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UNIVERSITE AFRICAINE DES SCIENCES (UAS)

Année Universitaire 2022-2023

COURS D’ADMINISTRATION DE L’ENVIRONNEMENT

Master 1 droit de l’environnement


Chargé de cours: M. Steevens Nze-Mezuie

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INTRODUCTION

La problématique de l'administration environnementale se pose avec une certaine acuité dans


les pays africains, en raison à la fois de la complexité des problèmes environnementaux et de
l'inexpérience des Etats concernés en la matière.
Le choix d'un schemat institutionnel est d'autant plus délicatqu'il met en jeu le partagede
pouvoir au sein de l'Admnistration, quelle que soit du reste la formule retenue.
Pour autant, une solution adequate du probleme institutionnel semble conditionner largement
l'efficacité de la gestion de l'environement dans la perspective d'un developpement durable, et
l'inefficacité du systeme institutionnel classique impose à cet egard une rénovation
institutionnelle.
En effet, le cadre classique de l'administration de l'environnement était marqué par une
inflation institutionnelle. A l'éclatement normatif correspond, dans presque tous les pays, une
fragmentation institutionnelle qui souleve encore, entre autres problemes, celui des conflits
des competences dus aux chevauchements des missions, et celui de la coordination
intersectoriel.
Face à ce constat, plusieurs pays africains, dont le gabon ont opéré une rénovation
institutionnelle en abandonnant le systeme institutionnel classique d'eparpillement des
competences environnementales entre plusieurs administrations, au profit d'une
administration specialisée.
Toutefois, l'on s'interroge sur l'efficacité de la politique de création des agences et autres
institutions de protection de l'environnement aux cotés du ministere de l'environnement. Car
en y regardant de pret, on constate un glissement des prerrogatives environnementales de
l'administration centrale vers lesdites agences.
Une chose est certaine, le Gabon à l'instard des autres pays africains, cotinue de chercher la
meilleure formule institutionnelle.

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Titre préliminaire : La politique environnementale du Gabon

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Le Gabon a adopté des mesures importantes de préservation de son espace naturel.
L’engagement du Gabon à préserver l’environnement s’est, en fait, manifesté très tôt avec la
création, dès 1960 d’un fonds forestier, et, en 1972, d’un ministère de la protection de
l’environnement. En matière d’exploitation forestière, le code forestier de 2001 a obligé les
exploitants à mettre en place des plans d’aménagement des forêts de production et pousse les
forestiers à étendre leurs rotations de 15 ans à 25 ans, avec des taux de dégâts inférieurs, au
lieu de 10 ans.
Dans cette perspective, la création, au début des années 2000, de 13 parcs nationaux a
sanctuarisé 3 millions d’hectares de forêt, soit 11% du territoire et un Plan National Climat
(PNC), volet climat du Plan Stratégique Gabon Émergent, a été élaboré au sortir de la
Conférence de Copenhague en 2010. Le PNC, entré en vigueur en novembre 2013, est le plan
qui décline les stratégies de développement à court et moyen terme des secteurs d’activités
ayant un fort impact sur les changements climatiques et les stratégies sectorielles de maîtrise
des émissions de GES, ainsi que la stratégie d’adaptation du territoire aux effets des
changements climatiques (élévation du niveau des mers). Il prévoit aussi les options de
financement du Plan. L’AFD a mis à la disposition de l’Etat gabonais une subvention (0,5
M€) pour la réalisation du Plan National Climat.
Depuis 2013, une assistance technique mise à la disposition par les Etats-Unis auprès du
Conseil National Climat (CNC) a appuyé le Gabon dans l’élaboration de la méthodologie et
la réalisation de son Plan national d’affectation des terres (PNAT). Ce Plan vise l’allocation
optimale des terres aux différents usages, en excluant les forêts intactes, les forêts à haute
valeur de conservation et les forêts particulièrement riches en carbone. Ce PNAT a été remis
au Président en novembre 2015 et une série d’études doit le compléter.
Pour concrétiser ses engagements internationaux en matière environnementale, le Gabon s’est
doté d’une administration spéciale, le ministère de l’environnement (titre 1). Chargé de mettre
en pratique la politique environnementale du Gabon, ce ministère dispose des administrations
sous tutelles (titre 2). Avec la décentralisation, les collectivités locales se sont invitées à la
grande messe de l’environnement (titre 3).

TITRE I : L’Administration centrale de l’environnement, le ministère de


l’environnement

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Le ministere de l’environnement et de la protection de la nature est l’element central de la
politique environnementale pronée par les autorités gaboanises. A ce titre, il a ainsi pour
attributions :
- la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d'environnement et de
protection de la nature;
- la protection et la conservation du milieu naturel;
- l'organisation de la surveillance de l'environnement et l'observation des tendances locales en
la matière afin de suggérer des améliorations;
- la prévention et la lutte contre les pollutions et nuisances de toutes sortes, qu'elles
proviennent des particuliers ou qu'elles résultent des équipements agricoles, commerciaux ou
industriels;
- l'étude et la surveillance des écosystèmes;
- la promotion et le suivi des relations avec les organismes internationaux spécialisés dans les
domaines de la protection de la nature et de l'environnement.
Il est chargé notamment, en collaboration avec les services ou institutions relevant d'autres
départements ministériels :
- de la recherche et de l'expérimentation dans les domaines de l'environnement;
- de la protection et de l'amélioration du cadre de vie urbain et rural;
- de l'harmonisation du développement industriel avec la sauvegarde du milieu naturel;
- de la surveillance des établissements Jugés dangereux, insalubres ou incommodes;
- de l'aménagement et de la conservation des sites;
- de l'information et de l'éducation du public en matière d'environnement et de protection de la
nature;
- de la promotion et du suivi d'une législation et d'une réglementation nationale relative à
l'environnement.

Par ailleurs, le ministère de l'environnement et de la protection de la nature procède ou fait


procéder à toutes enquêtes ou études ayant trait aux questions de sa compétence; en accord
avec les départements ou services spécialisés, il prend ou fait prendre toutes mesures d'ordre
administratif, technique, scientifique, juridique ou financier, nécessaires à l'exécution de sa
mission.

Le ministère de l'environnement et de la protection de la nature comprend :

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- le cabinet du ministre,
- la direction générale de l'environnement et de la protection de la nature,
- les institutions et organismes sous tutelle (art. 4 Décret n° 913/PR/MEPN du 29 mai 1985).
En réalité, l’essentiel des attributions environnementales de ce ministère sont exercées par la
direction générale de l’environnement et de la protection de la nature. Il convient donc
d’étudier ses attributions (chapitre 1) et son organisation (chapitre 2).

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CHAPITRE I : LES ATTRIBUTIONS DE LA DIRECTION GENERALE DE
L’ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE
Les attributions de la DGEPN visent essentiellement trois domaines prioritaires de la
politique environnementale de l’Etat gabonais : la protection de l’environnement (section 1),
de la nature (section 2) et l’amélioration du cadre de vie (section 3).

