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GEOLOGIE.

I. –ROLE DE LA GEOLOGIE DANS L’EXPLOITATION

A) Géologie
B) Les différentes disciplines de la géologie appliquées à l’exploitation des
phosphates.
B-1) Pétrologie.
a- Roches magmatiques
b- Roches métamorphiques
c- Roches sédimentaires.
B-2) sédimentologie
a- Sédimentation marine
1- Les apports terrigènes.
2- La productivité biologique.
3- La profondeur de sédimentation.
b- Sédimentation lagunaire.
c- Sédimentation continentale
B-3) stratigraphie
a) Définition
b) Principe de continuité
c) Principe de superposition.
B-4) paléontologie.
a) Définition :
b) Fossile.
1- Fossile de faciès.
2- Fossile stratégique
3- Fossile vivant.
B-5) Tectonique
a) Cassures.
1- Failles
) Définition
) Les différentes sortes de failles
2- Diaclase.
b) plis
1- Définition.
2- les différentes sortes de plis
c) dérangements
B-6) cartographie
a. Définition.
b. Carte typographique
c. Carte géologique.
d. Carte de sub-surface.
1 - carte structurale
2 - carte qualitative
 Carte des isopaches
 Carte des isoteneurs
 Carte de recouvrement.
B-7) Géologie des phosphates
a. les principaux gisements des phosphates
b. les derniers bassins atlantiques
c. la série phosphatée du Maroc centrale.
d. Milieu de dépôts
e. Paléogéographe.
f. Paléontologie.
g. Bassin des ouled abdoun
1- Cadre géographique.
2- Cadre géologique.
) Découpage chronostratigraphique.
-1) Maâstrichien.
-2) Paléocène.
-3) y présien
-4) Lutétien
3- Découpage minier.
3.1- Recouvrement au toit du sillon B.
3.2- Sillon B.
3.3- Intercalaire B/A.
3.4- Sillon A.
3.5- Intercalaire A/C0
3.6- Couche 0
3.7- Intercalaire C0/C0’
3.8- Couche 0’
3.9- Dalle à module.
3.10- Couche 1
3.11- Intercalaire C1/C2
3.12- Couche 2
3.13- Intercalaire C2/C3 ;
3.14- Couche 3.
c. Domaines d’application de la géologie dans l’exploitation des
phosphates.
C-1 Foration.
a- Nature pétrologique des couches à forer.
b- Coupes lithologiques.
c- Puissances à forer.
d- Traitement des anomalies géologiques.
C-2 –Sautage.
a- Nature de pétrologique des couches à sauter
b- Coupe lithologique.
c- Traitement des anomalies géologiques
C-3 Décapage.
a- Identification de l’intercalaire à décaper.
b- Détermination de la nature pétrologique de niveau phosphaté à
défruiter.
c- Réalisation des bermes.
d- Nettoyage.
e- réalisation des saignées

C-4 Défruitage.
a- Identification du niveau phosphaté à défruiter
b- Détermination de la nature pétrologique du niveau phosphaté à
défruiter.
c- Détermination des qualités sources.
d- Détermination des qualités sources par niveaux.
II. CONFIGURATIONS GEOLOGIQUES
III. LES NIVEAUX REPERES
A. Recouvrement au toit de sillon B.
B. L’intercalaires B/A
C. L’intercalaires A/C0’
D. L’intercalaires C0/C0’
E. L’intercalaires C0’/C1.
F. La couche 1.
G. La couche 2.
H. L’intercalaires C2/C3.
I. La couche 3
J. Les marnes sénoniens.
IV. .IDENTIFICATION DE LA STRATIGRAPHIE DU PAREMENT DE LA
TRANCHEE EXPLOITEE.
A. Identification du niveau
B. Coupe lithostratigraphique du parement.
C. Visite d’une tranchée exploitée sur chantier.
Exemple réel.
GEOLOGIE.

