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un essai de
Joyeux confinement …
Joyeuse métamorphose !
Par Daniel Kieffer / printemps 2020
Plutôt que de vous proposer un long texte alambiqué, j’ai fait le choix
d’ouvrir des têtes de petits chapitres quasi indépendants.
Je fais le vœu que mes mots puissent éclairer un peu les cogitations du plus
grand nombre en ces temps extra-ordinaires pour notre planète et pour notre
humanité, ces temps de métamorphose junguienne où il n’est plus temps de
faire l’autruche ou de vivre tiède.
Écrire pour parler vrai, pour parler simple et parler juste, c’est parler utile à
chacun comme au Plan…
Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave
question par un fort et simple : « Je dois »,
Pour autant, et si l’ardeur du devoir écrire s’avère bien réelle, ce texte ne se veut
pas donner de leçon à ses lectrice set lecteurs. Vous n’y trouverez pas non plus
cet esprit fermement complotiste et bien systématiquement contestataire
qu’attendent (hélas) pas mal de mes correspondants, mais qui n’est pas mien. Il
est effet souvent de bon ton de cracher sur la médecine, les médecins et les Lois
dans bien des coulisses des médecines dites naturelles ! A fortiori, une locomotive
de la naturopathie comme D.K. ne peut sûrement pas se plier aux consignes de
sécurité sanitaire édictées par l’Etat français… Le naturopathe doit sûrement nous
dévoiler une alternative aux traitements du Covid-19 et se moquer des mesures
d’évitement et de confinement, du lavage des mains et du port des masques…
puisque le microbe n’est rien et que le terrain est tout !
Les plus dépendants aux informations télévisées ne quittent pas leur écran et,
même si les communiqués de presse tournent littéralement en boucle, ils se
complaisent dans l’ambiance du drame ou de sa menace. Sans jeter la pierre à
qui que ce soit, ce comportement semble particulièrement dangereux et source de
déséquilibre psychologique, surtout dans l’isolement social généré par le
confinement (qui touche à l’heure où j’écris plus de la moitié de la planète). Il est
porteur de troubles psychosomatiques et affecte notamment le sommeil.
L’angoisse consécutive à ce bain d’informations négatives ne peut que perturber
la digestion, mais aussi les réponses immunitaires si précieuses actuellement. En
parallèle, ces mêmes personnes fragiles sont les premières à stocker de la farine,
de l’huile ou des pâtes, à remplir le congélateur comme en temps de guerre. On a
beau annoncer régulièrement qu’aucune pénurie alimentaire n’est à envisager,
l’anxiété fait écho aux temps noirs du passé, qu’ils aient été connus de facto ou
simplement inscrits dans la mémoire familiale, transgénérationnelle, ou
collective…
Quant aux chiffres, certaines chaînes et bien des réseaux en assènent plus que de
raison à qui veut les entendre : quotidiennement et même plusieurs fois par jour,
on décline les nombres de morts par régions, villes ou nations, celui des
contaminations, celui des respirateurs qui manquent aux hôpitaux, le compte des
masques qu’il « faudrait » pour faire face à la pandémie… et bien moins celui des
personnes en bonne santé et celles qui ont spontanément guéri de l’infection.
C’est un peu comme les pages nécrologiques du journal qui égrènent les
mauvaises nouvelles sur la fréquence délétère de la peur, de la sensiblerie, de la
menace imminente pour tous.
Le bon sens propose de prendre le temps de bien étudier les chiffres, qui ne sont
pas toujours ceux communiqués par les grandes chaines nationales mais plutôt les
stations étrangères. Une fois informé en clair (et effectuer cette démarche deux
fois par semaine est bien suffisant !) tâchons de tirer leçon des pays les moins
ébranlés par les décès et n’hésitons pas à en imiter les stratégies sanitaires. Mais
en l’occurrence, l’orgueil national de nos décideurs hésite à se rendre à
l’évidence. On tergiverse. On se perd en conjectures. On se contredit. On tarde à
prendre de bonnes décisions… Oui, notre coq a pris du plomb dans l’aile depuis
quelques mois !
Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut Repose à l'ombre du Tout Puissant.
2 Je dis de l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie !
3 Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, De la peste et de ses ravages.
6 Ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein
midi.
7 Que mille tombent à ton côté, Et dix mille à ta droite, Tu ne seras pas atteint ;
8 De tes yeux seulement tu regarderas, Et tu verras la rétribution des méchants.
9 Car tu es mon refuge, ô Éternel ! Tu fais du Très Haut ta retraite.
12 Ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
Je le délivrerai et je le glorifierai.
16 Je le rassasierai de longs jours, Et je lui ferai voir mon salut.Des opportunistes
Lors d’une fameuse épidémie de peste, une légende orientale raconte que la Mort
confia à un voyageur qu’à cette occasion, elle prendrait son tribut de 1.000 âmes.
Mais une fois la peste passée, et ayant compté plus de 10.000 morts, le voyageur
réprimanda la Mort mais celle-ci répondit : « je ne t’ai pas menti, voyageur, j’ai
effectivement pris 1.000 âme, mais c’est ma sœur la Peur qui a pris toutes les
autres… ».
A n’en pas douter, le venin de la peur s’est instillé dans les tripes des humains
depuis le début de l’aventure Covid19. Fait-il écho aux sombres jours
d’hécatombes connues jadis lors des épidémies les plus mémorables ? Dans les
drames liés aux grandes guerres dont nos cultures conservent les cicatrices ?
Gageons que ce venin puise en des racines bien plus lointaines encore, là où
l’existence-même, l’individu né à la terre, ne peut accepter de périr. Cette peur,
présente aussi chez nos petits frères animaux, côtoie la puissance de l’instinct de
conservation, c’est dire si elle est profondément inscrite en nos gènes comme en
nos mémoires les plus ancestrales. Attachée au réflexe de survie, elle assure une
large part de nos comportements archaïques et, comme telle, se range du côté de
nos partenaires. Mais au-delà de sa dimension positive, la peur appartient
probablement aux cancers de l’âme les plus délétères, tout comme son
partenaire le doute. A eux deux, ils réalisent un duo capable de déstabiliser le plus
adulte des humains, le plus riche, le plus puissant ou le plus honoré de gloire… !
Un peu de notre fragilité existentielle réside en la peur chaque fois que le risque
du changement s’impose. Or, changer est au cœur du processus générique du
stress. Changer c’est déstabiliser une habitude, une croyance, un programme, un
confort, une tradition. Et comme rien ne dure vraiment en ce monde… la peur du
changement sera proportionnelle à l’attachement, à la fixité, à l’immobilisme
chéri, et finalement, elle générera l’inéluctable souffrance.
Mais les décideurs le savent parfaitement : c’est la peur aussi qui anesthésie
le discernement et ouvre la porte à toutes les manipulations et
désinformations.
Probablement pas le recours au simple courage, car a priori, cette vertu n’est pas
porteuse de discernement éclairé pour autant. Au mieux le courage porte-t-il à
l’action héroïque, à la témérité irréfléchie, mais il ne devient juste que s’il a
pour père la Raison pure, libérée des passions, et pour mère l’Amour pur…
ce que nous confirment à leur façon Platon, Pythagore, Gandhi, Victor Hugo,
Christ ou Bouddha.
A l’échelle nationale, comment ne pas réfléchir un peu sur la grosse, la très grosse
boulette présidentielle ? Car oui, d’autres priorités ont été prises en matière de
santé publique depuis des mois et des années. Bien des alarmes ont pourtant été
tirées en amont par tel ministère, par tel professeur de médecine, par tel
philosophe ou par tel média pertinent. L’histoire a même concerné les
gouvernements précédents… Mais d’autres stratégies, outrageusement optimistes,
ont été cooptées. Politique du déni ? Patate chaude trop inconfortable à gérer… ?
Il est vain de se prendre le chou à ce sujet, sauf si l’on souhaite nourrir les rangs
d’une opposition de plus. Et puis, la critique est d’autant plus inutile qu’elle
ajouterait sa négativité au champ fréquentiel de la peur. Et s’il fallait décerner les
palmes de l’absurde à un grand maître décideur, notre pensée se tournerait peut-
être vers le président du Brésil… ! Mieux vaudrait en rire, mais… difficile !
