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II. Définition de la voie (ṭarīqah) Tijāniyyah

La Voie (ṭarīqah) du Shaykh Aḥmad b. Maḥammad al-Tijānī, qu’Allāh soit


satisfait de lui, consiste seulement en la récitation organisée des trois évocations
(adhkār) suivants :

1) La demande de pardon (istighfār) : “Je demande pardon à Allāh - ُ ‫اسْ تَغْف ِر‬

َ ‫”الله‬.
2) La prière sur le Prophète (‫)ﷺ‬.
3) La formule d’attestation d’unicité : “Point de divinité si ce n’est Allāh - ‫ل َا‬

َ ‫”ِإ لَه َ ِإ َلّا الله‬

Ces trois évocations constituent le cœur des litanies (awrād) de la Voie. À ce


sujet, l’érudit et juge du Maroc, enseignant à la Qarawiyyīn, ayant notamment
écrit l’entièreté des vers de poésie éparpillées dans l’ensemble de la Grande
Mosquée de Paris et ayant écrit le premier sermon du vendredi lors de
l’inauguration de cette dernière, a dit dans “al-Fuyūḍāt al-ʿIrfāniyyah” :

“La voie Tijāniyyah est l’engagement d’un disciple à accomplir des litanies
particulières selon une autorisation. Cette dernière est fournie par un
Moqadem habilité à l’accorder selon une autorisation authentique qui
remonte au Shaykh Tijānī, qu’Allāh soit satisfait de lui. Le disciple doit
respecter la condition de ne pas s’engager dans une autre voie soufie en
parallèle de son engagement dans la voie Tijāniyyah . De même, il s’engage
à réciter les litanies Tijānis jusqu’à sa mort, tout en respectant les piliers
de cette voie et ses conditions. Rien de tout cela ne porte atteinte à la loi
religieuse et ne contredit l’un de ses fondements ou l’une de ses branches.
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Parmi les conditions les plus importantes de cette voie figure


l’accomplissement des devoirs religieux, et en particulier la prière qui est
le soutien de la religion. Quant aux litanies de la voie Tijāniyyah, il s’agit
du Wird, de la Waẓīfah et de la Haylalah le jour du vendredi.

Le Wird est récité une fois le matin et une fois le soir. Il est composé de
cent fois l’imploration du pardon d’Allāh, cent fois la prière sur le
Prophète (‫ )ﷺ‬et cent fois “Point de divinité si ce n’est Allāh - َ ‫”ل َا ِإ لَه َ ِإ َلّا الله‬.

La Waẓīfah est constituée de trente implorations du pardon d’Allāh, de


cinquante prières sur le Prophète (‫ )ﷺ‬selon la version “al-Fātiḥi”, de cent
fois “Point de divinité si ce n’est Allāh - َ ‫”ل َا ِإ لَه َ ِإ َلّا الله‬, et de douze fois la
prière sur le Prophète (‫ )ﷺ‬selon la version “Jawharat al-Kamāl.” La
Waẓīfah est récitée quotidiennement une fois par jour à haute voix en
collectivité ou silencieusement en privé.

Il en est de même pour la litanie du vendredi après la prière du ʿAṣr :


celle-ci est constituée de la récitation de plus de mille fois de “Point de
divinité si ce n’est Allāh - َ ‫”ل َا ِإ لَه َ ِإ َلّا الله‬.

La petite ablution est obligatoire pour toutes ces litanies, à l’instar de la


prière. Il existe également des conditions de validité et de perfection de
leur accomplissement. Toutes ces informations figurent dans les livres de
la voie Tijāniyyah.

Voilà donc ce qu’est cette voie. Toute personne qui s’engage à l’accomplir
est appelée Tijānī. Il en est de même pour un Shādhilī : il n’est appelé
Shādhilī que quand il respecte les conditions de sa voie. Et ainsi de suite,
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le Mālikite ou le Shāfiʿī ne sont appelés ainsi que quand ils s’engagent à


respecter les conditions des doctrines auxquelles ils appartiennent.

