Depuis notre dernier numéro à l’automne, difficile de penser et de parler d’autre
chose que de la Covid. Même si on voulait, c’est impossible. Rarement un événement aura marqué nos vies d’une façon aussi forte. Nos grands-parents ont vécu en Amérique quelque chose de semblable au temps de la Seconde Guerre mondiale, mais pour plusieurs d’entre eux, elle se vivait plus à distance et les effets étaient plutôt indirects. Bref, cette pandémie nous a mis à dure épreuve et a fait sortir du bon et du mauvais de chacun. Toutes les activités du Cresman sont paralysées, nos activités dans l’Outaouais sont suspendues, sauf pour les masques et le livre de Francisca, qui ont été d’heureuses exceptions dans un confinement presque paralysant. Nous avons dû démontrer une bonne capacité d’adaptation, beaucoup d’imagination et de patience pour nous accommoder aux mesures imposées par le gouvernement. Je regarde autour de moi et c’est réconfortant quand même de voir la créativité et la débrouillardise de gens. Depuis un an nous devons, quotidiennement, suivre les recommandations des spécialistes. C’était, dans la plupart des cas, une question de vie ou de mort et c’est encore comme ça. J’ai perdu à cause de la Covid un cousin et un ami qui m’étaient très chers. Dans les deux cas il faut reconnaitre qu’il y a eu un peu de négligence et de l’excès d’optimisme de leur part. Il y a eu, pour utiliser un mot à la mode dans la presse européenne, de L’ultracrépidarianisme. Un drôle de mot pour un comportement pas si drôle que ça. Nous souffrons régulièrement de cette manie de « donner notre avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétence crédible». Alors les amis, pour passer au travers de cette crise, faisons confiance aux experts et à la science. Soyons solidaires comme nous dit Mario dans son éditorial « L’appel à l’action ». Cela passe par aller se faire vacciner lorsque ça sera notre tour et par respecter les mesures d’hygiène et de distancement pour qu’on puisse se rencontrer de nouveau comme dans le bon vieux temps. Chacun son métier et les cochons seront bien gardés »