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Pétrographie des roches sédimentaires 1

Université Cadi Ayad


Faculté des Sciences Semlalia
Marrakech

Office Chérifien des Phosphates S.A


Direction Géologie et Recherche Minière

Session de la formation en Sédimentologie


OCP/Youssoufia / Juin 2012

Réalisé par :
Prof. MOUFLIH Mustapha
(Faculté des Sciences Ben M’Sik - Casablanca)
Prof. MARZOQI Mohamed
(Faculté des Sciences Semlalia - Marrakech)
Prof. CHELLAI EL Hassane
(Faculté des Sciences Semlalia - Marrakech)

Formation des Prospecteurs 2011-2012


Pétrographie des roches sédimentaires 2

AVANT – PROPOS

Ce document est conçu pour faciliter l’apprentissage des bases de la pétrographie


des roches sédimentaires et ces notes ne se veulent certainement pas
encyclopédiques. Pour approfondir plus les connaissances dans cette discipline on
vous envoie aux références citer à la fin du document.

Pourquoi on s’intéresse à ce type de roche ?

- Les roches sédimentaires représentent 5% du volume de l'écorce terrestre.


Sur les continents, l'épaisseur moyenne des sédiments est de 1800 m et de 300 m
dans les océans.

- Ces roches fournissent la presque totalité des ressources énergétiques


minérales comme le charbon, le gaz naturel, le pétrole brut et une grande partie de
l'uranium. De plus, elles procurent une part importante des matières premières telles
que le minerai de fer, la plupart des sels dont le sel de table, le phosphate, et les
produits de base pour la construction (calcaire, argile, gypse, sable, etc.).

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I. INTRODUCTION :

Les roches sédimentaires prennent naissance en surface du globe, à partir de matériaux arrachés par
l’érosion et l’altération aux masses continentales. Ce sont donc des roches d’origine externe, ou
roches exogènes. Elles se distinguent des roches endogènes ou roches cristallines par un ensemble
de caractères qui leur sont propres :

- Structure en couches superposées, d’épaisseur variable, appelées strates. Celle-ci


correspond à des unités homogènes et leur disposition primitive est dans la majorité des cas
horizontale.

- Présence fréquente de fossiles, restes, traces ou empreintes d’animaux ou végétaux, qui


permettent généralement de les dater.

- Présence fréquente des figures et des structures sédimentaires (fentes de dessiccation,


rides de courant…) qui donnent des indications très précieuses sur le milieu de dépôt.

- Présence fréquente des structures diagénétiques (stylolithes, silicification…) qui donnent des
indications très précieuses sur l’évolution post-dépôt.

II. GENESE DES ROCHES SEDIMENTAIRES :

La formation des roches sédimentaires regroupe différents aspects depuis leur source, en générale un
point haut en relief, vers leur lieu de dépôt, en générale un point bas dans la cuvette du bassin où ils
peuvent être piégés et conservés.

a- Origine des sediments :

Les constituants des roches sédimentaires sont variés : particules clastiques terrigènes
dérivant des phénomènes d’altérations et d’érosion sur le continent, précipités chimiques et
biochimiques à partir des solutés du milieu marin ou lacustre et, en moindre importance, produits des
émissions volcaniques et hydrothermales et enfin, plus rare encore, la pluie de matériel extraterrestre.
Le sédiment est défini comme un ensemble constitué de minéraux et de particules d’origine organique
qui se déposent dans un bassin de sédimentation.

La source majeure des particules qui vont fournir des sédiments est l’ensemble des matériaux qui
constituent les roches sur le continent et dans les océans. Ces roches qui sont à l’origine des
sédiments sont appelées roches parentales (fig.
fig. II.1).
II.1

La formation d’une roche sédimentaire peut se résumer en quatre étapes:

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- la mobilisation
- le transport
- le dépôt
- la diagenèse

Fig. II.1 :

b – Mobilisation :

L’altération (weathering) et l’érosion sont les mécanismes qui affectent les différentes roches
parentales (qu’elles soient endogènes ou exogènes). On distingue les processus chimiques et les
actions physiques ou dynamiques bien que les deux soient étroitement liées. Elles constituent l’étape
initiale du cycle sédimentaire (fig.
fig. II.2)
II.2

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Fig. II.2 :

Les roches exposées à la surface des continents subissent notamment deux types d’agressions
particulièrement violentes :

- Des chocs thermiques (variations brutales de température) qui provoquent l’éclatement


des blocs et par conséquent une fragmentation de la roche en morceaux de taille variable.
- Une véritable attaque chimique (hydrolyse
hydrolyse)
hydrolyse par les eaux de surface, qui conduit à la mise
en solution de certains éléments par destruction des silicates les plus altérables. La zone
zone
d’alteration prend l’aspect d’un matériau meuble ou altérite dont la partie superficielle
constitue le sol.
sol L’épaisseur de l’altération varie de quelques centimètres à plusieurs
mètres ou même dizaine de mètres.

Fragmentation et hydrolyse ont pour conséquence commune de dissocier les roches cohérentes en
éléments mobiles, aisément transportables.

c- Transport :

Les produits ainsi obtenus ne restent pas sur place. Les éléments solubles sont entraînés par
les eaux de surface principalement vers la mer et secondairement vers les lacs. Quant aux éléments
en débris,
débris ils peuvent se déplacer sous l’action de plusieurs agents de transport (fig.
fig. II.4)
II.4 :

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Fig. II.4 :

- La pesanteur, c’est le transport par gravité,


gravité
- L’eau tels que les torrents, les ruisseaux, les oueds, les rivières, les eaux littorales, c’est le
transport aquatique,
aquatique
- Le vent, c’est le transport éolien,
éolien
- La glace, c’est le transport par glacier.
glacier

Le transport provoque une usure des matériaux transportés. Celle-ci est directement liée à la longueur
du trajet du transport (amont du fleuve avec sédiment en gros blocs et aval du fleuve avec sédiments
très fins) et au mode de transport (aquatique ou éolien).

d- Dépôt :

Le dépôt des sédiments se réalise lorsqu’il y a diminution ou chute brutale de la vitesse de l’agent
l’agent de
transport, au terme d’un parcours plus ou moins long. La sédimentation en couches de grande
extension se fait essentiellement dans des zones déprimées (bassins
bassins sédimentaires)
sédimentaires comme les lacs
et la mer.

e – Diagenèse :

C’est l’étape qui achève le processus sédimentaire par la transformation du sédiment mou, encore
gorgé d’eau, en sédiment dur et cohérent. La diagenèse est donc l'ensemble des processus physico-
physico-
chimiques responsables de la transformation de la roche meuble en roche consolidé.
consolidé Elle se résume
en trois processus qui concourent ensemble :

- La compaction qui permet l’expulsion de l’eau interstitielle,


- La cimentation des différents grains entre eux,
- La recristallisation des composants pétrographiques et/ou de la phase de liaison.