Il est inconvenable à une personne qui connaît la religion islamique et ses


fondements de trouver ces voies soufies et ces doctrines indignes. Il lui est
inconvenable de prétendre que les gens qui suivent ces voies ou ces
doctrines font partie de ceux qui émiettent leur religion et se divisent en
sectes. Il est inacceptable de sa part de déclarer cela en prétendant que les
litanies des voies soufies sont une innovation qui cause de l’égarement.

Par ailleurs, tout ce qui est en dehors du Wird, de la Waẓīfah et de la


litanie du vendredi, est soit un mérite soit une indiscrétion. Un mérite au
profit de ceux qui ont la foi, ou bien une indiscrétion de la part des
opposants. Chacun agit selon sa méthode. Voilà pourquoi nous déclarons
devant tout le monde que les livres qui ont été rédigés dans cette voie
Tijāniyyah, à l’instar de ceux qui ont été rédigés dans d’autres voies, et de
ceux qui traitent de la biographie du Prophète (‫ )ﷺ‬sont comme l’a
déclaré l’érudit al-ʿIrāqī dans son poème al-Alfiyyah :

Que l’étudiant qui s’intéresse aux livres traitant de la biographie du Prophète


(prière et salut d’Allāh sur lui)
sache qu’ils ont rassemblé ce qui est correct et ce qui a fait l’objet de controverse

La personne qui n’a pas de foi en l’un des soufis ne doit pas se précipiter à
réfuter quelque chose qu’elle ne comprend pas. Cela est valable même
pour celui qui s’est distingué par l’apprentissage d’un grand nombre de
sciences religieuses et de balance de la Sunnah. { Et au-dessus de tout
homme détenant la science il y a un savant [plus docte que lui]. ]
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Et même si l’on suppose qu’il existe quelque chose que les gens qui
détiennent la science authentique doivent réfuter, il est plus convenable au
croyant raisonnable de s’éloigner de toute opposition. Cette dernière
n’engendre pas le bien. Il n’a qu’à maintenir sa neutralité s’il n’a pas de foi
en ce soufi, ou s’il trouve que ce qu’il prétend est insupportable, étant
donné qu’il juge qu’il contredit la vérité ou qu’il cause du tort aux gens.

Il ne doit s’entremêler à l’opposition que si l’affaire remplit les conditions


de l’interdiction, et l’ordre de s’y opposer lui incombe. Par ailleurs, les
choses blâmables et désapprouvées par la religion, et que les savants
doivent désavouer sont si répandues entre les gens du commun qu’il est
impossible de les dénombrer. S’occuper par le commandement du bien et
la proscription du mal est plus primordiale que de profaner l’inviolabilité
des croyants en les accusant à tort et à travers d’égarement et d’irréligion.
Cela est plus important chez la créature et chez leur seigneur. Il faut
éviter de brouiller les musulmans pour ne pas s’exposer à des
conséquences néfastes.

Dans le cas où l’on insiste à proscrire le mal, on doit discuter avec les gens
de la meilleure façon. Le lecteur est maintenant avisé et connaît les
fondements sur lesquels la voie Tijāniyyah a été édifiée, ainsi que ce qui
permet d’appeler un disciple « disciple Tijānī » ou pas.”

Au sujet des oraisons et de la conception de la Voie, le Shaykh al-Islām de son


temps, le recteur de la Zaytunah à son époque et grand Muftī Mālikite de
Tunisie, dont les chaînes de transmission les plus authentiques dans le droit
(fiqh) Mālikite en Tunisie passent par lui, Ibrāhīm al-Riyāḥī, disciple direct du
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Shaykh Aḥmad al-Tijānī, qu’Allāh soit satisfait de lui, a dit dans une de ses lettres
:

