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CAMPING ET SURVIE

INTRODUCTION

Ce cours a pour but de développer un intérêt certain et des aptitudes chez les jeunes en pratiquant des activités récréatives,
afin de les emmener à apprécier la vie en plein air.

I- LES CORDES

Avant les cordes modernes, l’homme a certainement utilisé des lianes, des roseaux, des fibres et des lanières de cuir. Ces
matériaux lui suffisaient et c’est seulement quand le coton et la laine ont été filés et transformés en cordes qu’il a commencé à
chercher une meilleure matière pour les cordes.

Aujourd’hui les cordes sont faites en fibre de manille, en sisal, en chanvre. Il y’en a aussi en nylon et en plastique, qui sont
très résistantes et ne sont pas attaquées par l’humidité. Cependant on ne peut pas les employer pour certains cas, car la forte
chaleur les rend élastiques et si elles sont souvent exposées au froid et au chaud à tour de rôle, cela les endommage.

La meilleure corde est faite en chanvre. Le chanvre véritable est assez rare et ce que nous trouvons généralement est de la
fibre de manille. Le sisal n’a que les deux tiers de la solidité de la fibre de manille.

La corde est l’un des matériaux les plus appropriés pour joindre d’une façon temporaire divers objets. C’est aussi un article
essentiel pour le camping, la navigation à voile et de nombreuses autres activités.

Prendre Soin des cordes

La durée d’une corde peut être prolongée si on s’en sert et en prend soin correctement. Ce soin ne comporte que
quelques règles simples, qui sont :
- conserver les cordes aussi sèches que possible. L’humidité fragilise les cordes.
- Inspecter les cordes périodiquement sur toute la longueur pour voir s’il n’y a pas des signes de dommage (à
l’intérieur et à l’extérieur) ;
- enrouler la corde et de la garder dans un endroit sec. La corde sera enroulée comme un serpent, dans le sens des
aiguilles d’une montre, ou le contraire, suivant la façon dont les fibres sont tordues.

II- LES NŒUDS

Il peut arriver que des vies humaines dépendent d’un nœud bien ou mal fait. Le nœud bien fait est celui qui résistera à
n’importe quel effort ; pour cela il faut utiliser de vraies cordes et non des ficelles ou encore des lacets de souliers.
Toute confection de nœud commence par une ganse, puis une boucle et ensuite un tour mort. Il est à noter que les parties
de la corde servant à réaliser un nœud sont des brins fixes ou mobiles en fonction du côté qu’on utilise ou non.

La Ganse La Boucle Le Tour mort


Nœud simple : sert à commencer ou à terminer un nœud, à attacher un cordage

Nœud en Huit : Sert à empêcher une ficelle de s'effilocher ou de passer à travers un trou.

Nœud de galère

Pour faire une échelle de corde ; s'emploie aussi comme nœud coulant. Ce nœud est ainsi nomme parce que, sur
les anciennes galères, on l'utilisait pour attacher au même cordage toutes les rames du même rang. Ainsi, toutes
les rames se mouvant ensemble, on avançait sans heurts et sans remous.
Méthode de confection :
1° Faire à l'endroit voulu de la corde, un nœud coulant.
2° Arrondir le nœud en deux demi - circonférences, l'une formée par la ganse C, l'autre en réunissant les deux
moitiés A et B de la boucle visible sur la fig. 1. (Voir fig. 2).
3° Coiffer le piquet ou la pièce de bois avec ce nœud
Noter qu'en D’ on n'a qu'un simple croisement, tandis qu'en D (cote ou s'exerce l'effort), on a un véritable
nœud(fig. 3).
N.B. La traction doit toujours s'exercer dans le sens D' D, c'est-à-dire du côté ou se trouve le nœud. Si on tire en
sens contraire, le nœud glisse et la pièce de bois se détache.
Emplois :

Pour fixer les échelons d'une échelle de corde (fig. 1 et 2). - Pour tirer une charge au moyen d'une traverse
de bois. (fig. 3). En ce cas, le nœud D (non le simple croisement D') doit être place en avant. Tirer dans le sens de
la flèche.
Erreur à éviter
Veiller à ne pas serrer le nœud coulant et à lui donner la forme de deux demis circonférences (voir au
recto, à 2° et ci-contre, fig. 2). Dans le cas d'une échelle, il est indispensable que le nœud coulant soit équilibre (et
non serre), pour que la tension s'exerce régulièrement de part et d'autre de chaque échelon, de façon à assurer la
stabilité de l'ensemble. Si le nœud est serre, les échelons ne sont retenus que sur le côté et ils « roulent », ce qui
ne donne pas une impression de sécurité.

