe en m2,
s — section de passage de l'air en m2
J'étais arrivé à la formule suivante donnant le rendement d'une

Q coefficient dépendant de la forme de la surface de chauffe et


égal à KS K = mr nf ;
T température du fluide chaud,
t + t, 1
moyenne de la température de l'air autour ddu tuyau.
-
Ce dernier terme n'est qu'une approximation.
J'ai donné dans mon ouvrage différentes valeurs de Q suivant les
surfaces de chauffe employées.
Pour les tuyaux à ailettes
Q = 16S + 8S/
S surface de la partie lisse
S' — — nervée.
Ser donnant q = 18 S + 9 S', mais j'ai préféré diminuer un peu
cette valeur, car la surface entière du tuyau n'est jamais baignée com-
plètement par le fluide à réchauffer.
VALEURS DE Q — POUR TUYAUXA AILETTES EN FONTE.

N" Long. 1.00 Long. 1.50 Long. 2.00

1 11.40 1704 22 :Sv


2 1480 22.26
3 19.20 28.8) 38.40
29 60
Pour les calorifères à air chaud les calculs de transmission sont
excessivement difficiles à établir, mais l'on peut prendre 3000 à 3500 ca-
lories par mètre carré de surface.
Pour les chaudières nous compterons de 7 à 8000 calories par m2
pour chauffage à vapeur, — et 8 à 9.500 calories par m2 pour chauffage
à eau chaude.
Ces chiffres correspondent à une allure de marche de 30 à 40 k. de
combustible par m2 de grille.
Si l'eau arrivait très froide dans les chaudières (à eau), l'on pour-
rait majorer les chiffres de 10 environ.
Nous allons maintenant aborder la mise en pratique de ce que
nous avons vu jusqu'alors, et établir des projets différents soit à air,
soit à eau ou à vapeur.
ONZIEME LEÇON

Supposons le local figuré au plan et comprenant : au rez de chaus-


sée: un atelier, bureau, salle à manger, salon, garage, cuisine et
vestibule (1).
Au 1er. — Bureau, salle de bains, 2 chambres, vestibule.
Le programme est d'obtenir :
18° dans les pièces à rez de chaussée sauf le garage 5°, et la cuisine
non chauffée.
18 dans la salle de bains et le bureau au premier.
16° dans les chambres.
15° dans les vestibules.
Le tout par une température de 5° au-dessous de 0.
Nous allons déterminer d'abord les calories nécessaires pour fournir
dans ces pièces les températures demandées.
Nous obtenons d'après le tableau ci-joint : (pages 101 à 104).
24.069 calories sans tenir compte des renouvellements d'air ni plus
values.
27.654 calories avec le renouvellement d'air pour un cube de 918 ni
27-654
ce qui revient a 30 1 au m
918918= ca ories

CHAUFFAGE PAR POÊLE

Nous allons d'abord envisager le chauffage par poêle de l'atelier.


Dans un poêle il faut compter environ 50 kilos de charbon par m-'
de grille.
Si l'on brûlait du coke, il ne faudrait compter que 35 kilos environ.
Soit donc à prévoir un poêle pouvant brûler l'un ou l'autre com-
bustible et prenons le coke.
Chaque kilog de coke nous donnera de 3.000 à 3.500 calories.
— d'anthracite — 4.000 à 4.500 —
Pour fournir 14.453 calories, il faudra brûler -

Il nous faudra une surface de grille de

ce qui correspond à un diamètre de 0,39 ou 0,40 en arrondissant.

(1) Ce plan nous a été communiqué par un de nos éleves du cours.


OBSERVATIONS
:

DE————
] - 986 1481
13203
g
„ 862 1314

ou
EXTÉRIEURE - -
1250
hauteurs
majoration
Oh®

-
12503 - -
Galns

938
92E, 61220 50300
Z-ï
partiels
TEMPÉRATURE 5300
1080
17401120160
1240 116
465
124
106
642 216
167
1
17
- °3
0 9268462069511870016 6
5839 18 9228203 187.1
«
*§ O
p'grandes 35 47

2 7.1
Orientation
*S 0, 1013.6
17.5
5425.2 62 10.1
24.4 2.00
11.9
10.2
12.2 7 5.810.8 16.7
16.7
----1-

REFROIDISSEMENTS
(4x3) 495
V 7.2(moy.)
0.8).
du + + 8 2.9.
DES .2- 8 5
X MANGER X
7X4.5
.3X7 A
6.75x8
3 (6.75+9.2)
2.7x(3 9.2x6.73
(6x2.2) Sol3.5X2.9BUREAU
14.4+10 0.8x2.5 (3.7x2.9)—V.
Solx2.9 2.5x2
(4.8x2.9)-P.
3.5X2.9
3.5x3 3 3.7x4.5
3.7x2.9 Sol
ATELIER
DIMENSIONS
causes pl. p. SALLE
CALCUL 30 double
lottis. bois
22 cr.
15 et t. MI. MI. Cube V. MM. pl.s/cave.
PV.
ME MM.
ME plafond Cube ME br. Cube.
Zinc Soit.
des V T. Sol Portes ME Sol
1
CHAUFFÉES 2
3
Désignation 23
Ecarts
1
PIÈCES
18 18 18
Temn
Temp
refroidissement
refrOIdIssement
--
OBSERVATIONS
:

DE
1 gSERVATIONs
y>
1*46 1471
]
.2
OB
S
— & 0* 1301 2821
2965 1343
1 i

ou grandes
EXTÉRIEURE - 95 -
hauteurs
majoration
PR
Orientation
s [ ! Il j i
eits
majoration !
1 - -
Gains
partIe
part+i- —
«
S ;: ; 42250 55890 85293
MCL,
.!! 147
345 180
340 900 182
384 410 580
385
TEMPÉRATURE
:.:;:: 142 144 128
— -;: 1
i=
:;:;8'û
çj'C 922820263 187.1 2221100 8
24 183 92396 247.1

.g üO 40 93 36

'8a 28Cû 25 1
3.75
5 9 1313.9
13.9 2.542.5
9 1622.6 6.39 14.2
12.2
22.6
9
V.

REFROIDISSEMENTS
tôle 4.1.
— BUREAU.
2.9. X
DES — 3.75
DIMENSIONS X X
.9X4.1
9x5.8 6x3.4
SALON
1.5X2.5
(3.1x2.9)—V.
3.1X2.9
4.5x2.9Sol
4.5X3.1
4.5x3.1 1.25x2
(10.9x4.1)-V
GARAGE3x3 Sol
3 3 3.9x5.8 3 pl.
(3.6+1.2)2.75—
4.8<2.75
Il ÉTAGE.
1.8x2.5+1.8.
du 40 p.
CALCUL cr.
40ond. d.
V. pl. 30ciment
terr. br.M.pl.
causes br.MM. s/cave.
Cube. double.
ME pl.Cube
tôle V. ME Cube
PREMIER
des garage
ME M Sol V ME
refroidissement P. Sol
CHAUFFÉES$„
13 2 10 10 3 16
écarts
PIÈCES 5
té, 18 18
: Désignation
Temp.
x
OBSERVATIONS
:

DE 856
15f > <Ii 699 1454 1696
- 1-
u o 646 741 1324 12.11
£ £
o
- - 52 -
ou grandes
EXTÉRIEURE
£ hauteurs
p"
ma'joration
ùrientatiol1,
s
sle
- - -
hsGains
Parllel,
par -

21276 45386
1C5
; p.. 276 3385132 192
252 210 141
520
151 302 470
205
S p.. 120 53 115 130- 485
TEMPERATURE

fcu
QJ;::: 5.26 247.1 84252 21
6.4 8425421621
6.4 14141075206.1
« æ2£ü 9228 -

«3 U 15 36 41 80
--
---
3 7.7 8.814.4
2.56.312.4 0.60
3 S¡.,
Gains 5.515'
3 4.36.314.2 13.2
10.7 - 7 10.5 19.3
33.6
"g 14
X2.9.
REFROIDISSEMENTS sol
15.4 4 75 3X3.5 +
2.75 2.75. 2.75.
DES BAINS. ANGLE. ESCALIER
DIMENSIONS 4 X X X 5X5.9
DE 1.8X1 pl.
(3.2X2.75)—V
4.5X2.75
3.2x2 (3X1.3+(lX16)-V.
2 0.8X0.7pl.X2,9
(4X2.9)+(8X2.75)
pl.- 2.1X1.43.9X2
(1.8X2.7+(0.7X0.9)
3x2.75
4.8X2.75
2.7x2.15—V. pl.
3.9X3
3.9x2.75—V. 3.2X4.50
CHAMBRE.
2.1x1 CHAMBRE
dudu SALLE VESTIBULE
CALCUL cr. cr. 40.
cr.
V. 10,08 V. V. pl. ML pl. pl.
MI.pl. pl.
MI. MM. MM. V Cube.
ases P. br. Cube. P. Cube. ME Cube.
causes M MEbr. Sols/cave.
des ME MEbr.
des refroidissement
CHAUFFÉES 2 3
21 1 14 20 13
Écarts
Ecarts
Désignation
PIÈCES 16 16 15
rr-
extér, ! i-- i
: )
! Tenip:
dessurdessui-
:
14.412.4 auront
= = choisies
et adopté
mensions créneaux.
souiflet,
persienne,
di.
dimensions à à à
différentes
0.3070.2G6
X X
65°-18=47 Lesseront modèle
OBSERVATIONS 47 47 le —-
C. catalogues Bouches
bouche;
lesdimensions
vant

g..t::° C
(Je
4 35x35
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4,
25x25
CHAUD ..g 8
ë .:;:
§i$S en E
13x16 16x19 16x19
AIR 50x55 16x19 25x30 (13X16 ; 13x16
13x16
J
a0£ 8Q| 010 012 023
0.0190.0300.0280.080
0.022 0 0 0 0.025
0.275
.; «
£
;. 10 00
uj2 > 1.00 1.00 40
1 1 080 1.40 1.40 1 1.40 1.10

.; 70 107 105 235 10j 52 60 116 97


1-.
CALORIFÈRE
S "d fj. 1.100 2.051
.D.E'
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5« 'g Q)
-+-' 12.4
CALCUL +
862 646 741
ET A 13.75J 1.3141.3042.9161.343 1.4541.211

35 47 40 93 36 15 36 41 80
Cubes
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, locaux
Désignation Atelier.. S. Sa Garage
Bureau.. S. Chambre
Bureau. Ch. VestIbule.
d g *! ]
L IZ j 1 1er I
— 105 —

dimension
Vous trouverez dans le commerce un poêle ayant cette
il aura environ 0,45 de diamètre extérieur et 1 m, 20 de hau-
de grille,
ce à une surface de chauffe de 1 m2, 70.
teur, qui correspond au m2 comme
Si nous comptons sur un rendement de 3000 calories
nous l'avons vu dans la dernière leçon, il nous faudra

il nous manquera donc 4,80- 1,70 = 3 m2, 10

que nous devrons trouver dans le tuyau de fumée.


Quel va être le diamètre de ce tuyau de fumée? La formule donnant
ces dimensions est

p poids de charbon en k° par heure.


H hauteur de la cheminée en mètres.
La Dremière formule s'applique à une combustion active variant
entre 50 et 60 kos par mètre carré de grille.
La deuxième à une combustion lente, comme c'est
notre cas, nous adopterons donc la deuxième
mettons
Il est facile de voir par le dessin si nous formule.
notre poêle au milieu que la cheminée aura au moins
9 mètres de hauteur de la grille au champignon.
On aura donc comme section :

correspondant à un tuyau de 0 m 16 de diamètre sa


surface par mètre courant est de 0 m 2,50, les 8 mètres
de hauteur nous donneront 4 m2.
Ces 4 mètres carrés, ajoutés à 1 m 70 surface du
poêle, nous donnent 5 m2, 70 chiffre suflisant, puisqu'il
ne nous fallait que 4 m 80. FIG.
Bien souvent afin d'éviter un tirage trop impor-
tant on intercale sur le conduit de fumée un repos de chaleur formé
de deux parties horizontales partant du tuyau de fumée du tuyau de
fumée; deux parties verticales et ensuite deux autres parties horizon-
tales qui se rejoignent pour aboutir au tuyau vertical (fig. 68).

CHAUFFAGE PAR CALORIFÈRE A AIR CHAUD

En considérant le tableau récapitulatif dans lequel nous avons


admis comme vitesses de sortie d'air :

lm,00 et 1.10 pour les pièces à rez-de-chaussée


- 106 -

(nous avons prévu 1.10 pour l'atelier à cause de sa hauteur qui influe
d'une façon sensible)
1.40 pour le 1er étage

nous constatons qu'il nous faudra un calorifère capable de chauffer par


heure 2051 mètres cubes d'air à 70°. Cet air supposé pris à — 5" à l'exté-
rieur, sa puissance en calories sera de :
2051 X 75 x 0,307 = 47500°

et non 27654, comme nous l'avons vu sur notre tableau. C'est très sou-
vent sur cette confusion que sont établis des calos insuffisants et néces-
sitant une marche de combustion très importante jusqu'à faire rougir
les cloches et les conduits.
Dans notre tableau nous avons prévu une température de sortie
d'air de 65', c'est ce qui explique la température de 70° au calo, les 5°
représentant les pertes par rayonnement.
Si donc nous prenons un rendement de 3500° au mètre carré de
surface chauffante, notre appareil devra avoir une surface de
DOUZIÈME LEÇON

Nous pouvons, avec les données précédentes, établit* complètement


notre calorifère, nous le placerons au milieu environ à l'endroit mar-
qué en cave.
D'après les catalogues des fournisseurs vous aurez les dimensions
d'encombrement.
En prévoyant une brique de 22 tout autour, nous aurons les dimen-
sions extérieures.
N'oublions pas que les conduits doivent être établis avec une pente
de 0,03 par mètre et si nous considérons le conduit alimentant l'atelier
que nous devons diviser en 4,
nous voyons que la plus grande
distance est à environ 12 mètres
du calo. Ce conduit devra arri-
FIG.69.
ver à quelques centimètres du
sol de l'atelier, 8 à 10. Il aura comme hauteur 0,50 + les 2 épaisseurs
de briques soit 0,62, le bas du conduit sera donné à 0,10 + 0,62 = 0,72
du sol avec la pente de 0,03 par mètre uous aurons 0.36 en plus la
chambre de chaleur de notre calo devra donc être à 1,08 au-dessus

FIG.70.

du sol Sblt 1,08 - 0,25 = 0,83 au-dessous du plafond de cave; en


supposant que notre calo ait 1,60 de hauteur, le bas se trouvera à
1,60 + 0,83 = 2 m, 43, la cave ayant 2,30 de hauteur, il nous suffira
d'une petite fouille pour en établir la base de (0,15).
Une fois le tracé adopté, on complétera le tableau précédent en
modifiant les débits suivant les chutes de température dans les divers
conduits.
- 108 -

Ces chutes de température pourront être calculées suivant la for-


mule que je vous ai donnée dans une précédente conférence,

ou K = 3,7.
L = longueur du conduit,
p = périmètre extérieur du conduit (la moitié si le conduit est
adossé à un autre),
q = débit en m par seconde.
La température au départ du calorifère étant connue, on aura les
températures aux différentes bouches par suite les débits en m1 néces-
saires.
Examiner ensuite ces débits trouvés à 0° en débits aux tempéra-
tures trouvées en multipliant par les rapports des températures absolues

Vérifier les dimensions des conduits.