Section 1 : En matière de protection de l'environnement


En matière de protection de l'environnement, il est notamment chargé:
-de proposer au Ministre chargé de l'Environnement la stratégie nationale en matière
environnementale et d'en assurer la mise en oeuvre ;
-d'élaborer la législation et la réglementation environnementale et veiller à son application ;
-de veiller à la surveillance des installations classées ;
-de prévenir et lutter contre les pollutions et nuisances de toutes sortes, en collaboration avec
les administrations compétentes ;
-de définir, les normes environnementales, en collaboration avec les autres administrations
concernées ;
-de promouvoir et suivre les relations avec les organismes internationaux spécialisés dans les
domaines de la protection de l'environnement ;
-de mettre en place des écolabels, en collaboration avec les partenaires et les autres services
concernés et d'en assurer le suivi ;
-de veiller à l'instruction de tout dossier de demande d'autorisation d'exercice des activités
dans le domaine de la protection de l'environnement ;
-de réaliser et encadrer les évaluations environnementales et sociales ;
-d'exercer des missions de police environnementale ;
de veiller à l'intégration de la dimension environnementale dans les stratégies et plans
nationaux de développement ;
-d'identifier les nouvelles ressources économiques pour la préservation de l'environnement ;
-de proposer un cadre opérationnel pour la fiscalité environnementale ;

Section 2 : En matière de protection de la nature


En matière de protection de la nature, il est notammet chargé:

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-de mener les études et les enquêtes sur l'état de l'environnement et de la nature, en
collaboration avec les organismes et autres administrations concernées ;
-de définir les indicateurs nationaux en matière de qualité des écosystèmes, en collaboration
avec les autres administrations concernées ;
-de veiller à l'aménagement et à la conservation des milieux naturels ;
-de participer à toutes les actions de protection de la nature à travers le territoire national ;
-de veiller à l'instruction de tout dossier de demande d'autorisation d'exercice des activités
dans le domaine de la protection de la nature ;
-de veiller à la préservation du patrimoine génétique ;
-d'identifier les nouvelles ressources économiques pour la protection de la nature ;

Section 3 : En matière d'amélioration du cadre de vie


En matière d'amélioration du cadre de vie, il est notamment chargé:
-d'élaborer les normes de qualité, en collaboration avec les autres administrations compétentes
;
-de promouvoir l'utilisation des modes de consommation et de production responsables et des
méthodes de production moins polluantes ;
-de promouvoir les instruments innovants en matière de gestion et traitement des déchets ;
-d'évaluer les risques naturels, technologiques et sanitaires, en collaboration avec les autres
administrations compétentes ;
-d'assister les collectivités locales en matière de salubrité publique.

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Chapitre II : l'organisation de la DGEPN

La Direction Générale de l'Environnement et de la Protection de la Nature est placée sous


l'autorité d'un Directeur Général, nommé par décret pris en Conseil des Ministres, sur
proposition du ministre responsable, parmi les agents publics de la première catégorie
justifiant d'une expérience professionnelle de dix ans au moins dans le domaine de
l'environnement.
Le Directeur Général est assisté d'un Directeur Général Adjoint nommé dans les mêmes
formes et conditions.
Il est également assisté de chargés d'études nommés conformément aux dispositions des textes
en vigueur.
La Direction Générale de l'Environnement et de la Protection de la Nature comprend trois
services : les services d'appui (section 1) ; les services centraux (section 2); les services
territoriaux (section 3).

Section 1 : les services d’appui

Les services d'appui comprennent :


-le Service Courrier, Archives, Documentation et Communication ;
-le Service Budget, Ressources Humaines et Moyens Généraux ;
-le Service Etudes et Statistiques ;
-le Service Système d'Information et Cartographie ;
-la Coordination Nationale des Conventions Environnementales.
Article 8 : Le service Courrier Archives, Documentation et Communication est notamment
chargé :
-de gérer le courrier « arrivée et départ » ;
-de conserver, classer et numériser les dossiers et documents reçus ou produits par la
DGEPN ;
-d'effectuer la collecte, la conservation, le classement et la diffusion des documents et études
nécessaires à l'action de la Direction Générale ;
-d'élaborer et réaliser des programmes de communication, d'éducation, de sensibilisation et de
vulgarisation dans le domaine de la protection de l'environnement et du développement
durable, en coordination avec les autres services concernés ;
-d'initier et organiser les journées socio-éducatives relatives à l'environnement ;

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-d'élaborer des plans de communication permanents et ponctuels dans le domaine de
l'environnement ;
-d'assurer la diffusion des informations environnementales institutionnelles auprès des cibles ;
-de dresser les rapports périodiques d'activités.

Le service Budget, Ressources Humaines et Moyens Généraux est notamment chargé :


-de gérer les personnels de la Direction Générale ;
-de proposer le plan de recrutement des personnels et d'en assurer la mise en oeuvre ;
-de proposer la politique de formation et de renforcement des capacités du personnel ;
-d'initier le projet budget et d'en suivre l'exécution ;
-d'assurer la gestion des ressources Financières de la Direction Générale ;
-d'identifier les besoins en matière d'équipement ;
-d'élaborer le plan d'équipement et en assurer l'exécution ;
-de réceptionner et entreposer les équipements et matériels ;
-d'assurer le suivi de la maintenance de l'ensemble des équipements, matériels et moyens
roulants ;
-de proposer toutes les procédures en matière de gestion et utilisation des ressources ;
-de contrôler les entrepôts.

Le service Etudes et Statistiques est notamment chargé :


-d'assurer la veille technologique ;
-de mettre en place une base de données environnementale, en collaboration avec les autres
services compétents ;
-de proposer les termes de références des études pertinentes en matière d'environnement ;
-de compiler les informations pertinentes à l'élaboration du Rapport sur l'état de
l'Environnement et du Bilan National de Développement Durable ;
-de créer, gérer et tenir à jour une base de données relatives aux activités de la Direction
Générale ;
-de centraliser les études réalisées par les services de la Direction Générale.

Le Service Système d'Information et Cartographie est notamment chargé :


-de conseiller et assister les autres services de la Direction Générale sur les questions relatives
aux Systèmes d'Information ;

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-de produire la cartographie des zones écologiques, des sites et paysages ayant une incidence
sur l'environnement, en collaboration avec les autres services compétents ;
-de mettre en place et gérer le système intranet entre les différents services ;
-de mettre en place et gérer le système d'informations environnementales ;
-de produire régulièrement les cartes des études réalisées sur l'ensemble du territoire national ;
-de mettre en place un système d'information géographique en lien avec les actes délivrés par
l'administration environnementale ;
-de contribuer à la mise à jour régulière de la base de données de la Direction Générale ;
-de centraliser les données et informations cadastrales en matière d'environnement.

La Coordination Nationale des Conventions Environnementale est notamment chargée :


-de recenser les conventions internationales en matière d'environnement et de développement
durable ;
-de compiler et harmoniser les communications dans le cadre des conventions
internationales ;
-de produire une stratégie globale de négociation internationale du Gabon ;
-de produire l'agenda international du Gabon en matière d'environnement, de protection de la
nature, de biodiversité et de développement durable ;

-de veiller à l'application des conventions et protocoles internationaux sur l'environnement et


la protection de la nature.
Section 2 : Des services centraux
Les Services Centraux comprennent :
-la Direction de la Prévention des Pollutions et de l'amélioration du Cadre de Vie ;
-la Direction de la Protection de la Nature ;
-la Direction des Installations Classées et de la Prévention des Risques Industriels ;
-la Direction des Evaluations Environnementales ;
-la Direction de la Réglementation et des Partenariats.