« Vous n’aurez pas ma liberté de pensée » : humour acide d’un chanteur rebelle
qui s’inscrit bien dans la caricature d’une société française autant orgueilleuse que
libertaire. Car que ne ferions-nous pas au nom des Droits de l’Homme ! ? Au
fronton de nos écoles et de nos mairies, même l’égalité et la fraternité viennent
après la sacro-sainte liberté, valeur au nom de laquelle on aura commis le pire et
le meilleur. Joyeuse liberté franchouillarde qui se partage, accoudé sur le zinc, dès
six heures du matin, devant son petit blanc limé. C’est cette même liberté d’enfant
gâté qui a cautionné l’exploitation de notre Mère Terre et son
empoisonnement. Celle-là qui justifie les armes à feu en toute légitimité aux
Etats-Unis (plus de 300 millions sur le territoire !). Cette liberté tellement
irréfléchie qu’elle a permis tous les comportements irresponsables en matière
d’hygiène ces dernières semaines. Et vous avez dit population d’adultes ?
Soit, pour se rassurer, d’aucuns pleureront peut-être sur les morts de nos voisins
italiens qui, à coup sûr, ont su démontrer à la face du monde le summum de
l’anarchie et de l’infantilisme social à ce sujet… La carte des dégâts parle d’elle-
même : le nombre de morts s’accroît plus l’on descend vers le bassin
méditerranéen… tout comme l’usage des klaxons et des piments. Tout comme le
machisme…
Mais le sage sait que la liberté authentique ne peut s’inscrire que dans le respect
de l’ordre naturel, cosmique ou divin. Être libre c’est se soumettre, joyeusement
et paisiblement, au monde des Principes et des Lois. Certes, ces clés de
comportement ne sont pas issues de nos livres de Droit ou de l’autorité douteuse
ou arbitraire d’un individu : elles sont d’essence spirituelle et peuvent se déployer
au cœur de la transcendance, lorsque notre aspiration se tourne vers la justice
d’un lointain Très Haut. Il peut aussi se révéler au creuset de l’immanence, chaque
fois que nous nous confions à l’intuition vraie, la petite voix de l’Ame, celle de
notre Maître intérieur, celle du Soi…
Le complotisme et la paranoïa
La quête de sens, bien que parfaitement légitime chez chacun, se perd hélas dans
la quête éperdue d’informations croisées et incontrôlables que véhicule un nombre
croissant de médias. De toute évidence, une expérience aussi extra-ordinaire que
l’épidémie du Covid-19 lâche la bonde à tout et son contraire sous nos yeux et en
nos oreilles. On sait pourtant qu’un malade paranoïaque sait très adroitement
élaborer un scénario, une histoire intelligemment construite, parfaitement élaborée
dans les détails de son déroulement et de ses conséquences. Son histoire est digne
d’une brillante plaidoirie d’avocat pour convaincre son entourage (et son
psychiatre !). Le souci est toutefois de taille et tient en une seule faille : le
fondement, l’origine objective du scénario, est erroné. Son discours est
tellement bien rôdé qu’il peut résister à nombre de critiques. Il peut convaincre,
outre lui-même (car il est de bonne foi) un grand nombre d’autres personnes « un
peu fragiles ou imaginatives », c’est-à-dire simplement manquant de discernement
ou de sens critique, ou naturellement enclines à nourrir une rêverie débordante,
riche de peur, de suspicion plus ou moins fondée…
Très nombreux sont ainsi les individus qui se font manipuler par la
désinformation. En termes de communication informatique, on parle alors de «
hoaxs » ou plus récemment, de « fake news ». Clairement, ces infos ont
aujourd’hui inondé les réseaux sociaux, nos boites mails, les espaces dédiés aux
vidéos partagées, nos groupes WhatsApp… et l’on y apprend que le Covid-19 est
d’origine animale (perroquets, serpents, poulets…), qu’il est le fruit d’un grand
groupe de pervers à la tête des banques mondiales, celui d’une trilatérale ou
d’Illuminati conspirant pour un génocide organisé -anéantir un bon tiers de
l’humanité, celui des Chinois ne pouvant s’offrir une guerre classique avec les
USA, celui d’extra-terrestres malintentionnés et depuis longtemps déjà mêlés aux
humains sur tous les continents, la conséquence vibratoire des
télécommunications et surtout de la 5G, ou le courroux d’un Dieu punissant ses
créatures pécheresses et trop indisciplinées... Liste non exhaustive. Les options les
plus délirantes ne manquent pas !
Pour exemple, méfions-nous comme d’une autre peste, dans ce contexte de grande
confusion, des donneurs de leçon déguisés en présentateurs radios ou télévision,
chaque fois que leur phrase commence par « voilà ce qu’il faut savoir de… », «
nous devons donc penser que… » ou « voilà ce qu’il convient de retenir de… » !
Mais fichtre, au nom de quelle instance savante ou de quelle autorité éclairée se
permettent-ils, ces beaux parleurs (trop souvent handicapés de la juste syntaxe et
des liaisons correctes imposées par notre belle langue française) de savoir ce qu’il
nous faut savoir, penser ou retenir ? Vite, zappons !
De grâce, ne soyons pas complices des fausses nouvelles (fake news) et autres
messages de désinformation ! Par la parole ou les voies électroniques, souvenons-
nous des TROIS CLES indispensables à réunir avant de s’exprimer :
1. S’assurer que ce que nous allons dire ou transmettre est VRAI. Fouillons les
sources, les références fiables autant que possible et assurons-nous du contenu
véridique de la chose.
3. Enfin, s’assurer que la chose est UTILE. Elle doit pouvoir servir,
effectivement, à l’autre ou à un groupe.
Je vous assure que si cette discipline était mise en pratique plus souvent, bien des
choses évolueraient dans nos relations familiales, amoureuse, professionnelles…
et que l’on économiserait pas mal de salive !
Confinement mondial : une rare occasion de cultiver l’intuition
Prendre le temps de chercher une clé de discernement s’impose pour nous servir
de Sésame et répondre enfin aux questionnements qui taraudent l’humain depuis
des millénaires sur le Sentier : qui suis-je, d’où viens-je et où vais-je ? Sans même
un début de réponse, pas de bonheur ni de paix de l’esprit à l’horizon, aucune
verticalité possible pour nous hisser plus haut que terre, que l’angoisse de la mort,
que la peur du méchant virus.
Mais pour autant, suffit-il de puiser dans la sagesse des anciens, fussent-ils grecs
ou orientaux, pour s’approprier la Connaissance, cette prise directe sur
l’expérience véridique ?
Les temps nouveaux, dans la perspective du Verseau qui s’ouvre pour un peu
plus des deux millénaires à venir, portent leur propre exigence ; sans concession,
ils nous demandent l’abandon d’un vieux monde pour accueillir le Précieux, mais
cette fois de l’intérieur. Si se libérer du connu fut le leitmotiv du grand initié
Krisnamurti, le challenge est à la mesure d’une humanité 2.0, radicalement
repensée au service de la paix, de la coopération et de la fraternité. Lâcher-prise
au connu issu des trois véhicules constituant notre petit moi-je (corps, émotions et
intellect) s’impose comme une épreuve autant urgente qu’incontournable. Rien de
moins qu’une révolution des consciences et des comportements.
Accès direct et immédiat à une connaissance fiable, l’intuition supplante toutes les
autres voies cognitives. Elle intègre une part de grâce mais surtout le fruit d’une
audace à se confier à son Maître intérieur. Ce dernier se nomme pour les uns
l'Âme, pour les autres le Soi, l'Être Essentiel, le Purusha, la nature divine
cachée en l’Homme... peu importe. Souvent l’intuition se révèle quand le mental
fait un peu silence, mais aussi bien lorsqu’il nous est possible d’écouter la voie du
Cœur. Confondre l’intuition avec l’instinct, comme le souhaiteraient trop de
positivistes et réductionnistes, serait une grave erreur : car si l’instinct est un ami
très respectable, c’est qu’il est l’écho ascendant de l’intelligence cellulaire, la
voix montant de l’ADN, et sa vérité peut souvent nous sauver la vie (instinct de
conservation, de protection des enfants par exemple). Quant à l’intuition, elle
descend de l’Ame pour nous révéler un peu de sa Lumière qui est Sagesse, de sa
Chaleur qui est Amour, et de sa Vie qui est Puissance. Elle porte au seuil d’une
Vérité universelle et foudroie toutes les vérités personnelles…
Il est temps : Soyons fous. Poussières d’étoiles que nous sommes, si notre vraie
nature est effectivement celle du Bouddha ou celle de son frère le Christ, seule
l’intuition pourra nous le confirmer, in vivo. Ni le corps, ni les émotions, ni le
mental n’en sont capables. L’intuition est porteuse d’inspirations, de prophéties,
de songes (et non de rêves), comme de révélations et de créativité. Elle offre et
décuple ses bienfaits chez tous les accros à la méditation, comme chez nombre de
vrais artistes, chez bien des femmes et chez de plus en plus d’enfants dits
indigo…
Mais gageons que chez tous, et à force de temps et d’efforts, l’intuition peut
devenir la porte royale ouvrant à notre plénitude, à nos infinies ressources, à la
somme inimaginable de nos potentiels créatifs. Et certes, le doute et la peur,
associés aux interdits d’accéder en cette vie à notre propre divinité, sabotent
efficacement tout rêve de transcendance et de là, tout accès au bonheur véritable
et libérateur. Mais Haut les cœurs car l’intuition veille, patiente et inaltérable,
s’enrichissant des expériences humaines tout en se souvenant de sa Source. La
présence toujours bienveillante de l’intuition fait peu à peu de nous des acteurs de
la pensée juste, de la parole juste et de l’action juste. Difficile ? Certes, mais
urgent plus que jamais ! Il ne s’agit que de lâcher un à un les mirages et
illusions si chères à l’égo, courageusement, avec détermination ou mieux, avec
consécration ! Mais les choses vont très vite toutefois dès que nous sommes
engagés, impliqués à nous recentrer au plus près de notre noyau impérissable
d’êtreté (le mot est de Marie-Madeleine Davy), et à nous aligner enfin dans la
verticale de l’Ame.