Déterminer les sections des bouches d'après les catalogues de nos
fournisseurs.
En général les bouches à petit cadre donnant 23 de passage direct,
les bouches à grand cadre en donnent la moitié seulement.
Je n'insiste pas sur les moyens de construction d'un calorifère,
j'empiéterais trop sur le domaine de la fumisterie, ce qui n'entre pas
dans notre programme.

CHAUFFAGE PAR BATTERIES

BATTERIES. -- Il y a deux façons de procéder: 1°soit par roule-


ment c'est-à-dire, en prenant l'air de la pièce même, l'échauffer et le
renvoyer à nouveau; 2 soit en prenant de l'air extérieur.
Nous allons envisager alors le remplacement du calo à air chaud
par une batterie alimentée soit par la vapeur, soit par l'eau chaude.
Si nous supposons que nous prenions l'air à l'extérieur que nous
l'échauffions à une température déterminée et que nous le dirigions
ensuite vers les lieux à chauffer. Il faut que nous calculions la surface
de chauffe de la batterie.
Nous avons dans le local à fournir un nombre de calories égal à
24.069 + 1397 = 25.466 non compris le renouvellement de l'air. Nous
supposons la sortie d'air chaud aux bouches égales à 55°, soit 60 à la
batterie.
Chaque m d'air sortant à 55" et se refroidissant à 18 abandonne

(55 - 18) x 0,307 = 11c. 7 par m


Il faudra donc introduire
— 109 —

Ces 2050 m pris à - 5 pour être réchauffés et abaissés à + 18 né-


cessiteront un nombre de calories égal à :
18 — (— 5) X 0,307 X 2200 = 15.600 calories.

La batterie devra donc pouvoir fournir


25.466 + 15.600 = 41.066 calories.

Toute batterie de chauffage indirect est nettement caractérisée en


ce que la surface de chauffe est enfermée dans une enveloppe ayant une
certaine surface de passage et une hauteur égale à celle des surfaces de
chauffe placées.
Il faut que la quantité nécessaire au chauffage puisse passer par la
surface libre et pour cela il faut quela section libre multipliée par la
vitesse nous donne le nombre de m1 dont nous avons besoin.
La vitesse acquise dans une batterie est fonction de sa hauteur,
elle varie, en général, peu dans nos installations entre 0,60 et 1 m 00.
(Nous n'envisageons pas le cas où l'air étant pulsé par un ventila-
teur, l'on peut lui faire atteindre une vitesse déterminée). Cette vitesse
est fournie par la formule que je vous ai donné précédemment.

t — température de l'air chaud ;


0 = température de l'air froid ;
R = somme des résistances s'opposant au mouvement.

Nous nous sommes bien donné la température de sortie

t= 60 (J = - 5.

H est inconnu, puisque nous ne savons combien de tuyaux aura


notre batterie.
R est également inconnu; il est très difficile de le déterminer
par le calcul car R varie avec la disposition et dimension des surfaces
de chauffe, longueur des conduits, etc.
Néanmoins des expériences faites sur des batteries composées de 5 à
6 tuyaux en hauteur donnant les chiffres suivant pour les valeurs de V.

Air chaud 60 < 0,70 Air chaud. 60 s 0,65


Air froid Vapeur. - 5 Air froid. 15 (
Vapeur.
Eau. Eau.
Air chaud. 55 j 0,60 Air chaud. 55 0,55
Air froid — 5 1( Air froid 15 (j

Nous avons donc une approximation de la valeur de la vitesse,


dans les cas ordinaires de la pratique.
— 110 -

Je vous ai dit que le rendement d'une batterie était donné par la


formule

ou Q = K S = pour les tuyaux à ailettes à 16 S + 8 S'


S = surface du corps
S' = surface des ailettes

n'est pas exact et doit être remplacé par la différence moyenne des
températures
Si D4 est la différence à l'entrée
D, — la sortie.

Suivant le tableau page (- ).


Dm= 0,645 pour D, = 1
pour D, = 105 Dm= 68
le rendement sera donc

D'autre part:
Si nous avons un volume V à faire passer dans cette batterie, le
nombre de calories donné par ce volume, M = V x 0,307 X (t — to), les
2 chiffres doivent donc s'égaler et en admettant la formule (1) comme
suffisamment approchée, l'on a :

de cette équation nous pouvons tirer la valeur de la température à la


sortie ; près transformation, nous avons:

car V = v X S X 3600.

Si on pose tu =0, on a la formule plus simple :


- 111 -

Pour calculer notre batterie, comme le problème comporte plus


d'inconnues que d'équations, nous nous fixerons :
1° la température de sortie d'air
2° le type de la surface de chauffe
3° une vitesse arbitraire — (0,70 par exemple).
Soit un nombre de calories à fournir 41066.
Nombre de m3 2200.
Vitesse 0,70.

J'ai donné différents tableaux dans mon ouvrage « Pratique des


projets de chauffage » où nous trouvons comme valeur de S et de Q
pour différents tuyaux les chiffres suivants.

TUYAUX A AILETTES.

Long. 1,00 1,50 2,00

j
- Q= 11,90 S=0,184 Q=18,15 S = 0,207 Q= 23,80
N°1< 2l—S=0,244 —Q= 23 S =0,332 Q= 35,30 S = 0,352 Q= 47,60
S = 0,351 Q = 35,70
H — S 3l——0,135 S=0,480 Q=54,45 S=0,509 Q= 71,40
- -
( 1 S = 0,162 Q = 15,40 S=0,222 Q=23,10 S = 0,267 Q= 30,70
N°2< 2 S = 0,300 —Q=30,80 S=0,428 Q 46,20 S = 0,514 Q= 61,40
(î 3 S = 0,435 —Q =46,20 S = 0,642 Q= 69,30 S = 0,776 Q= 92,10
1 - S = 0,179 Q 19,70 S = 0,244 Q=29,70S = 0,307 Q= 39,50
N3 2 S = 0,328 Q 39,40 S = 0,446 Q= 59,40 S = 0,560 Q= 19
iI 3 S = 0,479 Q 59,10 S =0,651 Q=89,1J S = 0,818 Q=118,50

Nous voyons sur ce tableau que


3 t de 2 m 00 n° 3 correspondent à la section de passage voulue —
0,818 pour 0,900.

et que chaque rang donne une valeur de Q = 118,5.


- 112 -

Comme il nous faut une valeur 730, il faudra par conséquent

Soit 6 rangées ou 18 tuyaux de 2 m 00 n° 3 — dont la valeur de


Q sera — 710.
Hauteur de la batterie = 0,20 X 6 = 1 m 20.

ou t = 62°.

Nous voyons que notre batterie fonctionnera dans de bonnes con-


ditions et nous pourrons adopter 18 tuyaux faisant une surface de
chauffe de 18 X4,70 = 84 m ,7
41066
ce qui correspond à un rendement de = 495 c. par mètre carr é

Si nous avons une batterie alimentée à l'eau chaude, il nous fau-


drait admettre une température plus faible de l'air à la sortie, environ
55°, l'air n'arriverait donc dans les locaux qu'à environ 50°
il nous faudrait donc:
Chaque m3 rendant (50 — 18) 0,307 = 9 c,85

Vitesse plus faible environ 0 m,60.


Différence moyenne de température

Di = 85 - 5 —90°
DI) 70 - 55 15-1.
15
Dï = "9"5 D = 16,8 u de Di.
Dm = 0,480; D, = 90 x 0,480 = 43 ,20
M= Q \J v x 43,2

Cette section de passage correspond à :


4 tuyaux n° 3 de 2 m. 00 (n'est pas figurée au tableau).
— 113 -

Valeurs de Q pour un rang 160.

par conséquent 32 tuyaux de 2,00 nu 3.


Surface de chauffe 150 m2.

L'on procèdera de même que pour l'exemple précédent en calcu-


lant la température de sortie.

Il est bon aussi de calculer les autres éléments de la batterie, la


résistance par exemple.
S'il est difficile de déterminer la résistance proprement dite de la
batterie, on peut toujours calculer celle de la prise d'air de l'enveloppe
et des conduits, à ce propos ne pas oublier la loi de Rateau :
« Dans une suite de conduits montés en série les résistances
s'a joutent.
« Dans une suite de conduits montés en dérivation les ouvertures
s'ajoutent.
Nous ferons donc, dans ce cas, le calcul des résistances de cha-
cun des conduits et on déduira la résistance totale.
La valeur de 0 (ouverture) a été déterminée par Murgue qui donne

pour valeur 0 = 0,88 , qui est l'orifice en mince paroi débitant


VH
un débit Q sous une pression H.
D'une façon générale si le débit est 1; H = R

En ce qui concerne la résistance de la batterie, je vous disais qu'elle


est très difficile à établir par le
calcul, seuls des essais pratiques
peuvent le permettre. L'on con-
çoit bien naturellement que
cette résistance varie suivant
que les tuyaux sont placés l'un
au-dessus de l'autre ou bien
quinconcés (fig. 71).
Néanmoins M. Durupt qui FIG.71.
a calculé théoriquement les ré-
sistances les évalue aux chiffres suivants.

Tuyaux n° 1 — 0,278 par rangée de tuyaux.


— 2 - 0,385 — —
2 bis - 0,465 — -
- 3 - 0,323 — —
COUltS DE CHAI'FI'A'IE 8
- 114 —

une batterie composée de 6 rangs de tuyaux n° 2 aura par exemple :


0,385 X 5 = 1,97 comme valeur de R.
A ce chiffre il convient d'ajouter les résistances de l'enveloppe des
coudes et incidents de route.
Il existe d'autres modèles de batteries constituées par des tuyaux
cuivre de petit diamètre avec ailettes en "fer (type Radiex); d'autres
avec des tuyaux en fer avec ailettes hélicoïdales (type).
Il est très difficile d'obtenir de ces constructeurs des renseigne-
ments précis sur leur utilisation, néanmoins la Société Radiex adresse
des notices où sont indiquées les principales constantes de ses batteries.
Elles sont constituées par
des tubes cuivre de 17 mm
extérieur les ailettes ont 4 cm
de côté — 810 mm d'épais-
seur et espacées d'environ
4 mm. Chaque mètre de
tuyau donne ainsi une sur-
face de chauffe de 0 m - 75.
FIG.72. Chaque batterie se com-
pose de plusieurs rangs de
tuyaux reliés plusieurs fois en u. Les connexions ou collecteurs relient
toutes les entrées et toutes les sorties.
Le calopulseur Beaurrienne est basé sur la même construction, les
dimensions des tuyauteries à ailettes diffèrent peu de celles précédentes.
TREIZIÈME LEÇON

AIR SOUFFLÉ

Dans le cas de l'air soufflé le problème se simplifie en ce qui con-


cerne le calcul de la batterie, car nous pouvons avoir, d'une façon cer-
taine, la vitesse de l'air à travers cette batterie.
Supposons que nous voulions chauffer l'atelier par de l'air chaud
pulsé par un ventilateur, cet air pris dans l'atelier lui-même de façon à
produire ce que nous appellerons un roulement.
Il faut considérer ici le chiffre total des calories y compris le renou-
vellement d'air soit 15.450, l'air entrera à une température de 50° par
par exemple, chiffre pris à 55° à la batterie que nous nous donnons
à l'avance, il se refroidira à 18". Chaque mètre cube ramené à
0 nous rendra (50 —18) 0,307 = 9 c. 8.
Il faudra introduire par heure

Nous disposerons un tuyau ve-


nant de la batterie que nous aurons
placée dans la chaufferie; ce tuyau
montera verticalement jusqu'à 3 m. 00
au-dessus du sol par exemple et
aura une division horizontale en
deux parties avec quatre descentes
aux points A, B, C, D.
Si nous égalisonsles débits, nous
aurons en chacune des bouches :

FIG.73.

Nous établirons le schéma ci-contre.


Nous avons comme longueurs :

HF =ï m. E A = 7,50 G D = 7,50
F E = 2,50 F G r- 6,50
En portant dans un 0 les distances à la batterie, nous avons en
chaque point les distances des bouches de sortie.
- 116 -

Nous adopterons une vitesse uniforme de 10 m. 00 dans les tuyau-


teries et nous en déduirons les diamètres.
A E = 120 D G = 120 F H = 240
E F = 165 G F = 165 L M = 240
Les pertes de charges nous seront données
A E = 0,90 X 7,5 = 6,75 G F = 0,72 x 6,50 = 1,80
E F = 0,72x2,50= 1,80 F H = 0,4 X7 = 2,80
D G = 0,90 X 7,50 = 6,75 L M= 0,4 x7 =2,80

Fig.71.

Le ventilateur devra fournir une pression suffisante :


1" pour combattre les pertes de charge jusqu'au point le plus
éloigné D.
2 pour assurer l'écoulement du fluide.
la perte de charge en D sera 14m m 25. 14,25
1q2
la p. de ch. due à l'écoulement sera = 6,25
1,6-
16 2( d22 gVg
)
la perte de charge dans le tuyau de retour. 2,80
Pression. 23 mm.30

Vous en déduirez tout de suite la puissance du ventilateur, car en


admettant une valeur de la perte de charge dans la batterie et les
coudes environ 10 m/m.
nous arrivons à un total de 33 m/m.
le ventilateur devra donner 0, m44 à la seconde et en admettant un
rendement de 50 nécessitera une force de :

Il ne serait guère possible d'établir ce chauffage avec des vitesses


de sortie d'air de 10 m. par seconde. Il sera donc nécessaire d'augmen-
ter les sections de sortie pour ne pas dépasser 2 à 3 m. de vitesse.
- 117 -

Vous aurez à prévoir alors les pertes de charge dues aux élargis-
sements et à tenir compte de la hauteur de vitesse à la sortie qui sera
différente.
Il faudra ensuite chercher les pertes de température de l'air, voir
si elles correspondent à celles qu'on s'est fixées d'avance et, si besoin est,
de modifier les débits et revérifier à nouveau les dépenses et les pertes
de charge.

En outre de l'air pulsé par une batterie l'on emploie souvent dans
les grands vaisseaux des pulseurs (calopulseurs) ou autres placés dans
le local de façon à répartir la chaleur en tous les points.

CHAUFFAGE A VAPEUR A HAUTE PRESSION

La vapeur est généralement fournie par un générateur alimentant


une usine ou un atelier. Cette vapeur atteint quelquefois 7-10 et même
15 kgs de pression; lorsqu'on veut l'utiliser tout ou partie pour le chauf-
fage, il est nécessaire de ne l'employer qu'à une pression inférieure
pour éviter, dans les surfaces de chauffe qui ne sont pas construites pour
cela, une surpression dangereuse.
L'on détend donc par conséquent la vapeur à une pression d'envi-
ron 2 kgs à l'aide de détendeurs.
En principe un détendeur ou réducteur de pression se compose
d'un clapet à double siège CC
relié à un piston P qui subit la
pression détendue sur la surface.
Le clapet étant double n'est pas
sensible à la pression, puisqu'elle
s'exerce sur les 4 faces des clapets.
Si la pression détendue augmente
sur la limite de réglage qu'on s'est
fixée, le piston s'enfonce en com-
primant un ressort, l'ouverture
entre les clapets et leurs sièges
diminue jusqu'au moment où la FIG.75.
pression demandée est atteinte de
nouveau. Le ressort plus ou moins comprimé règle la pression à
laquelle le piston agit sur lui.
Ce ressort peut être remplacé par un contre-poids.
Le choix d'un détendeur est chose assez difficile, car comme dans
toutes les valves à étranglement la vitesse de la vapeur s'accélère consi-
dérablement entre le siège et le clapet; elle dépend de l'écart entre les
pressions amont et aval. On tient en général assez peu compte de cette
accélération de vitesse et le détendeur qui est choisi du même diamètre
que la tuyauterie est généralement trop grand; il est peu sensible et
d'un fonctionnement défectueux surtout au moment des faibles consom-
mations.
Il faut calculer son orifice de façon que le clapet lève de 1/4 de son
diamètre pour la consommation maximum.
- 118 -

Je vous donne ci-dessous les rendements normaux des détendeurs


par quelques chiffres.
Débits en Kas de vapeur..

