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Paris 20, 21, 22 octobre 1970 declaration @‘Alain Br. 6! on «Quant a vous, messieurs tes ju sont les maitres. Si vous avez geants de la gauche protétarie) cher sur les chaines dans les ate vous voulez détruire, au fond attendent !» sachez que les ouvriers Venvie de juger des dirt , il vous faudra alter les cher rs, dans les vieilles fermes que fe la mine : les masses vous y Alain Geismar & ses juges. Francois Maspero, é ur 1, place Paul-Painlevé, Paris-V* 2,09 F Déclaration d’Alain Geismar Pourquoi nous combattons Aq BES or Sag we Fu3(6) FRANCOIS MASPERO 1, place Paul-Painlevé, 5* PARIS 1970 ew PARU PRECEDEMMENT Les prisonniers politiques parlent : Le combat des détenus politiques. Gréve de la faim. Procés des diffuseurs de «La Cause du peuple ». Capewe Pod 7200856 Mme Eugénie Camphin : Je témoigne pour Alain Geismar En_ 1938, sous Daladier, répression dans la lutte contre la guerre. . ‘Pour une distribution de tracts, mon mari et vingt autres communistes sont arrétés et condamnés a la prison. 1939, nou- velle repression : mon fils Rene est arréte a Armee pares quil est militant communiste et envoyé & la prison militaire de Verdun. 1940, Yinvasion hitlérienne a commencé, alors on rouvre sons suite a la débacle de 'armée francalse. a ie falt prisonnicr par les Allemands, et set. évadé en 1941 pour reprendre le combat de la liberation’ du sol national dans lea F-LP,, résistance armée, LA mes trois fils sont entrés dans Tillégalité’: René, alias Baudouin, Maurice et Paul. Maurice a alors été arrété par fa gendarmerie francaise qui lui a fracassé fa cuisse, condamné par fe Tribunal Arras et fusillé & Arras le 14 ‘mai 1943. Paul a été arrété en octobre 1943 et aprés avoir gardé le silence aprés d'affreuses tortures, a é16 aussi condamné Parle Tribunal d/Arras et fusillé le 1 novembre 1943. ‘Pendant toute cette période, jai subi ainsi que mon mari Ia répretson, tous” foutes ses formes °: ‘police, frangalse,“armée, geriape, parce que nous militions aussi Gans la résltanoe, Nous Wont #9 incarcérés & la prison d'Arras, puis transférés la prison de Lille, et mon neveu Alfred n'est jamais revemu de Eamp de concentration, fon fit René a eu la médaille de la résistance polonaise, sf, mon trols fils gnt eu ia 'Légion @'Honneur, Elle leur a été décornéo par Je Président Auriol, eu titre de Capitaines et Colonel, non de varmde frangalae, mais de Tarmée de le Res tance. Elles prouvent ‘meme la bourgeoisie est obli de reconnaitre Ia valour de feurs actions, Chaque fols que Je suls entrée dans le combat, ca a été pour ln défense de In Iiberté du peuple opprimé par les régimes capi- talistes ou les arméea d'occupation, Ja été membre du Secours International avant Ia guerre, I avait pour but de dé fendre les syndicallstes, les antifascletes, les futteurs pour Ia cause du peuple, ‘Maintenant jal donné mon adhéslon au Secours Rouge, tou. jours dans le méme but : de défendre les opprimés, ceux qui Subissent la répression sous toutes aes formes, Cest ainsi que Je témolgne pour Alain Geismar, considérant ‘que cette forme de jugement est Ja formule répétée des méthodes itilisées.continuellement contre les forces du peuple qui essaye de sortir de son esclavage. Je'soutiendrai toujgurs ccux gut luttent pour Ja bert, I berté expression, le droit 8 la we, au bonheur du peuple. "fe Sule five de ‘nes fis, done je suis ere. de coutenir de toutes ‘mes forces Alain Gelsmar, car il Televe Te’ drapeau que! mes fils ont da abandonner. Premiéte déclaration d’Alain Geismar “Pourquoi nous combattons” * Le 27 mai 1970, la bourgeoisie a, par deux fois, provoqué les uate populares, elle'a pretend Suge tes diecteurs de La Cause du Peuple, elle a prononcé Ja dissolution policiére de la Gitiche Protétariemne. Trace & ces provocations Ja riposte a été violente et de masse : Pollres‘on icin cesur du dsposlif de bouclage. Pour in pre polleltres en plein cour du dispositif de la pre- Inltre fois depuis mai 1968 un aifrontement dune telle ampleur Nest produit;'les jeunes qui se sont battus ne ont pas fait pour Rimporte quelle presse, pas non plus pour souteair mimporte Quel mouvement ;ils se'sont battus parde quattaquer les madis- | fes'en'1970 c'est attaquer le peuple. Crest autour des mavistes, et & leur appel, que se sont produits les affrontements. Les appels des maoistes ‘correspondaient & la volonté de lutte des masses. Si je suis juge aujourd’hui, cst parce que, je suis celul qui dopuis mai 1968 représente cette volonté de lutte; en fait ce Mest pas Alain Geismar, mais un dirigeant de la Gauche Prolé tarlenne que vous jugez. Pourquoi le maoisme aujourd'hui représente & ce point, les wpirations des masses que le gouvernement met tant d'achar- ement & abattre sa direction et vous en a chargé, messicurs les Juges, c'est cela ‘que Yentends expliquer. ‘Je’ vais vous dire ce que nous voulons, quel est notre pro- gramme, Vous saurez ainsi pourquoi vous’ me condamnerez. Texte d’Alain Geismar, & partir duquel Geismar a fait sa décla- ration. 4 I La dictature capitaliste : vie chéte, vie d’esclave, assez ! Des millions de Francais, te majorité du pays, sont condamnés sous la loi du profit, par 15.000 gangsters, grands administrateurs de société. La Pranie aujourc(hul, ce n'est pas la « nouvelle so- ciété » que nous décrivent les nants, c'est la France du chdmage, de la misére, de Fesclavage, Crest aussi In France de la révolte. ‘Au cceur ‘des, villes bourgeoises, eux de débauche et maga- sins de luxe se disputent les places’ au slel, mais le tiers monde ‘commence en banlieue. Vous, vous comptez vos profits; au pro- fond des ‘cités ouvritres, les travailleurs comptent, les mutilés du travail : 2.000 morts, 110.000 incapacités ives par an. Yous appelez cela, des accidents, nous, nous disons aseassinats iégaux. Quimporte pour vous qu'un ouvrier meure parce que vous vous fouter des mesures de sécurité? Tout le monde salt bien qu'un ouvrier mort, ca ne cote pas cher au patron, ‘Dans vos journaux policiers s'étalent des publicités pour des appartements de luxe, mais des milliers de familles ne trouvent ‘pas de logements parce quils sont hors de prix; des milliers de {ravailleurs, brisés de fatigue par Tusine sont parqués comme du bétail dans’ des cités-dortoirs, clapiers ou tauis ; mais 3,000,000 Ge travallieurs immigres steniacstnt dans des bones ow dee foyersprisons, dans fa boue et le froid, sans eau, sans chauffage, sang dectrilté of es rats sfattaguent en plein four au enfants ‘Vous vous empiffrez chez Fauchon, alors que dans les banlieues de la mistre des millions de travailleurs se demandent chaque mois comment nourrir leurs familles avec moins de 800 F par mois, des vieillards se suicident ou meurent de faim parce qu'il Rest'pas possible de vivre avec les 150, 200 ou 300 F par mois Quoctroient les chiens du capital A 3.000.000 de vicillards, pendant iwune poignée de deputés et spéculateurs font le plus beau coup i siecle: 130 miliards’ pour les abattoirs inutisabies de La Villette. ‘Marche ou créve Crest la loi des riches contre les pauvres. Nourris Dassault ou cothschild avee ta sueur et avec ton sang, quand tu n’en pourras —_— lux, on (e jeltera au rebut. Ouvrier, 1a, belle, voiture que tu Fabrlques n'est pas pour toi! Toi tu as droit, aprés tes dix heures dle travail, t cet heures de transport debott dans la sueur et la Pintalre, que tu palegs au prix fort: une heure trente de ‘pour un carnet de metro. cols couvrent les murs d'affiches pour les vacances = len hiver, Ia Gréce. au mois avril », mais dans 1a du fife, le See Iulzneme, ne brill pas pour tout Te lus de la moitié des frangais me partent pas en vacances, in qui force de travail et e'économles arrivent 8 parti, iis auront droit aux plazes betailéres qu aux rivieres polluges. Le tenle, ees! pour les Tiches « proprieté privée » ‘Oiwsier quand tu travailles, ouvrier quand tu te déplaces, ouvrler quand tu. te Joges, ouvrier quand tu te Teposes. A So- Chix, 30000 ouvriers travaillent chez Peugeot, habitent chez Peuyeot, achetent chez Peugeot. L'exploitation couvre tous, les |pnpecta'de Ia vie ‘des masses, le maitre est partout, pret trapper. Pour tenter de maintenir les pauvres, sous votre dictature, your aver sur ped in formigable apparel de repression st Tewlctlon de discuter, interdiction ae penser, de stexprimer, de te raioltet.s Dicature dans Tusine par ingésieur et i fetit chefflic, dictature dans la rue par les flics qui la quadrillent ct arrélent qui ils veulent, parce qUils ont ies cheveux longs, pores quits ont Tair Gun’ gauchiste ou d'un travailleur immi gré. «Il criait : liberté pour le peuple, alors j'ai sorti ma matra- vous un eau tribunal de’ Versailles, et quand des founes font un bal a Saint EtienneduRowvray, ils mont. droit ah se faire arréter et matraquer. Dictature par Tarmée que vous essayez de transformer en réserve de biseurs de greve et assassins du peuple, La. dic Inture, Cest aussi les lls faites pour les riches ‘pour opprimer Inn pares cst da justice sur service Gu. pouvolr; lest Ia Filan ob on araue es Ilséepour compte de ln sod cant filte et ceux qui se révoltent. Fa dictature, est aussi la sol inant information, parce que l'information aujourd’hui c’est Damoult: Boussac,’Forat, Amaury, cest Marcellin pour YOR. Piet bel Duca pour ia'presse du cteur: est le matraquaze par Jn presse, Ig radio, 1a television, Ia publicié, le cinema, pour Modeler les crines; est & coups’ de lle, MarieClaire, "Nous- Ds tint, Poppresson organise de i femme pour la faire infer sur Pea Biba ot ein wee west augur an re humain de second ordre. Cest en faire un objet de desir ire mle dabord, une machine a faire des enfants pour res fmenter es usines ensuite, condamnée & travailler pendant In Journ et en lus 8 torch fe mbmes, fie le mage et Ie caine. ‘Qufun journal apparaisse qui dit In vérité sur Jes masses cn fey ql prime eure septation, op arzéte sen directs et eux qui Je diffusent, on essale par tous les moyens de Vétoulfer. {Sinfolmation aujourdhui, cest la France au frie qui impose hilenee hia France des patvres. ‘La dictature, c'est encore la dictature du savoir et des spécla- inten, eet Teele coupee de Ta vie, ou Fon Sporend aux oppre mer gue le savoir Cest-dans les livres et A Huniversite, que e n’oat r eux, Dans les universités, on n’apprend rien mais les chiens de garde de la bourgeoisie, Ecoutez la voix unanime des soidisant spécialistes, ingénieurs, politiclens, éco- nomistes, révisionnistes, aux opprimés; ils clament : «Tu ne fais Hen, unas droit’ rien. Hravalle tistol, on pense pour (ol » ‘Allez, voir Je mineur silicosé étouffer A chaque pas, le travail- leur a 1a chaine qui sort brisé de son usine, Vouvriére du tex: tile ou dela chimie le visage et les mains rongés par les colo- rants et Jes acides, les poumons détruits ; regardez'les ouvriers nolrs qui erevent ‘de tuberculose & décharger les ordures. Re- gardecles bien! Le jour vient oi ils vont vous décharger leur fusil dans le ventre. Car ils nvont que faire de vos larmes pieuses et de vos bons sentiments. Ils ne demandent pas quon les plat ge} ils se battent pour que cela change. Leurs amis sont ceux Gui {es ‘aident se battre, leurs ennemis ceux qui les maintien- ent en esclavage. . La révolte dit + « Vie chire, vie desclave, assez!» _ exploitation des travailleurs se heurte & leur résistance car elle mest pas separable de oppression qui Timpose. Une lutte est pleinement victoricuse que quand elle parvient & imposer line defaite & Texploitation, & garantir des avantages concrets et matériels, amélioration des salaires ou des conditions de, travail, dans le méme temps quelle affaiblit 'appareil doppression. ‘Une, preve ples ae victoriause Seulement parce quion 4, ar raché 10% daugmentation; la question est de savoir si le avoir du patron en Tessort affaibli, sil pourra ou non relever Pe'tete; st, du londemain ce la gréve'les travailleurs sont mieux apmés pour entamer de nouvelles Iuttes ou bien au contraire Sils sont désarmés et contraints a accepter que ce quils viennent ‘obienir leur soit repris immédiatement. Cela, les travailleurs, et autour d’eux de larges couches, de notre peuple Tont compris. I suffit pour sen convaincre d’ou- rir les yeux sur les luttes qui déferlent depuls deux ans. ‘Dans les usines rayonnent Jes initiatives ouvriéres, les plans gouvernementaux sont pousculés, parfoisalayés, Les sabotages Sf ie’ production ct des cadencés etendent, massvenen muestrations de patrons ne se comptent plus. 5 POUF faire payer aux pelits despotes leurs ¢: ‘sont ia regle. Tintrainés dans cette voie nouvelle, les petits commergants contestataires occupent la rue, s'en prennent, aux grandes’ sur- faces et aux perceptions. Les actions de paysans font trembler les cumulards et les notables. Bref clest la levée ‘en masse contre la liquidation des petits par les gros, voulue et orchestrées par le gouvernement. ‘es casernes, la bourgeoisie parvient difficllement & trans- former les soldats en briseurs de gréve et en future assassins ut ‘Quant au mouvement de la jeunesse, Il a ret an a Nanterre en mars, & plus de cinguante actions victorleuses Taille de Ve ote chad Cest mai 1968 qul a permis douvrir cette vole en méme tem aque len masses eloumeleat Pata da ty fhe actuel, Car jusquen mal 1988, pour Heap ase ean ep es | a lens ire copscients du blocage systématiqus des lites, de la) blouse ot de limpuissance des méthodes de combat minder, male tant quiune autre voie metait pas trace, ils ng pouvalent que suivre, en critiquant, ou que déchirer, en pleurant as ddaopol cur cate contédérale en attendant que cela change, 936, 1948, 1968, & chaque fois de formidables explosions Intros arrachent des conquétes ‘sans précédent, En 1944, le fusil aug mains du peuple les garantit. A chaque fois, le feu du mot ‘vement une fols retombé, le syndicalisme qui prétend garantir at dlargir les conguétes, les laisse s‘effriter. A cela une seule alton? le syndicalisme ne