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Cours Entier PHA2
Cours Entier PHA2
La digestion
vendredi 18 janvier
Mme Patte-Mensah
cmensah@unistra.fr
I. Généralités / définition
La substance nutritive est une substance qui peut être absorbée par le corps sous forme d'énergie
(nutriments). La digestion comprend tous les actes mécaniques sécrétoires et chimiques qui permettent la
transformation des aliments en substances plus petites qui pourront être absorbés (ex : glycogène transformé
en glucose, lipides en acides gras et glycérol, protéines en acides aminés, glucides en oses, acides nucléiques
en nucléotides, phosphates et ribose). Pour autant, les acides nucléiques ne sont pas des nutriments car ils ne
fournissent pas d'énergie.
La digestion permet donc à l'organisme d’emmagasiner des aliments pour fabriquer de l'énergie. On retrouve
cette digestion chez toutes les espèces. Cependant, quand on se nourrit, on ne peut pas faire autre chose donc
on ne se nourrit que quelques fois par jour (3x pour l'homme), c'est le temps d’assimilation. Pendant le reste
du temps, il s'agit de l’absorption.
B. Le foie et l'estomac
En effet, les deux parois de l’estomac sont collées à cause de la pression que
les organes annexes exercent sauf dans une région nommée poche à air. Quand
les aliments traversent la zone du cardia, les deux parois vont se décoller ; il y
a une distension de l'estomac à l'aide de la poche à air qui va se disperser dans
la zone de l'estomac. Généralement, le pylore est ouvert mais, dès que le
premier passage d'aliments dans la zone du cardia, le pylore se ferme.
C. La muqueuse gastrique
Les muqueuses forment aussi un syncytium continu. Elles se présentent sous forme de replis. On trouve un
certain nombre de cellules sur la partie apicale. On peut trouver du mucus et, dans la partie basale, il y a la
circulation sanguine. La muqueuse du tube digestif est la muqueuse la plus agressée à cause du pH, de
l'alcool et des médicaments. Le mucus sert à protéger au maximum cette muqueuse, c'est un gel constitué de
glycoprotéines (glycogène et protéines). Il forme donc une maille, il est donc relativement élastique mais
quand même un peu fluide.
D. L'intestin
E. Cyto-agression / cyto-protection
La muqueuse du tube digestif forme un syncytium anatomique. Sa continuité de surface permet une cohésion
des muqueuses du tube digestif. Il y a une possibilité de renouvellement cellulaire à tous les niveaux. Le
mécanisme de contrôle du renouvellement est complexe mais des hormones digestives interviennent.
Les muqueuses sont agressées par l'alcool, les sels biliaires, les anti-inflammatoires et les médicaments. Les
sels biliaires sont présents au niveau de l'intestin, surtout duodénum. L’agression se traduit par la
désintégration du mucus et la mort cellulaire jusqu'à des micro-hémoragies voire des macro-hémoragies et
des ulcères.
Les muqueuses se protègent donc. Quand il n'y a plus de mucus, il faut en reformer. Il y a besoin d'un apport
supplémentaire de sang pour apporter les nutriments, il y a donc intervention de la circulation sanguine. La
vasodilatation permet d’augmenter les échanges sanguins. Il y a également la synthèse d'hormones. Les
principales sont les prostaglandines car, une fois synthétisées, elles vont stimuler la formation du mucus, la
circulation sanguine et diminuer la mort cellulaire. Les prostaglandines vont surtout agir au niveau de la
crypte.
Musculation
Les muscles lisses et striés sont présents dans le tube digestif mais les striés qu'au niveau du pharynx, de
l’œsophage proximal (le plus proche de la cavité buccale) et du sphincter anal. Tout le reste n'est que du
muscle lisse. Les sphincters sont formés par l'épaississement de la couche circulaire musculaire.
Innervation
Elle est double : une innervation intrinsèque qui lui est propre (système nerveux entérique) et une
extrinsèque. Si on isole une partie du tube digestif (ex : l'intestin) et qu'on le met dans des conditions de
survie normale (avec un pH taponné vers 7,2 / 7,4 – température 37° - nutriments surtout le glucose – les
ions – de l'oxygène), on peut observer le péristaltisme (contractions basales des muscles lisses). Le
péristaltisme est la contraction des muscles lisses qui permettent au bol alimentaire d'avancer.
L'innervation intrinsèque implique plusieurs types de neurones moteurs et sensitifs. Les neurones moteurs
sont impliqués dans la contraction : les cholinergiques sont les principaux neurones. Les neurones
mécanorécepteurs sont présents dans l'estomac, les thermorécepteurs peuvent être à activité lente (froide,
dans l'intestin) ou à activité rapide (chaud, pas dans l'intestin) et les polynodaux sont surtout mis en jeu dans
la douleur.
