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REPUBLIQUE DU SENEGAL N° 08621 MEF/DGID/Leg2

Un Peuple - Un But - Une Foi


Dakar, le 22 NOV . 2 00 1
MINISTERE DE L'ECONOMIE
ET DES FINANCES

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ET DES DOMAINES

CIRCULAIRE D'APPLICATION DE LA LOI N° 2001-07 DU 18 SEPTEMBRE


2001, PORTANT MODIFICATION DE CERTAINES DISPOSITIONS DU
LIVRE II DU CODE GENERAL DES IMPOTS.

La loi n° 2001-07 du 18 septembre 2001, portant


modification de certaines dispositions du livre II du
Code général des Impôts (CGI), a apporté des
innovations en matière de taxe sur la valeur ajoutée et
de droits d'accises.

En matière de taxe sur la valeur ajoutée, les


innovations apportées portent sur le taux de taxation et
les opérations exonérées. Le taux unique de 18% est
consacré par les nouvelles dispositions de l'article 299.
L'annexe II du livre II du CGI est supprimée. En
conséquence, tous les biens et services qui figuraient
à la dite annexe sont maintenant soumis au taux de
18%.

S'agissant des exonérations, les dispositions de


l'article 289 ancien et de l'annexe I ancien, sont
combinées pour donner une liste unique des
opérations exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée.
Ces opérations sont regroupées à la nouvelle annexe I
du livre II du CGI.

Les opérations de revente en l'état de sucre, de


tomate, de farine de blé, d'huiles alimentaires et de
ciment supportent désormais la taxe sur la valeur
ajoutée. La suppression de l'exonération des
opérations de revente en l'état des produits
susmentionnés entraîne leur imposition à la taxe
d'égalisation,

En matière de taxes spécifiques, l'article 4 de la nouvelle loi fusionne les deux


chapitres qui étaient respectivement consacrés à la taxe sur l'alcool et les
liquides alcoolisés et à la taxe sur les boissons gazeuses. Le chapitre premier
du titre II du livre II du Code général des Impôts, dénommé taxe sur les boissons,
traite maintenant des droits d'accises sur les alcools et liquides alcoolisés et sur
les boissons gazeuses.

Désormais, c'est le même taux de taxation qui s'applique aux produits importés et
à ceux fabriqués localement. Le taux réduit appliqué antérieurement aux boissons
et liquides alcoolisés, obtenus à partir d'alcools ayant supporté la taxe (article 332
ancien) est supprimé.

En contrepartie, le nouvel article 330-14è°'e consacre l'exonération des alcools


destinés à être utilisés, au Sénégal, pour la production de boissons ou liquides
alcoolisés.

En ce qui concerne les tabacs, la différenciation de taux en considération de


l'origine des produits est supprimée. L'article 366 nouveau retient cependant,
l'exonération des tabacs reçus en vrac, en manoques ou feuilles, lorsqu'ils sont
destinés à être utilisés au Sénégal pour la production de cigares, cigarillos,
cigarettes, et autres tabacs, notamment ceux à mâcher ou à priser.

S'agissant du café, l'écart entre son taux de taxation et celui du thé, considéré
comme un produit voisin, est corrigé. Ces deux produits supportent maintenant le
même taux de 3,8%.
Pour ce qui est de 1a taxe spécifique sur les produits pétroliers, elle est
désormais liquidée et reversée par le distributeur au moment de la mise à la
consommation matérielle du produit, c'est à dire à sa sortie physique du dépôt. Le
versement des sommes dues se fait auprès du receveur compétent, comme en
matière de taxe intérieure sur les produits fabriqués localement.

Telle est l'économie des nouvelles dispositions de la loi 2001-07 du 18 septembre


2001 dont la présente circulaire a pour objet d'expliciter les modalités pratiques
d'application.

En effet, au regard du champ d'application de la taxe, la loi a procédé à certains


réaménagements des exonérations dont il convient de préciser la portée. De
même, l'entrée en vigueur de la loi appelle des précisons quant à l'incidence de
sa date d'effet sur le régime fiscal de certaines opérations.

I - Les exonérations.

La nouvelle rédaction des dispositions de l'annexe I du livre II du CGI appelle des


précisions liées aux exonérations suivantes :
- les livraisons de médicaments et produits pharmaceutiques ;

- les livraisons de produits alimentaires non transformés et de première nécessité


;

- la consommation de la tranche sociale des livraisons d'eau et d'électricité ;

- les prestations d'assurance ;

- les prestations se rapportant à une opération d'importation ;

- les opérations d'exportation ;

- les exonérations en vertu d'autres textes.