résoud pas Ja question du pouvoir : Qui n'a pas te pouvoir n'a rien. Qui détient le pouvoir peut se Dermaltre des ‘concessions, et une & une il pourra les re rendre. i ayndicalisme a remplact, 3 la Libération, les comités pa trloilques de production, inventés pas les masses pour diriger ‘uslnes, en comités d'entreprises. La réduction des heures de vail, il'n’e pas. su. em quelle se paie par Vaccélération ‘endences {nfernales ; les congés payés sont devenus de now- velles sources de profit capitaliste et méme un facteur de paix foclale; la sécurité sociale n'est plus quune gigantesque ‘ima- Chine bureaucratique, aux mains des patrons. Le syndicalisme n'a méme pas su gérer les acquis de 1936 ou + de 1945. De capitulation en capitulation, il a laissé la bourgeoisie tout reprendre. Il n'est pas un seul domaine ot il soit encore att service de la révolte du peuple. Te ‘syndicaisme n'apporte plus de réponse & Vaspiration pro fonde dunité des masses, il isole et cloisonne : il existe un syn- leat & Tusine, une sorte de syndicat pour le logement, une sorte de syndicat pour les étudiants, un autre pour les paySans... -Diewcellents cadres ouvriers dévouts aux masses sont devenus prisonniers de cet engrenage. sans ia longue ils ne sont lus imprégnés des besoins des masses, mais des exigences des ‘comptes patronaux. Seule la lutte pour le pouvoir permet de maintenir les con- quétes antérleures ; mais l'état d'esprit syndicaliste de gestion Végale dresse une barritre contre Ia volonté de lutte ininter- 5 Mal 1968 permis aux masses de forcer cette baritre; ce | west plus aujotrdul fe syndicalisme ou rien, car pendant que fen thessicurs négociafent’ avec. lee ‘patrons ‘et Testauraient’ & | Grenele leur autotie batouée 4 Fins &¢& Sochaux, en affrontant {Ter CRS. dans une veritable betalle, le projétariat = rouvert ia | ole de in prise du pouvoir, ia vole dé In Fesistance, de Ia contes {ation profétarienne Et Yole de le contestation violente née & Flins et & Sochaux, nous'ne avons pas inventée : ce mest Pas nous qui sequestron Tex patrons, qui occupons Jes usines et Tes perceptions, qul lx boufgns es champs des cumulards, qui expulsons les minstres, Ton deputes, es tnopecteurs des nantes, Tes doyens, ce sont Tes ("Nous ne falsons tématiser leur expérie ‘Now ne ue systématiser leur expérience, que permet- lire tous apprendre comment les luttes vctorieises sont To. [isle ie former er mote ordre que ler mates a \) |fentent: Ge au ‘nous apportons, nous, maoistes ax % ont ies mos derarefuner uleemémes produlsent dane lat ate. \ ‘ Py 2 Les objectifs de la résistance prolétarienne Gest la sigantesque révolte des masses de mai 1968 qui a ou La résistance prolétarienne de Flins et de Sochaux a creusé une bréche dans [a muraille liste : les murs de Tusine y furent abattus, le peuple tout entier suni ers; ouvriers et étudiants sunissent; face & un veritable corps ex: jonnaire policier, Yoccupation ouvritre se transformait en Soulevement populaire ; cette unité combattante devait chasser temporairement les flics de la région. Déja les ouvriers donnaient aux assauts violents menés par la Jeunesse intellectuelle contre les autorités académiques et le sa- voir décadent, durant, mai, leur véritable dimension, celle d'un Combat pour la liberté du peuple. En effet la lutte des étudiants n'a pas seulement démontré qu‘en osant affronter lennemi de classe on pouvait vaincre, mais, én dénongant la véritable nature de Venseignement bourgeois, elle\a permis aux ouvriers de reconnaitre quils métaient pas Jes seuls & penser, en voyant leurs ingénieurs, leurs patrons, que Yuniversité formait en fait de sinistres couillons myopes et trouil- ards complétement coupés de la réalité de la vie. Cette lutte a aussi permis a de nombreux intellectuels de se lier aux masses et de se mettre aut service de la révolution. Une formidable illusion sest effondrée comme un chateau de cartes, la veritable nature de classe de la division entre travail ‘manuel et ‘travail intellectuel a été révélée; il est apparu que ce mest pas un ordre naturel des choses, mas une! mystifeation voulué et entretenue par la ie pour exploiter & son seul profit la force de travail des proiétaires. Liingénieur ne gagne pas plus d'argent sans se salir les mains parce quill sait plus de choses, mais parce quill exerce tne fonc- tion de commandement et oppression; quiimporte qu'il soit incapable de faire le travail qu'il impose & Youvrier pourvu que ce travail soit fait. Quimporte Je gaspillage et Tépuisement du travailleur pourvu qu'il produise. A travers mai, & travers 1a contestation prolétarienne qui éfend, les travdlleurs ont, clirement va que. in veritable uestign est pas equi détient Je savoir?» mals bien « qui ige? > eres ble question n'est pas qu'un plus grand nombre de | erat ‘iliont b Luniversit€ pour y subir un lavage de cer Wea ‘et wo transformer en une nouvelle vague de chiens de ee ‘du patronat, mais de détruire le systeme universitaire et tome despotique dans Tusine pour briser cette division aval, pour que ln classe ouvriere puisse exereer sa direc tog on ‘ : mmpéte de maijuin 1968 a permis une augmentation des aslaitor el en partculer du SMLEG. et pourtant la reprise Gu trnvall fe dentiment.profond.des mates m'tait pas eelak ting victoire mais celui" dune ‘défeite s Tampleur et'ia force dusoultvement popslaire ‘avait fait ‘mate Fexpoir tun chan. wre de Tall en quel 646 repr ar de fait en quelques mois tout a sax masses, lévaluation ct, havbses" des ‘prix ‘se ‘sont combines, avec ‘une ftipinentnton infernale des. Cadences, Nb mowele fig spots 9 ls maeses ont pu vérifer dans i vi cate lol umverselle 2 qui wa" pas fe powvoir-ara. tien ot au dln Te posvoir-petNout wah Is tande ege de ina ‘Cest pourquoi les luttes révolutionnaires d'aprés. mai s' taquent directement au pouvoir bourgeois partout oui il s'exerce, le pouvoir patronal dans Tusine et dans les cits, le, pouvoir didlat dans In rue, le pouvoir des accapareurs dans les cam- pagnes... partout ot le pouvoir opprime notre peuple. ‘Crest sur ce terrain que la loi des pauvres se fait respecter contre la loi des riches. La Joi actuelle est celle du patron. Qui Vout véritablement sen prendre & lui ne respecte ‘pas la loi Qui respecte la loi se retrouve & genoux devant le pouvoir ‘Gest A partir de cette expérience, acquise par les masses wis, que nous avons fixé les ap aunt apieabondis ot disgie Sees "BE i relied ‘notte pouble aa" deapolisnas cape ‘Les masses s'y attaquent ; cadences brisées, sabotages de la production, petits chefs matés, patrons, controleurs du fisc, Blstres, deputés ‘séquestrés par les ouvriers, les paysans, les petite commergants, occupation des terres, résistance violente fix tulle, "combats d¢ ruc, vol la nratigue politique de notre Pouple, Nous partons de la, car c'est'la réalité de notre pays. 1) A BAS LES SALAIRES DE MISERE Pour les riches, c'est 'abondance mais pour le peuple, la vie eat chere, Youvrier travaille de plus en plus, son travail fat de plus en plus dur, 2 un rythme de plus en plus infernal, es profits montent, mais pas les salaires. 