Vous êtes sur la page 1sur 3

30/09/2023 13:20 Courrier - yeye yeye - Outlook

La plus grande étude jamais réalisée


dans l’histoire de l’humanité
Chère lectrice, cher lecteur,

Peut-être êtes-vous surpris que je vous parle d'un tel sujet, en apparence banal.

Aujourd’hui, il n’y a rien de plus anodin que de tremper un sachet de plantes séchées dans une tasse d’eau
chaude.

On le fait machinalement, sans y penser…

Mais en réalité, à chaque fois que vous préparez une tisane, c’est une plongée vertigineuse dans les
tréfonds de l’humanité. Un retour dans le passé de près de 35 000 ans !

Car derrière ce geste insignifiant se cache l’un des secrets les plus anciens des êtres humains : l’art de
prendre soin de sa santé par les plantes.

Une camomille pour Neandertal


Certains paléontologues estiment que les hommes de Neandertal connaissaient déjà les bienfaits de certaines
plantes il y a plus de 35 000 ans[1].

Ils ont notamment retrouvé des traces de substances provenant de plantes comme la camomille ou l’achillée
millefeuille dans le tartre des dents d’une jeune femme de Neandertal.

Or, selon les chercheurs, on ne consomme pas des plantes au goût amer et sans valeur nutritive pour se
nourrir. Elles auraient donc été choisies pour d’autres raisons, probablement pour leurs propriétés sur la
santé[2].

D’autres scientifiques ont aussi trouvé des traces de bourgeons de peuplier dans le tartre dentaire de
certains individus. Ces bourgeons, lorsqu’ils sont ingérés, se transforment alors en acide salicylique :
l’ancêtre de l’aspirine[3].

L’homme de Neandertal aurait aussi consommé des moisissures contenant du pénicillium, une substance
antibiotique qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de pénicilline[4].

À peu près à la même époque, nos ancêtres Crô-Magnon utilisaient eux aussi certaines plantes comme la
camomille, et l’achillée millefeuille, mais aussi le lin, l’ortie, le pavot ou encore la valériane[5].

Et ce n’était que le début de ce que j’appelle « la plus longue étude scientifique jamais menée sur une
approche de santé. »

Une étude scientifique de plusieurs milliers


d’années
En 35 000 ans, l’être humain a eu le temps d’expérimenter des milliers de plantes sur des millions
d’individus.

Bien sûr, nos ancêtres n’ont pas suivi le protocole rigoureux des études scientifiques modernes.

https://outlook.live.com/mail/0/junkemail/id/AQMkADAwATY0MDABLTllNTctY2JiADYtMDACLTAwCgBGAAADP10VOYRiA0a%2FyMfLfz4FAgcA6… 1/3
30/09/2023 13:20 Courrier - yeye yeye - Outlook

Mais pour eux, c’était une question de vie ou de mort. Pendant tous ces milliers d’années, ils ont eu le temps
de tester les plantes sur une grande variété de problèmes de santé, de les sélectionner, de les comparer, de les
associer avec d’autres plantes, de les vérifier encore et encore, jusqu’à perfectionner de plus en plus leurs
approches.

Au fil des siècle, la phytothérapie n’a cessé de se développer un peu partout dans le monde :

Il y a 5000 ans, on utilisait des champignons aux vertus antiparasitaires, sans doute contre les troubles
intestinaux, comme en témoignent les traces retrouvées dans le sac d’Ötzi, un homme retrouvé
momifié dans les Alpes italiennes[6].
En Chine, on raconte que la phytothérapie serait née il y a plusieurs milliers d’années sous l’impulsion
du mythique empereur Shennong, patron des médecins et des pharmaciens[7].
Des tablettes sumériennes datant de 2200 av. J.-C. décrivent l'usage de plantes telles que le thym, le
saule ou la myrrhe pour la santé[8].
Le papyrus égyptien « Ebers », qui daterait de 1500 av. J.-C., liste des centaines de plantes utiles pour
la santé[9].
En Inde, les brahmanes exerçaient la phytothérapie il y a plus de mille cinq cents ans. Citons
notamment le CarakaSamhitā, écrit au 2ème siècle ap. J.-C., qui décrit plus de 500 plantes [10]
Au 1er siècle après J.-C, le médecin grec Dioscoride écrit son célèbre ouvrage De materia medica, qui
recense 600 plantes et qui influencera la médecine occidentale pendant près de 2000 ans[11].
Les civilisations précolombiennes (Mayas, Aztèques, Incas…) utilisaient le curare pour ses propriétés
anesthésiantes, le quinquina, connu pour ses propriétés antipaludiques ou encore l’ipéca, utilisé pour
ses vertus respiratoires et gastro-intestinales[12].