Comprenons que tous les deux milles ans environ (une moyenne de 2.150 ans car
certaines constellations sont plus étroites et plus courtes ou plus larges et donc
plus longues) le soleil semble se lever dans un signe du zodiac nouveau
(précession des équinoxes). A chaque époque correspond une fréquence
particulière, liée au symbolisme ou mieux aux valeurs archétypales
(universelles) connues de la tradition Primordiale ou Archaïque, et ces énergies se
déversent sur la Terre selon un Plan bien ordonné. Des informations (en termes
quantiques) qui sont porteuses d’énergies de changement et d’évolution, et que
chacune et chacun pourra recevoir et décliner en fonction de son libre arbitre et de
son niveau de conscience bien entendu. On enseigne que « les astres inclinent
mais ne déterminent point », ce qui souligne l’importance de la liberté
individuelle au sein d’un processus global. Nos filtres font le reste…
Pour illustration, les grands axes d’évolution propres à chaque ère passée
peuvent être rapidement brossés comme suit, sans oublier que les symboles sont
précieux pour porter du sens, un éclairage comportemental collectif, et jamais de
la superstition.
· Nous sortons tout juste de l’ère des Poissons, signe double, attaché à
l’élément Eau et gouverné par Neptune ; représentatif de l’enseignement
Christique, celui d’un Dieu-le-Fils. On y a développé la découverte des océans
(conquête de nouveaux territoires par les mers), le sens profond des valeurs
émotionnelles, du sacrifice, de l’humilité, tout comme de l’amour fusionnel, et
nombre de mystiques et prophètes furent les dignes représentants des valeurs
des Poissons. Figures clés : Apollonius de Thyane, Vyasa, Jésus-Christ, Rumi,
Mahomet… et tous les saints d’orient et d’occident ayant suivi la voie du
cœur…
· Les deux milles ans précédant furent sous la signature du Bélier, signe
de Feu gouverné par la planète Mars. On y a expérimenté l’impulsion virile
d’un Dieu-le-Père, et les Patriarches bibliques (mosaïque et abrahamique)
durent y incarner la Loi rigoureuse et punisseuse (celle de la Torah ou
Pentateuque) liée à une sagesse parfois froide (il fallait guider le troupeau)
mais nécessaire pour quitter l’adoration des idoles. Figures clés : Krishna,
Sakyamuni le Bouddha, Lao-Tseu, Confucius, Thoutmosis, Akhenaton,
Orphée, Moïse, Abraham, Zoroastre, Pythagore, Alexandre le Grand…
· Les deux milles ans précédant furent signés par le Taureau, signe de
Terre, sous la maîtrise de Vénus, souvent représentée assise sur un Taureau. Ce
fut un temps propice à l’expérience de la sensualité et matérialisme de
l’incarnation évoquant aussi le Veau d’Or symbolisant l’idolâtrie… Figures
clés : Rama, Mithra, le culte égyptien d’Horus…
· Les deux milles ans précédant furent sous le signe des Gémeaux, double
signe d’Air sous la conduite de Mercure, et qui rappelle le duo Castor et
Pollux. Ce sont les temps où Sumer invente la première écriture, et développe
le commerce, les échanges (toutes valeurs attachées à ce signe). Figures clés :
Hercule, Hermès…
· Plus avant encore, c’est l’ère du Cancer, signe d’Eau gouverné par la
Lune… et l’on flirte alors avec les temps du grand Déluge (- 9.000 à – 12.000
ans) pour lequel aucune trace historique ne nous est parvenue. Figures clés :
Noé, Prométhée…
Ces généralités posées, concevons que le passage d’une ère à une autre ne se fait
jamais brutalement. Exactement comme un enfant devient adolescent ou qu’un
ado devient adulte… une transition est indispensable pendant laquelle se heurtent
les énergies du passé qui décroît et celles de l’avenir qui progresse et s’installe.
Au plan zodiacal, on estime que les prémisses de l’ère du Verseau se firent
connaître dès 1750, date à partir de laquelle la fréquence des Poissons débuta son
décrescendo alors que celle du Verseau allait crescendo. De grandes dates
marquèrent l’aventure de cette transition, comme les révolutions de 1789, la
création des associations (1901), la grande guerre s’étalant de 1914 à 1945, la
révolution bolchévique de 1917, mai 68, 1994, le printemps Arabe (2010), 2012,
et 2020… Au total, ce sont près de 300 ans qui constituèrent les temps de
transition (selon les changements de constellation, la période intermédiaire peut
durer de 250 à 700 ans)
2. S’ouvrir à l’air. Signe d’Air en effet, le Verseau est souvent représenté par
un personnage androgyne (Ganymède) qui verse les Eaux de la Connaissance
nouvelle sur l’humanité, via une urne qu’il porte sur l’épaule droite. Air,
conquête de l’espace, aviation, grands voyages, exploration du cosmos…
14. Réaliser la synthèse. Un peu plus de 2.000 ans s’ouvrent à nous pour
apprendre la synthèse entre cerveau droit et cerveau gauche, entre masculin et
féminin, entre orient et occident, entre science et conscience, entre science et
religion, entre chacun et les autres… Rassembler. Vivre l’Unité dans la
diversité…
15. Pensée intégrative et holistique. Œuvrer pour l’inclusion plus que pour
l’exclusion, sur tous les plans imaginables… Explorer toutes les voies nourries
du principe de Synthèse pour épanouir tous les plans de l’être et du vivant.
Naturopathie holistique of course ! Au travail !
17. Fraternité ou rien. Un modèle social encore quasiment inconnu sur terre à
l’heure actuelle. Hormis quelques fraternités de travail et de prière et quelques
fraternités ésotériques, aucun système politique n’est parvenu à réaliser
l’authentique Fraternité. Elle suppose en effet l’application collective des 16
points précédents… ce qui n’est pas impossible mais encore trop précoce.
Allons vers. Travaillons pour la Fraternité.
Voilà donc les clés du vaste chantier protéiforme qui s’ouvre à l’humanité. Il
n’est pas de plus grand, de plus noble et exaltant challenge. Ignorer tout ceci est
comme le refuser ou s’en moquer : le principe de réalité rattrapera les orgueilleux
comme les autruches ou les cancres sur le chemin…
Si l’on reprend attentivement les 17 points qui précèdent, n’est-il pas profitable de
se confronter à telle ou telle résistance ? Et plus avant, est-il si difficile d’y
percevoir des processus liés de près ou de loin avec l’épidémie qui nous
préoccupe en ce printemps 2020 ? Bonne méditation :
Le ciel en 2020
Nous remarquons que pour la première fois, des mesures fiscales exceptionnelles
sont prises par beaucoup de gouvernements. On débloque des milliards d’euros et
de dollars pour aider les entreprises et les individus et c’est très bien. A temps
exceptionnels, mesures exceptionnelles. Voilà plus de trente-cinq ans que
j’alarme, ainsi que quelques autres porteurs de réflexion, en évoquant les
prémisses d’une crise internationale…
Aujourd’hui, qui dit argent dit économies aussi hélas : les carences en tests (et en
scanners) sont proprement scandaleuses pour un pays fort comme la France. Le
modèle allemand s’impose avec beaucoup plus de cas d’infections et beaucoup
moins de décès ; la biologie est encore une fois le parent pauvre dans l’hexagone.