Légende à annoter : noyaux, pôle basal, pôle apical, lumière du tube digestif (en apical), microvillosités, entérocytes
(fines, rectangulaires et allongées), cellules à mucus (plus larges et plus grosses), capillaires sanguins, hématies
vendredi 25 janvier
La digestion se fait en trois types d'actes : mécaniques, chimiques et sécrétoires. La mastication est un acte
mécanique, c'est un acte volontaire très important. Les personnes tachyphages (qui ne mâchent pas et avalent
les aliments directement) ou les personnes édentées ont beaucoup de troubles digestifs (troubles
dyspeptiques). La mastication est extrêmement importante pour une bonne digestion car elle permet de
broyer les aliments avec la salive lors de la salivation.
La salive est présente en permanence mais le débit salivaire peut changer. Elle provient de trois paires de
glandes : la glande sous-maxillaire, la glande parotide et la glande sublinguale. Elles sont constamment
stimulées pou sécréter la salive (débit normal : environ 1mL/min). Au moment de la mastication, il y a une
stimulation plus importante pour augmenter le débit salivaire (2mL/min). Le débit peut être augmenté encore
plus dans des cas extrêmes (médicaments).
B. Traversée œsophagienne
Déglutition
La déglutition se déroule en deux actes. Le premier est la partie bucco-pharyngienne : c'est l'acte volontaire
de pousser les aliments de la bouche vers le pharynx. Le second acte est un acte réflexe, il y a un arrêt
respiratoire en apnée (de façon inconsciente) car fermeture du nasopharynx. C'est la progression du bolus
vers l'œsophage.
Si on prend une gorgée d'eau, on est dans la même situation que pour un aliment. Si on boit à la bouteille, on
boit de façon continue, il y a extension du cou donc la bouche : le pharynx et l'œsophage sont alignés et il n'y
a pas besoin de la fermeture du nasopharynx et donc pas d'apnée.
Motricité œsophagienne
Quand le bolus arrive dans l'œsophage, il faut le faire progresser par contractions : ce sont les contractions du
muscle lisse / péristaltiques qui le permettent. Il s'agit de toute contraction qui a lieu dans un organe creux et
qui permet la progression d'un élément en son sein sous contrôle de certains nerfs (SNC et innervation
intrinsèque à l'œsophage).
L’œsophage est un tube qui possède à ses deux extrémités des sphincters (sphincters œsophagiens supérieur
SOS et inférieur SOI). Le SOS protège les voies respiratoires en empêchant les aliments de s'y introduire
tandis que le SOI a un rôle de barrière anti-reflux. Au repos, le SOS est fermé et le SOI est ouvert : il peut y
avoir des reflux gastriques dans l'œsophage. Lorsque première bouchée du bolus
arrive dans l'estomac en traversant le cardia, il y a déclenchement de plusieurs
mécanismes, en particulier la fermeture du SOI et la distension de l'estomac.
Remplissage gastrique
Il se fait par strates, il y a des couches successives dans le fundus. Les enzymes salivaires continuer de jouer
leur rôle mais quand le bolus arrive au niveau de l'estomac, il y a des sécrétions acides qui inhibent les
enzymes salivaires. C’est la zone du cardia qui permet la stimulation de la sécrétion gastrique.
Sécrétion gastrique
Il s'agit d'un deuxième suc digestif liquide clair plutôt visqueux. Il peut être de deux types : sécrétion alcaline
et sécrétion acide et contiennent :
– de l'eau
– des électrolytes (NaCl, KCl et bicarbonate pour sucs alcalins ; HCl pour les sucs acides)
– des protéines de mucus (plus que dans les sucs salivaires), des protéines plasmatiques (identiques à
la salive : l'albumine est la principale)
– de la pepsine (enzyme)
– un facteur intrinsèque : favorise l'absorption de certaines vitamines (uniquement dans l'estomac)
En phase de repos, il y a un relatif équilibre entre les sécrétions acides et alcalines, le pH de l'estomac est à
environ 6. Après le début du repas, le pH de l'estomac est aux alentours de 1-2. Ce sont surtout les sécrétions
acides qui sont stimulées mais les sécrétions alcalines sont toujours là.
Dès qu'on passe de l'estomac à l'intestin, le bol alimentaire s'appelle le chyme. Le pylore est une barrière
sensible à la quantité de bolus qui l'a traversé et à la qualité : il compte les calories. Il arrive un moment où il
se ferme totalement et il ne s'ouvre plus : s''il y a plus rien dans l'estomac, c'est bon mais s'il reste des choses
dans l'estomac, il va falloir évacuer ce qui reste dans l'estomac donc vomir.
Le mal des transports a plusieurs causes : problème d'oreille interne ou un tonus gastrique stimulé par tout
mouvement. Il y a des personnes insensibles à l'augmentation de leur tonus gastrique, d'autres personnes sont
très sensibles et ont des nausées ou des vomissement.
Au franchissement du pylore, sera effectuée la sécrétion bilio-pancréatique : deux nouveaux sucs digestifs
interviennent : le suc pancréatique et la bile. Le suc pancréatique est produit par l'activité exocrine du
pancréas. C'est un liquide clair, visqueux, contenant du mucus, beaucoup de bicarbonate, pH 8 pour
neutraliser au max le pH de l'estomac. Le suc pancréatique contient toutes les enzymes qui permettent de
digérer.