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Exemple : La craie est une roche friable qui résulte d’une simple compaction d’une boue calcaire. La
cimentation des grains par la calcite conduit à un calcaire cohérent et la recristallisation à une roche
encore plus durs le marbre.

La diagenèse peut fortement affecter la porosité (pourcentage des espaces poreux dans le volume
global de la roche) et la perméabilité (capacité de la roche à permettre le passage d’un fluide). Ceci
est très important pour l’étude des aquifères et des réservoirs d’hydrocarbures.
d’hydrocarbures

III. DIFFERENTES ROCHES SEDIMENTAIRES :

Il est possible de classer les roches sédimentaires en trois grandes classes génétiques (fig.
fig. III.1):
III.1

- les roches détritiques ou terrigènes:


terrigènes elles sont formées de débris de roches et particules minérales
issues de l'altération de roches préexistantes. Comme il s'agit de matériel issu de la terre, on les
appelle aussi "terrigènes". Lorsque les roches détritiques sont essentiellement constituées de
fragments de quartz et de minéraux riches en silice, on les appelle aussi "siliciclastiques". Les roches
détritiques sont généralement classées en fonction de la granulométrie de leurs constituants
(conglomérats, grès, siltites, argilite, voir ci-dessous);

- les roches biogènes ou biochimiques : elles sont le produit, comme leur nom l'indique, d'une activité
organique ou biochimique. L'altération fournit, outre les particules solides entrant dans la constitution
des roches terrigènes, des substances dissoutes qui aboutissent dans les mers, les lacs et les rivières
où elles sont extraites et précipitées par des organismes.
organismes Dans certains cas, l'action des organismes
modifie l'environnement chimique et le sédiment est précipité directement à partir d'eaux marines ou
lacustres sursaturées. Dans d'autres cas, les organismes utilisent les carbonates, phosphates,
silicates pour constituer leurs tests ou leurs os et ce sont leurs restes qui constituent les roches
sédimentaires. Les plantes accumulent des matériaux carbonés par photosynthèse et sont
directement à l'origine du charbon. D'autres types de sédiments carbonés comme les schistes
bitumineux, le pétrole sont générés par des bactéries;

- les roches chimiques : elles résultent de la précipitation, purement physico-


physico-chimique,
chimique de minéraux
dans un milieu sursaturé. Les évaporites (anhydrite, halite, gypse, sylvite,...) en sont le meilleur
exemple: elles se forment par évaporation de saumures.

Remarques : Il existe d’autres types de roches sédimentaires comme :

 Les roches résiduelles sont les matériaux issus de la transformation sur place de roches
sédimentaires préexistantes comme par exemples la bauxite, la latérite, les paléosols, etc.

 il y a d’autres "roches sédimentaires" dont l'origine n'est pas liée à l'altération comme les
pyroclastites (volcano-sédimentaires), les roches liées aux astroblèmes, les cataclastites

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(liées à des phénomènes de bréchification par collapse, tectonique, glissements de terrain,


etc.).

IV. LES ROCHES DETRITIQUES :

Une première distinction parmi les roches détritiques est fondée sur l'état d'agrégation des particules
sédimentaires: on oppose les roches meubles et les roches plastiques aux roches dures ou
cohérentes.
cohérentes Dans les roches meubles, les grains détritiques sont entièrement indépendants les uns
des autres: ils forment un assemblage en équilibre mécanique dont les espaces intergranulaires
(pores) représentent une fraction importante du volume de la roche. Dans les roches plastiques, la
présence de minéraux argileux en quantité importante permet une déformation sous la contrainte.
Dans les roches cohérentes, les constituants
constituants sont intimement soudés les uns aux autres et la roche
garde sa forme aussi longtemps que des contraintes ne viennent la briser. La transformation du
sédiment meuble en roche indurée résulte soit de l'introduction d'un ciment entre les grains, soit de la
compaction du sédiment, soit encore de la déshydratation des constituants argileux.

Un même critère général sert à la classification des roches meubles et cohérentes: c'est la dimension
des particules détritiques (fig.
fig. VI.1).
VI.1)

VI.1 :

IV.1 SABLES, GRES ET CONGLOMERATS

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1 - GRES ET SABLES :

On parlera dans ce paragraphe surtout des grés, mais tout ce qui sera dit au sujet de la composition
minéralogique, de la classification et de l'interprétation des grès est évidemment valable pour les
sables.

a- Définition

Les grès sont l'équivalent consolidé des sables, c’est à dire des roches dont les constituants
détritiques ont une granulométrie comprise entre 2 mm et 63 µm. L'examen montre d'une part une
phase granulométrique principale, la plus grossière, qui comporte les grains du grès et d'autre part,
soit une matière interstitielle qui réunit les grains et qu'on appelle le liant, soit des fluides comme de
l'eau, du pétrole, de l'air.

b- les constituants majeurs des grès et des sables

Deux phases sont à distinguer, les grains et le liant :

 Grains ou éléments figurés : les plus fréquents sont le quartz et les feldspaths. On aussi les
fragments reconnaissables de la roche originelle appelés fragments lithiques.

• quartzz : c'est, en raison de sa résistance à l'altération, de loin le constituant le plus fréquent


le quart
des grès.
• les feldspaths : suite à leur fragilité (clivage) et leur grande altérabilité, les feldspaths forment
rarement plus de 10 à 15% des grès. Une proportion importante de feldspaths dans un grès
doit donc être considérée comme "anormale". Elle peut indiquer soit un climat où l'altération
chimique est faible (aridité, gel permanent), soit la présence de reliefs, responsables d'un
transit rapide des sédiments vers le bassin;
• lithiquess : comme les roches plutoniques ont tendance à se désagréger avant
les fragments lithique
leur incorporation dans le sédiment, les fragments lithiques les plus fréquents sont des
morceaux de roches volcaniques, de schistes, de cherts…

 Le liant : matériel type matrice ou ciment qui transforme un sédiment meuble en roche
sédimentaire.

• La Matrice est un sédiment à grains fin situé entre les principales particules détritiques. Une
grande partie de la matrice est un matériel argileux, mélangé à du quartz très fin. Lorsque la
matrice constitue plus de 15% du volume total, le sédiment est un grauwacke (grès boueux) et
classé séparément des arénites.

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• Le Ciment désigne le matériel précipité et recristallisé dans les espaces situés entre les
grains. Dans nombreux grès, le ciment est en silice ou calcite totalement post-sédimentaire .
• Les Pores sont les espaces non occupés par les grains, la matrice ou le ciment. En
subsurface, les pores sont normalement remplis d’eau ou plus rarement de pétrole et de gaz.