I -ROLE DE LA GEOLOGIE DANS


L’EXPLOITATION

A) Géologie :
Géo : terre Science de la vie de terre
Logie : Science
Science comprenant l’étude des parties de la terre directement accessibles à
l’observation, l’élaboration des hypothèses qui permettent de reconstituer leur histoire
et d’expliquer leur agencement. On parle aussi de géologie d’une région pour
désigner l’ensemble des caractéristiques géologiques de cette région.
B) Les différentes disciplines de la géologie appliquée à l’exploitation
des phosphates.
B-1) Pétrologie.
Sciences des roches, comprenant leur description, leur classification et
interprétation de leur genèse.
On distingue trois types de roches :
- roches magmatiques :
- roches métamorphiques
- roches sédimentaires.
a -Roches magmatiques :
Roches endogènes, résultant de la cristallisation d’un magma.
Magma : liquide à haute température (au moins 600 C°) qui donne des roches par
solidification.
1) Roches volcaniques.
Roche mise en place à l’état liquide ou pâteux (laves) en surface, à l’air libre ou
sous l’eau, à refroidissement rapide, surtout riche, en petits cristaux (microlithes) pris
dans un verre plus au moins abondant. (ex :Basaltes).
2) Roche plutonique.
Roche de profondeur, à structure grenue du fait d’un refroidissement lent (ex :
Granite).
b -Roches métamorphiques.
Roches endogène, issues de la transformation d’une roches préexistante à l’état
solide, du fait d’une élévation de température et/ou de pression, avec recristallisation
de nouveaux cristaux, dits néoformés, et acquisition de textures et structures
particuliers, sous l’influence des conditions physico-chimiques différentes de celle
ayant présidé à la formation de la roche originale.
c - Roche sédimentaire.
Roches exogènes, c’est à dire formées à la surface de la terre et qui représente
5% en volume de la Croûte terrestre (continentale et océanique). Elles sont très variées
car leurs genèses dépendent de nombreux facteurs.
o nature initiale des matériaux désagrégés et altérés.
o Types d’altération.
o Mode de transport.
o Zone de dépôt.
o Modalités de la diagenèse.
Elles constituent le plus souvent des dépôts stratifiés en lits superposés (strates).
On distingue essentiellement :

 Roches sédimentaires détritiques.


Classées suivants la granulométrie des débris des roches préexistantes, cimentées ou
non (cas des phosphates).
 Roches sédimentaires physico-chimiques ou biologiques.
Témoignant d’équilibres chimiques réalisés dans les conditions de température et
de pression externes (de la surface des continent au fond des océans).
(Ex : silex, calcaire, marnes etc.…).
Remarque :
Pour la série phosphatée, il s’agit des roches sédimentaires meubles ou
consolidées, et on distingue l’existence de quatre types de roches :
- Calcaire.
- Marne.
- Silex.
- Phosphate.
1. Calcaire: Roche sédimentaires carbonatées, contenant au moins 50%
de la calcite (CaCo3) d’origine biochimique.
2. Marne : Roche sédimentaires constituée d’un mélange de calcaire et
d’argile, d’origine biochimique
3. Silex : roche siliceuse constituant des accidents dans des couches
calcaires, marneuses, ou sableuses, formées de silice (calcédoine, quartz, un peu
d’opales), d’origine biochimique.
4. Phosphate : roches sédimentaires marines, contenant des minéraux
phosphatés sous forme amorphe ou criptocristalline, Ces phosphates dérivent de
l’apatite des roches magmatique. Ce sont des roches détritiques sableuses, cimentées ou
non.
B.2 – sédimentologie.
C’est l’étude des phénomènes sédimentaires, On parle de la sédimentation.
Sédimentation : C’est l’ensemble de processus conduisant à la formation des
sédiments.
a- Sédimentation marine.
La sédimentation marine se produisant dans les océans elle est contrôlée
essentiellement
Par Trois variables :