Or, seul le dépistage massif et donc le diagnostic de positivité peut permettre
un isolement efficace et juste. L’autre option eût été l’idée britannique de laisser
la population s’immuniser en étant intégralement contaminée, mais l’on sait
que le problème éthique (assurer la mort des plus fragiles des seniors, entre autres
victimes ou sacrifiés) a fait abandonner cette stratégie (pourtant biologiquement
intelligente).
De la décroissance
Elle appartient de plein droit aux penseurs d’un altermondialisme éclairé. Justice
économique, autonomie des peuples, nouvelles pistes d’échanges, nouvelle
banque mondiale équitable basée (enfin) sur le partage des surplus des plus
riches au profit des plus pauvres, solidarité internationale, protection de
l’environnement… OUI, un autre monde est possible. Les économistes,
philosophes et écologistes porteurs de ces rêves (réalistes) doivent à présent être
clairement entendus, pris au sérieux et intégrés en nos pensées et nos
communications afin qu’ils contaminent littéralement les décideurs, à quelque
niveau de la hiérarchie que ce soit !
L’un des très nombreux aspects positifs de cette crise sanitaire est donc de l’ordre
d’un reset de notre système. A chacun de rebooter son système de croyance et
surtout de comportement à la lumière de l’évidence, car nous sommes bel et bien
bogués, sans trop le savoir, depuis que la consommation effrénée, l’exploitation
de la planète et des plus défavorisés, les pollutions et les politiques de profit
élitistes mènent le jeu. Rien, dans le monde naturel, n’est promis à une croissance
exponentielle incontrôlée ; aucun des règnes de la nature n’échappe à une
programmation qui en limite la croissance mais qui fait de chaque espèce un
rouage précieux du grand Tout. La vie saine ne suffit plus aux naturopathes les
plus conscients : il est grand temps de s’appliquer à la vie sage, optimum pour
soi et les autres autant que pour Gaïa !
De l’hygiène
On l’a dit ici ou là, Ce virus nous aura au moins appris à bien nous laver les mains
! Imparable. Les commissions sanitaires les plus compétentes sont unanimes : la
maladie s’attrape. La panique de la pandémie pousse même à braquer des
infirmières pour leur voler leurs masques ou leurs gants… au secours ! La
pression des médias martèle non-stop les consignes d’hygiène, et il n’est pas
question de s’y opposer, naturopathe holistique ou pas. Quand au terrain, aux
ressources de l’homéostasie, à l’intelligence biologique ou au médecin
intérieur… pas un mot sur les réseaux nationaux. De rares thérapeutes, plus
audacieux, ont heureusement choisi de s’exprimer et c’est très bien. Ils n’iront pas
en prison pour autant, car leurs conseils se veulent complémentaires des soins
médicaux, et nul libre-penseur héroïque ne devra s’aventurer vers des solutions
alternatives. Cela va de soi (ou pas) et je rends notamment hommage, pour leur
saine approche du terrain, au Dr. Éric Ménat, au Prof. Castronovo, à Irène
Grosjean et à Simon Jara, pour lesquels chacun pourra retrouver une ou des
vidéos en ligne, particulièrement pertinentes et pédagogiques. J’ai
personnellement fait de même, vers le 15 mars dernier, et il n’est donc pas
nécessaire de reprendre mes propositions purement naturopathiques ici. Tout
juste, et en vrac, quelques mots à propos de la fièvre…
La fièvre est notre amie. Sauf dans de rares cas où la fragilité métabolique du
malade est extrême, et chez les jeunes enfants sujets aux convulsions, la fièvre
travaille pour nous. Elle épure, nettoie, combat, neutralise et élimine les
indésirables. Est-elle exceptionnellement élevée et devient inquiétante pour
l’entourage ? Un bain à deux degrés sous la température corporelle, une douche
rectale froide, et des linges frais sur la tête et les membres la modéreront
efficacement, sans pour autant la faire disparaitre. Est-elle trop basse, une
fébricule qui traine entre 37.5 et 38°C… ? Alors, un bain hyperthermique, un
sauna et des tisanes bien yang (cannelle, thym, gingembre par exemple) aideront à
élever la température artificiellement, pour le plus grand bien de la personne (trop
affaiblie ou de tempérament chétif pour s’offrir une « vraie belle fièvre »).
Sans oublier, tout de même (un simple rappel pour beaucoup d’entre vous) ce
que le bon sens naturopathique connaît si bien :
· Boire chaud
· S’oindre les plis et respirer des aérosols de Tea-tree, laurier noble, citron
zeste, niaouli vrai… (mais pas d’H.E. anti-inflammatoires ni de phénols
agressifs)
Quelle belle occasion qui conjugue les semaines précédant Pâques (et même
Pessah et le ramadan…), les énergies du Printemps et le confinement ! Nos corps
réclament un peu de diète, nos émonctoires un peu de drainage, notre psyché un
peu de pause…
Je vous renvoie bien entendu à mon petit dernier livre La détox holistique, paru
chez Jouvence il y a quelques semaines.
Si cette cure est de mieux en mieux connue au plan du corps (physique) car très
médiatisé par la presse papier, radio et Web, je vous invite à réfléchir aux
implications pratiques que la vision holistique de la santé suggère :
On s’y attendait bien un peu mais le phénomène est largement confirmé par des
observateurs objectifs : des canards et des cygnes se dandinent sur les quais de
Paris, la pollution atmosphérique est au plus bas (-40%). En Chine, pendant la
période de quarantaine, le nombre de morts épargnés par l’amélioration de la
qualité de l’air a été supérieure au nombre de morts dus au coronavirus ! En Italie,
les eaux des canaux de Venise sont à nouveau poissonneuses, les chants des
oiseaux audibles, des daims sur les avenues désertes, des dauphins dans les ports
de Sardaigne, les hauteurs de l’Himalaya exceptionnellement visibles du côté
indien comme du côté asiatique… !
Celles et ceux qui ont le bonheur d’être à la campagne ne s’y trompent pas : les
oiseaux et les insectes nous disent tous merci ! Ce n’est ni une vue de l’esprit ni
un délire mystico-écologique de ma part, mais le résultat de l’effondrement de la
pollution chimique ET aussi sonore. Conjugué à la montée toute particulière des
énergies vitales liées au Printemps, cette situation est comme une mise sur «
Pause » généralisée dont bénéficient les espèces animales et végétales qui nous
entourent. Ouf. Du très positif. Un petit secret de plus ? Les plus contaminés par
ma passion fusionnelle avec les végétaux pourront se mettre en relation avec
l’Esprit des oliviers, et, s’ils sont branchés sur la bonne fréquence, pourront
percevoir le rôle spirituel de cette population pour le bassin méditerranéen. Je
n’en dis pas plus sous peine de mobiliser inutilement le SAMU…
Qu’on la nomme Gaïa ou Déméter comme les grecs, Cérès comme les Romains,
Tara comme les Tibétains ou Pacha Mama comme les Amérindiens… notre Mère-
Terre exprime la fréquence de la Vie la plus juste à laquelle nous puissions
prétendre en notre incarnation. Gageons que la grande Shakti (puissance féminine
universelle qui vivifie le macrocosme comme le microcosme) soupire de joie !
Une opportunité de plus pour méditer sur ce verre à moitié plein plutôt qu’à
moitié vide, et surtout sur l’après Covid-19 et la menace d’un retour aux
comportements pollueurs dont nous sommes tous coresponsables !
Gérer le temps
(Nicolas de Chamfort)
La gestion de son temps semble, aux dires de bien des médias, un vrai souci pour
beaucoup de nos contemporains confinés. On retrouve ici Saturne, maître
symbolique du temps et l’un des gouverneurs du Verseau on l’a vu. Il est Chronos,
le Père de Heures, ses enfants, qu’il mange sans pitié, inéluctablement…
Avec un mode d’emploi négatif, le confinement porte à l’ennui plus que jamais, il
fait exploser des relations difficiles en couple ou en famille (voire au travail pour
ceux qui y sont autorisés), stimule la violence, il effondre les plus solitaires et
souvent les plus dépressifs… il porte aussi à boire et à fumer plus qu’à
l’ordinaire, et, comble de la perversion chez tous les anxieux, il pousse à écouter
en boucle les infos radios ou télévisées les plus catastrophistes ou alarmistes… !
