Vous êtes sur la page 1sur 9
AW. Davidgo, B.Se., PhO. a etfectus des Fecherches 4 Timperial College de Londres et & Tunivorsité do Gand sur es propriéiés mécaniques des cristaux ioniques, U1 s‘occupe aciuollomont du développement de matérlaux nouveaux au centre dos. céramiques de Harwell Les céramiques Fig. 4. Désudtes pour cortaines applications wad par RW. Davidge 0 eliohé doa combustibles. nuclalros sous forme do tin noyau d'oxyde uranium UO, onfours do couchos Jo carbone el do carbure do slicium. (Cliché UR Wosson Company) ™ Depuis Antiquité, les céramiques occupent une place importante dans la vie quotidienne de homme. Elles n’évoquent pour le profane que quelques pieces de vaisselle ou fe souvenir de Bernard Palissy. Mais, pour lo céramiste d'aujourd'hui, fe terme de oéramiques recouvre un grand nombre de matériaux dont Je caractére commun tient leu de définition : ce sont tous les matériaux synthétiques qui ne sont ni des composés organiques ni des métaux. ™ Depuis plusieurs années, face @ la concurrence des matiéres plastiques, les céramistes ont 40 se tourner vers des techniques de pointe. Si elles abandonnent quelques domaines traditionnels, les céramiques occupent des positions de plus en plus fortes dans les domaines du nuciéaire et de Mélectronique, pour ne citer que les plus frappants. © Uhistoire technique et économique des céramiques s'accélére avec les nouveaux développements des céramiques spéciales. Pour connaitre les grands axes des progrés faits ot & faire, examinons les propriétés les plus remarquables do cos matériaux & la lumiére des lois de la physique du solide. Lihistoire de homme et de la civilisation est ‘étroitement lige & Vart et & la technique de febrica- tion des céramiques. Les plus anciens matériaux fagonnés par Vhomme sont représentés dans nos musées par des fragments de poterie ou de ve Graco a lour inertie chimique, ces vestiges primi ont résisié aux ravages du temps ot portent témoi- gnago de lhabileté de nos premiéres civilisations. Les premiers récipients étaient faits.simplement @argile naturelle séchée au solell, Puls on découvrit que action d'une chaleur plus intense sur les LA RECHERCHE Ne MAL 170 pléces d'argile transformait ces objets fragiles ot friables en des objets solides et durables. Cela, nous le verrons plus tard, résulte de modifications, chimiques et physiques complex: Le tour du potior fut introduit dés le 1V* millénaire environ avant notre ére ot los variations locales de atte technique fournissent un moyen efficace de distinguer les diverses cultures du Proche-Orient. On découvrit aussi des recettes pour la coloration du verre, et ces vorres colorés furent utilisés en poterio ‘comme vernis décoratifs et non poreux. La décou- VOLUME 1 PAGE 95 Les céramiques sont généralement & base oxyde. Les argiles sont la matlére premiére dos céramiques traditionnelles. Fig, 2. La elucture de le porcelaine électrique ost un bon exomple du réoultat dos trane- formations que subit () Le eéramiste anglais Wedgwood (1735-178) imita les poteries. antiques et invonta divers ‘yp0e do falonce. ile chaullée. Sur cello microphotographie.(grossissement 200) dot particules do quartz (zones clairos) sont plongéos ans un mélange de phases Cristalines et vtrouses. (Cliche UKAEA) verte du soufflage du verre, il y a environ deux mille ans, mena & certaines des premieres méthodes: de « production de masso ». Les progrés ultérieurs, jusqu’aux quarante ou cit quante derniéres années, ont été lents et irréguliers. Chacun connait, par exemple, les vitraux de nos églises, les céramiques de Wedgwood", ou la porcelaine de Sévres. Mais lours procédés de fabri- cation no présentent pas de grandes innovations techniques par rapport a’ ce qu'on connaissait il y a quelques milliers d'années. Tolle est done Midée quo homme moyen se fait de la céramique, Ii serait probablement surpris, dapprendre que le céramiste inclut aujourd'hui dans son domaine non seulement des objets au: courants que les briques, les tulles ou les buses, d'égout, mais aussi des aimants de oéramique, des combustibles pour réacteurs nucléaires, des cénes do fusées et d'autres prodults requis par la techno- logie moderne. Depuis une cinquantaine d'années, le progrés a 6té si rapide quill ost difficile de reconnaitre comme tels beaucoup d'objets actuels en céramique. Néan- moins, ils sont tous étroitement apparentés et dol- vent indiscutabloment lour existence a l'expérience: acquise pendant des millénaires. Les céramiques sont tout simplement des com- posés non organiques, Ge sont essentiellement des oxydes de métaux communs tels que le silicium, 98 voLUME 1 aluminium ou le magnésium, ou d'autres composés métalliques comme les nitrures ou les carbures, Leurs principales propriétés physiques et chimiques, sont la dureté, la fragilité, un comportement réfrac- taire, une relative inerlie chimique, et une faible conductivité thermique et électrique. Diautres propriétés utiles, mais moins générales, sont la transparence des verres, des propriété Mmagnétiques ou électriques spéciales et des pro- priétés nucléaires. 