Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Instruments de Paiement Non Cambiaires 2
Instruments de Paiement Non Cambiaires 2
L’ordre de virement :
* L’ordre de virement suppose un ordre écrit de la part du donneur d’ordre comme moyen de preuve.
* Le donneur d’ordre et le bénéficiaire doivent avoir un compte bancaire. Il faut également le respect
des conditions des conventions (consentement, capacité, objet, cause).
* L’ordre de virement devient caduc en cas d’une incapacité ou de décès du donneur d’ordre pour les
personnes physiques, et par la fin de la personne morale pour les sociétés
* La banque du donneur d’ordre est tenue de trois obligations : Celle de vérifier l’ordre de virement qui
lui est présenté ; Celle d’exécuter l’ordre de virement ; Délivrer un avis de débit du compte de son client.
*Le banquier est susceptible d’engager sa responsabilité s’il exécute un ordre faux ou falsifié.
1/ L’ordre ou l’engagement de payer est irrévocable. Aussi le porteur doit s’assurer que le solde de son
compte soit suffisamment créditeur afin de permettre le paiement.
2/L’opposition au paiement n’est admise qu’en cas de perte ou de vol de la carte, de redressement ou
de liquidation judiciaire du bénéficiaire (Art. 330 du code de commerce). - L’usage frauduleux des cartes
est sanctionné pénalement. Sont ainsi punis des peines prévues à l’article 316.
-Le fournisseur qui souhaite accepter les paiements par carte doit adhérer au centre monétique
interbancaire. La convention est appelée convention fournisseur.
- Le fournisseur doit informer le public qu’il est adhérent d’un système de paiement par carte, il ne peut
refuser de tels paiements. Il ne peut pas non plus appliquer des tarifs différents au cas ou le paiement
est effectué par carte.
- Le contrat conclu avec le fournisseur, met à la charge du banquier l’obligation de paiement ainsi que
les vérifications d’usage relatives à la régularité de l’ordre, et l’absence d’opposition.
I-L ‘affacturage :
L’affacturage ou factoring est une opération de crédit qui garantit le règlement et permet
éventuellement la mobilisation de créances commerciales à court terme.
Contrat d’affacturage : Il est établi entre Une personne appelée le FACTOR et une entreprise
(l’adhérent) qui a plusieurs créances sur ses clients. Ce contrat permet leur transfert au profit du
FACTOR, il règle ainsi l’entreprise de manière anticipée et se retourne ensuite, à l’échéance des
créances, contre les débiteurs définitifs, dont il accepte par avance de supporter l’éventuelle
insolvabilité.
Selon la convention le factor peut soit acquérir lesdites créances, soit se porter mandataire du créancier
avec, dans ce dernier cas, une garantie de bonne fin.
* Seules les créances certaines, nées, exigibles ou à terme, mais pas éventuelles peuvent faire l’objet
d’un affacturage.
* Le factor doit approuver les créances. Il n’est engagé à l’égard de l’adhérent à régler les factures que
celui-ci lui transmet avec subrogation qu’à condition de les avoir approuvées. (Bordereau dénommé
quittance subrogative).
* Soit pratiquer une forme secondaire du factoring dans laquelle le factor se charge seulement du
recouvrement de la créance, mais simplement en qualité de mandataire, l’adhérent supportant le risque
de l’éventuelle insolvabilité du client.
* Le factor subrogé prend l’exacte place de l’adhérent subrogeant. Il se présente donc à l’échéance
comme créancier direct et personnel des débiteurs de l’adhérent. Ce qui lui permet d’invoquer les
mêmes suretés garantissant la créance qu’il a initialement acquittée, mais s’expose aussi au risque de se
voir opposer les exceptions dont le client pourrait se prévaloir contre son créancier initial savoir
l’adhérent. (Ex : exception d’inexécution, exception de compensation…).
* Le bordereau des créances professionnelles (CCP) : constate une ou plusieurs créances qu’une
entreprise détient sur ses propres débiteurs et qu’elle déclare céder ou donner en nantissement « à une
banque » qui, en contrepartie de cette créance, lui verse le montant des sommes cédées sous déduction
de la rémunération du service rendu et des intérêts à courir jusqu’à la date d’échéance des créances
transmises.
Cette technique nouvellement installée par le législateur dans les articles 529 à 536 du code de
commerce, a pour objectif de faciliter le crédit aux entreprises.