Sous-section 1 : De la Direction de la Prévention des Pollutions et de l'Amélioration du


Cadre de Vie
La Direction de la Prévention des Pollutions et de l'Amélioration du Cadre de Vie est
notamment chargée :

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-de prévenir et réduire les pollutions et nuisances dues aux activités industrielles, agricoles,
commerciales, sociales et autres ;
-d'assurer la surveillance des milieux récepteurs ;
-d'assurer le contrôle et la surveillance des substances dangereuses, en collaboration avec les
autres administrations compétentes ;
-de mettre en place un cadre approprié de gestion écologiquement rationnel des produits
chimiques et les déchets et d'en assurer le suivi ;
-de mettre au point des procédés de lutte contre les pollutions et nuisances ;
-d'évaluer les degrés de pollution et leurs conséquences sur les écosystèmes atmosphériques,
terrestres et aquatiques, en collaboration avec les autres administrations compétentes ;
-de veiller à la qualité de l'environnement ;
-d'agréer les processus et instruments de lutte anti-pollution ;
-de participer aux actions visant à réduire les effets du changement climatique.

La Direction de la Prévention des Pollutions et de l'Amélioration du Cadre de Vie comprend :


-le Service Pollutions et Nuisances Industrielles ;
-le Service Pollutions et Nuisances Domestiques et Artisanales ;
-le service Amélioration du Cadre de vie.

Le Service Pollutions et Nuisances Industrielles a notamment pour missions :


-d'initier des plans de gestion des déchets industriels, en collaboration avec les partenaires et
les autres services compétents ;
-de suivre la mise en oeuvre des plans d'urgences ;
-de participer à l'élaboration de la nomenclature des déchets ;
-de participer à l'élaboration, en collaboration avec les autres services compétents, des
procédures de gestion des décharges publiques et d'en assurer le contrôle ;
-de participer à l'élaboration et au contrôle des procédures de gestion des déchets industriels ;
-de veiller à la réhabilitation des sites après exploitation.
Le Service Pollutions et Nuisances Domestiques et Artisanales a notamment pour missions :
-d'établir la nomenclature des établissements artisanaux, en collaboration avec les autres
services compétents ;
-de veiller à l'hygiène et à la salubrité des établissements, en collaboration avec les autres
services compétents ;

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-de participer à l'élaboration des plans directeurs de gestion des déchets ménagers et de veiller
à leur application, en collaboration avec les autres services compétents ;
-de suivre le respect des seuils autorisés pour l'émission de pollutions et de nuisances
artisanales de toutes sortes.

Le Service Amélioration du Cadre de vie est notamment chargé :


-de participer à l'élaboration des plans de gestion des déchets industriels, en collaboration
avec les partenaires et les autres services compétents ;
-de participer à l'élaboration de la nomenclature des déchets ;
-de participer à l'élaboration, en collaboration avec les autres services compétents, des
procédures de gestion des décharges publiques et d'en assurer le contrôle ;
-de participer à l'élaboration et au contrôle des procédures de gestion des déchets industriels ;
-de participer à l'élaboration, en collaboration avec les autres services compétents, des plans
directeurs de gestion des déchets ménagers et de veiller à leur exécution ;
-de veiller au respect des seuils autorisés pour l'émission de pollutions et de nuisances
artisanales de toutes sortes ;
-de fixer, en collaboration avec les services concernés, les normes environnementales ;
-d'établir, en collaboration avec les services compétents, les normes de rejets des eaux
résiduaires, des émissions atmosphériques, sonores et lumineuses ;
-d'établir les normes d'implantation des établissements industriels, artisanaux et domestiques ;
-de promouvoir le développement des techniques propres et des produits à haute qualité
écologique dans les stratégies des entreprises industrielles et commerciales.

Sous-section 2 : De la Direction de la Protection de la Nature

La Direction de la Protection de la Nature est notamment chargée :


-de mettre en œuvre les politiques publiques en matière de protection de la nature ;
-de contribuer à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement
durable ;
-de contribuer à l'élaboration de la réglementation en matière de protection de la nature ;
-de contrôler toutes les activités en matière de préservation des milieux naturels, des habitats
menacés ou rares et des paysages ;
-d'exercer les missions de police environnementale ;

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-de prendre, en collaboration avec les autres administrations concernées, toutes les mesures
visant à la préservation des écosystèmes et des habitats menacés, ainsi que celles liées à la
gestion des calamités et catastrophes naturelles ;
-de promouvoir les actions visant l'implication des populations dans l'utilisation durable des
ressources naturelles ;
-de participer à la promotion des connaissances, innovations et pratiques traditionnelles
concourant à la protection et à la conservation de la nature ;
-de proposer toutes mesures et actions visant à réduire les effets des changements
climatiques ;
-de fixer, en collaboration avec les autres administrations compétentes, les normes
environnementales ;
-de prendre toutes mesures de prévention et de réduction de risques de pollutions et de
nuisances ;
-de produire un rapport périodique sur l'état de l'environnement ;
-d'intégrer la dimension environnementale dans les programmes de développement, de
l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, en collaboration et en coordination
avec les parties concernées ;
-de promouvoir la coopération bilatérale, régionale et internationale dans le domaine de la
protection de l'environnement et du développement durable ;
-de promouvoir le partenariat avec les organismes publics, les collectivités locales, le secteur
privé et les organisations non gouvernementales dans le domaine de l'environnement et du
développement durable ;
-de contribuer à la mobilisation et à la sécurisation des financements relatifs à la mise en
oeuvre des accords multilatéraux sur l'environnement ;
-de participer aux négociations bilatérales et multilatérales dans les domaines de
l'environnement et du développement durable ;
-d'exercer la tutelle technique des établissements publics dans le domaine de la préservation
de la nature

La Direction de la Protection de la Nature comprend :


-le service Ecosystème et Biodiversité ;
-le service Prévention des Risques Biotechnologiques ;

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-le service Prévention des Risques Naturels.
Article 21 : Le service Ecosystème et Biodiversité est notamment chargé :
-d'évaluer les effets des activités humaines sur l'environnement ;
-d'organiser la surveillance de l'environnement et des tendances locales en la matière en vue
de suggérer des améliorations ;
-de procéder aux études des aspects écologiques des écosystèmes urbains et ruraux et des
incidences des grands travaux et aménagements sur l'environnement ;
-de participer à la mise au point d'une stratégie nationale de la conservation de la nature, en
liaison avec les départements ministériels concernés ;
-de définir en collaboration avec les services compétents les normes de protection des
écosystèmes aquatiques et terrestre ;
-de concevoir des études sur la protection des écosystèmes ;
-de préserver, de maintenir et de surveiller les écosystèmes naturels ;
-d'assurer le rôle de point focal national de la Convention sur la Diversité Biologique ;
-d'assurer la surveillance des sites à caractère historique, scientifique, légendaire et
d'intervenir toutes les fois que ceux-ci sont menacés ;
-de procéder aux études, avec le concours des services des autres départements ministériels
compétents, toutes mesures propres à assurer la conservation des sites naturels ;
-de collecter et traiter toutes les données nécessaires à l'amélioration des connaissances sur la
biodiversité ;
-de suivre, en collaboration avec les autres services compétents, l'état qualitatif et quantitatif
des ressources floristiques et fauniques ;
-de mettre à jour, en collaboration avec les autres services compétents, les fichiers sur les
espèces menacées d'extinction, interdites à l'exportation ;
-de suivre, en collaboration avec les autres services compétents, l'introduction des espèces
exotiques envahissantes.