A- Livraisons de médicaments et produits pharmaceutiques.

Sont exonérées de la taxe sur ta valeur ajoutée, les livraisons de médicaments et


produits pharmaceutiques ainsi que de matériels et produits spécialisés pour les
activités médicales. Par matériel médical, il faut entendre tout matériel utilisé par
le personnel médical et paramédical (médecin, vétérinaire, sage femme, infirmier,
etc.) pour établir un diagnostic ou appliquer un traitement curatif ou préventif.

A ce titre, sont également exonérés de la taxe :

- les plantes médicinales ;


- les appareils d'orthopédie (y compris les ceintures médicochirurgicales), articles
et appareils pour fractures, attelles, gouttières et produits similaires, articles et
appareils à tenir à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans
l'organisme afin de compenser une déficience ou une infirmité ;

- les fauteuils et véhicules similaires pour invalides, même avec moteurs ou autres
mécanismes de propulsion ;

- les lunetteries médicales et autres verres correcteurs ;

- les matières et produits destinés à la fabrication de médicaments ;

- les emballages destinés à contenir les médicaments et produits


pharmaceutiques

- le lait dont la vente est réservée exclusivement aux pharmaciens ;

- les biberons en verre ;

- la verrerie de laboratoire à usage spécifiquement médical ;

- les réactifs de laboratoire utilisés dans un but médical ou pharmaceutique ;

- les plaques, films sensibilisés pour radiographie médicale à rayon ;

- les matières plastiques et ouvrages en ces matières destinées à la fabrication


de médicaments, de vêtement et accessoires de vêtement pour la médecine ;

- les préservatifs.

B- Livraisons de produits alimentaires non transformés et de première


nécessité.
L'annexe I du livre II du CGI (point 3) exonère les livraisons de produits
alimentaires non transformés et de première nécessité dont la liste est fixée par
arrêté du Ministre chargé des finances. A cet effet, le Ministre de l'Economie et
des Finances a pris l'arrêté nOO07809 du 19 septembre 2001. Sont ainsi
exonérés de la taxe :

- l'arachide ;

- les céréales ;

- le manioc ;

- les légumes frais ;


- la viande à l'état frais ;

- le poisson à l'état frais ;


- les oeufs en coquille ;
- la pomme (le terre, les oignons et les autres racines et tubercules.

Par viande à l'état frais, il faut entendre les viandes et abats comestibles frais,
réfrigérés ou congelés. Les viandes qui ont subi un certain travail supportent la
taxe sur la valeur ajoutée. Il s'agit, notamment des viandes séchées, salées ou en
saumure ainsi que le lard et le foie de volaille.

S'agissant du poisson, l'exonération concerne le poisson frais, réfrigéré on


congelé simplement vicié et/ou étêté et/ou équeuté. Les autres poissons, ayant
subi une transformation, supportent la taxe sur 13 valeur ajoutée. 11 s'agit,
notamment, du poisson séché, fumé, salé ou en saumure de même que les filets
frais de poisson, réfrigérés ou congelés.

C- La consommation de la tranche sociale des livraisons d'eau et d'éle

L'arrêté susmentionné fixe par ailleurs les tranches sociales d'eau et d'électricité,
affranchies de la taxe sur la valeur ajoutée en application de l'annexe I du livre II
du Codé général des Impôts.

En ce qui concerne l'eau, les quarante premiers mètres cubes de consommation


bimestrielle ne supportent pas la taxe.
S'agissant de l'électricité, il convient de faire la distinction entre les abonnements
à usage domestique spécial (UDS) et les abonnements à usage domestique
général (UDG).

Les abonnés régis par la tarification à usage domestique spécial doivent répondre
cumulativement aux critères suivants :

- disposer d'un parc d'appareils électriques composés d'ampoules à l'exclusion de


tout appareil électroménager ;

- utiliser l'énergie à des fins personnelles ;

- avoir une puissance souscrite ne dépassant pas un calibrage de cinq ampères


en monophasé ;
- avoir une consommation ne dépassant pas 20 kWh par mois.

Les abonnements UDS ne supportent pas la taxe sur la valeur ajoutée. Les
redevances de location et d'entretien des compteurs qui leur sont rattachés sont
totalement exonérés de la taxe.

