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Serveur HTTP Apache 2

Un serveur HTTP permet à un site web de communiquer avec un navigateur en utilisant le


protocole HTTP(S) et ses extensions (WebDAV, etc.). Apache est probablement le serveur HTTP
le plus populaire. C'est donc lui qui met à disposition la plupart des sites Web du WWW.
Il est produit par la Apache Software Foundation. C'est un logiciel libre fourni sous la licence
spécifique Apache.
On utilise généralement Apache en conjonction avec d'autres logiciels, permettant d'interpréter
du code et d'accéder à des bases de données. Le cas le plus courant est celui d'un
serveur LAMP (Linux Apache MySQL PHP).
Avant de vous lancer dans l'utilisation d'Apache et si ce ne sont pas des choses claires pour vous,
n'hésitez pas à consulter la documentation concernant le Web et le protocole HTTP.
Les références à prendre en compte pour comprendre la configuration d'Apache, sont la
documentation officielle, les ressources présentes sur votre système,
notamment /usr/share/doc/apache2/README.Debian.gz , ainsi que les pages de manuel.
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Installation
Pour installer Apache seul, installez simplement le paquet apache2.
Pour installer Apache avec PHP et MySQL ou MariaDB, reportez vous à l'installation de LAMP.
À la suite de cette installation votre serveur doit fonctionner et être accessible à
l'adresse http://localhost (à partir de la même machine).
Un message It Works! devrait s'afficher dans votre navigateur. Il s'agit du contenu du
fichier /var/www/html/index.html qui est affiché par défaut.
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Lancement
Apache 2 se lance automatiquement dès son installation, et se relance automatiquement à
chaque démarrage. C'est l'idéal pour un serveur qui doit continuellement fournir du contenu en
ligne, mais pour un serveur de test (on dit de développement) on peut éventuellement désirer un
comportement différent.
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Empêcher Apache de démarrer automatiquement


Pour empêcher cela :

sudo systemctl disable apache2

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Réactiver le démarrage automatique


Pour de nouveau relancer Apache automatiquement au démarrage de la machine, c'est simple :

sudo systemctl enable apache2


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Autres commandes utiles


Pour arrêter apache2 :

sudo systemctl stop apache2

Pour lancer apache2 :

sudo systemctl start apache2

Pour relancer apache2 :

sudo systemctl restart apache2

Pour recharger la configuration d'apache2 :

sudo systemctl reload apache2

Pour voir la version d'Apache utilisée :

sudo apache2ctl -v

Pour tester l'ensemble de la configuration d'Apache :

sudo apache2ctl -t

Pour tester la configuration des hôtes virtuels :

sudo apache2ctl -t -D DUMP_VHOSTS

Pour voir les modules d'Apache chargés :

sudo apache2ctl -M

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Mode de fonctionnement sommaire


Lorsqu'il démarre, Apache charge les fichiers de configuration et se met en attente de requêtes
sur les interfaces réseaux. On dit qu'il écoute (listen en anglais) certains ports.
Lorsqu'on utilise un navigateur web, que l'on clique sur un lien ou qu'on rentre directement
une URL dans la barre d'adresse, on effectue une requête :

 Le navigateur résout le nom de domaine (il obtient l'adresse IP du serveur).


 Il envoie une requête HTTP avec la méthode GET à l'IP du serveur sur le port 80
(ou HTTPS sur le port 443) pour lui demander de retourner un contenu particulier.
 Le serveur HTTP reçoit la requête, et en fonction de divers paramètres (URL appelée,
configuration du serveur, etc.), va chercher un contenu dans un fichier ou lance un script
qui va générer un contenu.
 Le serveur renvoie ce contenu à l'IP du navigateur.
 Le navigateur traite le contenu et le rend accessible à l'internaute (en l'affichant à l'écran
par ex.).

Voilà comment fonctionne (grossièrement ) un serveur web.