Le service Prévention des Risques Biotechnologiques est notamment chargé :


-de participer à la mise en oeuvre de toutes mesures relatives à la prévention des risques
biotechnologiques ;
-d'assurer, en collaboration avec les autres services compétents, l'information du public sur les
risques biotechnologiques ;
-d'évaluer et de prévenir les risques biotechnologiques ;

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-d'élaborer et mettre en œuvre le plan de renforcement des capacités sur la prévention des
risques biotechnologiques ;
-d'assurer le rôle de point focal national sur la prévention des risques biotechnologiques dans
l'élaboration des rapports nationaux ;
-de soumettre au Directeur Général les avis conforme pour l'utilisation, la production,
l'importation, l'exportation, la manipulation, le transport, la mise sur le marché, la
dissémination volontaire des organismes génétiquement modifiés, ainsi que pour toute activité
de recherche scientifique y relative ;
-de définir les conditions de confinement des organismes génétiquement modifiés et de veiller
à leur application.

Le service Prévention des Risques Naturels est notamment chargé :


-de participer à la définition, en collaboration avec les institutions et autres services
compétents, des normes applicables en matière de création et d'aménagement des parcs
zoologiques, des jardins botaniques, des parcs publics, des arboretums et des réserves ;
-de contribuer, en collaboration avec les institutions et autres services compétents, à
l'aménagement et à la gestion des parcs nationaux, des parcs zoologiques, des jardins
botaniques, des parcs publics, des arboretums et des réserves ;
-de protéger et améliorer les sites sensibles, les paysages et les zones d'habitats spécifiques ;
-d'identifier les risques naturels et cartographier les zones à risques ou sensibles ;
-d'évaluer les effets des calamités et catastrophes naturelles telles que les inondations,
glissements de terrain, marées noires, tornades, etc. ;
-d'acquérir et d'améliorer les connaissances sur les risques et sur les actions de prévention des
risques naturels notamment à travers les études des moyens de lutte, la production de la
connaissance, la construction de bases de données et d'indicateurs ainsi que les échanges
d'expérience et la réflexion méthodologique ;
-de contribuer à l'opérationnalisation de la plateforme des acteurs de la prévention des risques
naturels et de mutualiser l'information ;
-de développer des actions permettant d'informer et de sensibiliser sur les risques naturels ;
-de contribuer, en collaboration avec les institutions et autres services compétents, à l'étude
des modalités de reboisement de certaines zones urbaines et péri urbaines ;
-de participer à la création des espaces verts, en collaboration avec les collectivités locales ;
-d'impliquer les citoyens dans la culture de la prévention du risque ;
-de produire des outils d'aide à la décision à l'attention des services de l'administration
centrale et des collectivités locales en matière de prévention des risques naturels ;

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-de contribuer à la prise en compte des risques naturels dans les documents de planification
des politiques en matière d'aménagement du territoire.
Sous-section 3 : De la Direction des Installations classées
La Direction des Installations classées est notamment chargée :
-d'instruire les dossiers de demande d'autorisation d'ouverture, de construction ou de mise en
service de toute installation classée pour la protection de l'environnement ;
-d'instruire les dossiers de déclaration d'ouverture, de construction ou de mise en service de
toute installation classée ;
-d'organiser les inspections et les contrôles des installations classées avec les autres
administrations compétentes ;
-d'instruire tout dossier de suspension ou de retrait d'autorisation ;
-d'élaborer et actualiser la nomenclature des installations classées pour la protection de
l'environnement ;
-de procéder au recensement et à l'élaboration de la base des données des installations classées
;
-de proposer des prescriptions de fonctionnement d'exploitation ;
-de veiller au respect des prescriptions techniques relatives aux installations classées pour la
protection de l'environnement ;
-de prévenir et réduire les risques industriels et hydrauliques, technologiques et miniers, de
nature accidentelle, chronique et sanitaire, auxquels sont exposées les personnes,
l'environnement et les biens, dans une logique de développement durable ;
-de contribuer à l'élaboration des projets de textes réglementaires et d'autres prescriptions
relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement ;
-de tenir à jour la base de données sur les installations classées et d'assurer le suivi des délais
de validité des actes délivrés par l'autorité compétente ;
-de valider les rapports d'audit et de contrôle des installations effectués par des organismes
agréés.

La Direction des Installations Classées comprend :


-le Service Installations Classées pour la Protection de l'Environnement ;
-le Service Prévention des Risques Industriels.

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Le service Installations Classées pour la Protection de l'Environnement est notamment chargé
:
-d'instruire les dossiers de demande de déclaration et d'autorisation, de construction ou de
mise en service de

tout exploitant d'installations classées pour la protection de l'environnement ;


-d'assurer les inspections régulières des installations classées pour la protection de
l'environnement ;
-d'établir et actualiser, en collaboration avec le service des normes environnementales, la
nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement ;
-d'effectuer les missions de vérification du respect des prescriptions techniques ;
-d'instruire tout dossier de suspension ou de retrait d'autorisation ;
-de procéder au recensement et à l'élaboration de la base des données des installations classées
pour la protection de l'environnement ;
-de valider les rapports d'audit et de contrôle des installations effectués par des organismes
agréés ;
-de participer à l'élaboration des textes réglementaires relatifs aux installations classées pour
la protection de l'environnement.

Le service Prévention des Risques Industriels est notamment chargé :


-de prévenir les risques industriels ;
-de réduire le risque à la source notamment les risques technologiques accidentels, les risques
chroniques liés aux émissions polluantes ou les risques hydrauliques créés par un ouvrage ;
-d'améliorer la sécurité des citoyens par des outils de planification ou de maîtrise de
l'urbanisation ;
-de porter à la connaissance du public les plans de prévention des risques ;
-de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens aux risques, industriels et aux pollutions
;
-d'assurer l'information du public et développer une culture et une mémoire du risque, ainsi
que la concertation avec la société civile ;
-de prévenir la crise et de participer à sa gestion, notamment en matière de risques
technologiques, miniers, hydrauliques ou sanitaires, en lien avec la mission sécurité défense ;

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-de générer, recueillir, critiquer l'information en matière de risques et participer à sa
diffusion ;
-d'assurer la surveillance des milieux récepteurs ;
-de proposer les prescriptions techniques liées à la santé, à la sécurité et à l'hygiène dans les
établissements industriels ;
-d'appliquer, en collaboration avec les autres services compétents, la politique nationale en
matière de prévention des risques technologiques.
Sous-section 4 : De la Direction des Evaluations Environnementales