NŒUD PLAT NŒUD DE NŒUD D'ECOUTE


Sert à joindre deux ficelles TISSERAND (Fait de manière à pouvoir se
de même grosseur, à Sert à joindre deux cordes défaire facilement) Sert à
terminer un paquet. de grosseurs différentes. joindre deux cordes de
Difficile à dénouer quand il Le croisement doit se grosseurs différentes. Le
est force. faire avec la corde la croisement en forme de ganse
moins grosse. se fait avec la corde la plus fine.
En tirant sur le brin libre qui
NŒUD DE PECHEUR

Emploi: pour réunir deux cordes lisses et raides, de même grosseur ou de grosseurs différentes et pour nouer le
crin de Florence. Ne glisse pas.
Comment procéder:
1° Présenter parallèlement les deux brins à réunir et faire successivement avec chaque bout un nœud autour de
l'autre et tirer les nœuds l'un contre l'autre.

NŒUD EN JAMBE DE CHIEN

Emploi : Raccourcir ou tendre une corde sans la couper et sans détacher ses extrémités.
Méthode :
1° La corde étant fixée à ses extrémités, repartir la partie en excès en la triplant comme dans fig. 1.
2° Former deux ganses croisées en A et B (fig. 2).
3° Tenir la ganse A dans la main gauche et y faire passer le brin double restant qui forme boucle à son extrémité
(fig. 3). Serrer. (Peu importe que la ganse B se défasse au cours de l'opération. Voir à C, un moyen très simple
de la refaire).
4° Procéder de même en B. Puis, régler la tension en agissant sur les deux boucles sortant des ganses.
5° Pour tendre le nœud et éviter qu'il ne se défasse, introduire un peu du brin simple (brins au-delà des ganses A
et B) dans ces boucles mêmes et y glisser un billot de bois (fig. 5).
N. B. Sur toute la longueur du nœud la corde se trouve triplée. Le brin du milieu (hachure dans la fig. 4) peut
être sectionne sans nuire à la solidité du nœud
Autres méthodes pour empêcher le nœud de se défaire

A. On peut renforcer la première ganse par une seconde avant d'introduire le brin simple dans la boucle et de
placer le billot (fig. 1).

B. Si le nœud doit demeurer un certain temps en usage, une fois le billot place, on renforcera le tout par
une surliure(plusieurs tours très serres à l'aide d'une ficelle ou d'une cordelette). Voir fig. 2.
C. Pour former facilement la ganse B :La ganse B ayant disparu quand on opérait sur la ganse
A, au lieu de la reformer comme en A, on renverse la situation et on
ganse le brin double (formant une boucle a son extrémité) autour du
brin simple qui le triple. (Voir fig. a). En tirant sur cette boucle
d'extrémité, la ganse B se reforme d'elle-même (fig. b et c).

NŒUD DE BATELIER OU DE CABESTAN


Méthode de confection
1erméthode : (si possibilité de coiffer le piquet)

1° Faire un tour mort autour du piquet d'amarrage P, le long brin dessus (boucle A), comme dans fig. 1.
2° Faire une deuxième boucle B, le long brin étant dessous, et coiffer le piquet P.
3° Serrer et tirer le long brin T (fig. 2).
4° Si le point de traction risque de tourner, comme indiqué ci-dessus, ajouter une
demi-clef de sécurité, formée avec le brin libre (voir D, fig. 3).
2ème méthode (en coiffant le piquet)

1° Tenir la corde dans les deux mains, main droite avec la paume en dedans, main gauche retournée, paume en
dehors. Tourner les poignets. On obtient la position de la fig. 1 avec une boucle en avant (main droite), et une
boucle en arrière (main gauche).
2° Croiser ces boucles en faisant passer B devant A.
3° Réunir les deux boucles dans une main et coiffer le piquet.
Variante :(aussi bien en coiffant le piquet qu'en amarrant a un arbre ou un mat). Nœud aussi facile à faire que le
véritable nœud de cabestan, aussi solide et ne se défaisant pas. Faire deux tours autour de l'arbre ou du mat
d'amarrage en croisant le second tour sur le premier puis en passant l'extrémité libre sous le premier tour (fig. 1
et 2). Si l'amarrage implique une tension on fera d'abord un tour mort supplémentaire
3' méthode (si on ne peut pas " coiffer " le piquet).
1° Faire un tour mort, brin libre en dessous.
2° Avec ce brin libre faire un second tour mort au-dessus du premier, puis passer l'extrémité libre dans la boucle
ainsi formée. Serrer. Voir résultat fig. 3.
3° Compléter par une demi-clef de sécurité (en pointille sur la fig. 3).
Emploi: pour amarrer une embarcation a une borne de quai - amarrer une corde a un piquet (en coiffant le
piquet) – travaux de pionniers : amarrer un hauban, poser une main courante - amarrer une corde a un arbre.
Permet d'amarrer un cordage en un point quelconque sans utiliser les
extrémités, à condition de pouvoir coiffer le piquet. S'emploie pour les
cordes, et même les grosses cordes. (Avec une ficelle, on se servirait
plutôt du nœud d'ancre ou de deux demi-clefs).
Méthode de confection :
La fig. 1 montre le sens que doit prendre la corde.
La fig. 2 montre (vue d'en haut) comment la corde s'enroule autour du
piquet. Nœud très sûr, mais facile à défaire, même avec une corde
mouillée.
Un défaut, pourtant :si le point de traction risque de tourner (cas d'une chèvre attachée a un piquet) le nœud se
déroulerait et se déferait.