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Fichiers de configuration
Un seul serveur Apache permet de déployer simultanément plusieurs sites et services qu'il faut
configurer individuellement.
Pour plus de clarté, la configuration d'Apache2 est morcelée. Toutefois, tous les fichiers de
configuration se situent dans le répertoire /etc/apache2 :

 sites-available contient les fichiers de configuration des sites disponibles


 sites-enabled contient des liens symboliques vers les configurations, dans site-
available, des sites activés

 conf-available contient les fichiers de configuration des autres services disponibles


 conf-enabled contient des liens symboliques vers les configurations, dans conf-
available, des zautres services activés

 mods-available contient les fichiers de configuration des modules d'Apache disponibles


 mods-enabled contient des liens symboliques vers les configurations, dans mods-
available, des modules activés

Normalement les fichiers de configuration globale apache2.conf, envars et ports.conf n'ont pas
à être modifiés. Toute la configuration devrait se faire dans les sous dossiers xxx-available.
Les diverses configurations sont activées (a2en pour Apache 2 enable) ou désactivées
(a2dis pour Apache 2 disable) avec les commandes suivantes :

sudo a2ensite [configuration d'un site à activer]


sudo a2dissite [configuration d'un site à désactiver]

sudo a2enconf [configuration d'un service à activer]


sudo a2disconf [configuration d'un service à désactiver]

sudo a2enmod [configuration d'un module à activer]


sudo a2dismod [configuration d'un module à désactiver]

Cela aura pour effet de créer ou supprimer les liens symboliques correspondants dans les
répertoires xxx-enabled.
Apache prendra alors en compte, ou pas, les fichiers de configuration concernés après
rechargement :

sudo systemctl reload apache2

Par défaut Apache ne prend en compte que les fichiers portant l'extension .conf (ou .load,
seulement pour les modules).
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Configuration des ports d'écoute


Un dernier fichier, /etc/apache2/ports.conf, permet de spécifier les ports à écouter.
Par défaut, il s'agit des ports 80 (port par défaut pour HTTP), et 443 (port par défaut
pour HTTPS) si le module SSL est activé.
Sauf cas très particulier, il n'est pas nécessaire de toucher à cette configuration.
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Hôtes virtuels
Avec Apache, chaque site ou application web correspond en principe à un hôte virtuel
(VirtualHost en anglais).
Chaque hôte virtuel est défini par un fichier de configuration indépendant, qu'on trouve ou qu'on
créé dans le répertoire /etc/apache2/sites-available/.
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Par défaut
Par défaut, il existe 2 hôtes virtuels.
Ce chapitre est ici à titre d'information.
Il n'est a priori pas nécessaire de modifier les fichiers existant par défaut. Chaque site ou service
devrait correspondre à un hôte virtuel unique, définit dans un fichier indépendant (voir création
d'hôtes virtuels).
De plus ces fichiers existant par défaut peuvent éventuellement être écrasés lors de mises à jour
majeures du système.
Le premier VirtualHost est défini dans le fichier /etc/apache2/sites-available/000-
default.conf. Voici son contenu sans les commentaires :

000-default.conf
<VirtualHost *:80>
ServerAdmin webmaster@localhost
DocumentRoot /var/www/html
ErrorLog ${APACHE_LOG_DIR}/error.log
CustomLog ${APACHE_LOG_DIR}/access.log combined
</VirtualHost>

directive description

<VirtualHost *:80>
On déclare l'hôte virtuel. Il doit répondre aux requêtes qui s'adressent à toutes les ad
peut ici éventuellement spécifier une adresse IP unique à laquelle répondra Apache p
le serveur possède plusieurs adresses IP), ou choisir de répondre au port 443 (pour H
de l'écouter).