La Direction des Evaluations Environnementales est notamment chargée :


-d'instruire les dossiers des évaluations environnementales et sociales ;

-de veiller et coordonner la procédure de validation des études d'impact environnemental et


social ;
-d'élaborer et actualiser le manuel de procédure des évaluations environnementales et
sociales ;
-de participer à l'élaboration et à l'actualisation des guides sectoriels sur l'étude d'impact
environnemental et social en collaboration avec les autres services compétents ;
-de contrôler, en collaboration avec les services concernés, la mise en oeuvre des plans de
gestion environnementale et sociale des entreprises ;
-de procéder à l'assistance technique dans la réalisation des études préalables des programmes
et projets ;
-de contribuer à l'élaboration des programmes et projets concourant à la mise en œuvre de la
politique nationale de protection de l'environnement et de développement durable ;
-de contribuer à la formation dans les domaines de l'environnement et du développement
durable ;
-d'organiser le système d'observation des tendances socio-économiques en matière
d'environnement et de développement durable ;
-d'élaborer, en collaboration avec les administrations concernées, des stratégies et plans
relatifs à la protection et l'amélioration de l'environnement ;
-d'encourager la recherche scientifique dans les domaines de l'environnement et du
développement durable ;

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-d'élaborer le rapport sur l'état de l'environnement au Gabon ;
-de réaliser des études et des enquêtes en matière d'environnement et d'établir les statistiques
environnementales ;
-de recueillir toutes les informations en matière de protection et d'amélioration de
l'environnement, ainsi que de développement durable.

La Direction des Evaluations Environnementales et de la Prospective comprend :


-le Service Evaluations Environnementales ;
-le Service Suivi Environnemental ;
-le Service Prospective Environnementale.

Le Service Evaluations Environnementales est notamment chargé :


-d'instruire les dossiers d'évaluations environnementales notamment les audits
environnementaux, les études d'impact environnemental et social, les évaluations
environnementales stratégiques ;
-de proposer des manuels de procédure générale des évaluations environnementales ;
-d'élaborer les guides sectoriels en matière d'étude d'impact environnemental et social ;
-de programmer et organiser les sessions de validation des rapports des études d'impact
l'environnemental

Le Service Suivi Environnemental est notamment chargé ;


-de veiller au respect des prescriptions des études d'impact environnemental ;
-de suivre l'exécution des projets de développement en milieux terrestre et aquatique ;
-de suivre l'exécution des plans de gestion environnementale et sociale ;
-de préparer l'élaboration du rapport sur l'état de l'environnement au Gabon ;
-de procéder au suivi des indicateurs nationaux en matière d'environnement et de performance
environnementales des politiques publiques ;
-de veiller à la régularité environnementale des entreprises.

Le service Prospective Environnementale est notamment chargé :


-de réaliser des études et des enquêtes en matière d'environnement et de contribuer aux
statistiques environnementales ;

34
-d'élaborer le Plan National Environnement avec l'ensemble des services et directions
pertinents ;
-d'organiser le système d'observation des tendances socio-économiques en matière
d'environnement et de développement durable ;
-de participer à l'élaboration des stratégies et plans relatifs à la protection et l'amélioration de
l'environnement, en collaboration avec les administrations concernées ;
-de conduire les analyses et études à caractère écologique, socio-économique,
ethnoécologique en matière d'environnement ;
-de concevoir les indicateurs nationaux en matière d'environnement et de performance des
politiques environnementales ;
-de concevoir des programmes et des projets qui concourent à la mise en oeuvre de la
politique nationale en matière d'environnement.
Sous-section 5 : De la Direction de la Réglementation et des Partenariats

La Direction de la Réglementation et des Partenariats est notamment chargée :


-de participer à la rédaction des textes législatifs et réglementaires sur l'environnement et la
protection de la nature ;
-d'examiner les demandes d'agrément pour l'exercice des activités environnementales par les
organisations de la société civile ;
-de faire constater les infractions nées de l'inobservation de la réglementation relative à
l'environnement et à la protection de la nature ;
-d'instruire tout recours contentieux ;
-de suivre les procédures juridictionnelles relatives à l'environnement ;

-de veiller au recouvrement des amendes et des transactions en matière d'environnement et de


protection de la nature, en collaboration avec les autres services concernés ;
-d'appuyer les collectivités locales en matière d'élaboration de la réglementation
environnementale appropriée ;
-de suivre, en collaboration avec les autres services compétents, la ratification des
conventions et accords internationaux sur l'environnement et veiller à leur application ;
-de participer aux négociations internationales dans les domaines de l'environnement et du
développement durable ;
-de développer des partenariats techniques et financiers ;
-d’identifier les expertises nationales et internationales pertinentes ;
-de mobiliser des ressources innovantes et durables ;

34
-d'identifier les nouvelles ressources économiques pour la protection de la nature ;
-d'élaborer le cadre national de la fiscalité environnementale ;
-de mobiliser les ressources internationales et promouvoir les partenariats en matière
d'environnement ;
-de contribuer à la mise en place d'un fonds de sauvegarde de l'environnement ;
-de veiller à la prise en compte des coûts de restauration ou de réhabilitation des sites dans les
projets de développement ;
-de proposer les mécanismes financiers de compensation des activités polluantes.

La Direction de la Réglementation et des Partenariats comprend :


-le Service Réglementation ;
-le Service Contentieux ;
-le Service Coopération et Mobilisation des ressources.

Le Service Réglementation est notamment chargé :


-de participer à la rédaction et à la révision des textes législatifs et réglementaires sur
l'environnement et la protection de la nature ;
-de participer à l'élaboration des textes techniques et réglementaires en matière de pollution,
de nuisance et de sécurité industrielle ;
-de préparer tous les actes d'autorisation, de suspension, de rejet ou de retrait du droit
d'exploiter les installations classées ;
-de préparer toutes les mesures de suspension des actes de déclaration des installations
classées ;
-de veiller à l’application de la réglementation en matière d'environnement et de protection de
la nature ;
-de mettre à la disposition du public et des opérateurs économiques un recueil de textes sur le
droit de l'environnement ;

-de vulgariser la réglementation environnementale auprès des acteurs institutionnels et privés ;


-de préparer les projets de textes permettant d'intégrer dans l'ordre juridique interne, les
conventions, traités et protocoles internationaux relatifs à l'environnement et à la protection de
la nature.

34
Le Service Contentieux est notamment chargé :
-de centraliser les procès-verbaux et les documents du contentieux ;
-d'examiner les litiges et de faire constater les infractions nées de l'inobservation de la
réglementation relative à l'environnement et à la protection de la nature ;
-d'intenter les poursuites devant les juridictions compétentes ;
-d'instruire tous les dossiers concernant les différends impliquant la direction générale ;
-de rassembler les preuves en vue de poursuivre les auteurs d'infractions conformément aux
dispositions des textes en vigueur ;
-de préparer les procédures de prestation de serment des agents ;
-de vérifier auprès des services compétents le recouvrement des amendes et des transactions
en matière d'environnement et de protection de la nature.