Différence de pression: amont et aval; en atmosphère


Dés
1 2 3 4 5j 6 7 8 9 10

25 150 250 350 400 500 600 650 700 800 850
30 250 350 503 6)0 700 850 950 1050 1150 1250
40 450 650 853 1050 1250 1450 1650 1850 2050 2200 f
50 600 100 1400 1703 2000 2300 2600 2900 3200 3500
60 900 1400 2400 2.900 340 3800 4200 4600
1900 - 5000 [1-

J'ai un peu insisté sur le détendeur, car c'est la pièce principale


dans un chauffage à haute pression.
L'on calculera la tuyauterie, soit en prenant une vitesse uniforme
de 20 m. par exemple, soit en donnant une perte de charge fixe à
chaque radiateur, ou pour le radiateur le plus éloigné.
Soit une série de surface de chauffe à alimenter, la plus éloignée se
trouvant à 120 m., et admettons une pression de 2 kg. au détendeur et
1 kg. 500 à l'arrivée à la surface.
On a perte de charge = 2000 — 1500 = 500 grammes.
soit 5000 mm.
5000
pertes de charge par metre - 120 41 mm 7.

Nous placerons l'index 2 kg. de la réglette au-dessus de 41,7, et


nous lirons les diamètres au-dessus des débits.
Pour les débits nécessaires, n'oubliez pas que la vapeur à 1 kg. 500
a une température de 127°; que la chaleur totale de vaporisation de
vapeur est de 645 c. d'après la formule de Regnault [606,5 + 0,305 t]
et la chaleur latente 518" tous ces chiffres vous serviront pour l'établis-
sement de ces débits.

La vapeur introduite dans la surface de chauffe s'échapperait cer-


tainement par l'orifice de sortie, si nous ne mettions à cette sortie un
purgeur d'eau de condensation : appareil qui laissera passer l'eau con-
densée, mais non la vapeur.
Je ne vous décrirai pas tous les systèmes de purgeurs, ils sont basés
les uns sur la dilatation, d'autres sur des flotteurs avec soupapes, les
plus employés pour les petites surfaces de chauffe sont les purgeurs
Heintz qui se composent d'une boîte demi-cylindrique dans laquelle un
tube recourbé dans le genre des manomètres et rempli d'un liquide
dilatable (esprit de bois généralement) agit sur un clapet C qui se ferme
plus ou moins suivant la température du fluide entrant dans le purgeur,
la vapeur étant plus chaude que l'eau fait fermer le clapet par 1 inter-
médiaire du tube qui s'ouvre ensuite lorsque l'eau plus froide arrive,
une vis V sert à régler l'appareil.
— 119 -

Les eaux de condensation peuvent être, soit perdues, soit ramenées


dans un réservoir d'où elles peuvent être prises par une pompe alimen-
taire pour alimenter Je générateur. Par le jeu de deux détendeurs on

FIG.76.

peut réduire la pression jusqu'à permettre le chauffage à basse pression


dans un local quelconque.

CHAUFFAGE PAR ÉCHAPPEMENT

Nous pouvons également utiliser la vapeur d'échappement d'un


moteur à vapeur pour le chauffage des locaux. Dans les installations
importantes les vapeurs d'échappement sont conduites dans un conden-
seur et l'on s'efforce de créer un vide relatif à la sortie des cylindres de
façon à augmenter la différence de pression entre la vapeur vive et
l'échappement.
Si nous utilisons cette vapeur d'échappement pour le chauffage,
il faudra qu'elle possède, au contraire, une certaine pression pour aller
desservir les surfaces de chauffe et nous voyons
immédiatement que cette pression nécessaire
diminuera la différence avec la vapeur vive,
c'est ce qu'on appelle marcher à contre pres-
sion.
Toutes les machines ne peuvent pas, sans
grande diminution de rendement, marcher à
contre pression par conséquent le chauffage
par vapeur d'échappement n'est pas toujours
commode à installer.
Fig.77.
L'on se basera, pour le calcul des tuyau-
lcries, sur la méthode à basse pression que nous allons examiner tout à
l'h cure.
Quelques précautions supplémentaires sont en outre à prendre
comme l'évacuation ou le filtrage des huiles contenues dans cette va-
peur. Installation d'une évacuation facile de la vapeur par un autre
orifice en cas de consommation ralentie dansjle chauffage. L'on dispose
— 120 -

alors, sur le départ, une bouteille avec une ouverture supplémentaire 0


munie d'un papillon de réglage que l'on ouvre plus ou moins suivant
la consommation dans l'installation. Cette ouverture ou fermeture
peut être obtenue automatiquement.

CHAUFFAGE PAR LA VAPEUR A BASSE PRESSION

Dans ce système la vapeur partant de la chaudière ou de la source


de production est conduite dans des tuyauteries aux radiateurs qui
sont ouverts à l'atmosphère, la vapeur se condense et abandonne de ce
fait sa chaleur latente qui est, dans le cas de basse pression, Ge 537 calo-
ries par kg. de vapeur.
Mais cette vapeur traversant des tuyauteries subit également une
condensation, et il n'arrive aux radiateurs qu'une partie seulement de
la vapeur du départ.
La condensation dans les tuyaux varie comme nous l'avons vu
suivant le diamètre des tuyaux, sa pression et la température am-
biante.
Pour pouvoir la déterminer exactement, il faudrait connaître le
diamètre des tuyaux et c'est justement ce qu'il nous faut trouver.
Pour en tenir compte dans le premier établissement des tuyaute-
ries, nous admettrons à priori qu'un kilog de vapeur ne rend que
500 calories et nous vérifierons ensuite.
Nous allons examiner le chauffage de notre local par la vapeur à
basse pression en nous fixant une pression au départ de 80 grammes.
Notez que nous ne devrons pas dépasser 300 grammes de pression
pour nous maintenir dans les règlements, c'est-à-dire ne pas être soumis
à ceux des mines (1).
Nous établirons l'emplacement de nos radiateurs après en avoir
déterminé la surface d'après les chiffres que je vous ai donnés. Nous ne
reviendrons donc pas là dessus, nous tracerons ensuite un schéma de la
canalisation en perspective cavalière sur lequel nous marquerons les
poids de vapeur et les distances à la chaudière. Il y a plusieurs manières
d'alimenter les radiateurs soit qu'on adopte le tracé (1) point haut dans
la cave en A descente en pente jusqu'aux points B et C départ des
colonnes montantes, les retours d'eau condensée suivant le même
chemin que les colonnes et venant en cave en pente sur la chaudière ;
en B et C en cave siphons de purge dont nous verrons l'utilité et le
fonctionnement plus tard.
L'on peut également adopter la disposition dite en parapluie dans
laquelle la distribution horizontale se fait à la partie la plus haute de
l'édifice. Une colonne montante part de la chaudière alimenter cette
canalisation et des colonnes descendantes vont desservir les surfaces de
chauffe. L'avantage de cette disposition est que la vapeur et l'eau
cheminent dans le même sens, les claquements sont moins à craindrc.

(1) Dans le nouveau règlcmcnt, la pression maxima à laquelle doivent marcher


les chaudières à basse pression a été fixée à 13 d'hectopièze.
- 121 -

mais il faut bien purger le bas des conduits pour éviter que les surfaces
de chauffe ne se remplissent d'eau.
Je ne vous parlerai pas du système dit américain à un tuyau qui
n'est presque plus employé aujourd'hui ; nous emploierons pour l'ali-
mentation des radiateurs le système autant qu'il est possible dans des
locaux avec terre plein et nous aurons le tracé suivant :
Portons à chaque radiateur le poids de vapeur condensée et les
distances à la chaudière :
Ces distances sont indiquées sur le schéma dans un O.
Donnons-nous la pression de 80 grammes à la chaudière et admet-
tons que celle d'arrivée aux radiateurs soit de 20 gr. nous pourrons
perdre par conséquent 60 gr. de pression ou 600 m/m d'eau en route

FIG.
Í(J.. Fie;.79.

soit que nous perdions également par mètre de longueur: soit autre-
ment, l'essentiel est que nous ayions à l'arrivée de chaque radiateur la
même pression pour qu'ils fonctionnent tous également.
Le radiateur le plus éloigné est à 38 m., si nous tenons compte des
longueurs additionnelles dues aux incidents de route (coudes-tés), nous
pourrons ajouter une plus-value de 20 environ, soit 7 m. 50, ce qui
porte le radiateur à une distance fictive de 45 mètres.
600--
La perte de charge par mètre sera donc == 13 m
= m 4.
m/m
45
Remarquez que si nous avions pris 150 gr. au départ, la perte de
1500 - 200
charge par mètre serait = 29 m/m; mais laissons notre

premier chiffre.
A i'aide de la règle mettons l'index B. P. au-dessus de 13,4; nous
allons déduire immédiatement tous les diamètres pour un avant projet.
— 122 —

AB — 56 os - 50/60 FG + 23,1 BN — 18.1 - 33/42


- 40/49
BC- 38 - 40/49 LG — 19,2 - 33/42 NO- 12 - 26/34
CD — 3,4 — 20/27 GH — 9,6 — 26/34 OP- 6 - 20/27
CE - 34,4 - 40/49 GI — 9,6 — 26/34 NQ — 6.1 — 20/27
EF - 32,7 — 40/49 FM- 9,6 - 26/34 QR - 3.1 - 1521
OS—5k,9 —20/27 ST —3k—15/21
Les robinets nécessaires seraient :
D — 20/27 M — 26/34 P = 20/27
E — 12/17 Q — 15/21
L — 12/17 R —12/17-12/17
1 — 26/34 S - 15/21
H — 26/34 T - 15/21
QUATORZIÈME LEÇON

Nous allons pouvoir compter maintenant exactement les pertes par


condensation et les longueurs fictives dues aux incidents de route.
Pour les pertes par condensation nous prendrons les chiffres suivants.

e3S Péri
r) es en kg. i"E
0..:5 m Concluits ., Conduits
0..:3 on Conduits
Diamètres par m. ar Conduits Diamètres 0 non
S Conduits calorifugés
m noncalor. 'II 1> ca!,
on.f,
uge.
s
Q calorilusîési v! c cal> Q orifuges

1521 66 0.10 0,030 60/70 220 0,33 0,11


20/27 S5 0,13 0,043 66/76 238 0.36 0.12
26/34 107 0,16 0,053 72/82 256 0,38 0,13
33/42 132 0,20 0,067 80/90 282 0,42 0.14
40/4J 154 0,23 0,077 90/102 320 0,48 0,16
50/60 188 0.28 0,093 102/114 358 0,54 0,18

Reprenons alors le schéma, portons à chaque radiateur le poids de


vapeur nécessaire en divisant le chiffre de calories par 537. Nous aurons
les nouveaux chiffres sous 1 Comptons les pertes par condensa-
tion dans les tuyaux dont nous avons les données (projet)

AB — calorifuge — 3,00 - 50/60 — 0,28


BC— » — 0,50 - 40(49 - 0,04
CD - » — 2,50 - 20/27 - 0,16
CE - » - 3,00 - 40/49 - 0,34
EF — » - 1,50 — 40/49 — 0,34
FL— » - 1.70 - 40/49 - 0,39
LG— » - 11 - 33/42 - 2,20
GH - » - 10 - 26/34 —1,60
GI — » - 5,5 - 26/34 - 0,88
FM- » - 7,00 — 26/34 — 1,12
BN-c » - 5.00 - 33(42 0.33
NO- c » - 4,00 - 26/34 — 0,22
OP— » - 4,00 - 20/27 - 0,18
NQ- » - 1,50 - 20(27 - 0,20
QR— » - 3 20- 15/21 — 0,32
OS— » - 1,50 - 20/27 —0,20
OT— » - 3.20 —15/21 —0,32

chiffres que nous additionnerons aux premiers et nous aurons les poids
exacts de vapeur à transporter. Nous compterons ensuite les incidents
de route que nous évaluerons en longueur de tuyauteries correspon-
- 124 -

dantes; nous obtiendrons alors les distances fictives qui vont nous servir
définitivement.
Nous formerons le tableau suivant.

CHAUFFAGE A VAPEUR. — CALCUL DES TUYAUTERIES.

I 3rt U
V) OU" ld ou ti 5
V) J. 'ou V) tIJ
C'Õou ou
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S "D
59,3 3,00 4,00 14 56 544 -
{Y u A 5 - e • ° 2..
BC
o g fc t Oh-S^Scu p; Q, 50 s60 o
û W J 3 J ° n K
CD Q20 3,16 2,50 T3 150
AB 50 59,3
d44 3,00 4,00 14 15/2156
CE 40 37,3 3,50 4,75 17 541
40 40,46 0,50 0,50
41 C=7417 3,5 13,5 40/49
E =660 °' ,
CE 40 36,35
EF 3,55 355 =
37,3 3,50
2,00 4,75
2,00 17 81 40/49
3575
40 50 460= = 13,5 12,8
40/49
FM 26 10,12 16 32 F=628 ,L=
7,50 7j50 57 20/27
6,50 428
FL
FL 40
40 25,9
25,9 2,20 2,20
2,20 2,20 33 33,88 = 12,6 40/49
, : 40/49
8,2 18 L=610
LG 33 22,7 13,3 14,00 410 = 13 33/42
31 6 -
GI 26 9,88 31,6 7,00
9,8S 5,5 = 23,5 26/34rûb.20/27
,b.20/27
17 23 6 7 50 G =374
GH 26 10,6 14,5 16,00 = 10,9 23/34 - 26
GH 26 10,6 14,5 16,00 16 00j 1b
BN 33 18,46 5,00 5,30 1 =
544
1900 19 , 33/42
28,6
11.5 61 N=683
NO -6 11,94 4 4,00 13 7 483 = ;;54 26/34
137 13.7
14 56 0 =627
OP 20 5,7 1l 1,50 = 61 15/21
1,50 1 00 -"- 1,00 - 61: 15/21
I NQ 20 6,2 17
1,5 1,85 5,20 52 = q3 15/21
93
OS 20 5,9 15/21
-.------'----

