Avant de parler à propos de ce mouvement et de partager avec vous mon point de
vue, il fallait d’abord parler de ses raisons d’être. Alors le but du mouvement des femmes au Maroc est de lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que pour la position des femmes dans la société. En raison de ces discussions, il y a eu un débat sur la place de la religion dans le domaine politique ainsi que dans les visions et projet de la société de divers acteurs politique du Maroc. D’abord, le but de ce mouvement des femmes est de consolider la transition politique actuelle et de réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines. Il vise également à créer une vision prospective et des plans clairs pour l’avenir, en particulier ce qui concerne la réforme de la Moudawana et la mise en place nouveau code de la famille. Ensuite, un féminisme qui n’inclut pas de toutes les femmes marocaines, du Nord au sud, pauvres et riches, dans le combat pour plus de droits et pour légalité de sexe n’est pas vraiment un vrai féminisme. Parlons un peu, en cette période de froid, de la femme du haut atlas et arrêtez de nous montrer uniquement la souffrance de la femme rbati et fassi privée du droit de louer un appartement sans être accompagnée par son papa, ou de la femme casaoui qui se fait harcelée chaque jour. Certes, les deux exemples que je viens de citer ne doivent pas être tolérés dans notre société. Mais, le simple fait de ne plus parler de la femme rurale, dans le combat féminin aujourd’hui, qui souffre beaucoup plus que les autres et se considéré comme défenseure de droit de la femme me parait à mon sens absurde. Finalement, il ne peut jamais exister un féminisme au Maroc sans ce caractère inclusif de toutes les femmes marocaines, privilégiées ou non, de la ville comme de la compagne, éduquées ou non, dans ledit combat. On est en train de revendiquer plus de liberté pour la femme urbaine alors que des milliers de filles rurales sont encore privées de leur droit d'aller à l'école en 2023 au Maroc. Attention, je ne dis pas que la femme urbaine ne doit pas revendiquer plus de liberté mais prière de ne pas oublier les femmes du monde rural qui sont souvent confrontées à des défis uniques tels que l'accès limité à l'éducation et aux soins de santé, ainsi qu'à des normes sociales et culturelles restrictives. Elles sont aussi femmes et marocaines. Le territoire marocain est composé plus de 35% de superficie rurale et des millions de femmes y sont oubliées et y vivent dans de conditions très difficiles voire même inhumaines. Ne méritent-elles pas quelqu’un qui parle de leur souffrance ?
En guise de conclusion, il est important que le féminisme au Maroc soit inclusif
et inclure toutes les femmes, indépendamment de leur statut social, de leur lieu de résidence ou de leur niveau d'éducation. Il est crucial de reconnaître les difficultés particulières auxquelles sont confrontées les femmes vivant dans les zones rurales et de s'efforcer de leur donner une voix dans le mouvement féministe. Créer un équilibre ou une équité entre les hommes et les femmes en reconnaissant leur complémentarité et leur nécessité pour une cohabitation et une coexistence harmonieuse, est le vrai féminisme.
La problématique de l'intégration du mouvement féministe dans les milieux
ruraux est complexe en raison de la préservation des cultures, des traditions et des religions. Cette difficulté est également soulignée par Ibn Khaldoun, qui a noté l'intolérance des gens des milieux ruraux envers leurs propres cultures, traditions et religions. Cependant, il est primordial de souligner qu'il est impossible de généraliser, car il existe des différences significatives entre les milieux ruraux et urbains. Par exemple, Dans les tribus amazighes au sud-est du royaume, d’où je viens moi- même, le pouvoir matriarcal se manifeste par des pratiques telles que le fait que le fils soit surnommé sous le nom de sa mère (Memis(yus) n Saliha / Wld Saliha), ce qui est accepté et normal, tandis que dans les autres sociétés cette une insulte … (wld mmo).