8) Mauvaise paye, mauvais salaire Pour faire payer le patron, il faut frapper son coffrefort; le ‘eoffrefart du patron, cst sa’ production. Nous nous en foutons Ges voltures qu’on fabrique, elles ne sont pas pour nous, Si le patron ne paie pas, les ouvriers travailieront mal. A mauvaise Baye, mauvals travail, A Renauit-Billancourt, a Citroén des vor 10 tures repartent a la retouche, les patrons perdent des millions de francs, et Touvrier ne perd Tien; Touvnier gagne, parce que les patrons ne peuvent pas supporter de telles peries. Augmentation générale non hiérarchisée des salaires Depuis des dizaines d'années, les patrons travaillent & la di- vision des ouvriers pour atfaiblir la force des ouvriers des lors ‘uils sont ‘unis, Let differences de salaires, les ‘multitudes de Primes ne visent qu’a diviser. Pour briser ces manceuvres, nous Erracherons des atgmentations genérales non hierarchisées qui Fenforcent Tunité des travailleurs. If) CONTRE LA VIE CHERE ‘Que sont Jes salaires quand les prix ne cessent d/augmenter, quand Timpot saigne Tourer ? IL faut organiser la vigilance populaire dans les cités, Ces comites sunvelllront les Prix et fapperont les Tesponsables de fa'hausee les cirecteurs de 64 dans Tears biens Ou Touts peronnes, et fous les . TLevons, des impots sur le capital, Contre Iimpot éerasant, nous se isons peo faut imposer plus Te capitalist, car on Rimpose ‘vralinent ie capitalise quen ul rettant le’ couteat Sout ie gorge, Nous disons_ nous leverons des tmpots nous Feemes dare capitals en récuperant. les biens des riches, de Fhuchen' par essnple, pour les distibuer. dans les banlicues Par egnue, nous powvons et. nous devons imposer quill ny. ait Blue aimpot pour les travailleurs retraite, quil ay ‘ait plus impot pour fe veives des travallcue, "Pour donee le MP Empot trop Tourdes, notre peupls saura frapper dans Teeipercepticng:; ‘nes amis les pelts conumergants ont fraye. 1a Woke dans ce domaine: ‘Non a la hausse des transports! Contre la hausse des trans ports ics travalleu's de Biluncoure ont donne Texemple, Pen Fant ples de deur mois, de fervier & mars 197, is on impose Fur force, contre fog vilences. policies, conte ls provace ons des chets syndicalstes, ia gratuite du metro. Cest anst que {eo peaple ttansforme son existence. Pour le droit de vive. Les patrons gouvernent les cités dha tyuaton, espe ais" ogeents,"cSmme ie Heel! de Soe Face & la hausse, nous faisons 1a. gréve des lovers et, nous frappons les gerants, comme a Nencyy comme at foyer divry. Face aux expulsions, le peuple se mobilise et résiste aux saisies, aur Sic et aux huigciers, comme a Argenteul, & Tau ome’ 1903, lis protegent les leurs ce Teurs cofps. Note resis {erons dans les bidonviles aux expulsions, tant” que ‘des loge: Tents on dur; habitables, ne seront pas conatults, tant que os Fibres de ela ne seront pas collectivement Teloges. Pour les Sanslogement, ce sera la requisition en masse et ‘par la force Sis"immeubles des rupins, LE peuple fera justice * pendant que fos freres meurent dans ies bidonvilles, nous ne ialaserons Pas Ree riches vivre dans trois appsrtements de ‘vingt pieces, un If) VIR D'ESCLAVE ASSEZ Nos conditions de travail, nous saurons aussi les imposer frouwnidmes. DéJa en masse,’lee ouvriers brisent les cadences, bbalmment d'euxmémes 1a production, infligeant de lourdes pertes sux (patrons, et 'saignant "son coffrefort, Deja en masse, les Chets capos, arrogants, sont matés : les ouvriers, par la force, ir ferment 1a gueule; 1a loi prolétarienne s‘installe dans les ualnos, 1 Pst usines, on assagsine nos fréres, Dans les ouillzes, ‘ouqultrerlesLens, les patrons connaissaient la présence dun¢ fappe de. grisouy “pourtant ils ont laissé descendre au fond Jen miners. Résultat : 16 morts. Pour le peuple, un chat est un chat: et FouguigresiésLens, cest un assassinat, et ils sont des Inllllers, tous les ans, qui meurent pour le profit d’une petite olunée, Les patrons’ sont des criminels et puisque la justice frnirgeolse les protege, nous ferons justice nous-mémes, Un tre bbunal révolutionnaire sera créé qui aura pour tache de juger low ins c'ouvriers, comme Lefol & Dunkerque, comme tant \ d'autres, Jugement rendu, ils paieront, IV) LUTTE VIOLENTE CONTRE LE CHOMAGE Pour lutter contre le chomage, nous imposerons le retour aux 40 heures, nous protégerons le retour des licenciés dans T'usine cerons les parasites, les gardiens, anciens. gendar- jos en bleu du ministre de Tintérieur par des sans. ‘Les’ gosses et les femmes de chOmeurs sauront occuper les malries ‘et les préfectures, Jes travailleurs. s'attaqueront aux feponsables, comme a Plinfaing, prés de Saint-Dié, oi Boussac Ucencle & tour de bras et ou ils ont presque Iynché le député UDR. du coin. V) CONTRE LA RUINE DES PETITS COMMERCANTS ET DES PAYSANS Contre la misére et humiliation, contre la mort, les paysans ct len petits commercants se battent contre le pouvoir” capita: inte qui travaille & leur disparition. « Arrestation » de députes, Vhulaslers ou de controleurs du fsc, torres. ct des boutiques, contre les marours co des supermarches ; la résistance se develope ¢ fo vilies et les campagnes. Contre le pouvoir du. privilégié, il Ay & pas autre vole pour gagner le droit de vivre. VI) POUR LE BONHEUR DE VIVRE rité du peuple ne prend jamais de vacances et les ‘travailleurs ne connaissent la mer qua travers les La maj entante de pholomraphles des plages de riches. Cette année, les enfants de fy banlleue sc sont baignés dans la Manche. Les’ autobus rouges do In Goutte d'Or, de Genevilliers, Orly ont ouvert la route don vacances, Ce droit aux vacances, nous avons pris, il n’était pas accordé. Nous Vavons prs, parce que si nous ne comptons pas Sur nousmémes, ce droit nous fe le prenons pas, on ne ous Taccordera jamais. Demain ces autobus rouges repree- Gront la route ? is seront des millers. VII) POUR UNE CULTURE DEMOCRATIQUE Les étudiants. continuent & détruire Vuniversité bourgeoise, a casser la fabrication des chiens de garde du capital, Et ils continueront pendant que des vagues de plus en plus nombre ses d'intellectuels prendront le chemin des villes et des cam- Pagnes pour se lier aux masses, pour rejoindre la réalité, pour connaitre V'exploitation, la misére, oppression et lesclavage, Des films, des pitces de théAtre, des potmes, des journaux sont écrits en commun. Une nouvellé culture est en train de naftre, le / monde nouveau sort de fombre. VIII) LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME, La bourgeoisie au seuil de sa perte multiplie les actes de terrorisme ans les usines, dans’ les cités, dans les rues, dans les_prisons. arrestations arbitraires, les arrestations de premiers ve- nus annoncent les otages, comme les, tabassages dans les com- missariats annoncent les ‘tortures a Vheure ob les officiers des RG. sortent leurs revolvers et que les troupes de