Les enzymes pancréatiques sont la colipase (que
dans les sucs pancréatiques, stabilise et stimule la
lipase), les enzymes protéolytiques libérées sous
forme de proenzymes (inactives), les ribonucléases
et désoxyribonucléases (bases ne seront pas
utilisées comme nutriment pour former de l’énergie
mais utilisée par les entérocytes pour former leurs
propres ARN et ADN).
vendredi 1 février
Motricité
A jeun, on a un complexe migrant inter-digestif (CMI : permet le nettoyage de l’intestin) ou un complexe
migrant moteur (CMM). Après le repas (post-prandial), il y a arrêt du CMI et deux types de mouvements
apparaissent (de brassage et péristaltiques).
Il y a toujours une onde qui se propage du pylore jusqu'au gros intestin, c'est une onde unique. Quand elle
commence, elle va jusqu'au bout avant qu'une autre onde apparaisse : il y a une période réfractaire entre
deux ondes. L'onde a un rôle de nettoyage mais brasse aussi la flore intestinale. Dès que la première partie du
chyme traverse le pylore, l'onde s’arrête immédiatement et rencontre les mouvements de brassage et
péristaltiques. Les mouvements de brassage sont des mouvements qui permettent le mélange du chyme aux
sucres. Le chyme est le liquide qui se trouve dans l'estomac avant le passage de la valve du pylore et l'entrée
dans le duodénum.
Sécrétion
Dans l'intestin, il y a un sucre intestinal présent exclusivement dans l'intestin grêle ; dans le gros intestin, il
n'y a plus de sucres, que de la sécrétion du mucus. Le suc intestinal grêle permet de neutraliser l'acidité du
chyme. Il n'y a pas d’enzymes protéolytiques mais présence de bicarbonate.
Métabolisme
Pour permettre le métabolisme, il faut différentes molécules : des glucides, des lipides et des protéines
(enzymes protéolytiques). Pour les glucides, il faut plusieurs enzymes, l'α-amylase permet de dégrader
l'amidon et le glycogène mais elle ne peut pas découper les disaccharides (constitués d'un lactose et d'un
glucose : la lactase peut donc dégrader le lactose et le glucose). Le maltose est un disaccharide constitué de
deux glucoses, dégradé par la maltase.
Les lipides sont plus complexes de par leur nature lipophile et hydrophobes mais aussi par leur constitution,
on peut en obtenir des acides gras quand ils sont petits. Les lipides insaponifiables
ne peuvent pas être dégradés en acides gras (stérol, terpènes, vitamines A,E,D,K).
On a également besoin de lipases (linguale et pancréatique) et de phospholipases.
Absorption intestinale
L’absorption au niveau de l'intestin se fait selon deux types de voies :
– paracellulaire : il faut traverser les jonctions serrées qui sont plus ou mois
serrées selon l’état physiologique ; l'eau, les électrolytes et le NaCl
passent, le glucose est la plus grosse molécule passant
– transcellulaire : l'eau, les électrolytes, des glucides, lipides et protéines passent
L'eau est un mécanisme passif de type hydrostatique et osmotique. Les sels minéraux permettent une
absorption à des vitesses différentes selon leur nature.
exemple : le NaCl a trois processus : diffusion passive, co-transport, symport
le Ca2+ a deux voies : paracellulaire en fort gradient ou transcellulaire en mécanisme actif
En cas d'hémorragie, le passage des jonctions serrées est très lâche : le passage de l’eau peut alors se faire
dans en transcellulaire de même que le glucose.
Le glycocalix (Gc) est un réseau fibrillaire dense qui sert de protection mais
qui est aussi sélectif car les grosses molécules ne peuvent pas le traverser
complètement.
L'absorption des monosaccharides commence au duodénum (jusqu'à 60%). Le glucose est absorbé
complètement et rapidement au début de l'intestin.
Les lipides sont situés dans les micelles. Les acides gras sont très peu
présents dans le duodénum car il y a peu d'absorption à ce niveau. La
grande majorité de l'absorbtion commence au jéjunum et se poursuit dans
l’iléon. L’absorption c'est le passage de l'entérocyste et l'arrivée dans les
capillaires sanguins. On a que 95% d’absorption car les entérocystes
gardent un peu de lipides pour eux au passage.
Contrôle nerveux
La régulation de la digestion est extrêmement complexe : c'est un contrôle nerveux et hormonal. Le contrôle
nerveux se fait par la sécrétion salivaire (intrinsèque et extrinsèque) et par la motricité (gastrique et
intestinale). Le contrôle nerveux intrinsèque permet les contractions spontanées, l'extrinsèque dépend des
systèmes nerveux parasympathique et sympathique, il y a une action de l'acétylcholine sur les récepteur
muscariniques.
