Vous êtes sur la page 1sur 18

Chap3 : Grandeurs caracteristiques des échangeurs thermiques

VI.1.4. Encrassement dans les échangeurs thermiques


Les fluides utilisés dans les échangeurs renferment des impuretés ou des sels minéraux qui
dès la mise en marche de l’échangeur de chaleur encrassent les parois internes des tubes,
provoquant une résistance complémentaire à la transmission de la chaleur dont il faut tenir
compte après quelques mois, généralement une année.

Pour deux tubes concentriques :

Rc
Rf

Tf

Tc Df
De Dc

Figure 26 : Tubes concentriques avec encrassement

Le coefficient de chaleur global est :

 Rf 
Ln 
 
1 1 REc R c  1 REf
    ( Eq.48)
K .S hc S c Sc 2 p L hf S f Sf

1 1  R  Rf   1  Sc
   REc   c Ln     REf  ( Eq.49)
K c  hc   S
 p  c   hf
R  f

1 1  Rf Rf  Rf  1
   REc   Ln    REf ( Eq.50)
K f  hc  Rc  p  Rc  h f

S c  2Rc L
S f  2R f L

29

1
Tableau 6: Ordre de grandeur de résistances d’encrassement de quelques fluides.

Fluide Ren (m2 K/W)


Eau de mer (<50°C) 10-4
Eau de mer (>50°C) 2.10-4
Eau de ville (<50°C) 2.10-4
Eau de ville (>50°C) 3,5.10-4
Eau de rivière 3,5 à 7.10-4
Eau traitée pour chaudière 2.10-4
Eau déminéralisée 9.10-5
Vapeur d’eau 1 à 2.10-4
Fluides frigorigènes 2.10-4
Air industriel 4.10-4
fioul 9.10-4
Huile lubrifiante 2.10-4

V. Grandeurs caractéristiques des échangeurs thermiques

Soit un échangeur fonctionnant à co-courant ou à contre-courant dont les flux des fluides
chaud et froid sont caractérisés par les paramètres suivants :

Tfe

Tce
Tce Tcs

Tcs

Tfs
Tfs
Tfe

Figure 27 : Echangeur de chaleur co-courants

30

2
1. Températures et rapports de débits de capacité thermique

-Tce = température d’entrée du fluide chaud en °C;

-Tcs = température de sortie du fluide chaud en °C;

-ΔTc = écart de température du fluide chaud entre l’entrée et la sortie= Tcs- Tce en K ;

-Tfe = température d’entrée du fluide froid en °C;

-Tfs = température de sortie du fluide froid en °C;

-ΔTf = écart de température du fluide1 entre l’entrée et la sortie= Tfs- Tfe en K ;

-θi = différence de température initiale = Tce –Tfe ;

-ΔT1 = plus grande différence de température en K ;

-ΔT2 = plus petite différence de température en K ;

-ΔTm= écart moyen logarithmique de température en K ;

-wc = cc × m c = valeur en du fluide chaud en kJ/s.K ;

-wf = cf × m f = valeur en du fluide froid en kJ/s.K ;

-cc= capacité thermique massique du fluide chaud en kJ/kg.K ;

-cf= capacité thermique massique du fluide froid en kJ/kg.K ;

- m c= débit massique du fluide chaud en kg/s ;

- m f = débit massique du fluide froid en kg/s

31

3
2. Puissance échangée
La quantité de chaleur transmise par unité de temps est alors donnée par la formule suivante :

Q  (m
 c p ) chaud (Tce  Tcs )  (m
 c p ) froid (T fs  T fe ) ( Eq.51)

Q  wc (Tce  Tcs )  w f (T fs  T fe )  wc Tc  w f T f ( Eq.52)

La quantité de chaleur transmise par la paroi en (W) est:


Q  K .S .Tm ( Eq.II .53)

3. DLMT, efficacité, NUT et facteur de correction

a) Différence logarithmique moyenne de température DLMT


Cas d’un échangeur co- courants

Tce

dTc <0

ΔT1 ΔT
Tcs
ΔT2
Tfs
dTf >0

Tfe

0 dS S

Figure 28 : Echangeur à co-courants

Soit :

dTc  dT f  d (Tc  T f ) ( Eq.54)

Le flux de chaleur cédé ou reçu est :

dQ  m
 c  cc .dTc  m
 f  c f dT f ( Eq.55)

32

4
Ce qui donne :

 dQ dQ
dTc  et dT f  ( Eq.56)
 c .cc .
m  f .c f
m

En remplaçant (Eq.56) dans (Eq.55) on aura :