Marcellin pa- trogillent pour essayer de brise la. coltre du peuple: Sachez que la lutte contre le terrorisme bousculera, piéti- nera vos uniformes. Un seul cri unit le pays contre les terro- ristes de Marcellin : résistance. Libération immédiate des pri sonplers politiques A BAS LE REGIME DES PRISONS. UNIR LE PEUPLE POUR GAGNER LE DROIT DE VIVRE Ces programmes d'action, Ia résistance populaire le met en ceuvre depuis des mois. Avec fui, la résistance trace la vole & trands ‘coups de hache. {I devient la perspective de combat, le Ghemin “qulempruntent ies‘ travaillew's pour la ‘conquéte du Pour autant nous ne faisons pas preuve de présomption ni de sectarisme : lus nos succs sont importants gf ps grandes Sont nos responsabilites, plus hargneux et plus dangeresr sont nos ennemis. La vole de'la résistance ainsi ouverte, tous nos efforts tendent & Wélargir et & unir dans sa vole tout ce qui peut étre uni : étre contre le syndicalisme et contre état des- Brit. syndicaliste, c'est offrir une perspective la masse ‘des Gélegués honnetés, Notre critique du syndicalisme, cest la cr tique du noyau d'idées bourgeoises au coeur de la classe ou wnlére, qui voudrait maintenir celleci sous 1a dépendance de ia Dourgcolsie, notre critique, c'est la recherche dans action ides masses d'une pratique qui leur permet de conquérir leur. autor nomie. Cela ne veut pas dire que nous Fejetons le syndicalisane fC tout omps etn Sout ey, dans certainessitptions, histo en, ‘do par le‘passé, il a été progressist, il ne Test plus aur Jourdthut "cela rlempéche pas gue de ceux gui ont mené de dures luttes syndicales nous avons beaucoup & apprendre. La vole de l'unité et de la grande alliance, de la site pro- Mdtarlenne, un délégué C.G.T. de Tusine Norev a Lyon Ya illus: trée en déclarant & la radio en mai dernier qu'il avait découvert Avec intervention des maos une voie nouvelle qui lui avait per- mnls en quelques jours de libérer Ténergie des masses plus qu’en dot anntes ‘de pratique syndicale. ‘Llunlté de tout ce qui résiste, c'est Ia force de ce program: me ‘daction. I forge cette unité, en méme temps que Tunité Eombattante est le garant de la victoire des. travalleurs. Tout ce qui apporte un gramme de bienétre aux masses, nous le pretions en charge, et ce par des méthodes, de lutte qui libérent les masses au lieu de les enchainer, Crest ainsi Gls nous forgerons Tunité des masses dans Ta résistance prole arlene, Cette vole nous ne T'inventons pas, elle stimpose aujourd'hui ux travailleurs. Les_masses nont pas oublié comment & la libération les guvriers en armes chassérent Berliet, le patron collabo, et éta- blirent le premier comité patriotique de production, comment cet xerple fut fepris aux quatre coins de Ja France par, ceut ‘qui avalent libéré fe pays : les travailleurs en armes, comment ite ouvriers montrérent A cette occasion que non seulement ils | étalent capables de produire, mais de diriger la production. Les | Masses savent aussi_que cet avant godt de la France du peuple fut amboté et liquidé par Taction combinée des patrons et des révislonnistes. Les ouvriers armés dirigeant les usines furent Templacés par les discussions pacifiques et courtoises patrons: bonzes syndicaux autour du tapis vert des comités ‘dentre- Prine iT chaque sursaut, les bons apdtres des directions révision ilsten et Teformistes’ dee syndicats avaient beau jeu de psalmo- llor ‘sans cesse * pasiclpae-vous-pasmaintenant ; ils ‘avaient hreau jeu de faire croire aux travailleurs revoltes quils étaient Inolés aucune force organisée, aucune perspective n’était tracée tl ouvre ne vole victoricuse, Alors les travailleurs avalent le Gholx entre Taventure ou Ta capitulation. Avec la montée de 1a force autonome. construite par les maoistes, la vole de la révo- ition souvre, les travailleurs peuvent arracher par leurs’ pro- res efforts des victoires qui né sont pas en contradiction avec Faure ‘interets fondamentaux et construire pied & pied la. force qui len mene & la victoire le parti de Ia résistance. Deux années de combats et de victoires prouvent que ces objectifa correspondent & la volonté des masses, et préparent des aujourd'hui Tavenir de notre pays. Sur ces objectife, les mas- ten ont commence & faire payer les patrons. ‘A travers les actions de guérilla dusine, A travers les ac lions de violence des paysans, des petits commercants, des étu- dlants, 40 forgent une nouvelle vision des luttes et un nouvel fapel, ine nowvele image de ta bere se forge dans Tes now velles futtes pour la liberté, Tee mouvements succédent aux movements, plus, viclents, pun aanré, plus profonds ‘ores ot de certains Jutts an: Roncent un’ veritable soulevement populaire prolongé; autour a des ouvriers de Vallourec gui ont séquestré leur patron, Taf flontement ‘contre les CRS» rassemblé commergants et em seins aiour de Tose; § Viger Je, combat Gt sorte sine pou gue fe camp Fl Je la bourgeoisie da pare ‘thermal. ° Ge au_se_ prepare, co sont es premiers soulbvement, ot das lors les premieres ‘salves de la lutte armée du peuple contre Yoppresseur.” Crest cela ‘qui ébranle leg classes dirigeantes. Des aujourd'hui toute perte de leur autorité est une défaillance u_ pouvoir, dés aujourd'hui mous annoncons que mous sommes préls a prendre la releve, Pour arracher ce pouvoir, ce pouvoi reentral d'état sans le wel ‘on na rien, nous savons quill ne suffira pas de la, lutte Jiolente actuelle mais quil faudra la lutte armée prolongée qui haitra des premiers soulevements armés. Depuis 1a Commune de Paris, les révolutionnaires savent quiune. insurrection armée. n'est "pas. toujours vietorieuse et Guun éctiee se pale par un bain de sang. Pour vaincre, le peuple Haccepte plus le face & face, Yaffrontement sanglant. Sa guerre, secre pee fae eg, Terntcner ann a pei ere ea hepa eta | actuelle de la lutte violente sans arme; la lutte violente de par- | tisans, cest Ia préparation du peuple & la lutte armée. ‘De’ son ebté Ia bourgeoisie se prépare, elle fait faire A son armée ‘des ‘manceuvres et des exercices de «lutte antisubver- sion, mais cette preparation méme suscite une résistance, Les Ouvelers et les paysans qui constituent l'armée refusent d'etre Yes mercenaires antipopulaires de la bourgeoisie, Déj& pour contraindre le contingent & briser la greve des éboueurs, il a fall encadrer les unités par des CRS. et des gardes et cela n'a pas suffi pour empécher les sabotages. A travers cette résistance au sein meme de Farmée de la bourgeoisie monte V'as- piration A une armee au service du peuple. Jusque dans ta police Finguigtude grandit, Le Figaro analysait début juillet le ma- laise de la police, et, interviewant. des flics, mettait en lumiére Je désarroi de ceux’ qui constataient quills sont hails par les masses, et que méme quand ils prennent le métro is inspirent Tn'tel dggout que In place & Ole deux reste. vide. Dés maintenant on se rend compte que méme des magistrats s'interrogent sur le role qui leur est dévolu dans la répression