NŒUD EN TETE D’ALOUETTE


Emploi: suspendre un fardeau - amarrer un cordage en son milieu a un crochet, un piquet, etc.- trainer un fagot,
un objet lourd, etc.
Méthode de confection :
1° Faire une grande ganse et la replier sur elle-même (fig. 1).
2° Réunir les deux brins de corde en A et les faire passer entre les deux points B. On obtient une « tète
d'alouette » (fig. 2).
3° Enfiler sur un support (piquet, crochet, etc.), et serrer en tirant sur le long brin (fig. 3).

NŒUD DE ROSETTE ET NŒUD DROIT

(Cas particulier du nœud droit) Rappelons brièvement le principe du nœud droit : sur un premier nœud simple
(fig. 1) faire un second nœud simple avec les brins libres (cf. fig. 2). Mais attention : Si le second nœud est fait
en sens inverse du premier on obtient le nœud plat ou nœud droit qui ne glisse pas (fig. 2). Si le second nœud
est fait dans le même sens que le premier, on obtient un nœud de vache. (fig. 3). Ce nœud ne tient pas. II
glisse lorsqu'on tire sur le long brin de la corde.
Applications : nouer un foulard (fig. 5), un pansement provisoire, un brassard, etc.
1° Faire un premier nœud simple avec les brins libres.
2° Replier les brins libres sur eux-mêmes et, à l'aide des ganses ainsi formées, faire un second nœud simple en
sens inverse du premier. On obtient le nœud de la fig. 4. Pour le de faire, tirer sur les brins libres.
Application : nœud classique pour les chaussures et tous vêtements laces (cf. fig. 6).

NŒUD DE PLANCHE

Emploi : pour suspendre une planche devant servir d'étagère. (Ne jamais l'utiliser pour une balançoire :
dangereux, car ce nœud ne tient que par la pression exercée sur les cordes).
Méthode de confection :
1° Faire deux tours morts autour de la planche (voir A, B, C, fig. 1). Puis, passer le brin A par-dessus le brin B.
2° Tirer sur le brin B, de façon à amorcer une boucle (fig. 2) et passer cette boucle, suivant le sens de la flèche,
pardessus le brin C et par-dessus l'extrémité de la planche, de manière a ce que cette boucle B aille se loger sous
la planche.

NŒUD DE BOIS OU DE CHARPENTIER

Emploi: Fixer l'extrémité d'une corde a une pièce de bois. (Ce nœud servira de point de départ aux assemblages
de plusieurs pièces de bois auxquels on donne le nom de « brelages ».) Même usage que le nœud de batelier
(ou de cabestan) ; plus solide. Méthode de confection :
1° Faire un tour mort et rabattre le brin libre autour du long brin, formant ainsi une ganse.
2° Torsader le brin libre sur lui-même au moins trois fois.
3° Serrer contre la pièce de bois en faisant coulisser la corde dans la ganse devenue boucle.
La traction s'exerce dans le sens de la flèche.

NŒUD DOUBLE ET TRIPLE (Chirurgien)

Emploi : utilise par les médecins pour nouer les points de suture. Pratique pour le serrage
d'un objet élastique (fagot de branchages, paquet d'étoffes, couvertures, tentes, etc.) ; ne se
desserre pas.
Comment procéder : Sur un nœud simple (1), faire un nouveau tour du brin libre (2). On
peut le tripler. Ce nœud, toutefois, ne tiendrait pas longtemps tout seul. II convient de le
renforcer par un nœud supplémentaire (3).
NŒUD DE TETE DE TURC (BAGUE DE FOULARD)

Pour faire la bague du foulard. Prendre un lacet de cuir et suivre attentivement les
indications (1-2-3-4).
Rentrer les bouts et les fixer de manière inapparente avec un fil de lin ou de chanvre.

