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Leçon 3 :L’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE

Introduction
Conquise dès 1830 et colonisée en 1870, l’Algérie a été la première colonie
Française d’Afrique. A partir du XXe siècle, les colonisés Algériens manifestent leur
volonté de se débarrasser de la domination Française. Cette volonté se traduit par la
création de mouvements nationalistes qui, soutenus de l’extérieur, va exercer de fortes
pressions sur la France. Ces pressions vont contraindre le colonisateur (la France) à
introduire des reformes qui vont permettre à l’Algérie d’accéder à l’indépendance en
1962 au prix d’une longue et sanglante guerre qui dura 8 ans. Quelles sont les étapes
de la guerre de décolonisation de l’Algérie ?

I. LES FACTEURS DE LA DECOLONISATION DE L’ALGERIE

1. Le statut politique et administratif de l’Algérie

L’Algérie était une colonie Française qui bénéficiait du statut de colonie de


peuplement. Intégrée à la France, elle fut considérée comme un département Français
et occupée à ce titre par une forte communauté française (Européenne) qui représentait
environ 13,6 % de la population totale. Les Français qui vivaient en Algérie étaient
appelés «les pieds noirs». La colonie était gérée par le ministre de l’Intérieur Français.
Ce statut politique de l’Algérie etait défavorable aux indigènes car victimes des abus
des colons à l’origine des inégalités dans la société musulmane.
En tant que département Français, l’Algérie ne bénéficiait pas de tous les
privilèges en ce sens que tous les Algériens ne bénéficiaient pas de la citoyenneté
Française, seule une minorité notamment les chefs traditionnels ainsi que les arabes
ayant abandonnés le statut coranique pouvaient jouir des droits politiques ou bénéficier
d’un code juridique.
L’Algérie était placée sous l’autorité d’un gouvernement général nommé par le
ministre de l’intérieur assisté d’un conseil de gouvernement. Au plan local, les
assemblées locales votaient le budget, le territoire était divisé en départements et
communes. A tous les échelons politiques et administratifs, la participation des
indigènes était très limitée car en majorité non citoyens Français.

2. Les inégalités économiques

Toutes les activités économiques étaient dominées par les européens, ils
détenaient la majorité des terres cultivables tandis que les autochtones étaient
refoulées sur des terres arides pratiquant une agriculture traditionnelle d’où leur
extrême pauvreté. L’industrie et le commerce étaient aussi contrôlés par la minorité
européenne. Aussi l’industrialisation précoce de l’Algérie n’a pas permis aux
autochtones de trouver des emplois dans les usines car ils n’étaient pas qualifiés.

3. Les inégalités sociales

Elles étaient très accentuées. En effet deux communautés étaient diamétralement


opposées, la société était très inégalitaire. D’un côté les citoyens français qui
constituent la minorité, ils étaient riches et formaient une société urbanisée à 70%. Ces
citoyens étaient instruits et fournissaient la quasi- totalité des cadres, des techniciens et
des fonctionnaires. Ils occupaient les meilleurs postes dans tous les domaines.
D’un autre côté, il y a la majorité par les indigènes musulmans (soit environs
87%). Cette majorité vivait dans les campagnes dans des conditions qui ne cessaient de
se dégrader. Très peu scolarisées (6%), la société rurale très pauvres ; les paysans
appelés fellah venait souvent à manquer du thé. La vie de ces autochtones se dégradait
continuellement. Ce qui favorisait l’exode rural, l’immigration vers la métropole, mais
aussi et surtout la présence des indigènes dans les manifestations religieuses qui était
nécessaire pour consolider les liens entre musulmans. Les Algériens étaient également
soumit à un code de l’indigénat.
Ces inégalités très criardes ne faciliteront pas la cohabitation entre les "pieds
noirs" soucieux de préserver leur privilège donc opposer à toutes idées de reformes et
les autochtones musulmans.
Cependant les nombreuses injustices sociales vont éveiller une conscience
nationale parmi les lettrés (l’élite indigène, immigrés, les commerçants et les anciens
combattants).

