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Lycée Pierre de Fermat 2017/2018

MPSI 1 TD

Probabilités sur un univers fini

1 Propriétés des probabilités sur un univers fini


⊲ Exercice 1.1. Formule du crible
Soit (Ω, P ) un espace probabilisé fini.
Soit (Ai )i∈[[1,p]] une famille de p ∈ N∗ événements de l’univers Ω.
Le but de l’exercice est de prouver que
p
! p s
!
[ X X \
P Ai = (−1)s−1 P Aik .
i=1 s=1 16i1 <...<is 6p k=1

1. Justifier la formule X
∀A ∈ P(Ω) , P(A) = P({ω})
ω∈A

En appliquant cette propriété à tous les événements dont la probabilité apparaît dans le membre de
droite de la somme ci-dessus, ce membre de droite devient une combinaison linéaire des probabilités des
événements élémentaires de Ω.
2. Fixons ω ∈ Ω tel que ω appartient exactement à q événements de la famille (Ai )i∈[[1,p]] (q ∈ [[1, p]]). Montrer
q  
k−1 q
X
que le coefficient de P({ω}) dans le membre de droite est (−1) .
k
k=1
3. En déduire la formule attendue.
4. Application. Un organisateur a fait imprimer n invitations nominatives différentes pour une une soirée.
Sa secrétaire a imprimé sur n enveloppes les n adresses différentes des invités, mais, voyant qu’il n’y a pas
d’invitation à son nom, elle décide de glisser aléatoirement les invitations dans les enveloppes. Quelle est
la probabilité pn qu’aucun invité ne reçoive son invitation ? quelle est la limite de pn lorsque n → +∞ ?

2 Calculs de probabilités se ramenant à du dénombrement


⊲ Exercice 2.1.
Un jeu de cartes comporte 32 cartes. On en choisit 8 au hasard qui forment une main. Quelle est la probabilité
d’avoir
1. au moins un coeur ? exactement un coeur ?
2. deux carrés (un carré est constitué de 4 cartes de même hauteur) ?
3. un coeur et un roi exactement ? un roi exactement et au plus 2 coeur ?
⊲ Exercice 2.2. Lors d’un devoir, alors que le professeur s’absente un instant, quatre élèves échangent leurs
copies pour comparer leurs résultats. Au retour impromptu du professeur, ils reprennent les copies au hasard.
Quelle est la probabilité pour qu’un élève au moins récupère sa copie ? pour qu’aucun ne récupère sa copie ?
⊲ Exercice 2.3. Quelle est la probabilité pn que deux élèves de la classe de n élèves (n ∈ [[1, 365]]) soient nés
le même jour de l’année (en suppossant que toutes les années possibles sont des années de 365 jours).
Faire des essais numériques pour cette année et écrire une fonction proba(n) qui renvoie une valeur flottante
approchée de pn .
⊲ Exercice 2.4.
Pour tout n ∈ N, on choisit aléatoirement une permutation dans le groupe symétrique Sn . On suppose que toutes
permutations ont la même probabilité d’être choisies. On note pn la probabilité d’obtenir un dérangement et,
pour p ∈ N∗ , pn,p la probabilité d’obtenir une permutation admettant exactement p points fixes.
1. En reprenant l’expression explicite du nombre de dérangements dans Sn , calculer lim pn .
n→+∞
2. Calculer de même lim pn,p en fonction de p.
n→+∞

1
3 Conditionnement
3.1 Probabilités totales
⊲ Exercice 3.1.
Un bus circule sur un boulevard où les feux sont bicolores. Quand il arrive à un carrefour, si le feu est vert,
le suivant sera vert avec la probabilité α et si le feu est rouge, le feu suivant sera rouge avec la probabilité β,
α, β ∈]0, 1[. On note pn la probabilité pour le n-ième feu d’être vert quand le bus y arrive. On suppose connue
p1 (état du premier feu pris en compte).
1. Etablir une relation entre pn et pn+1 pour n ∈ N∗ . En déduire pn en fonction de p1 .
2. Etudier la convergence de la suite (pn )n∈N .