Contrôle hormonal
Ce peut être des hormones circulantes ou libérées localement. Il y a des hormones digestives telles que la
gastrine, la sécrétine ou la CCK. D'autres hormones intervenante aussi comme la VIP (vasoactive intestinal
peptide), le glucagon, la neurotensine (NST) ou la somatostatine. Le premier niveau de régulation est central
c'est-à-dire au niveau du cerveau. On y trouve aussi l'action de l'hormone de la satiété. On a ensuite toute la
régulation au niveau gastrique et au niveau intestinal en particulier pour l’intestin grêle. Les hormones
gastro-intestinales sont synthétisées, sécrétées et actives localement. Les peptides gastro-intestinaux sont très
nombreux mais quatre sont considérés comme des hormones : la gastrine, la sécrétine, la CCK et la GIP.
Il y a deux grandes familles d’hormones : la gastrine et la sécrétine. La famille gastrine comprend la gastrine
et la CCK. La gastrine est sécrétée par la muqueuse antrale de l'estomac et par les cellules G duodénales. Elle
stimule la sécrétion de HCl (acide) et de pepsinogène. La CCK est sécrétée par la muqueuse duodénale. Elle
provoque les contractions de la vésicule biliaire et augmente les sécrétions pancréatiques. Elle est considérée
comme l’hormone de la satiété.
La famille sécrétine comprend trois hormones : la sécrétine, la GIP et la VIP. La sécrétine est sécrétée par les
cellules S duodénales et stimule la production de bicarbonate. La GIP est sécrétée par les cellules K
duodénales, stimule la sécrétion d'insuline et inhibe celle de gastrine. La VIP, quant à elle, est sécrétée dans
le duodénum et permet la relaxation du muscle lisse et l’inhibition de la sécrétion d'acide.
L'épaisseur des
flèches indique le
rôle majoritaire ou
pas de l'hormone.
VI. Digestion de substances autres que nutritives
Les additifs alimentaires ne sont pas tous mauvais, certains sont naturels. Ils ne doivent cependant pas passer
la barrière digestive, être inertes du pont de vue du métabolisme et être transformés en dérivés connus.
Les médicaments ont trois voies d'administration : orale, cutanée et rectale. La forme du comprimé est
importante, la plus courante est la forme galénique. Le temps d’absorption à jeun dépend du niveau de
délitement du comprimé c'est-à-dire où il doit se dissoudre dans le tube digestif.
Les bactéries intestinales forment un écosystème complexe, elles sont présentes surtout dans le colon. La
flore intestinale est l'ensemble des bactéries de notre tube digestif. Il existe deux types de flores intestinales :
les bactéries aérobies et bactéries anaérobies. Les bactéries aérobies ont besoin d'oxygène, c'est pourquoi on
les trouve au plus loin dans l'intestin grêle. Les anaérobies commencent à se trouver à partir du gros intestin.
La flore intestinale est importante pour l'absorption et l'excrétion.
Le métabolisme énergétique
vendredi 8 février
Hugues Oudart
Le système de distribution comprend des pompes qui permettent de prélever et d'éliminer ce qu'on veut dans
l'environnement. La matière solide est prélevée par le système digestif et est également distribuée (solide →
système digestif, gazeux → poumons, solubles/eau → système urinaire) : on a donc trois systèmes de
d’éjection. Ces trois appareils maintiennent l’homéostasie ensemble. Une seule grande fonction physiologie
n'est pas à visée homéostatique : il s'agit de la reproduction.
L'homéostasie définie la stabilité du milieu intérieur. Ce terme est établi par Cannon dans les années 1920.
Le système fait souvent appel à des boucles de régulation. Il y a une différence entre régulation et contrôle :
ce qui est régulé est une grandeur physiologique (pression artérielle, pH sanguin, osmolarité, masse
corporelle), ce qui est contrôlé est un appareil qui, par son activité, va permettre de réguler une grandeur
(vasomotricité, prise alimentaire)
Le centre intégrateur récupère la valeur et la compare à une valeur théorique. La différence est un signal
d'erreur +12. L'opposé du signal d'erreur est un signal de compensation. Plus le gain est important, plus la
boucle est efficace.
Le métabolisme énergétique est l'ensemble des dépenses d'énergie entre un animal et son environnement. Le
système régit par les lois thermodynamiques. L’animal prélève de la matière dans l'environnement (prise
d'aliment). On peut trouver de l’énergie sous cinq formes cinq : chimique, mécanique, thermique (calorique),
électrique, solaire. La seule forme d'énergie qu'on est capable de valoriser est la chimique. On peut
transformer l'énergie chimique en mécanique mais l'essentiel est transformé en chaleur. L’énergie peut aussi
être stockée et déstocker : le stockage est nécessaire car l'entrée d'énergie dans l'organisme est discontinue
alors que les besoins d’énergie sont continus dans le temps bien que d'intensité variable.