1! ost important de noter que la plupart de ces propriétés ne sont pas propres aux seules céramiques. Pour de nombreuses utilisations, les céramiques doivent donc entrer en compétition, avec d'autres matériaux, selon des critéres esson- tiellement économiques. Les caractéristiques réfrac- taires et la dureté représentent sans doute les pro- priétés les plus exceplionnelies, et il est difficile de faire une concurrence sérieuse aux céramiques dans le domaine du revétement interne des fours & haute température ou dans celui des abrasits, Les matériaux entrent en concurrence. Les céramiques représentent l'un des trois grou- pes de matériaux de construction, les autres étant d'une part les métaux, d'autro part los matériaex organiques, qui peuvent étro naturels, comme lo bois, ou synthétiques, comme les plastiques. Pour constater la concurrence entre ces matériaux, il suffit de considérer, par exemple, les divers types d'habitats construits par homme : ils vont des hut tes d'argile séchée et des cabanes on rondins jus qu’aux maisons de pierre et de brique. Le choix se {ait simplement en fonction du coat et de la dispo- nibilité. La construction moderne comprend un. mélange de matériaux incluant le béton armé, la brique, le bois et les plastiques. I! existe un fort degré d'intorchangeabilité entre ces matériaux ot los proportions relatives de chacun deux sont liges des facteurs économiques. Un défi est donc lancé aux céramiques. Dans Vindustrie du batiment, la brique et le ciment sont probablement hors d'aiteinte en raison de leur trés bas prix, mais, dans d'autres domaines, on peut siatlendie & ce quiils soient ultérieurement rempla- és par les plastiques. Ces tendances sont deja 6vidontes dans les maisons d'habitation : revete- ments muraux, tuyauterios ot, surtout, récipionts en matiére plastique. Une telle competition n'est pas entigrement mauvaise, car elle agit comme un sti- mulant pour des développements ultérieurs et la naissance d'une technologie améliorée. La concur- rence avec les plastiques dans le marché des réci- plents a débouché sur une forte amélioration de la résistance du verre, si bien que le poids d'une bouteille peut étre maintenant réduit de 50 *%, Certains marchés des céramiques traditionnelles subissent donc la pression de la concurrence. Les larchéologues fulurs pourralent bien découvrir la bouteille de polyéthyléne au lieu du pot de terre comme vestige de I'habileté de homme. Aussi est-co dans le domain des céramiques nouvelles que l'industrie des céramiques cherche son avenir LA RECHERCHE Ne MAI S970 Nombre de matériaux et de produits nouveaux Mroxistaient méme pas il y a dix ou vingt ans. Si Von considére le volume de produit fabriqué, les éramiques nouvelles occupent une moins bonne place que les matériaux traditionnels. Mais en va- leur, le total atteint par los céramiques basées sur nee et une technologie nouvelles approche celui des matériaux traditionnals. Citons les céra- miques de l'industrie nucléaire, les céramiques uti- lisées pour leurs propriétés éleciriques et magné- tiques ou pour leur résistance aux hautes tempé- raluros, otc. Comment fabrique-ton les eéramiques ? Les matériaux qui entrent dans la composition des céramiques sont généralement des oxydes et la plupart des céramiques traditionnolles sont & base d'argile. Les argiles ont une origine géologique secondaire, c'est-&-dire qu'elles sont formées par la dégradation des roches ignées, généralement due & des processus d’érosion et d’attaque atmosphérique, Les argiles peuvent étre retenues 1a oi elles se sont forméss, ou étre emportées pour former un dépot sédimentaire. Leur composition a donc des chances d'étre complexe ot variable. Les minéraux présents dans la crodte terrestre dépendent natu- rellement de Tabondance rolative des éléments chimiques on présence. Comme t'oxygene, Io sili- clum et aluminium représentent environ 90 "edu total, les composés contenant ces éléments, tels les silicates d'alumine, sont prédominants. Comment classer les céramiques (On pout distinguer, pari fos cbramiques, ceux des claseee © ee céramiques tradlionnelies (poterie, rétractlres, verro, cimont et sbrasls, cs faites de matériaue naturels comme Vargo © 08 nowwelles céramiques, composée fournis par Tindustle chimiaue, La listo des céramiques pout étro raanéo, selon lour teree cuit, eleme tivomant pure uilisation ou leur type chimique, un ‘certain nombre fo catégorics © La poterio: porcolsino fine: porcelaine, terre euito, Céremiques "senitires et lectrocéramiq Les prodults lourds cargile, briques et autres maté- Fiaux de