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no 459 529
Le groupe Maths collège du CEPEC a engagé depuis plusieurs années un travail sur
le décloisonnement des chapitres en collège. En aucun cas le décloisonnement ne
saurait relever d’une méthode. Certes certaines expériences sont éclairantes, mais ce
qui est à retenir ce sont avant tout les principes plus que telle ou telle particularité de
mise en œuvre. Nous accueillons avec intérêt toutes propositions et toutes questions
sur le sujet.
Les programmes de collège insistent sur le fait que chaque chapitre n’est pas « un
tout à faire d’un bloc ». Avec le nouveau profil d’élèves à former, il est essentiel que
ceux-ci soient conduits à faire des liens entre numérique et géométrique, entre
numérique et algébrique, entre plan et espace, … La progression spiralée s’appuie sur
quelques principes en rupture avec un fonctionnement « linéaire ».
I. Les caractéristiques d’une progression
Créer une progression, c’est créer des unités de formation par périodes à partir
d’un programme officiel et en fonction des élèves auxquels on s’adresse. Chaque
unité comprend des éléments du programme à traiter et tient compte des exigences
de seuils de maîtrise (situations, questions de savoir, savoir-faire, …) et des priorités
annuelles ou de période sur les visées transversales partagées si possible avec
d’autres disciplines.
Cependant, il faut veiller à ne pas créer une progression en fonction de la
planification d’un devoir commun et à ne pas privilégier des chapitres à traiter coûte
que coûte pour être « dans les temps ».
II. Les grands types de progression
On peut répertorier quatre types de progressions :
1. La progression par chapitres
Une tranche de savoir est traitée en quelques séances.
Les avantages : c’est sécurisant pour le professeur, les élèves et les parents.
Les inconvénients : cela donne une impression d’achevé, l’enseignement est
cloisonné.
abordé et surtout réinvesti dans diverses activités, on écrit une trace de ce qu’il est
important de savoir. Cette trace ne prend pas en compte tout un chapitre mais
seulement ce qui a été vu dans le chapitre. Ainsi, par commodité on utilise un cahier
répertoire dans lequel on a anticipé les grandes têtes de chapitres. Il est judicieux que
ces entrées soient en nombre réduit afin que les élèves puissent progressivement les
avoir en tête. Sur ce cahier de cours, en cas de besoins, on peut coller des « rappels
de cours » relatifs à des savoirs antérieurs. Ces rappels peuvent être réalisés par deux
ou trois élèves, au service de la classe, discuté et validé en classe en vue d’être
photocopié et distribué à chacun.
Exemple de sommaire du cahier répertoire en classe de troisième
1. Nombres et calcul numérique.
2. Écritures littérales, formules, équations / inéquations, fonctions.
3. Proportionnalité et statistiques.
4. Triangle rectangle, trigonométrie et propriété de Thalès.
5. Géométrie dans l’espace et sphère.
6. Vecteurs et translations. Rotations et angles. Polygones réguliers.
7. Preuve mathématique.
IV. Comment construire une progression
Dans ce paragraphe sont énoncés quelques points importants dans la construction
d’une progression spiralée, illustrés d’exemples concernant la classe de troisième.
1. Se donner des appuis
Il semble indispensable de se munir de divers documents :
– textes des programmes ;
– textes d’accompagnement ;
– articles d’analyse ou de recommandation de parties des programmes ;
– exemples divers de progressions ;
– manuels, dont celui de la classe.
2. Définir le profil but
Il s’agit de décrire le bénéfice pour l’élève : à quoi veut-on former l’élève ?
Développement global : attitudes, postures, compétences transversales.
Maîtrises mathématiques : instrumentation conceptuelle, nature des maîtrises, seuils
de maîtrise.
La définition des compétences « globales » est essentielle pour la conception des
unités de formation, chacune croisant plusieurs micro-chapitres.