ServerAdmin
C'est le courriel de l'administrateur système. Cette directive n'est ni très utile, ni indi
webmaster@localhost
directive description

DocumentRoot
C'est le chemin absolu vers l'emplacement local (sur l'espace disque du serveur) qui
/var/www/html en premier un fichier index.html ou index.php à afficher par défaut à l'emplacement
cet hôte virtuel qui affiche le message It Works! contenu dans le fichier /var/www/ht

ErrorLog $
Ce sont des directives relatives au log d'erreur et au log d'accès de cet hôte virtuel. C
{APACHE_LOG_DIR}/err répertoire APACHE_LOG_DIR, qui est par défaut /var/log/apache2 sur ubuntu.
or.log
CustomLog $
{APACHE_LOG_DIR}/acc
ess.log combined

</VirtualHost>
Fin de la section concernant cet hôte virtuel.

Le second VirtualHost est défini dans le fichier /etc/apache2/sites-available/default-


ssl.conf et contient une configuration par défaut pour HTTPS. Il écoute donc sur le port 443 et
énonce des directives spécifiques à l'usage de SSL. La racine de l'hôte (directive DocumentRoot)
correspond également à /var/www/html.
On remarque donc ici que si on a un seul site simple à mettre en place, on peut déjà
éventuellement le rendre disponible simplement en le déployant dans le
répertoire /var/www/html : par défaut Apache affichera la page d'accueil qui doit en principe être
écrite dans un fichier index.html ou générée par un script index.php (voir index).
Cependant il est plutôt conseillé de créer un nouvel hôte virtuel dans un nouveau fichier, même
pour un seul site.
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Création d'hôtes virtuels


Pour en savoir plus sur les hôtes virtuels d'Apache, référez-vous à la documentation officielle et à
ses exemples.
Vous trouverez également des exemples de création d'hôtes virtuels sous forme de tutoriels
sur cette page de la documentation.
Apache recommande de créer un fichier de configuration dans lequel est défini un hôte virtuel
pour chaque site ou application web dans le répertoire /etc/apache2/sites-available/.
Chaque hôte virtuel peut être appelé en fonction d'un nom de domaine ou sous-domaine, c'est la
configuration la plus courante. Mais on peut également définir un numéro de port particulier, ou
une adresse IP particulière (si le serveur en possède plusieurs) pour laquelle on affichera tel ou
tel contenu web.
Chaque hôte virtuel ayant son fichier de configuration dédié, pour s'y repérer on peut le nommer
par le nom de domaine auquel il correspond, suivi de l'extension .conf. Pour un nom de
domaine example.com on créera donc un
fichier /etc/apache2/sites-available/example.com.conf .
Voici un exemple de contenu pour ce fichier :
example.com.conf
<VirtualHost *:80>
ServerName example.com
ServerAlias www.example.com
DocumentRoot "/var/www/example"
<Directory "/var/www/example">
Options +FollowSymLinks
AllowOverride all
Require all granted
</Directory>
ErrorLog /var/log/apache2/error.example.com.log
CustomLog /var/log/apache2/access.example.com.log combined
</VirtualHost>

directive description

<VirtualHost *:80>
On accepte les connexions sur n'importe quelle IP du serveur (*) sur le port 80.

ServerName example.com
Cet hôte virtuel sera seulement appelé pour le nom de domaine example.com…

ServerAlias
…ainsi que pour le sous-domaine www.example.com. On peut spécifier ici d'aut
www.example.com un espace. On peut aussi utiliser *.example.com pour inclure tous les sous-doma

DocumentRoot
On placera les fichiers du site dans le répertoire /var/www/example.
"/var/www/example"

<Directory
On spécifie dans cette section des règles pour le répertoire /var/www/example sou
"/var/www/example">

Options +FollowSymLinks
Apache suivra les liens symboliques qu'il trouvera dans ce répertoire (et ses des

AllowOverride all
On pourra inclure une configuration personnalisée via un fichier .htaccess.