de la volonté de lutte des masses, certains méditent sans doute Sur fe fat gyen avril 1941 'un seul entre eux a osé refuser Te serment & Pétain. ‘Nous n’entretenons aucune illusion d'imminence, la lutte sera Tongue, Quand le peuple prend les armes, et il n’en est pas en- core la, il se trouve au ‘dans une position de faiblesse militaire relative. par rapport & la ie, mais la loi de Ta guerre du peuple cest la transformation de cette faiblesse ga force, dest la construction dun réseau dp plus en lus ser aces d’appui res et de zones s, jusqu’a Tétape GG Combat aut conduit le drapeau de la liberte'& flotter sur Te pays tout entier. ‘Alors le dra construire la frie. 1 du pouvoir populaire flottera et permettra de nce dur peuple sur les ruines de la France du 15 f 3 La France populaite que nous voulons Une grande énergie ne nait que pour un grand but. Le peuple ne i un monde nouveau, pour que haisse "homme neuf aul seul peut le faire vivre, et que seul il peut créer, ‘Aucun penseur, futil génial et révolutionnaire, ne découvrira fu jour J le mode'de fonctionnement de la démocratie socialiste. Cost dans la pratique révolutionnaire des masses que nait et s¢ develope 1a démocratie authentiquement nouvelle et la liberte iu peuple. Cest dans la lutte d’aujourd’hui contre la France du fric que no construit Ia France du peuple. Notre peuple en lutte n'est Pas reulement capable de détruire le vieux monde vermoulu, il est saussl capable de construire le nouveau, Chaque coup qu'll frappe fu visage des oppresseurs préfigure iavenir, le powvolr pope Ire, Séquestrer un patron cest abattre son autorité, ruiner son rottige, Cest en méme temps respirer une bouifée de Tair de la Werte qui régnera dans lusine quand les ouvriers en. seront définitivement les maitres. Chaque soulevement est une image du, monde renversé ; sa- boter la production, briser les cadences, c'est rejeter le sysitme detpotique de la production qui enchaine et avilit ceux qui tr valllent pour le profit de ceux qui possédent : eest aussi demon. trer In capacité des travailleurs de dominer les outils de travail at de s'en servir A leur guise aujourd’hul contre les exploiteurs, Mamata pour le bien-tre du peuple. La Wberté de travailler, d'édifier le monde selon ses besoins ot ses aspirations, la liberté de se reposer et de se distraire, la Mherté de se cultiver se heurte au refus violent de la bourgeoisie. 0G quill se trouve, le pauvre se, retrouve face aux interdits des riches, Chaque jour, le pauvre vérifie ce que dit un éveque, eve: ‘que d’Arras': ‘« Aucun ouvrier ne posséde la garantie de son métier. Tl peut fire ‘mis Instantandment 8 pied “Sans aucun recours et pour mimporte quel motif. Avant etre embauché, il est invite impé rleusement & confesser sa vie et & révéler ses convictions. Et il peu tre congédié pour des motifs qui regardent sa conscience. Certains disent qu’aujourd’hui il n'y a plus de classes. Dau tron déplorent la lute de classes. Ye constate quil y a at moins dloux classes d’hommes : les hommes qui demandent un emploi ‘auils peuvent du jour au lendemain, les hommes “qui nt fe pouvetr ubecta as cobweaien, ' 16 Face & cela il n'y a que deux possibilités : accepter Ja loi des riches, ou la violemer et instaurer la lol des. pauvres, et pour elu abattre ceux qui imposent Tordre établi. Pour avoir demain le droit de respirer V'air pur, il faut balayer gqujoura’hul ecux gut ont le ‘droit de le pollues. Pour dans les rivieres, dans V'Erdre par exemple, il fait libérer les bords de Ia rivieve, Prendre le droit de se reposer a Yusine, cest briser les cadences. Le droit de vivre du petit commergant, il ne le gagne que dans ia rue en sattaguant aux grandes surfaces, Le droit de s'unir pour le peuple, cest le droit darracher les barrires, et de sinsurger. © ‘Chaque jour, notre peuple instaure sa loi contre Ja votre; i se faconie un monde a lui qui pour vivre et se. développer doit abattre le monde qui Yopprime, le monde de la bourgeoisie, Je monde de fa repression, , Car cest dans le concret et dans la vie que deux mondes s‘op- posent, deux mondes qul ne Se reconnalsent que pour ¢affonter, eux thondes qui ne Parlent pas la meme langue, et ne volent sie méme solell. Le monde-du travail, est le monde de Yat be; Ta vache se trait & Theure olf le bourgeols ivre Tentre se coucher. Le monde que erée le peuple en lutte, il Ie controle in- tégralement de bas en haut ; en bas, il le crée chaque jour dans la souffrance de la lutte; t, par la liberté acquise dans cette lutte, il le congoit et en invente la philosophie. Deux conceptions du monde Se disputent les esprits ! la conception egoiste de Line Aividualiste bourgeois dans laquelle Thomme n'a comme avenit {que la mort et la pourriture? la conception colleciviste iu peu Ple qui crée un homme neuf qui a pour avenir la société sans Slasses, Les masses se battent pour la création de ce monde, de la berg et dit socialigme, eles sont étrangtres mix angoisees de ceux qui, préoccupes du maintien de ordre social existant, cherchent 2 effacer ses tares les plus sordides et 8 colmater ses fissures es plus ‘béantes. Les mondes qui naissent dans Vimagination des bourgeois apeurés ou des révisionnistes corrompus, notre peuple les connalt la « nouvelle société» de Chaban ou dé JJ. SS.a deja zThomme de ceité « nouvelle > Ce nest pas non, et de Brejnev qui ppg oir : cette démo ‘peuple tcheque 4 chent encore de vold Notre peuple a ‘ta bourgeoisie pour USA, et les établissen ‘soviétiques. iS 1 te Pour notre peuple, les bourgeois et les nouveaux bourgeoi révisionnistes ne sont que pile et face d'une piéce de monnaie qui n'a plus cours. Les mots de démocratie et de liberté n'ont Pas le méme sens. Pour vous la démocratie, Cest le droit das: Alster aux sinistres farces électorales ot Iés protagonistes ne Feculent devant aucune pantalonnade pour appater la clientele. Pour le prolétariat, Ia démocratie c'est le droit de s'exprimer j elle est vomie par jveaux tsars Yempé- lutte et ses pro- Angela Davis aux: ues pour les révoltés 7 maniére, de se révolter. Aujourd’hui vous élisez vos minis- tren dans Tinidifférence; la moitié des clecteurs ne se dérange meme plus, alors que les soulevements gagnent sans cesse depuis tal de nouvelles couches populaires. Pour vous, la liberté, Gest la rus occupée par les fics. Votre monde est qiadrlle de CS, et de mouchalds, Gihuissiers, de antrmalies de juges gt de matons. Pour Je proletariat, da Hberte, 3 Ja rue libérée de mai, c'est le monde occupé ‘par i peuble. for «représentants de la nation » sont des sbires appointés pour parler’ la place du peuple; ie proléteriat reconnait ses Propres paroles dans ceux’qul expriment les aspirations. des Fntses dans les luttes populaires. "Pour forger son monde, notre peuple se donne de nouvelles armes de combat, de nouveaux représentants, tne nouvelle com Seption Gx, monde, it"vous abaidonne les aignes truqutts, Is odes dculdes, les représentants démasqués que idl tolérait votre légalité. Ce