Le service Coopération et Mobilisation des Ressources est notamment chargé :


-de promouvoir et développer des partenariats avec les organisations internationales, les
organisations non gouvernementales, les collectivités publiques, le secteur privé et la société
civile dans le domaine de l'environnement, de la protection de la nature et du développement
durable ;
-d'élaborer et suivre les demandes de financement de programmes et de projets auprès des
donateurs ;
-de développer et suivre la coopération avec les institutions et organismes spécialisés ;
-de développer des instruments financiers innovants et durables ;
-de proposer la fiscalité environnementale adéquate ;
-de concevoir et promouvoir la mise en place du Fonds de Sauvegarde ;
-d'assurer le suivi des recommandations issues des rencontres internationales.

Section 3 : Des services territoriaux


Les activités de la Direction Générale de l'Environnement et de la Protection de la Nature
sont assurées à l'intérieur du territoire national par des services provinciaux.
L'organisation et le fonctionnement des services provinciaux sont fixés par voie
réglementaire.

34
TITRE II : Les administrations/institutions sous tutelles de protection de l’environnement
La concrétisation de la politique environnementale des autorités gabonaises relevé en principe
du ministère de l’environnement. Toutefois, ce dernier n’en a pas l’exclusivité. En effet,
d’autres administrations participent à cette mission protection de l’environnement, ce sont des
administrations sous tutelles. Si hiérarchiquement ces administrations sont en principe
soumisses au ministère de l’environnement, on observe toutefois, un glissement progressif
desdites administration vers la présidence de la République. Ce glissement témoigne
certainement de la volonté du chef de l’Etat et de son gouvernement de ……
Cette emprise de la présidence de la république sur les administrations de protection de
l’environnement sous tutelles se manifeste par le rattachement du Haut-commissariat à
l’environnement et au cadre de vie à l’administration présidentielle (chapitre 1). La création
récemment de l’Agence nationale de préservation de la nature et son rattachement à la
présidence de la république confirme cette emprise (chapitre 2).

CHAPITRE I : Le Haut-commissariat à l’environnement et au cadre de vie

Lors du Sommet du Millénaire organisé par les Nations Unies en septembre 2000, le Gabon,
comme presque tous les autres pays membres des Nations Unies, a pris l'engagement
d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
La realisation de l'objectif 7 relatif à la protection de l'environnement et le souci d'offrir un
cadre de vie sain et durable occupe une place importante dans l'action du president de l
arepublique et son gouvernement.
Le décret n° 0076/PR du 11 juin 2019 portant création et organisation d’un Haut-
Commissariat à l’Environnement et au Cadre de Vie à la Présidence de la République s'inscrit
dans cette dynamique.
La creation et les attributions du HCECV (section 1) temoignent donc de la forte implication
du PR en matiere environnementale. Quant à l'organisation du HCECV, on observe une
certaine similitude avec la Direction Générale de l'Environnement et de la Protection de la
Nature (section 2).

Section 1: Création et attributions du HCEV

34
L'article 2 du decret susmentionné precise qu' il est créé à la Présidence de la République, un
Haut-Commissariat chargé de la protection de
l'environnement et de l'amélioration du cadre de vie, ci après désigné Haut-Commissariat.
Ce dernier a pour mission d'assister le Président de la République dans la mise en œuvre, le
suivi et le contrôle de la politique en matière de protection de l'environnement et
d'amélioration du cadre de vie.
Il coordonne et contrôle l'action des intervenants dans ces secteurs. Les études, programmes et
plans de gestion élaborés lui sont obligatoirement transmis.
A ce titre, le haut commissariat, avec le concours des communes et des autres administrations
concernées, est investi des prerrogatives etendues non seulemet en matiere de protection de
l'environnement (sous section 1), mais aussi en matiere d'amelioration du cadrecde vie ( sous
section 2).

Sous section 1: Les prerrogatives du HCECV en matiere de protection de l'environnement

En ce qui concerne la protection de l'Environnement, il est est chargé de prévenir et de lutter


contre les pollutions et nuisances de toutes sortes, en collaboration avec les
administrations compétentes.
Par ailleurs, il exerce des missions de police environnementale en
contrôlant les installations classées; en participant à la procédure de validation des
évaluations environnementales.
Le contrôle et le suivi la mise en œuvre des plans de
gestion environnementale et sociale releve egalement de sa competence.

Sous section 2: En matiere d'amélioration du cadre de vie

En matiere d'amelioration du cdre de vie, le HCECV et investi de deux principales fonctions:


la coordinantion et le controle.
A cette fin, il est natamment chargé de coordonner et de contrôler les activités liées : à la
collecte, au transport et au traitement des déchets ; au nettoiement des rues, des places, des
marchés, des plages et des lits des rivières ; au curage des caniveaux ; d'élaborer, signer et
suivre les contrats en matière de salubrité publique ;
Par ailleurs, dans volet collaboration, le HCEV assiste les municipalités dans la
contractualisation et le suivi des contrats ; il contribue à la planification et à la création des
infrastructures de gestion de tous types de déchets ; il assure l'assistance technique aux
collectivités locales.

34
En outre, il assure la promotion de la recherche et la mobilisation des
ressources financières nécessaires à la gestion de tous
types de déchets ; il contribuer à l'élaboration des termes de références de
toutes les études en rapport avec la gestion des déchets.
En plus de missions susmentionnées, il est enfin chargé de:

-de contribuer à l'élaboration des stratégies à partir des plans de salubrité et des schémas
directeurs des villes en termes de perspectives, de planification, de
programmation, de budgétisation, d'exécution et du suivi/évaluation ;
-de promouvoir les programmes de valorisation de
déchets ;
-d'organiser et gérer les opérations de salubrité d'urgence
en milieu urbain ;
-d'élaborer et mettre en œuvre, en collaboration avec les
administrations concernées, un plan national de gestion des déchets ;
-de participer à la validation des évaluations environnementales pour la création des
infrastructures destinées au traitement des déchets.
Le Haut-Commissariat peut recevoir du
Président de la République toute autre mission liée à son
domaine de compétence.

Section 2: l'organisation du HCECV

Le Haut-Commissariat à l'Environnement et au Cadre de Vie est placé sous l'autorité d'un


haut commissaire nommé par décret du Président de la République parmi les agents publics
de la catégorie A, hiérarchie A1 ou parmi les personnalités connues pour leurs compétences
en matière environnementale.
Le Haut-Commissaire peut être assisté d'un haut commissaire adjoint nommé dans les mêmes
formes et conditions.
Le Haut-Commissariat comprend :
-une Direction des Affaires Juridiques ;
-une Direction des Affaires Administratives et
Financières ;

34
-une Direction de la Protection de l'Environnement ;
-une Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie.
Bien que constitué de quatre directions, seules les deux dernieres seront abordées dans les
lignes suivantes à savoir la Direction de la Protection de l'Environnement (sosus section 1) et
la Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie ( sous section 2). Pour les developpements
relatifs aux deux autes directions, je vous invite à lire les articles 9 à 16 du decret portant
creation du HCECV susmentionné.