La recherche actuelle ne fait que valider ce que l’on


sait depuis longtemps
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que cette immense étude étalée sur toute l’humanité vaut
bien les recherches actuelles qui ne portent en général que sur quelques centaines de personnes pendant un ou
deux ans.

35 000 ans d’expérimentations !? Peut-on en dire autant des médicaments qui sortent chaque année de nos
laboratoires ultra-modernes, et dont nous n’avons aucun recul sur les effets sur le long terme (c’est-à-dire sur
plusieurs générations) ?

Vous l’aurez compris : l’être humain n’a pas attendu les études scientifiques en double aveugle pour valider
les bienfaits des plantes.

Cela fait bien longtemps qu’il a élaboré des préparations efficaces pour agir contre la plupart des maux.

Et aujourd’hui, les recherches scientifiques ne font souvent que valider l’efficacité de plantes qui étaient déjà
connues et utilisées depuis des centaines, voire des milliers d’années.

Les 3 grands avantages des tisanes sur les autres


approches naturelles
Dans ma prochaine lettre, je vous expliquerai pourquoi je suis convaincu que les tisanes sont, dans beaucoup
de situations, beaucoup plus intéressantes que les autres approches naturelles comme les huiles essentielles et
les compléments.

On a tendance à penser que plus une préparation est concentrée en principes actifs, mieux c’est… Mais
quand on s’intéresse de plus près aux propriétés des plantes, on se rend compte que la réalité est plus
complexe.
https://outlook.live.com/mail/0/junkemail/id/AQMkADAwATY0MDABLTllNTctY2JiADYtMDACLTAwCgBGAAADP10VOYRiA0a%2FyMfLfz4FAgcA6… 2/3
30/09/2023 13:20 Courrier - yeye yeye - Outlook

Je découvre la suite

Bien à vous,

Jean-Marie du Cercle Nutrition

Sources :

[1] Pierre Barthélémy, L'homme de Néandertal se soignait-il par les plantes ?, Le Monde, 22 juillet 2012.

[2] Idem.

[3] Marie-Céline Ray, Néandertal utilisait des plantes pour se soigner, Futura Santé, avril 2017.

[4] Idem.

[5] Frédérique Basset, Je sais utiliser mes plantes médicinales, Editions Rue de l'échiquier, 2019.

[6] Coralie Hancok, Quelles furent les premières plantes utilisées en médecine ?, Science & Vie, juillet 2018.

[7] Frédérique Basset, Je sais utiliser mes plantes médicinales, Editions Rue de l'échiquier, 2019.

[8] Coralie Hancok, Quelles furent les premières plantes utilisées en médecine ?, Science & Vie, juillet 2018.

[9] Guide des plantes qui soignent, Vidal, 2010.

[10] Frédérique Basset, Je sais utiliser mes plantes médicinales, Editions Rue de l'échiquier, 2019.

[11] Guide des plantes qui soignent, Vidal, 2010.

[12] Frédérique Basset, Je sais utiliser mes plantes médicinales, Editions Rue de l'échiquier, 2019.

Si vous êtes fatigué(e) de lire mes messages sur les tisanes cliquez ici pour ne plus les recevoir.

Cette publication est éditée par Elsanta SA.

Siège social - Elsanta SA - c/o Eric Maire, Route du Signal 12, 1018 Lausanne

https://outlook.live.com/mail/0/junkemail/id/AQMkADAwATY0MDABLTllNTctY2JiADYtMDACLTAwCgBGAAADP10VOYRiA0a%2FyMfLfz4FAgcA6… 3/3

Vous aimerez peut-être aussi