- Les apports terrigènes.
- La productivité biologique.
- La profondeur de sédimentation.
1. Les apports terrigènes.
Les apports terrigènes se produisant progressivement avec l’éloignement du
rivage. Les débris grossiers seraient pratiquement enfermés au plateau continental, si les
courants de turbidité ne les entraînaient pas sur le glacis continental, les fractions les
plus fines allant remblayer les plaines abyssales. En dehors de ces deux cas, les seuls
éléments terrigènes contribuant à la sédimentation océanique sont les argiles.
2. La productivité biologique.
La productivité biologique est étroitement liée aux remontées d’eaux
océaniques profondes
(Up willing) chargées.
D’élément nutritifs. C’est notamment le cas au droit des zones équatoriales.
3. La profondeur de sédimentation.
La profondeur de sédimentation intervient sur le sort que subissant les coquilles
ou les tests de foraminifères tombant au fond. Si la profondeur n’est pas trop grande, ils
s’y accumulent, et le taux de sédimentation est proportionnel à la productivité
biologique de la tranche d’eau sus-jacente. Si la profondeur est plus grande, les
phénomènes de dissolution des carbonates sont importants et réduisent ce taux de
sédimentation. Notamment au dessous de la profondeur de compensation des
carbonates, tout le calcaire est dissous, et il ne reste plus que des dépôts argileux ou
siliceux. Les courants de fond qui peuvent transporter ou éroder des sédiments, sont
aussi à prendre en considération.
b. Sédimentation lagunaire.
La sédimentation lagunaire se produisant dans des zones séparées de la mer
par un cordeau littoral.
c. Sédimentation continentale.
La sédimentation continentale se produisant dans la zone continentale c.v.d à
l’intérieur, il s’agit de sédimentation :
- Eolienne.
- Fluviatile.
- Déltäque.
- Lacustre.
- Glaciaire.
Conclusion :
Une surface assez grande, ou la sédimentation dure un temps assez long,
définit un bassin de sédimentation (bassin sédimentaire généralement marin, parfois
lacustre, dans lequel le taux de sédimentation s’exprime en épaisseur de sédiments
formés par unité de temps.
B.3- Stratigraphie.
a- Définition :
Science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires. Généralement
arrangés en couches (ou strates). Elle permet d’établir une chronologie stratigraphique
relative, notamment par l’utilisation raisonnée de deux principes (dits principes de
stratigraphie).
- Principe de continuité.
- Principe de superposition.
b- principe de continuété :
Selon lequel une même couche au même âge sur toute son étendue.
c- principe de superposition :
Selon lequel, de deux couches superposées, non renversées par la tectonique, la plus
basse est la plus ancienne.
B.4- paléontologie.
a- Définition
Science qui étudie les êtres disparus, essentiellement connu par leurs restes fossiles ou
traces de Leur activité.
b- Fossile :
Reste, trace ou moulage naturel d’organisation conservé dans des sédiments.
Il existe plusieurs types de fossiles :
- Fossiles de faciès.
- Fossile stratigraphique.
- Fossile vivant.
1- fossile de faciès.
Fossile lié a un milieu de sédimentation particulier : les oursins, les
madréporaires (récifs) par exemple sont des fossiles de faciès.
2- fossile stratigraphique.
Espèce ayant une grande extension géographique et une existence courte à
l’échelle géologique, ce qui permet de l’utiliser pour comparer l’âge de terrains situés
dans des régions différentes. Exemple : les amanites, cardita coquandi.
3- Fossile vivant.
Animal ou végétal qui est le seul ou l’un des seuls représentants actuels d’un groupe
jadis florissant.
B.5- tectonique.
La tectonique est l’ensemble des déformations, ayant affecté des terrains
géologiques de l’écorce terrestre, postérieurement à leur formation tel que :