3.2 Formule de Bayes


⊲ Exercice 3.2.
Pour se rendre au lycée, un élève a le choix entre 4 itinéraires : A,B,C,D.
1 1 1
La probabilité qu’il a de choisir A(respectivement B,C) est (respectivement , ).
3 4 12
1 1 1
La probabilité d’arriver en retard en empruntant A(resp. B,C) est (resp. , ). En empruntant D, il n’est
20 10 5
jamais en retard. L’élève arrive en retard. Quelle est la probabilité qu’il ait emprunté l’itinéraire D ? C ?
⊲ Exercice 3.3.
3 tiroirs contiennent respectivement :
T1 : 5 serviettes vertes et 4 rouges
T2 : 9 serviettes vertes et 3 rouges
T3 : 3 serviettes vertes et 7 rouges
Quand on ouvre un tiroir distraitement, la probabilité d’ouvrir le premier est 0,3 ; le deuxième 0,5. Les serviettes
sont indiscernables au toucher.
1. On ouvre le premier et on prend deux serviettes au hasard. Quelle est la probabilité de prendre deux
vertes ? de prendre deux serviettes de couleurs différentes ?
2. On ouvre un tiroir distraitement et on prend deux serviettes au hasard. Quelle est la probabilité de prendre
deux serviettes de couleurs différentes
3. On ouvre un tiroir distraitement et on prend une serviette au hasard dans ce tiroir. Sachant qu’elle est
verte, quelle est la probabilité d’avoir ouvert le premier tiroir ?

3.3 Indépendance
⊲ Exercice 3.4.
Soit (Ω, P ) un espace probabilisé fini. Soient Ak , 1 6 k 6 n, n événements mutuellement indépendants de
probabilités respectives
! pk . Montrer qu’on peut majorer la probabilité pour qu’aucun de ces événements n’arrive
Xn
par exp − pk .
k=1
⊲ Exercice 3.5.
On lance une pièce équilibrée n fois (n > 2). Pour tout k ∈ {1 · · · , n}, Ak désigne l’événement “on obtient Pile
au k-ième lancer”. Soit An+1 l’événement “le nombre de Piles obtenus au cours des n lancers est pair”.
1. Déterminer les probabilités des événements Ak , k ∈ {1 · · · , n + 1}.
2. Déterminer la probabilité P(An+1 |A1 ∩ · · · ∩ An ).
En déduire que les événements A1 , . . . , An+1 ne sont pas mutuellement indépendants.
3. Montrer que pour toute sous famille de n événements choisis parmi A1 , . . . , An , An+1 est formée d’événe-
ments mutuellement indépendants.
⊲ Exercice 3.6.
Soit n > 2. On choisit au hasard un entier compris entre 1 et n. Pour p ∈ [[1, n]] diviseur de n, on note Ap
l’événement « le nombre choisi est divisible par p ».
1. Calculer P(Ap ) pour tout p ∈ [[1, n]].
2. Montrer que si p1 , . . . , pr sont les diviseurs premiers distincts de n, alors les événements Ap1 , . . . , Apr sont
mutuellement indépendants.
3. On désigne par ϕ la fonction indicatrice d’Euler :
∀n ∈ N∗ , , ϕ(n) = Card{k ∈ [[1, n]] | k ∧ n = 1}.
r
ϕ(n) Y  1
En déduire que = 1− .
n i=1
pi

2
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
1.
2.
3.
4. Application.
Notons, pour tout i ∈ [[1, n]], Ei l’événement « l’invité numéro i reçoit la bonne enveloppe ».
\n [n
Nous cherchons la probabilité de l’événement Ei = Ei .
i=1 i=1
La formule du crible donne
n
! n s
!
[ X X \
P Ei = (−1)s−1 P Eik
i=1 s=1 16i1 <...<is 6n k=1
| {z } {z }|
 
n (n − s)!
somme de termes =
s n!
| {z }
ne dépend que de s, pas de (i1 , . . . , is )
car il y a (n − s)! répartitions dans lesquelles les s invités i1 , . . . , is ont leur invitation
n
X n! (n − s)!
= (−1)s−1 ×
s=1
(n − s)!s! n!
n
X (−1)s
= −
s=1
s!
n
X (−1)s
= 1−
s=0
s!

n
! n
[ X (−1)s
donc pn = 1 − P Ei = si bien que
i=1 s=0
s!

lim pn = e−1
n→+∞

⊲ Corrigé de l’exercice 2.1



32
Ω = {32 cartes}, |Ω| = .
8
1. A : « choisir au moins un coeur ».
24

8
P(A) = 1 − P(A) = 1 − 32

8

B : « choisir exactement un coeur ».  