Les UDG sont les abonnés qui disposent d'équipements électriques à usage
domestique, en plus des foyers lumineux. Ils ne supportent la taxe que sur la
troisième tranche du tarif de leur consommation bimestrielle d'électricité. Les
première et deuxième tranches du tarif de la consommation d'électricité à usage
domestique général sont, en conséquence, totalement affranchies de la taxe sur
la valeur ajoutée.

IL est à rappeler, en la matière, que la base d'imposition comprend la taxe


communale, qui est assise sur le montant hors taxe des consommations
d'électricité. Toutefois, le montant de la taxe communale à retenir doit être celui
se rapportant aux consommations imposables.

Les redevances de location et d'entretien des compteurs rattachés à des contrats


d'abonnement UDG, précédemment exonérées en application des dispositions de
l'article 289-12ème ancien, supportent désormais la taxe sur la valeur ajoutée sur
leur montant global.
Il convient de noter, que nonobstant l'exonération de la tranche sociale des
consommations d'eau et d'électricité, le fournisseur conserve son droit à
déduction, en considération desdites consommations,

D - Les prestations d'assurance.

Les opérations bancaires et les prestations d'assurance, qui sont soumises à une
taxation spécifique, ainsi que les' prestations de réassurance ou de coassurance
sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée. I1 en est de même pour les
commissions de courtage en assurance.

E - Les prestations se rapportant à une opération d’importation

Les prestations de services se rapportant à l'importation de biens sont affranchies


de la taxe sur la valeur ajoutée, lorsque leur montant est effectivement compris
dans la valeur en douane.

F - Les opérations d'exportation.

a- Opérations assimilées à des


exportations.

En application du point 14 de l'annexe I nouveau, du livre II du CGI, sont


assimilées à des opérations d'exportation directe de produits ou de marchandises
:

- Les affaires de vente, de réparation ou de transport portant soit sur des


bâtiments de mer, qui ne sont pas affectés à la marine nationale, qui
sont destinés à la navigation maritime et qui sont immatriculés comme
tels ; soit sur des bâtiments

- les biberons en verre ;

- la verrerie de laboratoire à usage spécifiquement médical ;

- les livraisons de médicaments et produits pharmaceutiques ;

- les livraisons de produits alimentaires non transformés et de première


nécessité ;
- la consommation de la tranche sociale des livraisons d'eau et d'électricité ;

- les prestations d'assurance ;

- les prestations se rapportant à une opération d'importation ;

- les opérations d'exportation ;

- les exonérations en vertu d'autres textes.

A- Livraisons de médicaments et produits


pharmaceutiques.

Sont exonérées de la taxe sur ta valeur ajoutée, les livraisons de médicaments et


produits pharmaceutiques ainsi que de matériels et produits spécialisés pour les
activités médicales. Par matériel médical, il faut entendre tout matériel utilisé par
le personnel médical et paramédical (médecin, vétérinaire, sage femme:, infirmier,
etc. ) pour établir un diagnostic ou appliquer un traitement curatif ou préventif.

A ce titre, sont également exonérés de la taxe :

les plantes médicinales ;


les appareils d'orthopédie (y compris les ceintures médicochirurgicales), articles
et appareils pour fractures, attelles, gouttières et produits similaires, articles et
appareils à tenir à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans
l'organisme afin de compenser une déficience ou une infirmité ;

- les fauteuils et véhicules similaires pour invalides, même avec moteur ou autres
mécanismes de propulsion ;

- les lunetteries médicales et autres verres correcteurs ;

- les matières et produits destinés à la fabrication de médicaments ;

- les emballages destinés à contenir les médicaments et produits


pharmaceutiques

- le lait dont la vente est réservée exclusivement aux pharmaciens ;


- les réactifs de laboratoire utilisés dans un but médical ou pharmaceutique ;

- les plaques, films sensibilisés pour radiographie médicale à rayon ;

- les matières plastiques et ouvrages en ces matières destinées à la


fabrication de médicaments, de vêtement et accessoires de vêtement pour la
médecine ;

- les préservatifs.

I3- Livraisons de produits alimentaires non transformés et de première nécessité.