- les cassures - Failles


- Diaclases.
- les plis
- les dérangements.
a- les cassures.
1- les failles.
Définition :
Se sont des cassures de terrain avec déplacement relatif des parties séparées.
En pratique, ce terme désigne le plus souvent des accidents verticaux.
● Compartiment : les deux parties séparées par une faille.
● Lèvres : les surfaces engendrées par les cassures.
● Miroir de faille : surfaces dégagées par l’érosion, sur lesquelles on voit
habituellement des stries qui matérialisent la direction du mouvement.
● Rejet : l’ampleur de déplacement, il peut être considéré comme la somme vectorielle
de composantes orthogonales.
 l’une horizontale et située dans le plan de la faille c’est le décrochement
(rejet horizontal longitudinal).
 l’autre horizontale et perpendiculaire à la précédente (rejet horizontal
transversal).
 la dernière est verticale (rejet vertical).
● Regard de la faille : c’est le côté vers lequel est tournée la lèvre du compartiment
soulevé.
Les différentes sortes de failles :
● Faille verticale et oblique.
● Faille normale.
● Faille inverse.
 décrochement.
 Faille conforme normale.
 Faille conforme inverse.
 Faille contraire normale.
 Faille contraire inverse.
1. Les diaclases.
Se sont des cassures de roches ou de terrain sans déplacement des parties
séparées.
b) Les plis.
1- Définition :
Se sont des déformations résultant de la flexion ou de la torsion de roches. Un pli
ne peut être mis en évidence que s’il existe dans le matériel qu’il affecte un repère dont
la forme antérieure a la déformation est connue (stratification).
 Antiforme : pli dessinant une courbe convexe vers le haut.
 Synforme : pli dessinant une courbe concave vers le haut.
 Anticlinal : les éléments situés à l’intérieur de courbure étaient a l’origine, les
plus bas (anciens).
 Synclinal : les éléments situés a l’intérieur de la courbure étaient a l’origine,
les plus haut (récents).
 Charnière : région de la courbure maximale.
 Flancs : sont les parties situées entre les charnière.
 Axe du pli : C’est la ligne passant par le milieu de sa charnière, mais parfois,
ce terme est employé aussi pour désigner l’intersection de la surface
topographique et de la surface axiale.
 Surface axiale : Surface qui relie tous les axes d’un pli et dans le cas le plus
simple, elle est plane (plan axial).
 Flanc normal : Cas ou les deux flancs de plis sont inclinés dans le même sens,
le flanc normal est celui pour un anticlinal ou antiforme, est situé au dessus de
la surface axial, et au dessous de cette surface pour un synclinal ou un
synforme.
 Flanc inverse : C’est le cas contraire.
2- Les différentes sortes de plis.
Selon l’inclinaison des flancs et de la surface axiale, on distingue :
 Pli droit : surface axial verticale
 Pli déjeté : surface axial inclinée, et pendages des flancs en sens opposés.
 Pli déversé : surface axial inclinée, et pendage des flancs dans le même sens.
 Pli couché : surface axiale horizontale ou presque.
 Pli reversé : pli dont la charnière est fermée vers le bas pour un anticlinal, vers
le haut pour un synclinal, de telle sort que le premier dessine une synforme, et
le second une antiforme, et l’on parle parfois pour le premier de faux synclinal
et pour le second de faux anticlinal. La surface axiale est inclinée ver les
couches qui étaient à l’origine les plus hautes.
 Pli genou : Généralement pris dans le sens de pli déjeté dont un flanc est
subhorizontal.
● Pli coffré : pli présentant des flancs verticaux ou presque et ou le sommet des
outiclinaux, ou bien le fond des synclinaux est horizontal.
c) les dérangements.
Définition :
On les appelle ″dérangements″ toutes perturbations de la succession
habituelle des conclus d’une série sédimentaire.
B.6 – cartographie.
a- Définition :
C’est l’ensemble des techniques et des arts graphiques conduisant à
l’établissement des cartes, et à leur impression.
b- carte topographique :
Représentation plane d’une portion de la terre.
c- carte géologique :
Représentation sur fond topographique des terrains qui affleurent à la surface
du sol, ou qui sont cachés que par une faible épaisseur de formation superficielles
récentes (sols terre végétale. Etc.)
d- carte de sub-surface.
Les données recueillies des ouvrages de reconnaissance (puits, sondages ou
tranchées) sont synthétisées sur des cartes d’isovaleurs, ces cartes permettent de
visualiser l’évaluation des paramètres cartographiés.
On distingue :
- cartes structurales.
- cartes qualitatives.
 Cartes structurales.
Elles permettent de visualiser la géométrie des couches étudiées (gisement).
 Cartes qualitatives.
Elles expriment les traits caractéristiques Du gisement.
On distingue :
- les cartes des isopaches.
- les cartes des isoteneurs.
- les cartes de recouvrement.
Cartes des isopaches : (isopaques)
Ces cartes montrent la répartition et l’évolution des épaisseurs des couches
sédimentaires.
Cartes des isoteneurs :
Ces cartes représentent la répartition et l’évolution des teneurs en concentration
minérale des couches sédimentaires.
Cartes de recouvrement : (isopattes)
Elle est obtenue par la superposition de la carte structurale avec le fond
topographique. Elle permet de visualiser l’évolution des recouvrements au dessus de la
couche considérée.
B.7- Géologie des phosphates.
a. Les principaux gisements des phosphates marocains.
