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III.

2) Les planchers
III.2.1) Définition :
Les planchers sont des surfaces planes horizontales réalisées en béton armé, destinés à limiter les différents
niveaux d’une structure. Leurs fonctions essentielles :
La résistance : supporter son poids propre, le poids du revêtement du sol, les surcharges
d’exploitation.
Le confort : isolation thermique, phonique surtout dans le domaine d’habitation.
III.2.2) Les types de planchers :
a) Dalle mince : l’épaisseur est entre 7 à 12 cm. Elles sont moins déformables et moins couteuses mais
sonores. Elles sont utilisées pour les petites portées.
b) Plancher nervuré : il est constitué d’une dalle mince reposant sur des nervures (poutres) parallèles ou
orthogonales.
c) Plancher à corps creux : il est constitué d’une dalle de compression très mince (épaisseur de 3 à 6cm, )
de corps creux préfabriqués (hauteur de 12 à 25cm) en béton ou terre cuite reposant sur des poutrelles
parallèles préfabriquées ou coulées sur place. Les poutrelles sont les éléments résistants.
d) Dalle épaisse : ce qu’on appelle les planchers dalles, la dalle a une épaisseur de 12cm à 30cm est qui
repose sur les poutres.
e) Planchers champignons : c’est des dalles épaisses reposant directement sur les poteaux avec ou sans
chapiteaux.
III.2.3) Calcul des sollicitations
Pour le calcul des sollicitations, selon le type de chargement et le type de plancher, on a les méthodes
suivantes :
III.2.3.1) Les planchers à charges d’exploitation modérée
a) Définition : un plancher est dit à charges d’exploitation modérée si :
Q ≤ 2G (G : charge permanente) ou Q ≤ 5KN/m² c'est-à-dire : Q ≤ max ( 2G ; 5KN/m²)
Ce type de chargement concerne la catégorie des bâtiments à usage d’habitation et hébergement, de bureau,
les constructions scolaires et hospitalières.
b) Méthode de calcul : la méthode forfaitaire
b.1) domaine d’application : C’est une méthode qui s’applique pour les éléments fléchis : les poutres
continues et les dalles portant dans un seul sens ( ≤ ) des planchers des constructions courantes (Q
≤ max ( 2G ; 5KN/m²))
b.2) Conditions d’application de la méthode forfaitaire : il faux que :
 Le moment d’inertie soit constant sur toutes les travées.
 Les portées successives sont dans un rapport Que le rapport :
 La fissuration est peu nuisible (non préjudiciable).

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b.3) Principe de la méthode : La méthode consiste à évaluer les moments sur appuis et en travées à des
fractions forfaitairement de la valeur maximale du moment fléchissant M 0 de la travée indépendante de
même portée et même chargement de la travée considérée.
b.4) application de la méthode :
Soit une poutre continue soumise à une charge q (G et Q)
M0 : la valeur maximal du moment isostatique (moment fléchissant de la travée indépendante de la portée
libre que la travée étudiée est soumise au même chargement)
M0 = ql²/8

Et Soit : avec : est le rapport des charges

 Moment sur appuis :


- Poutres à deux travées :
Les moments sont de l’ordre de (-0.6 M0)
- Poutres à plus de deux travées :

Ces moment sont de l’ordre de : (- 0.5 M0) : Pour les appuis voisin de l’appuis de rive.
(-0,4 M0) : Pour les autres appuis intermédiaires.
Tel que M0 : Le maximum des deux moments isostatique encadrant l’appui considéré.

M0 =

 Moment en Travées :
Les moments en travée sont déterminés à partir des deux conditions suivantes

(1) Mt +

(a) : Si c’est une travée de rive.


(b) : Si c’est une travée intermédiaire.
: Est le maximum entre (1) et (2).
Tel que : Moment isostatique de la travée considérée.
Remarque :
Si une des conditions de la méthode forfaitaire n’est pas vérifiée, on utilise la méthode de Caquot minorée.

III.2.3.2) Les dalles qui travaillent dans deux directions


Pour les types de planchers nervurés où la dalle repose sur les quatre cotés, elle est dite : dalle portant
suivant deux directions si :
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 Le rapport ( ) est compris entre 0,4 et 1 ( 0,4 < ≤ 1) et la dalle est uniformément chargée ;

 La dalle est soumise à des charges concentrées, quelque soit le rapport des portées et .
Alors on détermine les moments suivants les deux directions et et on calcule les armatures parallèles à
ces deux directions.
En pratique, on détermine les moments et par la méthode de l’Annexe E3 des règles BAEL.
Cette annexe indique que pour une dalle de dimensions et ( ≤ ), reposant librement sur son
pourtour (simplement appuyée ou articulée) et soumise à une charge uniformément répartie couvrant le
panneau, les moments au centre de la dalle (centre de panneau) pour une bande de largeur unité ont pour
valeurs :
 Dans le sens de :
 Dans le sens de :
: La charge uniformément répartie ;

et : des coefficients donnés en fonction du rapport ( ) et du coefficient


De poisson ν par un tableau (ν = 0 => ELU et ν = 0,2 => ELS)
Pour un hourdis continus et semi encastré :
La méthode précédente permet de déterminer et dans le cas où la dalle
est simplement appuyée sur son pourtour. Lorsque la dalle fait partie d’un hourdis continu (la dalle continue
au delà des appuis) où elle est partiellement encastrée, on adopte souvent les valeurs suivantes :
 Si le panneau est un panneau intermédiaire :

(sur les deux portées)

 Si le panneau est un panneau de rive :


(pour l’appui intermédiaire)
(pour l’appui de rive)

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