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Acm 003 06.2007 002
Acm 003 06.2007 002
Nous allons démontrer la formule d’Euler platoniciens. Les polyèdres réguliers sont
ci-dessous pour les polyèdres inscrits dans ceux dont toutes les faces sont des polygones
Corps réguliers
une sphère comme l’icosaèdre tronqué. réguliers congruents.
de Platon
Avant de démontrer cette formule, on peut Le cube a huit sommets, six faces et douze
faire d’autres vérifications. Considérons arêtes. Donc, on a encore :
le cube (hexaèdre) qui est l’un des cinq S – A + F = 8 – 12 + 6 = 2.
polyèdres réguliers aussi appelés solides
Dans la section Problèmes, le lecteur pourra
faire la vérification pour les autres corps
Le carbone réguliers donnés dans l’encadré ci-contre.
Revenons à nos grosses molécules de carbone :
Tétraèdre
Le carbone est tétravalent, mais le nombre leur structure spatiale est toujours composée
d’atomes avec lesquels il est lié dépend de seulement de pentagones et d’hexagones. On
son hybridation, c’est-à-dire qu’il peut être peut changer le nombre d’hexagones. Parmi
lié à quatre, trois ou deux autres atomes. Hexaèdre
les fullerènes, on distingue ceux qui ont les
La formule de Descartes .
Comment construit-on un polyèdre? On Comme on a huit sommets, la somme des
dessine les polygones sur un carton pour
ensuite faire le montage. À chaque sommet
on assemble un certain nombre de polygones. manques est .
La somme des angles des polygones à ce som-
met est inférieure à 2π, sinon les polygones Cette propriété est tout à fait générale.
seraient dans un plan. La différence entre
2π et la somme des angles à ce sommet
est appelée le manque à ce sommet. Le
dessin suivant illustre cette démarche
pour construire un cube.
DossierApplications
(un grand cercle sur la sphère est un cercle Si on additionne les 3 équations de (*), on a
situé dans un plan passant par le centre de la aussi :
sphère). Nous obtenons une triangulation de
(***) 3T + T1 + T2 + T3 = 2(a + b + g).
la sphère, c’est-à-dire une décomposition de
la sphère en triangles sphériques. On utilise En soustrayant (**) de (***) on obtient :
la formule de l’aire d’une sphère, Aire = 4πr 2, 2T = 2(a + b + g - π),
d’où l’aire de la sphère de rayon unitaire est 4π. qui est le résultat cherché.
Nous allons montrer que cette surface est
égale à la somme des manques du polyèdre. Preuve de la formule
Pour cela nous allons montrer un résultat de Descartes
14 remarquable : Considérons un polyèdre de faces triangu-
laires inscrit sur la sphère, ayant F faces,
Aire d’un triangle sphérique S sommets et A arêtes. L’aire de la sphère,
èdre. Pour cela nous allons montrer un résul-
L’aire d’un triangle soit 4π, est la somme des aires des triangles
tat remarquable : sphérique dessiné par
des arcs de grands cercles et d’angles sphériques. Soient ai , bi et gi , les angles de
a, b, g est : chaque triangle sphérique. C’est pourquoi :
a + b + g - π. .
Mais remarquons qu’à chaque sommet la
Preuve : Remarquons que deux grands cercles somme des angles des triangles sphériques
se coupent toujours en deux points diamé- vaut 2π. Donc 4π = 2Sπ – F π.
tralement opposés. Les trois grands cercles
formant les côtés du
triangle découpent sur
la sphère huit triangles
sphériques, égaux deux
à deux. Appelons T,
l’aire du triangle que nous
considérons et T1, T2 , T3 ,
les aires des triangles
sphériques adjacents.
Le triangle sphérique
d’angles a, b, g et d’aire T
Fullerènes et polyèdres | Christiane Rousseau • Université de Montréal