Sous section 1: La Direction de la Protection de l'Environnement


Selon l'article 17 du decret portant creation du HCECV, la Direction de la Protection de
l'Environnement est notamment chargée :
-d'exercer les missions de police environnementale ;
-d'assurer la surveillance des milieux récepteurs en collaboration avec les autres
administrations compétentes ;
-d'assurer le contrôle et la surveillance des substances dangereuses, en collaboration avec les
autres administrations compétentes ;
-de contrôler les procédures de gestion des déchets industriels ;
-de veiller au respect des seuils autorisés pour l'émission de pollutions et de nuisancesde
toutes sortes ;
-de participer à la procédure des évaluations environnementales notamment les notices
d'impact, les études d'impact environnemental et social et les évaluations environnementales
stratégiques ;
-de contrôler l'exécution des projets de développement en milieux terrestre et aquatique ;
-de contrôler l'exécution des plans de gestion environnementale et sociale ;
-de contrôler la régularité environnementale des entreprises ;
-d'assurer les inspections régulières des installations classées pour la protection de
l'environnement ;
-de produire les cartographies liées à ses missions ;
-de centraliser les données en matière d'environnement et du cadre de vie.

La Direction de la Protection de l'Environnement comprend :


-le Service de la Répression des Pollutions et Nuisances (A) ;
-le Service des Evaluations Environnementales (B) ;
-le Service de la Cartographie (C).

34
A-le Service de la Répression des Pollutions et Nuisances

Le Service de la Répression des Pollutions et Nuisances est notamment chargé :


-d'exercer les missions de police environnementale ;
-d'assurer la surveillance des milieux récepteurs en collaboration avec les autres
administrations compétentes ;
-d'assurer le contrôle et la surveillance des substances dangereuses, en collaboration avec les
autres administrations compétentes ;
-de contrôler les procédures de gestion des déchets industriels ;
-de veiller au respect des seuils autorisés pour l'émission de pollutions et de nuisances de
toutes sortes ;
-de contrôler la régularité environnementale des entreprises ;
-d'assurer les inspections régulières des installations classées pour la protection de
l'environnement.

B- Le Service des Evaluations Environnementales


Il est notamment chargé :
-de participer à la procédure des évaluations environnementales notamment les notices
d'impact, les études d'impact environnemental et social et les évaluations environnementales
stratégiques ;
-de contrôler l'exécution des plans de gestion environnementale et sociale ;
-de contrôler l'exécution des projets de développement en milieux terrestre et aquatique ;
-d'exercer les missions de police environnementale.

C- Le Service de la Cartographie
Il est notamment chargé :
-de produire les cartographies liées aux missions des services techniques ;
-de centraliser les données en matière d'environnement et du cadre de vie.
Les directions visées ci-dessus sont placés sous l'autorité des directeurs nommés par décret
du Président de la République sur proposition du Haut-Commissaire, parmi les agents publics
de la catégorie A, hiérarchie A1 ou toute personne reconnue pour ses compétences dans les
matières concernées, tous justifiant d'une ancienneté de dix ans au moins.

34
Sous section 2: la Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie

La Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie est notamment chargée :


-de coordonner et contrôler les activités liées :
-à la collecte, au transport et au traitement des déchets ;
-au nettoiement des rues, des places, des marchés, des plages et des lits des rivières ;
-au curage des caniveaux ;
-de contrôler la gestion des décharges publiques ;
-de veiller à l'hygiène et à la salubrité des établissements humains en collaboration avec les
autres administrations concernées ;
-de participer à l'élaboration, en collaboration avec les autres administrations concernées, des
plans directeurs de gestion des déchets ménagers et de veiller à leur
exécution ;
-de participer à l'élaboration des normes de qualité en collaboration avec les autres
administrations concernées ;
-de contribuer à la planification et à la création des infrastructures de gestion de tous types de
déchets ;
-d'assurer l'assistance technique aux collectivités locales ;
-de promouvoir la recherche et la mobilisation des ressources financières nécessaires à la
gestion de tous types de déchets ;
-de contribuer à l'élaboration des termes de références de toutes les études en rapport avec la
gestion des déchets ;
-de contribuer à l'élaboration des stratégies à partir des plans de salubrité et des schémas
directeurs des villes en termes de perspectives, de planification, de
programmation, de budgétisation, d'exécution et du suivi/évaluation ;
-de promouvoir les programmes de valorisation de déchets ;
-d'organiser et gérer les opérations de salubrité d'urgence en milieu urbain ;
-d'élaborer et mettre en œuvre, en collaboration avec les administrations concernées, un plan
national de gestion des déchets ;
-de participer à la validation des évaluations environnementales pour la création des
infrastructures destinées au traitement des déchets ;
-d'exercer les missions de police environnementale.

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La Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie comprend deux services:
-le Service de la Coordination des Ordures Ménagères (A) et le Service du Contrôle et de la
Répression des Atteintes au Cadre de Vie (B).

A - Le Service de la Coordination des Ordures Ménagères.


Ce service est notamment chargée :
-de coordonner les activités liées :
-à la collecte, au transport et au traitement des déchets ;
-au nettoiement des rues, des places, des marchés, des plages et des lits des rivières ;
-au curage des caniveaux ;
-de participer à l'élaboration, en collaboration avec les autres administrations concernées, des
plans directeurs de gestion des déchets ménagers et de veiller à leur
exécution ;
-de participer à l'élaboration des normes de qualité en collaboration avec les autres
administrations concernées ;
-de contribuer à la planification et à la création des infrastructures de gestion de tous types de
déchets ;
-d'assurer l'assistance technique aux collectivités locales ;
-de promouvoir la recherche et la mobilisation des ressources financières nécessaires à la
gestion de tous types de déchets ;
-de contribuer à l'élaboration des termes de références de toutes les études en rapport avec la
gestion des déchets ;
-de contribuer à l'élaboration des stratégies à partir des plans de salubrité et des schémas
directeurs des villes en termes de perspectives, de planification, de
programmation, de budgétisation, d'exécution et du suivi/évaluation ;
-de promouvoir les programmes de valorisation de déchets ;
-d'organiser et gérer les opérations de salubrité d'urgence en milieu urbain ;
-d'élaborer et mettre en œuvre, en collaboration avec les administrations concernées, un plan
national de gestion des déchets ;
-de participer à la validation des évaluations environnementales pour la création des
infrastructures destinées au traitement des déchets.

B - Le Service du Contrôle et de la Répression des Atteintes au Cadre de Vie


Il est notamment chargé :

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-de contrôler les activités liées :
-à la collecte, au transport et au traitement des déchets ;
-au nettoiement des rues, des places, des marchés, des plages et des lits des rivières ;
-au curage des caniveaux ;
-de contrôler la gestion des décharges publiques ;
-de veiller à l'hygiène et à la salubrité des établissements humains en collaboration avec les
autres administrations concernées; d'exercer les missions de police environnementale.

Les NB suivants feront l'objet d'echanges, de discution et de commentaire permettant de


mieux cerner la satelisation des administrations environementales.

