Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 1
Chapitre 1
..
..
..
..
1. De quoi parle-t-on ?
Étudiantes et étudiants du Séminaire en gestion publique 2001
[Note de la rédaction : texte non édité]
La documentation du Centre canadien de gestion présente la gestion
horizontale comme l’un des principaux défis que les gouvernements ont à
relever maintenant. Bien que le terme semble relativement nouveau, les
préoccupations des gestionnaires qui en reconnaissent les bienfaits sont
perceptibles depuis bien des années. Mais même si collaborations, partenariats
et autres formes de gestion horizontale se développent de plus en plus, les
structures organisationnelles demeurent verticales. Nous vivons une période
de transition entre gestion traditionnelle, la «mentalité de silo» et cette
nouvelle gestion horizontale qui bouleverse l’organisation bureaucratique
d’hier.
8
nécessité de s’assurer que les différentes organisations, publiques et privées,
responsables de la mise en oeuvre des politiques gouvernementales travaillent
de concert et ne font pas double emploi ou ne créent pas de lacunes dans les
services » .
Éléments déclencheurs
La culture organisationnelle
9
..
..
..
..
..
Les technologies
10
Une population mieux informée
Le partage d’information
Juillet (2000) prône une gestion horizontale car elle facilite l’échange
d’information en plus d’une meilleure coordination lors de la prestation des
services. Toujours selon Juillet (2000), la gestion horizontale permet aux
organisations d’avoir : «…un accès privilégié à de l’information sur les
activités gouvernementales dont elles n’auraient pu avoir connaissance
ailleurs, par exemple, le détail des activités des autres ministères… » (p.6)
Cappe (2000) croît que cet échange d’information permet l’entrée en jeu de
différentes perspectives ce qui a pour conséquence d’accroître la diversité et
ainsi alimenter et éclairer le processus d’élaboration de politiques.
Demeurer compétitif
11
..
..
..
..
..
Autres avantages
D’autre part, Bourgault et Lapierre (2000) énumèrent dans leur rapport final
une liste d’avantages, dont : « …économie des conflits, donc des coûts
stériles; partage de coûts, d’expertise; économies d’échelle; accroissement
d’efficience par la synergie, le partage des coûts et la complémentarité ;
confrontation adventiste des approches et intérêts ; contestation de préjugés
par la diversité des acteurs ; accroissement des flux et carrefour d’information;
le service à l’usager priorisé comme dénominateur commun de mobilisation :
efficacité accrue par des analyses plus complètes et la réduction des conflits
de neutralisation mutuelle ; légitimation de l’image publique auprès des
citoyens par la réduction des dédoublements et conflits et par une meilleure
implication des groupes de la société civile ; accroissement de la motivation
des employés » (p.10). En effet, les avantages de la gestion horizontale
dépendent des raisons qui ont mené vers celle-ci.
12
alternative des services, plusieurs difficultés leurs sont analogues et serviront
à construire notre dossier.
Le recouvrement des coûts. Les ententes entre les partenaires peuvent poser
des obstacles au recouvrement des coûts mais, à l’inverse, l’importance qu’on
accorde à ce recouvrement peut aussi saper les ententes elles-mêmes
(Recherche, Conseil du Trésor). Ainsi, les systèmes de gestion financière
différents d’un ministère à l’autre compliquent les échanges.
13
..
..
..
..
..
Les sans-abri du secteur public. La prise en charge des dossiers stratégiques
qui relèvent d’aucun ministère est souvent lié aux dossiers sociaux chauds.
Ces dossiers demeurent sans port d’attache lorsque les politiques publiques les
touchant ne sont pas encore précisées. Lorsque le problème n’est pas bien
défini, il peut s’établir une confusion concernant le dossier. Par conséquent,
les fonctionnaires ne sont pas incités à s’engager dans une telle démarche.
Les rapports de forces. Le problème surgit lorsque les sièges sociaux des
ministères, pratiquant la gestion horizontale en région, ne comprennent pas
comment se situe la priorité d’action régionale dans les priorités dites
nationales. Ainsi, les ressources ne convergent plus pour rencontrer les
objectifs régionaux.
De plus, « si l’exercice d’un vaste contrôle central se traduisait par le
désalignement des priorités locales, les conseils fédéraux courraient le risque de
devenir moins pertinent pour leurs membres, et un désengagement des
bénévoles pourrait s’ensuivre. Un soutien administratif plus important pourrait
se traduire par moins d’occasions de bâtir des relations de travail étroites qui
découlent habituellement de la collaboration à des projets » (Juillet, 2000).
14
Les pressions à la mise en œ uvre.Le temps, les efforts et les coûts nécessaires
à l’établissement et au maintien des partenariats doivent être reconnus.
Cependant, le délai initial de planification et d’élaboration de ces ententes est
souvent insuffisant. On ne reconnaît pas assez le temps requis pour la
coopération et la coordination. D’ailleurs, les fonctionnaires qui ont vécu des
ententes qui ont dû être mises en œuvre assez rapidement à cause de pressions
politiques ou financières ont exprimé des réserves face à cette rapidité (Peters,
1998).
15
..
..
..
..
..
16
horizontal. Ceci ce produit particulièrement lorsqu’il faut partager le mérite
des réalisations contribuant à son mandat ou engager des ressources pour
participer à une initiative qui n’est pas perçue comme étant centrale à ses
responsabilités (Juillet, 2000). Selon Bourgault et Lapierrre (2000), certains
participants demeurent trop proche de leur organisation et de ses intérêts. Des
problèmes surgissent quand les participants n’ont pas l’expertise nécessaire,
peu d’influence ou peu de relations dans leur milieu.