Compétence 1 : Réaliser une construction complexe (plusieurs étapes) aux
instruments de dessin (infos données par une figure à main levée et/ou du texte).
Compétence 2 : À partir d’objets de l’espace ou de documents les représentant
organiser des relevés de mesures et réaliser leur maquette.
Compétence 3 : Rédiger un programme de construction d’une figure donnée.
Compétence 4 : Résoudre un problème de planification de calculs numériques et/ou
algébriques.
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Annexe 1
1. En coupant un cylindre par un plan, est-il possible de ne pas obtenir un disque (un
cercle) ? Faire plusieurs dessins qui représentent diverses possibilités
(expériences avec des cylindres en mousse).
2. Si le plan coupe le cylindre en étant perpendiculaire à l’axe du cylindre, que
représente l’axe du cylindre pour tous les diamètres de la section ?
3. Si le plan coupe le cylindre en faisant un
angle de 60° avec l’axe du cylindre existe-
t-il un diamètre de la section qui est
perpendiculaire à l’axe ?
4. Voici un dessin en perspective parallèle de
la section d’un cylindre.
Le dessin n’est pas aux vraies mesures.
[AB] est le diamètre perpendiculaire à
l’axe et [EF] est perpendiculaire à [AB].
Si le rayon du cylindre d’axe (d) est 5 cm
et si EF = 20 cm, déterminez :
– les distances AB, OC, OE, EC. Figure 1
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·.
– la mesure en degrés de l’angle OEM
5. Voici le dessin d’une sphère avec un grand
cercle de diamètre [AB] et un cercle Γ de
la sphère « parallèle » au grand cercle
représenté. Le diamètre du grand cercle
mesure 8 cm. C et D sont sur le grand
cercle, E, G et H sur la sphère et F sur Γ.
Le dessin n’est pas aux vraies mesures.
– Placer le centre O de la sphère.
– Déterminer les distances OA, OB, OC,
OD, OE, OF, OG et OH. Figure 2
– Placer C′ symétrique de C par rapport
à O.
– Placer G′ symétrique de G par rapport
à O.
6. En coupant une sphère par un plan, est-il
possible de ne pas obtenir un disque (un
cercle) ? Expliquez. (Expérience avec
balles en mousse).
Le rayon de la sphère est de 10 cm.
– Si OT = 3 cm, déterminer TM. Figure 3
– Si OS = 4,2 cm, déterminer SN.
7. On considère le cylindre, la demi-boule et le cône représentés ci-dessous.
Figure 4
Figure 5
Annexe 2
Exemple de mise en progression :Travaux numériques en classe de troisième
Description du tableau
Première colonne : compétences exigibles du programme
Colonnes 2 à 6 : présentation des cinq types d’activités : C (pour Calculer / Résoudre
/ Développer / Factoriser), P (pour Planifier des calculs), G (pour Gérer des données),
R (pour Représenter / construire), D (pour Démontrer / Prouver. Une croix dans une
colonne indique que la compétence exigible correspondante peut être impliquée dans
le type d’activité.
Quatre dernières colonnes : elles correspondent aux périodes : 1 (Sept / mi-Nov), 2
(mi Nov / Jan), 3 (Fév / Avr), 4 (Mai / Juin). Un C dans une colonne signifie que l’on
commence à travailler la compétence exigible dans cette période (même
succintement). Une croix dans la colonne signifie que la compétence exigible est
travaillée de façon significative même si elle pourra être reprise plus tard.
Exigibles C P G R D 1 2 3 4
Factoriser des expressions telles que :
(x + 1) (x + 2) − 5(x + 2) ; X C
(2x + 1)2 + (2x + 1) (x + 3). X X C
Connaître les égalités :
(a + b) (a − b) = a2 − b2 X C
(a − b)2 = a2 + b2 − 2ab X X C
(a + b)2 = a2 + b2 + 2ab X X C
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( a)
2
positif, utiliser les égalités : =a, a2 = a . X X C