NŒUD DE L’EVADE

Emploi : pour descendre d'un arbre, d'un rocher, etc... et récupérer la corde sans difficulté. Si la corde est assez
longue (double de la descente à effectuer) plier la corde en deux pour trouver le milieu et former le nœud en ce
milieu, la partie B restant libre. Si la longueur de corde permet tout juste la descente, y joindre, en B, par un
nœud de pécheur ou par un nœud d'écoute (voir recto) une cordelette plus mince qui permettra de récupérer
toute la longueur de la corde.
Méthode de confection :
1° Choisir un point d'amarrage solide, arbre, piton, etc. Passer la partie A de la corde par-dessus le point
d'amarrage, en formant boucle en a, avant de venir croiser sur B (fig. 1). La partie B de la corde forme à son tour
une boucle b (amorcée en fig. 1).
2° Passer la boucle b dans la boucle a en ayant soin de l'introduire par derrière (suivre attentivement la fig. 2).
3° Serrer le nœud en exerçant une traction sur A, dans le sens de la flèche. La boucle B devra dépasser
suffisamment le nœud.
4° Pour récupérer la corde, opérer une simple traction sur le brin pendant B.

NŒUD DE PRUSSIK (frein)

Emploi: Pour maintenir une corde en position, soutenir des haubans,


empêcher un cordage de glisser, etc.
Méthode de confection :

1° Doubler la corde de manière à avoir une ganse assez longue. Avec cette ganse, faire une tour mort autour du
cordage à soutenir, en veillant à ce que la ganse prenne la position indiquée en fig. 1.
2° Rabattre la ganse et dans la boucle ainsi formée, introduire les brins libres (fig. 2).
3° Nouer ensemble les brins libres et en coiffer un piquet qu'on aura pris la précaution de planter en position
oblique. Pour maintenir le nœud de Prussik en place, et l'empêcher de quitter le piquet, planter un second piquet
oblique près du premier, et relier solidement les tètes des deux piquets par une ligature.

NŒUD DE CHAISE SIMPLE


Emploi: nœud de sauvetage. L'un des plus utiles. Tous les usages ou une boucle ne glissant pas est nécessaire
(boucle pour cordée de montagne, pour un lasso à jeter a une personne qui se noie, pour descendre ou hisser un
blesse le long d'une paroi ou lui porter secours - le sauveteur, assis dans la boucle, s'y retient en même temps
devant lui, des deux mains - pour trainer une personne inanimée - boucle entourant le thorax du blesse en passant
sous les bras et remontant derrière les omoplates ; ne pas oublier un vêtement roule pour servir d'oreiller).
Comment procéder :
1° Déterminer d'abord la longueur a de la boucle désirée.
Prendre sur la corde deux fois la longueur a, plus quelques
centimètres pour faire le nœud. Cette mesure détermine sur
la corde une zone B.
2° Faire en B une boucle et y introduire le bout C.
3° Le bout C contourne la corde, puis repasse dans la boucle
B.
4° Pour serrer le nœud, saisir la corde de part et d'autre de
ce nœud (en ayant soin de tenir ensemble, cote boucle, les
deux brins jumeaux constitues par C), et tirer en écartant.

NŒUD DE CHAISE DOUBLE

Emploi : sauvetage. Consiste en deux boucles ne glissant pas à l'extrémité d'une corde.
Méthode de confection :
1° Plier la corde en double et former une ganse G très longue.
2° Au début de la partie doublée faire une boucle B (visible dans fig. 1).
3° Saisir l'extrémité de la ganse G et la faire passer dans le sens de la flèche, dans la
boucle B (fig. 1.2). II se forme ainsi deux nouvelles ganses : M et N.
4° Faire passer M et N dans la ganse G (cf. fig. 2 et 3).
5° Remonter G au-dessus de la boucle B (fig. 3).
6° Régler les longueurs respectives de M et N en faisant coulisser la corde dans le sens
des flèches noires (indiquées fig. 3).
7° Donner à M une longueur égale aux 2/3 de N environ. Serrer le nœud à fond (fig. 4).
Comment employer le nœud de chaise :
a) Faire lever les bras au blesse ou à la personne en difficulté.
b) Lui passer le double nœud et faire glisser la boucle courte sous les aisselles. Faire
baisser les bras,
c) La boucle longue servira de siège.
d) Avant d'entreprendre la descente ou la montée, chercher un point d'appui solide
(arbre, poteau, etc.) et faire faire à la corde 2 ou 3 tours autour de ce point. On obtient ainsi un frein sur lequel il
suffit de tirer pour ralentir ou arrêter la descente.
e) Amarrer si possible une seconde corde au-dessus du nœud de la chaise. Cette corde, manœuvrée d'en bas par
un aide, permettra de guider la descente.