Require all granted


Tous les visiteurs pourront accéder au contenu de ce répertoire. Voir la docume
comportement. Pour des raisons de sécurité ou de privacité on peut par exemple
une ou certaines adresses IP avec une directive du type Require ip 192.168.1.10

ErrorLog
Il est pratique d'avoir des logs séparés pour chaque hôte virtuel, afin de ne pas m
/var/log/apache2/error.
directive description

example.com.log
CustomLog
/var/log/apache2/access
.example.com.log
combined

Après avoir l'avoir créée, il faut activer cette configuration avec la commande sudo a2ensite
[nom du fichier sans son extension] . Par exemple :

sudo a2ensite example.com

On recharge ensuite la configuration d'Apache :

sudo systemctl reload apache2

On peut définir un hôte virtuel par un nom de domaine même sans avoir de nom de domaine
enregistré chez un registrar.
On peut soit utiliser un sous-domaine de localhost, comme example.localhost, qui pointera
directement sur la machine locale (et qui ne sera donc valable que sur la machine qui fait tourner
Apache), soit créer un nouveau nom de domaine "fictif".
Il faut dans ce cas résoudre l'IP du serveur pour un domaine fictif côté client. Cela se fait
en éditant le fichier /etc/hosts côté client avec les droits d'administration pour y ajouter la
ligne :
hosts
127.0.0.1 example

où 127.0.0.1 est l'adresse IP du serveur (locale dans ce cas) et example est le nom de domaine
choisi.
(Voir la documentation concernant le fichier hosts)
Avec la directive ServerName example dans le VirtualHost, l'hôte virtuel sera accessible depuis ce
client à l'adresse http://example/.
Cela peut être très pratique en phase de développement sur une machine ou un réseau local, par
exemple.
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HTTPS
HTTPS permet de chiffrer les communications entre le navigateur et Apache au moyen du
protocole SSL/TLS, et de garantir l'authenticité de votre serveur (au moyen d'un certificat). Cela
empêche qui que ce soit de récupérer ("sniffer") des informations sensibles (tels que des mots de
passes) en particulier lorsqu'on se connecte depuis un réseau public, ou empêche un autre
serveur de se faire passer pour le vôtre.
Il n'est ni nécessaire, ni faisable de mettre en place HTTPS avec un certificat valide sur un
serveur de développement local.
Pour rendre disponible les sites de manière sécurisée via HTTPS avec des certificats valides, la
solution la plus simple est d'utiliser l'outil Certbot de Let's Encrypt.
Vous trouverez une documentation plus détaillée à ce sujet sur cette page de la documentation,
mais nous verrons ici une méthode spécifique à Apache.
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Activation du module SSL


Pour que le protocole TLS (successeur du SSL) puisse fonctionner avec Apache2, il faut activer
le module ssl avec la commande :

sudo a2enmod ssl

puis recharger la configuration d'Apache 2 :

sudo systemctl reload apache2

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Mise en place de HTTPS avec Certbot


Prérequis :

 avoir un ou plusieurs noms de domaine enregistrés, pointant sur le serveur depuis plus
de 48 heures.
 avoir un serveur web apache déjà configuré, fonctionnel et accessible publiquement.

Les instructions pour installer et utiliser simplement certbot sont disponibles en anglais sur le site
officiel. En voici un récapitulatif.

Installation de Certbot
Pour installer Certbot :

sudo apt install python3-certbot-apache

Utilisation de Certbot
Certbot permet ensuite de générer tous les certificats et d'adapter les configurations d'Apache
pour tous les noms de domaine associés aux hôtes virtuels au moyen d'une seule commande :

sudo certbot --apache

Lors de l'opération le script nous invite à cocher les domaines pour lesquels on souhaite obtenir
les certificats et à choisir de forcer l'usage de HTTPS ou pas. Pour des raisons de sécurité, c'est
généralement une très bonne idée de forcer HTTPS.
Après cette opération les sites devraient être accessibles en HTTPS de manière sécurisée, sans
que les navigateurs affichent de message d'alerte.
Grâce à l'option –apache, Certbot s'occupe automatiquement de créer des fichiers de
configuration de la forme /etc/apache2/sites-available/example.com-le-ssl.conf pour les
hôtes virtuels en HTTPS sur le port 443 et de les activer (-le-ssl pour Let's Encrypt).