constuction, Wiles, conduits dévacuation, rs chimique. © Les prodult rétractares: aigiles & fou, alumine, sic et aluminosiicaes, rétractalres basiques base de. ma: {Gnésie, do ohroms et ce dolomie, carbone et. graphite, eerbure do silicium, zirconium at oxyce de arcanium, rmatériaue ieolato © Le verre: verreri, émaux vit © Le iment © Les abrasits. © Lee nouvelles eéramiqu trures, borures. ote, ux, céramiques de vere, urs, carbures, ni LA RECHERCHE Ne MAL 1970 Les céramiques Le minéral lo plus important et le plus courant dans les argiles est la kaolinite, qui est un silicate dalumine hydraté, Al,Os.2 SiOz. 2 H.0, Les pro- priétés bien connues de l'argile dépendent do la morphologie et de la dimension des oristaux de kaolinite qui se présentent sous forme de plaquetios environ 1 micron de large sur 0,1 micron d'épais- seur. En présence d'eau, ces plaquettes glissent les tunes sur les autres, de la méme facon que les plans dthexagones de carbone dans le graphite, ce qui donne a largile mouillée sa plasticité caractéris- tique ‘Au chauffage, la keolinite subit une série complexe de modifications physiques et chimiques. Avec aug mentation do température, eau interstitielle s'éva- ore & environ 100°C. Vers 500°C, l'eau absorbée est rejetée, et les cristaux du minéral arglleux se décomposent en une masse amorphe. Vers 1.000°C environ, un nouveau matériau cristallin se forme, la mullite 3 AO; . 2 SiO,, La silice forme ‘aussi une espece do verre dont une partie se con- vertit en une forme oristalline do la silice, la cris- tobalite, vers 1 200°C. Lo produit final est done un + mélange de phases cristallines et vitreuses. Largile brute, aprés avoir recu a froid la forme adéquate, peut done devenir par chauffage un maté- ‘lau dur et stable. Certains dépéts dargile se pré- tent & une uillisation Immédiate sans nécessiter de processus d’amélioration, la nature ayant fourni la bonne composition. Mais, la plupart du temps, "homme dolt intervenir et divers ingrédients doivent étre mélangés pour former un corps malléable qui ‘conservera apres cuisson la forme qui lui a été donnée. Tel est le cas de la poterie domestique ou de la porcelaine électrique utilisée comme isolant ‘sur les lignes ou autres équipements électriques. Ces matériaux contiennent trois ingrédients : lar- gle, le fondant et le « remplisseur » dans le rapport environ 50, 20 et 90%. Un fondant courant est le feldspath (NazO . AlO2. 6 SiO). La fonction du fondant est de réagir avec les composants do argile pour former une phase vitreuse. De cette fagon le frittage et la densification sont facilités et la température de cuisson est réduite. Le troisiome ingrédient, le remplissour, ast un composant rolati- vement inerte ; on so sert couramment de quartz, autre forme cristalline de la silice. Sa fonction est de donner de la stabilité & largile pendant le modelage, fet & Tobjet pendant la cuisson, de telle sorte que les distorsions soient réduites au minimum. La figure 2 montre la structure d'une porcelaine élec- trique aprés cuisson, avec des particules do quartz noyées dans une mattice siliceuse essentiollemont vitreuse. Une forte proportion d'argile et de fondant dans tun matériau, bien qu’aidant le processus de fabri- cation, abaisse naturellement le pouvoir réfractalre. Pour des utilisations a tres haute température, il est _nécessaire de produire d'autres corps essen- Uiellement constitués par,un seul oxyde & haut point de fusion, ‘elles alumine ou la magnésie; la ‘oulsson doit étre effectude & des températures éga- VOLUME 1 PAGE 99 La physique du solide permet linterprétation de nombreuses propriétés des céramiques. lement plus élevées, entre 1400 et 1 800°C. Dans: |e corps contenant 95 "%e d'alumine et 95 °%o de ‘magnésie, les grains cristallins du matériau sont liés Par de patites quantités de phase silicatée, Le processus de fabrication comporte ainsi deux étapes principales : la miso en forme et 1a cuisson. ly a de nombreuses variations sur ce double theme. Pour les matériaux @ baso darglle, tels que la poterie ou la porcelaine, les matiéres premieres sont puritiées si c'est nécessaire ot brassées avec de l'eau dans des mélangeurs. L’opération de for- mage dépend de la quantité d'eau ultérieurement entevée et peut impliquer un moulage, un madelage, un refoulage, un laminage ou un pressage de pou. dres séchées. La barbotine est une suspension concentrée de solides gui est coulée dans des moules poreux habituellement en platre de Paris. L’eau filtrant & travers les parois du moule, une couche solide se dépose sur ses parois; quand l'épalsseur voulue est atteinte, la barbotine on exces est retirée. Cette méthode est commode pour les grands plats, les récipionts de forme complexe et de petite ouverture ou pour la porcelaine sanitaire, Lopération la plus courante est le modelage. La plus grande