Si les grains les plus gros ne sont pas jointifs, on doit considérer que l'on a affaire à un sédiment mal
classé où les particules grossières et fines ont été déposées en même temps: on distinguera alors
entre un simple empâtement des gros grains dans la matrice silteuse ou argileuse (structure empâtée)
ou une franche dispersion des gros grains au sein de la matrice (structure dispersée) (fig.
fig. IV.3).
IV.3)

Fig. IV.3 :

c- Classification des grés

Trois types de grains forment la base de nombreux grès bien que d’autres grains minéraux puissent
être présents : Quartz (Q), Feldspaths (F) et Lithites (L) (fig.
fig. IV.4).
IV.4

d- Intérêts économique et géologique

A côté de leur application en domaine de verrerie, ces matériaux trouvent leur place dans plusieurs
champs de Génie Civil, voir Paragraphe (e)
e) dans le sous-chapitre suivant.

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Fig. IV.4 : Classification des grès proposée par Dott en 1964.


1964.

2 - CONGLOMERATS ET BRECHES :

a- Définition :

Les conglomérats (appelés aussi poudingues)


poudingues sont des roches cohérentes constituées de galets
arrondis à subanguleux d'un diamètre supérieur à 2 mm et d'un liant. Le terme brèche s'applique non
seulement aux brèches sédimentaires constituées d'accumulations d'éléments anguleux, mais aussi
aux roches broyées le long des accidents tectoniques (brèche
brèche de faille ou brèche cataclastique
cataclastique)
astique et aux
projections volcaniques grossières recimentées (brèches
brèches pyroclastiques).
pyroclastiques

b- Composition :

Suite à la grande taille des constituants, ce sont les fragments lithiques qui dominent. Comme dans le
cas des grès, on peut classer ces fragments en fonction de leur résistance décroissante à l'altération :
quartzite, quartz filonien, rhyolite, roches plutoniques et métamorphiques, calcaire, schiste. La
présence de constituants instables indique un faible transport/altération.

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c- Texture :

Le classement : est généralement moins bon que dans le cas des grès. De plus, beaucoup de
conglomérats présentent une distribution granulométrique bi- ou polymodale. Les conglomérats très
riches en matrice sont encore plus mal classés : ceci reflète leur mise en place par des agents de
transport à faible pouvoir de classement tels que glace, courants de turbidité, écoulements en masse.

La forme : d'une manière générale, la forme des débris reflète plus la nature des roches que le type
d'agent de transport (granites, grès,... donnent des galets grossièrement équidimensionnels; schiste,
gneiss, des galets allongés). Deux exceptions: les galets striés transportés par les glaciers et les
fameux "dreikanter" façonnés par le vent du désert.

L'arrondi : le degré d'arrondi dépend évidemment de la nature du matériau de départ, du type d'agent
de transport et de la durée du transport.

La morphologie de surface : contrairement aux sédiments plus fins, où l'étude de la surface des grains
exige le MEB (Microscopie electronique à balayage), le microrelief des galets est aisément
observable. Il inclut les striations (glaciers), les marques d'impact (croissants), les impressions (au
cours de la compaction, diagenèse), le poli (éolien).

La fabrique ou organisation tridimensionnelle des éléments : les éléments de certains conglomérats


possèdent une orientation d'ensemble spécifique. On l'appelle "imbrication". Les conglomérats
d'origine fluviatile, glaciaire, marine, montrent généralement ce type d'imbrication (souvent parallèle,
rarement perpendiculaire à la direction de transport), contrairement aux conglomérats et brèches
issus d'écoulements gravitaires.

d- Classification :

Prothero & Schwab (1996) proposent une classification dichotomique d'application aisée sur le terrain.
Celle-ci se base sur: (fig.
fig. VI.1)
VI.1 et (fig.
fig. IV.5)
IV.5)

- la dimension des constituants


- la diversité lithologique des galets,
- la provenance locale ou lointaine des galets,
- la nature du liant et sa proportion.

e- Intérêts géologique et économique :

Les conglomérats et les brèches ainsi que les sables et les grès forment ce qu’on appelle les
granulats naturels que l’on tire des carrières (sablières et gravières). On peut les agglomérer avec un
liant pour produire des bétons de ciment ou des bétons bitumineux, ou encore les utiliser telles quelles
pour la construction de routes, de digues, de barrages, etc. Ils peuvent être aussi traité (comme les

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calcaires et autres) par concassage et lavage pour donner des granulats artificiels que l’on peut
fabriquer à dessein pour des usages particuliers, comme les granulats légers pour béton.

En exploration géologique ces matériaux sont des roches réservoirs du pétrole,


pétrole et roches aquifères et
parfois des roches placers pour l’or et les minéraux lourds.

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Forme des constituants

Etape 1

Conglomérats Brèches
(Éléments arrondis à subanguleux) (Éléments anguleux)

 Brèches cataclastiques
 Brèches pyroclastiques
 Brèches sédimentaires

Etape 2

Conglomérats Conglomérats
Intraformationnels Extraformationnels
(Les éléments et la matrice sont de
(Les éléments et la matrice sont de
nature différente)
même nature)

Etape 3

Paraconglomérats Orthoconglomérats
( Matrice > 15 % ) ( Matrice < 15 % )

Si la matrice est argileuse ou


Etape 4
argilo-silteuse Monogéniques ou Oligomictique
(galets de même nature lithologique)

Polygéniques ou Polymictiques
Dépôt de glissement (galets de nature lithologique variée)
en masse

Dépôt glacier ou de
faible transport

Fig. IV.5 : Classification dichotomique des conglomérats [Prothero & Schwab (1996, modifiée)].

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3 - LES SEDIMENTS ARGILEUX


ARGILEUX ET SILTEUX :

Ces sédiments représentent entre 50% et 80% de la colonne stratigraphique. Leur étude
pétrographique et leur classification est moins avancée que celle des grès et des calcaires, en raison
de leur granulométrie très fine.

a- Composition :

La composition des roches silto-argileuses est relativement proche de celle des grès: le shale (voir ci-
dessous) moyen comprendrait 30% de quartz, 10% de feldspath et 50% de minéraux argileux (ou de
micas), avec les 10% restants constitués de carbonates ou d'oxydes de fer.

Les minéraux argileux constituent une série complexe de silicates alumineux hydratés. Ils sont le
produit de l'altération chimique des minéraux silicatés des roches sédimentaires, métamorphiques et
ignées.