Avec un mode d’emploi positif, tout devient possible et Saturne devient notre
noble partenaire pour un nouveau Temps de Vivre.
On dit même que grâce à notre précieux libre-arbitre, nous sommes capables de
maîtriser le triste et implacable Vieillard (figure associée à Saturne et à la
Faucheuse), de le plier à nos choix, à nos aspirations, à nos actes. C’est que la
sphère kabbalistique liée à Chronos est Binah (tout en haut à gauche sur l’Arbre
des Séphiroths pour ceux qui peuvent le mémoriser) et la Tradition en fait
notamment la résidence des Seigneurs du Karma. On ne plaisante pas avec ces 72
grands Êtres. Ils président à nos destinées et gèrent à chaque microseconde
l’immense ordinateur cosmique qui enregistre nos actes, nos paroles et nos
pensées. Un univers de comptables cosmiques et très appliqués. Le siège suprême
où tout s’enregistre en termes de causes et conséquences, action et réaction, la
simple et pure réalité mathématique karmique. Bref, ce territoire se veut stable et
froid, juste et inébranlable autant que la Loi peut l’être en haut lieu… Et
pourtant…
Et pourtant, répétons-le, nous sommes les maîtres de cette sphère du plan Causal
par excellence, dans l’exacte mesure où nous pouvons changer de comportement
et nous extraire des cycles répétitifs de nos erreurs, illusions, mirages,
manquements et ignorances. Choisir le changement positif, orienter nos choix
vers un nouveau plus glorieux, oser transcender nos faiblesses et pour tout dire
notre égo (le petit moi-je) influe immédiatement le grand ordinateur et nous
libère proportionnellement du Samsara (la roue du Karma).
Alors oui, remercions la Vie et ce confinement qui nous permet un tel progrès,
une telle opportunité d’évolution, en pleine conscience.
Les tutoriels et autres sites qui conseillent comment bien occuper ses journées de
confinement abondent depuis quelques semaines et c’est tant mieux. On y est
invité à jardiner (85% des français ont un jardin ou un balcon), à coudre, à
cuisiner, à tenir un journal intime, à partager des jeux de société, à ranger (enfin)
sa maison, à prendre du temps pour écouter les autres, pour écouter de la
musique, jouer de la musique, chanter, se masser, lire, contempler, communiquer
de près ou de loin, écrire, peindre, bricoler, expérimenter les 10 techniques
naturopathiques (!) etc… mais propose-t-on de vivre tout cela sur une nouvelle
fréquence ?
Par exemple :
Voilà donc de quoi réfléchir à une nouvelle gestion du temps. De quoi passer aux
travaux pratiques, car le confinement va durer encore un bon moment…
Enfin, et c’est une invite à lire ou relire Eckhart Tolle, c’est au creuset de l’ici et
maintenant que se déploie un peu de l’éternité. Aucune autre réalité objective
n’est à conserver comme sérieuse et fertile : le passé n’est plus, l’avenir n’est pas
encore. Dans l’athanor de chaque souffle, en pleine conscience, s’étale la Sainte
Présence, riche de tous les possibles, de nos ressources infinies... Un temps
nouveau s’y répand, comme la mer entre deux marées…
Gérer l’espace
La promiscuité (en un seul mot pour les plus blagueurs !) s’avère porteuse de
tensions. En limitant l’espace de vie quotidienne, et surtout dans le cadre
autoritaire d’un texte de loi pondu sans débats aucuns, peut ressembler à un
emprisonnement inique. Si les nones et les moines sont choisi leur vie hermétique,
peu de gens possède l’adaptabilité optimum pour se réjouir sans broncher du
confinement ! Ce stress s’ajoute à la peur évoquée plus avant, voire à la grogne
face aux consignes d’hygiène et de sécurité quelque peu infantilisantes… et vis-à-
vis desquelles il n’est pas permis de résister.
A tout craindre, nous préférerions sûrement choisir notre prison, sur le mode aussi
héroïque que sublime de St Paul qui disait : « …c'est de préférence au nom de la
charité que je t'adresse une prière, étant ce que je suis, Paul, vieillard, et de plus
maintenant prisonnier de Jésus Christ ! » (Philémon 1 :9).
Mais ne sommes-nous pas tous citoyens du Monde ? Être limité dans notre espace
n’est-il pas une grande opportunité de réviser notre identité dans le temps et dans
l’espace, de balayer les limites du confort psychologique ? Prenons au sérieux
notre possible colère d’adolescent privé (passagèrement) de liberté et analysons
ses racines. Avec un peu d’effort, nous percevrons que d’années en années, depuis
notre naissance, nous n’avons cessé d’élargir notre périmètre de vie et
d’expérience : nous sommes passés rapidement du ventre maternel à son giron,
puis au berceau, à la chambre, à la maison familiale, puis au territoire de l’école,
de la cité, la nation, puis aux voyages de par le monde…
On nous a appris que les décès liés au Covid-19 affectaient de préférence les
personnes de plus de 70 ans, et parmi elles, surtout celles souffrant déjà de
troubles cardiovasculaires (dont l’hypertension artérielle), de diabète,
d’insuffisance respiratoire ; d’obésité, etc. Le cruel manque de prévention
organisationnelle fait que l’Etat constate, impuissant, les hécatombes qui frappent
nos Ehpads et les secteurs sociaux le plus défavorisés (comme la banlieue
parisienne du 93). Les équipes médicales sont surmenées comme jamais et
méritent nos hommages, de toute évidence, mais ce ne sont pas quelques Légions
d’Honneur épinglées au revers des acteurs les plus méritants qui pourront effacer
les bavures politiques cumulées.
Une solution de secours ? Parler le plus possible, car le silence et les non-dits
sont les plus pervers des comportements en cas de deuil difficile. Faute de mieux,
tenir son journal intime. Et puis, inventer de nouveaux rituels, oser être
inventifs en matière de symbolisation, oser recourir à la prière, s’offrir une
cérémonie Bis dans les semaines qui vont suivre…
Mais déjà, parler ici du deuil -et donc de la mort- ouvre une brèche de peur ou de
malaise chez beaucoup.
De la mort
Parmi tous les 130 sujets de conférences que j’ai eu le bonheur de donner souvent
au grand public depuis l976, je dois témoigner du fait que parler de la mort et de
l’accompagnement aux mourants assure de remplir une salle plus que tout autre
propos. Viennent ensuite le pardon, puis la sexualité, et bien entendu comment se
bien alimenter.
Si les rêves d’éternité font écho à bien des mythes ayant nourri les cultures, ils
appartiennent aussi à la vie de nos Âmes. Les athées ou les agnostiques les plus
bienveillants peineront, certes, à bien gérer le deuil et l’angoisse de disparaître,
mais dans le meilleur des cas, c’est leur grand humanisme qui pourra largement
les aider dans l’épreuve. Bien des gens de cœur non spiritualistes méritent ainsi
nos hommages plus que nombre de bigots sclérosés !
Mais selon nous, seule une position spiritualiste peut assurer une part de sérénité
face à la mort des autres et à la sienne. Mais mieux qu’une position spirituelle, ce
qui supposerait un échafaudage plus ou plus adroit de croyances positives à
propos de la vie après la vie, il s’agira plutôt de foi vivante, le degré supérieur à la
croyance. La foi suppose alors comme une lumière déraisonnable mais fort
propice à nous éclairer durant les heures sombres du chemin. Mieux encore, et
c’est ce que je peux souhaiter de plus opportun à mes lectrices et lecteurs
d’aujourd’hui, il est un état de conscience qui surpasse de très loin la croyance ou
la foi : il s’agit de l’évidence que la mort est une transition, une Naissance au
Ciel, une joie de plus pendant un long, très long voyage d’incarnation en
incarnation. Cette évidence (que j’aimerais tant pouvoir partager en claquant des
doigts avec mes patients, mes étudiants, mes auditeurs, mes lecteurs ou mes
proches qui doutent ou se questionnent encore !) se révèle via l’intuition. Elle est
certitude mystique lorsque c’est le cœur qui chuchote sa paix et sa confiance
absolues. Elle est certitude ésotérique quand la connaissance vient confirmer, via
toutes les nobles Traditions et cultures. Elle est aussi, par grâce, l’expérience
intime du Précieux qui s’exprime lorsqu’on accompagne souvent des mourants,
par exemple.