partio de l'eau de mélange est d’abord Gliminée dans une presse @ filtre pour donner Yrargile plastique bien connue. Colle-ci peut etre modelée & la main sur le tour du potier, ou a la machine. La plupart de la vaisselle de table est faite dargile plastique. En utilisant l'argile un peu moins humide, un processus do refoulage est possible, ‘et des formes assez complexes de section réguliére Peuvent étre oblenues. Enfin, si toute l'eau est éliminée pour produire une poudre séche, celle-ci peut éire pressée dans un moule métallique. Des formes plus compliquées peuvent étre réaliséos par un pressage isostatique = fon comprime ta poudre on ta placant dans un sac de caoutchouc qui est luiméme Immergé dans un flulde sous pression hydrostatique. Cette opération de pressage a sec est couramment utilisée pour les matériaux ne contenant que de petites quantités dlargile, On séche d'abord le produit a Vair, & basse température, pour enlever tout excés d'eau libre ; puis on le chauffe lentemont dans un four pour permetire le durcissement, les temps de culsson Gtant généralement de 1 a2 jours. Telles sont done les méthodes classiques de fabrication des matériaux de céramique. Largile joue un réle prépondérant la fois dans le pro- cessus de mise en forme et pendant la densification a la cuisson. Cependant, parmi tes matériaux plus modernes, beaucoup ne contiennent pas d'argile, et des modi- fications sont donc nécessalres. Les oxydes purs ou les matériaux réfractairos haute température sont falts généralement de matériaux pulvérisés. Ceux-ci peuvent étre pressés a froid of cuits @ haute tempé- Tature ou, au contraire, si l'on recherche une grande densité du matériau, chauffés et pressés_simulta- nément par une opération de presage a chau. 40 voLUME 4 D'autres techniques nouvelles de formage compren- nent la «pulvérisation » par plasma: le matériay finement divisé est projeté & travers un plasma a 2.000 ou $.000C sur un modéle de la forme désirée, Certaines des nouvelles eéramiques sans oxyde nécessitent des processus spéciaux de fabrication, Le nitrure de silicium, utilisé comme matériau indus. trie! pour hautes températures, est obtenu en chaut- fant du silicium, plus un liant organique, dans une atmosphere d'azote @ environ 1 400°C, température 4 laquelle le silicium est transformé en nitrure, De mame, le carbure de silicium peut étre obtenu en chauffant un mélange de silicium et de carbone dans une atmosphére de silicium gazeux. Des com- posés tr8s denses ot résistants peuvent etre prépa- rés par un processus pyrolytique impliquant la décomposition de composés organiques & haute température, les produits de condensation étant rocusillis sur un substrat. Le trichlorosilane de méthyle peut étre ainsi décomposé pour donner du carbure de silicium. Liaisons atomiques et structures crstalines ‘des eéramiques. Comme pour tous les matériaux, la plupart des Propriétés des céramiques dependent de leur struc ture aux niveaux atomique, microscopique et macro- scopique. Nous avons déjé considéré certaines des microstructures des oéramiques et vu que celles-ci comprennent de petites régions d'une ou plusieurs phases cimontées ensomble. Mais il faut pénétror plus profondément et voir comment les atomos eux-mémes sont liés entre eux. Nous pourrons expliquer les propriétés des céramiques grace a la Physique du solide. La figure 3 monte Ia structure électronique des atomes des trois premiéros rangées de la table périodique des éléments. Seuls sont représentés les Glectrons de valence. On voit que les céramiques sont une combinaison d'éléments métalliques (ote gauche de la table) et d’éléments non métalliques (e618 droit de la table): BeO, MgO, AlzOs, SisNs, par exemple. Cela distingue les céramiques des alliages métalliques, qui unissent des éléments simi- laires de la classification périodique. Les trois types importants do liaisons atomiques sont fa liaison métallique, 1a liaison ionique et 1a liaison covalente, qui sont illustrées par la figure 4. La plupart des céramiques possédent généralement une liaison hybride. Par exemple, la magnésie (MgO) possade une liaison partiellement ionique et partiel- lement covalente ; le carbure de silicium a une liaison partiellement métallique et peut devenir con- ducteur do lélectricité a haute température. 