Les principaux gisements des phosphates Marocains sont répartis dans différentes
régions, de sud Marocain vers le centre, on trouve :
- Gisement de oued eddahab, au sud de laâyoune.
- Gisement de Meskala.
- Gisement des Ganntour.
- Gisement des ouled abdoun.
b. Les derniers bassins atlantiques.
Après la transgression généralisée du cénomanien (marno-clcaire), et du turonien
(calcaire), plateau de Settat, le Sénonien débute par des faciès régressifs (marne,
calcaire, Marne). A la partie supérieure du sénonien, apparaît un nouveau Cycle
sédimentaire, caractérisé par une sédimentation phosphatée indiquant une nouvelle
phase transgressive, dans des golfes qui représentaient, les derniers bassins atlantiques
dans les régions du Maroc-central (domaine atlasique).
c. La série phosphatée du Maroc-central.
La série phosphatée est particulièrement bien connue dans les bassins phosphatés
des ouled abdoun et
des Ganntour grâce aux nombreux ouvrages d’exploitation et de prospection Elle est
bien localisée au sein des divisions des temps géologiques entre le maastrichtien et le
lutétien.
Cette série présente des changements dans les deux sens vertical et horizontal, c’est
ainsi qu’on remarque une variation latérale de faciès et une migration de la
phosphatogénèse.
L’épaisseur varie d’une manière remarquable du SW vers le NE, elle est de 100
m dans les Ganntour et de 30 m dans les ouled abdoun.
d. milieu de dépôts.
Ce sont des dépôts marins, de plate forme externe, ou de début de talus
continental, dont la bathymétrie varie de un à quelques certaines de mètres.
On peut dire aussi, que c’est un dépôt des milieux oxydants, mais de chimisme
particulier, riche en phosphate et en nitrate.
e. Paléogéographique.
Le crétacé terminal et le début du tertiaire, sont marqués par l’existence de
plusieurs golfes ouverts en direction de l’atlantique. La sédimentation phosphatée s’est
effectuée à l’intérieur de ces golfes, qui se terminaient vers l’Est par des zones étroite,
dans lesquelles s’effectuer une sédimentation de fond du golf, avec des marnes
bitumineuses et des marnes à gypse (mer isolée, avec un chimisme particulier).l’éocène
moyen se caractérise par le développement d’une sédimentation carbonatée néritique,
qui marque la dernière épisode marine du domaine atlasique.
f- Paléontologie.
La série phosphaté referme des restes des poissons cartilagineux (classe des
sélaciens) prédominant. On trouve également du reste de crocodiliens, et les derniers
reptiles géants des groupes Mosasaure (serpent de mer). D’où dominance des restes de
vertèbres marins.
Pour les invertébrés, on trouve de rares amonites avec des formes rectilignes et
des oursins, mais le groupe dominant est représenté par les bivalves et les gastéropodes.
g - bassin des ouled abdoun.
Le bassin des ouled abdoun est le plus anciennement connu et le plus
anciennement exploité, des dépôts phosphatés marocains. Il est également le plus
important, aussi bien par son extension que par la qualité et la quantité des minerais
qu’il renferme.
1- cadre géographique.
Le bassin des ouled abdoun s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres carrés,
occupe la majeur partie de l’élément morphologique connu sous le nom ″plateau des
phosphates″,ou plateau ouardirha.
Au sud le gisement s’enfonce sous les dépôts récents de la plaine beni-amir, il a été
reconnu en profondeur au sud de l’oum-er-rbia par les forages récents (réalisés par
l’ONAREP et la direction d’hydraulique).
2 - cadres géologiques
La série phosphatée des ouled abdoun constitue le terme final d’une couverture
sédimentaire s’étalant de l’infra cénomanien au lutétien supérieur.
Découpage chrono stratigraphique.
C’est l’organisation des strates en unités fondées sur leur relation d’âge.
- l’unité la plus petite de l’échelle chrono stratigraphique de la série phosphatée est
l’étage.
- Ce découpage chronostratigraphique est principalement basé sur la paléontologie
animale.
1- maestrichtien phosphaté.
Il est formé d’une alternance de phosphate plus au moins marneux et de marnes.
Dans la partie nord du bassin les niveaux phosphatés grossiers reposent sur des
calcaires phosphatés à bone-bed.
2- paléocène.
Le paléocène débute en générale par un calcaire phosphaté dépourvu de débris
biogènes, et se termine par un calcaire marneux ou phosphates marneux à calcifiés.
- la dalle calcaire à cardita coquandi serait la limite supérieure du danien (selon la
nouvelle échelle des temps géologique datée de 1990)
- le thanitien est constitué sur l’ensemble du bassin par des phosphates meubles, et
se termine par des phosphates marneux à calepins à bancs de calcaire phosphaté.
3- yprésien.
Il débute dans la majorité des cas par un calcaire phosphaté coprolithique. La
phosphatogénèse y atteint son apogée, il est formé d’une succession de niveaux
phosphatés intercalés avec des calcaires phosphatés coprolaliques, des marnes
siliceuses et des silexites.
4- lutétien.
Le lutétien inférieur est représenté par un complexe formé de calcaire phosphaté
bioclastique, calcaire marneux et marnes, l’ensemble à subit une silicification
à degré variable, ils se continue par une puissance dalle carbonatée,
renfermé e de nombreux gastéropodes (thérsites pondérosa) d’où le nom de la
dalle à thérsitées.
Découpage minier (type M.E.A).