Renouvellement automatique
Pour information c'est la commande certbot renew qui permet de renouveler les certificats très
simplement, mais Certbot créé automatiquement une tâche cron à cet effet
dans /etc/cron.d/certbot. Il est également créé un « timer » systemd qui fait la même chose
(/lib/systemd/system/certbot.timer et certbot.service).
Le script est lancé automatiquement toutes les 12 heures, mais les certificats ne seront
renouvelés que si nécessaire. En principe il n'y a donc rien à faire.
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.htaccess
En plus des fichiers de configuration situés dans /etc/apache2, Apache nous permet de définir
des configurations tierces pour certains répertoires en plaçant des fichiers
nommés .htaccess directement avec les autres fichiers du contenu web. (Le point au début du
nom du fichier en fait un fichier caché par défaut.)
Les directives de chaque fichier .htaccess s'appliquent au répertoire dans lequel il se trouve,
ainsi que tous ses descendants (sous-repertoires, sous-sous-repertoires, etc.).
C'est la directive AllowOverride, spécifiée dans une section <Directory> de l'hôte virtuel qui
définit si les fichiers .htaccess doivent être pris en compte, ou pas, pour ce répertoire et ses
descendants. Elle peut prendre la valeur All ou None.
Ces fichiers sont très pratiques pour redéfinir des paramètres sur un serveur mutualisé à
l'administration duquel on n'a pas accès, ou pour définir dynamiquement des règles spécifiques à
certaines solutions web (comme la réécriture d'URL).
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Index
L'index est le contenu affiché par défaut par Apache lorsqu'on appelle un répertoire sans spécifier
de nom de page web particulière.
L'index est définit par la directive DirectoryIndex qui détermine quels fichiers Apache doit
traiter par défaut. Chaque nom de fichier est séparé par un espace et listé par ordre de priorité.
Par défaut, DirectoryIndex a la valeur index.html index.cgi index.pl index.php index.xhtml
index.htm.

Si Apache ne trouve aucun des fichiers mentionnés par DirectoryIndex, il essaie de récupérer
une liste du contenu du répertoire, afin que le navigateur l'affiche de la même manière qu'un
gestionnaire de fichier.
On peut activer ou désactiver ce listing avec respectivement les directives Options
+Indexes ou Options -Indexes.
Pour des raisons de sécurité, il est généralement préférable de laisser cette option désactivée.
Dans ce cas, et faute de fichier index, c'est une erreur 403 qui s'affiche, car l'utilisateur n'a pas la
permission de lister le contenu du répertoire.
Toutes ces directives peuvent être définies dans une section <Directory> ou dans un
fichier .htaccess.
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Modules
Il est possible d'ajouter des modules à Apache afin d'étendre les fonctionnalités du serveur web.
Les modules disponibles sont répertoriés ici : /etc/apache2/mods-available
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mod_php
PHP est un langage de programmation et un interpréteur qui permet principalement de générer
du contenu HTML. C'est donc une solution très largement utilisée pour créer des applications web
ou des sites internet dynamiques.
Il est très couramment utilisé en conjonction d'Apache. Voir LAMP.
Le module mod_php permet de l'utiliser comme une extension d'Apache. C'est la méthode la plus
simple pour utiliser PHP avec Apache.
Une autre méthode consiste à utiliser PHP en FastCGI. C'est une solution plus souple et mieux
optimisée pour des sites destinés à supporter un traffic important, mais elle est plus complexe à
mettre en oeuvre. Nous ne traiterons pas de ce cas ici.
Pour installer et activer mod_php sous ubuntu, on utilise cette commande :