L'annexe I du livre II du CGI (point 3) exonère les livraisons de produits


alimentaires lion
transformés et de première nécessité dont la liste est fixée par arrêté du Ministre
chargé des
finances. A cet effet, le Ministre de l'Economie et des Finances a pris l'arrêté
nOO07809 du 19 septembre 2001. Sont ainsi exonérés de la taxe :

- l'arachide ;

- les céréales ;

- le manioc ;

- les légumes frais ;


- la viande à l'état frais ;

- le poisson à l'état frais ;


- les oeufs en coquille ;
- la pomme (le terre, les oignons et les autres racines et tubercules.

Par viande à l'état frais, il faut entendre les viandes et abats comestibles frais,
réfrigérés ou congelés. Les viandes qui ont subi un certain travail supportent la
taxe sur la valeur ajoutée. Il s'agit, notamment des viandes séchées, salées ou en
saumure ainsi que le lard et le foie de volaille.

L'arrêté susmentionné fixe par ailleurs les tranches sociales d'eau et d'électricité,
affranchies de la taxe sur la valeur ajoutée en application de l'annexe I du livre II
du Codé général des Impôts.
En ce qui concerne l'eau, les quarante premiers mètres cubes de consommation
bimestrielle ne supportent pas la taxe.

S'agissant de l'électricité, il convient de faire la distinction entre les abonnements


à usage domestique spécial (UDS) et les abonnements à usage domestique
général (UDG).

Les abonnés régis par la tarification à usage domestique spécial doivent répondre
cumulativement aux critères suivants :

disposer d'un parc d'appareils électriques composés d'ampoules à l'exclusion de


tout appareil électroménager ;

utiliser l'énergie à des fins personnelles ;

avoir une puissance souscrite ne dépassant pas un calibrage de cinq ampères en


monophasé ;
avoir une consommation ne dépassant pas 20 kWh par mois.

Les abonnements UDS ne supportent pas la taxe sur la valeur ajoutée. Les
redevances de location et d'entretien des compteurs qui leur sont rattachés sont
totalement exonérés de la taxe.

Les UDG sont les abonnés qui disposent d'équipements électriques à usage
domestique, en plus des foyers lumineux. Ils ne supportent la taxe que sur la
troisième tranche du tarif de leur consommation bimestrielle d'électricité. Les
première et deuxième tranches du tarif de la

consommation d'électricité à usage domestique général sont, en conséquence,


totalement affranchies de la taxe sur la valeur ajoutée.

IL est à rappeler, en la matière, que la base d'imposition comprend la taxe


communale, qui est assise sur le montant hors taxe des consommations
d'électricité. Toutefois, le montant de la taxe communale à retenir doit être celui
se rapportant aux consommations imposables.
Les redevances de location et d'entretien des compteurs rattachés à des contrats
d'abonnement UDG, précédemment exonérées en application des dispositions de
l'article 289-12ème ancien, supportent désormais la taxe sur la valeur ajoutée sur
leur montant global.

I1 convient de noter, que nonobstant l'exonération de la tranche sociale des


consommations d'eau et d'électricité, le fournisseur conserve son droit à
déduction, en considération desdites consommations,

D - Les prestations d'assurance.

Les opérations bancaires et les prestations d'assurance, qui sont soumises à une
taxation spécifique, ainsi que les' prestations de réassurance ou de coassurance
sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée. I1 en est de même pour les
commissions de courtage en assurance.

E - Les prestations se rapportant à une opération d’importation

Les prestations de services se rapportant à l'importation de biens sont affranchies


de la taxe sur la valeur ajoutée, lorsque leur montant est effectivement compris
dans la valeur en douane.

F - Les opérations d'exportation.

a- Opérations assimilées à des


exportations.

En application du point 14 de l'annexe I nouveau, du livre II du CGI, sont


assimilées à des opérations d'exportation directe de produits ou de marchandises
:

- Les affaires de vente, de réparation ou de transport portant soit sur des


bâtiments de mer, qui ne sont pas affectés à la marine nationale, qui sont
destinés à la navigation maritime et qui sont immatriculés comme tels ; soit sur
des bâtiments fluviaux naviguant sur des fleuves internationaux et inscrits comme
tels, à l'exclusion de ceux qui effectuent du cabotage et des bâtiments de
plaisance.
- Les ventes aux compagnies de navigation et aux pêcheurs professionnels, de
produits destinés à être incorporés dans ces bâtiments ou à leur entretien ainsi
que d'engins, de filets et d'accessoires pour la pêche.

- Les affaires de vente, de réparation et de transformation d'aéronefs, destinées


aux compagnies de navigation aérienne dont les services à destination de
l'étranger, représentent au moins 80% de l'ensemble des services qu'elles
exploitent.

