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Cours Adm de Lenvi
Cours Adm de Lenvi
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INTRODUCTION
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Titre préliminaire : La politique environnementale du Gabon
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Le Gabon a adopté des mesures importantes de préservation de son espace naturel.
L’engagement du Gabon à préserver l’environnement s’est, en fait, manifesté très tôt avec la
création, dès 1960 d’un fonds forestier, et, en 1972, d’un ministère de la protection de
l’environnement. En matière d’exploitation forestière, le code forestier de 2001 a obligé les
exploitants à mettre en place des plans d’aménagement des forêts de production et pousse les
forestiers à étendre leurs rotations de 15 ans à 25 ans, avec des taux de dégâts inférieurs, au
lieu de 10 ans.
Dans cette perspective, la création, au début des années 2000, de 13 parcs nationaux a
sanctuarisé 3 millions d’hectares de forêt, soit 11% du territoire et un Plan National Climat
(PNC), volet climat du Plan Stratégique Gabon Émergent, a été élaboré au sortir de la
Conférence de Copenhague en 2010. Le PNC, entré en vigueur en novembre 2013, est le plan
qui décline les stratégies de développement à court et moyen terme des secteurs d’activités
ayant un fort impact sur les changements climatiques et les stratégies sectorielles de maîtrise
des émissions de GES, ainsi que la stratégie d’adaptation du territoire aux effets des
changements climatiques (élévation du niveau des mers). Il prévoit aussi les options de
financement du Plan. L’AFD a mis à la disposition de l’Etat gabonais une subvention (0,5
M€) pour la réalisation du Plan National Climat.
Depuis 2013, une assistance technique mise à la disposition par les Etats-Unis auprès du
Conseil National Climat (CNC) a appuyé le Gabon dans l’élaboration de la méthodologie et
la réalisation de son Plan national d’affectation des terres (PNAT). Ce Plan vise l’allocation
optimale des terres aux différents usages, en excluant les forêts intactes, les forêts à haute
valeur de conservation et les forêts particulièrement riches en carbone. Ce PNAT a été remis
au Président en novembre 2015 et une série d’études doit le compléter.
Pour concrétiser ses engagements internationaux en matière environnementale, le Gabon s’est
doté d’une administration spéciale, le ministère de l’environnement (titre 1). Chargé de mettre
en pratique la politique environnementale du Gabon, ce ministère dispose des administrations
sous tutelles (titre 2). Avec la décentralisation, les collectivités locales se sont invitées à la
grande messe de l’environnement (titre 3).
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Le ministere de l’environnement et de la protection de la nature est l’element central de la
politique environnementale pronée par les autorités gaboanises. A ce titre, il a ainsi pour
attributions :
- la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d'environnement et de
protection de la nature;
- la protection et la conservation du milieu naturel;
- l'organisation de la surveillance de l'environnement et l'observation des tendances locales en
la matière afin de suggérer des améliorations;
- la prévention et la lutte contre les pollutions et nuisances de toutes sortes, qu'elles
proviennent des particuliers ou qu'elles résultent des équipements agricoles, commerciaux ou
industriels;
- l'étude et la surveillance des écosystèmes;
- la promotion et le suivi des relations avec les organismes internationaux spécialisés dans les
domaines de la protection de la nature et de l'environnement.
Il est chargé notamment, en collaboration avec les services ou institutions relevant d'autres
départements ministériels :
- de la recherche et de l'expérimentation dans les domaines de l'environnement;
- de la protection et de l'amélioration du cadre de vie urbain et rural;
- de l'harmonisation du développement industriel avec la sauvegarde du milieu naturel;
- de la surveillance des établissements Jugés dangereux, insalubres ou incommodes;
- de l'aménagement et de la conservation des sites;
- de l'information et de l'éducation du public en matière d'environnement et de protection de la
nature;
- de la promotion et du suivi d'une législation et d'une réglementation nationale relative à
l'environnement.
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- le cabinet du ministre,
- la direction générale de l'environnement et de la protection de la nature,
- les institutions et organismes sous tutelle (art. 4 Décret n° 913/PR/MEPN du 29 mai 1985).
En réalité, l’essentiel des attributions environnementales de ce ministère sont exercées par la
direction générale de l’environnement et de la protection de la nature. Il convient donc
d’étudier ses attributions (chapitre 1) et son organisation (chapitre 2).
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CHAPITRE I : LES ATTRIBUTIONS DE LA DIRECTION GENERALE DE
L’ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE
Les attributions de la DGEPN visent essentiellement trois domaines prioritaires de la
politique environnementale de l’Etat gabonais : la protection de l’environnement (section 1),
de la nature (section 2) et l’amélioration du cadre de vie (section 3).