A l'échelle cellulaire, le sodium est à l'extérieur, il y a une répartition hétérogène. Le soluté passe donc
spontanément de là où il y en a le plus à là où il y en a le moins. Il y a un travail au sens thermodynamique
quand le système transfert de l'énergie au reste de l’univers sous une autre forme que la chaleur. Les sorties
d’énergie sous forme de travail au sens thermodynamique sont rares, la grande majorité sont sous forme de
chaleur.
Le contrôle respiratoire dépend du rapport [ATP]/[ADP]. Lorsque les cellules sont peu actives, il y a
beaucoup d'ATP et peu d'ADP : le rapport a une valeur élevée et la mitochondries est en stade 4. Lorsque les
cellules sont très actives, il y a beaucoup d'ADP et peu d'ATP : le rapport a une valeur faible et la
mitochondries est en stade 3 car il doit fournir de l'ATP. Le contrôle respiratoire est un système autonome. En
réalité, les mitochondries sont en permanence à un niveau entre entre le stade 3 et le stade 4.
Le rapport P/O = 3 est une valeur théorique car dans la pratique, on ne trouve jamais trois lorsqu'on le
mesure, on trouve toujours une valeur inférieure à 3. Il y a donc des protons qui entrent dans la matrice, sans
passer par l'ATP synthase : les protons traverse la membrane au travers de protéines transmembranaires.
Thermochimie alimentaire
Nous ne sommes pas capables de valoriser toutes les molécules qui constituent les aliments. Seuls les
glucides, les lipides et les protéines sont valorisables. La calorie est la quantité d'énergie nécessaire pour
élever un gramme d'eau d'un degré. L'unité internationale d'énergie est le joule (1 calorie = 4,18 J).
Énergie alimentaire
Toute l’énergie n’est pas absorbée. Lors de l'oxydation des glucides, l’état final est le même dans un système
physique ou biologique : les fonction d’état sont donc identiques. Lors de l'oxydation des protéines, dans un
système biologique, on obtient de l'urée dans laquelle il y a aussi de l'énergie : on perd donc l'énergie urinaire
pour les protéines. L'énergie métabolisable est la même que l’énergie digestive pour les glucides et les lipides
mais pas pour les protéines. Il y a une perte d'énergie thermique. On obtient l'énergie nette qui permet :
travail, croissance, production, lumière, électricité.
La densité énergétique des lipides est beaucoup plus élevée. Les réactions biochimiques qui permettent
d'extraire l'énergie des molécules organiques sont les oxydations mais pour qu'une molécule puisse être
oxydée, il faut qu'elle soit réduite. Les molécules lipidiques sont plus réduites que les molécules de glucides
ou protéiques donc on peut plus les oxyder et en tirer plus d'énergie. Les lipides sont donc plus énergétiques
que les glucides et les protéines.
Les valeurs de glucose, lipides et protéines sont très proches donc on peut prendre une valeur moyenne. En
mesurant notre consommation d'oxygène, on sait que pour 1L d'O 2 consommé, on sait qu'on a dépensé 20,1
kJ. On utilise la technique de la calorimétrie indirecte.
Calorimétrie indirecte
On fait une mesure de la consommation d'oxygène et non pas de la production d'oxygène. L'équivalent
calorique d'O2 des trois nutriments est très proche donc on peut faire une moyenne alors que l'équivalent
calorique de CO2 est très différent : on ne peut pas utiliser de valeur moyenne sinon on aurait une trop grosse
erreur. De plus, le CO 2 est utilisé pour tamponner le pH du milieu intérieur. Il y a un gros stock de CO 2
circulant. La production au niveau de l'organisme de CO 2 ne reflète pas forcément la production cellulaire de
CO2.
On mesure quand même la production de CO2 pour calculer le quotient respiratoire : QR (sans unité).
QR = V(CO2) / V(O2) = Ṁ(CO2) / Ṁ(O2) les points au-dessus de V et M
indiquent qu’il s’agit de débits
QR = débit volumique ou molaire de production de CO 2 / débit volumique ou molaire de consommation d'OX
(pas de masse !)
Le QR donne des informations qualitatives sur la nature des substrats que les cellules sont en train d'oxyder.
Le QR = 1 lorsque les cellules sont en train d'oxyder des glucide, QR = 0,7 à 0,73 lorsqu'il y a oxydation des
lipides et QR = 0,8 à 0,85 lorsqu'il y a oxydation des protéines. Donc le QR est toujours compris entre 0,7 à
1. Si le QR est égal à 0,7 ou à 1, on sait que la cellule oxyde des lipides ou des glucides. Si on est à des
valeurs entre 0,7 et 1, on ne peut pas savoir car ça peut être n'importe quel mélange des trois.