- Les ventes de marchandises ou d'objets destinés à l'avitaillement des navires et


des aéronefs quittant le territoire national pour se rendre à l'étranger.

- Les ventes de produits pétroliers aux bâtiments et aéronefs cités aux ler , 2ème et
3ème ci-dessus.

- Les entrées en entrepôts ou en régimes douaniers de perfectionnement actif.

- Les ventes de biens et services faites aux missions diplomatiques, sous réserve
de réciprocité et en application des conventions de Vienne sur les relations
diplomatiques et consulaires et de la convention sur les privilèges et immunités de
l'Organisation des Nations Unies.

L'exonération des ventes faites aux missions diplomatiques est réalisée au moyen
d'un visa en hors taxe des factures des fournisseurs de biens ou de services.

b- Services liés a des opérations


d'exportation.

L'annexe I (point 14) du livre II du CGI exonère les services liés à des opérations
d'exportation.

Par services liés à des opérations d'exportation, il faut entendre les opérations de
transit, d'embarquement et de transbordement sur des marchandises à
l'exportation.

Il convient de noter que lorsque ces opérations sont effectuées dans les zones
portuaires ou aéroportuaires, elles font l'objet d'une exonération directe.
Par contre, lorsqu'elles sont effectuées hors des dites zones, le prestataire doit
facturer et collecter la taxe, à charge pour l'exportateur, le cas échéant, d'en
demander la restitution dans les conditions de droit commun.

L'exonération prévue au point 14 susmentionné s'applique aussi aux opérations


d'amarrage, de remorquage et de pilotage portuaire, ainsi qu'à la cession du droit
d'occupation et d'utilisation du plan portuaire, du domaine portuaire, pour
l'embarquement des marchandises à l'exportation, moyennant une taxe de séjour,
une taxe d'embarquement ou toute autre rétribution.

Les services ci-dessus mentionnés, comme étant des prestations liées à des
opérations d'exportation, ouvrent droit à déduction nonobstant leur exonération.

G- Exonérations en vertu d'autres textes.

Certaines opérations, bien que ne figurant plus sur la liste des exonérations, ne
sont toujours pas taxables du fait de l'existence d'autres textes de lois qui les
exonèrent.

Il s'agit en particulier :

- des matières premières, biens assimilés aux matières premières, biens


d'équipement et d'investissement, à l'exclusion des véhicules autres que les
moyens internes de manutention, effectivement livrés et utilisés en régime
franc pour la production ;

- des affaires portant sur les biens d'équipement et les services affectés à la
prospection et à la recherche d'hydrocarbures liquides ou gazeux par les
sociétés détentrices de titres miniers, d'autorisations de prospection ou de
permis exclusifs de recherche, dit pennis H, prévus par la loi n° 86-13 du 14
avril 1986 portant Code pétrolier ;

- du produit brut des jeux soumis au prélèvement progressif prévu à l'article


10 de la loi n° 66-58 du 30 juin 1966
- le produit des ventes de billets de la loterie nationale.

Il - Modalités d'application.

Les modalités d'application sont relatives à la date d'effet de la loi ainsi qu'à
ses conséquences au regard des modalités de liquidation et de déduction de la
taxe.

A- Date d'effet.

La loi n°2001-07 du 18 septembre 2001 a été publiée au journal officiel spécial


n°6007 du 18 septembre 2001 et déposée le même jour au Secrétariat général du
Gouvernement.

En conséquence et en application de la loi n°70-14 du 06 février 1970, fixant les


règles d'applicabilité des lois cl des actes administratifs, modifiée, la loi n°2001-07
est applicable :

- le 21 septembre 2001 dans la région de Dakar et dans les communes de


Diourbel, Kaolack, Saint-Louis et Thiès.

- le 24 septembre 2001 dans le reste du territoire.

Toutefois, en vue d'une application uniforme des nouvelles dispositions, le 24


septembre 2001 est retenu comme date d'effet de la loi.

B- Conséquences de la date d'effet sur les modalités de


liquidation.

Le régime qui s'applique aux opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée
est celui qui est en vigueur au moment du fait générateur, entendu comme
l'événement qui donne naissance at la créance du Trésor. En cas de changement
de législation, c'est le fait générateur qui détermine les dispositions à appliquer.