“Louange à Allāh. Voici la Voie (ṭarīqah) de notre maître Abū al-ʿAbbās


al-Tijānī, qu’Allāh soit satisfait de lui : dire, après la recherche de
protection (istiʿādhah) et la mention du nom d’Allāh (basmalah) :
- Cent fois “je demande pardon à Allāh ( َ ‫”)اسْ تَغْف ِر ُ الله‬
- Cent fois prier sur le Prophète (‫ )ﷺ‬en utilisant n’importe quelle
formulation, si ce n’est que la “prière de celui qui ouvre ce qui était
clos (al-fātiḥi limā ughliqa) est bien meilleure et plus grandiose en
raison de ce qu’elle contient comme immenses récompenses, qui est:
« O Allāh ! Accorde à notre maître Muḥammad qui a ouvert ce qui
était clos, qui a clos ce qui a précédé, défenseur de la vérité par La
vérité, le guide du droit chemin, ainsi qu’à sa famille suivant sa
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valeur et l’estimation de son ultime dignité. »
- Cent fois “Point de divinité si ce n’est Allāh ( َ ‫”)ل َا ِإ لَه َ ِإ َلّا الله‬.

Cela se récitera après la prière du Ṣubḥ et tu feras de même après la


prière du ʿAṣr, conformément à la Sa Parole, Exalté soit-Il : { Et évoque
ton Seigneur en ton âme, humilié et craintif, non pas à haute voix, matin
et après-midi, et ne sois point parmi les inattentifs } [S.7/V.205]

Avec cela, tu évoquera la “Waẓīfah” une fois par vingt-quatre heures. Elle


consiste en ceci :
- Trente fois : “Je me repens à Allāh, l’Immense, Celui dont il n’y a
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pas d’autre divinité que Lui, le Vivant, l’Autosubsistant” .

ِ ‫ و َعَلَى آلِه‬،‫ك المُسْت َق ِِيم‬ ِ ِ ‫ل عَلَى سَيِّدِن َا مُح َم ّدٍ الف‬


َ ِ‫ ن َاصِر ِ الحَقّ ِ ب ِالحَقّ ِ الهَادِي ِإ لَى صِر َاط‬،َ‫ و َالخا َ ِت ِم لم َِا سَبَق‬،َ‫َاتح لم َِا ُأ غ ْلِق‬ َ ‫الل ّه ُ َ ّم‬
ِّ ‫ص‬ َ 1

ِ ‫ح ََقّ ق َ ْدرِه ِ وَم ِ ْقد َارِه ِ العَظ‬


‫ِيم‬
2
ُ ‫ الح َُّي القَيُّوم‬،َ ‫اسْ تَغْف ِر ُ الله َ العَظ ِيم َ الَّذ ِي لا َ إلَه َ إلاَّ ه ُو‬
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- Cinquante fois la prière susmentionnée (ṣalāt al-fātiḥi).


- Cent fois “Point de divinité si ce n’est Allāh”.
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- Douze fois “la perle de la perfection (jawharat al-kamāl) [...].
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Voilà ce qu’est cette Voie (ṭarīqah) Tijāniyyah . Figure parmi ses
conditions le fait de préserver les obligations et de s’y attacher
fermement. La plus importante n’est autre que les cinq prières avec sa
purification à l’eau, en accomplissant parfaitement ses piliers puisque c’est
ce qui est voulu (maqṣūd) derrière l’ordre divin du fait de l’accomplir
(iqāmah) : { Et accomplissez la prière } [S.2/V.43].

Elles se feront en groupe, avec des sunnites et non pas des innovateurs
(mubtadiʿ) : { Inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent } [S.2/V.43], en leurs
temps { Certes les prières sont prescrites aux croyants selon un temps
délimité } [S.4/V.103], et avec humilité (khushūʿ) : { Certes ont réussis les
croyants, ceux qui, dans leurs prières, sont craintifs. } [S.23/V.1-2].