monde nouveau n'est pas une chimtre impossible & réa- liser partis de plus loin, dun monde féodal et colonise 750.000.00 de Chinois prouvent chaque jour davant qu'il est possible 6 le construire dans Fenthousiasme et Ia Hberts. Notre. peuple a ses propres traditions de lutte et ses pro pres expériences. Le peuple de la Commune. saura realiser son Programme; ine chershera Pas 8 tranaposer mécaniquement ce 1p) auerdautres auront realise; il ma nulle envie de noonstruire \]ff"chine en France, mais les victoires du peuple chinois sont chares & son carr ‘car elles prouvent que {a vole nouvelle est Pople ct que fe capialeme ou aa restauration bureaueraique ia russe ne seront bientOt que de mauvals souvenirs. Ce programme populaire, les luttes et les souffrances de notre ple, depuis la Libération jusqwaux luttes de mai et dau Foard, permettent den tracer les premiers. sillons que les Prochains soulévements approfondiront et enrichiront. AUX MAINS DES OUVRIERS, L'USINE Les usines que nous voulons, ce sont les usines lipérées des atrons et des ‘contremaitres, ies usines ou les ouvriers.seront fes'maitres, ou ‘ils organiseront la. production & leur manitre, of ils pourfont Ubérer leurs initiatives, mobilise pleinement leur wR cour qui us deat : ly wore tonjorsa ds ‘ceux qui nous di aura patrons, nous isons ; aton jamais vu des usines fonctionner sans patron ? Ou ws la Libération, Yes ouvriers ont chassé leurs ‘patrons col inbos, ef comme A Berliet, ont fait tourer Tusine plusieurs mois | En Chine, les ouvriers ont chassé les patrons depuis plus de 20 ans, ies Usines tournent toujours, de nouvelles sont cféees, tous par les ouvriers fous ‘ajoutons 7 aton jamais vu une usine fonctionner sans ouvrier? ‘Non, jamais. Metter donc De Wendel ou Bercot.& la chalne ot compter les voitures qui sortent. Qui. est indispel™ fable‘as fonctionnement de using ? Liouvrier ou le patron *K ceux qui nous disent, Youvrier n’est capable que de travail: Jer han machine, ct pas’ de diriger Tusine, nous répondons,¢ Toraque les ouviers sufont jeté dehors les patrons et contrema u tes, ils pourront organiser Vensemble de Ia production, ils tra- vailleront tour & tour & tous les postes pour connaftre ensemble du processus de production et le dominer. Ils passeront une parte de leur temps 2 produire, une partie pour étudier, modi et améliorer leurs machines, innover, inventer de nouveaux roduits, expérimenter de nouvelles techniques, une partie de leur temps pour s'instruire, pour se distraire, se cultiver. Boire un coup quand on veut, pas besoin de pointetses, ni de bon de sortie, on chante et on écoute les nouvelles, on sem traide : ce sera l'atmosphére de 'usine. Riches de leur expérience pratique, libérés de la servitude de la chaine, des cadences épuisantes et de la morgue des cadres: flics, les ‘ouvriers n/auront nul besoin de leurs anciens exploit ‘teurs pour édifier de leur main un monde & leur mesure. il n'y aura plus de petits chefs, le rythme de travail sera volontaire, la. discipline ra sur Vintérét collectif. Les ouvriers pourront aller améliorer leurs connaissances dans Jes universités populaires, confronter leurs expériences avec celles de leurs camarades d'autres usines. i Iis donneront & tous la possibilité de participer au travail commun, aux anciens parastes, 2 Yancien ingénieur, & Vancien contremafttre, Ia possibilité de se transformer en travaillant de leurs mains A leurs cdtés, et de mettre leurs capacttés au service de la collectivite. i . Ne nous dites pas : c'est utopique; en Chine, les ouvriers di- rigent leurs usines, en eréent de nouvelles tous les jours, inven- {ent tous les jours de noweaux produits, innovent chaque jour | de nouvelles techniques, fabriquent et améliorent leurs propres ) machines et forment dans leurs rangs, comme a Tusine de ma- chines-outils de Changhai, Yessentiel des techniciens et des ingé- / nicurs nécessaires a la production. — Mais le domaine de Vouvrier ne s'arréte pas & usine, il/| devra assurer son contrble, sa direction, implanter sa conception du monde dans tous les domaines de fa vie, forger le nouveau monde & son image. J LES OUVRIERS REVOLUTIONNAIRES EXERCENT LEUR DIRECTION DANS TOUS LES DOMAINES : L'UNIVERSITE AU SERVICE DU PEUPLE Liouvrier entrera en maitre dans les universités, il, libérera définitivement V'étudiant de Vautorité des pontes de la servitude de leur absurde systeme d'études en chambre, coupé du peuple et dela vie. Il Tenverra sinstruire aupres du’peupl en travaillant en usine et dans les champs, Il Yenverra connaitre Plsisuement, dans ls pratique, les probiémes dont traitent les ivres. Ces nouveaux étudiants n'auront pas pour tache de se lais- ser gaver servilement de connaissances abstraites, mais A rélléchic Pratiuement sur ies problémes qui nassent 8 chaque pas de le futte pour la production, de Vexpérimentation scientifique et la lutte de classe, et d'y ‘apporter les solutions concretes, Lidéal enseigné dans ces universités ne sera plus de conquérir un dipléme, de s'emparer d'un savoir pour devenir un privilégié, de meépriser le peuple et de Vopprimer, mais. d'a Prendre, de s‘instruire pour micux servir la collectivite, Devenit Médecin, non pour s‘enfichir, mais pour soulager les souffrances 19 | diy, peuple, deveniyingénicur non pour commander mais pour vitudes ménagéres, permettre aux paysans de s'instruire, de se a : ix coniribuer A Ja révolution et a la production. cultiver, de prendre des vacances, davoir le droit A’la re. 1M Comme en Chine aujourd’t, les etudlante alferont la prati- uve» de prendre , uo et Ia théorie, participeront au travail productif et retourne- ‘Commie’én Chine aujourd'nd dans les communes populaires, ront aprés leurs études pour lutter et vivre parmi les travailleurs, Jes campagnes s'urbaniseront, s‘industrialiscront, les travailleurs| ( Metire leurs capacités, leurs connaissances et leur travail au J) furausr Comnme les petits commereants auroat ley mames drojts R/ orvice Ge tous : ipreuture §thyaléne ct aux distractions. que les tavallery Fonuée sur Tunité de la pratique et de la théorie, cette uni | [B.culture, & Vhysléne et aux distractions que les travailleurs versié ne sera plus ce ghetto que nous connaissons, Lumiversite | £e,tilles. Les fossés entre vies era au cour des usines’ Gans fs campagnes;au sola des masses Ea campagne” sera dane la ville Dopulaives et sous leur direction. Les programmes seront alle] gaqh’, mpOgme Sera dang la ville; te mineur,tavailera & ts pulsque igs directement aux besoins de fa vie, Nous waurons {fal aut entoureront ia mune. Nos grasties usines stone ane. plus Neurrinaeaete Ants ee de Groit divin, nom formes, elles me dans des parcs et “, jardins ot Jes, e las leur mépris du peuple. Le principe qui dirigera leur forme. ers. pourront aller ‘se reposet, respirer Yair pur quand ls tion, est celul donné par Mary" il taut Sduques tes cduucaveurs, Youdront, ete Sont les ‘inasses qui Grigeront cette education pers, ents, Ceite université