Le mécanisme de base implique l’établissement d’un bordereau dont la remise emporte transfert de la
propriété des créances cédées, soit en contrepartie de l’avance de tout ou partie de son montant, soit
en garantie de tout crédit que l’établissement a délivré ou délivrera au cédant.
A. Conditions de validité :
a-Conditions tenant aux personnes : La CCP est une opération juridique qui met en présence « le client
cédant » qui peut être une personne physique / morale de droit privé ou public, « son débiteur (cédé) »,
et obligatoirement « un établissement de crédit (le cessionnaire) ».
b-Conditions tenant aux créances cédées : Il ressort de l’article 529 du C.Com que seules peuvent être
cédées les créances détenues par le client sur une personne morale de droit public ou de droit privé «
exerçant ou non une activité professionnelle », ou sur une personne physique « dans l’exercice de celle-
ci de son activité professionnelle. »
c-Conditions tenant au bordereau : La cession ou la remise à titre de garantie sont constatées par un
bordereau dont l’article 531 énumère les mentions obligatoires :
2- La mention que l’acte est soumis aux dispositions du chapitre VII du code de commerce relatif à la
CCP.
4- La liste des créances cédées avec l’indication, pour chacune d’elle, des éléments susceptibles de
permettre son individualisation.
5- La transmission des créances cédées est effectuée par un procédé informatique permettant de les
identifier.
Le bordereau dans lequel une des mentions obligatoires fait défaut ne vaut pas comme acte de cession
de créances professionnelles.
Le bordereau peut être stipulé à ordre, il est transmissible par endossement, mais seulement au profit
d’un autre établissement de crédit.
B. Effets de la cession :
La remise du bordereau au cessionnaire par le cédant réalise le transfert de la propriété des créances.
Dans l’hypothèse la plus courante, la charge du recouvrement est abandonnée au client cédant en vertu
d’un mandat donné par le cessionnaire. Toutefois, lorsque le banquier perd confiance dans son client, il
a intérêt à mettre fin au mandat de recouvrement et faire en sorte qu’il recouvre sa créance lui-même.
C. Notification :
D. L’acceptation :
L’acceptation est l’acte par lequel le débiteur cédé s’engage, sur demande du bénéficiaire du bordereau,
à le payer directement. Cet engagement est constaté, à peine de nullité, par un écrit intitulé « Acte
d’acceptation de la cession d’une créance professionnelle » (Art. 536 al. C.Com). Si le débiteur a accepté
dans les formes légales, il ne peut opposer à l’établissement de crédit cessionnaire les exceptions
fondées sur ses rapports personnels avec le cédant. À moins que l’établissement de crédit en acquérant
le bordereau n’ait agi sciemment au détriment du débiteur (Art. 536 al.2 C.com).
Le crédit documentaire est un arrangement en vertu duquel une banque « la banque émettrice »
agissant à la demande et sur instructions du client « le donneur d’ordre » est tenue d’effectuer un
paiement à un tiers (le bénéficiaire), contre remise des documents stipulés, pour autant que les termes
et conditions du crédit soient respectés.
*Intervenants :
- Un vendeur exportateur : voulant avoir une garantie de paiement, demandera à être réglé par crédit
documentaire. Il en sera bénéficiaire
- L’acheteur-importateur : en sa qualité de donneur d’ordre, s’adressera à une banque de son choix pour
s’engager conformément à ses instructions.
- La banque émettrice si elle en a convenance, ouvrira le crédit documentaire selon les instructions du
donneur d’ordre en s’engageant à effectuer le paiement à vue ou à terme, au bénéficiaire.
- Une autre banque (notificatrice/confirmative) : généralement dans le pays du vendeur, sera mandatée
par la banque émettrice pour aviser le bénéficiaire de l’ouverture du crédit documentaire.
-L’acheteur a la certitude que le règlement ne sera opéré au profit du vendeur que si ce dernier apporte
la preuve à savoir la remise des documents de transfert qu’il a réellement expédié une marchandise
conforme aux stipulations de la vente. Le banquier fournit également un service de crédit.
Le banquier de l’importateur se charge de procéder au transfert des fonds pour son compte.
Également, La certitude d’être payé du prix des marchandises qu’il expédie quelle que soit la situation
financière de l’importateur.
Le banquier bénéficie d’une garantie efficace : la remise des documents à laquelle procède
l’exportateur pour faire preuve de l’exportation des marchandises et en obtenir paiement, entraîne
constitution de gage. La banque n’acceptera de se dessaisir des documents qu’après avoir obtenu de
l’importateur, règlement de l’avance qu’elle a effectué à son projet.