sudo apt install libapache2-mod-php

Mais encore une fois, mieux vaut vous reporter à la documentation de LAMP à ce sujet.
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mod_rewrite
mod_rewrite permet de réécrire des URL.
Il s'agit généralement de remplacer le chemin, le nom de la page, et la chaîne de requête de
l'URL par une chaîne de caractère en concordance avec la structure et le contenu du site.
De nombreux services ont recours à cette pratique afin d'augmenter leur référencement et de
clarifier leur contenu.
Ces services utilisent parfois une terminologie exotique pour mentionner cette
pratique : WordPress parle par ex. de permalinks.
On peut aussi s'en servir pour déployer une API web propre.
On utilise aussi parfois cette méthode afin de mettre en place des redirections web un peu
complexes.
Pour activer ce module on utilisera la commande

sudo a2enmod rewrite

L'utilisation de mod_rewrite est relativement complexe et fait appel à des expressions régulières.
N'hésitez pas à consulter la documentation officielle à ce sujet.
Pour la rédaction des expressions régulières, vous pouvez vous aider de services en ligne tels
que regex101.com ou regexr.com
Un petit exemple :

RewriteEngine on

RewriteRule ^page-([0-9]+)$ /page.php?id=$1 [L]

# Lorsque l'on tape dans la barre d'adresse www.example.com/page-* c'est la page


www.example.com/page.php?id=* qui s'affiche
# ^ et $ dans le bloc modèle signifient respectivement le début et la fin d'une
ligne.
# $1 est une variable qui récupère la valeur entre les premières parenthèses du
bloc modèle
# [L]=[last] signifie que si cette règle s'applique on n'en cherche pas d'autre

On peut écrire ces règles de réécriture dans une section <VirtualHost> ou <Directory> (le
comportement n'est pas le même), ou dans un fichier .htaccess.
N'oubliez pas de modifier le virtualhost en conséquence sinon les règles de réécriture .htaccess
ne fonctionneront pas correctement. Voici un exemple de configuration qui marche :
<Directory /var/www/html>
AllowOverride All
</Directory>

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mod_proxy
Comme son nom l'indique, mod_proxy permet à apache de relayer des requêtes depuis ou vers
un service tiers.
Ce module peut par exemple être utile lorsqu'on utilise d'autres serveurs HTTP en plus d'Apache
sur un même serveur web, afin d'éviter d'avoir à accéder au contenu web sur d'autres ports que
le port 80 ou 443.
L'activation de ce module sur un serveur ouvert sur le web est dangereuse. Une mauvaise
configuration permet par exemple à un intrus d'accéder aux services disponibles sur le réseau
local, ou d'usurper votre adresse IP.
N'activez ce module que si vous êtes certain de ce que vous faites.
Voir la documentation officielle à ce sujet.
Pour activer ce module :

sudo a2enmod proxy proxy_http proxy_wstunnel


sudo systemctl reload apache2

Voici un exemple de configuration qui permet d'accéder à un serveur emby à


l'adresse http://example.com/emby plutôt que http://example.com:8096 :

<Location /emby>
ProxyPass http://localhost:8096/
ProxyPassReverse http://localhost:8096/
Require all granted
SetEnv proxy-nokeepalive 1
SetEnv proxy-sendchunked 1
</Location>

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mod_userdir
Ce module est également documenté sur la page xampp.
Il peut être utile, et c'est prévu par Apache, que chaque utilisateur puisse mettre un contenu web
à disposition depuis son espace personnel (dans le répertoire home).
Ce contenu sera accessible à l'adresse http://example.com/~nom_de_lutilisateur, ou dans la
plupart des cas : http://localhost/~nom_de_lutilisateur.
Pour mettre cette configuration en place, on crée un répertoire public_html dans son espace
personnel et on lui donne les droits de lecture et d'exécution :

mkdir ~/public_html
echo 'Mon site personnel' > ~/public_html/index.html
chmod -R 755 ~/public_html