Membres idéaux
17
..
..
..
..
..
Les membres doivent avoir un engagement authentique et doivent être francs.
Ils doivent s’intéresser et demeurer ouvert envers les autres membres ainsi
qu’exercer de la patience à leur égard (Bourgault et Lapierre, 2000). Chacun
doit s’ajuster au cheminement des autres. De plus, il est conseillé d’avoir un
nombre restreint de personnes engagées et peu de directeurs qui doivent
rendre compte périodiquement afin de favoriser le déroulement des réunions
(Bourgault et Lapierre (2000). Selon Juillet (2000), le succès d’une équipe
travaillant en gestion horizontale repose en grande partie sur l’engagement
constructif des membres. Cet engagement découle, en grande partie, sur le
sentiment que le temps consacré à la réalisation des objectifs est apprécié par
les autres membres ainsi qu’eux-mêmes. Également, comme le travail des
membres est souvent considéré comme bénévole, cet engagement est d’une
indéniable importance.
18
Le leadership
Le bon leader, lors de projets de gestion horizontaux, est celui qui donne de
l’énergie au projet et celui qui effectue l’entretient du groupe. Il ne doit pas
être égocentrique en plus qu’il doit posséder un bon sens de l’équipe et détenir
une grande capacité d’écoute (Bourgault et Lapierre, 2000). Il est également
primordial que ce dernier puisse mettre sur pied et exprimer une vision
collective.
Bourgault et Lapierre (2000) mentionnent que le leader efficace sait faire face
aux critiques et sait donner le mérite aux collaborateurs lorsqu’il leur revient.
Ses relations avec les membres sont construites sur le plan personnel et non
sur le « rôle à rôle ». De plus, ses décisions sont portées sur l’intérêt général
et non dans le but d’avoir un crédit personnel. Il possède un bon jugement et
travaille par consensus. Il doit aussi pouvoir provoquer des discussions qui
permet à chacun de s’exprimer (Bourgault et Lapierre, 2000).
19
..
..
..
..
..
Compétences de base
20
de la réussite d’un projet horizontal sont essentiels à connaître pour mieux
comprendre ce nouveau phénomène.
Les facteurs de succès ont été regroupés en cinq catégories qui semblent faire
la différence entre le succès et l’échec d’un projet de nature horizontal. Cette
classification a été tirée de l’étude de cas en gestion horizontale de Bourgault
(1999). Parmi ces catégories on retrouve la nature du projet, le cadre du
mandat donné au projet, la gestion des attentes, les participants et le
fonctionnement. Le leadership et l’engagement sont des éléments clés de la
réussite d’un projet, de même que la création de coalitions et le choix des
personnes devant mettre en valeur le projet sont d’autres éléments essentiels
au succès (Flemming).
La nature du projet
Mandat clair. Le contrat entre les partenaires, les fournisseurs, les utilisateurs
et les correspondants doit être bien défini. Les acteurs impliqués dans la
dynamique de gestion horizontale doivent bien comprendre le mandat qui leur
est confié. Ce sont les participants qui sont responsable de rédiger le mandat et
d’établir les priorités du groupe (Bourgault, 1999).
21
..
..
..
..
..
Travailler vers les mêmes résultats. Pour qu’un projet horizontal se concrétise,
il faut pouvoir obtenir des résultats précis, visibles et concrets. De plus, il est
préférable d’avoir un échéancier des étapes à venir (Bourgault, 1999). Il est
favorable de procéder par étapes auxquelles les membres peuvent travailler
ensemble vers la réussite du projet (Flemming, ). Les priorités du groupe sont
décidées de concert entre les participants.
Les participants
22
prédire quelles seront les conséquences des décisions prises par le groupe. Les
acteurs impliqués doivent donc prendre certains risques calculés, mais qui
peuvent faire la différence entre le succès et l’échec d’un projet.
Le fonctionnement
Valeurs communes. Pour qu’un projet horizontal soit une réussite, il faut
susciter au sein du groupe des valeurs communes et une culture commune.
Dans son rapport, Juillet (2000) souligne que les facteurs déterminants du
succès sont de nature culturelle plutôt qu’institutionnelle.
23
..
..
..
..
..
L’imputabilité
24
leurs mandataires), hiérarchique (comptes rendus au supérieur immédiat) et
centrale (conformité aux règles de fonctionnement accompagnant les délégations
d’autorité des organismes centraux : CT, CFP, MTPESG, etc. » (p. 16).
D’après Juillet (2000), puisque l’on exige une plus grande participation des
conseils fédéraux régionaux dans les initiatives stratégiques complexes, les
membres éprouvent un malaise croissant face à l’incertitude des règles
actuelles de reddition de comptes concernant la gestion horizontale. En
gestion horizontale, il importe de bien élaborer les règles afin d’assurer une
contribution équitable et du niveau d’imputabilité raisonnable de l’ensemble
des membres.
25
..
..
..
..
..
Culture organisationnelle
26
TABLEAU 1
La gestion interne des relations extérieures :
hiérarchie de la coordination des politiques
Étape 1 : Prise de décisions indépendantes par les ministères. Chaque ministère conserve
son autonomie dans son domaine de politiques.
Étape 4 : Évitement des divergences entre les ministères. Il s’agit de s’assurer que les
ministères n’adoptent pas de positions divergentes en négociant et que le
gouvernement fait front commun.
Étape 6 : Arbitrage des divergences entre organismes. Lorsque les divergences de point de
vue entre des organismes ne peuvent être résolues à l’aide des processus de
coordination horizontaux définis aux niveaux 2 à 5, un organe central d’arbitrage
s’avère nécessaire.
27