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-de mener les études et les enquêtes sur l'état de l'environnement et de la nature, en
collaboration avec les organismes et autres administrations concernées ;
-de définir les indicateurs nationaux en matière de qualité des écosystèmes, en collaboration
avec les autres administrations concernées ;
-de veiller à l'aménagement et à la conservation des milieux naturels ;
-de participer à toutes les actions de protection de la nature à travers le territoire national ;
-de veiller à l'instruction de tout dossier de demande d'autorisation d'exercice des activités
dans le domaine de la protection de la nature ;
-de veiller à la préservation du patrimoine génétique ;
-d'identifier les nouvelles ressources économiques pour la protection de la nature ;
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Chapitre II : l'organisation de la DGEPN
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-d'élaborer des plans de communication permanents et ponctuels dans le domaine de
l'environnement ;
-d'assurer la diffusion des informations environnementales institutionnelles auprès des cibles ;
-de dresser les rapports périodiques d'activités.
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-de produire la cartographie des zones écologiques, des sites et paysages ayant une incidence
sur l'environnement, en collaboration avec les autres services compétents ;
-de mettre en place et gérer le système intranet entre les différents services ;
-de mettre en place et gérer le système d'informations environnementales ;
-de produire régulièrement les cartes des études réalisées sur l'ensemble du territoire national ;
-de mettre en place un système d'information géographique en lien avec les actes délivrés par
l'administration environnementale ;
-de contribuer à la mise à jour régulière de la base de données de la Direction Générale ;
-de centraliser les données et informations cadastrales en matière d'environnement.
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-de prévenir et réduire les pollutions et nuisances dues aux activités industrielles, agricoles,
commerciales, sociales et autres ;
-d'assurer la surveillance des milieux récepteurs ;
-d'assurer le contrôle et la surveillance des substances dangereuses, en collaboration avec les
autres administrations compétentes ;
-de mettre en place un cadre approprié de gestion écologiquement rationnel des produits
chimiques et les déchets et d'en assurer le suivi ;
-de mettre au point des procédés de lutte contre les pollutions et nuisances ;
-d'évaluer les degrés de pollution et leurs conséquences sur les écosystèmes atmosphériques,
terrestres et aquatiques, en collaboration avec les autres administrations compétentes ;
-de veiller à la qualité de l'environnement ;
-d'agréer les processus et instruments de lutte anti-pollution ;
-de participer aux actions visant à réduire les effets du changement climatique.
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-de participer à l'élaboration des plans directeurs de gestion des déchets ménagers et de veiller
à leur application, en collaboration avec les autres services compétents ;
-de suivre le respect des seuils autorisés pour l'émission de pollutions et de nuisances
artisanales de toutes sortes.
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-de prendre, en collaboration avec les autres administrations concernées, toutes les mesures
visant à la préservation des écosystèmes et des habitats menacés, ainsi que celles liées à la
gestion des calamités et catastrophes naturelles ;
-de promouvoir les actions visant l'implication des populations dans l'utilisation durable des
ressources naturelles ;
-de participer à la promotion des connaissances, innovations et pratiques traditionnelles
concourant à la protection et à la conservation de la nature ;
-de proposer toutes mesures et actions visant à réduire les effets des changements
climatiques ;
-de fixer, en collaboration avec les autres administrations compétentes, les normes
environnementales ;
-de prendre toutes mesures de prévention et de réduction de risques de pollutions et de
nuisances ;
-de produire un rapport périodique sur l'état de l'environnement ;
-d'intégrer la dimension environnementale dans les programmes de développement, de
l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, en collaboration et en coordination
avec les parties concernées ;
-de promouvoir la coopération bilatérale, régionale et internationale dans le domaine de la
protection de l'environnement et du développement durable ;
-de promouvoir le partenariat avec les organismes publics, les collectivités locales, le secteur
privé et les organisations non gouvernementales dans le domaine de l'environnement et du
développement durable ;
-de contribuer à la mobilisation et à la sécurisation des financements relatifs à la mise en
oeuvre des accords multilatéraux sur l'environnement ;
-de participer aux négociations bilatérales et multilatérales dans les domaines de
l'environnement et du développement durable ;
-d'exercer la tutelle technique des établissements publics dans le domaine de la préservation
de la nature
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-le service Prévention des Risques Naturels.