Mais la conscience spirituelle dont il est question peine à concerner une majorité
de personnes encore, trois fois hélas. Les crédos matérialistes et scientistes sont
effectivement trop actifs, enracinés et dominants en notre société, corroborés par
la parole dominante en occident surtout, véhiculée par les grands médias, l’école
et l’université, les philosophes de l’absurde, du positivisme, du nihilisme ou de
l’existentialisme, les politiques résolument tièdes pour parler de leur foi... Comme
disait Lacan (qui n’est pourtant pas parmi mes maîtres à penser !) nous sommes
parlés par nos parents puis par la société.
Se confiner ressemble un peu à des vacances, puisque certains payent cher pour se
retrouver confinés dans un Club Med du bout du monde, dans un chalet de
montage, ou un trekking avec quelques aficionados. Mais la comparaison s’arrête
là et rares sont celles et ceux qui associent leurs vacances au fait d’être vacant !
Être vacant suppose une ouverture paisible à tous les possibles, mais aussi
disponibilité, donc souplesse et adaptation. En zoomant un peu sur l’expérience,
on pourra y percevoir une part de curiosité toute innocente, comme une cruche
prête à se remplir d’eau. On y découvrira aussi peut-être une exceptionnelle
capacité de vivre mieux le présent (l’ici et maintenant) et donc d’accéder à nos
potentiels, nos ressources, nos trésors cachés en évidence (le mot est de Lanza
Del Vasto).
Un peu comme les maîtres japonais du Zen (ou du Chan en Chine), c’est au
cœur-même de la vacuité que se libèrent la plénitude spirituelle ! Il faut
toutefois de l’application, une solide motivation et beaucoup de patience pour voir
germer la graine a priori si banale et tellement connotée d’ennuie ou de déprime !
Il s’agit néanmoins de la démarche qui soutend tout apprentissage de la
méditation… Gageons que si quelques pourcents de la population confinée dans le
monde s’appliquait à faire l’expérience d’une forme de méditation, ces
semaines ou ces mois prendraient une toute autre valeur au plan des individus
mais assurément aussi de la planète !
L’indispensable cocon symbolise tous les attributs de la mort : il est sec, obscure,
froid, immobile et silencieux. La chenille y est devenue vacante. Elle s’y est
confinée (!) et elle peut alors participer à sa propre autolyse en rêvant de son
envol futur en tant que papillon. En ce sens profond, l’égo fut une aide et l’égo
est l’entrave enseignait Sri Aurobindo.
Affirmons haut et clair que tant que l’expérience de l’incarnation ne vise qu’à
jouir de ses trois véhicules (le corps et ses sens, les émotions et désirs, et le mental
ou intellect) aucun lien avec l'Âme spirituel n’est envisageable. Seule l’âme
humain est activée et se nourrit du mental concret et des émotions passionnées.
Au fil du temps, heureusement, et donc à force de souffrances, le comportement
se tourne vers d’autres horizons, cultive d’autres valeurs, cherche du sens à sa vie
et sa mort, aspire à d’autres expériences. Les grands Maîtres du Tibet et quelques
rares Karmapas enseignent que ces prémisses à l’évolution spirituelle se
produisent seulement après … 200.000 incarnations, grosso modo ! Ensuite, ouf,
les choses s’accélèrent considérablement. Donc haut les cœurs, la crise que nous
traversons est assurément de l’ordre de l’Initiation pour le plus grand nombre
et surtout, pour l’humanité en tant que groupe, de corps social des terriens que
nous sommes…
Ritualiser
Nous avons vu l’importance du rite dans le processus du deuil. Mais bien au-delà
de la confrontation à la mort de nos proches, la ritualisation appartient de plein
droit à l’harmonie socioculturelle de tous les peuples. Les premiers êtres qui ont
enterré leurs morts, la tête souvent au Levant, ont posé la signature de leur
humanité et de leur quête de transcendance. Peu à peu, les rites ont été complices,
les repères des temps forts de l’existence autant que des initiations au fil de la vie :
naissance, adolescence, mariage, départ à la guerre, grossesse… chaque rituel fut
ainsi, durant des millénaires, comme des fanaux témoignant des liens sociaux,
des étapes fondamentales de la vie, de l’évolution dans le cadre du groupe.
Toutefois, les deux dernières générations ont vu s’estomper bien des rites
jusqu’alors traditionnels. Peu importe les bonnes ou mauvaises raisons, ce
processus montre une prise de distance vis-à-vis du rite, de l’autorité ancestrale
qu’elle sous-entend, voire de sa part de l’obsolescence ou de superstition… Mais
l’on peut observer que de nouveaux rites émergent des sociétés modernes (et
probablement sous l’influence subtile du Verseau), plus laïcs ou païens
apparemment, moins fastueux mais tout aussi utiles à l’unité d’un groupe. Par
exemple, le piercing, les tatouages, les fins de soirées sur les trottoirs un verre à la
main, le partage de ses selfies sur ses réseaux préférés…sont autant de
ritualisations modernes devenant utiles à une société en mal de repères. Un usage
très pertinent des rites en psychothérapie fut largement développé par Alejandro
Jodorovski (lire ou relire ses livres sur la Psychomagie) …
Pour ce qui touche au confinement, c’est bien entendu une opportunité de générer
de nouveaux rites, d’improviser du lien porteur de sens. Ainsi pour les
applaudissent quotidiens de 19H00 à nos fenêtres en hommage au personnel des
soignants, et plus prosaïquement, du port du masque lors des sorties autorisées !
Libre à chacun, donc, d’inventer des rites propres à rythmer ses journées, car il
demeure que le rite est porteur d’ordre (comme disait Rudolf Steiner). Il impose,
par son rythme, une fréquence spécifique à tel ou tel état de conscience, comme
pour les horaires du travail, les repas, la sieste, les pauses de jogging ou de gym
en famille, la sortie du chien, les temps consacrés à parler ensemble, jouer
ensemble, réfléchir ensemble, prier et méditer ensemble… Il véhicule de
l’Information qui à son tour impactera l'Énergie qui impactera in fine la Matière.
De la qualité spirituelle de cette Information dépendra son éthique, sa fréquence
qualitative, car selon la physique quantique, la « cascade » commence par la
Conscience ; on a donc Conscience ð Information ð Energie ð Matière. Bonne
réflexion, cette dernière phrase est un Sésame très précieux !
Quoi de mieux qu’un contexte d’isolement relatif pour repenser ses liens aux
autres ! Il est indispensable de faire un arrêt sur image pour repenser avec le
cœur, et pas seulement avec la raison, puisque sans la dimension de la
bienveillance, tout échange courre à sa perte, il est comme incomplet, inachevé,
détourné de sa mission première qui est l’altruisme. S’entraider mutuellement
devient peu à peu, par la force des choses, un nouveau réflexe : on s'enquiert de la
santé de ses voisins comme jamais, on ose le sourire (frustration avec les
masques, apprenons à sourire avec les yeux !) …
Célibataires, vous vous languissez de ne pas avoir trouvé votre moitié d’orange ?
NE CHERCHEZ pas l’autre, mais préparez-vous ; travaillez sans relâche à
vous améliorer, sur tous les plans. Ainsi, pas de temps perdu à se lamenter, et
confiance, c’est souvent au creux du lâcher-prise que l’Autre arrive en notre vie !
Vous êtes en couple, mais le confinement vous sépare pour le moment de votre
chéri(e) ? Je vous propose ce pertinent conseil issu d’une chanson de Stephen
Stills (du fameux groupe Crosby, Still, Nash and Young) : « If you can’t be with
the one you love, love the one you’re with!” traduction inutile j’imagine, même
si votre anglaise est du niveau 6ème…
Même si l’urgence suppose que ces décisions sont au minimum légitimes, il reste
qu’elles sont bonnes, et ce qui me touche est que vues de plus haut, elles
répondent très exactement à ce qui est attendu dans l’ère nouvelle et déjà
largement annoncé par les Maîtres à quelques groupes dits ésotériques. Qu’il
s’agisse des canalisations de messages de maître R. (mieux connu sous le nom
illustre et mystérieux de Comte de Saint Germain), d’O. M. Aïvanhov, de
Maitreya, ou des propos du Dalaï Lama et du Pape François… Il est en effet
prophétisé que sous les énergies du Verseau se mettront en place des relations de
partage international et de coopération. Nous y sommes, et ce n’est que le
début d’un fabuleux processus qui va s’étaler sur plus des 2.000 ans à venir.
