Chapitre 11
Généralités en médecine nucléaire
!
1, Introduction
a
+ Lamédecine nucléaire conceme application médicale de
la radioactvitéartifcelle et regroupe deux secteurs:
~ in vitro : mesures et quantifications de radiorisotopes
présents dans des échantillons biologiques + dosages
radio-immunologiques basés sur la réaction antigene-
anticorps;
~ invivo: visée thérapeutique: administration au patient
dune quantité importante de radioactivité afin de réal-
ser la destruction diun tissu ou de celulescibles; 8 visée
diagnostique (imagerie scintigraphique) : administra-
tion au patient dune faible quantité de radioactivité
dans le but dobcenir une image fonctionnelle et méta-
bolique par détection externe, & Taide d'une gamma
caméra.
2. La radioactivité
ll
+ Atome = noyau + cortege électronique (charge -).
+ Noyau = protons (charge +) + neutrons (charge 0).
+ Représentation dun noyau: 4X
avec X = symbole de élément chimique; A = nombre de
nombre de protons.
masse,
+ Isotopes: deux noyaux ayant le méme Z, mais A différent.
+ Noyau stable : noyau qui ne subit pas de modification au
cours du temps * noyau radioactié.
+ Radioactivité : propriété quiont certains éléments de se
transformer spontanément en un autre élément par
désintégration du noyau atomique avec émisson ce par-
ticule et diun rayonnement
+ Période (s): temps au bout duquel la moitié des noyaux
dun échantillon se seront césintégrés.
+ Activité (Bq):nombre moyen de désintégrations par unite
de temps.
3. Les radiopharmaceutiques
—_—__—_EZ_ZC_
+ Radiopharmaceutique = radionuclide + molécule froide.
(raceur) (marqueur) ——_(vecteur)
{Les marqueurs sont produits par des cyclotrons, par des
réacteurs nucléaires ou Taide d'un générateur,
Lisotope radioactif peut étre utilisé seul ou servir a mar-
‘quer un vecteur (par liaison covalente ou par complexa-
tion). :
Les manipulations sont & réaliser dans une sorbonne blin-
dée et ventilée.
Nécessité deffectuer des contrbles de nature physique,
chimiques et divers avant administration du radiophar-
‘maceutique au patient (tracabilité).
313340
Chapitre 12
‘Technologie des appareillages
6.3. Exemples de fixations physiologiques
Exemples de fixations physiologiques en TEP
Hyperfixation de rutérus dune
patiente ayant ses regles
Hyperfixation non pathologique
dun muscle stemo-cléido-mastoidien
Figure 12.46, Exemples de izations physiologiques du FDG- 18
|
Hyperfiation dune prostate
=> prostatite
Hyperfixation cardiaque d'un
patient diabétique tralté par insuline
Hyperfization non pathologique
de la graisse brune
Hyperfsation digestive d'un
patient diabétique traité par Metformine
9
Gamma caméra
+ Bile transforme et localise les photons gamma incident
pour faire une image scintigraphique de eur réparttion.