NŒUD DE TRESSE RONDE


Emploi: pour faire une cordelière a 4 brins (on compte 7 m. de ganse de coton
N° 2).
Méthode de confection : Le travail se fait à deux. Couper 2 brins de 3 m 50
chacun. Les accrocher ensemble par le milieu à un clou ou à un crochet.
Chaque Cadet tient un brin dans sa main droite et un brin dans sa main
gauche. A tour de rôle chacun des deux Cadets croise les brins qu'il tient. La
tresse se forme ainsi très rapidement. Terminer par deux nœuds simples en
sens inverse l'un de l'autre.

NŒUD DE CHAINETTE

Emploi : pour faire une cordelière ou une tresse ronde (très décoratif).
Méthode de confection :
1° Tenir la corde par le milieu, former une demi-clef et a l'intérieur de cette demi-clef, à l'aide d'un
des brins, faire surgir une boucle.
2° Avec l'autre brin, former également une boucle et la passer dans la première.
3° Et ainsi de suite, en utilisant chaque brin alternativement comme si on
tricotait, mais en se servant des doigts. Serrer les mailles (les boucles) au fur et
à mesure. Ce genre de nœud se défait très facilement. II suffit de tirer en même
temps sur les deux brins libres.

NŒUD EN GUEULE DE RAIE

Dérive du nœud en « tète d'alouette ».


Emploi : Nœud très résistant pour amarrer ou tirer une charge, soutenir un
poids, etc. Diminue le risque de rupture si la charge est lourde.
Méthode de confection
1° Faire une «tète d'alouette » très ample (fig. 1).
2° Torsader trois ou quatre fois les deux boucles (fig. 2).
3° Réunir les extrémités sur le point d'amarrage (piquet, crochet, etc.). Précaution indispensable s'il s'agit d'un
crochet :fermer l'ouverture du dit crochet par une ligature de ficelle, ce qui aura pour effet d'empêcher le nœud de
sortir du crochet.

BRELAGE CARRE

Commencer par un nœud de bois sous la poutre a brêler transversale. Enrouler ensuite la poutre
horizontale par devant, puis, sur la verticale par derrière, sur l'horizontale par devant, et ainsi de
suite trois ou quatre tours en serrant a bloc chaque tour. Finir par des « tours de frappe »(entre
les deux poutres) que l'on serre à fond (avec un maillet, si possible). Terminer par un nœud de
batelier serre clé après clé.

BRELAGE EN X
Dans le brelage en X, l'effort est généralement reparti également entre les deux pièces à assembler.
1° Faire un nœud de bois (1) et continuer par une série aussi longue que possible (par exemple 10 tours) de
tours d'arrimage. Ces tours (2) englobent les deux pièces sur une certaine longueur.
2° Serrer énergiquement l'enroulement par des tours de frappe (3) qui ne doivent pas contourner les pièces de
bois, mais se maintenir entre les deux pièces. Serrer à chaque demi-tour.
3° Terminer par un nœud de batelier (4). Pour que le brelage tienne bien serre,
il faut commencer ce nœud dans le sens de rotation des tours de frappe et non
par l'extérieur du bois et à contresens.

BRELAGE BOUT A BOUT


Si possible, aplanir légèrement les deux pièces de bois sur la face de contact
(voir fig. 1) et les faire chevaucher sur une assez grande longueur (1 mètre ou
davantage pour les assemblages sérieux).
1° Disposer dans le creux des deux pièces, une ganse torsadée deux ou trois
fois (comme dans fig. 1).
2° Entourer la ganse et les pièces de bois de plusieurs tours de corde juxtaposés, faits avec le long brin (ce qui
forme une sorte de fourreau de corde).
3° Lorsque la ganse est à peu près recouverte, introduire le long brin dans la ganse. Serrer en tirant le brin A (fig.
2).
4° Nouer ensemble par un nœud plat les deux brins libres A et B (fig. 3).
BRELAGE TRIPLE
Emploi: pour assembler des bois entre eux. Très utilises pour les constructions de camp. Ces brelages doivent non
seulement être solides, mais jolis à voir. Suivre attentivement les dessins.
L'ensemble comprend :

a) Le brêlage proprement dit. Commencer par un nœud de batelier sur le montant principal B (fig. 1). A
chaque étape, le brelage touche 3 montants (fig. 1, 2 et 3). On se retrouve alors, en tournant le brin libre
autour de B, au point de départ. On peut alors soit recommencer les mêmes passages, en doublant ou
triplant, soit passé aux tours de frappe.

b) Les tours de frappe. Destines à tendre et serrer l'ensemble, les tours de frappe ne s'enroulent pas
autour des montants mais s'appuient uniquement sur la ficelle (passages en diagonale dans les fentes
entre les montants). II faut au minimum 6 passes pour obtenir, à l'endroit comme à l'envers, le dessin
représenté fig. 4. Pour que le brelage soit réussi, il faut que tous les montants soient entouré droit, sans
diagonale ni croisement sur l'extérieur du brulage. Terminer par un nœud de batelier.