Nous avons déterminé nos tuyauteries de prise; il nous reste à cal-


culer nos tuyaux de retour.
Si nous voulons faire le calcul exact de ces tuyauteries, nous n'en
(inirions pas et nous arriverions à des diamètres excessivement réduits.
Or la pratique nous indique qu'il ne faut pas descendre au-dessous
de 15 21 pour l'écoulement de l'eau à cause des cambouis, sables de fon-
derie, débris de filasse ou autres qui peuvent se trouver dans ces tuyaux.
- 125 —

des chiffres empiriques, car les tuyaux


L'on se contente de prendre
ne doivent jamais être noyés.
— 126 -

L'on peut adopter


pour 15/21. 25 kgs. pour 60/70. 300 kgs.
20/27. 50 » 66/76. 400 »
26 34 75 » 72,82. 500 »
33/42. 100 » 80/90. 600 »
40/49 „ 150 » 90/102 800 »
50,60. 250 » 102/114 1000 »
Ces chiffres n'ont rien d'absolu et ils sont susceptibles d'une cer-
taine majoration.
En cas de tuyaux complètement remplis d'eau et pour une pente
de 3 à 5 mm. par mètre, on peut prendre des débits doubles que ceux
indiqués.
PRÉCAUTION INDISPENSABLE

Certaines précautions sont à prendre dans l'établissement d'un


chauffage à vapeur.
Tout d'abord dans l'établissement de la chaudière, il est indispen-
sable que les tuyaux de retour ne puissent
jamais être noyés puisque notre installa-
tion doit fonctionner à l'air libre, il faut
donc que la pression à la chaudière ne
fasse pas monter l'eau jusqu'au niveau
des retours.
Si nous considérons une chaudière
A, une canalisation de prise B, une cana-
lisation de retour R avec raccordement
à la chaudière il faudra que la hauteur
FIG.80. H soit supérieure à la pression de charge
maximum de la chaudière.
Si cette pression est 300 grammes, la hauteur H devra être supérieure
à 3 m. 00. Si elle est de 50 grammes supérieure à 0 m. 50, etc., car la
pression qui s'exerce aussi bien sur l'eau de la chaudière que dans la
tuyauterie fait monter cette eau dans le retour général. Comme, en géné-
ral,nos installations sont calculées pour une marche maximum de 100gr.;
nous donnerons à H la valeur de 1 m. 20 pour avoir une garde de 0 m. 20.
Lorsqu'on a déterminé les distances entre la prise et les retours, dis-
tance qui est donnée par in longueur des canalisations et la pente con-
sentie, l'on sait que la canalisation de départ doit être à environ 0m. 10
du plafond de cave.
D'autre part les chaudières ont une hauteur de niveau déterminée,
il faudra donc que la chaudière se trouve à une distance de plafond de
cave égale à :
1° + 0,10 du plafond à la tuyauterie de départ ;
2° + 0,50 environ, distance entre les 2 tuyauteries ;
3° + 0,20 garde au-dessus de la pression maxima ;
4" + 1,00 pression de vapeur à la chaudière ;
5° + 1,00 hauteur du niveau de l'eau ;
TOTAL. 2,80 du plafond de cave.
- 127 —

Si la pression était 300 grammes, la hauteur depuis le plafond de


cave jusqu'au bas de la chaudière serait 4 m. 80. Vous voyez qu'il est
souvent nécessaire de faire une fouille en dessous du niveau des caves
pour établir les chaudières.

PENTES DES TUYAUTERIES


#
Il est nécessaire que l'eau de condensation produite dans les tuyau-
teries puisse être ramenée à la chaudière; par conséquent, en partant de
la chaudière par une conduite verticale pour aboutir au point haut des
caves, les conduites de distribution devront avoir
une pente descendante à partir de ce point haut.
Aux extrémités de ces conduites, cette pente est
comprise entre 3 et 5 m/m par m. ; l'eau de con-
densation peut être ramenée de deux façons,
soit:
lu qu'on établisse une conduite de retour me-
nant dans le plan d'eau l'eau de la chaudière FlG.81.
ti.. 81) soit, si le retour est également au plafond,
qu'on établisse un siphon de purge (fig. 81 bis).

FONCTIONNEMENT DU SIPHON
La pression en a fait baisser l'eau dans la première branche du
siphon, la hauteur h corres-
pond à cette pression, la hau-
teur du siphon H, doit être supé-
rieure à la pression de marche
de la chaudière de 0,50 envi-
ron.
Pour marche à lOOgrammes
le siphon devra avoir une hau-
teur H de 1 m. 50 minimum
(Il n'y a pas de maximum, ce
dernier est déterminé par la
FIG.SI bis. — Siphon au bout de conduite. hauteur du local).

PRISE AUX EXTRÉMITÉS DES CONDUITES


VENANT EN DESCENDANT SUR LES SURFACES CHAUFFANTES
Il est indispensable dans ce cas de purger les ex-
trémités de conduite même lorsque le radiateur est
fermé.
Si L'on dispose d'un local au-dessous, on adopte le
tracé figuré à la fig. 81 bis.
Si l'on n'a pas de local au-dessous, on adopte le
tracé fig. 83, la hauteur H étant au moins égale à la
pression de marche, le point de branchement a se
trouvant au-dessus du point b (partie supérieure du
siphon) Fig.83.
— 128 —

REPRISE DE PENTES

Lorsque les parcours sont très longs, la pente que l'on est obligé de
donner aux tuyaux abaisserait considérablement le point d'extrémité.
A certains points on remonte donc les tuyaux en ayant soin de les pur-

FIG.83bis.

FIG.83fer.

ger, soit par des siphons si les retours sont placés au-dessus du plan,
soit par des purges directes si les retours sont noyés.

APPAREILS DE SÉCURITÉ
OU SOUPAPE HYDRAULIQUE

Pour éviter la marche au-dessus de 300 gr..


nos chaudières doivent être munies dune
soupape hydraulique, la plus simple consiste
en un siphon branché sur la conduite de dé-
part, la hauteur dela grande branche ayant
au maximum 3m. 00, la petite la moitié.
En cas de surpression l'eau est chassée et
la vapeur s'écoule dans l'atmosphère. Je vous
FIG.84. ai donné par ailleurs les dimensions néces-
saires à ces tuyaux.
- 129 —

RÉGULATEURS DE PRESSION

Destinés à régler la pression à une chaudière, ils sont basés sur la


quantité d'air que l'on peut plus ou moins admettre sous la grille.
Généralement un registre d'arrivée d'air est plus ou moins ouvert
à l'aide de cet appareil ; il s'ouvre lorsque la pression diminue, se ferme
quand la pression augmente. On les distingue en:
1° Régulateurs à membranes. Membrane en caoutchouc agissant
sur un levier.
2' Régulateurs à mercure. Plus sensible que le 1er. Se compose de
deux vases communiquant remplis de mercure jusqu'à un niveau
déterminé.

FIG.85.

La pression de la vapeur s'exerce sur l'un des vases faisant monter


le mercure dans le deuxième.
Dans ce deuxième vase est un flotteur en fer lesté qui suit les varia-
tions du niveau du mercure et agit sur un levier de manœuvre action-
nant la porte d'admission d'air au cendrier.
3' Régulateur hydraulique avec ou sans flotteur où le mercure est
remplacé par de l'eau : régulateur Kœrting pour le 1er, régulateur
Kaferlé pour le 2°.
COMBINAISONDU RÉGULATEUR
ET DE LA SOUPAPE HYDRAULIQUE.

La vapeur agit directement sur un siphon d'eau constitué par la


bouteille B, en communication par sa partie inférieure et par un tube
en fer S avec un entonnoir E placé à un niveau supérieur ; au-dessus de
cet entonnoir, un conduit d'air A, constitué par un tuyau de dimension
appropriée, débouche par sa partie inférieure sous le cendrier de la
chaudière en passant par une boîte de garde dont nous verrons tout à
l'heure l'utilité.
L'on met le l'eau dans le siphon B S E au moyen d'un robinet R,
COURSDE CHAUFFAGE 9
- 130 -

et cela jusqu'à ce que le niveau de cette eau arrive jusqu'à un des robi-
nets de jauge placés sur la bouteille B.
Ces robinets de jauge sont généralement au nombre de cinq espa-
cés l'un de l'autre de 0 m. 25, de façon à ce que l'on obtienne une dis-
tance H déterminée par la plus basse pression à laquelle on veut mar-
cher (0 m. 50 pour 50 gr. par exemple) entre le plus haut robinet et l'ou-
verture du tuyau d'air A.
L'on comprend sans peine que si nous mettons de l'eau jusqu'à ce
robinet supérieur 5, dès que la pression de la chaudière équilibrera la
colonne d'eau H, Fouverture du tuyau d'air sera obstruée et il ne pas-
sera plus d'air sous le cendrier.
La pression baissera donc à la chaudière, puisque la combustion
sera réduite; et l'eau du siphon, en s'abaissant dans l'entonnoir E, lais-
sera passer une certaine quantité d'air dans le tuyau A et par consé-
quent sous le cendrier, activant ainsi la combustion; ce mouvement
se produira jusqu'à ce que l'on arrive à un équilibre qui sera vite
atteint.

Fui.F6. Fk,.87.

Si nous n'avions mis de l'eau que jusqu'au niveau du robinet 1, la


H' c esi-à-dire,
pression de marche eut été égaie à celle de la colonne
au cas où les robinets sont espacés de 0 m. 25, de 100 gr. de plus. Sui-
vant donc que l'on mettra de l'eau jusqu'au niveau d'un robinet, la
valeurs H
piession variera suivant le choix de.ce robinet entre les
et H'.
Un tuyau T parlant de l'entonnoir E aboutit à la partie supérieure
dela boite de garde; il sert dans le cas où, pour une cause fortuite,
au-
(porte de cendrier ouverte, par exemple), la pression augmenterait
delà de la limite permise; l'eau continuant à s'élever dans l'entonnoir
s'échapperait par le tuyau T dans la boîte G qu'elle remplirait jusqu'au
niveau de la buse et qui, grâce à sa chicane C, empêcherait ainsi toute
rentrée d'air sous le cendrier, en même temps que la vapeur s'échap-
perait par l'entonnoir, l'appareil faisant l'office de soupape hy-
draulique.
- 131 -

CHAUFFAGE A EAU CHAUDE


PRINCIPE

Ce système est basé sur la différence de densité de 2 colonnes


d'eau, de deux températures différentes, qui crée un mouvement de
circulation qui va de la chaudière à la surface de chauffe et qui de
celle-ci retourne à la chaudière.
Si nous considérons le système ci-contre : une chaudière C, une
tuyauterie T allant à un radiateur R, une canalisation T' retournant à
la chaudière nous aurons un cycle fermé rempli d'eau, et cette eau
échauffée en C, refroidie en R, circulera dans notre circuit suivant la
direction des flèches (fig. 88).
Le système représenté dans cette figure ne pourrait pas fonction-
ner, car l'eau en s'échauffant se dilate, et pour éviter une crevaison ou
une explosion, il est indispensable de placer à la partie supérieure soit
un réservoir, soit une tuyauterie ouverte à l'air libre. Ce réservoir s'ap-
pelle réservoir d'expansion et la figure ci-contre montre le schéma dé-
finitif d'un système à eau chaude (fig. 89).

FIG.88. FIG.89.

L'eau en s'échauffant avons-nous dit augmente de volume, dimi-


nue par conséquent de densité; la colonne verticale placée au-dessus
de la chaudière sera moins dense que celle revenant du radiateur à la
chaudière, et cette différence de densité d-d'estla force qui engendrera
le mouvement de circulation ; et si la hauteur de nos colonnes est h
comme cette force doit être exprimée en hauteur des fluides qui a pour
densité ici d., la charge utile sera

on l'exprime par la lettre e :


Dans ces conditions en admettant qu'il n'y ait aucune résistance
dans le circuit la vitesse de circulation.

v=V2ge
- 132 -

Si donc nous connaissions les températures de deux colonnes nous


déterminerons e d'après leurs
densités d et d'et nous pour-
rons établir la valeur de la vi-
tesse théorique. Si nous avons
par exemple une température t
à la chaudière, fi à l'arrivée au
radiateur, t2 à la sortie de ce
radiateur, t, à la rentrée à la
chaudière.
Le circuit CER aura une
t + t
de
Fig.60. température moyenne —-—

le circuit dans le radiateur


ti + M

le circuit dans le retour RT'C 2


On aura la différence de poids de ces colonnes en supposant les
hauteurs diverses h, hi, h2, h3, h4.

Fig.91.

Pour fixer les idées supposons


t =90 h = 5 m. 00
t 1 = 87 h j = 2 m. 00
t 2 = 61 hc = 1 m. 00
ts = 60 h3 = 3 m. 00
t 4 = 89 hi = 1m. 00
- 133 —

On aura la valeur de la charge motrice.


-
[2 x 0,9667 + 1,00 X0,97550 + 3x0,98296] [l X0,97490 +5 X 0,96563]
En effectuant nous trouvons
5,85772 - 5,80305 = 0 m. 05467.
L'on se contente souvent pour déterminer la charge hydromotrice
de prendre comme hauteur celle du milieu du radiateur au milieu de la
chaudière et comme différence de densité, les différences des moyennes
des températures
Soit dans le cas précédent H = 3,00

On aurait alors (0,98296 — 0,96634) 3 = 0,04986.


Ce chiffre se rapproche beaucoup du premier et peut suffire dans
la plupart des cas, mais pour le chauffage à niveau, il est utile d'opérer
suivant la première indication.
Ce qui importe dans un système de ce genre, c'est de pouvoir déter-
miner les diamètres des différents tronçons, il faut pour cela connaître
les débits nécessaires à chaque radiateur suivant le nombre de calories
à fournir, mais ces débits sont fonction des températures d'entrée eL de
sortie dans chaque radiateur, il faut donc pouvoir déterminer ces tem-
pératures.
Vous voyez que le problème est vaste, car les données sont très
restreintes.
En effet quand nous avons un chauffage à eau à installer que con-
naissons-nous.
1" le nombre de calories à fournir à chaque radiateur
2" la hauteur de ces radiateurs au-dessus de la chaudière
3° la distance de ces mêmes radiateurs à la chaudière, soit la lon-
gueur du circuit.
Il nous faut déterminer :
1 la surface de chauffe des radiateurs
2° les diamètres des tuyauteries.
La surface de chauffe des radiateurs varie avec la température
moyenne de l'eau dans ces radiateurs, d'où nécessité d'avoir les tempé-
ratures à l'entrée et à la sortie.
- 134 -

Les diamètres des tuyaux sont fonction :


1° de la charge hydromotrice dont chaque radiateur est le moteur ;
elle varie également comme les températures.
2° de la longueur des circuits pour déterminer la perte de charge
par mètre.
3° des débits d'eau à faire circuler dans ces circuits, les débits
étant également fonction des températures d'entrée et de sortie des
radiateurs.
De cet examen nous concluons que le facteur le plus important est
la température de notre système en chaque point du circuit, car nous
concevons très bien que si l'eau part à une certaine température de la
chaudière, elle n'arrive pas à la même température aux surfaces de
chauffe sans cela le rendement de notre installation serait de 100 0 0' ce
qui n'arrive avec aucun système.
- 135 -

QUINZIÈME LEÇON

Les méthodes basées seulement sur les températures de départ e1-


de retour à la chaudière, que l'on se donne la plupart du temps, ne sont
donc pas exactes et sont à rejeter im-
médiatement. Nous procéderons donc
comme nous avons fait pour la va-
peur.
D'abord à déterminer les diamètres
très approximatifs et une fois ces dia-
mètres établis, nous ferons entrer en
ligne tous les éléments pour leur vérifi-
cation.
Reprenons le cas le plus simple:
1 chaudière
1 radiateur placé à une hauteur h.
1 circuit
soit h —5 m, 00
longueur circuit AB = 7,00
- CD = 7,00 FIG.92.
longueur totale = 16 m, 00
Nombre de calories à fournir au radiateur 4800.
Soit le départ à la chaudière 90°
— retour - 60J.