+ le est composée
= dun collimateur qui permet de trier les photons ; i
existe des collimateurs & canaux paralliles, 8 canaux
obliques, stenopés ; il doit ete adaptt a fsotope uti-
lise;
= dun cristal diodure de sodium dopé au thallium
dépaisseur variable qui transforme de maniére propor-
tionnelle les photons gamma incidents en photons
lumineux par réactions en cascade;
~ d'un guide de lumigre qui est une placue de verre per-
mettant dadapter indice de réfraction
= de photomuliplicateurs qui transforment les photons
lumineux en signal électrique proportionnel grace & fa
photocathode, lélectrode de focalisation, les dynodes
etlanode; “
~ de circuits de positionnement, qui par leur matrice de
résistances, permettent dobtenir une image scintigra-
phique a técran;
= de circuits de spectrométrie, qui permettent de sélec-
tionner le pic photoélectrique par linterméclaire de la
fenétre énergétique afin déviter le phénomene de diffu-
La IEMP-IDM correspond a lassociation dune gamma,
caméra a un & scanner X afin de permettre un repérage
anatomique.2. Différents modes d’acquisition
et leurs paramétres
—_—_—_C_—_eeh
lexiste plusieurs modes,
~ lemode statique oi a caméra reste fixe;
~ lemode dynamique oii on étudieles phénoménes tran-
sitoites suite fenregisttement de injection du produit
radioactif;
~ le mode balayage qui permet dlobtenir une image du
corps entier du patient;
= le mode tomographique oit la caméra effectue une
rotation autour du patient, ce qui permet lacquisition
dun volume;
~ lemode synchronisé oi Facquisition est couplée a félec-
trocardiogramme,
3. Reconstruction des images
tomographiques
+ Larétroprojection fitrée:
= rapidité dexécution
~ plus le nombre de projections es important, meilleure
est la restitution de Fimage mais il restera toujours des
artéfacts en ézoile malgré le filtrerampe et les fires lis-
santde type « passe-bas »;
~ dans le domaine de Fourier: basses fréquences = struc
tures grossidres de image (au centre de limage) ;
‘moyennes fréquences = information de detail (un peu
plus en périphérie);hautes fréquences = maximum de
detail et brut (en périphérie).
+ Laméthode iterative:
~ coiiveuse en temps de calcul mais reste la plus utilisée en
‘médecine nucléaire étant donné que les matrices et le
nombre de projection restent faibles par rapport aux
autres spécalités dimagerie médicale;
~ ilsagitderetrouver la valeur ce chaque pixel inscrit dans
fa matrice constituant image en procédant par itéra-
tions successves;
~ laméthode « OS-EM » est la plus utlisée actuellement.
4, Paramétres influencant la qualité
a
——
+ Liés a la caméra, des contréles qualités sont & ‘entrepren-
dre:
~ champ de vue uniforme de la caméra (galette de
cobalt $7, source ponctuelle);
~ résolution spatiale intrinséque (mire 4 quadrants) ;
= résolution en énergie (analyseur multicanaux pour
obtenir le spectre);
~ temps mor,
+ igs au radiotraceur:
~ fixation du radiotraceur sur un autre organe : iminu-
tion de la fixation au sein de Forgane étudié ; yonne-
ment difusé:
~ décroissance radioactive du radiocraceur : respect du
déai dattente spécifique & chaque radiotraceur
+ Ui au patient:
= immobilté du patient dans a mesure du possible :
moyens de contention
5. Tomographic par émission de positons
_r_—e—T—E—TESE re OsitonS
{isotope émetteur de positons le plus utilisé: "F produit
Par cyclotron, T= 110 min, réaction d'annihilation, 2 pho-
tons de 11 Key, émission a 180°.
+ FDG = analogue du glucose => application oncologique.
+ Un anneau de cristal et une couronne de détecteurs =>
décection en coincidence des deux photons,
+ Lacolimation est électronique.
+ Coincidence vraie = information utile etcorrecte (contrai-
Yement aux coincidences diffusées ou forties)
La partie TOM permet détablir une correction datténua-
tion des photons gamma, grice ala cartographie cles dif-
ferences de densité,
+ Les images de la TOM peuvent étre fusionnées avec les
images cela TEP => repérage anatomique.
acquisition peut se faire en mode 2D (présence des sep-
tas) ou en mode 3D (sans septas)
+ Le SUV permet de quantifier la captation du FDG par les
celles
+ Lasynchronisation respiratoire évit les artéfacts dus aux
mouvernents respiratoires,
Parle biais d'un ECG, la synchronisation cardiaque éviteles
artéfacts dus aux battemeents du cceur
Les simulations pour la miseen place du traitement radio-
thérapeutique au TEP-TDM apportent des informations
‘compkémentairs sur faspect fonctionnel et métabolique
de la tumeur => meilleure précision dans la delimitation
des volumes traiter.