1! trouve de nombreuses utilisations dans le chauffage des fours. Considérons maintenant ta structure tridimension- nelle des céramiques. La plupart des structures sont | des arrangements cristallins réguliors d'atomes. Une importante exception est celle des matériaux vitreux dans lesquels les arrangements sont irréguliers. Ces structures dépendent essentiellement du type de LA RECHERCHE Ne MAI 1970 Les céramiques } Clelelelelelel. — [ole] el eel ele le Fig, 9, Les eéramiques sont de sovivs los trols promiores 1 Fon trouve le plus souvent dane les céramigues. saat blanches. combinaisons d'éléments métalliques (Sto gaucho du tableau périodique des. éléments. dont 19605. bont ropraseniées ic) ot eélémente non motaliques (COL8 droi). Les cases des dlemonte. que faut tor a tru ‘atomique des éléments des composanie pour omprondre la majeure parte des proprilés dos céramiques. liaison et, dans les composés, des proportions et do la dimension des atomes on présence. Les structures a lisisons métaliques sont les plus simples, mais, dans les céramiques, es liaisons ioniques et covalentes. prédominent. En particulier la structure des cristaux a liaisons covalentes dé- end du nombre do. liaisons auxquelles “chaque Aalome peut participer. Par exemple, pour les atomes du groupe 4 de le classitication périodique, chaque atome pout étre li6 & quatre veisins, comme dans le carbure de silicium, ob chaque atome de carbone fest lié @ quatre atomes de silcium. Dans les cris- taux @ liaisons ioniques, les ions tendent a étre entourés par autant dlions de charges opposées que possible, mais cela dépend des dimensions relatives des ions. Dans oxyde de magnésium, qui est partiellement ionique, chaque fon posséde six voisins de charge opposée Les céramiques qui ont des propriétés électriques ou magnétiques intéressantes comprennent trois y- 9s datomes différents, ou davantage. Méme la plus simple de ces structures requiert pour étre facile~ ment comprise un modéletridimensionnel. Le titanate de barium, BaTiOs, est largement utilisé comme matériau piézoélectrique, dans los t6tes de lecture électrophone, par exemple. La structure, dans ce cas, est _asymétrique, et application de forces, mécaniques selon des directions crstallines spéci- fiquos.provoque apparition d'une difference de potentiel, Un autre groupe. important do cérami ques, les ferrites, sont magnétiques. C'est le cas de MgF,0,: sa structure présente une symétrie cubi- que, et ses propriétés magnétiques dépendent de la fagan dont les atomes sont disposés. Cette struc- ture est parente de calle de la magnétite ullisée LARECHERCHE 1» MA 1070 our les tout premiers aimants des compas magné- tiques. La structure de la silice, qui peut étre soit cris- talline soit vitreuse, est d’une {importance particu- ligre pour beaucoup de matériaux céramiques. Dans les deux cas, lunité structurelle de base est un ensemble formé d'un atome de silicium entouré de quatre atomes d'oxygéne. L'arrangement tridimen- sionnel de ces ensembles de base peut étre pério- dique et former un cristal, ou aléatoire et former un verre comme le montre la figure 5. Les fondants présents dans los argiles forment souvent des struc- {ures vitreuses a base de silice qui sont tres cou- antes dans les céramiques & base dargil. Ces monocristaux constituent la structure idéale des céramiques ; on pout en fabriquor certains de grandes dimensions en vue dusages spécialisés. Par exemple, de grands monocristaux d’alumine, contenant de petites quantités d'impuretés bien détinies, sont ulilisés pour les lasers. De telles uti- lisations, néanmoins, sont assez particuliéres et la plupart des céramiques sont formées d'un grand hombre de petits monocristaux mesurant chacun de 1a 100 microns. Dans les matériaux purs, les grains monocristal- lins ont des « frontiéres » communes. La région fron- tire entre les grains est uno zone transitoire entre los structures cristallines parfaites des grains adje- cents ; elle peut étre considérée comme une couche amorphe d'une largeur de quelques atomes. Comme la densité des atomes dans la frontiére est légere- ment plus faible que dans les petits cristaux, et que les liaisons atomiques y sont quelque peu dis- tordues, ces régions frontiéres entre grains nuisent a la solidité de ensemble. VOLUME + PAGE 41 Les plerres précieuses sont des céramiques transparentes. Mais il suffit de quelques défauts internes pour qu'elles deviennent opaques. Fig. 4. On trouve dans tes Viagone stomiques. La liaison métallique (e) forment un «gar» entie les nayaue charges. positwomon!. La llaizon eovalante (6) les dlectrons de valence sont partagés par Tes atomes veisis, La liaison fonique (e) ily @ allaction éloctrostatique ontre un élémont do la gaucho du tableau pétio- ique charge positivemant (par la. perle d'un ‘lectrom) et un elémont do. la droite du tableau chargé négalivoment (pat Ia capture dun électron”supplémentara). Les céramiques powon! posseder do. plus des lalsons hybrides. Cela tomaigne do Ia varie do leurs proprietes. Nous avons briévement défini la nature dos 1 sons dans les céramiques, les types de structures cristallines obtenues et la fagon dont leurs micro- crristaux individuels sont répartis dans la masse du ‘matériau. A partir de 12, il est possible d'expliquer les principales propriétés des oéramiques. Des reacteurs nuciéaires aux bougles d'allumage. Gonsidérons