Exemples :

- La kaolinite est riche en Al et ne contient pas de cations solubles comme K, Ca, Na. Elle
se trouve surtout dans les sols acides et bien drainés en milieu tropical (débouché des
grands fleuves).
- L'illite
illite (riche en K) est abondante dans les sols neutres ou légèrement alcalins en climat
tempéré. Ce minéral est le principal produit d'altération des feldspaths et des micas.
- Les smectites contiennent du Fe et Mg. On les observe communément dans les produits
d'altération des roches ferromagnésiennes.

b- Classification :

Ces roches appartiennent au grand groupe des "mudrocks" (littéralement "roches de boue") des
géologues anglais. Ce groupe comprend tous les sédiments siliciclastiques constitués majoritairement
d'éléments de la taille des silts (1/16 à 1/256 mm ou 0,063 à 0,004 mm) et des argiles (< 1/256 mm ou
0,004 mm) (fig.
fig. IV.1).
.1

Les shales sont donc des argiles compactées, plus ou moins riches en silts, présentant une fissilité
parallèlement à la stratification. Au Maroc, on utilise souvent sur le terrain, le terme "schiste" qui doit
s'appliquer à une roche indurée de granulométrie fine, affectée d'une schistosité (c’est à dire d'un
clivage dû à la simple réorientation des minéraux sous l'effet des pressions tectoniques=clivage de
fracture).

A la classification granulométrique des sédiments s'ajoutent d'autres caractéristiques, celles-ci


résultant soit d'analyses microscopiques, soit d'observations macroscopiques:

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- la coloration,
coloration en cassure fraîche pour les roches indurées (utiliser éventuellement une
échelle de teintes). Il s'agit d'une caractéristique importante qui renseigne sur l'état d'oxydation du fer
(Fe3+ rouge; Fe2+ vert) et sur la présence de matière organique (schistes noirs).

- la présence de bioturbation,
bioturbation de lamination;
lamination

- la minéralogie de la fraction silteuse (quartzitique, feldspathique, micacée, chloritique).

c- Intérêts géologique et économique :

L’importance économique de ces matériaux est grande, avec des applications industrielles multiples
comme l’industrie pharmaceutique (les pansements gastriques), la fabrication des ciments,
ciments des
briques,
briques des céramiques,
céramiques agent de suspension et agent épaississant (boue de forage, cosmétique,
peinture) etc…

Les argiles ont souvent été utilisées en géologie comme indicateur de paléoenvironnement ou de
diagenèse,
diagenèse des nappes phréatiques (murs imperméables pour les eaux) et des zones à risques
(glissements de terrain) etc…

V. LES ROCHES SILICEUSES :

a- Définition :

Les américains utilisent le mot "chert


chert"
chert comme terme générique pour qualifier l'ensemble des roches
siliceuses massives à cassure conchoïdale, constituées de calcédoine fibreuse, d'opale amorphe ou
de quartz microcristallin. En Europe, ce terme s'applique aux concrétions,
concrétions nodules et lits siliceux
intercalés dans les calcaires.

Le mot "silex
silex"
silex est réservé aux accidents siliceux dans les séries sédimentaires.

Le mot "Porcelanite
Porcelanite"
Porcelanite se rapporte à des roches siliceuses à grain fin, de texture comparable à celle de
la porcelaine non vernie.

Les "silcrètes
silcrètes",
silcrètes encroûtements siliceux qui résultent d'une pédogenèse en milieu très riche en silice
instable. Elles se développent dans des sols à rhyolithes ou volcaniclastites.

Le mot "silicite
silicite"
silicite est utilisé comme terme général englobant toutes les roches siliceuses. Les silicites
(ou cherts au sens large) sont généralement subdivisées en deux grandes catégories : les silicites
nodulaires et les silicites litées.
litées Ces derniers sont généralement considérées comme primaires et
seraient les équivalents des boues océaniques actuelles à diatomées et radiolaires. Les silicites
nodulaires, fréquentes dans les calcaires et, dans une moindre mesure, les shales et les évaporites,

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seraient elles d'origine diagénétique. Les sédiments siliceux s'observent en milieu marin aussi bien
que lacustre.

b- Pétrographie :

De point de vue pétrographique les cherts (sens large) comprennent quatre sortes de silice: le micro-
quartz, le méga-quartz, le calcédoine ou les formes fibreuses et l'opale:

- le micro-
micro-quartz (ou silice microcristallin), consiste en cristaux équigranulaires de quartz,
quartz de
quelques microns de diamètre. Ils se forment à partir de solutions impures, sursaturées en
silice dissoute;

- le méga-
méga-quartz,
quartz comme son nom l'indique, est constitué de cristaux beaucoup plus grands
grands,
ands
dépassant 20 µm et montrant des formes cristallines bien développées. Ces cristaux réguliers
apparaissent lorsque les solutions siliceuses sont diluées et pauvres en cations;

- le calcédoine ou silice en formes fibreuses,


fibreuses au microscope optique les cristaux ne sont plus
individualisables et s'empilent pour former des fibres.

- l'opale
opale est une forme amorphe et hydratée de la silice (contenant jusqu'à 10% d'eau),
constituant (entre autre) le squelette des diatomées, des radiolaires et les spicules des
éponges. L'opale est métastable,
métastable de sorte que son abondance décroît au cours du temps :
elle est absente des roches paléozoïques. L'opale biogénique amorphe (appelée opale-A) se
transforme au cours du temps en opale-CT, déjà cristalline (il s'agit d'un interstratifié
cristobalite/tridymite), puis en quartz et calcédoine.

c- Interêt et importance :

La silice est un matériau qui a une large application dans plusieurs domaines industriels comme
l’industrie du ciment,
ciment du verre,
verre de poterie et de céramique.
céramique D’autres utilisations sont à soulignées :
bijouterie,
bijouterie abrasif pour polissage, catalyseur,
catalyseu déshydratant,
déshydratant réfractaire…etc.
éfractaire

VI. LES ROCHES SALINES OU EVAPORITES

a- Définition

Les roches salines sont des sédiments chimiques riches en chlorures et sulfates alcalins (avec des
ions potassium, sodium, magnésium, chlore et soufre). Elles se forment par précipitation
précipitation directe au
fond d’une colonne d’eau sursaturée, appelée saumure (le terme de précipité a été parfois utilisé) par
évaporation intense.

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VI.1 :

b- Mécanismes de précipitation :

Dans la nature actuelle, la production de sels est restreinte à certains environnements lacustres ou
de plages, de sebkhas, de lagunes et de bassins marins très peu profonds où l’évaporation est telle
qu’elle permet la sursaturation vis à vis de ces sels. Ainsi on les trouve dans les lacs endoréiques des
régions arides ou semi-arides, le domaine côtier du Golfe Persique, les lagunes sur salées des
régions chaudes et les plaines côtières développées le long de zones continentales arides.

La cristallisation peut s’opérer soit à l’interface atmosphère/saumure, soit dans la saumure elle-même,
soit enfin dans les eaux interstitielles de sédiments.

c- Différents types de dépôts (Tableau VI


VI.1) :

Les processus naturels de concentration des saumures sont tels que l’ordre de précipitation des
différentes espèces minérales n’est pas quelconque ; ainsi lorsqu’on fait évaporer de l'eau de mer
(salinité 3,5%), on observe la séquence suivante :

- Carbonates de calcium-magnésium (calcite ou l'aragonite ou dolomite) mais aussi de


sodium précipitent lorsque le volume de l'eau est réduit de 50%;

- Sulfates principalement le gypse et l'anhydrite commencent à précipiter lorsque le volume de


l'eau de mer n'est plus que 35% du volume initial;

- Chlorures comme la halite et la sylvite, minéraux plus solubles, cristallisent lorsque le volume
de l'eau n'atteint plus que 10% du volume de départ;

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Pétrographie des roches sédimentaires 19

- enfin, lorsque l'évaporation est presque totale, des borates et nitrates précipitent.