 1 1 
dTc  dT f  d (Tc  T f )    dQ ( Eq.57)
m  f .c f . 
  c .cc . m

Le flux de chaleur à travers la paroi est :

dQ  K (Tc  T f )dS ( Eq.58)

En remplaçant (Eq.58) dans (Eq.57), on aura :

 1 1 
dTc  dT f  d (Tc  T f )    .K .(Tc  T f )dS ( Eq.59)
 m .c . m .c . 
 c c f f 

D’après le bilan d’énergie total :

Qm
 c  cc .(Tce  Tcs )  m
 f  c f (T fs  T fe ) ( Eq.60)

Q Q
m
 c  cc .   f cf 
et m ( Eq.61)
(Tce  Tcs ) (T fs  T fe )

En remplaçant (Eq39) dans (Eq.37), on aura :

 (T  Tcs ) (T fs  T fe ) 
dTc  dT f   ce  .K .(Tc  T f )dS ( Eq.62)
 Q. Q 

dTc  dT f  (T  Tcs ) (T fs  T fe ) 
  ce  .K .dS ( Eq.63)
(Tc  T f )  Q. Q 
s
dTc  dT f s
 (T  Tcs ) (T fs  T fe ) 

e
    ce
(Tc  T f ) e  Q.

Q
.K .dS

( Eq.64)

 Tcs  T fs 
Ln   (Tce  Tcs  T fs  T fe ) K .S ( Eq.65)
T T  Q
 ce fe 

33

5
 Tcs  T fs 
Ln   (Tcs  T fs )  (Tce  T fe ) K .S ( Eq.66)
T T  Q
 ce fe 

(Tcs  T fs )  (Tce  T fe )
Q K .S ( Eq.67)
 Tcs  T fs 
Ln 
T T 
 ce fe 

Par analogie à :

Q  K .S .Tm ( Eq.68)

Alors :

(Tcs  T fs )  (Tce  T fe )
Tm  ( Eq.67)
 Tcs  T fs 
Ln 
T T 
 ce fe 

Avec :

T1  (Tce  T fe )
et T2  (Tcs  T fs )

Cas d’un échangeur à contre-courant :

T1  (Tce  T fs )
et T2  (Tcs  T fe )

b) Facteur de correction de ΔTm


Dans le cas d’u échangeur plus complexe (cas d’un échangeur de chaleur à courants croisés
avec un fluide brassé, échangeurs tubulaires tube et calandre), on modifie le résultat de
DLMT en introduisant un facteur F, et on aura :

Q  F  K  S  Tm (Eq.68)

Où F est donné par des abaques en fonction de P et R :

T fs  T fe Tce  Tcs
P et R  (Eqs.69)
Tce  T fe T fs  T fe

34

6
c) Efficacité
L’efficacité d’un échangeur est le rapport de la puissance thermique réellement échangée à la
puissance échangée maximum théoriquement possible. Avec les mêmes conditions d’entrée
des fluides dans l’échangeur.

Qreel
 ( Eq.70)
Qmax

Qmax: un des deux fluides subit un changement de temperature égal au gradient de tempèrature
maximum existant dans l’appareil. Ce flux de chaleur maximum de transfert est obtenu
lorsqu’un des fluides avec capacité thermique la plus faible, sort à la temperature d’entrée de
l’autre. En général on a:

T : ecart de temperatur e du fluide


qui commande le transfert

 i : difference de temperatur e des
entrees des deux fluides

Car :

Qmax  wmin (Tce  T fe )  wmin  i ( Eq.71)

Et Qréelle=wmin × ΔT(fluide qui commande le transfert)

d) Taux de circulation

C’est le rapport :

wmin
 1 ( Eq.72)
wmax

Ce rapport constitue la seconde grandeur fondamentale d’un échangeur thermique.

35

7
e) Nombre d’unité de transfert (NUT)
Ajoutons que la troisième grandeur fondamentale d’un échangeur est son nombre d’unité de
transfert (NUT) qui est le rapport adimensionnel :
KS
NUT  ( Eq.73)
wmin

Si wf > wc: fluide chaud commande le transfert (car il a le plus grand écart de température)

Cas : wf > wc

Tce

Tfs
Tcs

Tfs

Figure 29: Echangeur de chaleur contre-courants.