III- LES FEUX


FEUX DE CAMP

Le cadre. Choisir de préférence un terrain en amphithéâtre, une prairie, une clairière, l'orée d'un bois, une croisée
de chemins, etc. Ne jamais monter un feu sous les arbres. Dégager le terrain sur lequel on bâtira le ou les feux
(balayer sur une assez grande surface les feuilles sèches et les brindilles, aiguilles de pins, etc. Les réunir en tas
pour les jeter ensuite dans le feu). Si c'est un pré, découper l'herbe en larges mottes carrées ou en bandes qu'on
roulera et qu'on disposera à l’ écart en attendant de les remettre en place le feu termine.

Le bois. Partir, à plusieurs, pour ramasser une grosse provision de branches et de brindilles (bois mort, sec,
cassant, pas toujours tombé à terre - jamais de bois vert, ni de bois pourri). Débiter ce bois, le trier et le ranger
par catégories (tronc, gros rondins, moyens rondins, poteaux, piquets, branches moyennes, brindilles).

Grand feu de camp. Réunion exceptionnelle préparée soigneusement à l'avance. Déterminer le lieu exact ou
vont "être montés le ou les feux, l'emplacement réservé aux équipes, aux invités, le rectangle destiné à la réserve
de bois. Les spectateurs seront toujours placés dos au vent, pour éviter que des étincelles jaillies du feu ne
retombent dans leur direction. Entre les spectateurs et le ou les feux, prévoir une assez large surface qui sera
l'aire de jeu. Désigner un meneur de jeu. De part et d'autre du feu, disposer des seaux pleins d'eau au cas où
l'herbe, en dépit de toutes les précautions, se mettrait à flamber. Désigner un gardien du feu, capable de
l'alimenter et de le surveiller.
Petit feu de camp et feu de veillée = feux de moindre importance ; les équipes se groupent autour.

Monter le feu
1° Faire une petite pyramide de brindilles bien sèches en laissant un trou pour introduire le papier qui y sera glissé
au dernier moment.
2° Recouvrir entièrement cette pyramide de papier, sans omettre de laisser en bas une ouverture du côté du vent
(fig. 2).
3° Reconstruire une pyramide au-dessus, (branches minces puis de plus en plus grosses), en réservant toujours
l'ouverture pour le vent (fig. 3).
4° Quand l'amoncellement vous parait suffisant, bâtir autour de la dernière pyramide le feu de camp carré (fig. 4).
(Ou bien, maintenir la pyramide en posant par-dessus 3 montants de bois assez hauts, attachés au sommet par un
fil de fer). Les allume-feu pour allumage rapide (pluie ou terrain humide). Les préparer à l'avance. L'allume-feu
sera un papier- journal roulé serré et ligoté tous les 5 cm par une ficelle fine, à la manière d'un saucisson, puis
trempé dans de la paraffine liquide. Laisser sécher 24 heures, couper tous les 15 cm.
Le hérisson : fragment de pieu sur lequel on a soulevé des copeaux sans les détacher tout à fait ; ficher parmi
les brindilles.
La pelote-bouleau : fines lanières d'écorce de bouleau (1 cm. de large) enroulées en pelote. Brule comme du
celluloïd
On peut allumer le feu au moyen de torches de résine. Les gardiens du feu restent debout et abaissent lentement
la torche qu'ils tiennent à bout de bras pour la plonger dans le feu jusqu'a la mèche à enflammer. Dès que le feu
a pris, ils abandonnent la torche dans le feu.
Fabrication des torches :
 En résine - Acheter 1 kg de résine chez le droguiste. La concasser puis la faire fondre dans une grande
boite enfer mise sur le feu (jamais dans une marmite, impossible à nettoyer par la suite).
Prendre du coton carde, l'enrouler et le fixer au bout d'un bâton, à la manière d'un fuseau. Le tremper dans la
résine fondue, puis enrouler pardessus une couche de bandes de papier ou de lanières de vieille toile. Tremper
dans la résine et remettre une couche de papier, etc... Laisser sécher. Prévoir une mèche de papier qui, en
chauffant la résine, lui permettra de s'enflammer.
Tenir la torche inclinée dans le prolongement du bras, de manière à ce que la résine brulante ne tombe pas sur les
mains.
 En paraffine, en utilisant, au lieu de résine, de vieux bouts de bougie.
Torches réservées à l'éclairage : sciure et pétrole. Remplir de sciure bien tassée une boite de Nescafé
préalablement fixée sur un manche de bois à l'aide d'un clou. Arroser de pétrole. Approcher une allumette de la
sciure, qui s'enflamme. Tenir la torche bien droite afin de ne pas répandre de la sciure enflammée. Petite flamme
bleue éclairante.