In fine, rien de plus et rien de moins que la Fraternité. Alors, Hosanna,
Inch’Allah et Inch’Bouddha !
Profitons de la crise qui n’a de sanitaire que l’apparence. Elle se décline bien
plus comme une crise de croissance, dont les dimensions identitaires et donc
spirituelles sont encore insoupçonnables.
Penser par soi-même !
Ils n’ont pas le privilège de la sainteté, pas plus que de la charité ou du service à
autrui… Toutes les réflexions qui précèdent ont je l’espère ardemment, semé
assez de graines, pour préparer mes lectrices et lecteurs à accueillir tous les
possibles : seul l’égo construit ses limites. Seul le petit moi, autoproclamé
gouverneur en chef de l’existence et empereur de notre destiné, porte la
responsabilité des limitations qui mutilent notre part de Parfait. Développer la
sérénité, mieux l’impavidité propre au Christ et au Bouddha est une voie ouverte
à tous. Il ne s’agit en aucune façon de devenir indifférent et froid aux malheurs
du monde, mais de s’en distancier suffisamment pour accéder aux potentiels
nous permettant une action réellement efficace, aimante et juste. Devenant
moins fragile vis-à-vis des émotions, il nous devient possible de manifester une
autre part de nous-même, infiniment plus tranquille, et surtout bienveillante et
puissante dans l’action. En termes énergétiques plus subtils, il s’agit de passer de
la gouvernance du centre solaire (3ème chakra) à celle du centre Ajna, au centre du
front, là où demeure le Témoin, le Veilleur silencieux. C’est lui qui offre le sourire
paisible propre aux représentations de Marie (annonciation), celui du Bouddha en
méditation ou celui du Christ en majesté (Pantocrator) ! Loin de s’isoler comme
des ermites, ces grandes figures nous invitent à les imiter : ils sont nos amis, nos
frères aînés, nos pédagogues, nos modèles ; ils montrent que cela nous est
possible, accessible, permis, et vivement suggéré...
La Joie dont il est question, pour précision, n’a rien de commun avec la
sensualité, le plaisir, ou même l’allégresse. Ces dernières sont passagères, comme
festives et donc dépendantes du contexte (faire la fête). Elles ne durent pas
longtemps et laissent place à d’autres variables de nos états émotionnels. Elles
appartiennent au champ du relatif, du personnel, de l’égotique. Quant à la Joie, si
l’on prie pour qu’elle demeure, c’est que l’on y pressent comme un frisson
d’éternité. Cette Joie se déploie telle un lotus aux parfums de Paix et
d’Universalité. Elle ne nous quitte jamais. Elle porte au sourire intérieur dès le
réveil et aide à rendre grâce, à simplement dire MERCI la Vie, jusqu’à coucher
(et même la nuit pour les grands initiés qui maîtrisent le sommeil conscient !).
Elle est inaltérable, inoxydable, impérissable. L’un de mes maîtres les plus
souriants promettait un permanent orgasme lorsque nous serons éveillés… quelle
santé !
Alors, puisse chacun s’en souvenir car nous l’avons toutes et tous déjà
expérimentée, cette Joie inconditionnelle, mais en des moments encore trop
fugaces, ou pas assez attentivement. La récollection de ces instants précieux aide
donc considérablement à cultiver la permanence joyeuse. S’aider de l’écoute du
souffle s’avère une pédagogie très profitable, car celui-ci n’est que l’écho humain
du Souffle divin, et s’y concentrer, puis s’y ouvrir dans un plein accueil confiant
(pleine conscience) est un bien beau Sésame ! A chaque inspire et chaque expire,
rendre grâce, oser un Alléluia… un Gloria… un Hosanna ! On flirte ici avec
l’espace de la Joie la plus pure, ineffable expérience nous permettant de nous
consacrer à aider les autres sans risques de déstabilisation, de fragilisation. On
parle d’être très exactement non affecté, mais pourtant profondément
empathique, compassionnel, à l’écoute, intuitif et pleinement efficace dans
l’action juste du service.
Devenir des Dieux n’a rien à voir avec un renfort de l’égo plus orgueilleux ou
vaniteux que jamais ! Bien au contraire, c’est en autolysant le moi que le Soi peut
émerger en pleine conscience incarnée. Mieux, ne parlons pas de détruire la
personnalité, mais de la METTRE AU SERVICE du Soi. A l’écoute de l'Âme,
rien de moins important que d’œuvrer humblement, en offrant ses qualités
physiques, émotionnelles et mentales à plus grand que soi en soi. Impossible
d’accéder à l’éclat des cristaux de l’améthyste sans en briser la gangue obscure…
Sans faire un peu silence dans le mental comment entendre le chuchotement divin
?
Jean 3 :30
Du Carême à la Pâques 2020
J’achève ce billet le 12 avril, jour béni de la Pâque. Pessah pour les Juifs,
célébration de la libération, la sortie d’Egypte… Solstice de Printemps… Puissant
archétype annuel de notre renaissance…mais pas de métamorphose pour la
chenille sans passage obligé dans le cocon.
Mourir à soi-même, dans les petites choses du quotidien comme dans les plus
hautes initiations… un processus obligé, incontournable pour qui désire -non,
aspire- à révéler sa dimension la plus intérieure, accéder à son Précieux, son
noyau divin...
Vous qui avez pris le temps de lire ce billet, soyez remerciés et bénis ! Les
bénédictions ne sont probablement pas superflues en l’époque de confusion que
nous traversons… car il s’agit tout de même de participer le plus efficacement
possible à la mutation profonde et irréversible d’un vieux monde.
L’ancienne Terre représente ici tout ce que le monde des formes a pu générer au
service du progrès, de la science, de la politique, de l’économie, de l’art, des
médias, de l’éducation, de la médecine, etc.
L’ancien Ciel correspond à nos anciennes façons de penser, nos vieilles croyances
et certitudes, nos dogmes et nos crédos. Se conforter intellectuellement en posant
que tout cela inaugure l'Ère du Verseau n’est même pas important ! Il s’agit de
vivre la crise, bien campé dans l’œil du cyclone…
L’humanité tout entière est mise au défi de presser le bouton « Reset » et les plus
nombreux sont pressés de redémarrer à l’identique dès la fin du confinement :
surtout pas ! Il est non seulement absurde et irréaliste de croire pouvoir copier-
coller le passer sur l’avenir, mais ce serait la plus grave des erreurs stratégiques !
Nous devons impérativement dire collectivement NON au passé (l’ancienne
Terre et l’ancien Ciel), NON à la nostalgie du connu (Krisnamurti), et NON à la
croissance effrénée qui brille dans les yeux de nos économistes ! A sa façon, la
crise de 1929 avait déjà généré une part du nouveau monde dont avait rêvé
Dvořák 40 ans plus tôt… on a appelé cette crise la Grande Dépression, le krach
boursier le plus mémorable… jusqu’à ce printemps 2020…
C’est l’enjeu le plus important sur lequel nous devons toutes et tous méditer très
attentivement. Après chaque grande crise mondiale, de nouvelle hiérarchie des
valeurs doivent d’installer afin de de ne pas renouveler le drame, et donc, au,
possible, en éradiquer les causes. On sait hélas que le pouvoir en place dans les
plus grandes nations est peu enclin à se remettre en cause et bien de peu de
philosophes et spiritualistes éclairés œuvrent efficacement dans nos coulisses
parlementaires… Nous pouvons nous attendre, après une explosion de fêtes liées
aux retrouvailles, à une rapide tentative de retour aux anciennes pratiques. Nous
avons évoqué l’absurdité (et le danger) de réinstaller le même programme sur nos
disques durs ! Danger plus qu’absurdité car cela signifierait un échec initiatique
pour l’ensemble de l’humanité.
Mais qu’est-ce qu’une initiation ? … Stricto sensu, il s’agit d’un début, d’un
commencement, comme pour une initiale. Plus profondément, passer ou recevoir
une initiation est indissociable d’une démarche de purification, d’élagage, de
remaniement de ses valeurs et de son comportement, dans une perspective
résolument évolutive. Les initiations majeures du Maître Jésus demeurent pour
chacun de nous des modèles universels d’évolution vers le Parfait qui est à la fois
notre Source et notre Devenir. Naissance dans la crèche du cœur, baptême dans le
Jourdain, Transfiguration, crucifixion, résurrection… le symbolisme doit être
décodé pour chacun de nous et porter notre effort comme une modélisation
pédagogique. On pourrait étudier de la même façon les grandes étapes de la vie
du Bouddha, car la pédagogie en question de veut universelle et largement inter-
œcuménique !