dabord une propriété tres simple, qui ne dépend que du type d'atomes utilisés, — Crest lo cas par excellence de la fission nucléaire. Ainsi, dans les derniers modéles de réacteurs nu- cléaires, on utilise des composés d'uranium tels que Voxyde ‘ou le carbure de préférence a T'uranium métallique, Cola est simploment da au fait que ces ‘composés sont chimiquement et physiquement plus stables aux hautes tompératuros quo le métal. tis supportent de plus hautes températures de travail, ce qui entraine généralement un meilleur rende- ment du réacteur. D’autres propriétés dépendent des liaisons entre atomes. Lune des différences los plus évidentes entre métaux et céramiques est que les premiers sont de bons conducteurs de Mélectricité, & linverse des seconds, Gela découle du comportement des Glectrons de valence. Dans les métaux, ces élec- trons forment un «gaz» qui entoure Ie noyau:: il n'y a pas d'identification d'un électron & un atome particulier. Les électrons peuvent se déplacer libre- ment & travers le matériau sous l'action d'un champ. Glectriquo ot la conductivité est bonne, Dans les céramiques, avec des liaisons covalentes ou ioni- ques, chaque électron de ‘valence est lié soit a un atome individuel, soit @ un petit groupe d’atomes. Aussi la conductivité est-olle faible ot los cérami- ques sont-elles généralement de trés bons isolants. La résistivité électrique des céramiques est d'envi- ron 10" {2m et Ia tension de-claquage diélectrique est d'onviron 25 kV/mm. La porcelaine et ’alumine sont tres largement utilisées comme isolateurs éleo- 42 VOLUME + triques. Lalumine, l'une des premieres céramiques modemes, a remplacé 1a porcelaine, céramique tra- ditionnelle, dans les bougies d'allumage ; elle a en effet des propristés électriques supérieures. ~ D'autres propriétés importantes découlent direc- tement de la nature des liaisons atomiques dans les céramiques. La force de liaison est un bon indicateur de la cohésion, do la dureté ot du point de fusion. Les forces de liaison dans les cristaux de céramique sont maximales pour les petits atomes: ayant au moins deux électrons de valence, tels le carbone, l'azote, Voxygéne, Valuminium ou to sil cium, Les cristaux les plus solides et les plus durs: contiennent fréquemment ces éléments. De fortes liaisons entrainent une meilleure cohésion, une ‘grande dureté, un point de fusion élevé ; ensemble de cos caractéristiques exprime ta résistance a la destruction ou a la déformation de ta liaison qui peuvent résulter soit d'une pression mécanique solt d'un acoroissement de l'agitation thermique. Comme ‘exemple simple, nous pouvons considérer Ia relation entre la dureté ot la force de liaison. La duroté ‘augments en méme temps que diminue Ia distance entre les atomes, ou quiaugmente la valence des fatomes. Pour obtenir des matériaux réfractaires durs, nous devrons done rechercher des atomes de petites dimensions (done @ liaisons courtes) ayant des valences élevées. Le matériau naturel le plus ‘dur est le diamant, cest-a-dire du carbone & liai- ‘sons covalentes, Lun des matériaux les plus durs fabriqués par l'homme (non sans difficultés) est un nitrure de bore possédant une structure eristalline semblable a cella du diamant. La plupert des autres matériaux durs contiennent au moins un, et souvent deux éléments du centre des seconde et troisiéme rangées de la classification périodique. Grace & leurs points de fusion élevés ot & leur stabilité chimique, de nombreuses céramiques con- viennent particuliérement pour des utlisations & hautes températures et dans des environnements LARECHERCHE Ne MAI 1070 «hostiles ». Beaucoup d'oxydes purs ont des points de fusion situés entre 2.000 et 3 000°C, par exemple AliOs (2 050°C), MgO (2800°C) et ThO. (8 030°C). UI existe des métaux réfractaires dont les points do fusion sont similaires, par exemple le tungsttne (370°C); mais la plupart des métaux s'oxydant rapidement a air dés 100°C, ils ne sont utilisa- bles a haute température qu'en atmosphére inerte (comme les filaments de tungsténe dans les ampou- les électriques}. Des matérlaux trans rente, La plupart des céramiques d'oxyde sous forme monocristalline ou vitreuse sont transparentes & la lumiére visible. Les pierres précieuses, qui sont généralement des oxydes, fournissont de bons exem- ples. Sans doute beaucoup de cos gemmes sont colorées, mais cela est da a l'absorption de lumidre Par de trés falbles quantités d’impuretés. Valumine ure est transparente sous forme monocristalline, tandis que le saphir et le rubis, qui sont aussi des cristaux simples dalumine, sont respectivement bleu ‘et rouge parce quiils contiennent des traces d'oxyde de titane ou d'oxyde chromique. Les métaux, sauf lorsqu'ils sont en couche trés mince, ne transmettent pas la lumiére ; cette diffé- rence entre los métaux et los céramiques