Qréel  wc (Tce  Tcs )  w f (T fs  T fe ) ( Eq.74)

Pour S  , on obtient : Qmax  wc (Tce  T fe ) ( Eq.75)

(Tce  Tcs )
 efficacite de refroidissement   ( Eq.76)
(Tce  T fe )

wc T f
 Le rapport    (Eq.77)
wf Tc

K  S Tc
 NUT   (Eq.78)
wc Tm

On voit donc que :

 K  S  Tm  wc  Tc (Eq.79)

36

8
Et l’équation donnant la quantité d’énergie thermique transmise par unité de temps devient :

Q  wc  Tc  wc     i (Eq.80)

Si wf < wc: fluide froid commande le transfert (car il a le plus grand écart de temperature).

Cas : wf < wc
Tce

Tfs
Tcs

Tfe

Figure 30 : Echangeur de chaleur contre-courants.

Qreel  wc (Tce  Tcs )  w f (T fs  T fe ) ( Eq.81)

Pour S  , on obtient : Qmax  w f (Tce  T fe ) ( Eq.82)

(T fs  T fe )
  ( Eq.83)
(Tce  T fe )

wf Tc
 Le rapport    (Eq.84)
wc T f

K  S T f
 NUT   (Eq.85)
wf Tm

 K  S  Tm  w f  T f (Eq.86)

Q  w f  T f  w f     i (Eq.87)

37

9
f) Relation entre NUT et efficacité

Supposant que le fluide chaud commande le transfert.

 Tcs  T fs  (T  T fs )  (Tce  T fe )
Ln   K cs S ( Eq.88)
T T  Q
 ce fe 

On a :
Q  w c (Tce  Tcs )  w f (T fs  T fe ) ( Eq.89)

ou bien : w c Tc  w f  T f

 Tcs  T fs  (T  Tce )  (T fe  T fs )
 Ln   K cs S ( Eq.90)
T T  w (T  T )
 ce fe  c ce cs

 Tcs  T fs   (Tcs  Tce ) (T fe  T fs ) 


 Ln    KS ( Eq.91)
 T  T   w (T  T ) w (T  T ) 
 ce fe   c ce cs c ce cs 

 Tcs  T fs    (Tce  Tcs )  (T fs  T fe ) 


 Ln    KS ( Eq.92)
 T  T   w (T  T ) w (T  T ) 
 ce fe   c ce cs c ce cs 
 Tcs  T fs    (Tce  Tcs )  (T fs  T fe ) 
 Ln    KS ( Eq.93)
 T  T   w (T  T ) w (T  T ) 
 ce fe   c ce cs c ce cs 

 Tcs  T fs    1  1 T f 
 Ln    KS ( Eq.94)
T T   w
 ce fe   c wc Tc 
 Tcs  T fs    1  1 wc 
 Ln    KS ( Eq.95)
T T   w w w 
 ce fe   c c f 
 Tcs  T fs    1 1 
 LLn    KS ( Eq.96)
T T   w 
 ce fe   c wf 
 Tcs  T fs   
 Ln    1  1  KS ( Eq.97)
T T  w 
 ce fe   c wf 
 1 1 
(Tcs  T fs )  
 wc w f
 KS

 e  
( Eq.98)
(Tce  T fe )
 1 1 
(Tcs  T fs )  
 wc w f
 KS

1  1 e  
( Eq.99)
(Tce  T fe )
 1 1 
(Tce  T fe ) (Tcs  T fs )  
 wc w f
 KS

   1 e  
( Eq.100)
(Tce  T fe ) (Tce  T fe )
 1 1 
(Tce  T fe )  (Tcs  T fs )  
 wc w f
 KS

  1 e  
( Eq.101)
(Tce  T fe )

38

10
 1 1 
Tce  T fe  Tcs  T fs  
 wc w f
 KS

  1 e  
( Eq.102)
(Tce  T fe )

 1 1 
(Tce  Tcs )  (T fs  T fe )  
 wc w f
 KS

  1 e  
( Eq.103)
(Tce  T fe )

fluide qui commande le transfert Tc


Or :    
i i

 1 1 
(Tce  Tcs )  (T fs  T fe ) (Tce  Tcs )  
 wc w f 

KS
   1 e  
( Eq.104)
On fait : (Tce  T fe ) (Tce  Tcs )

(Eq.84) devient :
 1 1 
(Tce  Tcs )  (T fs  T fe ) (T  Tcs )  
w w 
KS 

  ce  1 e  c f  ( Eq.105)
(Tce  Tcs ) (Tce  T fe )

 1 1 
(Tce  Tcs )  (T fs  T fe ) (T  Tcs )  
w w 
KS
  ce  1 e  c f  ( Eq.106)
(Tce  Tcs ) (Tce  T fe )
 1 1 
 (Tce  Tcs ) (T fs  T fe )     KS
 wc w f 
       1  e  
( Eq.107)
 ce
(T  Tcs ) (Tce  Tcs 
)