C’est le découpage qui est basé sur la qualité des niveaux phosphatés et
sur les intercalaires qui les séparent. Ce découpage a d’ailleurs précédé le
découpage chrono stratigraphique.
On distingue de l’eau en bas :
3-1 le recouvrement au toit sillon B.

On trouve de bas en haut :


- une alternance de marne, de marnes siliceuses à silex,de
calcaire marneux et de sillons parasites de phosphates l’ensemble et
environ 5 m de puissance .
- un calcaire marneux à silex « dalle intermédiaire » environ 4 m de
puissance.
- une alternance de marne, de marnes siliceuse a silex et de
calcaire marneux, d’environ 4 à 5 m de puissance.
- une puissante dalle de calcaire coquiller dalle à thérsitées de 0 à 30 m de
puissance suivant la topographie.
3-2 le sillon B
Il est formé par un phosphate grossier meuble coprolithique, d’environ 1 m
de puissance, et de qualité qui dépasse 73% BPL.
3-3 intercalaire B/A.

Il est formé de :
- Calcaire phosphaté coprolithique à silex phosphaté, d’environ 70 cm de
puissance.
- Marne tendre, calcareuse ou siliceuse par place, d’environ 90 cm de
puissance.

3.4- le sillon A.
Il formé par un phosphate grossier à coprolithes dans sa partie inférieur et d’un
phosphate marneux à calcifié dans sa partie supérieure. Il est d’environ 70 cm de
puissance, et de 66 à 70 % BPL de qualité (variation latérale de faciès.)
3.5- Intercalaire A /co.
Il est formé de :
- Calcaire phosphaté à gros silex phosphaté, à la base, d’environ 80 cm de
puissance.
- Une alternance de marne tendre à compacte, siliceuse par place,
calcareuse au toit, et de un à plusieurs bancs de silex continus,
l’ensemble est d’environ 1,2 m de puissance.
3.6- La couche 0.
Elle est formé par un phosphate marneux calcifié, d’environ 80 cm de puissance, et de
qualité très faible (n’est pas exploitée à M.E.A).
3.7- Intercalaire CO/CO’.
Il est formé de :
Calcaire phosphaté marneux, d’environ 60 cm de puissance.
Marne tendre à plastique, renfermant des silex de type « ménilites, d’environ 80 de
puissance.
3.8- La couche O’
Elle est formée de phosphate marneux, renfermant des silex en néoformation vers le
toit, d’environ 40 cm de puissance, et de qualité très variable de 60 à 68 % BPL.
3.9- Dalle à modules.
Elle est formée par calcaire marneux, et de marne plastique à modules de silex,
d’environ 40 cm de puissance.
3.10- La couche 1
Elle est formé de :
Couche 1 supérieure : formée d’un phosphate meuble, limitée en haut et en bas par
deux rangés de rognons de silex, elle est d’environ 1m de puissance, et de qualité
variable de 65 à 76 % BPL . (Variation latérale de faciès).
Couche 1 médiane : formée par un phosphate marneux, calcareuse au milieu, et se
sépare de la couche 1 inférieure par des marnes plastiques, elle est d’environ 40 à 50 cm
de puissance, et de qualité faible, ne dépasse pas 65% BPL.
Couche 1 inférieure : Elle est formé par un phosphate grossier meuble, d’environ 0,50
à1, 20 m de puissance, et de qualité haute teneur normale entre 71,5 et 73% BPL.
3.11- Intercalaire C1/C2.
Il est formé par une dalle calcaire coprolothique, d’environ 1,2 à1,6 m de puissance.
3.12- la couche 2.
Elle est formé de :
Couche 2 A : (C2 supérieure formé par un phosphate meuble, marneux à consolidé dans
sa partie supérieure,

D’environ 2.3 à 3m de puissance, et de qualité faible entre 63 et 65% BPL.


- Dalle à cardita : formée par un calcaire phosphaté à cardita coquandi, d’environ 30à
60 cm de puissance.
- couche 2B : (C2 inférieur) formée par un phosphate grossier meuble, d’environ 0.8 à
1.2 m de puissance, et de qualité entre 68 à 71% BPL.
3.13-1ntercalaire C2/C3
Il est formé de :
-calcaire phosphaté, d’environ 60 cm de puissance.
-marne calcite use, grumeleuse, calcareuse au toit, jaunâtre, d’environ 1m de puissance.
3.14-la couche 3.
Elle est formée de :
-couche 3A : (C3 supérieure) formée par un phosphate marneux jaunâtre séparée au
milieu par un liseré de marne plastique, elle est d’environ 2.10 m de puissance, de
qualité faible.
-IntercalcaireC3 /C3B : formé de premier niveau à bone-bed d’environ 20 cm de
puissance, et de marne légèrement phosphaté d’environ 40cm de puissance.
-Couche 3B : (C3 inférieure) formée par un phosphate marneux grossier fossilifère à la
base, d’environ 2.3 m de puissance, de qualité faible, et qui repose sur le 2èmeniveau à
bone-bed qui marque le début de la série phosphatée.
-Remarque : l’ensemble repose sur les marnes jaune sénonien.