On active ensuite le module mod_userdir :

sudo a2enmod userdir


sudo systemctl reload apache2

Le message Mon site personnel devrait alors être lisible à


l'adresse http://localhost/~nom_de_lutilisateur
L'interprétation des fichiers PHP est désactivée par défaut dans les dossiers personnels.
Pour l'activer il faut modifier le fichier /etc/apache2/mods-available/php7.x.conf en commentant
les lignes concernées.
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mod_headers
Le module headers permet de personnaliser les en-têtes HTTP. C'est à dire les informations
envoyées par le serveur avant le document lui-même.
C'est utile notamment pour améliorer la sécurité des sites web. Voici quelques en-têtes qui
peuvent être ajoutées à cette fin.
Pour appliquer globalement les directives proposées, ouvrez (ou créez s'il n’existe pas) le
fichier /etc/apache2/mods_available/headers.conf et placez-y ceci :
headers.conf
# Cet en-tête empêche MSIE d'interpréter des fichiers comme quelque chose
# d'autre que ce qui est défini en dans que type de contenu dans les en-tes
HTTP
#
Header set X-Content-Type-Options: "nosniff"

# Cet en-tête empêchera les autres sites d'intégrer les pages de ce site
dans des frames.
# C'est une mesure de portection contre les attaques par détournement de
clic (clickjacking)
# Attention cet en-tête est rendue obsolète par les CSP
#
Header set X-Frame-Options: "sameorigin"

# Cet en-tête oblige les navigateurs à utiliser la protection XSS même s'il
l'ont désactivé
#
Header set X-XSS-Protection "1; mode=block"

# En-tête qui permet de masquer la technologie utilisée (par exemple PHP


7.0)
# Pas une sécurité, mais inutile de transmettre cette information aux
clients
#
Header always unset "X-Powered-By"

Vous pouvez ensuite activer le module :

sudo a2enmod headers

et recharger la configuration d'Apache.


Les en-têtes peuvent également être définies au niveau de chaque site dans les fichiers d'hôte
virtuels.
Si vous utilisez HTTPS, vous voudrez certainement définir l'en-tête Strict-Transport-Security,
exemple :

<VirtualHost *:443>

Header always set Strict-Transport-Security: "max-
age=31536000;includeSubDomains;preload"
</VirtualHost>

Enfin, toujours dans un objectif de sécurité, vous pourrez être amené à utiliser les en-
têtes Content-Security-Policy, exemple :

Header always set Content-Security-Policy: "default-src 'self'; img-src *; media-


src media1.com media2.com; script-src userscripts.example.com"

Pour voir les en-têtes envoyées par votre serveur vous pouvez utiliser des outils en ligne de
commande comme :

curl -I https://example.com

ou une extension du navigateur web qui permet d'afficher les en-têtes HTTP.
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Modsecurity
Il s'agit d'un pare-feu pour Apache.
Une page de la documentation est consacrée à ce module.
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Sécurité
Sans chiffrer les communications avec le module SSL, toutes les informations échangées entre le
navigateur et le serveur, contenu web et variables d'authentification, transitent en clair sur
Internet. Une des premières règles de sécurité pour Apache est donc de forcer l'utilisation
de HTTPS.
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Permissions
Par défaut sur Ubuntu, Apache est exécuté par l'utilisateur www-data, qui appartient au
groupe www-data.
Quand Apache créé un fichier sur l'espace disque (via par exemple un script PHP), celui-ci
appartient donc par défaut à l'utilisateur www-data et au groupe www-data. De la même
manière, le serveur ne peut accéder qu'au contenu accessible par www-data.
Pour des raisons de sécurité il est recommandé de modifier le propriétaire des fichiers auxquels
peut accéder Apache.
Le propriétaire devrait être l'utilisateur qui va maintenir le contenu localement, mais le groupe
propriétaire devrait rester www-data :

