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CONCLUSIONS

Le Nouveau Roman est un mouvement littéraire très riche dans lequel la diversité des
auteurs est aussi grande que la force novatrice qui les réunit. Son projet ambitieux de renouveler
non seulement la forme du roman mais aussi la fonction même de celui-ci constitue un domaine
de recherche très riche.
L’innovation des nouveaux romanciers par rapport au roman traditionnel est de rejeter les
techniques classiques, principalement celle du personnage, affublé de tonnes d’attributs
artificiels et anachroniques, et celle de l’intrigue, qui permet de raconter une histoire en trois
temps. Les nouveaux romanciers refusent ces conventions parce que, pour eux, écrire un roman
ne signifie pas traduire la réalité mais la dévoiler dans toute sa complexité et son aspect
incompréhensible.
Dans le roman traditionnel on trouve de nombreuses descriptions : descriptions dont le
but est de faire voir ( il fallait planter un décor , définir le cadre de l'action , présenter l'apparence
physique des personnages , etc...).Ces descriptions constituent un univers stable et sûr qui , par sa
ressemblance avec le monde réel , garantit l'authenticité des évènements , des aproles , des gestes
qui surviennent dans ce cadre. Ce type de description ne peut que convaincre que de l'existence
objective d'un monde que le romancier paraît seulement reproduire comme si l'on avait affaire à
un document. Dans le Nouveau Roman il est impossible de passer les descriptions qui
constituent un des tableaux essentiels du livre.À la limite l'on pourrait dire que ces descriptions
constituent la fiction partielle de chaque roman.
Le roman, dans la première moitié du XXeme siècle, connaît d’importantes mutation. Les
Nouveaux Romanciers refusent le personnage traditionnel riche ou pauvre , ayant son caractère
propre , appartenant à une classe sociale déterminée , etc . Chez ces nouveaux auteurs nous ne
rencontrons plus de personnage individualisé.Ces romanciers refusent de faire une analyse
approfondie du personnage comme le fait le romancier traditionnel en démontant le mécanisme
de la conscience de son personnage.Les noms propres ne sont , la plupart du temps , que de
simple supports.
Avec le roman naît tout un univers de personnages, du héros exceptionnel et valeureux au
personnage quelconque noyé dans la réalité. Un long cheminement qui aboutit en partie, au XXe
s. à la déconstruction du personnage.
Le Nouveau Roman refuse le personnage traditionnel qui a un nom propre , une famille ,
une profession , des biens , un caractère et un physique particulier. Le Nouveau Roman nous
montre que le personnage d'unr écit ne doit pas jouer le premier rôle.
Pour finir, le personnage au destin tout tracé, minutieusement décrit et analysé, disparaît
du roman du XXe s. Proust le premier amorce cette déconstruction. Ses personnages, comme les
objets et les paysages, n’existent que par le regard d’un « je » indéfini, mi-auteur mi-
narrateur.Dans le Nouveau Roman, le personnage principal, indéfinissable, n’a plus d’identité,
plus de nom parfois (RobbeGrillet, La Jalousie). Le lecteur découvre un inconnu, auquel ne
s’applique aucune analyse « psychologisante », présenté de l’extérieur, simple support à un
tableau, et dont il doit construire lui-même la personnalité. Ainsi ce chemin parcouru par le
personnage à travers l’histoire du roman est-il le reflet de la position qu’occupe l’homme dans
l’univers. Le héros chevaleresque a laissé place à « l’homme absurde » de Camus qui devra
travailler à reconstruire son rang dans le monde.
Tous ces changements supposent donc une lecture active , une réflexion approfondie et
même la maîtrise d’une certaine culture utilisée par les auteurs et qui permet au livre d’exister en
tant que tel.Au XXI-ème siècle nous assistons à une totale transformation du héros : Le super-
héros.

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