Tableau VI
VI.1 : Les principales roches évaporitiques

Aragonite CaCO3
Calcite CaCO3
Carbonates
Dolomite CaMg(CO3)2

Anhydrite CaSO4
Sulfates Gypse CaSO4.2H2O
...

Halite (sel gemme) NaCl


Sylvite KCl
Polyhalite 2CaSO4, MgSO4, K2SO4, 2H2O
Chlorures
Bischofite MgCl2, 6H2O
Carnallite MgCl2, KCl, 6H2O

Les principaux minéraux capables de former des roches véritables sont le gypse, l'anhydrite et le sel
gemme (ou halite). Ces minéraux constituent soit des lits continus,
continus soit des masses lenticulaires,
lenticulaires soit
encore des cristaux ou des amas isolés au sein d’argiles, de sables argileux et de dolomies.

La diagenèse peut altérer le dépôt originel (minéralogie, texture de dépôt, etc.) avec une oblitération
totale et même une disparition (plus ou moins totale) par dissolution. La plupart des évaporites sont en
fait des remplacements diagénétiques.

d- Interêt en géologie et importance économique :

Les évaporites ont une grande importance économique. En particulier, elles fournissent des
substances utiles à l’homme : sel gemme,
gemme gypse utilisé pour la fabrication du plâtre,
plâtre de ciment,
ciment
charge,
charge pigment,
pigment engrais potassiques
potassiques.
ques Elles sont aussi le lieu de certaines concentrations minérales,
minérales
comme les sulfures des fosses à saumures liées aux sources hydrothermales.

Elles constituent des couches particulièrement imperméables d’intérêt pétrolier évident : ce sont
souvent d’excellentes roches-couvertures assurant un piégeage efficace des hydrocarbures.
hydrocarbures Cette
propriété peut-être utilisée pour le stockage de tous types de substances dans les cavités creusées
par lessivage et dissolution du sel.

En géologie, leur reconnaissance est essentielle puisqu'elles sont de bons marqueurs climatiques
(climats arides où l'évaporation excède de loin les précipitations) et jouent un rôle particulier dans la

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Pétrographie des roches sédimentaires 20

tectonique, en se comportant comme des couches-


couches-savons (glissement
glissement des terrains)
terrains ou comme des
diapirs qui intéressent l’exploration pétrolière puisque s’y trouve associé un certain nombre de pièges.

VII. ROCHES CARBONATEES :

a- Définition :

On regroupe sous ce terme un vaste ensemble de roches dont l’élément commun est la composition :
les carbonates de calcium CaCO3 ou/et de magnésium [CaMg(CO3)2]. Dans cette ensemble figurent
en premier lieu les calcaires (plus de 50% en poids de calcite ou/et d’aragonite), qui sont
généralement liés à des mécanismes physico-chimiques et biologiques, puis les dolomies qui
présentent plus de 50% en poids de dolomite. Les proportions varient entre ces deux composants et
un troisième : l’argile,
l’argile donnant une série de roches dont les teneurs varient entre ces trois minéraux.

Le rapport cacite/dolomite permet d’établir quatre groupes : a) Calcaire (0-10% dolomite), b) Calcaire
dolomitique (10-50% dolomite), dolomies calcaires (50-90% dolomite) et d) dolomie (50-100%
dolomite). Dans chacun de ces groupes, on poursuit la subdivision en mesurant la proportion en pour
cent d’allochems et de micrite, sparite ou microsparite (voir ci dessous).

b- Les principaux constituants pétrographiques :

Les constituants des roches calcaires se rangent en allochems et orthochems :

- Les "allochems
allochems"
allochems = grains, particules, éléments figurés distincts et différents grains terrigènes
(allos=autre, chem=précipité). Ils comprennent les oolithes, les pelloïdes, les bioclastes et les
intraclastes:

• Oolithes* : ce sont des particules sphériques ou ellipsoïdales, pouvant atteindre un diamètre


de 2 mm, ayant une structure concentrique régulière de lamines de carbonate finement
cristallisé entourant un nuléus.
• Peloïdes* (pellets) : grains arrondis, sphériques ou ovoïdes de taille inframillimétrique,
dépourvus de structure interne reconnaissable.
• Bioclastes : ce sont les restes, complets ou fragmentés, des parties dures d’organismes
calcaires.
• Intraclastes ou sédiments remaniés: ils sont composés d’un sédiment qui s’était déposé
autrefois sur le fond d’un bassin sédimentaire ; ce sédiment a été ultérieurement érodé et
remanié dans ce bassin sédimentaire pour former de nouveaux grains.

* leurs très petites dimensions ne permettent pas de les voir à l’œil nu, sauf les pisolithes ou
encore les oncoïdes qui peuvent dépasser les 2 mm.

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Pétrographie des roches sédimentaires 21

- les "o
orthochems " ou phase de liaison ou liant

• Nature:
 Micrite (micro= petit et cristalline calcite) est un sédiment calcitique microcristallin de
couleur sombre comme le calcaire lithographique et le ciment de la craie. Les cristaux
ont de 1 à 10 microns de diamètre. Elle se dépose dans les milieux de faible énergie
(cas des variétés de calcaire lithographique, calcaire cryptocristallin, calcilutite,
calcaire aphanitique). Le terme boue carbonatée est souvent utilisé au lieu de micrite,
bien qu’au sens strict la boue est formée de matériel fin, de dimension inférieure à 63
micron.
 Sparite ou calcite transparente cristalline, est une abréviation de calcite sparitique
[sparry calcite cement]. Elle se distingue de la micrite par une dimension de cristaux
supérieure. Il est très difficile de tracer une limite nette entre les deux types à l’œil nu.

• Type :

 Le ciment,
ciment résultat de la diagenèse, se forme postérieurement au dépôt, et comble le
vide entre les grains composant le sédiment. Si le ciment est très développé la roche
est indurée.
 La matrice sédimentaire est contemporaine du dépôt, il s’agit en fait des fractions les
plus fines ; plus le sédiment est mal classé plus on a du mal à distinguer grains et
matrice.

• L’espace poreux :
L’espace poreux est celui qui intéresse le géologue pétrolier et l’hydrogéologue. La porosité
est l’espace définie par le rapport entre le volume des vides (occupé ou non) et le volume total
de la roche. ω ou ϕ = Vol. des vides (Exprimée en pourcent)

Vol. total de la roche

b- Classifications :

Les roches carbonatées peuvent être classées en fonction de leur fabrique, matrice ou ciment et
particules (proportion matrice-ciment-particules).