Article 21 : Le service Ecosystème et Biodiversité est notamment chargé :
-d'évaluer les effets des activités humaines sur l'environnement ;
-d'organiser la surveillance de l'environnement et des tendances locales en la matière en vue
de suggérer des améliorations ;
-de procéder aux études des aspects écologiques des écosystèmes urbains et ruraux et des
incidences des grands travaux et aménagements sur l'environnement ;
-de participer à la mise au point d'une stratégie nationale de la conservation de la nature, en
liaison avec les départements ministériels concernés ;
-de définir en collaboration avec les services compétents les normes de protection des
écosystèmes aquatiques et terrestre ;
-de concevoir des études sur la protection des écosystèmes ;
-de préserver, de maintenir et de surveiller les écosystèmes naturels ;
-d'assurer le rôle de point focal national de la Convention sur la Diversité Biologique ;
-d'assurer la surveillance des sites à caractère historique, scientifique, légendaire et
d'intervenir toutes les fois que ceux-ci sont menacés ;
-de procéder aux études, avec le concours des services des autres départements ministériels
compétents, toutes mesures propres à assurer la conservation des sites naturels ;
-de collecter et traiter toutes les données nécessaires à l'amélioration des connaissances sur la
biodiversité ;
-de suivre, en collaboration avec les autres services compétents, l'état qualitatif et quantitatif
des ressources floristiques et fauniques ;
-de mettre à jour, en collaboration avec les autres services compétents, les fichiers sur les
espèces menacées d'extinction, interdites à l'exportation ;
-de suivre, en collaboration avec les autres services compétents, l'introduction des espèces
exotiques envahissantes.
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-d'élaborer et mettre en œuvre le plan de renforcement des capacités sur la prévention des
risques biotechnologiques ;
-d'assurer le rôle de point focal national sur la prévention des risques biotechnologiques dans
l'élaboration des rapports nationaux ;
-de soumettre au Directeur Général les avis conforme pour l'utilisation, la production,
l'importation, l'exportation, la manipulation, le transport, la mise sur le marché, la
dissémination volontaire des organismes génétiquement modifiés, ainsi que pour toute activité
de recherche scientifique y relative ;
-de définir les conditions de confinement des organismes génétiquement modifiés et de veiller
à leur application.
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-de contribuer à la prise en compte des risques naturels dans les documents de planification
des politiques en matière d'aménagement du territoire.
Sous-section 3 : De la Direction des Installations classées
La Direction des Installations classées est notamment chargée :
-d'instruire les dossiers de demande d'autorisation d'ouverture, de construction ou de mise en
service de toute installation classée pour la protection de l'environnement ;
-d'instruire les dossiers de déclaration d'ouverture, de construction ou de mise en service de
toute installation classée ;
-d'organiser les inspections et les contrôles des installations classées avec les autres
administrations compétentes ;
-d'instruire tout dossier de suspension ou de retrait d'autorisation ;
-d'élaborer et actualiser la nomenclature des installations classées pour la protection de
l'environnement ;
-de procéder au recensement et à l'élaboration de la base des données des installations classées
;
-de proposer des prescriptions de fonctionnement d'exploitation ;
-de veiller au respect des prescriptions techniques relatives aux installations classées pour la
protection de l'environnement ;
-de prévenir et réduire les risques industriels et hydrauliques, technologiques et miniers, de
nature accidentelle, chronique et sanitaire, auxquels sont exposées les personnes,
l'environnement et les biens, dans une logique de développement durable ;
-de contribuer à l'élaboration des projets de textes réglementaires et d'autres prescriptions
relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement ;
-de tenir à jour la base de données sur les installations classées et d'assurer le suivi des délais
de validité des actes délivrés par l'autorité compétente ;
-de valider les rapports d'audit et de contrôle des installations effectués par des organismes
agréés.
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Le service Installations Classées pour la Protection de l'Environnement est notamment chargé
:
-d'instruire les dossiers de demande de déclaration et d'autorisation, de construction ou de
mise en service de
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-de générer, recueillir, critiquer l'information en matière de risques et participer à sa
diffusion ;
-d'assurer la surveillance des milieux récepteurs ;
-de proposer les prescriptions techniques liées à la santé, à la sécurité et à l'hygiène dans les
établissements industriels ;
-d'appliquer, en collaboration avec les autres services compétents, la politique nationale en
matière de prévention des risques technologiques.
Sous-section 4 : De la Direction des Evaluations Environnementales
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-d'élaborer le rapport sur l'état de l'environnement au Gabon ;
-de réaliser des études et des enquêtes en matière d'environnement et d'établir les statistiques
environnementales ;
-de recueillir toutes les informations en matière de protection et d'amélioration de
l'environnement, ainsi que de développement durable.