od les travailleurs les plus riches dexpé UN AVENIR POUR LES PETITS COMMERCANTS vience viendront instruire les jeunes. genérations sera un instru ment aux mains de la classe ouvritre pour édifier un. monde fujntrun homme Hbére de Pegotme drone h Tinea ook Les lgerméliaes qu vent. Phang, gu gament actu Tectif. it les grandes surfaces seront éliminés. La mé créée par bourgeoisie entre le petit commerce et Vouvrier aura été abo- fe Bourn pt commer of Fourier sar Ci to. UNE CULTURE. DEMOCRATIQUE te J ie grr, rope Alors es tvcvdonnaioes, site i . des produits utiles et nécessaires & la collectivité. L'individua- es ogmirssderont les inictel, es ages, en cee Heme st terre. ie ales, Uindadae vains qui aiment le peuple et le soutiennent dans sa lutte a ront au développement des industries locales. L'usine sera pour Perfectionner leur art, & produire des ceuvres qui enthousias- eux non une crainte mais un horizon. Ils seront au service du Bera Ce, fe aaa cee es ums | naltront des rangs des travailleurs, qui’ pourront & loisir sins: gue silver: In nowele Sultre rolgisiene” proton ment enracinée danis notre peuple, nourrie de ses joies et . T> tea Soutrances comme de ses aspirations, feuritn dans ies usines, I dans les campagnes. DES CAMPAGNES LIBEREES Jes opprimés, nous naurons Tien, mous. n’obtiendrons rien. Ce ; , monde nouveau naitra dans la guerre populaire et par la guerre La solution de la pollution et de Vengorgement des villes, de Porataire, Vépulsement ede la mistre quisles cayendrent ae: se. Neuve "A qu appartiendra-til ce monde nouveau? Qui en seront les pak dans les parkings payants et les stationnements interdite, maltres ? Les patvres, les humbles, les opprimés, tous ceux i qut Finis dans Ja suppression dy monde parssitare de la finance, dt {es patrons, les gros, ies mandarins refusent aujourd’hai le at {xe et de la debauche qui Ctoufle le centre des grandes cit, et 42 Bore tts cea aul dane votre monde sont eerie eit dans Te départ vers les campagnes des nouveaux centres de’ ‘mistre, & Fhumiliation, b Ta ruine; tous ceux qui, en unissant et de travail. , leurs coups & ceux du prolétariat abattront le monde ancien. Ou- Dans la campagne, libérée des cumulards et des gros agrariens vriers, étudiants, paysans ruinés, petits commercants et artisans, ul accaparent in terre, les paysans Tuines pourront mettre leurs employés, laissespourcompte, suront tous les trite, toutes Ios {fforts et leurs matériels en commun pour transformer la nature ; libertés, ‘seuls. les exploiteurs, les oppresseurs n’auront aucun lls sappuieront, sur les ouvriers pour construire “des usines droit, pas méme celui dexister. «Loisif ira loger allows» destindes & produire leur matériel, des écoles et des instituts de Gomme dit Hntenetionales echerche agronomique, pour améliorer leurs produits, expérimen- ‘Ce monde nouveat sera celui de Vhomme nouveau, celui des ter de nouvelles techniques, former des ingénieurs ‘proprement enfants, des jeunes qui représentent l'avenir, celui des veillards ‘ngus de leurs rangs, et non de ces « imbéciles instrults » qui dé Qui apprendront la ‘haine du monde ‘snciea ‘au Jeanes “gene. grétent que la campagne doit étre transformée en désert, édi- vations, celui de la femme libérée, liberée du réle de Tobot sexuel, fier des équipements collectifs, des creches, des hOpitaux, es et doni Te mot dordre sera: co que homme peut faire, 1g bibliotheques, des terrains de sports, libérer ia paysanne des ser- femme peut le faire. n a | out cat homme nouveau, le pain et les roses seront alors les Steslienaes . Tonde nowetu ot luminews, notre peuple nest J combattre pour ie faire naftre, Sur notre plaoste,m. eanee istnie est We Seoltion, comme Te it fe prétion ao not coisa se dressent le grand peuple citnos, base rouge sce os du mond, ex peplesindochaois guy rejetent a fa mer Feet cucu gl conte su monty de avellee : le afroamericain qui poste Weer ac clues la metropote praise, et tous es peupes ouviler de Changhat, Je combattant indochinols, le fedayi te Hse panes sont nos fey de combat aay fa Here, pour le droit de vive, organi abattre nos ennersie al Vive le prolétariat francais qui prend la direction du com bar de notre peuple! ‘Construtsons fe‘parti de ceux qui luttent pour vivre, qui vi vent pour litter, le parti dela resistance ! The pouvoir est au bout at fast t uant vous, messieurs les Juges, sachez que les ouvriers sont ros maltres, Si vous avez encore Teavie de fuger dey dicigeants che proetarenne, il vous fautra ‘aller les chercher sur ies atelers, Gans les viellles formes. que vous Youlerdéttuire, at fonde ae la mine Mes masses vous ya Deuxiéme déclaration d’Alain Geismar Le prix de la liberté M. Alain Geismar, — Monsieur le Procureur a dit tout a Vheure qu'il y avait deux conceptions de la démocratie qui s‘af- frontaient. Oui, cest vrai, Oui, crest vrai, il y a deux concep- tions qui s'affrontent, et il suffit de voir deux jugements rendus hier par deux tribunaux, par deux Cours d’Appel, pour voir quill y a effectivement deux conceptions, deux mondes et deux justices. ae ‘Diun cOté comparaissaient en Appel les fascistes des S.A.C. qui ont attaqué a la mitraillette le Tribunal de Besancon, votre justice, messieurs, parce quils la trouvaient trop clémente & Végard’ des révolutionnaires. Eux, en appel, leur peine a été ré Gulte de moitié. | . Hier, le méme jour, comparaissaient des gens qui étaient inculpés pour ces violences & agents du 27 mai, devant une cour Appel dans cette méme maison. Leur peine @ été doublée! i, ily a deux conceptions de la démocratie. Oui, car il y a deux démocraties, et fa votre, messieurs, M. le Procureur, Ze'nrest pas la démocratie Vous dites qu'il n'y @ aucun soutien de masse, que les masses jettent le maoisme, et vous mettez Paris en état de sieze, ‘comme il ne Ta pas été depuis la Commune, avec ces «ilies > partout, et, je ne reviendrai pas sur les descriptions qui ont pu en étre données. Mais vous dites aussi, dans le méme femps ot vous prétendez quill n'y a pas de soutien de masse our les idées maoistes, en appelant fe ‘Tribunal & sévir, vous lites ace Tribunal quill lul faut « succomber pour survivre » Alors, M. le Frocureur, s'il n'y a pas de menace un souléve ment de'masse... M. le Président. — Adressez-vous au Tribunal. M. Geismar. — Alors, s'il n'y a pas de menace, si les masses offectivement se désintéressent des idées de révolte, ou voulez. vous et qui voulez-vous qui suecombe? si pour survivre il vous nut frapper aujourd'hui, c'est bel et bien parce que les masses sont en train de trouver pas & pas le chemin de la révolte, le che- i gui balaiera ce type de tribunaux et tout ce fonctionnement woelal M. le Président. — Monsieur Geismar je vous ai_permis de Yyarler, mais enfin soyez tout de méme prident, monsleur. Vous vor fait hler, je diral pendant une heure, une déposition, je Wwe af Tnlssé’ parler, jfessaierai de vous laisser parler jusqu’au B

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