NB 1: Article 28 : Les activités du Haut-Commissariat sont


menées à l'intérieur du territoire national par des
Délégations Provinciales.
.
NB 2: Article 31 : Le patrimoine mobilier et immobilier de
l'administration en charge de l'environnement affecté
aux activités opérationnelles de protection de
l'environnement et de l'amélioration du cadre de vie est
mis à la disposition du Haut-Commissariat.

NB 3: Article 32 : Par l'effet du présent décret, le


recouvrement des droits, taxes, redevances, amendes,
confiscations et sanctions pécuniaires prévus par la loi
n°007/2014 sus visée relève de la compétence du Haut-Commissariat.

NB 4: Article 34 : Le présent décret, qui abroge toutes


dispositions antérieures contraires, notamment celles du
décret n° 913/PR/MEPM du 29 mai 1985 susvisé, sera
enregistré, publié selon la procédure d'urgence et

34
communiqué partout où besoin sera.

Chapitre 2: L'Agence Nationale de Preservation dela Nature (ANPN)

L'ANPN est un etablisement public à caractere scientifique et environemental, crée par le


decret n°00111/PR/MEFPEPGE du 4 avril 2017. Elle est selo l'article 1er du decret
susmentionné rattachée à la Présidence de la République.
L'ANPN est dotée de la personalité juridique, de l'autonomie admnistrative et financiere. Elle
a pour mission d'executer la politique du Gouvernement en matiere de connaissance , de
protection , de gestion et de valorisation de la biodiversité.
Seront étudiés ici les missions de l'ANPN en matière de connaissance de la biodiversité
(section 1), de la protection de la biodiversité (section 2), de gestion de la biodiversité (section
3) et de valorisation decla biodiversité (section 4).

Section 1: Les misions de l'ANPN en matière de connaissance de biodiversité

En matière de connaissance de biodiversité, l'ANPN est notamment chargée de:


-procéder ou de contribuer aux inventaires de la biodiversité génétique, d'espèces et des
écosystèmes; de constituer et e mettre à jour une base de données de la biodiversité génétique,
des espèces et des écosystèmes; procéder aux analyses des tendances et de l'état de la
biodiversité; de contribuer à la recherche et au développement scientifique.

Section 2: Les missions de l'ANPN en matière de protection de la biodiversité

En matière de la protection de la biodiversité, l'ANPN est notamment chargée: de proposer


des stratégies de conservation et de protection de la biodiversité in situ et ex situ; de mener ou
de concourir aux actions spécifiques de lutte anti-braconnage et contre l'exploitation illicite de
la biodiversité; de proposer des mesure de prévention et de gestion des conflits homme-faune.

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Section 3: Les missions de l'ANPN en matière de gestion de la biodiversité

En matière de gestion de la biodiversité, l'ANPN est notamment chargée: de proposer des


mesures de gestion des ressources naturelles; de participer à la validation et à la mise en
œuvre des stratégies et plans de gestion nationaux; de gérer les aires protégées.
Section 4: Les missions de l'ANPN en matière de valorisation de la biodiversité

En matière de valorisation de la biodiversité, l'ANPN est notamment chargée: de proposer des


stratégies de valorisation du patrimoine naturel et culturel en tenant compte de l'équilibre et de
la stabilité des écosystèmes et d'ensuivre la mise en œuvre; de promouvoir et e règlementer
les activités d'écotourisme; de proposer, en collaboration avec les autres administrations
compétentes, le quotas d'exploitation des ressources naturelles renouvelables assujetties à des
permis d'exploitation.

TITRE III: Les collectives locales et la protection de l'environnement

Ce troisième titre de cours nous permettra non seulement d’analyser les compétences
environnementales des collectivités locales (chapitre 1), mais aussi de faire un bilan général
de l’efficacité des administrations de l’environnement dans la concrétisation de la politique
environnementale prônée par le chef de l’Etat gabonais et son gouvernement (chapitre 2).

Chapitre 1 : Les fonctions environnementales des administrations des collectivités locales

Sur le plan international, plusieurs instruments conventionnels reconnaissent aux collectivités


locales des compétences en matière de protection de l’environnement (section 1).
Sur le plan interne, les collectivités locales n’ont de compétences environnementales que
celles que les Etats veulent bien leur laisser. Face à cette position des Etats, l’on est contraint
de reconnaitre que les collectivités locales n’ont que des compétences résiduelles en matières
environnementales (section 2).

Section 1 : La reconnaissance internationale du rôle des collectivités locales dans la protection


de l’environnement

A la lumière de plusieurs conventions internationales, la question de la protection de


l’environnement n’est pas exclusivement réservée aux Etats. Bien au contraire elle ces

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derniers devraient, peur une meilleure protection de l’environnement associer des acteurs
infra-étatiques.
En effet, selon le principe 22 de la déclaration de Rio les populations autochtones et les
différentes structures et communautés de base ont une meilleure connaissance du milieu et des
pratiques traditionnelles. Ainsi, la participation et coopération des collectivités locales
constituent un facteur important de réussite d’une politique de développement durable en
raison de leur proximité avec la base, de leur rôle essentiel au niveau administratif le plus
proche de la population, dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des points de
vues du public en faveur d’un développement durable.
Ces collectivités sont en effet, des facteurs du civisme local dans la mesure où elles favorisent
la consultation et la participation des habitants.
Ce principe de participation est clairement exprimé dans le principe 10 de la Déclaration Rio
en ces termes : « La meilleure façon de traiter les questions environnementales est d’assurer la
participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient ».
Sur un plan spécifique, la Déclaration sur les forets insiste également sur ce point en indiquant
d’une part, que des conditions appropriées doivent être faites aux populations autochtones, à
leurs collectivités et aux autres collectivités ainsi qu’aux habitants des forets « pour leur
permettre d’être économiquement intéressés à (…) une gestion écologiquement viable des
forets » .
Au niveau local, les collectivités locales avaient et ont toujours une responsabilité importante
dans la gestion de l’environnement notamment en milieu urbain où elles s’occupent en
particulier de la gestion des déchets ménagers, de problème des nuisances de toutes sortes et
de l’esthétique générale des centres urbains.

Section 2 : Les compétences embryonnaire ou résiduelles des collectivités locales en matière


environnementale

Selon l’article 5 de la loi n°16/93 relative à la protection et à l’amélioration de


l’environnement de 1993, les acteurs de la gestion environnementale au Gabon sont : les
organes de l’Etat, les collectivités locales les établissements publics (…).
Cette participation des collectivités locales à la protection de l’environnement dépend la
pratique du bon vouloir de l’Etat.
En effet, au Gabon, la forme de gouvernance environnementale théorique instituée à travers
les textes législatifs et règlementaires tend à épouser la norme édictée par les instances
internationales notamment. Sa particularité se situe dans l’application de cette gouvernance,
dans l’effectivité cette politique dans la mesure où l’Etat par le biais de la décentralisation
lègue son pouvoir aux autorités locales, mais ce pouvoir n’est que de façade car ce transfert de
compétence ne s’est pas traduit par un transfert de ressource. Le récent transfert aux
collectivités locales de la mission de gestion des déchets par l’Etat en est un exemple.

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Chapitre 2 : Bilan

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34

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