Nous nous fixerons approximativement une perte de température


et nous supposerons en:
B la température = à 88°
C - ==à 61°.

Chaque litre d'eau passant dansle circuit nous donnera88 — 61 = 27c.


4800
et il fau ra
faudra
d par conséquent faire passer dans le circuit == 177 litres.
27

La charge hydromotrice sera la différence de densité des deux co-


lonnes (température moyenne bien entendue) multiplié par h :
Soit — (densité à 60°,5 — densité à 89°) X h
= (0,98296 - 0,90598) 5 = 85 mm.

Pour que notre système circule il faudra que l'ensemble des pertes
de charge (soit par frottement, soit par incidents de route) ne soit pas
supérieur à la charge hydromotrice, nous le supposerons égal et nous
calculerons alors le diamètre en supposant une perte deflchargeJpar
— 136 -

mètre égale à 85 divisé par la longueur du circuit plus un supplément


pour les pertes locales que nous nous donnerons égal à 25 — la lon-
gueur FICTIVE du circuit sera donc 16 + 4 = 20 mètres le perte de charge
85
par mètre - = 4 mm 25.

A l'aide de la règle nous trouvons :


Index EAU placé au-dessus de 4,25.
Nous voyons au-dessus de 177 (débit sur réglette supérieure) que
nous sommes entre 15 et 20.
Nous choisissons 20 27.

Vérifions :
Chute de température aller-tuyau 20/27 débit 177 litres, chute par
mètre (voir règle) 0°,34 soit sur 7 m. = 2%38.

Température en B, 90 — 2,38 = 87°,62.


Chute — retour - tuyau 20/27 débit 177, chute par mètre 0°,22 soit
sur 7 m. 1°,54.
Température en C, 60 + 1,54 = 61°,54.

Nombre de calories donné par litre d'eau 87,62 - 61,54 = 26,08.

Débit nécessaire = 184 litres.


4800
26,0b
Charge hydromotrice — (densité à 60°,77 — densité à 88°,81) 5
= (0,98282 — 0,96598) 5 = 83 mm 5.

Longueur fictive du réseau.


Augmentation de longueurs dues aux incidents de route
a - 1 rétrécissement. 0,50 1
b - 1 té. 0,50
c- 1
robinet 0,50 I 1:
d - 1 élargissement 0,50
e—1 rétrécissement., 4m, 0
4m,5
0,50
f — 1 coude. 0,25 l
g—1 coude. 0,25
h - 1 élargissement 0,50
plus 16 mètres = 20 m, 50.

perte de charge par mètre 83,5 4 mm, 1.

La règle nous donnera encore 20/Û que nous


adopterons.
Surface du radiateur.
Température moyenne el eau = 87,62 + 61,54 4 5c rendement
= /4°
par m2 8,00 (74,5 - 16) = 4 70 c.
— 137 —

Nous avons examiné en détail le cas d'un seul radiateur. Nous


allons voir maintenant celui de
plusieurs radiateurs. Soient deux
radiateurs 1 et 2 placés sur la même
colonne, mais à des hauteurs diffé-
rents hi h,.
la charge hydromotrice pour
le radiateur 1 sera (d — d,) hr
la charge hydromotrice pour
le radiateur 2 sera (d — di) h2.
La distance de chacun des
radiateurs à la chaudière est la
même mais nous pourrons, si les
débits sont différents et égaux à q, F.G. 13.
et q,, trouver un radiateur fictif
qui remplacera ces deux radiateurs avec un débit q, + q2 et placé à
une hauteur H qui sera égale:

C'est sur cette hauteur que nous calculerons la charge hydromo-


trice, la longueur du circuit
étant la même que celle d'un
radiateur.
Si les deux radiateurs
étaient placés à la même hau-
teur, mais à des distances dif-
férentes.
La charge h moyenne ce
serait h (d - dl) et la distance
moyenne fictive serait si 1, et Z2
FIG.94. sont les distances respectives
des radiateurs 1 et 2 :

la perte de charge par mètre pour calculer le tronçon principal serait

De ce que nous venons de voir on déduit que dans toute installa-


tion les surfaces de chauffe peuvent être remplacées par une seule
placée
- 138 -

à une distance L égale à

et à une hauteur moyenne :

Nous étudierons alors comme si nous n'avions qu'un seul circuit.

Nous voyons par ces formules que chaque installation possédera


ce que j'appellerai sa caractéristique propre.
Deux installations ayant la même puissance en calories, le même
nombre de radiateurs et à distances égales de la chaudière, ne possé-
deront pas la même caractéristique si les radiateurs sont placés à des
hauteurs différentes.
Si nous considérons la disposition A comportant trois radiateurs
placés les uns au-dessus des autres, et si nous faisons subir une révolu-
tion de 90° à cet ensemble de façon à réaliser la position B malgré que
les radiateurs seront placés à la même distance de la chaudière et aient
à fournir le même nombre de calories. Ces deux dispositions sont bien
différentes, les charges hydromotrices ayant variées dans la rotation
effectuée (fig. 95 et 96).

FIG.95. FIG.96.

Partant de ces principes nous allons étudier le moyen:


1° de faire un avant-projet rapide.
20 de calculer exactement (ou le plus exactement possible) nos
différents éléments).

Tout d'abord nous admettrons que la température d'arrivée aux


radiateurs n'est pas la même que celle de départ à la chaudière, lui est
inférieure, et que la température du retour du radiateur est supérieure
à celle d'entrée à la chaudière.
- 139 —

Nous admettrons que la perte de température est d'environ 20


(nous vérifierons ensuite) et que les pertes de charge dues aux incidents
de route ou résistances locales soient de 25
Nous nous donnerons les températures de départ et de retour à la
chaudière à moins que ces températures ne nous soient imposées, dans
ce cas ce sont ces dernières que nous choisirons.
Dans ce choix nous pouvons faire des quantités de suppositions,
soit dans le choix de l'une ou de l'autre, soit dans l'écart de température.
Plus cet écart sera grand, plus les tuyauteries seront petites, plus les
radiateurs seront grands.
Une bonne moyenne est de prévoir 90" au départ 60° au retour. Ce
qui fait 30° d'écart.
En admettant comme nous disions plus haut un rendement de 80
chaque litre d'eau passant dans les surfaces de chauffe nous donnera

Nous calculerons donc les débits nécessaires à chaque radiateur,


nous ferons un schéma de l'installation avec son tracé et nous addition-
nerons au fur et à mesure des branchements les débits que chaque
tronçon devra donner.
D'autre part nous formerons le tableau suivant :

12 3 4 5
N°desrad. Haut'au Débit Hauteurs Distance Distances
dessuschaud, nécessaire. x débits aller-retour X débits

TOTAL TOTAL TOTAL


1 A B C -1

On aura alors comme


B
Hauteur de charge * * * a
(moyenne fictive) = -
g
Charge hydromotrice = - - - b
—r—(y —y)
C
Distance fictive du radiateur moyen == - c
=.
Q
Distance majorée = d
1,25 A
et on en déduit

A l'aide de la règle en plaçant l'index EAU de la règlette au-dessus


de la valeur de e on détermine tous les diamètres en correspondance
avec les débits portés sur les différents tronçons.
Prenons le cas par exemple d'une installation avec distribution par
le bas alimentant quatre radiateurs 1-2-3-4 placés à différentes hau-
- tM) -

teurs; 1 et 3 a 3 m,50, 2 et 4 a 7 m. et devant donner le nombre de calo-


ries indiquées sur le croquis.
Supposons la température de départ 90 et celle de retour 60. Si
nous négligeons les pertes de températures, nous aurons les débits
suivants :
Radiateur 1 = 67 1.
2000
- = 50 1.
» igUsOL 30
- 2500
3
30==831.
- 4
2000 -641.
Nous additionnerons successivement tous les débits et les indique-
rons sur ce schéma. En opérant comme précédemment.

Charge hydromotrice 5,05 X 18 = 91 mm.

Distance majorée = 23,3 X 1»25 = 29 m.

On déduit alors les diamètres de l'avant-projet.

Radiateur 1. 15/21 Tronçons CA= 26/34 C H


- 2. 15/21 - AB= 2634 HI
- 3. 15/21 — BD= 20/27 IJ
- 4. 15 21

Nous allons calculer les augmentations de longueur dues aux ré-


sistances locales.

De C en A 1 étranglement 0,70 (
1 coude 1 05
0, 35
De A en B pas d'augmentation.
De B en D 1 coude 0,50
De D en E (4) 1 coude
1 robinet 0,34 j 0.85
1 élargissement. 0,17 (
0,34
DeA en 1 1 té., 0,34
1 coude 0,17 1 19
1 robinet 0,34 1
1 élargissement 0.34 f,
De B en E I té 0,34
DeF en 2 I té
1 robinet 0,34 j 1,02
I élargisseme.t.. 0,34f (
0,34
— 141 -

De D en 3
I robinet 0,34 1,02
I1 élargissement.
té 34 0,34i (
De C en 4 I élargissement 0,70
1 coude..,. 0,35
I coude. 0,35 1,40
(
De H en J pas d'augmentation.
DeJ en J I coude 0,25
DeJ en K(4) 1 coude. ., ,
0,17
0,34 0 51
1 élargissement.
De J en (3) I té 0 34 j q,68 ,
I élargissement 0,34 (
De I en L (2) Hé ., 0,34
I coude 0,17 0,85
I élargissement 0,34 j(
De H en G(1) Ité.
I coude 0,17 < 0,85
1 élargissement. 0,34¡
0,34

Nous porterons donc sur notre schéma les nouvelles distances fic-
tives à la chaudière aussi bien sur les arrivées que sur les retours et ad-
ditionnerons pour avoir les distances totales des radiateurs.
- 142 -

Nous cherchons ensuite les pertes de température en chaque point,


et nous aurons :
Comme prises en A comme retour en H
- - B - - 1
- - D - - J
- - E(4) - - K(4)
- - F - - (3)
-- - 1 - - L (2)
- - 2 - - G(1)
- - 3

Nous disposerons le tableau de la façon suivante : (voir P. 144).


Nous pouvons alors chercher les débits nécessaires pour chaque ra-
diateur connaissant les températures d'entrée et sortie d'eau.

Chiffre comme on le voit, bien différent du premier trouvé.


Charges hydromotrices :
Radiateur n° 1. (dens. 60.6.. dens. 88,4) X 3,50 = 42 m m.
— n° 2. (dens. 62,2. dens. 84,8) X 7,00 = 97 —
— n° 3. (dens. 62,5.. dens. 87,8) X 3,50 = 52 —
— nQ4. (dens. 62,3.. dens. 86,5) X 7,00 = 112 —
- 143 -

Charge résultante :

Perte de charge Longueur Perte de charge.


par metre. active.
CA 394 33/42 1 5 En A= 5 mm.
CH 394 » 1 1 5,4 En H = 5,4
AMGH 96

Charge motrice 42 mm — 10,4 = 31 mm, 6.


Distance fictive 6 mètres.

316
Perte de charge par mètre 5 mm,3, nous trouvons sur la
=
règle 15/21.
A en B charges
la
de
la et du

- entre sortie 62°,2


62°,5
62°,2
600,6
MOYENNES radiateur
colonne
retour
-
-- la del'ar-
du
et
-
87°,884°,8
860,5 88°,4
entre rivée
TEMPÉRATURES
colonne
- ---------- radiateur
départ

87°,52 85°,66
810,52
88",72
860,2482°,52870,27 620,87
60°,80
610,52 640,52
640,67
64°,87
61°,25
=== == = = = =
= ====
en
30,7640,34
1°,28
2°,48 7°,48
8°,48 10,52
20,730°,80 40,52
40,67
4°,87
2",87 1°,25
——- - ——- —- —- —- —
TEMPÉRATURE
90909090-70,00=830
90909090 60606060606060

ABE (3)F (2)(1) H1 J (3)(1)


(2)
E(4) K(4)

20 00
de
tronçon 1°,28
Perte dans 10,20
2°,3°,25
0°,29
5°,0°,50
1°,44 0°,80 1°,80
Oo,72
1°,35
2°,00
3°,00
0°,45
le
température

de par Oo,45
Perte mètre Qo,32
0°,40
Oo,40
Oo,72
0°,58
10,00
10,00
0°,72 0°,24
Oo,27
0°,45
0°,40
0°,60
température
1
0°,20
6783505067 67835057
150
267 150
200 200
DÉBITS
267

26/34 15/21
15/21
15/2115/21
26/34
20/27 26/34 26/34
20/27
15/21 15/21
15/21
15/21
DIAMÈTRES

4,00
3,60
5,50
4,50
0,50
5,00
0,50
2,00 4.00 5.00
3,00 4.00
0,50 1,00
5,00
LONCLELR

(4)(3) (4) (2)


(2)(1) 1 K (1)
TRONÇONSCA
AB DE
BD D BFFA CHH IJ J (3)
J ILH
- 145 -

Perte de charge par mètre

H en 1 26/34.
Perte de charge en B = 2,5 X 3 = 7,5 + 5 = 12,5.
1 = 2,5x3 = 7,5 + 5,4 12,9.
B. F. L. I. charge disponible 97 — 25,4 = 71 mm,6
distance 14 m,5.

de B en D charges

55
Perte de charge ^6
par mètre — 3mm, 25, on a 26/34.
17,1
Perte de charge en D = 1,4 X6 = 8,5 + 12,5 = 21
1 = 1,4x5=7 + 12,9 = 20.
DJ charge 52 — 41 = 10 mm.
distance 3 mm, 5.

Perte de charge de 2,85 on a 20/27.


mètre ; ,==
DEKJ charge 112 —41 = 71 mm.
distance 11 mm, 30.
70
Perte de charge par on a 15/21
metre —j-r- = 6mm,2
nous voyons que nous avons des chiffres bien différents du projet.

COURSDE CHAUFFAGE 10
- 146 -

CHAUFFAGE A EAU. - CALCUL DES TUYAUTERIES


(T ABLEAUI).