En plus de ces obligations, le Tijānī devra insister en ayant une relation


intime avec le Coran en le récitant, l’étudiant et en le méditant. S’il l’a
mémorisé entièrement, alors qu’il s'efforce de le lire en entier chaque
semaine ou, s’il le peut, en trois nuits : cela sera plus complet. Ceci n’est
pas étonnant car la meilleure (afḍal) des choses par laquelle on se
rapproche d’Allāh, Exalté soit-Il, est Son Livre clair. Ceci, à l’instar de la

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ِ ‫كوِّنَة‬
َ َ ‫ن ال ْمُت‬
ِ ‫ح ّقِقَة ِ الْحَاِئطَة ِ بِمَرْكَز ِ الْفُه ُو ِم و َال ْم َع َانِى و َنُورِ ا ْلَأ كْ وَا‬ َ َ ‫الر ّ َب ّان َيِ ّة ِ و َال ْيَاقُوتَة ِ ال ْمُت‬
َ ِ ‫الر ّحْمَة‬
َ ِ‫ل و َسل ِ ّ ْم عَلَى عَيْن‬ َ ‫ا َل ّله ُ َ ّم‬
ِّ ‫ص‬
َ َ ‫ن ال ْبُحُورِ وَا ْلَأ و َانِي و َنُورِك‬
‫اللا ّمِع‬ َ ِ‫ض م‬ ٍ ّ ِ‫ل م ُت َع َر‬ ِ ‫ن ا ْلَأ رْب‬
ِ ّ ُ ‫َاح ال ْمَالَِئة ِ لِك‬ ِ ‫ق ا ْلَأ سْ ط َِع بِمُز ُو‬ ِ ْ‫الر ّ َب ّان ِ ِيّ ال ْبَر‬
َ ِ ّ‫ِب الْحَق‬
ِ ‫اْلآد َ ِم ِيّ صَاح‬
‫ق التي تتجلى منها عروش الحقائق عين‬
ِ ‫اللهم صل وسلم على عَيْنِ الح‬.‫اِئط بَِأ ْمكِنَة ِ ال ْمَك َاِني‬
َ َ ‫ك الْح‬ َ ِ ‫ال َ ّذ ِي م َلَأتَ بِه‬
َ َ ‫كو ْن‬
‫المعارف الأقوم صراطك التام الَْأ سْ ق َم اللهم صل وسلم على طَل ْعَة ِ الحق بالحق الكن ْز الأعظم إفاضتك منك إليك ِإ ح َاطة‬
‫النور ال ْمُطَل ْس َم صلى الله عليه وعلى ءاله صلاة تُع َرِّفُنَا بها إياه‬
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L’auteur n’a pas précisé qu’il y a aussi l’évocation du vendredi (haylalah) qui consiste à
réciter entre 1000 et 2000 ”Lā Ilaha Illā Allah” entre la prière du ʿAṣr et du Maghrib.
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vision qu’a eu Aḥmad b. Ḥanbal, qu’Allāh soit miséricordieux envers lui .
Quant à celui qui n’est pas capable de le réciter en trois ou en sept jours,
alors il ne devrait pas réciter moins que deux ḥizb par jour ou bien réciter
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ce qu’il peut, ne serait-ce que quelques versets .

L’enseignement de la Voie (ṭarīqah) implique le fait de remplir son temps


par l’évocation d’Allāh, Exalté soit-Il, et la meilleure évocation (dhikr) est
ce qui est parvenu dans le Rappel Sage (le Coran), comme “les oeuvres
persistantes (al-bāqiyyāt al-ṣāliḥāt)” : “Subḥān Allāh”, “al-Ḥamdu liLlāh”, “Lā
Ilaha Illā Allāh”, “Allāh Akbar”. Et figure aussi parmi les meilleures : “Lā
Ilaha Illā Allāh waḥdahu lā sharīka lah” après chaque prière comme cela est
connu.” [Fin de citation de la lettre de Shaykh al-Islām Ibrāhīm al-Riyāḥī]

Shaykh al-Islām Ibrāhīm Niyāss écrit dans son livre “al-Bayān wa al-Tabyīn” :