+ Pour réaliser un examen TEP-TDM de bonne qualité, il
faut respecter certaines consignes de préparation du
patient.
341Chapitre 11
Généralités
en médecine nucléaire
Carole Dreyer et Claudine Zorn
1. Introduction
_—_—_—__
1.1. Quiest-ce que la médecine nucléaire ?
Lamédecine nucléaire concerne lapplication médicale de
la fadionetivitelartificiellé par Tutilisation de sources
‘adjoactives non scellées (contrairement a la radiothéva-
Pie qui utilise des sources scellées). ll existe un risque de
dispersion, on parle alors de
Si Torigine de la médecine nucléaite remonte 4 1934
lorsquilrene et Frédéric Joliot-Curie annoncérent quils
avaient isolé Visotope *P du phosphore, cest actuelle
ment une discipline en pleine évolution.
Les comps radioactifs peuvent étre manipulés, dosés,
administrés sous certaines conditions carleur manipula.
tion exige le respect de contraintes liges au risque de dis.
persion et donc de contamination interne ou externe,
La médecine nucléaire permet dexplorer laspect FOR
‘OBRAL des organes et non laspect anatomique. Le plus
souvent, le produit radioactf est administré au patient
Par une injection intraveineuse, Il est ainsi fixé dans For.
ganisme selon la nature de |
‘ma¥qué (par exemple lode 123 se fixe dans la glande
thyroide). Cette substance radioactive émet un faVOARE!
‘RlentlgaMMMA. A Taide d'un (gamma
caméra ou scintigraphe) la éparttion de la radioactivité
dans organise est mesurée et visualisée sous forme
dune
Afin de pouvoir poser un diagnostic, il est nécessaire de
pouvoir repérer et doser le traceur radioactif quel que soit
Jemiliew oti se trouve. On peut ainsi définir trois techni-
ques regroupées dans les secteurs i vitro vnb,
1.2, Techniques in vitro
Les techniques in vitro consistent a réaliser des mesures de
lactivite des radio-isotopes présents dans des échantillons
biologiques prélevés. Ces mesures sont réalisées grace & un
activimétre présent dans la « sorbonne ». Une sorbonne est
tune enceinte plombée, vitrée, dans laquelle est incorporée
tine hotte a flux laminaire grace 8 laquelle est maintenue une
atmosphere en dépression (Figure 11.1). Les échantillons
mesurés peuvent étre de differences natures: sang, sérum,
rine, sells, salve, fragments de vssu ou autre
Figure 11.1 Sorbonne de marque Lemer Pax intégrant un fx la
‘naire. Elle Equipe le service de médecine nuckéaire du CHU de Stas.
burg.
Pour quitun comptage sur échantillon soit correct, il faut
veiller&.ce que chaque échantillon soie dans un milieu iden-
tique, De plus, les ustensles utilis pour les comptages(fio-
les ou tubes 4 essais) doivent étre semblables et les volumes
doivent étre égaux, La géométrie de comprage est alors res-
pectée.
Ces techniques in vitro regroupent également les activités de
biologie consacrées aux dosages radio-immunologiques. Ces
dosages sont fondés sur le principe de la réaction antigene-
anticorps. On adjoint un traceurradioactifou marqueur ace
couple antigéne-anticorps qui doit pouvoirémettre un signal
quancitativement mesurable. Visotope le plus utilisé est
Fiode 125, émeteeur gamma de période 60 jours. Cela nous
Permet ainsi un comptage précis et sensible des hormones,
des vitamines B12 avec le test de schilling utiisane le
cobalt 57, des marqueurs tumoraux, des médicaments...
En hématologie isotopique, ces techniques in vitro permet-
tent également, par dilution, la détermination des volumes
sanguins, essentels dans le diagnostic des polyglobulies, des
anémies, des dysprotéinémies et des hypovolémies, En effet,
le nombre d'hématies par unité de volume de sang n/a
aucune signification sans la connaissance du volume de sang.
Dans différentes situations pathologiques, la variation du
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