dépend elle aussi du degré de tiaison des électrons dans le gaz d'électrons libres dans les métaux disperse fortement la lumidre, tandis que les électrons étroitement liés des oxydes n’ont que peu diinteraction avec la lumiére visible. Nous avons insisté sur la transparence des verres ou des monocristaux, mais i! va de soi que la plu- Fig. 8 Le eliee est un des compos nombre de mateiaux eéramiques. Or dee obramiques 10s plus courantes; a structure con i> peut bto colt critalino, comme on lo roprésonto Les céramiques part des céramiques ne sont pas transparentes ni méme translucides. Cola nous améne a parler des Propriétés qui sont on rapport avec les caractéris- tiques microstructurales. Considérons une feuille de verre : elle posséde des surfaces trés polies et elle est transparente. Si cependant la surface est rendue légérement rugueuse par des jets de sable, lo verre devient seulement translucide. Les petites facottes de la surface dispersent simplement la plus grande partie de la lumiére recue. De la méme fagon, les défauts internes de la plupart dos céramiques dis- Persent la lumiére, Ainsi la magnésie polycristal- line, transparente, devient opaque si elle possdde 0,8 *e de vides ou de pores dus & un frittage incom- let. La présence de pores a manifestement un effet trés prononcé. Dans la plupart des eéramiques, la combinaison de la dispersion lumineuse par les Pores, des fissures internes, des zones frontiéres, et de absorption de la lumigre par des impuratés aboutit @ Vopacité du matériau. Il est techniquoment trds difficile de produire des céramiques polycristallines transparentes, mais on dispose maintenant ¢'aluminos utilisables comme ‘envelopes de lampes a vapeur. 2 Les eéramiaus 5 matérlaux fragile La résistance mécanique est une autre propriété dependant étroitement de la structure. Les céra- miques sont fragiles aux températures normale: elles so déforment élastiquement, et soudainement se rompent. On n’observe pas, comme dans les métaux, de déformation permanente, ou plastique, ‘ar ce phénoméne ne se produit que dans les maté- riaux ayant les structures cristallines les plus simples. ow Wonne les propriciés d'un grand ‘on dovx dimensions — our ta Figure &a, soit vitreuse, figure 8. Las verres (eatégorie importante de eéramques) sont prodablement un mélango Wes Inime do zones régulires et de zones désordonné LARECHERCHE Wes MAL 170 VOLUME 1 PAGE 49 Résistantes aux environnements séveres, aux hautes températures par exemple, les céramiquos sont des matériaux prometteurs. 2) Los whiskers ont 405 crltaux fiitormes, prosquo parfait, IN suffit de taisser tomber une tasse sur un sol dur pour mettre en évidence sa fragilité : elle se casse en morceaux. Mais avec un peu de patience fon peut recoller ces derniers et reconstituer la forme originale. Si une déformation plastique s'était produite, on n'y serait pas parvenu. La figure 6 illustre cette différence entre les métaux et les céramiques. La résistance théorique de matériaux parfaitement ‘monocristallins, par exemple un « whisker» ayant Poussé @ partir d'une phase vapeur, ou une fibre de verre fraichement étiréo, a un module d’Young do 5 % environ, ce 4 fie qu'une déformation lastique ou une élongation des liaisons atomiques do 5 % est possible. Ainsi, une fibre d'alumine de 1 mm de diamétre pourrait supporter une charge denviron une tonne. Cependant la force d'un maté- riau de céramique normal est environ cent fois moindre ; cela est d0 aux imperfections microstruc turales, y compris celles de la surface du matériau. II est bien connu qu'une barre de verre peut tre facllement cassée en deux si l'on a d’abord incisé finement sa surface avec une scie : la force appli- quée se concentre alors au bord de I'incision. De méme, dans les céramiques, une fissure lon- gue de quelques microns seulement suit A réduire la résistance de deux ordres de grandeur par rapport & la valeur théorique. Le probleme de la production de céramiques résistantes réside donc dans l'élimination des défauts Inhérents au maté- riau, Les possibilités de défauts sont si nombreuses (pores, fissures internes, frontiéros entre les grains) Fig. 6. La réstatence me ‘épend 0 ta nature du mi deroble. 81 Ton soumel une eéramique, de 1 luting per exempt ‘formation ctaniquee neue dormaton LA RECHERCHE m1 MA 1970 hoplication. Matsnoux pique eS Ieolants basse tension, Ccondaneatours ierooircuR our eéramique Unie da memoir Coluios ¢'étstophenos. Laser. Aimar petmanaats Elocvoivtes pour poe &combustibe Porooaine, alumine. Caractere ailectiaue Poreesine, vere let, ‘tenses Constante aitectique Oyeto a hystxtsis cart Propriétesplézoeoctriques. verre, ela lot Iacer. 