ENTRETENIR LE FEU

Les gardiens alimentent le feu discrètement, sans jeter le bois, en le posant simplement aux endroits lèches par les
flammes. Ils ajoutent du petit bois ou des grosses branches, le plus verticalement possible pour maintenir un feu
haut. Selon l'ordonnance du programme, les gardiens du feu jetteront dans le feu une poignée de brindilles ou un
petit fagot pour raviver la flamme et éclairer une scène particulière.
Des feuilles humides créeront une atmosphère lourde et fumeuse.

COLORER LE FEU

On peut colorer les flammes en jetant dans le feu de petits sachets, préparés à l'avance et contenant :
 Du camphre en poudre pour obtenir une flamme blanche.
 Du noir de fumée pour une flamme rouge
 Du sel marin pour une flamme jaune
 Du soufre pour une flamme bleue.
Pour obtenir une lueur plus vive, mélanger ces produits à du salpêtre (en parties égales) Attention ! Ne jamais jeter
ces produits directement dans le feu. Confectionner à l'avance des sachets portant une indication permettant
d'obtenir la couleur voulue au moment opportun.
Éteindre le feu. Etaler les braises et les battre avec un gros bâton pour disperser les foyers d'étincelles. Répandre
l'eau puis rassembler les débris calcines en un petit monticule. Le lendemain, nettoyer l'emplacement, remettre les
mottes en place en prenant bien soin de les arroser.

QUELQUES CONSEILS

Construis ton feu correctement : au centre du foyer, du papier bouchonne (à défaut de la paille, de la fougère
sèche, etc.). Dispose par-dessus des brindilles en forme de pyramide, puis du bois un peu plus gros, toujours très
sec. Si tu bâtis ton feu a même le sol humide, fais d'abord un plancher de pierres ou de bois. Par temps calme,
choisis plusieurs points d'allumage. S'il y a du vent, allume sous le vent. Une fois ton feu allume, entretiens-le
régulièrement, et efforce-toi d'obtenir de bonnes braises (en choisissant ton bois - voir recto - et en utilisant de
gros rondins qui brulent sans grande flamme, mais qui donnent beaucoup de braise).
Les feux qui jettent tout de suite une grande flamme s'épuisent vite et s'éteignent. Un feu plus lent, qui fume au
début, se heurte à un plafond et a le temps de prendre.
Ne jette pas de détritus dans ton feu. Exception pour les peaux d'orange qui jettent une flamme scintillante,
crépitant et parfumée. Sauf par grand vent, n'éteins pas ton feu après un repas. Contente-toi de le couvrir de
pierres. Les cendres resteront chaudes et quelques heures plus tard, tu le ranimeras sans difficulté. Si ton bois est
mouille, fais-le sécher au fur et à mesure a cote de ton foyer. Aie toujours une provision de bois pour au moins un
jour d'avance. Cela te permettra d'avoir un feu brillant même en cas de pluie.

Allumer un feu sous le vent

1° Planter une baguette obliquement en terre, dans le sens du vent (fig. 1).
2° Former sur le sol, dans l'axe de la baguette, une claie en rondins, ce qui favorisera l'aération et la montée de
la flamme (fig. 2).
3° Sur l'armature constituée par la baguette, former une sorte de hutte de branchages (fig. 3).
4° Disposer sur la claie les allume feux, puis de menus branchages en pyramide, enfin des rameaux plus épais
(fig. 3).
5° Compléter le tout en garnissant le pourtour de branchages plus épais et allumer à l'entrée de la hutte (fig. 4).
N. B. L'air doit circuler librement sous la pyramide; mais le sommet du feu doit être bien serré.

FEUX DE CUISINE
N'allume jamais un feu découvert sans être sûr d'être en règle avec les lois forestières. Choisis un terrain découvert,
sec. Enlevé brindilles et feuilles sèches sur un rayon de 2 m. (Fais-en un tas pour allumer ton feu).Sur pré, découpe
l'herbe en larges mottes que tu enlèveras et remettras ensuite.

Feu de berger Feu en tranchée.