8 24
1
P(B) = 32
7
8

2. C : « choisir deux carrés ».


Il y a 8 carrés, 
8
2
P(C) = 32

8

3. D : « choisir un coeur et un roi exactement ».


Introduisons l’événement R : « choisir le roi de coeur » et observons que
a
D= D ∩ R
| {z } ∩ R}
|P {z
le roi de coeur, un roi qui n’est pas celui de coeur,
aucun autre roi ni coeur un coeur qui n’est pas le roi,
aucun autre roi ni coeur
P(D) = P(D ∩ R) + P(D ∩ R)
| {z } | {z }
   
1 × 21 7
3 7
1 × 1 ×
21
6
= 32
 = 32

8 8

1
E : « choisir un roi exactement et au plus 2 coeur ».
Observons que a a a a
E = E1 E2 E3 E4 E5

— E1 : « choisir le roi de coeur et aucun autre roi ni coeur »,
21

7
P(E1 ) = 32

8

— E2 : « choisir le roi de coeur et un autre coeur, aucun autre roi ni coeur »,


 
7 21
1
P(E2 ) = 32
6
8

— E3 : « choisir un roi qui n’est pas le roi de coeur et aucun autre roi ni coeur »,
 
3 21
1
P(E3 ) = 32
7
8

— E4 : « choisir un roi qui n’est pas le roi de coeur, aucun autre roi, un coeur qui n’est pas le roi de
coeur et aucun autre coeur »,   
3 7 21
1 1
P(E4 ) = 32
6
8
— E5 : « choisir un roi qui n’est pas le roi de coeur, aucun autre roi, deux coeurs différents du roi de
coeur et aucun autre coeur ».   
3 7 21
1 2
P(E5 ) = 32
5
8

⊲ Corrigé de l’exercice 2.2


L’univers peut être représenté par le groupe symétrique S4 .
En effet, notons (e1 , e2 , e3 , e4 ) les 4 élèves, dont les copies respectives sont (c1 , c2 , c3 , c4 ). Supposons que les
copies, à l’issue de 
la permutationsoient respectivement (c3 , c2 , c4 , c1 ). Alors, on associe à cette expérience la
1 2 3 4
permutation de S4 .
3 2 4 1
On a |S4 | = 4! = 24.
On fait l’hypothèse d’équiprobabilité sur S4 ( les élève « reprennent les copies au hasard » d’après l’énoncé).
L’évévement « au moins un élève récupère sa copie » contient les permutations de S4 ayant au moins un point
fixe. Dénombrons les permutations de S4 ayant au moins un point fixe en fonction du nombre exacte de point
fixe :
— 4 points fixes : il existe une unique permutation de S4 ayant 4 points fixe : id[[1,4]] ,
— 3 points fixes : il n’existe aucune permutation de S4 ayant exactement 3 points fixes car alors le quatrième
point serait fixe aussi !, 
4
— 2 points fixes : il y a = 6 choix pour les points fixes et ensuite les deux autres points sont néces-
2
sairement échangés pour ne pas créer d’autre point fixe, ce qui donne 6 permuatations ayant 2 points
fixes,  
4
— 1 point fixe : il y a = 4 choix pour le point fixe et ensuite les trois autres points doivent être permutés
1
sans point fixe, or parmi les permutations de S3 (groupe des permutations d’un ensemble à 3 éléments)
les 3 transpositions ont des points fixes, l’identité aussi, seuls n’en ont pas les 2 3-cycle ce qui donne deux
façons de créer une permutation ayant un seul point fixe une fois que ce dernier est choisi donc il y a
4 × 2 = 8 permutations ayant 1 seul point fixe.
Ainsi, 15 permutations de S4 possèdent au moins un point fixe donc
15 5
P(« au moins un élève récupère sa copie ») = = = 0, 625
24 8
En passant à l’événement contraire,
5 3
P(« aucun élève ne récupère sa copie ») = 1 − = = 0, 375
8 8
⊲ Corrigé de l’exercice 2.3
L’univers Ω est l’ensemble des n-uplets de l’espace [[1, 365]]n (la valeur du i-ième élément d’un tel n-uplets est le
numéro du jour de naissance dans l’année de l’élève numéroté i dans la classe).