1 - Classification de FOLK (fig. VII.


VII.1)

Les appellations pour cette classification sont obtenues par combinaison d'un préfixe (intra-, pel-, oo-,
bio-) et d'un suffixe (-micrite ou -sparite). Elles peuvent être complétées par l'adjonction du terme
"rudite" pour les grains dont la taille est supérieure à 4 mm (exemple: "biosparrudite" décrit un calcaire
à grands bioclastes ou fossiles cimentés par de la sparite).

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Pétrographie des roches sédimentaires 22

2 - Classification de DUNHAM completee par EMBRY & KLOVAN (fig. VII.


VII.2)

Cette classification est basée essentiellement sur la texture de la roche et sur le type du liant entre les
grains. Les différents termes de la classification sont ensuite combinés avec les noms des types de
grains les plus abondants.
abondants On a:

- avec matrice micritique :

• Mudstone : moins de 10% de grains;


• Wackestone : plus de 10% de grains, mais texture non jointive ("mud-supported");
• Packstone : texture jointive, c'est-à-dire empilement des grains en équilibre mécanique
("grain-supported")

- avec ciment sparitique :

• Grainstone : texture jointive;

• "Boundstones
Boundstones",
Boundstones constructions récifales, c'est-à-dire roches dont les éléments étaient liés d'une
manière ou d'une autre dès le dépôt.

- contenant plus de 10% d'éléments figurés supérieurs à 2 mm:


mm on a

• Floatstone : texture non jointive;


• Rudstone : texture jointive.

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Fig. VII.
VII.1 : classification des roches calcaires selon Folk (1959).

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Pétrographie des roches sédimentaires 24

Fig. VII.
VII.2 : Classification des roches carbonatées (d’après Dunham et Embry et Klovan)

3 - Classification triangulaire CALC


CALCAIRE-
AIRE-SABLE-
SABLE-PELITE (fig. VII.
VII.3)

Cette classification se base sur les proportions des composants calcaire, sable et pélite et permet de
définir l’ensemble des roches issues d’un mélange carbonates, sable (quartz) et pélite (argiles).

Fig. VII.3 : Classification triangulaire du mélange Carbonate, Sable et Pélite selon Krumbein et Sloss.

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Pétrographie des roches sédimentaires 25

c- Roches carbonatées du domaine continental :

Le domaine continental se caractérise par des dépôts souvent très localisés. Bien que ce domaine ne
présente en général que peu de sédiments carbonatés, on citera les dépôts lacustres, fluviatiles,
glaciaires (moraines,...), désertiques, karstiques, de grottes. Il est en outre soumis à l'action des
phénomènes météoriques, ce qui est à l'origine d'importantes transformations diagénétiques.

1- Calcaires lacustres :

Les carbonates lacustres (eaux douces et salées) sont le résultat de précipitations inorganiques ou
d'accumulations algaires ou coquillières.

• Les précipitations inorganiques peuvent être liées à une soustraction de CO2


(photosynthèse,...), à un mécanisme d'évaporation ou encore au mélange d'eaux à
pH différents (lac/rivière, par exemple). En particulier, la formation de "craie
craie lacustre",
lacustre
un sédiment très fin (environ 10 µm) précipité dans des eaux sursaturées en CaCO3,
semble le résultat d'une évaporation combinée à la photosynthèse.
• Les calcaires stromatolithiques ou algaires se forment par l’action des algues types
cyanophycées et des rhodophycées.
• Les calcaires
calcaires lacustres coquillés , les accumulations de coquilles (gastéropodes,
lamellibranches) sont du même type qu'en milieu marin.

2- Calcaires en tufs et travertins :

Au débouché de certaines sources, ou plus rarement en rivière, se forment des précipitations de


calcite. Ces accumulations peuvent être constituées de lamines denses et régulières (travertin
travertin)
travertin ou de
matériau très poreux et irrégulier (tuf
tuf).
tuf Il semble admis que les processus de précipitation
inorganiques dominent dans le cas des travertins (perte de CO2) tandis que les tufs se forment par
précipitation de calcite sur des mousses ou des algues.

3- Calcaires des grottes :

Ce sont des concrétions aragonitiques (speleothems) qui peuvent être identifiées, même après leur
transformation en calcite, par leur morphologie : planchers, stalactites, stalagmites, etc.

4- Calcrè
Calcrètes :

Ce sont des concrétions calcaires qui résultent d'une pédogenèse (formation des sols) en milieu très
riche en carbonates.

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Pétrographie des roches sédimentaires 26

d- Roches carbonatées du domaine marin :

a) Dépôts des milieux très peu profonds :

• Calcaires en tapis algaires et stromatolithes,


stromatolithes au sens de Logan et al. (1964) : "stromatolites
are laminated structures composed of particulate sand, silt, and clay-size

sédiment, which have been formed by the trapping and binding of detrital sediment particles by an
algal film (...) stromatolites may be columnar, clubshaped, undulose or spheroïdal in form"). Les
formes planes sont appelées par divers auteurs "laminites cryptalgaires" ou "laminites".

• Dolomies [(CaMg)(CO3)2], leur milieu optimal est celui de lagune et de sebkha (fig.
fig. VII.
VII.4 )
dans lesquelles se concentre l’eau de mer par évaporation et dans lesquelles la teneur en Mg
augmente par rapport à Ca.

Fig. VII. 4:

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Pétrographie des roches sédimentaires 27

• Calcaires à peloïdes (ou pisolithes) et intraclastes, présentent des grains carbonatés très peu
remaniés, ils adhèrent en une roche compacte souvent dolomitique. Ce sont des pellets et
des intraclastes, sans bioclastes, des peloïdes de diamètre supérieur à 2 mm (pisolithes)
empâtés de matrice fine. Les fossiles sont des algues.
• Calcaires lumachelliques et bioclastiques, présentent des grains propres sans ciment ni
matrice, souvent bioclastiques. Les fossiles sont des mollusques à coquilles épaisses, des
algues encroûtantes, des foraminifères, des oolithes… L’ensemble est calibré et arrondi. Le
ciment est de la calcite. Ils sont souvent lités en structure oblique ou parallèle.
• Calcarénites ou beach rock sont des calcaires entièrement formés de débris de bioclastes
plus ou moins calibrés. Ils sont à l’origine des sables bioclastiques de plage.

b) dépôts calcaires des milieux peu à moyennement profonds :

• Calcaires bioclastiques,
bioclastiques se caractérisent par une faune plus riche et variée à Bryozoaires,
Eponges calcaires, débris de Crinoïdes, Brachiopodes et Foraminifères.
• Calcaires construits
construits ou récifaux,
récifaux trouvent place dans deux types de constructions récifales :
les biohermes ou récifs construits et les biostromes ou récifs stratifiés. Les bâtisseurs de ces
calcaires sont les Coraux et les Stromatopores.
Stromatopores Les Coraux se développent en dessous de la
zone de turbulence alors que c’est le contraire pour les Stomatopores.