4. L’action des élites indigènes


Les nombreuses injustices font naître une conscience nationale au sein de l’élite
indigène. Cette élite sensibilise les indigènes sur les abus coloniaux et la nécessité
mieux de s’organiser pour une meilleure lutte contre le pouvoir colonial en vue
d’obtenir une société Algérienne plus égalitaire, juste et libre d’où la naissance du
nationalisme Algérien avant et après la deuxième guerre mondiale.

II. LA MONTEE DU NATIONALISME EN ALGERIE

1. La naissance des mouvements nationalistes Algériens


1.1. Les mouvements nationalistes avant la deuxième guerre mondiale

Les élites indigènes ont créé avant la guerre mondiale plusieurs mouvements :
▪ Fédération des Elus Indigènes
Cette fédération est créée en 1927 par Ferhat Abbas, intellectuel, bourgeois et
pharmacien, c’est le parti des minorités évoluées c’est-à-dire les intellectuels de la
majorité pauvre. Ils sont partisans de l’assimilation et de l’intégration progressive. Elle
est animée par la bourgeoisie intellectuelle.
▪ L’Etoile Nord Africaine
Ce mouvement naît des travailleurs Algériens immigrés en France, l’ENA avait
pour but la défense des intérêts moraux, sociaux et matériels de ses membres. Plus tard
le mouvement est implanté en Algérie par Messali Hadj sous le nom de Parti Populaire
Algérien (P.P.A) dont l’objectif est de conduire l’Algérie à l’indépendance. Ce parti
opte pour la lutte et la révolution socialiste mais du fait de son caractère agressif ses
responsables sont arrêtés et Messali hadj contraint à l’exil. En 1937, ce parti va
connaître une désagrégation.
▪ L’Association des "Ouléma"
Cette association créée en 1931 par Abdel-Hamid Ben Badis prône la renaissance
de l’islam et le rétablissement de la foi dans sa pureté. Elle revendique l’arabisation de
l’Algérie. C’est donc un parti conservateur. Le coran est la base de sa lutte et est
opposé à la bourgeoisie intellectuelle. Son slogan est « l’islam est ma religion,
l’Algérie est ma patrie l’arabe ma langue ».
L’action de ses mouvements nationalistes a contraint en Décembre 1943 le Général
De Gaulle alors président du comité français de libération nationale à accorder à
l’Algérie des reformes :
▪ L’attribution de la citoyenneté française à plusieurs musulmans
▪ La suppression des différentes formes d’injustice
▪ L’emploi pour tous sans distinction de race ni de religion
Cependant les revendications modérées ne sont pas toutes satisfaites. L’insuffisance
des formes est donc à l’origine de la radicalisation du nationalisme Algérien.

1.2. La radicalisation du nationalisme pendant la deuxième guerre mondiale

L’Algérie est consciente de son effort de guerre aux côtés de la France et de la


rigueur des français de faire échouer les tentatives d’amélioration des conditions
sociopolitiques (les colons combattent les administrateurs français soucieux de
préparer un avenir aux musulmans). C’est ainsi que le projet qui prévoyait la
participation des électeurs musulmans au choix des neuf députés fut un échec ; dès lors
les autochtones perdent progressivement les droits civils qu’ils jugent fondamentaux :
la suppression des tribunaux franco -musulmans, la suppression des collèges franco-
arabes, la mise à l’écart des conseillers musulmans élus).
La majorité des Algériens prend conscience qu’elle ne peut améliorer ses
conditions de vie politique que par la lutte. Pour l’autonomie politique, les Algériens
décident ainsi leur revendication : «Désormais un musulman Algérien ne demandera
pas autre que d’être un Algérien musulman». En d’autres termes, ils décident de faire
valoir leurs identités musulmanes. C’est ainsi que le 10 Février 1944 Ferhat Abbas
adresse un message à la France à travers la manifestation du peuple Arabe. Dans ce
manifesté ils demandaient la représentation équitable des musulmans et français à
Assemblée locale.
Pour lui l’Algérie doit être dirigé en Etat Algérienne doté de sa constitution
propre. La France à travers De Gaulle répond le 07 Mars 1944 par une ordonnance et il
renforce les droits des musulmans à propos de la citoyenneté et de l’accès à tous les
emplois. Pour les Algériens cette reforme est inacceptable et jugée insuffisante,
dépassée par la préoccupation du moment qu’est l’autonomie. Pour soutenir les
revendications exprimées par le manifeste tous les nationalistes se regroupent et crée le
14 Mars 1944 «les amis du manifeste de la liberté»
Le 08 Mai 1945 date à laquelle le monde célèbrent la fin de la 2nde guerre
mondiale, à Sétif village natal de Messali Hadj, cette célébration dégénère en émeute
sanglante ; car pendant le défilé est apparu le Drapeau Vert - Blanc symbole de
l’indépendance Algérienne. Alors la police tire sur la foule qui déchaînée massacre les
Européens. Dès lors les troubles gagnent les autres régions. L’administration coloniale
réagit et réprime sévèrement les nationalistes. Le bilan est lourd, une centaine de morts
européens et une cinquantaine de morts Algériens. Tous les parties politiques sont
dissouts et leur leader poursuivis pour incitation à la violence et emprisonnés. Ces
évènements de Sétif provoqués par les membres extrémistes du PPA de Messali Hadj
dégradent les rapports entre Algériens et Français. C’est l’échec de la voie pacifique
qui pousse les Algériens a opté pour la violence.