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-d'élaborer le Plan National Environnement avec l'ensemble des services et directions
pertinents ;
-d'organiser le système d'observation des tendances socio-économiques en matière
d'environnement et de développement durable ;
-de participer à l'élaboration des stratégies et plans relatifs à la protection et l'amélioration de
l'environnement, en collaboration avec les administrations concernées ;
-de conduire les analyses et études à caractère écologique, socio-économique,
ethnoécologique en matière d'environnement ;
-de concevoir les indicateurs nationaux en matière d'environnement et de performance des
politiques environnementales ;
-de concevoir des programmes et des projets qui concourent à la mise en oeuvre de la
politique nationale en matière d'environnement.
Sous-section 5 : De la Direction de la Réglementation et des Partenariats
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-d'identifier les nouvelles ressources économiques pour la protection de la nature ;
-d'élaborer le cadre national de la fiscalité environnementale ;
-de mobiliser les ressources internationales et promouvoir les partenariats en matière
d'environnement ;
-de contribuer à la mise en place d'un fonds de sauvegarde de l'environnement ;
-de veiller à la prise en compte des coûts de restauration ou de réhabilitation des sites dans les
projets de développement ;
-de proposer les mécanismes financiers de compensation des activités polluantes.
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Le Service Contentieux est notamment chargé :
-de centraliser les procès-verbaux et les documents du contentieux ;
-d'examiner les litiges et de faire constater les infractions nées de l'inobservation de la
réglementation relative à l'environnement et à la protection de la nature ;
-d'intenter les poursuites devant les juridictions compétentes ;
-d'instruire tous les dossiers concernant les différends impliquant la direction générale ;
-de rassembler les preuves en vue de poursuivre les auteurs d'infractions conformément aux
dispositions des textes en vigueur ;
-de préparer les procédures de prestation de serment des agents ;
-de vérifier auprès des services compétents le recouvrement des amendes et des transactions
en matière d'environnement et de protection de la nature.
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TITRE II : Les administrations/institutions sous tutelles de protection de l’environnement
La concrétisation de la politique environnementale des autorités gabonaises relevé en principe
du ministère de l’environnement. Toutefois, ce dernier n’en a pas l’exclusivité. En effet,
d’autres administrations participent à cette mission protection de l’environnement, ce sont des
administrations sous tutelles. Si hiérarchiquement ces administrations sont en principe
soumisses au ministère de l’environnement, on observe toutefois, un glissement progressif
desdites administration vers la présidence de la République. Ce glissement témoigne
certainement de la volonté du chef de l’Etat et de son gouvernement de ……
Cette emprise de la présidence de la république sur les administrations de protection de
l’environnement sous tutelles se manifeste par le rattachement du Haut-commissariat à
l’environnement et au cadre de vie à l’administration présidentielle (chapitre 1). La création
récemment de l’Agence nationale de préservation de la nature et son rattachement à la
présidence de la république confirme cette emprise (chapitre 2).
Lors du Sommet du Millénaire organisé par les Nations Unies en septembre 2000, le Gabon,
comme presque tous les autres pays membres des Nations Unies, a pris l'engagement
d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
La realisation de l'objectif 7 relatif à la protection de l'environnement et le souci d'offrir un
cadre de vie sain et durable occupe une place importante dans l'action du president de l
arepublique et son gouvernement.
Le décret n° 0076/PR du 11 juin 2019 portant création et organisation d’un Haut-
Commissariat à l’Environnement et au Cadre de Vie à la Présidence de la République s'inscrit
dans cette dynamique.
La creation et les attributions du HCECV (section 1) temoignent donc de la forte implication
du PR en matiere environnementale. Quant à l'organisation du HCECV, on observe une
certaine similitude avec la Direction Générale de l'Environnement et de la Protection de la
Nature (section 2).
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L'article 2 du decret susmentionné precise qu' il est créé à la Présidence de la République, un
Haut-Commissariat chargé de la protection de
l'environnement et de l'amélioration du cadre de vie, ci après désigné Haut-Commissariat.
Ce dernier a pour mission d'assister le Président de la République dans la mise en œuvre, le
suivi et le contrôle de la politique en matière de protection de l'environnement et
d'amélioration du cadre de vie.
Il coordonne et contrôle l'action des intervenants dans ces secteurs. Les études, programmes et
plans de gestion élaborés lui sont obligatoirement transmis.
A ce titre, le haut commissariat, avec le concours des communes et des autres administrations
concernées, est investi des prerrogatives etendues non seulemet en matiere de protection de
l'environnement (sous section 1), mais aussi en matiere d'amelioration du cadrecde vie ( sous
section 2).
