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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
DM no 3 : Applications, relations
Problème 1 –
On se donne Ω un ensemble constitué d’ensembles (ainsi, d’après une remarque du cours Ω ne peut pas être constitué
de tous les ensembles, il faut se restreindre à des collections plus petites). On définit sur Ω les relations ∼ et R de la
façon suivante :
• pour tout (E, F ) ∈ Ω2 , E ∼ F si et seulement si E est équipotent à F ;
• pour tout (E, F ) ∈ Ω2 , ERF si et seulement si E est moins puissant que F .
Nous démontrons dans ce problème que ∼ est une relation d’équivalence sur Ω, et que R induit sur l’ensemble des
classes d’équivalence de Ω pour ∼ (c’est-à-dire l’ensemble quotient) une relation S qui est une relation d’ordre. Nous
démontrons au passage quelques résultats sur le cardinal de R.
1. (a) Montrer que la relation ∼ est une relation d’équivalence. La relation R est-elle une relation d’équivalence ?
une relation d’ordre ?
(b) Montrer que si E ∼ E ′ et F ∼ F ′ , et si ERF , alors E ′ RF ′ .
(c) En déduire que la relation R définit une relation S sur l’ensemble Ω̃ des classes d’équivalences de Ω pour
la relation ∼.
2. (Avec AC) Soit E et F deux ensembles. Montrer que E est moins puissant que F si et seulement si F est plus
puissant que E.
3. Théorème de Bernstein
Soit E et F deux ensembles. Le but de cette question est de montrer que si E est moins puissant que F , et si F
est moins puissant que E, alors E et F sont équipotents (théorème de Bernstein).
Soit f : E −→ F et g : F −→ E deux injections. On note :
\
h = g ◦ f, R = E \ g(F ), F = {M ∈ P(E) | R ∪ h(M ) ⊂ M }, et A= M.
M∈F
1
(b) En utilisant le développement en base 2 d’un réel x ∈ [0, 1], montrer qu’il existe une surjection de P(N) sur
[0, 1].
(c) En utilisant le développement en base 3, montrer qu’il existe une injection de P(N) sur [0, 1].
(d) En déduire que P(N) et R sont équipotents.
5. (avec AC). Soit F l’ensemble des fonctions f , définies sur un sous-ensemble Ef de E, et injectives de Ef dans
F . on définit sur F une relation 6 par :
f 6 g si et seulement si Ef ⊂ Eg et g|Ef = f.
(a) Montrer que F est un ensemble inductif, et en déduire l’existence d’un élément maximal f .
(b) En déduire que ERF ou F RE.
(c) En déduire que S est un ordre total.
Partie I – Treillis
Soit E un ensemble, et 6 une relation d’ordre sur E. On dit que E est un treillis si tout couple (x, y) ∈ E 2 admet une
borne supérieure et une borne inférieure. On notera dans ce cas x a y la borne inférieure et x ` y la borne supérieure.
1. Montrer que si (E, 6) est un ensemble totalement ordonné, alors E est un treillis.
2. Les ensembles ordonnés suivants sont-ils des treillis ? Si oui, donner l’expression x a y et x ` y pour tout couple
(x, y) :
(i) N∗ muni de la relation de divisibilité
(ii) P(X), muni de la relation d’inclusion (X étant un ensemble quelconque)
On dit qu’un treillis est borné s’il admet un minimum, qu’on notera 0 et un maximum, qu’on notera 1. Un treillis
E borné est dit complémenté si et seulement si pour tout élément x il existe un élément xc , appelé complémentaire,
vérifiant x a xc = 0 et x ` xc = 1. On dit qu’il est distributif si a est distributif sur `, et inversement.
3. Montrer que pour tout ensemble X, P(X) est un treillis borné complémenté et distributif.
4. Soit (E, 6) un treillis borné, complémenté et distributif.
(a) Soit x ∈ E. Que valent x a 0, x ` 0, x a 1 et x ` 1 ?
(b) Montrer que a est associatif, à savoir : ∀(x, y, z) ∈ E 3 , inf(inf(x, y), z) = inf(x, inf(y, z)).
On admet sans justification que ` est également associatif.
(d) Montrer que pour tout couple (x, y) ∈ E, on a les relations (appelées lois de de Morgan) : (x a y)c = xc ` y c
et (x ` y)c = xc a y c .
5. On définit deux lois + et × sur E par :
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• les lois + et × sont associatives, c’est-à-dire, pour tout (x, y, z) ∈ A3 , (x+y)+z = x+(y+z) et (x×y)×z = x×(y×z) ;
• la loi + est commutative (donc vérifie x + y = y + x) ;
• il existe un élément neutre 0 pour la loi d’addition, c’est-à-dire vérifiant : ∀x ∈ A, x + 0 = x ;
• il existe un élément neutre 1 pour la loi de multiplication ×, c’est-à-dire vérifiant : ∀x ∈ A, x × 1 = x ;
• la multiplication est distributive sur l’addition, c’est-à-dire, pour tout (x, y, z) ∈ A3 , x × (y + z) = (x × y) + (x × z) ;
• tout élément x admet un opposé −x pour l’addition (donc vérifiant x + (−x) = 0) ;
• tout élément x de A est idempotent pour ×, à savoir : pour tout x ∈ A, x2 = x, où x2 désigne x × x.
Pour simplifier les notations, on se permettra d’omettre le signe ×, donc d’écrire xy à la place de x × y.
∀(x, y) ∈ A, x 6 y ⇐⇒ xy = x.
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3. Soit E l’ensemble des atomes de A, et h : A −→ P(E) définie par :
∀x ∈ A, h(x) = {a ∈ E | a 6 x}.