12345078 9
::I fa
31-h :.: S jrj.
W ",,,,1::
u 3 -3« s3"
m 33 lis Sis .g|a|2|a| 5ïïg Rendement
::1 q-
=' ::1
:I: - S aum-
=' au m
sil<IIU si ¡::. SXX Õ
il - ix
Õ X .J 1.
rfirm-g a "g
1-
B S
C H H £
--------

Radiat1- 1 2 40 192 460 63 12.100 87 62 74"5


- 2 d°
- 192 460 44.5 8.500 7
3 do 192 460 24.2 4.620
- 4 d°
- 35 84 12 420
5 do 68 163 12 815
- 6 d°
— 7 do 59 142 19 1.120
58 139 27 1.570
- 8 d° 122 244 38 4.650
- 9 549 59 314 19.4 1.145
- 10 d° 31 184 26.7 908
— 11 d' 61 330 33.4 2.040
- 12 d° 28 26.7
151 --- 745
13 - - -
- 14 1100 3131 38.633
- 15
- 16
TOTALTOTAL TOTAL

ABC

B
Hauteur de = = a = .2.85
charge = -A-

Si nous reprenons le local d'étude que nous avons adopté, nous


pourrons envisager le même tracé de distribution que pour la vapeur
en intercalant au point le plus haut X un réservoir d'expansion.
Nous noterons les distances à la chaudière aller dans un cercle 0,
les distances retour dans un j j, leur somme qui donnera la longueur
de chacun des circuits dans un A schéma n° 1).
Sur le schéma nous porterons, en outre les débits soulignés sur le
schéma = en supposant une chute de température de 25° dans les radia-
teurs en ayant supposé 90 et 60 à la chaudière, nous additionnerons les
débits au fur et à mesure nous arrivons à un total de 1.100 litres heure.
D'après le tableau calculé comme précédemment on obtient une
perte de charge par mètre de Om,93; avec la règle nous avons les
diamètres.
- 147 -

Plaçons l'index EAU au-dessus de 0,93 lisons au-dessus des débits


les diamètres cherchés.
1100 AB = 50/60 FM- 26/34
738 BC - 50 60 BN - 33/42
CD - 20/27 N0 - 33/42
CE — 50/60 0 P — 26/34
EF — 50/60 NQ -26/34
FL - 50/60 QR — 20/27
LG - 33/42 OS - 26/34
G H - 26/34 ST - 20/27
GI — 26/34

Nous les porterons sur le schéma.


Nous calculerons alors avec ces diamètres les pertes de tempéra-
ture dans les tuyaux en admettant ceux en cave calorifugés.
Nous porterons ces températures sur le schéma à chaque nœud
(Schéma n° 2).
Nous pourrons alors, ayant les températures réelles d'arrivée et de
retour à chaque radiateur, déterminer.
1° Les charges produites par chaque radiateur.
2° Les débits nécessaires = à.

t — température d'arrivée.
ti- — de retour.
Nous en déduirons alors la nouvelle caractéristique en calculant la
charge moyenne, la distance moyenne, cette distance sera majorée
de 25
La perte de charge par mètre sera déterminée.
On a dans le nouveau cas:

Charge moyenne = 46 mm. 500


Distance moyenne = 35 mm. 50
Distance moyenne majorée = 45 m.

La règle nous donne pour un débit de 1299 litres un diamètre


de 60/70.
Nous examinerons alors tronçon par tronçon les pertes de charge
en chaque nœud, les charges résultantes et les charges disponibles qui
seront égales aux charges résultantes diminuées des pertes de charges
déjà absorbées par les tuyauteries et nous formerons le tableau suivant.
- 148 -

Temp. Pertes Température


DeIDébitsD 'b't
D L
Long. par m tempéra ture en
en

0,36
c. AB 50 501100 1100
c AB 3,00 3,00
0,12 —-—
5 = 0,072 B =89.928
0,085
c. BC 50 738 0,50 0,17 0,017 C = 89,911
CD 20 68 2,50 0,90 2,25 D =87,66
CE 50 670 3,00 0,19 0,57 E = 89,34
EF 50 635 1,70 0,20 0,34 F = 89
FL 40 443 1,50 0,25 0,37 L = 88,63
LVG 33 384 13,30 0,24 3,25 G = 85,38
GH 26 192 15,00 0,40 6,00 H = 79,38
GI 26 192 5,50 0,40 2,20 1 = 83,18
FM 26 192 6,00 0,40 2,40 M = 86,60
1,3
c. BN 33 362 5,00 0,26 - = 5 0, 26 N = 89,6 i
1,52
c. NO 33 241 4,00 0,38 0 = 89,35
- = 0,30
2,48
c. OP 26 122 4,00 0,62 P = 88,86
5 = 0,48
NQ 26 126 1,50 0,60 0,90 Q =88,16
QR 20 62 3,20 1,00 3,20 R = 85,56
OS 26 119 1,50 0,68 0,94 S = 88,42
ST 20 61 3,20 1,00 3,20 T = 85,22

., , Charge Charge
RI Températ. Débits parm.de hydromot"
à rentrée. à la sortie.
Températ. Diff érence hauteur. totale.
1 Températ'I
1 64,33 15,05 316 8,7 21
79,38 29
2 83,18 62,60 20,58 232 12,2
3 86,60 62,42 24,18 200 14,6 35
4 28,57 31 17,2 41
89,34 60,77 38
5 87,66 61,37 26,29 57 15,8
6 61,26 27,50 54 16,6 40
88,76 38
7 88 42 62,84 25,58 57 15,7
8 65,44 23,38 132 14,5 35
88,86 88,5
9 88,63 62,77 25,86 57 15,8
10 85,56 63,26 22,30 37 13,5 75,5
11 82,22 64,84 17,38 87 10,3 58
12 63,26 22,30 31 13,5 75,5
85,56
1
— 149 —

PERTES DE TEMPÉRATURE

Température
en

= 0,21 60,21
3 ab = 0,07X3 b
0,50 bc = 0,12x0,5 = 0,06 cd 6),27
=
2,00 cd = 0,55X2 fl 61,37
1 i50 cd = 0,13X1,5 =0,20 60'47
0,30 e l'60,77
0,50 =bc
3,2 0,6X0,5
° ,65 X3 ,2 = 2,00 62,77
60,90
0,13 f
0,50 lf = J'27X0:5 —
6,00 fm =0,16x10,5
0,26X0,6 —— J,ï*> 1,68 m
i 62,42
62,60
10,50 fi = h
9,00 ih 0,27X 9 =o2,0n3 64,63
n
45,00no =
bn= 0>^>< 5
0,26X4 = = 0,85
1,04 0 62,64 62,64
qq 61,26
— r 65,44
63,26
47,00
3,20 qrop= ^,4X7
noqr = ï0',?4 —o ^Xn0',c
— 2 00
5 »2,00 s ,
0,50 os = 0,4 X0,5 — 2,00 t 62,84
64,84
= 2,00
3,20 st = 0,65X3.2
01
i ::1 :a¡:.:;
â 5 3
3
!I ¡., g S
g
60/70 15/21 60/60 60/70 26/.-Î4
-;:-,134 50/60
50/60 60/
3,00
3 r..r
« | - •s 0,67 3-85 0,49 1,32
0.391,32 0-:52 0,1
« <Il3
-s 01 2ti '0 = 5
-=
5
=
.--
ff S:¡'O
35.6
42= 7,5 288
-r~V= 15
= 12,5
- 142*,
-7^=
OU B
= 42 31 32
OU g, 7,5 12,5 50 —.10
20.000
G 3
.; p.
HT
s°\ s
5 ..c:
r 35,6 28,8 22,8 15,5 14,2 4,
2 ! 40


g
s:; ] «O 42 38 32 32 31
24.
5,50 ¡
- 8.4 4,9
3 141
372
4.840 1.100
10.300
20.000 31.353 36.612 36.240 :-\0
S 5x5
a\-^ **h'
5 31.4.10
.JS
h3 (i.620
2,50 160
] 6.620
6.700
7.000
2 5.040
1.270
0U 28.190 26.630 25.360
= 1S.360 l~-
24,2
X
OS
ff 3*2!
1 Z 123459 12 349 12 39 129 1

<Il ou 1/2 16,5


-c <) 3,4 4,44,8 7,48,3 8,44
8,88
= == == ==
s Ua
"•« 1 b Cc Ec F Lf
0-1 3 3,5
3,4 1,414
100 01410.300
048 30.30
OU u — 7,50
s-§«X gr.;;
3a 6,20 2.10 5,40 2,00 1,50
0,50
1
CU o 3,00 35
& — 2,50
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« 0,55 —
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0,50 1,:,0
0,5(1
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£? ? ouM — —
js-u .p.:1 Pu 0,67 0,55
— 0.52 0,32
0,28
<Il 200 I
IGoS - — —
hS- al 60/70 50/60 50/60 50/60 ------ ! 50,606.700
I :
OU
S Õ aQ
- 22 —
893 893— 51 836 S05 L05 -_. 548
200 576
1299

g 3=§,o abBC bc CD
BC f-c FAI <•-/' 2LC
AB
28,8 CenE EcnF - FM FenL: 50/60
1
Ne

SCHÉMA
2

SCHEMA
- 153 —

CHAUFFAGE A NIVEAU

Nous allons aborder, maintenant, le chauffage à niveau et essayer


de réduire au strict minimum les calculs sans employer les équations
du 3e degré donnant la solution à peu près exacte ; ceux que ces
calculs intéresseraient les trouveraient dans les ouvrages : Chauffage
des appartements par Klinger et Détermination des diamètres des
conduites, de Ritt, tous deux édités par la maison Loubat.
Néanmoins les pertes de température jouent le principal rôle dans
ces sortes de chauffage ainsi que la hauteur de l'appartement.
Si nous examinons le cas simple.
1 chaudière
1 réservoir
1 radiateur
1 conduite d'amenée
— de retour
nous aurons réalisé le cycle d'un chauffage à niveau en appelant
h la hauteur du dessus de la chaudière au réservoir
ht - du réservoir au radiateur (entrée)
h, — du radiateur
h, de la chaudière
ÏÏ1Ï2Ï1 les densités correspondantes aux températures de ces
hauteurs.

FIG.94,

Nous supposons, dans ce cas, la sortie du radiateur à la même


hauteur que l'entrée à la chaudière.
Nous devons avoir pour que l'installation fonctionne :

(1) '{tht + Y2h:! > Y3h3 + yh


Il y a donc intérêt à protéger la colonne montant au réservoir
contre toute déperdition de chaleur en la calorifugeant convenable-
ment; à placer le réservoir d'expansion le plus haut possible; à faire
contribuer au chauffage la conduite alimentant le radiateur pour avoir
une perte de température à l'entrée ; prévoir le radiateur de la plus
grande hauteur possible, la chaudière la moins haute possible.
Si le 1er membre de l'inégalité (1) était plus petit que le 2e membre
il faudraii s'efforcer d'augmenter l'un des facteurs pour arriver à un
- 154 -

résultat positif. C'est ce qui explique les systèmes à émulsion où la


colonne h rendue plus légère permet au facteur hy du 2e membre
d'avoir une valeur plus petite qu'en installation normale et par suite
d'obtenir une charge hydromotrice plus élevée.
Si, par exemple, nous donnons les valeurs suivantes aux tempéra-
tures des colonnes h = 90, h; = 80, h2 = 70 en moyenne, h:1=750 en
moyenne et si les hauteurs sont celles adoptées sur le croquis on a pour
y = 0,96556, YI = 0,97194, y2 = 0,97794, 13 = 0,97520.
L'équation devient
0,97194 X 1,70 + 1,00 x 0,97794 > 0,97 520 X 0,80 + 0,96556
La ch. hydro. sera donc
2.6302 - 2,6147 = 0,0155
Etant alors donnés la longueur du circuit et le nombre de calories
nécessaires, par conséquent le débit, nous pourrons calculer le diamètre
voulu, vérifier ensuite, par les pertes de température, si nous arrivons
à satisfaire les premières données et modifier, s'il y a lieu, le tout comme
nous l'avons fait précédemment.
Si le radiateur se trouvait avec un niveau inférieur à celui de la
chaudière, il se pourrait que la charge hydromotrice soit négative; il
faudrait alors avoir recours à un artifice pour la rendre positive.
Supposons le cas ci-contre, par exemple, où la différence de niveau
entre l'entrée à la chaudière et la sortie du radiateur est de 2.00. On
devra avoir :
Y&J+ Y^r! Y3^S + Yi^i + rh
en effectuant on trouve :
4,5741 < 4,5819
On voit donc que nous avons une charge négative de 0,0078 et que, par
conséquent, notre circulation ne
s'effectuera pas; mais, si nous portons
le vase d'expansion à l'étage supé-
rieur (en supposant que cela soit
possible) et que nous le remontions
par conséquent de 3 mètres, nous
aurons alors une charge positive
de 0,0113 qui nous assurera notre
circulation.
Si nous ne pouvions remonter
le vase il faudrait, soit diminuer
la valeur y, en augmentant la tem-
pérature à la sortie du radiateur,
soit diminuer la température d'en-
trée à ce radiateur ; mais cela en
Fig.95. naturellement le débit
augmentant
nécessaire et, par suite, le diamètre des canalisations ; soit encore en
diminuant la densité y que l'on marche à une température plus
élevée soit en l'émulsant par introduction d'air ou de vapeur.
— 155 -

Si nous examinons maintenant le cas où les retours remontent


au plafond en suivant la canalisation d'aller, la circulation devra se
faire dans le sens des flèches et nous devrons avoir :
hiïi + hy > h'¡,:! + hy.

Si nous posons, ce qui est la moyenne des cas

hi = h et h2 = h?i
on aura :
Y; + Y::> '{J+y.

En adoptant les températures portées au croquis, nous aurons :

0,971b4 + 0,98338 > 0,38167 + 0,98556


ou
1,95532 > 1,94723

la charge hydromotrice sera = 0,008mm.


Comme toujours nous diviserons cette charge par la longueur
du circuit; nous obtiendrons la perte de charge par mètre consen-
tie et, connaissant le débit d'eau nécessaire, nous déterminerons le
diamètre au moyen de la règle.
Nous nous sommes assez étendu sur les exemples précédents pour
ne pas insister davantage.
Dans le cas de plusieurs radiateurs, calculer la distance du radia-
teur moyen, la charge hydromotrice moyenne, déterminer la perte
de charge par mètre et ensuite les diamètres :
En résumé, dans le calcul des tuyauteries d'un projet il faut :
Calculer d'abord les pertes en calories des différents locaux à
chauffer ainsi que nous avons pro-
cédé pour le chauffage à vapeur.
Nous ferons ensuite un schéma
de l'installation (si possible à l'échelle)
avec le tracé de la tuyauterie aller
et retour; nous noterons sur ce
schéma:
1° Le nombre de calories de
chaque radiateur.
20 Le débit d'eau nécessaire à
chacun d'eux.
3° Additionner, au fur et à FIG.96.
mesure que l'on se rapproche de la
chaudière, en notant sur chaque tronçon le débit nécessaire.
4° Indiquer à chaque branchement sa distance à la chaudière,
l'aller dans un 0, le retour dans un [J, la somme dans un
5° Calculer la charge hydromotrice moyenne.
- 156 -

6° Calculer la longueur moyenne du circuit du radiateur moyen.


