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Chapitre II - Définition de La Voie Tijāniyyah
Chapitre II - Définition de La Voie Tijāniyyah
1) La demande de pardon (istighfār) : “Je demande pardon à Allāh - ُ اسْ تَغْف ِر
َ ”الله.
2) La prière sur le Prophète ()ﷺ.
3) La formule d’attestation d’unicité : “Point de divinité si ce n’est Allāh - ل َا
“La voie Tijāniyyah est l’engagement d’un disciple à accomplir des litanies
particulières selon une autorisation. Cette dernière est fournie par un
Moqadem habilité à l’accorder selon une autorisation authentique qui
remonte au Shaykh Tijānī, qu’Allāh soit satisfait de lui. Le disciple doit
respecter la condition de ne pas s’engager dans une autre voie soufie en
parallèle de son engagement dans la voie Tijāniyyah . De même, il s’engage
à réciter les litanies Tijānis jusqu’à sa mort, tout en respectant les piliers
de cette voie et ses conditions. Rien de tout cela ne porte atteinte à la loi
religieuse et ne contredit l’un de ses fondements ou l’une de ses branches.
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Le Wird est récité une fois le matin et une fois le soir. Il est composé de
cent fois l’imploration du pardon d’Allāh, cent fois la prière sur le
Prophète ( )ﷺet cent fois “Point de divinité si ce n’est Allāh - َ ”ل َا ِإ لَه َ ِإ َلّا الله.
Voilà donc ce qu’est cette voie. Toute personne qui s’engage à l’accomplir
est appelée Tijānī. Il en est de même pour un Shādhilī : il n’est appelé
Shādhilī que quand il respecte les conditions de sa voie. Et ainsi de suite,
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La personne qui n’a pas de foi en l’un des soufis ne doit pas se précipiter à
réfuter quelque chose qu’elle ne comprend pas. Cela est valable même
pour celui qui s’est distingué par l’apprentissage d’un grand nombre de
sciences religieuses et de balance de la Sunnah. { Et au-dessus de tout
homme détenant la science il y a un savant [plus docte que lui]. ]
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Et même si l’on suppose qu’il existe quelque chose que les gens qui
détiennent la science authentique doivent réfuter, il est plus convenable au
croyant raisonnable de s’éloigner de toute opposition. Cette dernière
n’engendre pas le bien. Il n’a qu’à maintenir sa neutralité s’il n’a pas de foi
en ce soufi, ou s’il trouve que ce qu’il prétend est insupportable, étant
donné qu’il juge qu’il contredit la vérité ou qu’il cause du tort aux gens.
Dans le cas où l’on insiste à proscrire le mal, on doit discuter avec les gens
de la meilleure façon. Le lecteur est maintenant avisé et connaît les
fondements sur lesquels la voie Tijāniyyah a été édifiée, ainsi que ce qui
permet d’appeler un disciple « disciple Tijānī » ou pas.”
Shaykh Aḥmad al-Tijānī, qu’Allāh soit satisfait de lui, a dit dans une de ses lettres
:
Elles se feront en groupe, avec des sunnites et non pas des innovateurs
(mubtadiʿ) : { Inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent } [S.2/V.43], en leurs
temps { Certes les prières sont prescrites aux croyants selon un temps
délimité } [S.4/V.103], et avec humilité (khushūʿ) : { Certes ont réussis les
croyants, ceux qui, dans leurs prières, sont craintifs. } [S.23/V.1-2].
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ِ كوِّنَة
َ َ ن ال ْمُت
ِ ح ّقِقَة ِ الْحَاِئطَة ِ بِمَرْكَز ِ الْفُه ُو ِم و َال ْم َع َانِى و َنُورِ ا ْلَأ كْ وَا َ َ الر ّ َب ّان َيِ ّة ِ و َال ْيَاقُوتَة ِ ال ْمُت
َ ِ الر ّحْمَة
َ ِل و َسل ِ ّ ْم عَلَى عَيْن َ ا َل ّله ُ َ ّم
ِّ ص
َ َ ن ال ْبُحُورِ وَا ْلَأ و َانِي و َنُورِك
اللا ّمِع َ ِض م ٍ ّ ِل م ُت َع َر ِ ن ا ْلَأ رْب
ِ ّ ُ َاح ال ْمَالَِئة ِ لِك ِ ق ا ْلَأ سْ ط َِع بِمُز ُو ِ ْالر ّ َب ّان ِ ِيّ ال ْبَر
َ ِ ِّب الْحَق
ِ اْلآد َ ِم ِيّ صَاح
ق التي تتجلى منها عروش الحقائق عين
ِ اللهم صل وسلم على عَيْنِ الح.اِئط بَِأ ْمكِنَة ِ ال ْمَك َاِني
َ َ ك الْح َ ِ ال َ ّذ ِي م َلَأتَ بِه
َ َ كو ْن
المعارف الأقوم صراطك التام الَْأ سْ ق َم اللهم صل وسلم على طَل ْعَة ِ الحق بالحق الكن ْز الأعظم إفاضتك منك إليك ِإ ح َاطة
النور ال ْمُطَل ْس َم صلى الله عليه وعلى ءاله صلاة تُع َرِّفُنَا بها إياه
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L’auteur n’a pas précisé qu’il y a aussi l’évocation du vendredi (haylalah) qui consiste à
réciter entre 1000 et 2000 ”Lā Ilaha Illā Allah” entre la prière du ʿAṣr et du Maghrib.
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vision qu’a eu Aḥmad b. Ḥanbal, qu’Allāh soit miséricordieux envers lui .
Quant à celui qui n’est pas capable de le réciter en trois ou en sept jours,
alors il ne devrait pas réciter moins que deux ḥizb par jour ou bien réciter
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ce qu’il peut, ne serait-ce que quelques versets .
Shaykh al-Islām Ibrāhīm Niyāss écrit dans son livre “al-Bayān wa al-Tabyīn” :
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Ibn al-Jawzī rapporte dans “Manāqib al-Imām Aḥmad” (p. 527) : “ʿAbdallāh b. Aḥmad
b. Ḥanbal a dit : J’ai entendu mon père dire : ‘J’ai vu le Seigneur Tout-Puissant en rêve et ait
dit : ‘Ô Seigneur ! Quelle est l'œuvre la meilleure qui permet de se rapprocher de Toi ?’ Il me
dit : ‘C’est Ma Parole, Ô Aḥmad !’ Je demanda : ‘Ô Seigneur ! En la méditant ou sans la
méditer ?’ Il me répondit : ‘En la méditant ou bien sans la méditer !’.”
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Shaykh al-Islām Ibrāhīm al-Riyāḥī lisait le Coran en sept jours les matinées et le récitait
aussi en sept jours les soirées.
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“La réalité de la Voie Tijaniyyah est une voie de science (ʿilm), de gnose
(maʿrifah), de pratique (ʿamal) et de sincérité (ikhlāṣ). Et toute personne
qui y est affiliée parmi les éminents savants fait partie de ceux qui sont
des références en Islām et ses sciences pour les musulmans dans leur
contrée.
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C’est ainsi que lorsqu’on comprend que la réalité de cette Voie Tijāniyyah n’est
que les trois oraisons (awrād) seulement et rien d’autre. Il n’y a alors donc plus
de place aux prétentions d’ignorance de ceux qui attribuent tout mirage et
égarement à celle-ci. Cette voie n’est finalement donc que demande de pardon
(istighfār), prière (ṣalāh) sur le Prophète ( )ﷺet la parole “Point de divinité
hormi Allāh.”