 1 1 
 (Tce  Tcs ) (T fs  T fe )     KS
 wc w f 
       1  e  
( Eq.108)
 ce
(T  Tcs ) (Tce  Tcs 
)

 1 1 
 T f   
w w 
 KS

 1      1  e  c f  ( Eq.109)
 Tc 

 1 1 
 w   
w w 
KS
 1  c     1  e  c f 
( Eq.110)
 w f 

 1 1 
   KS
 wc w f 
1 e  
  ( Eq.111)
 
1  wc 
 w f 

On fait :

39

11
 1 
 
1  KS  wc
 wc w f 
1 e   wc

  ( Eq.112)
 
1  wc 
 w f 

w w  KS
 c  c 
 wc w f  wc
1 e  
  ( Eq.113)
 
1  wc 
 w f 

wmin w K S
On sait que :    c et NUT 
wmax w f wc

Alors :
1  e  1 NUT 1  e  NUT 1 
  ou  ( Eqs.114)
1    1   

Dans le cas d’un échangeur à contre-courants:


1  e  NUT (1 )
 ( Eq.115)
1  e  NUT (1 )

Dans le cas d’un échangeur à courants croisés:

1  e  NUT
 ( Eq.116)
1   (1  e  NUT ) / 2

Cas particuliers

Tous types d’échangeurs, si τ =0


Soit wmax tend vers l’infini, cela veut dire que la variation de température est nulle : les
échangeurs concernés sont les échangeurs à température constante qui sont les évaporateurs et
les condenseurs.
Soit wmin tend vers 0 : veut dire que le débit ou cp est trop petit.
Donc : la valeur de ε est identique dans les trois cas.

  1  e  NUT ( Eq.117)

Note : La méthode de l'écart logarithmique, si elle est commode pour évaluer une surface
d'échange (les quatre températures des fluides étant connues a priori) présente une limite
d’utilisation lorsqu'il s'agit d'évaluer la puissance thermique échangée pour un échangeur de

40

12
surface connue. Une méthode -celle de l'efficacité et du Nombre d'Unités de Transfert (NUT)
est proposée pour éviter cette difficulté. L’objet de cette dernière méthode de
dimensionnement est d’évaluer la puissance thermique transférée dans un échangeur dont la
géométrie est connue.

Tableau 7 : 𝜀 − NUT de quelques échangeurs

Echangeur à co-courant (EACP) 1  e  NUT 1 



1   
Echangeur à contre-courant (EACC) 1  e  NUT (1 )

1  e  NUT (1 )
Echangeur à courants croisés : fluides non   NUT (  ) 1  
1    
brassés e
  
  1 e  
avec   NUT 0, 22

Echangeur à courants croisés : fluides brassés 1


 1  1 
   NUT
 NUT
 
1 e 1 e NUT 

Echangeur à courants croisés : fluide wmin


non brassé, wmax brassé 
1

1  e 
 1e  NUT  
Échangeur à courants croisés : fluide wmin 1

 1e NUT 
brassé, wmax non brassé   1 e 

Echangeur tubulaire (calandre/tubes) : 1 1


passe côté calandre et 2 passes côté tubes  1  e NUT (1 )
2 1/ 2

 12  2 1   
 (1   2 1/ 2
) 
 1 e NUT (1 2 )1 / 2

Echangeur tubulaire (calandre/tubes) : 2


1   12 (1   12 ) 2  1 
passe côté calandre et 4 passes côté tubes

1   12 (1   12 ) 2   
Echangeur tubulaire (calandre/tubes): n n
 1   12 
passes au calandre et 2n, 4n,... passes aux    1
 
 1 2 
tubes 1
n
 1   12 
   
 1   12 
Cas spécial pour τ = 1 n 12

1  (n  1) 12

Tous échangeurs (τ = 0)   1  e  NUT

41

13
VII. Intensification de l’échange

1. Surface ailetée

Une ailette est analogue à un échangeur thermique disposée à la périphérie des tubes (ou sur
des plaques) visant à augmenter la surface d’échange ou de contact avec un fluide extérieur
pour augmenter les échanges convectifs, et par conséquent le transfert de chaleur.