7° En divisant la charge par la longueur, nous aurons la perte de
charge par mètre et, à l'aide de la règle, nous trouverons les diamètres
correspondants.
8° Ayant ces diamètres, calculer les pertes de charges locales
d'après les incidents de route et le tableau que nous avons donné
(page 28), en les exprimant en longueur de tuyauteries.
9J Calculer les pertes de température et, celles-ci obtenues, calculer
les nouveaux débits nécessaires et les nouvelles charges, et procéder
tronçon par tronçon pour avoir les diamètres définitifs.
SEIZIÈME LEÇON

CHAUFFAGE A CIRCULATION ACCÉLÉRÉE

nous venons de le voir dans le chauffage à niveau par ther-


Comme
les produisant la circulation sont très
mosiphon, charges hydromotrices
faibles et exigent des tuyauteries de gros diamètres.
On a naturellement cherché à diminuer les diamètres des tuyaute-
la vitesse de circulation. Elles sont obtenues de dif-
ries en augmentant
férentes façons soit par émulsion, soit par le vide, soit par pulsion.
la densité
Dans les systèmes à émulsion on s'efforce de diminuer
de la colonne du départ soit par
in jection dans cette colonne, d'air
ou de vapeur.
Si dans le circuit représenté
ci-contre AB C D E F nous dimi-
nuons par un moyen quelconque
la densité de la colonne AB, la
charge hydromotrice qui est fonc-
tion de la différence des densités
des colonnes (AB + EA) et (B C
+D E) sera naturellement augmen-
tée. Il est indispensable alors de ne Fig.97.
pas émulser la colonne BC D E
soit que l'on condense la vapeur (si c'est de la vapeur que l'on introduit),
soit que l'on élimine à la partie haute de l'air comprimé que l'on aura
injecté en A.
Si l'on a une circulation par exemple de 500 litres heures dans une
installation qu'on introduise 0 m3 500 de vapeur h à la densité 0,633. La
densité du mélange en ne tenant pas compte de la condensation sera :

C'est ce chiffre qu'il faudra introduire pour le calcul de la charge


hydromotrice.
En réalité ce chiffre sera un peu plus élevé, car la vapeur se conden-
sera en partie dans la colonne montante et d'autant plus que la tempé-
rature au départ sera plus faible. Je ne vous décrirai pas tous les sys-
tèmes employés ou essayés à ce jour, pas plus que les chaudières faisant
elles-mêmes de l'émulsion à faible température, vous trouverez tous ces
renseignements dans les nombreux ouvrages de chauffage que vous
pouvez consulter.
— 158 —

Dans les installations à pulsion, un système mécanique agit direc-


tement sur l'eau de circulation pour les forces à parcourir les tuyau-
teries qui peuvent alors être faibles.
L'agent mécanique peut être l'air comprimé (système Moreau) soit
un pulseur genre Chibout (le premier en date je crois), soit une
pompe
munie par un moteur.
Ce dernier système est le plus employé surtout lorsqu'il
s'agit
d'installations importantes et nous allons lui consacrer quelque temps.

CHAUFFAGE PAR POMPE

Les pompes employées à cet effet sont généralement des pompes


actionnées électriquement, mais tout autre système peut être également
employée.
La pompe devra avoir une puissance telle qu'elle surmonte les
pertes de charge dues à la tuyauterie, diminuées de la charge hydros-
tatique donnée par l'installation elle-même.
Il existe plusieurs moyens d'établir un chauffage de ce genre.
1° On se donne une charge hydromotrice à ne pas dépasser de
façon à limiter la puissance de la pompe.
2' On fixe une vitesse de circulation dans les tuyauteries on en dé-
duit les diamètres et les pertes de charge suivant les débits demandés.
3° On se donne les diamètres des tuyauteries, on déduit alors les
vitesses et les pertes de charges.
De toutes façons il faut calculer les débits nécessaires à chaque
tronçon en calculant ceux nécessaires aux différents radiateurs. Les
pertes de température sont généralement très faibles dans ce système,
l'on peut les négliger dans le calcul et calculer les débits en se basant
sur les températures de départ et d'arrivée à la chaudière que l'on se
donne.
C étant le nombre de calories à fournir.
T température de départ à la chaudière
t — de retour -
Q débit

Sur notre schéma en perspective vous indiquerez alors les débits


successifs que vous trouverez par addition:
Nous procéderons ensuite de la façon suivante :

PREMIER CAS. — La charge hydromotrice étant donnée, nous cal-


culerons notre installation comme dans les cas ordinaires précédents.
Chercher la distance moyenne.
Augmenter cette distance de 25 pour les pertes locales.
Diviser la charge par cette distance on obtient la perte de charge
par mètre. A l'aide de l'abaque ou de la règle on détermine les
diamètres.
— 159 -

L'on calcule alors les résistances locales que l'on transforme en


longueur de tuyauteries et les pertes de charge en chaque nœud, l'on
procède alors tronçon par tronçon comme précédemment.
DEUXIÈMECAS. — Si nous nous donnons une vitesse déterminée
ayant les débits, nous aurons les diamètres des tuyaux par la formule :

avec les diamètres et les débits on en déduit les pertes de charge que
l'on additionne pour le circuit le plus éloigné, leur somme donne la
charge totale qui nous permettra de calculer la pompe.
Pour le calcul des pertes de charge on peut se servir de la règle,
soit d'une formule qui est quelquefois employée dans certaines maisons.
J = K X Q2
Q = débits en litres par seconde
J = perte de chaleur en mm. par mètre

on a a = 23.408.000.000 pour d en mm.


Voici les valeurs de K pour différents diamètres.

d= 6 8 10 12 14 16 18
262,000 93,000 4,450
K= 1.480,000
1 1 37,000115,220 7,350

d= 20 26 33 50 60 2.7 100
K= 500 250 50 16 6 70 0,41
2,240 1 1 40 1
TROISIÈME CAS. — Si l'on possède les débits et les diamètres, on
déduit les différentes vitesses

les pertes de charges se trouvent très facilement d'une manière ou de


l'autre.
De toutes manières on calcule la puissance de la pompe par la for-
mule suivante :

W- puissance en chevaux-vapeur.
J — perte de charge totale.
Q — débit en litres seconde.
p — rendement de la pompe.
Ce rendement r est d'autant moins élevé que la pompe est plus
faible avec les pompes centrifuges, ne pas prendre o supérieur à 0,40.
DIX-SEPTIÈME LEÇON

Pour compléter l'étude des chauffages à eau cha'ude, j'ai à vous


dire quelques mots sur le calcul des surfaces de chauffe et des réservoirs
d'expansion.
Quand nous avons déterminé les températures à l'entrée et à la
sortie aux radiateurs, nous en déduisons la température moyenne = à

Si 0 est la température de l'enceinte dans laquelle se trouve placé


notre radiateur, le rendement par m2 sera égal à

(T - 6) K.
K ayant la valeur déjà trouvée suivant le type de radiateur (simple,
double ou triple) et suivant le nombre d'éléments de ce radiateur.
La surface sera donc si C est le nombre de calories à transmettre

pour un avant projet vous pourrez donner aux facteurs


K (T — 0) = 450 pour les radiateurs.
270 pour les tuyaux à ailettes.

Pour le chauffage indirect vous pourrez procéder comme nous


l'avons vu précédemment, mais en donnant au facteur Q une valeur
appropriée à la température moyenne de l'eau dans les surfaces.

VASE D'EXPANSION

Le réservoir placé à la partie supérieure du système doit avoir


une capacité suffisante pour permettre le gonflement de l'eau de l'ins-
tallation, par suite de l'élévation de température, sans que ce gonfle-
ment puisse faire écouler l'eau par le tuyau de trop plein.
Le gonflement de l'eau peut être évalué au 1/20 de la capacité
totale et le réservoir devra être calculé pour un volume total du 1/10
soit le double du gonflement. Il faut donc connaître la capacité de
l'installation pour le calculer, pour cela on additionne ;
1° Le volume d'eau de la chaudière que l'on trouve dans les cata-
logues des fournisseurs.
- 161 -

2° Le volume d'eau des radiateurs que l'on trouve également sur


les catalogues.
30 Le volume des tuyauteries que l'on calcule. Voici les capacités
en litres de 1 m. de tuyau.

Des 12 15 20 26 33 40 50 60 66 80 102
Cap.
en litres 0,113 0,176 0.314 0,530 0,855 1,256 1,963 2,827 3,420 5,026 8,171

Quand on a fait l'addition de ces divers volumes, on divise le


résultat par 10 pour avoir le volume total du réservoir.
Dans les installations normales la capacité totale varie peu avec
le nombre de calories à fournir.
Pour un avant-projet vous pourrez admettre :

Calories Capacités Capacité


installations vase expansion

12.500 350 25 1
15 000 420 30
25.000 750 50
35.000 1100 72
60.000 2000 120
100 000 4000 200

SERVICE D'EAU CHAUDE

Les distributions d'eau chaude sont un des problèmes les plus com-
plexes qui se présentent dans l'industrie du chauffage, étant donnés le
grand nombre de facteurs qui entrent dans leur établissement.
Il faut tout d'abord déterminer :
1° Les débits d'eau à fournir en un temps donné pour les besoins
maxima et minima.
2° La température d'utilisation de l'eau chaude.

DÉBITS.
Les débits sont, en général, assez difficiles à fixer étant donnée l'ir-
régularité de la consommation; mais on admet certains chiffres qui
peuvent, naturellement, varier suivant l'affectation des locaux.
Toilette ou bidet. 10 litres à 400
Office ou cuisine 20 » »
Plonge de restaurant 50 » »
Douche 25 » »
Bain., 200 » »
Dans les salles de douches l'on peut compter 6 douches à l'heure et
par appareil, mais le débit peut en être très variable selon l'affluence
des clients; les jours de semaine, par exemple, un appareil donnera 4
COURSDE CHAUFFAGE 11
- 162 -

à 5 douches par jour; tandis que les samedis ou dimanches il


pourra en
débiter jusqu'à 60.
L'installation devra donc permettre ces écarts et être faite en
conséquence avec des réserves d'eau suffisantes.
Dans les immeubles ou appartements particuliers, le service des
bains est de beaucoup le plus important et on néglige généralement
la quantité d'eau nécessaire aux autres services.
Pour un appartement particulier comportant une seule baignoire
l'on compte généralement un réservoir de 200 litres de capacité.
Pour un hôtel comportant N baignoires l'on se contentera de
100 litres par baignoire soit N litres comme capacité de réservoir que
l'on prévoiera chauffé à 60 ou 70°; mais, au fur et à mesure du puisage.
l'eau chaude étant remplacée par de l'eau froide, il ne faudra pas que
la température de l'eau descende au-dessous de 40% température à
laquelle est utilisée l'eau; donc la capacité du réservoir et la puissance
de la chaudière devront être calculées à cet effet.
En général, c'est le client lui-même qui fixe ses besoins et, au cas
où il ne pourrait donner aucune indication, c'est à l'ingénieur qu'il
appartient de bien lui faire remarquer ce qu'il pourra tirer de l'ins-
tallation qu'on lui propose.
La température à laquelle l'on chauffe les réservoirs est environ
de 70° et, si l'on prévoit qu'elle ne doit pas descendre au-dessous de 400,
nous pouvons admettre que la température moyenne pendant le pui-
sage est de 55°, la moyenne des deux; et cette température dont il
faudra tenir compte pour les débits nécessaires par la simpJe appli-
cation de la loi des mélanges (voir leçons précédentes).
Exemple: calculer la quantité d'eau chaude à 700 et d'eau froide
à 10° pour préparer un bain de 250 litres à 40°.
Chaque litre d'eau chaude abandonne 70- 40 = 30 calories
Chaque litre d'eau froide absorbe 40 -10. = 30 calories
Il faudra donc, en l'espèce, autant d'eau chaude que d'eau froide.
En effet
125 litres à 700 fournissent 8.750 calories
125 » 17° » 1.250 »
Ensemble 10.000calories

qui correspondent bien à 250 litres à 40


Si les températures de l'eau étaient différentes :
Soit: l'eau chaude à 60°, l'eau froide à 5°.
Chaque litre d'eau chaude abandonnerait 60 — 40= 20 calories
Chaque litre d'eau froide absorberait 40- 5.. == 35 calories
Il faudrait plus d'eau chaude que d'eau froide et dans la propor-
tion de 35 à 20.
- 163 -

Si nous avions supposé un réservoir de 200 litres dans le 1er cas:


eau chaude à 70° et eau froide à 10°; nous retirerons 125 litres d'eau
chaude remplacée par 125 litres d'eau froide, la température de l'eau du
réservoir sera, après puisage,

celle nécessaire.
Par conséquent, il faudra soit augmenter la capacité du réser-
voir, soit prévoir une chaudière de chauffage susceptible de donner
(40 — 32,5) 200 = 1.500 calories dans l'intervalle du puisage (supposons
10 minutes) soit 90.000 calories heure; ce qui conduirait à une installa-
tion impraticable. Il vaudra mieux, par conséquent, augmenter la
réserve d'eau.
TEMPS DE MISE EN SERVICE.

De combien de temps disposerons-nous pour mettre en service la


réserve d'eau chaude? Encore un élément du problème.
Si nous avons un réservoir de 200 litres à chauffer à 70°, l'eau
prise à 10", il nous faudra :
(70 - 10) 200 = 12.000 calories.

Si nous voulons chauffer cette eau en 1 heure, la chaudière devra


fournir cette puissance, mais, dans un appartement, il ne sera pas
pratique de chauffer en si peu de temps pour diverses raisons: surface
nécessaire, à coups brusques lorsqu'on puise l'eau; qui peuvent influer
sur la marche totale de l'installation, si des radiateurs sont placés en
circuit. Nous pourrons, dans ce cas, compter 3 ou 4 heures pour
chauffer la réserve et nous ne demandons plus que 4.000 ou 3.000 calo-
ries-heures à la chaudière.
Remarquons même que la puissance absorbée ne sera pas uni-
forme, car cette puissance diminuera au fur et à mesure de l'échauffe-
ment de l'eau, au début, elle sera, par conséquent, beaucoup plus
forte et il faudra donner une certaine élasticité à la chaudière en la
calculant largement. Dans le cas ou nous aurions besoin d'eau à une
température très élevée, par exemple pour préparer soit des tisanes
dans un hôpital, soit pour servir du thé dans un établissement, il sera
bon, au lieu d'échauffer toute la réserve à l'ébullition, de ne chauffer
cette réserve qu'à 80 ou 90° et user d'un autre mode de réchauffement
de l'eau (brûleur à gaz par exemple) dans un bac placé en circuit sur
la conduite de distribution.

PRODUCTION D'EAU CHAUDE

L'eau devant être utilisée peut être chauffée de plusieurs façons.


Soit par la vapeur, soit par la transmission d'eau chaude, soit directe-
- 164 -

ment par un foyer. C'est cette dernière manière qui a utilisée pendant
longtemps et l'est encore dans certaines installations pour fourneaux
de cuisine.
Une chaudière ou un bouilleur placé dans un fourneau de cuisine
échauffe l'eau d'un système comprenant un réservoir R de la capacité
déterminée et une tuyauterie T, tandis que l'eau plus froide du réser-
voir R redescend par la tuyauterie Tj au bouilleur.
L'installation est complétée par un réservoir à flotteur, de façon à
avoir un renouvellement d'eau par suite du puisage fait dans la con-
duite de distribution D par le robinet E. Dans un bouilleur, l'on compte
généralement et empiriquement une surface de chauffe de 4 décimètres
carré par 100 litres d'eau à échauffer.

FIG.98.