On a deux équations :
%G + %L + %P = 1 (%G x QRG) + (%L x QRL) + (%P x QRP) = QRmesuré
On souhaite enlever l'inconnue %P. Les protéines génèrent de l'urée lorsqu'elles sont oxydées chez les
mammifères, il faut donc collecter les urines et mesurer la quantité d'urée. À chaque fois qu'on oxyde 1g de
protéines, on génère 0,34g d'urée donc on mesure n grammes d'urée en 24h et on en déduit la quantité de
protéines oxydées en 24h : N grammes de protéines oxydées en 24h. La densité énergétique des protéines est
de 18 kJ/g, on obtient donc 18N kJ/24h : énergie qui provient de l'oxydation des protéines. On fait le rapport
entre la quantité d’énergie qui provient de l'oxydation des protéines et la dépense énergétique totale en 24h
(provient de la mesure de la consommation d'oxygène). On obtient %P ce qui nous permet de simplifier les
équations précédentes.
Les réserves énergétiques se trouvent sous forme chimique. On utilise 125kg d'ATP par jour mais nous n'en
possédons que 75g dans le corps, ce qui donne une autonomie de 52s, ce n'est pas une molécule stockée. La
créatinine-phosphate se trouve dans le muscle qui contiennent une liaison phosphate riche en énergie, qui
permet de régénérer l'ATP en une seule réaction. Il en faut 37kg/jour, on en a 65g soit une autonomie de 2
min 30, ce n'est pas une molécule stockée. Le glucose peut être utilisé par toutes les cellules. Les besoins par
jour sont de 471 g, on en a 10g soit une autonomie de 30 min ce qui ne correspond pas à la fréquence de
notre prise alimentaire. Le glycogène (dans les muscles et le foie) est un polymère de glucose. Il y a besoin
de 400 à 500g et on en possède 400g soit une autonomie de 22h30 ce qui est compatible avec la fréquence
alimentaire. Il s'agit de la molécule de réserve. Les triglycérides (dans les tissus adipeux) sont nécessaires à
raison de 190g par jour mais on a une quantité stock de 7kg soit une autonomie d'un mois.
Il y a deux formes de réserves, le glycogène et les triglycérides. Les formes oxydées de ces molécules stocks
sont les acides gras et le glucose. L'utilisation métabolique des acides gras correspond à la β-oxydation dans
la mitochondrie. Pour pouvoir fabriquer de l'ATP à partir d'acides gras, il faut forcément des mitochondries
or les hématies chez les mammifères n'ont pas de mitochondries. Elles ont quand même besoin d'ATP, donc
elles font de la fermentation lactique anaérobie. Mais seuls les glucides sont fermentables. Les lipides ne le
sont pas. Le glycogène est fermentable. Certaines cellules sont totalement glucose-dépendant. Mais le
glycogène est une molécule hydratée : pour 1g de glycogène, il faut 1,2g d'eau d'accompagnement. Les
triglycérides renferment beaucoup plus d'énergie dans moins de masse ainsi que plus d'hydrogène donc
fournit plus d'eau comme produit du métabolisme. Il n'y a alors besoin d'aucun stockage d'eau en même
temps contrairement au glycogène.
Si on considère que les réserves énergétiques sont des molécules qui sont stockées spécifiquement en vue
d'une utilisation énergétique, alors les protéines ne son pas des réserves énergétiques. Si on considère que les
réserves énergétiques sont toute molécule présente dans l'organisme qui peut être utilisée comme source
d'énergie, alors les protéines en sont.
Plus il fait froid, plus la dépense augmente (pour produire de la chaleur). Plus il fait froid, plus la
contribution lipidique augmente. Les intensités ne sont pas les mêmes que dans le cas d’un
exercice physique. Si le froid est très intense, on aura une dépense énergétique multipliée par
deux. Si on fait un sprint, la dépense énergétique est x10 ou x15. Ce ne sont pas non plus les
mêmes types de muscles qui sont mis en jeu.
Le facteur limitant pour la durée du jeûne est la disponibilité en acides gras mais l’homme ne peut pas
survivre plus de 40 jours de jeûne. Lors du jeûne, la majorité des dépenses est couverte par les lipides mais
on a des cellules strictement glucose-dépendante, or le glucose a une autonomie de 48h. Il faut faire de la
néoglucogénèse ce qui utilise des protéines. Une dépression protéique de 20 à 30% est létale. Dans ce cas, le
facteur limitant sont les protéines corporelles.
Elle se fait par impédancemétrie c'est-à-dire balance à impédance. Le principe est de modéliser un corps en
cylindre. Le milieu intérieur est conducteur et le tissu adipeux est isolant. On fait passer un courant électrique
et on mesure la résistance et donc l'impédance. Plus on a de masse grasse, plus on est résistant.
L'impédancemétrie est également possible sur les animaux mais ils doivent être immobiles et toujours dans
la même position.
On calcule l'indice de masse corporelle (IMC) m(kg)/taille²(cm). La zone de normalité correspond à des
études statistiques sur l'ensemble de la population. Il existe plusieurs obésités. L'obésité gynoïde touche
majoritairement les femmes. Elle est liée à un excès de tissu adipeux superficiel ; c'est sous-cutané donci l
n'y a pas de fâcheuses conséquences physiologiques. L'obésité androïde touche majoritairement les hommes.