C- domaines d’applications de la géologie dans l’exploitation des


phosphates.
C.1-Foration.
a- Nature pétrologique des couches à forer.
Les principales roches qui constituent la série phosphatée sont :
- calcaire :(dure).
- Marne : (tendre, compacte, plastique).
- Phosphates : (sableux, consolidés).
- Silex :( très dure).
b- Coupes lithologiques.
Les principaux intercalaires et couches qui nécessitent une foration sont :
-recouvrement au toit du sillon B.
-L’intercalaire B/A.
-le bloc A /C1 médiane.
-l’intercalaireC1/C2+ la couche 2.
c- Les puissances à forer.
Les puissances à forer sont :
-pour le recouvrement au toit du sillon B, la puissance à forer est de 0 à 25 m
-pour l’intercalaire B/A, la puissance à forer est de 1.6 m.
-pour le bloc A/C1 médiane, la puissanceà forer est de 6.3 m.
Pour l’intercalaire C1/C2+ la couche2, la puissance à forer est de3,Uà 5.2, elle
peut atteindre 6.4 m pour G.M
d- traitement des anomalies géologiques.
En cas de présence des dérangements, il faut :
Identifier le dérangement.
Limiter la surface dérangée.
Serrer la maille de foration, en ajoutant des trous intermédiaires.
Faire très attention en cas de présence des failles.
C-2 Sautage.
a- Nature pétrologique des intercalaires à sauter.
Pour la nature pétrologique, il faut :
Identifier les niveaux durs telque : calcaire, Silex
Identifier les niveaux compacts telque : les marnes.
Identifier les niveaux tendres telque : les phosphates.
Pour chaque intercalaire à sauter.
b- Coupes lithologiques.
La même chose que pour la foration, les niveaux à sauter sont :
Recouvrement au toit de sillon B.
L’intercalaire B/4.
Le bloc A/C1 med.
C1/C2 + la couche 2.
Pour chaque niveau à sauter, il faut déterminer avec précision la position des niveaux
durs qu’il faut sauter en se basant sur les coupes lithologiques.
c- Traitement des anomalies géologiques.
Pour les dérangements il faut :
Identifier les dérangements.
Localiser les surfaces dérangées, déjà limitées par la foration.
Saturer les trous de foration présentant le dérangement en explosif.
Faire très attention en cas de présence de faille.
C.3- Décapage. (Préparation des niveaux phosphatés.)
a- Identification de l’intercalaire à décaper.
Les intercalaires à décaper sont :
Recouvrement au toit du sillon B.
L’intercalaire B/A.
Le bloc A/co’.
L’intercalaire C1/C2 + le phosphate calcifie. (Couche 2A).
b- Détermination de la nature pétrologique de l’intercalaire à décaper.
Les différents types de roches qui constituent les intercalaires à décaper sont :
Calcaire
Marne
Silex
Phosphates calcifiés ou marneux
c- Réalisation des bermes.
Dans le but d’une bonne récupération de gisement, pour chaque niveau à décaper, il
faut réaliser la berme correspondante :
12 m pour le recouvrement au toit de sillon B
8 m pour l’intercalaire B/A.
6 à 5m pour l’intercalaire A/co’.
1 à2 m pour l’intercalaire C1/C2.
d- Nettoyage.
Dans le but de la préservation des qualités, l’opération de nettoyage est très
importante, c’est pourquoi il faut la suivre de très prés.
Elle consiste à nettoyer :
-les marnes pour la préparation de :
● Sillon B
● sillon A
● Couche O’
- le phosphate calcifié pour la préparation de :
● La couche 2
e- Réalisations des saignées.
Après l’opération du nettoyage, il faut réaliser des saignées le long de la
surface décapée et néttoyée, à la demande de prospecteur, suivant une maille
régulière (50à 70 m), pour échantillonnage et détermination des qualités sources.
C.4- Défruitage.
a. Identification de niveau phosphaté à défruiter.
Les niveaux phosphatés à défruiter sont :
-Sillon B.
-Sillon A.
-Couche 0.
-Couche 1.
-Couche2.
Pour la couche 1 et la couche 2, en se basant sur les résultats de l’échantillonnage,
on peut déterminer la coupure de défruiter qu’il faut réaliser, dans le but de satisfaire
les exigences du client de l’exploitation.
b. détermination de la nature pétrologiquede niveau
phosphaté à défruiter.
La nature pétrologique du phosphate change dans les deux sens, vertical et
latéral, pour le même niveau, c’est ce qu’on appelle variation de faciès.
On distingue :
-phosphate meuble grossier.
-phosphate meuble coprolithique.
-Phosphate meuble à débris osseux.
-phosphate marneux.
-phosphate calcifié.
c .détermination des qualités sources.
Les qualités sources sont déterminées à partir des teneurs en % BPL, elles
sont de nombre de sept :
-basse teneur normal : 61% BPL ≤ BTN< 64 ?5%BTL.
-Base teneur riche : 64.5%BPL≤BTR< 67.5% BP.
-Moyenne teneur : 67.5BPL≤MT< 69.5%BP.
-Haute teneur moyenne : 69,5%BP HTM< 71.5% BP.
-Haute teneur normale : 71.5%BP HTN< 73%BP.
-très haute teneur : 73%BPL ≤THT< 75%BP.
-Super haute teneur : 75%BP SHT
il aussi d’autres qualités tel que :
-forte silice ≥ 3.5%Sio2 (noter*).
-faible cadium ≤14 ppm (partie par million).
-faible radon < 30pci/g (unité de radioactivité).
d- Détermination des qualités sources par nivaux