c) Dépôts calcaires des milieux profonds :

• Calcaire lithographique sont à grain fin, faunes et structures sédimentaires rares. Ils indiquent
un environnement d’eaux calmes et profondes et un milieu relique. La faune comprend,
suivant les âges : du microplancton siliceux (Radiolaires) ou calcaire, des Graptolithes, des
Lamellibranches pélagiques, des Ammonites, des Foraminifères planctoniques globuleux et
des spicules de Spongiaires.
• Brèches calcaires intraformationnelles sont des dépôts d’origine détritique, mais non
terrigènes. Leur mode de formation est souvent du à des phénomènes de gonflement de la
vase en voie de durcissement, de contraction et d’éclatement. Elles se présentent en une
texture de mosaïques, moulées et séparées par des surfaces stylolithiques.

d- interêt et importance économique :

Les roches calcaires trouvent leurs places surtout dans le monde de l’industrie du ciment,
ciment mais
d’autres utilisation sont à signaler : marbrerie,
marbrerie carreaux et pierres d’ornementation (zellige,…),
fabrication des granulats artificiels pour le Génie Civil, charge (peinture, papier, caoutchouc, matières
plastiques, cosmétique) et pigment.
pigment

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Pétrographie des roches sédimentaires 28

VIII. LES ROCHES PHOSPHATES :

a- Introduction :

La plupart des roches sédimentaires ne contiennent que des traces de P2O5 (de l’ordre de 0.1%),
mais certains dépôts peuvent présenter des concentrations importantes et l’on donne le nom de
phosphates ou phosphorites aux roches contenant plus de 20% de P2O5. Ces dépôts ont à la fois un
intérêt économique (fabrication surtout des engrais,
engrais acide phosphorique et polyphosphates)
polyphosphates et
sédimentologique (indicateurs de paléoenvironnements particuliers). Les phosphates les plus
répandues sont les phosphates
phosphates de chaux ou phosphates sédimentaires (Cas des phosphates
marocains) qui se caractérisent par une apatite sédimentaire type carbonate fluorapatite ou francolite
[(Ca, Na)5 (PO4, CO3)3 (F, OH)]. Il existe des apatites ferreuses et alumineuses telles la strengite
strengite
(FePO4,2H2O) ou la Wavellite [Al3(PO4)2(OH)3,5H2O] dans les phosphorites de concentration
secondaire (altération). La colophane correspond à une forme mal cristallisée (cryptocristalline) de
l’apatite.

b- Pétrographie :

Dans la plupart des phosphates sédimentaires cinq composants pétrographiques sont facilement
distingué :

• Débris biogènes (dents, vertèbres, débris d’os…)


• Grains phosphatés,
phosphatés ce sont des particules sphériques à ovoïdes de taille
inframillimétrique,
• Coprolithes,
Coprolithes grains cylindriques de taille millimétrique à centimétrique,
• Les agrégats,
agrégats ce sont des agglomérations de grains phosphatés,
• L’exogangue ou phase non phosphaté (quartz, calcites, argiles,…etc.).

- Les phosphates granulaires (sables phosphatés), forment généralement des dépôts


dépôts de grandes
dimensions.
dimensions Ces phosphates semblent être les équivalents actuels des accumulations de phosphate
(phosphorites
phosphorites marines)
marines qui se forment le long de la bordure océanique de certaines plates-formes. Le
mécanisme responsable de telles accumulations est la présence de courants d'upwelling,
d'upwelling riches en
nutriments et phosphore, favorisant des proliférations de phytoplancton. Périodiquement, ces
proliférations provoquent une mortalité massive des poissons, avec apport d'os et de matière
organique riche en phosphore dans le sédiment.
sédiment La concentration en phosphore soluble se poursuit
au fur et à mesure de la décomposition de la matière organique dans les sédiments superficiels,
favorisant ainsi la sursaturation du milieu puis la précipitation de l’apatite.
l’apatite Au cours de la diagenèse,
une phosphatisation plus poussée des sédiments (croissance de nodules autour des fragments
osseux, cimentation par de la collophane,...) peut avoir lieu.

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Pétrographie des roches sédimentaires 29

- Les phosphates consolidés,


consolidés ce type de phosphate est l'équivalent consolidé des « sables
phosphatés ». Il renferme d'une part une phase phosphaté principale (bioclastes phosphatés,
coprolithes, grains phosphatés et Agrégats) et d'autre part une matière interstitielle comme liant qui
réunit la phase phosphatée (silice, calcite, dolomite).

- Les "bone beds": ce sont des niveaux plus ou moins enrichis en os et écailles de poissons. Ces
graviers se forment lorsque les courants de vague ou de marée concentrent les éléments les plus
lourds sous la forme de "lag deposits".

- Les roches avec moins de 20% de P2O5 (roches légèrement phosphatées), pour ce genre de roches
la nomenclature utilisée est celle de la phase non phosphatée dominante suivie du suffixe phosphaté
ou le nom de la phase porteuse de la minéralisation phosphatée. Exemples : calcaire phosphaté, grés
à ciment phosphaté, calcaire à débris biogènes phosphatés…etc.

c- Interêts et importance :

Le sous-
sous-sol marocain renferme les plus importants gisements de phosphate sédimentaire du monde.
D'énormes réserves sont situées dans quatre grandes régions : Oulad Abdoun, Ganntour, Oued
Eddahab et Meskala. Ces ressources géologiques de phosphate sont estimées à près de 85 milliards
de m3 avec des concentrations en P2O5 pouvant atteindre 35%.

La production de phosphate brut est assurée dans quatre centres miniers : Khouribga, Youssoufia,
Benguerir et Boucraâ. La production annuelle totale est aujourd'hui de l'ordre de 27 millions de
tonnes.
tonnes En gros, la moitié de ce volume est exportée comme matière première à destination d'une
quarantaine de pays à travers le monde, tandis que l'autre moitié est livrée aux usines locales de
transformation.
transformation Celles-ci sont dénommées Maroc Chimie I et II (Safi), Maroc Phosphore I & II (Safi),
Maroc Phosphore III – IV, IMAPHOS et IMACID (Jorf Lasfar).

Globalement, le Maroc est le premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes avec
une part de marché d’environ 30 % en 2011.

Les utilisations sont très variées : engrais (fertilisants en agriculture), alimentation (Coca-cola,
bétail,…), Levure chimique
chimique,
ue fromagerie,
fromagerie dentifrice,
dentifrice agent clarifiant pour Savons et pour Shampooing,
Nettoyage de tôles, lessives (détergents
détergents),
détergents adoucisseur, photographie (agent fixateur de la lumière),
stabilisation des peintures émulsionnées, abrasif pour polissage des métaux…etc.