Elle est liée à l'accumulation de tissu adipeux profond, notamment abdominal ce qui peut causer diabète,
hypertension ou problèmes cardiovasculaires. L'IMC ne donne pas d'infos sur le type d'obésité. L'IMC rend
compte de l'excès ou non de tissu adipeux. Le tour de taille rend compte de la localisation du tissu adipeux,
mais ne dis pas s'il y en a trop.
Syndrome métabolique
C'est à l'origine de l’obésité, il s'agit d'une composante génétique, d'un
mode de vie. On sépare ainsi les conséquences liées à l'augmentation de
masse corporelles et les conséquences liées à l'excès de lipides. En cas
d'augmentation de la masse, l'individu va avoir des problèmes articulaires,
apnée du sommeil (le diaphragme a beaucoup de mal à s'abaisser car il y a
trop de tissu adipeux). En cas d'excès de lipides, on peut souffrir de diabète, de maladies de la vésicule
biliaire (calculs biliaires) ou de NAFLD (Non Alcoholic Fatty Liver Disease) qui est une maladie du foie gras
non alcoolique (stéatose hépatique). Cette maladie consiste en l'accumulation de triglycérides dans le foie
(étape qui précède immédiatement la cirrhose). Le foie a la capacité de fabriquer des lipides et les exporter
pour former du tissu adipeux mais s'il en fabrique trop et qu'il y a déjà du tissu adipeux, il ne peut plus
l'exporter et doit le stocker dans le foie. On peut également avoir un cancer ou des maladies
cardiovasculaires en cas d'excès de lipides.
Les principaux symptômes du syndrome sont un tour de taille trop important, trop peu de HDL et trop de
triglycérides circulant ainsi qu'une glycémie et une pression artérielle trop élevées. Si on a au moins trois des
cinq critères, on est atteint de syndrome métabolique. On peut ainsi avoir une prise en charge
comportementale (nutrition et activité) et parfois médicamenteuse.
vendredi 8 mars
Les sorties de matière sous forme de fèces et d'urines ne sont pas des dépenses
énergétiques. La thermogenèse induite par l'alimentation peut être obligatoire
ou facultative : c'est de la dépense énergétique quotidienne par catégorie. Le
niveau de dépense énergétique de l'homme est de 8000 à 10 000 kJ (2000 à
2500 calories). Le poste très majoritaire est le métabolisme de base (entre les
deux tiers et les trois quarts). La thermogenèse induite par l'alimentation n'est
pas un post très dépensier mais il est très important en terme de régulation.
Chez l'homme, le coût de la température corporelle n'est pas dedans car on
utilise beaucoup d'artifices pour éviter d'avoir à faire appel à un système de
régulation (chauffage, mur, habits). L'homme n'a ni chaud, ni froid à 27-30°C,
c'est une espèce tropicale. Il a pût conquérir des milieux plus froid grâce aux
vêtements qui créent des micro-climats.
A- Le métabolisme de base
La sortie d'énergie se fait uniquement sous forme de chaleur. Si on met un animal loin d'un repas, dans un
endroit chaud mais pas trop, au repos, il reste un poste qui est le métabolisme de base. L'ensemble des lois
métaboliques comprend 40% du métabolisme de base, 40% est lié au métabolisme intermédiaire, les 20% de
dépenses supplémentaires sont liées à la fuite protonique, ils ne sont pas associés à la synthèse d'ATP.
Composante obligatoire
DIT signifie Diet Induced Thermogenesis. Quand on ingère de la nourriture, ça a un coût : il faut mâcher,
digérer, stocker les nutriments. Ce coût est obligatoire et s’exprime classiquement en % de l'énergie ingérée.
Cette dépense est directement liée à la quantité que l'on ingère. En considérant uniquement la composante
obligatoire, c'est les protéines qui ont la plus grande dépense énergétique liée à l'alimentation. Une fois
consommés, les glucides peuvent être stockés soit sous forme de glycogène, soit en glucogène. Il y a un coût
à ajouter qui est le celui de la recherche d'alimentation : chez l'Homme, c'est pousser le caddie au
supermarché et de cuisiner.
Composante facultative
L'aire sous la courbe à 500g est plus élevée que l'aire sous la courbe à 125g.
L'augmentation de la dépense induite par le repas est plus important chez le chien
ayant mangé un repas de 500g qu'un repas de 125g : on a une information
quantitative. La dépense dépend de la quantité de nourriture ingérée.
L'aire sous la courbe de 4x125g est plus importante que l'aire sous la courbe de 500g. Le
fractionnement de la prise alimentaire conduit à une plus forte augmentation de la
dépense. Quand on fractionne les prises alimentaires, on dépense plus mais, chez
l’homme, on va augmenter la prise totale en fractionnant, ce qui ne fonctionne pas.
La dépense est plus importante quand on avale la nourriture que quand on la mâche
uniquement. Cependant, quand on mâche, on a déjà une augmentation de dépense.