Certaines opérations appellent quelques précisions, en considération de la date


d'entrée en vigueur du taux unique. Il s'agit principalement
- des fournitures d'eau et d'électricité ;

- des contrats portant sur des travaux immobiliers ;

- des opérations soumises au régime du précompte

a- Fourniture d'eau et d'électricité.

Au regard de la taxe sur la valeur ajoutée, les fournitures d'eau et d'électricité sont
considérées comme des livraisons de biens. Le caractère de contrat "à exécution
échelonnée", des contrats d'abonnement, place le fait générateur à l'expiration
des périodes auxquelles les décomptes de consommation se rapportent.
Toutefois, pour éviter les difficultés d'application qui résulteraient de cette règle, le
fait générateur est placé à la date de la facturation.

En conséquence, les factures d'eau et d'électricité établies après la date d'entrée


en vigueur de la loi supporteront le taux de 18%, même si par ailleurs les
consommations en cause portent sur la période antérieure au 24 septembre 2001.

b- Contrats portant sur des travaux immobiliers.

Les dispositions de l'article 301 du CGI fixent le fait générateur des travaux
inunobiliers à la livraison. La livraison peut être totale ou partielle. Il s'agit, dans le
dernier cas, des décomptes partiels qui sont effectués à des périodes
déterminées et qui s'analysent comme des livraisons partielles d'ouvrage.

Toutefois, en ce qui concerne les constructions qui étaient soumises au taux


réduit, les dispositions relatives au régime qui était en vigueur au moment de la
signature du contrat, s'appliqueront à ce dernier, chaque fois qu'il est établi qu'il a
été signé sur la base d'un acte ayant date certaine avec un prix ferme, global et
définitif.

c- Opérations soumises au régime du précompte.


Les dispositions de l'article 308-a du Code général des Impôts précisent que la
taxe sur la valeur ajoutée afférente aux opérations soumises au régime du
précompte, est liquidée au taux en vigueur à la date du paiement, considérée
comme fait générateur.

Toutefois, en ce qui concerne la mise en oeuvre pratique des nouvelles


dispositions, il convient de retenir que le taux applicable aux dites opérations, est
celui en vigueur au moment de la facturation sauf application des règles visées au
b) ci-dessus.

Ce régime transitoire s'applique aux marchés, contrats et actes assimilés entrant


dans le champ d'application de l'article 308 susmentionné et qui n'ont pas fait
l'objet d'un règlement au moment de l'entrée en vigueur de la loi n° 2001-07 du 18
septembre 2001.

C- Conséquences de la date d'effet sur les modalités de


déduction.

a. Nouveaux bénéficiaires du droit à


déduction.

L'application des nouvelles dispositions a pour effet de remettre dans le champ


d'application de la taxe sur la valeur ajoutée, des opérations qui en étaient
soustraites par une disposition légale. I1 s'agit, en particulier, (les opérations de
revente en l'état de sucre, de tomate, de farine de blé, d'huiles alimentaires et de
ciment. Les revendeurs Lie ces produits retrouvent le droit à déduction, du fait de
la levée de l'exonération (le leurs opérations de revente cri l'état.

En l'espèce, les nouveaux bénéficiaires du droit à déduction lie peuvent faire


valoir leur droit qu’à compter du jour où ils ont été légalement assujettis à la taxe
sur la valeur ajoutée.
Cependant, les commerçants qui détiennent des stocks grevés de taxe sur la
valeur ajoutée pourront procéder à la récupération de cette dernière, suivant les
conditions de droit commun.

Le cas échéant, ils sont tenus de produire lors du dépôt de leur déclaration
relative aux opérations du mois de décembre 2001, un état dégageant la variation
de leur stock au cours de l'exercice. Le formulaire de cette déclaration leur sera
servi par l'administration fiscale.

Le défaut de production de cette déclaration de stock emporte le rejet des


déductions opérées.

La taxe ayant déjà été passée en charge ne pourra pas faire l'objet d'une
déduction et aucune rectification comptable tic sera admise au regard dudit droit à
déduction.
b. Différence de taux sur taxe supportée et taxe collectée.

L'entrée en vigueur du taux unique de 18% peut avoir pour effet de mettre
certains opérateurs en situation créditrice, du fait de l'excédent de la taxe
supportée sur la taxe collectée, s'agissant des biens acquis au taux de 20%.

Il convient de retenir que la règle du butoir ne s'appliquera pas, pour le cas


d'espèce, s'il est établi que le crédit résulte d'une différence de taux.

DE L'ECONONIIE ET DES FINANCES

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