Si nous admettons une marge de 3 heures pour échauffer ces


100 litres de 10 à 60° soit 5.000 calories, nous voyons que le bouilleur

est compté avec un rendement de = 1.666 calories pour Om, 04


———
soit 40.000 calories au mètre carré ce qui est vraiment excessif et
explique que bien souvent les installations de ce genre fonctionnent
mal et donnent lieu à des réclamations.
Nous conseillons de doubler les surfaces de chauffe de ces bouilleurs
et de prévoir 8 décimètres carrés pour 100 litres - d'eau à échauffer sur-
face assez facile a prévoir avec un bouilleur à de 0 m. 20 de coté
et 0 m. 20 de hauteur.
Les tuyauteries de va et vient ne devront pas avoir moins de
30 millimètres de diamètre intérieur, on les fait en général en 40 milli-
mètres ce qui n'en vaut que mieux.
Dans le même principe sont également établis les réchauffeurs et
distributeurs d'eau sous pression dans lesquels un foyer chauffe une
quantité d'eau déterminée par l'appareil, cette eau arrivant en bas
par une canalisation branchée sur la ville et se distribuant par le haut
dans les divers services. Les foyers peuvent être, soit au charbon,
soit au bois, soit au gaz. Nous avons établi une série complète de ces
appareils chauffés au charbon recevant l'eau sous pression, la distri-
- 165 —

à 1500
buant de même. Ils se font avec des capacités variant de 100
2 ou
litres ; au-dessus de ces capacités il est préférable d'employer
plusieurs appareils.
Lorsque l'eau est chauffée au delà de 50° il est à craindre avec
ces systèmes, des dépôts calcaire
ou tartres qui finissent par abîmer
l'appareil ; on peut, ainsi que nous
l'avons fait dans nos appareils,
placer un détartreur basé sur
réchauffement préalable de l'eau
et facilement nettoyable ; mais,
comme nous le disons plus haut,
ce tartre ne se forme pas avant 500
ou du moins en quantité très fai-
ble. Les chauffe-bains instantanés
au gaz sont d'ailleurs des appareils
de ce genre et ils ne s'entartrent
que rarement; la température de
l'eau n'excède pas généralement
40, la température d'utilisation
directe.
Les rendements, pour un foyer
placé directement dans l'eau à
échauffer, peuvent atteindre faci-
lement 15.000 calories au mètre
carré, les chauffe-bains commer-
ciaux sont basés sur un rendement FIG.99.
beaucoup plus élevé puisqu'il ont
en moyenne 1 mètre carré de surface de chauffe en tubes cuivre pour
donner 12 litres à la minute avec une augmentation de 19° sur la tem-
pérature ambiante de l'eau. Ces chiffres correspondent environ à
20.000 calories au mètre carré.

DISTRIBUTION
La distribution d'eau peut être faite soit par une simple tuyauterie,
soit avec tuyauterie formant circulation pour éviter le vidage de l'eau
froide depuis l'origine jusqu'au robinet ; car l'on conçoit très bien
- (tig. 101) que si l'on ouvre le robinet A il faudra vider complètement
la conduite d'amenée avant d'avoir de l'eau chaude tandis que dans
la disposition (fig. 100) l'eau étant toujours en circulation dès l'ouver-
ture du robinet, cette eau coule chaude immédiatement. Ce système
sans circulation n'aurait pas grand inconvénient quand il s'agit d'un
robinet de baignoire, car la quantité d'eau à puiser est considérable
par rapport à la capacité de la conduite; mais cela a un grand in-
convénient pour une toilette où la vidange de la conduite remplirait
déjà la cuvette.
Avec les systèmes à pression, il faut avoir soin dans l'établisse-
ment d'une circulation A. B. C. D. E. par exemple, d'établir les cana-
- 166 -

lisations de façon que la résistance D. E. soit supérieure à la résistance


A. B. C. D; sans cela l'ouverture du robinet provoquerait immédiate-
ment l'arrivée de l'eau froide et le résultat cherché ne serait pas atteint.
L'on peut également chauffer au moyen de la vapeur en mélangeant
directement cette dernière à l'eau à chauffer, ce système est appelé :
par barbotage. La vapeur arrive dans le réservoir d'eau soit par une
tubulure soit par un éjecteur pour diminuer le bruit occasionné; son
degré de pression n'a aucune importance, cette vapeur perdant toujours
sa pression en se condensant.

FIG.100. Fig.101. FIG.102.

Le poids de vapeur nécessaire pour échauffer l'eau est donné par


la formule :

P = Poids de la vapeur
p = Poids de l'eau à échauffer
T = Température du mélange que l'on désire obtenir
ff = Température de la vapeur (Correspondant à sa pression)
t2 = Température initiale de l'eau à réchauffer.
Le système par barbotage est surtout employé quand on a de
grandes quantités d'eau à réchauffer et que l'on dispose de vapeur sous
pression; il convient surtout pour l'industrie, ce moyen de réchauffe-
ment étant très rapide.
Dans les usages domestiques, on utilise surtout des réchauffeurs :
sortes de réservoirs à deux capacités, l'une recevant le liquide à échauf-
fer, l'autre le liquide ou la vapeur réchauffeur.
Les réchauffeurs sont soit à la vapeur, soit à eau chaude.
La capacité réchauffante soit un serpentin, soit un cylindre.
La transmission de chaleur avec de la vapeur peut être prise égale
à 60.000 calories par mètre carré de surface, tandis qu'avec l'eau
chaude, il ne faudra pas dépasser 20.000 calories au mètre carré.
Ces réchauffeurs se font en toutes dimensions, mais au-delà d'une
certaine capacité (2.0001.), il est préférable d'en employer deux ou trois
— 167 —

dont les tuyauteries seront réunis comme sur le croquis ci-dessous. Avec
cette disposition, on a toujours l'eau chaude au départ du réservoir 3 ;
il n'y a pas à craindre que l'eau froide ne vienne refroidir l'eau, car
cette eau froide est obligée de passer successivement dans les réservoirs
1-2 avant d'arriver au troisième.
L'eau à réchauffer peut provenir : soit d'un réservoir placé à la
d'eau de la ville sous pres-
partie supérieure, soit de la canalisation
sion; dans ces cas le réchauffeur devra être muni d'une soupape de

FIG.103.

sûreté pour résister aux coups de bélier qui peuvent se produire dans
cette canalisation ; malheureusement, ces soupapes se collent fréquem-
ment; elles deviennent inefficaces et le réchauffeur casse.
Une bonne précaution à prendre est de placer une lame mince
métallique étalonnée et qui cassera à une pression déterminée en lais-
sant échapper l'eau à l'égout par une canalisation quelconque ; il y
aura certainement une perte d'eau, mais on n'aura pas à déplorer le
bris d'un appareil assez coûteux.

CANALISATIONS

Actuellement on emploie surtout des réchauffeurs sous pression


pour alimenter les différents services d'une maison particulière ou d'un
hôtel et l'alimentation en eau froide peut avoir lieu comme nous le
disons ci-dessus soit par un réservoir placé à la partie haute; la dis-
position est celle indiquée par la (fig. 104) R Réchauffeur recevant en
bas l'eau d'un réservoir E placé à la partie haute et alimenté par un
flotteur F en communication avec le tuyau d'alimentation par le
siphon S ; le tuyau de distribution d'eau chaude part de la partie
haute du réservoir pour aller alimenter les différents étages.
Une chaudière C alimente en eau chaude le réchauffeur propre-
ment dit r au moyen d'une canalisation avec ses accessoires indispen-
sables; E réservoir d'expansion, F flotteur d'alimentation de la chaudière.
Les tuyaux de distribution, généralement en fer galvanisé se cal-
culent suivant les débits qu'ils ont à fournir et suivant les pressions
de l'eau d'après les formules connues.
— 168 —

En se basant sur les chiffres que nous avons établis plus haut.
10 litres pour une toilette ;
200 litres pour un bain.
L'on supposera que la toilette devra être prête en 1 minute et le bain
en 10 minutes. Le tuyau d'ali-
mentation d'une toilette devra
fournir 10 X 60 = 600 litres-
heure et celui d'une baignoire
200 X 6 = 1200 litres-heure.
L'on tracera alors un
schéma de la distribution en
notant sur chaque tronçon les
débits nécessaires, leur somme
donnera le débit total par
total par heure.
Soit un réchauffeur de-
vantalimenter 2colonnes d'eau
chaude, celle de gauche desser-
vant, 3 baignoires 6 toilettes,
celle de droite 3 baignoires,
3 toilettes. Nous notons les
FIG.104. débits nécessaires et addition-
nons au fur et à mesure; nous
arriverons à un total de 12.600 litres-heure.

FIG.105.

Il faudra tenir compte de la pression à la partie haute; cette pres-


sion est égale à celle initiale diminuée de H.
- 169 —

On pourra se servir, pour le calcul, de l'abaque ci-joint. Si on


suppose la pression d'arrivée égale à 4 kg., soit 40 m. et que H = 20 m.,
la pression en haut en a sera encore 28m, en b., nous supposerons
24m. en C. 28 m., nous aurons alors :

Tronçons Longueur Débit Pression ue


1 pris
Diamètre
sur a aque

AB 12.600 35 40/49 1
BD 5.400 28 30/42
DE 3.600 24 26/34
EF 1.800 20 20/27
Bc 7 200 28 33/42
cd 4.800 24 33 42
ba 2.000 20 26/34
1 il

On calculera de même les petits tronçons (côté droite).


FG 18001. - 20 m. - 20/2 7 Baignoire 12001. — 20 m. — 20/27
GH 600 - 20 —15/21
El 1000 —24 —20/27 Baignoire 12001. — 24 m. — 20/27
IJ 600 —24 —15/21
DK 1800 —23 - 2°/27 Baignoire 10001. — 28 m. — 20/27
KL 630 —28 -15/21
Et ainsi de suite pour le côté gauche.
Si l'on veut une circulation pour éviter le puisage d'eau froide de
la canalisation lors de l'ouverture d'un robinet,
on établit un autre tuyau branché sur l'arrivée
au-dessous du plus haut robinet et descendant
au réchauffeur sur lequel il est branché à la par-
tie basse; ce tuyau doit être plus petit que celui
de la distribution et, lorsqu'il est bien calculé, il
n'est pas nécessaire de placer un clapet de rete-
nue pour éviter le retour d'eau froide. Il est à
remarquer que nous n'avons pas besoin d'avoir,
dans ce retour une température bien élevée
pourvu qu'une circulation s'établisse, si faible
soit-elle.
On peut également provoquer une circula-
tion en laissant échapper, d'une façon continue,
par un tout petit orifice, une petite quantité d'eau
à l'extrémité de la colonne montante de distri-
bution. La dépense est insignifiante si on la règle FIG.106.
par un robinet à pointeau.
ERRATA

Page 14, - 4e ligne avant la fin.


Aulieu de;
Io = dt = do (1 + 0,000052939t + 0,0000065322F + 0,0000001445 t:).
Lire:
t = do (1 + 0,000052939t — 0,0000065322t--- 0,0000001445i).
Page 23. — 12e ligne.
Lire;
Poids total =0,0172 + 1,1772= 1 kg. 1944.
Page 26. — 3eligne avant la fin.
Lire: si e =c' —
Page 27. — Lignes 27 et 28.

Page 33. — Dernière ligne.

Page 43. — 3e ligne avant la fin.


Lire: Sol sur cave. 21,5x10 = 215.

Page 58. — Ligne 19.

Page 62. - Ligne 10.


Lire: K = nf.

Page 68. - 6e ligne avant la fin.


Au lieu de : en prenant, lire: en pressant.

Page 97. - 10e ligne.


Lire: 3,7 X (T — 0).

Page 98. - 7e ligne.


Lire: a = 0,00367 (coefficient de dilatation de l'air).
PLANCHE 1

DÉBITS DES TUYAUTERIES D'EAU SOUS PRESSION


PLANCHE II

REZ - DE - CHAUSSEE
PLANCHE III

J
MOSSE
TABLE DES MATIÈRES

lre LEÇON.— Introduction. — Dilatation des solides et des liquides. —


Thermomètres. - Dilatation des gaz 1
2e LEÇON.— Densités. — Unité de chaleur. — Chaleur spécifique. — Fu-
sion ébullition, évaporation. — Mélange des gaz et des vapeurs. 14
3e LEÇON.— Transmission de la chaleur. - Mélange. - Conductibilité.
— Radiation. - Convection 26
4e LEÇON.— Transmission par planchers et plafonds. - Déperditions.
— Refroidissements. 35
51 LEÇON.— Température des locaux non chauffés. — Mises en régime. 50
6e LEÇON.— Transmission de la chaleur par un fluide autre que l'air. —
Transmission de la vapeur à l'eau 55
7e LEÇON.— Pertes en calories des tuyauteries. — Notions de méca-
nique 65
8e LEÇON. - Ecoulement des fluides 72
ge LEÇON.— Ecoulement des fluides. — Ecoulement de l'eau dans une
conduite. — Ecoulement de la vapenr. — Ecoulement par une
conduite ; 84
10c LEÇON.— Application. — Exemple sur la règle. — Chutes de tempé-
rature. — Fluides en mouvement 92
Ils LEÇON.— Chauffage par poêle. — Chauffage par calorifère à air chaud. 100
12e LEÇON.— Etablissement du calorifère à air chaud. — Chauffage par
batteries 107
13e LEÇON.— Air soufflé, — Chauffage à vapeur à haute pression. —
Chauffage par échappement. — Chauffage par la vapeur à basse
pression 113
14ELEÇON.— Calcul des pertes des tuyauteries. — Précautions indispen-
sables. — Pentes des tuyauteries. — Fonctionnement du siphon.
— Prise aux extrémités des conduites venant en descendant sur
les surfaces chauffantes. — Reprise de pentes. — Appareils de
sécurité ou soupape hydraulique. — Régulateurs de pression.
- Chauffage à eau chaude 123
15 LEÇON. - Calculs (suite). - Chauffage à niveau 135
16c LEÇON.— Chauffage à circulation accélérée. — 157
17e LEÇON.— Service d'eau chaude. — Production Ch,ap;p:ppe.
v^feau chau§ £ ^\—
Distribution, - Canalisation, , Í1 l ; 160
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TABLE DES MATIÈRES
1re LEÇON. - Introduction. - Dilatation des solides et des liquides. - Thermomètres. - Dilatation des gaz
2e LEÇON. - Densités. - Unité de chaleur. - Chaleur spécifique. - Fusion ébullition, évaporation. - Mélange des gaz et des vapeurs.
3e LEÇON. - Transmission de la chaleur. - Mélange. - Conductibilité. - Radiation. - Convection
4e LEÇON. - Transmission par planchers et plafonds. - Déperditions. - Refroidissements
5e LEÇON. - Température des locaux non chauffés. - Mises en régime.
6e LEÇON. - Transmission de la chaleur par un fluide autre que l'air. - Transmission de la vapeur à l'eau
7e LEÇON. - Pertes en calories des tuyauteries. - Notions de mécanique
8e LEÇON. - Ecoulement des fluides
9e LEÇON. - Ecoulement des fluides. - Ecoulement de l'eau dans une conduite. - Ecoulement de la vapeur. - Ecoulement par une conduite.
10e LEÇON. - Application. - Exemple sur la règle. - Chutes de température. - Fluides en mouvement
11e LEÇON. - Chauffage par poêle. - Chauffage par calorifère à air chaud.
12e LEÇON. - Etablissement du calorifère à air chaud. - Chauffage par batteries
13e LEÇON. - Air soufflé, - Chauffage à vapeur à haute pression. - Chauffage par échappement. - Chauffage par la vapeur à basse pression
14e LEÇON. - Calcul des pertes des tuyauteries. - Précautions indispensables. - Pentes des tuyauteries. - Fonctionnement du siphon. - Prise aux extrémités des conduites
venant en descendant sur les surfaces chauffantes. - Reprise de pentes. - Appareils de sécurité ou soupape hydraulique. - Régulateurs de pression. - Chauffage à eau
chaude
15e LEÇON. - Calculs (suite). - Chauffage à niveau
16e LEÇON. - Chauffage à circulation accélérée. - Chauffage par pompe
17e LEÇON. - Service d'eau chaude. - Production eau chaude. - Distribution. - Canalisation.

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