120.6 F0,0, Proprstee magnétigues BAL, 210/000. CConduetnts ionique Fores, Tableau 1 wa Quelques applications wuessem, Mineral industries, 38, 1 1087) fot magnetiques des ebramiques. (O'apree Inerte, utilisé comme isolant ou comme support pour des circuits électroniques ; dans le second, elle joue un réle actif pour ses propriétés som conductrices, magnétiques ou électriques. La pureté et la microstructure ont alors une importance pr mordiale, ot des techniques délicates de fabrication doivent permettre de contréler les caractéristiques microstructurales telles que taille des grains et porosité. Dans lindustrie de énergie nuciéaire, oxyde noir d'uranium (UO2) est devenu t'un des principaux ‘combustibles. Le processus de fabrication requiert un tres sévére contrdle, ot le matériau doit étre extrémement pur, car d'infimes quantités dimpu- retés peuvent «empoisonner» le réacteur et per turer son fonctionnement neutronique. L'oxyde uranium doit étre de faible porosité et sa micro- structure doit étre soigneusement controlée pour assurer des propriétés mécaniques convenables. Pendant la marche du réacteur, de nombreux gaz produits par les réactions de fusion oréent sou vent de la pression a l'intériour des petits pores du matériau. Ges gaz hautement radioactifs ne doivent pas pouvoir s'échappor dans les fluides calopor- teurs et le combustible est habituellement contenu dans un récipient métallique. Un développement plus récent consiste a produire !'UOs sous forme de petites pastilles, chacune ayant son propre revé- tement de carbure de silicium (fig. 1). Les céramiques trouvent de nouveaux emplois dans industria, par exemple pour couper les mé- taux, pour faire des coussinets de friction, ou pour des ‘travaux & haute température, Nous avons vu que les céramiques ont de faibles propriétés méca- niques, notamment quand elles sont soumises & des tensions ou a des chocs. Quoique la résistance des céramiques bien fabriquées soit aussi grande que celle de nombreux métaux, des défaillances sou- daines sont & craindre, ce qui les rend impropres 4 beaucoup diutilisations techniques. De plus, les propriétés mécaniques des céramiques sont moins stables que celles des métaux, et des problémes se osent pour la fixation des composants de cérami- que & d'autres parties d'une structure. II n'est done as surprenant que les ingénicurs alent considérs LAREGHERCHE N11 MAL 107 Les céramiques les céramiques avec quelque suspicion. Toutefois les développements modernes leur font reconsidé- rer lour attitude. Les nouveaux développements des moteurs a turbine gaz, par exemple, sont sérieusement limi- tés par les propriétés des alliages de nickel cou- ramment utiisés. Leur limite supérieure de tempéra- ture, déterminée par le fluage, est d'environ 1 000°C. Or il est plus économique, pour un meilleur rende- ment du moteur, de travailler & de plus hautes tompératures, et les eBramiques ont alors V'avantage. Un matériau particuliérement prometteur est le nitrure de siiclum. On peut lui donner des formes complexes par la technique du frittage et ses pro- priétés mécaniques, ainsi que son comportement & Voxydation, sont bons jusqu’a des températures attel- nant 1 400°C (pour de courtes périodes). De plus, le trés faible coefficient de dilatation du nitrure de silicium rend les dommages techniques moins pro- ables que pour les autres céramiques. Mals on ne peut pas remplacer simplement un composant métal- lique par un composant céramique de méme forme ; la structure entiére doit généralement étre repensée pour tenir compte des limitations du nouveau maté- Tiau. Liullisation des eéramiques comme matériaux de haute température progressera quand ces i tations seront dominées. La technique des céramiques est dono en train de passer rapidement du niveau artisanal & celui d'une technologie, Aprés avoir ocoupé une position inébranlable pendant des milliers d’années, certai- nes des céramiques traditionnelles & base d'argile souffrent de la concurrence des nowvelles matiéres plastiques. Mais graco aux grands progrés réslisés pendant los demniéres décennies en physique du solide, cette désuétude est amplement contrebalan- cée par les nowvelles perspectives d'utilisation. Les céramiques ne sont plus les simples briques et poteries auxquelles on les identitiait trop souvent ; recouvrant des matériaux trs variés, ellos ont un venir large et en expansion. . LsS OUVRAGES DE BASE. Géramiquee ‘raditionnlles FH, Norlon, Gloments of Ceramics, Norton, Adgison- ‘Wesley Publishing Company, Reading, Mass, USA, 1982, Sclence des céramiques : W.0. Kingery, introduction to Ceremies, John Willey, New York, 1960 ALM, Fulrath et JA. Pask, Ceramic miorostrvcturg, thelr analysi, Significance end Production, J. Wiley and Son, 1988. LES PRINGIPALES REVUES Beriohte dor Doutechen Koramischen Geseilschet; ‘Bulletin do 1a soviet tranoalse de céremique; ‘Joumal of the American Ceramic Society: Transactions of the Brivsh Ceramic Society: VOLUME 1 PAGE 45

Vous aimerez peut-être aussi