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Magazine du nautisme, de la plaisance et de la mer
Epissure 3 torons
Jusque-là, vous avez observé avec respect et détachement cet élégant assemblage de torons que constitue une
épissure… Normal, ce n’est pas vous qui les faites. C’est pourtant bien utile de savoir les réaliser.
Le bout conserve sa pleine résistance, alors qu’un nœud peut faire perdre 30 à 50% de charge de rupture.
Bien effilée, l’épissure franchit sans peine le davier là où le nœud risque de s’entraver… et se défaire encore.
Pour réaliser un mouillage, quelques valeurs à connaître avant d’acheter votre cablot suivant la taille de votre bateau :
De 9 à 12 m : cordage 18 mm et chaîne 10 mm
Votre câblot peut être en polyester ou en polyamide. Le premier est plus souple, un peu plus cher, mais moins résistant
que le second. Pour un diamètre de 14 mm, par exemple, le polyester casse à 3,12 t contre 4 pour le polyamide.
L’épissure se décline également sans cosse. Elle permet alors un réglage "sur mesure" pour vos amarres. Votre voilier
est plus vite rangé et les taquets sont moins chargés.
Polyester ou polyamide ?
Même neuf, on reconnaît le second, déjà plus raide. Et ça ne s’arrange pas avec le temps. L’épissure est plus facile à
réaliser sur le polyester. Mais le polyamide conserve deux arguments-chocs : il est 30% plus costaud et bien moins
cher : 2,00 € le m en 14 mm contre 2,80 € pour le polyester.
Le premier est moins cher, mais il est plus sensible aux chocs. Après un violent coup de vent, il n’est pas rare de
retrouver une cosse "marquée". Pour les mouillages exposés, préférez l’inox, bien plus résistant.
A l’aide de l’épissoir ou d’une paire de ciseaux – si vous avez opté pour le polyamide, séparez les trois torons et assurez-
vous que leurs extrémités sont bien nettes et lisses. Bloquez grâce à un scotch la longueur souhaitée.
Avec l’épissoir, passez sous le toron du bout qui se présente à vous, à ras de la pointe de la cosse, de façon à préparer
le passage du premier toron, celui du dessus conviendra. Engagez-le dans l’épissoir, puis dégagez l’outil et tirez sur ce
premier toron.
On remet ça avec le deuxième toron, en tournant un quart de tour, dans le même sens que le premier. L’épissoir
prépare ce deuxième passage. Attention, pas au même endroit, mais sous le deuxième toron du bout, à la même
hauteur.
Le troisième toron
Ne perdez pas le fil, prenez le dernier toron en souffrance et passez-le sous le troisième toron du bout, toujours à la
même hauteur que les deux autres. Pour une épissure sans cosse, faites en sorte de passer ce troisième toron d’abord
dans la boucle. Sinon, tirez pour bien bloquer la cosse.
Vérification !
Stop contrôle ! Après votre première passe, vérifiez que chaque toron s’engage bien tout seul dans un des trois torons
du bout et qu’ils ressortent tous les trois à la même hauteur, à 120° les uns des autres. Si ce n’est pas le cas,
recommencez. Faites cette petite vérification à chaque nouvelle passe.
Roulez
À chaque passe, n’hésitez pas à bien mettre en place votre épissure en la roulant énergiquement entre vos mains. Pour
À chaque passe, n’hésitez pas à bien mettre en place votre épissure en la roulant énergiquement entre vos mains. Pour
les plus gros diamètres, c’est sous les pieds !
Affinez
Pour obtenir une épissure bien effilée en queue-de-rat, affinez chaque toron en coupant deux ou trois fils et faites
encore une ou deux passes. Soyez vigilant et concentré : en cas d’erreur, refaire ces derniers passages avec ces petits
fils est assez pénible.
Coupez et brulez
Pour connaitre la longueur à épisser, comptez 10 fois le diamètre du cordage en ajoutant 50 mm. Soit une épissure de
170 mm pour le 12 mm présenté ici (120 + 50). Coupez à l’aide des ciseaux les torons dégraissés qui s’échappent de
votre épissure et brûlez ce qui dépasse. L’outil idéal est le fer à couper électrique, mais un briquet fait aussi l’affaire.
C'est fini !
Votre épissure est prête à l’emploi ! Pour un usage intensif, une surliure de 2 fois le diamètre à la sortie des torons n’est
pas inutile. Pour la jonction avec la chaîne, préférez une manille avec manillon à 6 pans, toujours pour faciliter le
passage dans le davier.
Sans cosse, une épissure vous permet de préparer vos amarres sur mesure. La bonne longueur de la boucle, c’est celle
qu’on relève de la base du taquet à l’extrémité supérieure opposée. Prévoir un peu de marge quand même !