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En outre, il assure la promotion de la recherche et la mobilisation des
ressources financières nécessaires à la gestion de tous
types de déchets ; il contribuer à l'élaboration des termes de références de
toutes les études en rapport avec la gestion des déchets.
En plus de missions susmentionnées, il est enfin chargé de:
-de contribuer à l'élaboration des stratégies à partir des plans de salubrité et des schémas
directeurs des villes en termes de perspectives, de planification, de
programmation, de budgétisation, d'exécution et du suivi/évaluation ;
-de promouvoir les programmes de valorisation de
déchets ;
-d'organiser et gérer les opérations de salubrité d'urgence
en milieu urbain ;
-d'élaborer et mettre en œuvre, en collaboration avec les
administrations concernées, un plan national de gestion des déchets ;
-de participer à la validation des évaluations environnementales pour la création des
infrastructures destinées au traitement des déchets.
Le Haut-Commissariat peut recevoir du
Président de la République toute autre mission liée à son
domaine de compétence.
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-une Direction de la Protection de l'Environnement ;
-une Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie.
Bien que constitué de quatre directions, seules les deux dernieres seront abordées dans les
lignes suivantes à savoir la Direction de la Protection de l'Environnement (sosus section 1) et
la Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie ( sous section 2). Pour les developpements
relatifs aux deux autes directions, je vous invite à lire les articles 9 à 16 du decret portant
creation du HCECV susmentionné.
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A-le Service de la Répression des Pollutions et Nuisances
C- Le Service de la Cartographie
Il est notamment chargé :
-de produire les cartographies liées aux missions des services techniques ;
-de centraliser les données en matière d'environnement et du cadre de vie.
Les directions visées ci-dessus sont placés sous l'autorité des directeurs nommés par décret
du Président de la République sur proposition du Haut-Commissaire, parmi les agents publics
de la catégorie A, hiérarchie A1 ou toute personne reconnue pour ses compétences dans les
matières concernées, tous justifiant d'une ancienneté de dix ans au moins.
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Sous section 2: la Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie
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La Direction de l'Amélioration du Cadre de Vie comprend deux services:
-le Service de la Coordination des Ordures Ménagères (A) et le Service du Contrôle et de la
Répression des Atteintes au Cadre de Vie (B).
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-de contrôler les activités liées :
-à la collecte, au transport et au traitement des déchets ;
-au nettoiement des rues, des places, des marchés, des plages et des lits des rivières ;
-au curage des caniveaux ;
-de contrôler la gestion des décharges publiques ;
-de veiller à l'hygiène et à la salubrité des établissements humains en collaboration avec les
autres administrations concernées; d'exercer les missions de police environnementale.
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communiqué partout où besoin sera.
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Section 3: Les missions de l'ANPN en matière de gestion de la biodiversité
Ce troisième titre de cours nous permettra non seulement d’analyser les compétences
environnementales des collectivités locales (chapitre 1), mais aussi de faire un bilan général
de l’efficacité des administrations de l’environnement dans la concrétisation de la politique
environnementale prônée par le chef de l’Etat gabonais et son gouvernement (chapitre 2).
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derniers devraient, peur une meilleure protection de l’environnement associer des acteurs
infra-étatiques.
En effet, selon le principe 22 de la déclaration de Rio les populations autochtones et les
différentes structures et communautés de base ont une meilleure connaissance du milieu et des
pratiques traditionnelles. Ainsi, la participation et coopération des collectivités locales
constituent un facteur important de réussite d’une politique de développement durable en
raison de leur proximité avec la base, de leur rôle essentiel au niveau administratif le plus
proche de la population, dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des points de
vues du public en faveur d’un développement durable.
Ces collectivités sont en effet, des facteurs du civisme local dans la mesure où elles favorisent
la consultation et la participation des habitants.
Ce principe de participation est clairement exprimé dans le principe 10 de la Déclaration Rio
en ces termes : « La meilleure façon de traiter les questions environnementales est d’assurer la
participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient ».
Sur un plan spécifique, la Déclaration sur les forets insiste également sur ce point en indiquant
d’une part, que des conditions appropriées doivent être faites aux populations autochtones, à
leurs collectivités et aux autres collectivités ainsi qu’aux habitants des forets « pour leur
permettre d’être économiquement intéressés à (…) une gestion écologiquement viable des
forets » .
Au niveau local, les collectivités locales avaient et ont toujours une responsabilité importante
dans la gestion de l’environnement notamment en milieu urbain où elles s’occupent en
particulier de la gestion des déchets ménagers, de problème des nuisances de toutes sortes et
de l’esthétique générale des centres urbains.
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Chapitre 2 : Bilan
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