Ailette Fluide ambiant

Tm

Qconvectif
Corps chauffant Qconductif

L tend vers l’infini

Figure 31 : Surface ailetée

On définit l'efficacité d'une ailette comme le rapport du flux qu'elle échange, sur le flux
qu'elle échangerait si sa température était uniforme.

flux évacué par l ' ailette



flux qui serait évacué sans l ' ailette

Qa
 ( Eq.118)
Qmax


Le champ de température dans l'ailette étant à l'évidence multidimensionnel (en d'autres
termes, la température dans l'ailette dépend de plusieurs variables d'espace), le flux thermique
s'obtient par intégration sur la surface d'échange Sa de l'ailette :

Qa   h.dS (T p  Tm ) ( Eq.119)
Sa

42

14
Dans l'absolu, l'évaluation de cette intégrale nécessite de résoudre un problème de conduction
thermique multidimensionnel, donc compliqué. Dans la pratique, la littérature donne des
abaques ou des formulaires pour des configurations courantes.

Qmax  h(T p  Tm ) ( Eq.120)

h : coefficient moyen de convection à la surface d’une ailette

Tp : température de la paroi (c’est-à-dire une ailette de conductivité infinie)


Tm : température de mélange du fluide au niveau de l’ailette considérée (ou bien l’air qui
entoure l’ailette).

Tae  Tas
Tm  ( Eq.121)
2

Car l’ailette est analogue à un échangeur.


Notons de plus :
Sa = surface totale d’une ailette (incluant les deux faces)
SL = surface latérale de la paroi entre deux ailettes (température Tp)
Le flux total transféré par la paroi ailetée a donc pour valeur, en considérant le tronçon
associé à une ailette :

Qt  Qmax  S L  Qa  S a ( Eq.122)

D’où : Qt  Qmax ( S L    S a ) ( Eq.123)

Ou encore : Qt  h( S L   S a )(T p  Tm ) ( Eq.124)

Pour l’ensemble de la paroi ailetée :

Q  Qt  nombre d ' ailettes ( Eq.125)

a  p
Cas particulier d’une ailette infinie :   ( Eq.126)
h.S

a conductivité thermique de l’ailette ;


S : aire transversale de l’ailette ;
p: périmètre.

43

15
Note :
- ailette est dite thermiquement infinie quand la température au bout de l'ailette est considérée
comme égale à la température du fluide qui entoure l'ailette.
- en raison du gradient de température qui existe dans l’ailette, un mètre carré d’ailette n’est
pas équivalent à un mètre carré de paroi.

2. Efficacité des ailettes circulaires


En pratique, on se sert d’abaques donnant ε en fonction des paramètres géométriques et
thermiques. Ainsi, pour les ailettes circulaires (Figure 32), posons :
De: diamètre extérieur de l’ailette ;
b: hauteur de l’ailette = (De-D) / 2 ;
e: épaisseur de l’ailette ;
l: distance entre deux ailettes.

Figure 32 : Coupe d’un tube aileté

Le calcul montre que ε dépend à la fois du rapport De / D et du groupement adimensionnel

2h
b , comme il apparaît sur l’abaque de la Figure 33.
a  

44

16
Figure 33: Efficacités d’une ailette circulaire d’épaisseur
e constante pour différentes valeurs De/D

3. Rendement de l’ailette
Le rendement d’une surface ailetée est défini comme le rapport du flux échangé sur toute la
surface, sur le flux qui aurait été échangé si la totalité de la surface était à la température de
base de tube.

flux évacué par l ' ailette


 ail 
flux qui serait évacué par une ailette parfaite

quantité de chaleur transmise par l ' ailette à la températur e de l ' air à refroidir
 ail 
quantité de chaleur transmise par l ' ailette si l ' ailette était à la températur e du tube

Pour les basses températures, on prend 80 à 200 ailettes/m


Pour la climatisation jusqu’à 500 ailettes /m
En nous plaçant dans les conditions d’une ailette de longueur finie avec extrémité isolée (ou
si le flux en bout de l’ailette est négligeable)

45

17
th (m  L)
 ail  ( Eq.127)
m L

On définit m le paramètre de l' ailette :

2.h
m [m 1 ] ( Eq.128)
a  

Cas d’un faisceau de tubes :


a
e

b d
c

Ailette
Tube

Figure 34: Efficacités d’une ailette circulaire d’épaisseur


e constante pour différentes valeurs De/D

de
L  ( Eq.129)
2

où   (   1)(1  0,35 Ln ) ( Eq.130)

a a
avec :   1,28  0,2 ( Eq.131)
de b

h p
On définit m le paramètre de l'ailette : m 2  ( Eq.132)
S

46

18

Vous aimerez peut-être aussi