2. La radicalisation du nationalisme Algérien après la deuxième guerre


mondiale.

La fin de la deuxième guerre mondiale est marquée par la réorganisation du


nationalisme Algérien. En effet à partir de 1946, les Algériens organisent mieux leurs
actions de revendication à travers la création des partis et mouvements radicaux autour
de deux tendances.
▪ Les modérés dirigés par Ferhat Abbas. Ils créent en 1946 l’U.D.M.A (Union
Démocratique du Manifeste Algérien) qui recrute ses adeptes parmi les cadres
modérés. Ils revendiquent la république algérienne fédérée à la France c'est-à-dire
associée à l’Union Français mais souveraine pour les affaires intérieures. L’UDMA
aura une audience limitée car ses aspirations ne répondent pas à l’attente de la
population.
▪ Les extrémités révolutionnaires du PPA qui se trouvent dans la clandestinité créent
le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques). C’est un
mouvement populaire dirigé par Messali Hadj. Il recrute ses adeptes au sein de la
masse Algérienne (ouvriers, paysans). Il est mieux organisé et bien implanté.
Ce mouvement revendique l’indépendance de l’Algérie musulmane. Pour mener à bien
sa lutte, le MTLD crée en 1947 l’O.S (Organisation Spéciale) qui est une armée
sécrète c'est-à-dire une branche armée avec pour chef Ben Bella. Elle était dirigée
contre les Algériens et Français "Collaborateurs". Elle avait pour but d’organiser une
insurrection. Le MTLD prend également le contrôle de nombreux mouvements de
jeunesse qu’il fanatise. La réorganisation du nationalisme Algérien oblige la France
critiquée par l’ONU a doté l’Algérie d’un nouveau Statut en 1947.

3. Le nouveau statut de l’Algérie en 1947

3.1. Les dispositions du statut

Les reformes sont les suivantes :


▪ Le pouvoir exécutif est exercé par la France
▪ Le pouvoir législatif appartient à une assemblée locale Algérienne élue par deux
collèges, celui des musulmans et celui des Français. Cette assemblée est composée
de 60 députés colons et de 60 députés musulmans.
▪ Les décisions sont adoptées à la majorité des 2/3. Cette assemblée vote le budget et
se prononce sur l’application des lois Françaises en Algérie.