Abri à bois.
Un feu de berger (foyer allume entre deux pierres plates, trois s'il y a des sautes de vent, avec la marmite en
équilibre sur les pierres - cf. fig.
1) est tout juste suffisant pour les sorties. Le camp exige une installation moins sommaire et plus pratique.
L'abri à bois. Prépare un emplacement, délimite par des piquets, ou tu classeras le bois par catégories, selon la
grosseur (bois sec, cassant, bois mort : évite le bois vert). Pose deux ou trois perches sur le sol pour isoler le bois
de l'humidité. Une barre surélevée permettra de recouvrir l'abri d'une toile imperméable pour le protéger de la
pluie et de la rosée (fig. 2). Aie toujours du bois pour un jour d'avance (en cas de pluie).
Le feu en tranchée. Si tu disposes de pierres ou de briques en quantité suffisante, tu peux les disposer en deux
petits murs parallèles formant tranchée dans le sens du vent. Pose tes marmites à cheval, bien d'aplomb sur les
briques. A défaut de pierres, creuse une tranchée et surmonte-la d'un support a marmites. Si le vent est très
violent, pose une ou plusieurs pierres en écran devant le foyer pour couper le vent._ Le support aérien (barre de
bois reposant sur deux chevalets comme dans la fig. 1) sera avantageusement remplace par deux barres de fer
parallèles, recourbées a leurs extrémités pour prendre appui sur le sol. Le fond des marmites doit être a au moins
10 cm du sol - 18 à 20 cm s'il se peut (fig. 2). La longueur des barres sera calculée pour recevoir 2 ou 3 marmites
de 35 cm de diamètre (soit 90 cm ou 130, pieds non compris)._

LE FEU POLYNESIEN

Feu excellent, conserve beaucoup de braise et chauffe longtemps. Consiste en un trou assez profond
(30 cm environ) dont le fond est un peu plus large que la marmite et dont les parois sont tapissées de 4 demi-
rondins de bois vert servant à caler le récipient (fig. 1). Garnir le fond de pierres plates puis monter par-dessus
une pyramide de bois sec. Allumer et installer la marmite des que la couche de braise est suffisante (fig. 2)._
Alimenter le feu en introduisant du bois mort entre les demi-rondins, tout autour de la marmite. Les demi-rondins
se consument lentement et doivent être remplaces.
Utilisé comme four
Le feu polynésien peut servir de four. Si on recouvre de braises rouges le couvercle de la marmite ; Ou bien si on
pose la marmite sur un fond de braises rouges et qu'on recouvre le tout d'une claie de rondins recouverte de
mottes de gazon bouchant hermétiquement l'ouverture (fig. 3. Calculer la profondeur du trou en conséquence.

FEU POLYNESIEN SURELEVE

FEU POLYNESIEN
SURELEVE

Avantages : évite de travailler au ras du sol. Excellent foyer.

Construction :
1° Préparer 19 petits pieux de 55 cm environ plus 4 bâtons devant servir de traverses.
2° Dessiner au sol un fer à cheval ayant de 15 à 20 cm d'ouverture en largeur puis un second rang à 15 cm du
premier. Planter les pieux de façon à ce qu'ils aient la même hauteur (fig. 2).
3° Stabiliser l'ouvrage en fixant solidement, à 25 cm du sol, 2 barres transversales à l'avant et 2 autres barres à
la même hauteur sur la seconde ligne de pieux. Ces barres visibles en fig. 2 forment une sorte de pont.
4° Bourrer l'espace entre les piquets avec des pierres et de la terre et maçonner également le pont, puis cimenter
le muret avec de l'argile ou de la boue. La couche intérieure, en contact avec le feu, sera assez épaisse pour
protéger les piquets. Laisser sécher.
Utilisation : Le feu, entretenu par l'avant, sous le pont, se fait à l'intérieur du fer à cheval. La marmite repose
sur les piquets.

IV- ABRIS DE CAMP

Le genre le plus simple est l’appentis. On peut le construire de la façon suivante :


placer une corde ou une barre à environ deux mètres au-dessus du sol entre deux arbres ou deux bons piquets, et à environ
deux mètres l’un de l’autre ;
En choisissant les pieux à mettre en fourche, rassurez-vous qu’ils sont bien droits, que la tête est taillée en biseau et le bas en
pointe ; passer un grand morceau de plastique, de bâche, etc. par-dessus la barre. Les coins et les côtés peuvent être maintenus
avec des piquets de tente ou de Pierres.
Certains appentis plus élaborés peuvent avoir une structure plus solide et un toit de chaume. Pour cela on peut utiliser
des lattes, des longues herbes, des roseaux, des fougères, des feuilles de palmiers. si vous avez besoin de chaleur, l’appentis ne
doit pas être trop grand. Un bon appentis accueille au plus deux personnes. Il faut toujours le construire de sorte que son
ouverture ne soit pas face au vent.

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