2
Nous considérons sur cet univers la probabilité uniforme : tous les n-uplets ont la même probabilité qui vaut
1
.
365n
Notons An l’événement « il existe au moins deux élèves nés le même jour ».
Nous cherchons à calculer pn = P(An ).
La probabilité de l’événement An : « tous les élèves sont nés des jours de l’année différents » est plus facile à
calculer :
n−1
365 × 364 × . . . × (365 − n + 1) Y 365 − k
pn = 1 − P(An ) = 1 − = 1 −
365n 365
k=0

1 # Probabilità c que deux personnes soient nà c es le m à a m e


2 # jour dans un groupe de n personnes
3
4 def proba ( n ):
5 p = 1
6 for k in range (n ):
7 p *= (365 - k )/(365)
8 return 1 - p
9
10 # Affichage des probabilità c correspondant à n pair entre 10 et 50.
11
12 for i in range (10 , 51 , 2):
13 print ( ’ Pour n = ’ ,i , ’ la probabilità c est ’ , proba ( i ))

1 >>>
2 Pour n = 10 la probabili t é est 0.11694817771107768
3 Pour n = 12 la probabili t é est 0.1670247888380645
4 Pour n = 14 la probabili t é est 0.2231025120049731
5 Pour n = 16 la probabili t é est 0.2836040052528501
6 Pour n = 18 la probabili t é est 0.3469114178717896
7 Pour n = 20 la probabili t é est 0.41143838358058027
8 Pour n = 22 la probabili t é est 0.4756953076625503
9 Pour n = 24 la probabili t é est 0.538344257914529
10 Pour n = 26 la probabili t é est 0.598240820135939
11 Pour n = 28 la probabili t é est 0.6544614723423995
12 Pour n = 30 la probabili t é est 0.7063162427192688
13 Pour n = 32 la probabili t é est 0.7533475278503208
14 Pour n = 34 la probabili t é est 0.7953168646201543
15 Pour n = 36 la probabili t é est 0.8321821063798795
16 Pour n = 38 la probabili t é est 0.864067821082121
17 Pour n = 40 la probabili t é est 0.891231809817949
18 Pour n = 42 la probabili t é est 0.9140304715618692
19 Pour n = 44 la probabili t é est 0.9328853685514263
20 Pour n = 46 la probabili t é est 0.9482528433672548
21 Pour n = 48 la probabili t é est 0.9605979728794225
22 Pour n = 50 la probabili t é est 0.9703735795779884

⊲ Corrigé de l’exercice 2.4


⊲ Corrigé de l’exercice 3.1
1. Notons Vn l’événement « le n-ième feu rencontré est vert ».
Soit n ∈ N∗ .
Plaçons-nous dans le système complet (Vn , Vn ) :
P(Vn+1 ) = P(Vn+1 ∩ Vn ) + P(Vn+1 ∩ Vn )
• Supposons que pn 6= 0 et pn 6= 1.
Alors on peut conditionner par les événements Vn et Vn :
P(Vn+1 ∩ Vn ) P(Vn+1 ∩ Vn )
P(Vn+1 ) = P(Vn ) + P(Vn ) = (α + β − 1)pn + 1 − β
P(Vn ) | {z } P(Vn ) | {z }
| {z } = pn | {z } 1 − pn
= PVn (Vn+1 ) = PVn (Vn+1 )

=1−β
• Sinon, si pn = 0.
Alors Vn+1 ∩ Vn ⊂ Vn ⇒ 0 6 P(Vn+1 ∩ Vn ) 6 pn = 0 et P(Vn ) = 1 de sorte que
P(Vn+1 ∩ Vn )
P(Vn+1 ) = 0 + P(Vn+1 ∩ Vn ) = P(Vn ) = 1 − β = (α + β − 1)pn + 1 − β
P(Vn ) | {z } | {z }
| {z } 1 car pn = 0 !
= PVn (Vn+1 )
=1−β

3
• Sinon, si pn = 1.
Alors Vn+1 ∩ Vn ⊂ Vn ⇒ 0 6 P(Vn+1 ∩ Vn ) 6 (1 − pn ) = 0 et P(Vn ) = 1 de sorte que
P(Vn+1 ∩ Vn )
P(Vn+1 ) = P(Vn ) +0 = α = (α + β − 1)pn + 1 − β
P(Vn ) | {z } | {z }
| {z } =1 car pn = 1 !
= PVn (Vn+1 )

Ainsi, ∀n ∈ N∗ , pn+1 = (α + β − 1)pn + 1 − β.