IX. LES ROCHES CARBONEES :

Le charbon est issu des végétaux terrestres qui s'accumulent dans les zones anoxiques, comme les
grands marécages. Ces végétaux sont des produits de la photosynthèse, soit des carbohydrates
(carbone, hydrogène et oxygène).

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Pétrographie des roches sédimentaires 30

Progressivement, avec l'empilement et l'enfouissement sous les sédiments, les volatiles (oxygène,
hydrogène et azote) sont libérés et le carbone se concentre. A la phase où le dépôt contient 50% de
carbone, on a la tourbe.
tourbe Avec la poursuite de l'enfouissement, le dépôt se tasse, les volatiles
s'échappent et le carbone se concentre de plus en plus. A 72% de carbone, on a la lignite,
lignite à 85% le
bitume,
bitume puis à 93% l'anthracite
l'anthracite,
racite le charbon proprement dit.
Les charbons sont des matériaux connus pour leur pouvoir énergétique (production de l’électricité,…),
mais d’autres utilisations sont à signaler : la purification des eaux,
eaux produit déshydratant,
déshydratant etc.

X. LES ROCHES VOLCANO-SEDIMENTAIRES :

1 – Introduction :

Le terme "volcano
volcano-
volcano-sédimentaire"
sédimentaire pourrait s'appliquer à n'importe quel sédiment renfermant du matériel
volcanique en proportion importante. Mais on réserve plutôt le terme aux dépôts élaborés par des
processus où le volcanisme est dominant. C'est ce sens que nous utiliserons dans ce polycopier; il
implique donc la contemporanéité de la sédimentation et du phénomène volcanique.

Le terme "pyroclastique
pyroclastique"
pyroclastique s'applique aux roches résultant de l'accumulation de débris volcaniques
provenant de l'expulsion de matériaux volcaniques.

Les différents matériaux impliqués dans une manifestation volcanique comprennent les fractions
solides (cendres, lapilli, bombes), les solutions hydrothermales (enrichies en Si02, Mn, Fe, Al, Cu, As,
P, Pb, Zn,...) et les émanations gazeuses (H2O, CO, CO2, NH3, H2S, HCl, SO3,...). Il faut aussi insister
sur le fait que les matériaux éjectés durant les processus volcaniques ont un caractère réducteur. Par
conséquent, tous les éléments susceptibles d'être réduits vont l'être (Fe++, Mn++,...).

2 - Pétrographie de quelques dépoôts volcano-sédimentaires :

Formation des Prospecteurs 2011-2012


Pétrographie des roches sédimentaires 31

Les ignimbrites sont produites par des nuées ardentes. Celles-ci sont des nuages d'un mélange de
tephra chauds (fragments
fragments de verre, cristaux et débris lithiques
lithiques) et de gaz,
gaz se propageant sous l'effet
de la gravité à des vitesses atteignant 200 km/h. Ce sont en fait des courants de densité dont les
grains sont maintenus en suspension sous l'effet des chocs interparticulaires et de l'échappement des
gaz.

Les dépôts de "pyroclastic


pyroclastic surge"
surge sont également des écoulements de matériaux pyroclastiques, mais
à la différence des ignimbrites, ils sont plus fins et montrent des laminations planes, en auge, des
antidunes, etc.

Les lahars sont des mudflows (boue pyroclastique très fine male classée, sans laminations)
laminations constitués
d'une majorité de matériel volcanique. Ils se forment lorsque des dépôts pyroclastiques non
consolidés sont mis en mouvement sur le flanc d'un volcan suite à de fortes pluies ou lors d'une
éruption sous-glaciaire.

Les brèches autoclastiques qui sont dues au refroidissement et à la bréchification de la partie


supérieure d'une coulée de lave en mouvement et surtout les hyaloclastites qui résultent de la
fragmentation d'un verre volcanique par contact avec l'eau. Beaucoup de pillow-lava sont associées à
des hyaloclastites.

3 - Interêt et importance :

L'importance des dépôts volcano-sédimentaires reflète leur simple abondance crustale, déjà
remarquable (environ 25% des roches sédimentaires). Ces sédiments sont en effet essentiels pour
comprendre la dynamique des orogènes;
orogènes de plus, beaucoup de dépôts volcano-sédimentaires sont
associés à des minéralisations d'importance économique et enfin, il n'est pas nécessaire d'insister sur
l'importance des manifestations volcaniques sur l'activité humaine (c-a-d risques naturels).
naturels

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Pétrographie des roches sédimentaires 32

Fiche technique
d’étude des roches sédimentaires

1) Caractères macroscopiques

 roche meuble  consolidé  homogène  hétérogène

 structures sédimentaires : litage, lamination, bioturbation,……………

 structures diagénétiques : porosité, stylolithes, micro-


fractures,……………

 autres caractères :

- couleur :
 dominante dans la roche …………

 des éléments figurés ……………

 de la phase de liaison ……………

- touché :
 rugueux
 lisse
 soyeux
 autres………….

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Pétrographie des roches sédimentaires 33

- Rhéologie :
 roche très dure
 dure
 friable
 plastique

- test à l’eau :
 Perméable
 Imperméable
 Happe la langue

- présence des carbonates (test HCl) :


 oui  non

- présence de la dolomite (coloration à l’alizarine/ test HCl après


broyage des cristaux de la roche) :

 oui  non

- autres minéraux :……………………………………

2) Caractères microscopiques (pour compléter la description macroscopique)

 Eléments figurés : …………..

 Phase de liaison : ……………

 Texture : ………………….

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Pétrographie des roches sédimentaires 34

3) Composition pétrographique

 Pas d’éléments figurés

 Si présence des éléments figurés, préciser nature, forme, taille et


pourcentage

- Quartz détritiques …%, autigènes...%

- Feldspaths…%

- Autres minéraux………………………………………………

- Divers : ...% (fragments de roches, bioclastes…etc.)

 Phase de liaison …%

- Type :  ciment  matrice

- Nature:
 argileuse
 siliceuse
 carbonatée
 autres………….

- Texture :  grains flottants  grains jointifs

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Pétrographie des roches sédimentaires 35

4) Classification et Nomenclature

 Dessin de la roche (ou partie de la roche) :

 Nom de la roche :

5) Intérêts et utilités

 Économique :………. …………………………………………………

 Géologique :………............................................................................

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Pétrographie des roches sédimentaires 36

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES EN FRANÇAIS

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Biju-
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Cojean I. et Renard M. (1997) - Sédimentologie. Dunod.

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Purser,
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Tome 1 : Les éléments de la sédimentation et de la diagenèse. Paris, Editions
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Purser,
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Tome 2 : Les domaines de sédimentation carbonatée néritiques récents : application
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Formation des Prospecteurs 2011-2012

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