sudo chown -R $USER:www-data /var/www/example

On change ensuite les permissions du contenu de manière à ce que l'utilisateur puisse le lire et le
modifier, mais qu'Apache (dans le groupe www-data) ne puisse que le lire.
On attribue donc les droits rwx r-x — (750) pour les répertoires, et rw- r– — (640) pour les
fichiers :

chmod -R a-rwx,u+rwX,g+rX /var/www/example

(pour rappel x concerne les répertoires et les fichiers tandis que X ne concerne que les
répertoires - et autorise à les ouvrir)
Si Apache doit pouvoir modifier du contenu (pour un répertoire d'upload par exemple), on ne
modifie que la permission concernant le groupe (le second numéro), donc rwx rwx — (770) pour
les répertoires et rw- rw- — (660) pour les fichiers :

chmod -R g+w /var/www/example/upload

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Fail2ban
Pour contrer les attaques par force brute sur un système d'authentification d'une application web,
il est vivement recommandé d'utiliser l'application Fail2ban.
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Problèmes courants
En cas d'erreur du serveur, consultez avant tout les rapports d'erreurs dans le
répertoire /var/log/apache2.
Pour afficher les dernières 40 lignes du journal d'erreur par défaut :

sudo tail /var/log/apache2/error.log -n 40

Si vous rencontrez un problème avec PHP, consultez également les problèmes courants
spécifiques à PHP.
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Page blanche
Si vous utilisez PHP, une page blanche indique très probablement que l'affichage des retours
d'erreur sur la page n'est pas activé.
Vous pouvez l'activer en suivant cette documentation.
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Erreur 403
Une erreur 403 indique un problème d'autorisation.

 Vérifiez les permissions concernant les fichiers du contenu web que vous souhaitez
partager vis-à-vis de l'utilisateur et du groupe www-data.
 Vérifiez aussi la valeur de la directive Require : Require all granted pour toujours
autoriser l'accès aux ressources.
 Il est aussi possible que cette erreur soit affichée faute de fichier index.

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Erreur 404
Cette erreur indique que le contenu demandé n'a pas été trouvé.

 En premier lieu vérifiez évidemment l'existence des contenus concernés.


 Le chemin vers ce contenu sur l'espace disque, relatif à la directive DocumentRoot, doit
correspondre au chemin de l'URL appelée.
 L'erreur peut aussi être due à une mauvaise réécriture d'URL.

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Erreur 500
Il s'agit d'une erreur fatale du serveur, qui peut être par exemple liée à une erreur de syntaxe
dans un fichier .htaccess.
Consultez le log d'erreur de votre hôte virtuel pour en savoir plus.
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Attente puis erreur 503 "service indisponible"


Cette erreur indique que le serveur HTTP est dans les choux. Le service existe mais prend
apparemment un temps interminable à répondre.

 En premier lieu redémarrez Apache.


 Si le problème se pose toujours, cela peut par exemple être dû au fait qu'un script (par
ex. PHP) entre dans une boucle infinie. En plus de surcharger le processeur, ce problème
ne générera pas de message d'erreur ce qui en fait malheureusement un problème
particulièrement compliqué à débugger. Si votre CMS ou application web utilise un
système de cache, vous pouvez essayez de le vider et de le désactiver. Puis essayez de
désinstaller les plugins installés récemment, défaire les modifications récentes ou
restaurer une sauvegarde de votre application.

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Fichiers introuvables dans /javascript


Cela peut venir du fait que le paquet javascript-common créé un alias global
de /javascript vers /usr/share/javascript :
/etc/apache2/conf-available/javascript-common.conf
Alias /javascript /usr/share/javascript/

<Directory "/usr/share/javascript/">
Options FollowSymLinks MultiViews
</Directory>

La solution est soit de supprimer ce paquet, soit de renommer le répertoire javascript à la


racine de l'hôte virtuel, par exemple en js.

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