3.2. Les insuffisances du statut

-L’Assemblée locale n’est pas représentative à cause de l’inégalité du nombre de


députés entre les Français minoritaires (environs un million) et les musulmans
majoritaires (environs neuf millions). Dans ces conditions aucune loi ne peut être
votée au profit des musulmans.
-L’assemblée n’est pas souveraine puisqu’en matière budgétaire ses décisions doivent
être soumises à l’approbation des ministres Français de l’intérieur et des finances.
Ce statut est mal accueilli par les nationalistes Algériens et aussi les élections sont
truquées pour empêcher l’élection des nationalistes indépendantistes. C’est à partir de
ce moment que les mouvements nationalistes vont opter pour cette véritable
insurrection. Les deux partis à savoir MTLD et l’UDMA auront dès cet instant une
existence éphémère et devront abandonner la scène politique au profit d’organisation
plus puissante et mieux structurée. En effet des dissensions internes au MTLD
aboutissent à son éclatement et à la naissance de deux courants :
-Les Messianistes : en 1950, l’OS est découverte par la police Française d’où une
répression féroce. Ce qui aboutit à son démantèlement et à l’assignation de Messali
Hadj en résidence surveillée en France.
-Les excentristes : ces derniers dirigés par neuf (9) chefs historiques dont Ahmed Ben
Bella et Mohamed Boudiaf sont chargés de préparer l’insurrection. Ils créent alors le
CRNA (Comité Révolutionnaire d’Union et d’Actions) en 1954 avec pour objectif
principal de déclencher une insurrection armée. Pour atteindre cet objectif, ces chefs
mettent en place l’A.L.N (Armée de Libération Nationale).
Au même moment des maquisards qui s’étaient refugiés au Caire créent le F.L.N
dirigé par Ben Bella. La défaite Française de Diem Bien Phu pousse les nationalistes à
la résistance armée. La date prévue par l’opération est le 1er Novembre 1954.
Le FLN revendique la restauration d’un Etat Algérien social et démocratique dans le
cadre des principes islamiques. Le 1er novembre 1954, il se joint à l’A.L.N devenue la
branche armée du FLN pour déclencher les hostilités. C’est le début de la guerre
d’indépendance de l’Algérie.

III. LA GUERRE D’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE

A. LA GUERRE DE LIBERATION
1. L’insurrection de Novembre 1954

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre1954, les CRNA déclenchent des actions
dans tout le pays. L’insurrection commence ainsi par une série d’attentats, des
incendies criminels des agressions etc.
Face à cette situation, l’attitude du gouvernement français est à la fois fermeté
(renforcement de l’effectif militaire français, répression, envoi des parachutistes) et
conciliation avec la nomination de Soustelle comme nouveau gouverneur. Pour le
gouvernement français, il n’est pas question de négocier avec les Algériens au
demeurant « la seule négociation c’est la guerre ».Alors le 20Août 1955, l’ALN
attaque des centres de colonisation et de massacre 123 européens, les français ripostent
et 1273 musulmans meurent. Aux reformes de Soustelle, les Algériens répondent
« trop peu, trop tard ». La rébellion se transforme guerre de libération ; les modérés
basculent dans le camp des nationalistes et c’est le début de la guérilla. Le
gouvernement français intensifie également l’action militaire.

2. L’intensification de la lutte armée 1956-1957


L’échec des négociations ainsi que l’indépendance de la Tunisie et du Maroc
amènent le FLN à renforcer sa branche armée. Le 06 Février 1956, le nouveau
président du conseil Guy Mollet se rend à Alger à l’installation d’un nouveau
gouvernement Catroux en remplacement de Soustelle. Il est reçu à coup de tomate par
les français d’Algérie qui le jugent trop libéral. Dès son retour, Guy mollet nomme un
nouveau gouverneur pour Algérie en la personne de Robert Lacoste. Ce dernier est
doté de pouvoirs dictatoriaux avec pour consigne de mater la rébellion et de faire
revenir la paix en Algérie. Celui –ci prend alors un certain nombre de mesures :
▪ Renforcement de l’effectif de l’armée de 50.000 en 1954, il passe 400.000
hommes en 1956.
▪ Il fait appel à des corps militaires d’élites : il fait venir des parachutistes français
sous le commandement du général Massu.
▪ Il prend des initiatives militaires terroristes rigoureuses.
En octobre 1956 un avion Marocain transportant des chefs du FLN (Ait Ahmed, Kider
Boudiah, Ben Bella….) en partance du Maroc pour la Tunisie est détourné sur Alger.
De son côté le FLN soutenu par le Maroc, la Tunisie et l’Egypte déclenche la terreur,
le terrorisme urbain fait des attentats de toute sorte : c’est l’escalade de la violence.
Des barbelés électrifiés sont construits pour isoler l’Algérie de ses voisins immédiats.
Pour maîtriser la situation, le pouvoir engage la bataille d’Alger. Sakistt est bombardé
par la France en guise de représailles aux Tunisiens pour leur soutien aux
nationalismes Algériens.
De Janvier à Septembre 1957, Alger sera soumis à un régime de terreur par les
parachutistes Français qui réussissent à démanteler le réseau FLN.
En Février 1958, le village de Sakiet-Sidi Youssouf est bombardé par l’armée
Française pour encore obliger la Tunisie à cesser son aide au FLN. Résultat : sur le
plan militaire, l’armée Française remporte les combats mais le FNL n’est pas encore
vaincu. Sur le plan politique, l’action militaire en particulier l’intervention en Tunisie
provoque des réactions internationales :
-une vive protestation des Etats arabes
-le soutien de l’ONU au FLN en condamnant la France
L’intervention militaire Française crée une crise ministérielle en France qui favorise le
retour de Gaulle au pouvoir. Ce dernier est considéré comme le seul homme
susceptible d’éviter la guerre civile et de restaurer l’unité nationale ou encore capable
de résoudre la question Algérienne.