2. Résolvons la relation de récurrence linéaire d’ordre 1 ci-dessus (les suites sont indicées par N∗ ).

⋆ La droite vectorielle des solutions est Vect ((α + β − 1)n )n∈N∗ .
⋆ On cherche une solution particulière. Le second membre est de la forme « polynôme de degré 0 fois
suite géométrique de raison 1 ». Or 1 = α + β − 1 ⇐⇒ α + β = 2, or α ∈]0, 1[ et β ∈]0, 1[ donc
1 6= α + β − 1 si bien que l’on cherche une solution particulière sous la forme d’un polynôme de degré
0 fois la suite géométrique de raison 1, c’est-à-dire sous la forme d’une constante.
1−β
On trouve que la suite constante de valeur convient.
 2 − α−β  
1−β n
Ainsi, la droite affine des solutions est + t. (α + β − 1) |t∈R .
2−α−β n∈N∗
 
∗ 1−β 1−β
∀n ∈ N , pn = p1 − (α + β − 1)n−1 +
2−α−β 2−α−β

1−β
En particulier, puisque α + β − 1 ∈] − 1, 1[, |α + β − 1| < 1, lim pn = .
n→+∞ 2−α−β

On vérifie, par sécurité, que cette limite appartient à [0, 1] :


1−β 1−β
= ∈]0, 1[
2−α−β (1 − β) + 1 − α
| {z }
>0
⊲ Corrigé de l’exercice 3.2
Notons IA (resp. IB , IC et ID ) l’événement « l’élève a choisi l’itinéraire A (resp. B, C et D) »et R l’événement
« l’élève arrive en retard ».
En appliquant la formule de Bayes, ce qui est autorisé car IA , IB , IC et ID sont des événements de probabilité
1 1 1 1 1 1 1
non nulle (P(IA ) = , P(IB ) = , P(IC ) = et P(ID ) = 1 − − − = ),
3 4 12 3 4 12 3
PID (R)P(ID )
PR (ID ) = 3
=0
X
PIL (R)P(IL )
L∈{A,B,C,D}

car, par hypothèse, PID (R) = 0.


De même,
1 1
PIC (R)P(IC ) 5 × 12 2
PR (IC ) = = = ≃ 0, 286
3
X 1 1 1 1 1 1 1 7
PIL (R)P(IL ) × + × + × +0×
20 3 10 4 5 12 3
L∈{A,B,C,D}

⊲ Corrigé de l’exercice 3.3


1. On ouvre le premier et on prend deux serviettes au hasard.
On considère l’expérience prendre deux serviettes au hasard dans le premier tiroir.
• Modélisation 1 : choix simultané de deux serviettes.
En numérotant les serviettes vertes (Vi )i∈[[1,5]] et rouges (Ri )i∈[[1,4]] , l’univers est l’ensemble des parties
à 2 éléments de {V1 , . . . , V5 , R1 , . . . , R4 } à savoir
Ω = {{Vi , Vj } | (i, j) ∈ [[1, 5]]2 , i 6= j}∪{{Ri , Rj } | (i, j) ∈ [[1, 4]]2 , i 6= j}∪{{Vi , Rj } | (i, j) ∈ [[1, 5]]×[[1, 4]] , i 6= j}
On considère sur Ω la probabilité uniforme (chaque singleton ayant une probabilité d’apparition de
1
9 ).

2

4
Sous ces hypothèses, l’évènement A :« tirer deux serviettes vertes »a une probabiblité
5
2 5
P(A) = 9
 =
2
18

Sous ces hypothèses, l’événement B :« tirer deux serviettes de couleurs différentes fg a une probabiblité
5 4

1 × 1 5
P(B) = 9
 =
2
9

• Modélisation 2 : choix successifs de deux serviettes : il y a une première serviette et une


seconde serviette.
En numérotant les serviettes vertes (Vi )i∈[[1,5]] et rouges (Ri )i∈[[1,4]] , l’univers est un ensemble de couples

Ω = {(Vi , Rj ) | (i, j) ∈ [[1, 5]] × [[1, 4]]} ∪ {(Rs , Vt ) | (s, t) ∈ [[1, 4]] × [[1, 5]]}

pour lesquels le premier élément désigne la derviette choisie en premier et le deuxième élément désigne
la serviette choisie en second.
• Modélisation 3 : choix simultané de deux serviettes mais on ne s’encombre pas d’une
description de l’univers.  
9
On se limite à dire |Ω| =
2
 5
P(A) = 29
2
5
 4

1 × 1 5
P(B) = 9
 =
2
9

5
La probabilité de prendre deux serviettes vertes est .
18

5
La probabilité de prendre deux serviettes de couleurs différentes est .
9

2. Notons
— D l’événement « choir deux serviettes de couleur différente »,
— T1 l’événement « on ouvre le tiroir T1 »,
— T2 l’événement « on ouvre le tiroir T2 »,
— T3 l’événement « on ouvre le tiroir T3 ».
En appliquant la formule des probabilités totales, ce qui est autorisé car T1 , T2 et T3 sont des
événements de probabilité non nulle,
3
X 5 9 3
P(V ) = PTi (V ) × P(Ti ) = × 0, 3 + × 0, 5 + × 0, 2
9 12 10
i=1

1..
P(D) = ≃ 0, 64
2..