En dépit de la clarté de cette voie et qu’elle est en réalité le voie du Coran


et de la Sunnah, certains se mirent à critiquer le Shaykh al-Ḥājj ʿAlī
Ḥarāzim, l’auteur de “Jawāhir al-Maʿānī” puisqu’il s’est étendu sur les
faveurs (faḍā’il) de cette Voie et les mérites de ses adeptes. Ils ne purent
ainsi supporter cela et les nièrent alors et exagérèrent au point de dénigrer
personnellement Shaykh Aḥmad al-Tijānī, alors que c’est lui-même qui a
déclaré au monde entiers cette parole célèbre : ‘Lorsque vous entendez
quelque chose sur moi, pesez-le alors selon la balance de la Loi. Ce

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Ibn al-Jawzī rapporte dans “Manāqib al-Imām Aḥmad” (p. 527) : “ʿAbdallāh b. Aḥmad
b. Ḥanbal a dit : J’ai entendu mon père dire : ‘J’ai vu le Seigneur Tout-Puissant en rêve et ait
dit : ‘Ô Seigneur ! Quelle est l'œuvre la meilleure qui permet de se rapprocher de Toi ?’ Il me
dit : ‘C’est Ma Parole, Ô Aḥmad !’ Je demanda : ‘Ô Seigneur ! En la méditant ou sans la
méditer ?’ Il me répondit : ‘En la méditant ou bien sans la méditer !’.”
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Shaykh al-Islām Ibrāhīm al-Riyāḥī lisait le Coran en sept jours les matinées et le récitait
aussi en sept jours les soirées.
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qui en est en accord, prenez-le, et ce qui n’est pas en accord, jetez-le.’


Cette parole éteint toute critique possible quelle qu’elle soit.
Plusieurs choses découlent de cela. La plus importante se résume en mon
propos suivant : le Shaykh al-Tijānī, qu’Allāh soit satisfait de lui, ordonnait
à ses suiveurs l’apprentissage et l’étude approfondie dans la science en
fonction de ce qui était dans leur capacité justement dans cette optique :
en effet, seul l’érudit ne peut peser selon la balance de la Loi et faire
retourner les affaires [religieuses] à [la Parole] d’Allāh et de Son Messager.

La Tijāniyyah, basée sur cela, est ainsi une voie de science et de


sagesse. Celui qui suit le Shaykh al-Tijānī puis qui tombe dans une
innovation qui égare, cela ne sera dû qu’à lui-même. Quant au Shaykh
al-Tijānī, lui, il s’est désavoué de cela clairement par cette déclaration
précédente historique qui a affermi son chemin, qu’Allāh soit satisfait de
lui, ainsi que toutes ses affaires : en tout cela, la fondation et le phare
guidant est la Sunnah Muḥammadienne tout comme le témoigne l’élite
comme les gens du commun.”

Le Shaykh al-Islām et Muftī du Nigéria, spécialiste du ḥadīth, Ibrāhīm Ṣāliḥ


al-Ḥusaynī a écrit dans “Ḥaqīqah al-Ṭarīqah al-Tijāniyyah” :

“La réalité de la Voie Tijaniyyah est une voie de science (ʿilm), de gnose
(maʿrifah), de pratique (ʿamal) et de sincérité (ikhlāṣ). Et toute personne
qui y est affiliée parmi les éminents savants fait partie de ceux qui sont
des références en Islām et ses sciences pour les musulmans dans leur
contrée.
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Cette voie exprime les deux Wird, la Waẓīfah et l’évocation du


vendredi. Ce qui est autre que cela de ce qui est compris dans ses livres
relève du Soufisme et ne rentre pas en ligne de compte pour l’intitulé de
la Voie. Ceci est mentionné par la totalité des maîtres de cette noble voie
sans exception.”

C’est ainsi que lorsqu’on comprend que la réalité de cette Voie Tijāniyyah n’est
que les trois oraisons (awrād) seulement et rien d’autre. Il n’y a alors donc plus
de place aux prétentions d’ignorance de ceux qui attribuent tout mirage et
égarement à celle-ci. Cette voie n’est finalement donc que demande de pardon
(istighfār), prière (ṣalāh) sur le Prophète (‫ )ﷺ‬et la parole “Point de divinité
hormi Allāh.”

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