A- De Gaulle et l’indépendance Algérienne.


1- La politique Algérienne de Gaulle
De Gaulle n’avait pas au départ, une idée claire de la politique à mener en Algérie.
Cela transparaît dans ses premiers discours caractérisés par des propos ambigus.
En effet, son discours d’Alger le 4 Juin 1958 est rassurant pour tous à travers sa
célèbre phrase : « Je vous ai compris ». Dans le même temps, il lance 4 jours plus tard
« vive l’Algérie Française ». Le FLN répond par une intensification de la lutte et la
formation du G.P.R.A (Gouvernement Provisoire de la République d’Algérie) en
septembre 1958, présidé par FERRHAT Abbas et installé à Tunis. En Septembre 1958,
il propose la « paix des braves » : c’est-à- dire l’arrêt des combats. Celle-ci est rejetée
car pendant ce temps, l’armée française continue d’attaquer l’ALN. Le 16 septembre
1959, face à l’autodétermination du peuple Algérien, De Gaulle fait des propositions :
 L’indépendance (sécession)
 Le rattachement direct à la France (intégration)
 L’autonomie en association avec la France
Le GPRA trouve la proposition intéressante. Par contre, la communauté européenne
d’Alger est mécontente car elle se sent trahie. En effet, elle note dans cette proposition
l’abandon de l’Algérie par la France. Elle veut faire échouer cette politique de De
Gaulle. A deux reprises, le pouvoir vacille. D’abord lors de la semaine des barricades
en Janvier 1960 où les étudiants tentent de rallier l’armée à leur vue. Ensuite par la
création de l’Organisation de l’Armée Sécrète (O.A.S) qui organise la résistance. Et
enfin par le « putsch des généraux » le 21 Août 1961 qui tentent de prendre le pouvoir
à Alger. Ils échouent devant la fermeté de De Gaulle et devant le refus des soldats de
les suivre. Mais n’ayant pas de soutien de la France, les Français d’Alger capitulent.
Les manifestations n’ont pas empêché De Gaulle de négocier avec le FLN à partir de
1961.

2- Les accords d’Evian et l’indépendance


Le général De Gaulle entame les négociations avec le GPRA à Evian le 18 mai 1961.
Trois points rendent ces négociations difficiles tels que : le statut des Européens
d’Alger, le Sahara revendiqué par la France et la G.P.R.A (depuis 1956 exploitation du
pétrole au Sahara par la France) et les modalités de cessez-le-feu. Mais parallèlement à
ces discussions l’Algérie s’enfonce dans la violence extrême. L’opinion française
excédée veut la paix immédiatement. Ainsi les négociations aboutissent le 18 mars
1962 à la signature des accords d’Evian qui mettent fin à la guerre et accordent
l’indépendance à l’Algérie. Celle-ci est proclamée le 1er juillet 1962.

CONCLUSION GENERALE
L’Algérie a acquis son indépendance après huit (8) années de guerre avec de
nombreuses pertes en vie humaines pour la France et l’Algérie. A la différence des
autres colonies française, la décolonisation de l’Algérie a été très douloureuse et
sanglante. Elle a terni l’image de la France ce qui a nécessité la Ve république avec le
retour de De Gaulle au pouvoir.
L’indépendance de l’Algérie est donc l’œuvre des nationalistes très déterminés
et aussi du général De Gaulle. Le premier président de l’Algérie fut Ben Bella avec
pour parti unique le FLN.

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