3. Notons
— V l’événement « la serviette choisie est verte »,
— T1 l’événement « on ouvre le tiroir T1 »,
— T2 l’événement « on ouvre le tiroir T2 »,
— T3 l’événement « on ouvre le tiroir T3 ».
En appliquant la formule de Bayes, ce qui est autorisé car T1 , T2 et T3 sont des événements de probabilité
non nulle,
5
PT (V )P(T1 ) 9 × 0, 3
PV (T1 ) = 3 1 =
X 5 9 3
PTi (V )P(Ti ) × 0, 3 + × 0, 5 + × 0, 2
9 12 10
i=1

100
PV (T1 ) = ≃ 0, 28
361

5
⊲ Corrigé de l’exercice 3.4
Notons E l’événement « aucun des événements (Ak )16k6n n’arrive ».

P(E) = P(A1 ∩ . . . ∩ An )
Yn
= P(Ak ) car l’indépendance mutuelle des événements (Ak )16k6n
k=1
implique l’indépendance mutuelle des événements (Ak )16k6n
Yn
= (1 − P(Ak )) car pour tout évévenement A, P(A) = 1 − P(A)
k=1
Yn
6 e−pk en utilisant l’inégalité de convexité : ∀x ∈ R , ex > 1 + x
k=1
n
!
X
6 exp − pk
k=1

n
!
X
Ainsi, P(E) 6 exp − pk .
k=1

⊲ Corrigé de l’exercice 3.5


⊲ Corrigé de l’exercice 3.6
1. Soit p ∈ [[1, n]] fixé quelconque tel que p | n.
p | n donc ∃a ∈ N : n = ap.
Notons Ep l’ensemble des multiples de p dans l’intervalle d’entiers [[1, n]] :
Ep = {k ∈ [[1, n]] | ∃j ∈ N : k = jp} = {p, 2p, . . . , ap}
On suppose que le choix des nombres dans [[1, n]] se fait au hasard ce qui suggère de considérer tous les
entiers de [[1, n]] équiprobabales de sorte que
|Ep | a 1
P(Ap ) = = =
|[[1, n]]| n p
2. Soient p1 , . . . , pr les diviseurs premiers distincts de n.
Soit J ⊂ {p1 , .. . , pr } fixée
 quelconque.
\ Y
Si J = ∅, P  Aj  = P(∅) = 1 = P(Aj ) (car un produit sur un ensemble vide vaut 1 par
j∈J j∈J
convention)
Si J 6= ∅, J = {j1 , . . . , jq } de sorte que
 
\
P Aj  = P (« le nombre choisi est un multiple de pj pour tout j ∈ J »)
j∈J
 
Y
= P « le nombre choisi est un multiple de pj »
j∈J

car les nombres (pj )j∈J sont deux à deux premiers entre eux
 
= P A Q
pj
j∈J

1 Y
= Y (question 1 pour p ← pj )
pj j∈J
j∈J
Y 1
=
pj
j∈J
Y
= P(Apj )
j∈J

Ainsi, les événements Ap1 , . . . , Apr sont mutuellement indépendants.

6
3. Notons, pour tout i ∈ [[1, r]], Ei = {k ∈ [[1, n]] | ∃j ∈ N : k = jpi }.

ϕ(n) |{k ∈ [[1, n]] | k ∧ n = 1}|


=
n |[[1, n]]|
|{k ∈ [[1, n]] | ∀i ∈ [[1, r]] , pi 6 | k}|
= car p1 , . . . , pr sont les facteurs premiers de n
|[[1, n]]|
|{k ∈ [[1, n]] | ∀i ∈ [[1, r]] , k ∈
/ Ei }|
=
|[[1, n]]|
Sr
|{k ∈ [[1, n]] | k ∈ / i=1 Ei }|
=
|[[1, n]]|
r
!
[
= P Api
i=1
r
!
\
= P Api
i=1
r
Y
= P(Api )
i=1
car Ap1 , . . . , Apr mutuel. indep. ⇒ Ap1 , . . . , Apr mutuel. indep.
Yr
= (1 − P(Api ))
i=1
r  
Y 1
= 1− en utilisant la question 1.
i=1
pi

r
ϕ(n) Y  1
Ainsi, = 1− .
n i=1
pi

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