Pour les poètes qui me lisent, cette semaine pascale nous montre l’ascension de
toute sève, la verticalité du cyprès ou du peuplier, celle de l’encens, de la flamme,
l’envol de l’oiseau… tout cela nous montre la direction du Ciel. Et peu importe
que les décideurs les plus hauts placés au plan mondial rechignent à changer : ils
seront parmi les plus tardifs et rebelles au changement, avec tous les intégristes
religieux, n’en doutons pas. Mais se changer soi-même change déjà le monde.
Faire du bien à une personne participe au sauvetage de tous. Goutte d’eau après
goutte d’eau, l’océan tout entier change de fréquence, c’est une réalité physique
tout comme biologique, comme quantique et spirituelle ! Le confinement nous
aide plus que jamais à nous transformer un à un ou par petits groupes ; il offre une
exceptionnelle opportunité de travail sur soi, d’évolution personnelle et
spirituelle, donc d’initiation. Covid-19 devient, dans cette perspective, le grand
catalyseur métamorphique au service de notre humanité ! Ne ratons pas le
coche… ou la prochaine salve pourrait bien être fatale à notre aventure de
terriens… Trop difficile à croire ? Trop difficile pour oser les grandes manœuvres
de changement radical ? … heureusement, nous sommes aidés…
Sans entrer dans trop de détails et pour ne pas ajouter de la complexité à ce qui
doit rester clair pour être partagé, rappelons que non seulement notre planète est
une École dont le plus haute classe suppose d’acquérir et partager l’Amour
et la Paix, mais c’est aussi la note fréquentielle de notre système solaire. C’est
un peu le pari divin (imaginons celui de notre Logos planétaire et du Logos
solaire associés) et vraiment, cette idée peut être bonne pour le moral des
troupes !
Avec son frère le Bouddha, on peut imaginer les préoccupations majeures qui
interrogent ces hauts postes de la Hiérarchie, constatant les dérives si dangereuses
de l’humanité en perdition. On peut aussi concevoir qu’au nom de la miséricorde,
Elles décident collégialement un scenario proportionnel à la gravité de la
menace, nécessitant l’incarnation urgente de plusieurs Guides. Pour rassurer les
plus attachés à la très respectable chrétienté et au monothéisme, précisons que ces
Êtres ne sont pas des divinités ou de possible concurrents à la Trinité, mais
simplement des membres éveillés (réalisés) consacrés à aider le Grand Architecte
(ou quelque soit Son Nom) à mener à bien Son Dessein. Inconditionnellement, ils
sont parmi Ses plus grands serviteurs…
Le Dessein, le Plan ?
Si quelques-unes et quelques-uns ont tenu le coup jusqu’à cette page, soyons fous
et partageons ma vision cosmique et pour autant d’actualité : avant toute chose,
plaçons résolument le concept de hasard à la poubelle. Il apparaît alors que tout
appartient à un vaste canevas où rien n’est vain ou chaotique. Même les
astrophysiciens nous apprennent aujourd’hui que le chaos est un préordre
(Prigogine)… que l’univers est une grande pensée et non une grande machine
(James Jeans), que « L’opposition entre matérialisme et spiritualisme est
complètement passée de mode ! » (David Boehm), que « Tout n’est que
mouvement, conscience et interconnexions, et non choses » (Fritjov Kapra) et
que l’apparent vide intra atomique est comme le vide interstellaire : une matrice
de mémoire (14.5 milliards d’années), mais aussi d’amour, de conscience,
d’énergie et d’information… (Charon, Burr, Pop, Fröelich, Eisenberg, de
Broglie, Sternheimer, Benveniste, Sheldrake…) Waouh ! Quand les Nobels et les
cerveaux des plus grands scientifiques osent un tel langage, on n’est pas loin
d’une révolution des consciences.
Nous baignons littéralement, comme des poissons dans leur bocal, dans un
océan de conscience et d’amour, et paradoxe presque drôle : nous passons
notre temps à dire « j’ai soif ! » !
Pour nous prémunir de l’erreur, gardons-nous des fanatiques isolés, de tous les
courants intégristes qui se coupent de la Filiation universelle. A bien regarder,
tous les porteurs de Sagesse et d’Amour qu’à connu notre planète ont délivré un
discours commun, et seuls la forme du langage peut changer (elle s’adapte aux
lieux et aux époques). Les grands textes fondateurs des civilisations, des cultures
et des religions parlent d’une seule voix. Mieux, leur contenu évolue en fonction
des nécessités mais jamais un Maître de Sagesse ou de Compassion authentique
ne viendra contredire l’enseignement de sa lignée et de ses pairs. C’est
intellectuellement très rassurant pour nous.
Parmi toutes les opportunités qui s’offrent à nous sur le chemin évolutif, les
yogas, l’art, les psychothérapies transpersonnelles, les retraites spirituelles et tous
les courants religieux débouchant sur le Service à autrui peuvent être utilisés
librement… la voie du Service est celle de l’action juste et désintéressée (Karma
yoga en orient).
Celles et ceux qui vibrent plus sur la voie du Cœur (Bhakti yoga) plongeront plus
facilement dans les prières et la contemplation mystique.
Celle et ceux qui vibrent plus sur la voie du la Tête (Jnana yoga) trouveront leur
comptant dans la méditation, l’étude et l’ésotérisme… peut importe finalement, le
tout étant l’engagement au service de son idéal. Pour notre part, tombé dans les
deux dernières voies depuis l’adolescence, nous percevons avec une acuité toute
particulière le texte de la Grande Invocation. D’essence purement christique, il
résume les clés parfaitement opératives dans la perspective du Verseau. Son
développement complet a pu être offert, par exemple, dans Pédagogie pour le
Nouvel Âge, d’Alice A. Bailey (lecture difficile, attention !).
La Grande Invocation
Pour bien pratiquer cette invocation qui est à la fois prière, contemplation et
méditation :
Précisions enfin que le Point de Lumière dans la pensée de Dieu évoque le plan
mental cosmique de la Raison pure, celui de la sagesse absolue, le monde de
Principes. Les énergies de ce plan, reçues et intégrées par les humains, dissipent
toute ignorance et illusions du mental. Il est en correspondance avec la
Connaissance et avec le Père.
Le Centre nommé celui de la race des Hommes doit être compris au sens
générique de « race humaine », d’humanité dans son ensemble.
Et la Hiérarchie se manifester.
et cette vérité qui s’impose, que ce n’est que par le biais de l’humanité
Moi, je ne peux pas fermer ma conscience qui entend dans le mot « Couronne »,
et « coronal » … comme le 7ème de nos chakras, au sommet de la tête, celui qui
est en lien avec la glande pinéale, et le siège de l’union avec l'Âme puis le grand
Tout !
Et si ce virus atypique nous parlait de verticalité ? Et s’il nous montrait (un peu en
force, je vous l’accorde) l’urgence de transcender personnellement ET
collectivement nos faiblesses, nos lacunes, nos illusions et nos mirages, nos
comportements suicidaires ?
Vous avez saisi que c’est toute l’homéostasie planétaire qui est en cause : Nous
jouons les équilibristes imprudents ou inconscients, sur un fil de rasoir, depuis
quelques générations, enfants gâtés à la vue courte et au comportement
irresponsable.
· Ne craignez pas !
· Vous tous, pour vous aider, installez-vous le plus souvent possible au centre
frontal et identifiez-vous au Veilleur silencieux ; devenez le témoin
bienveillant des phénomènes internes et externes, le spectateur du film, en
pleine conscience…
· Abandonnez peu à peu une, dix, cent mille choses inutiles ou futiles en vos
existences
C’est à ce seul prix que nous pourrons vivre dans la dignité et la légitimité
propres à notre identité spirituelle, sans ambages, heureux d’évoluer sans
cesse autant que de servir !
· Vous finirez un jour ou l’autre par être totalement heureux ; alors, pourquoi
ne pas commencer maintenant ! (Swami Satyananda Sarasvatî)
· Rien, absolument rien dans le monde des formes, des expériences et des
perceptions périssables du moi, ne mérite d’être qualifié de vrai ou ne possède
d’identité, de réalité indépendante ; confronté à cette vacuité existentielle, il est
une option humaine habituelle : nier, et résister, et souffrir encore et encore ;
seconde option : accueillir dans un OUI inconditionnel et faire l’expérience
de la Plénitude au cœur de la vacuité ! (Lama Puntso)
Sâkyamuni Le Bouddha