Pour chaque niveau phosphaté, on peut déterminer les qualités sources


correspondantes.
On distingue :
- sillon B= SHT, THT, HTN faible radon ou nom.
- Sillon = BT*, MT*, HTM*
- Couche 0’ = TBT*, BT*, MT*
- Couche 1(sup + Med) = BT*, (MT*, HTM*) faible radon
- Couche 1 inférieure = HTN faible cadmium
- Couche 2A = BTN, BTR
- Couche 2B = MT, HTM
- Couche 2 Globale = BTN, BTR, MT, HTM.
III- Les niveaux repères.
La série phosphatée présente plusieurs niveaux repères qui facilite l’identification
des différentes couches qui forment Cette série sédimentaire.
On distingue de haut en bas de la série, les niveaux repères suivants :
A- Recouvrement au toit de sillon B.
On distingue :
- Dalle à thersitées.
- Dalle intermédiaire.
- Les faisceaux parasites de phosphates des alternances.
- Les marnes siliceuses blan châtres, qui coiffent le toit de sillon B.
B- L’intercalaire B/A.
- Calcaire à silex à la base (mur sillon A).
- Banc de silex continu, qui coiffe le toit de la couche 0.
C- L’intercalaire A/Co.
- calcaire à silex à la base (mur sillon A)
- Banc de silex continu, qui coiffe le toit de la couche o’.
D- L’intercalaire Co/Co’.
- Marnes à gros silex – ménilites, qui coiffent le toit de la couche 0’.
E- L’intercalaire Co’/C1.
- La dalle à modules de silex.
F- La couche 1.
- Les deux rangés de rognons de silex qui marquent le haut et le bas de la couche 1
supérieure.
G- La couche 2.
- La dalle calcaire à cardita coquandi qui marque la séparation géologique entre la
couche 2A et la couche 2B.
H- L’intercalaire C2/C3.
- Les marnes grumeleuses, jaunâtre, qui coiffent le toit de la couche 3 supérieures
(C3A).
I- La couche 3.
- calcaire à bone-bed, qui marque la fin de la couche 3.
J- Les marnes sénoniens.
- marne jaunâtre bioturbée, qui marque le début de la série phosphatée.

IV. Identification de la stratigraphie du parement de la tranchée exploitée.


A- Identification des niveaux.
L’identification de la stratigraphie du parement est basée sur l’observation, et la
localisation des positions des niveaux repères sur parement, Ce qui facilite sa lecture.
B- Coupe lithostratigraphique du parement.
Elle montre toute la série phosphatée, sauf la couche 3, qui n’est pas encore exploitée.
C- Visite d’une tranchée exploitée sur chantier.
Exemple réel : tranchée Lahou entre le Box-cut n° 2
Et le Box-cut n° 3
EXT. Z0NE CENTRALE NORD

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