Le tissu adipeux blanc est uniloculaire c'est-à-dire qu'il y a une seule gouttelette lipidique dans la cellule (ce
ne sont pas des vésicules !). Le tissu adipeux brun est multiloculaire, ils y a donc plusieurs gouttelettes
lipidiques dans la cellule. Il stocke les triglycérides au début mais son rôle est de produire de la chaleur : il le
fait en oxydant des acides gras au niveau des mitochondries. On en trouve chez le nouveau-né mais pas chez
l'adulte, c’est pour avoir chaud à la naissance.
Le tissu brun possède des canaux protonophores (protéine découplante de la phosphorylation oxydative). Les
protons vont plutôt passer par là que par l'ATP-synthase. Cela dissipe de l'énergie mais uniquement sous
forme de chaleur, pas sous forme d'ATP. Le reste du métabolisme cellulaire est également augmenté. La
thermorégulation est également sous contrôle du SNS et des hormones thyroïdiennes.
Pour les personnes qui n'ont pas de problèmes, leur glycémie monte, est
peu haute et revient vite à la normale. Ceux qui ont des soucis
(généralement du diabète) ont une glycémie qui monte haut et qui
redescend lentement. Les sujets non diabétiques ont environ 1g/L de
glucose à jeun. Pour être diagnostiqué diabétique, il faut deux glycémies
à jeun supérieures à 1,26g/L. La concentration en glucose est la résultante
de ce qui est prélevé et de ce qui est ajouté.
Le passage du glucose de sang vers les cellules ou inversement, se fait grâce à des transporteurs de deux
grandes familles. SGLT est un transporteur actif secondaire sodium-glucose. GLUT permet le transport
facilité de glucose. Par exemple, GLUT2 agit sur les cellules β-pancréatiques et GLUT4 sur les muscles et
cellules adipeuses, il est sensible à l'insuline.
1- Le pancréas
Le pancréas permet le contrôle de la glycémie par une régulation endocrine. En absence de pancréas, on ne
peut plus réguler la glycémie vers le bas. Le foie est un organe très central pour l'orientation du métabolisme.
Le sang qui irrigue le foie est chargé des nutriments que l'intestin a absorbé mais également d'hormones
pancréatiques. Il s'agit d'une glande mixte composé à 99% d’acini et à 1% d'îlots de Langerhans. Ces îlots
sont de petits amas cellulaires contenant différents types de cellules : en périphérie, les cellules α produisent
du glucagon – au niveau central, les cellules β qui produisent de l'insuline – entre les deux, les cellules δ qui
produisent de la somatostatine (hormone inhibitrice de la production de glucagon et d’insuline). Ce sont des
hormones digestives, de nature protéique.
2- Insuline et glucagon
Synthèse de l'insuline
L'insuline mature est composée de deux chaînes peptidiques α et β reliées par deux ponts disulfures et un
pont disulfure intra-α.
vendredi 15 mars
Sécrétion de l'insuline
Les chercheurs ont mesuré le potentiel de membrane. Le potentiel de
repos est de -70mV. Ils ont fait varier la concentration extracellulaire en
glucose. Le cellules restent de manière stable à leur potentiel de repos
quand ils font varier le glucose à 3mM. A 10mM, le potentiel connaît
d'abord un fort pic puis est dépolarisé de manière régulière pendant un faible temps. A 15mM de glucose, la
cellule est dépolarisée de manière régulière pendant un certain temps. A 25mM, les cellules sont quasiment
dépolarisées en continu.
On a une cellule β-pancréatique. Elles sont équipées de transporteuse GLUT 2
qui sont des transporteurs glucose. Quand du glucose entre dans une cellule, il
est phosphorylé par des hexokinases. L'hexokinase a une affinité très élevée au
glucose c'est pourquoi ce ne sont pas des hexokinases mais de la glucokinase
qui se trouve dans les cellules pancréatiques. Finalement, il y a production
d'ATP. La cellule β-pancréatique est équipée de canaux potassiques mais ceux ci
sont ATP-dépendants. Lorsque la concentration en ATP augmente, ce dernier va
bloquer les canaux potassiques.
Effets de l'insuline
L’insuline fait baisser la concentration de glucose dans le sang en stimulant la capture du glucose dans le
sang. Le premier mécanisme est par les cellules équipées de transporteurs GLUT 4. Quand la concentration
d'insuline diminue, il y a internalisation de ces vésicules. L'insuline module donc le nombre de vésicules
GLUT 4. Globalement, l'insuline est une hormone anabolisante avec des effets de stockage.
Il y a modulation du flux de glucose qui va entrer dans les cellules en fonction de la glycémie : on peut soit
transporter plus (plus de transporteurs) ou plus vite (transporteur plus rapide). Le stratégie ici est de moduler
le nombre de transporteurs.
Rapport insuline-glucagon
L'insuline permet au glucose de rentrer dans le cellule. Mais il
faut donc qu'il y en ait à l'extérieur de la cellule. C'est le glucagon
qui permet qu'il y ait du glucose dans le milieu extracellulaire.
C’est pourquoi ce sont deux hormones complémentaires. Le
glucagon permet également la production d’insuline pour
maintenir la glycémie stable.
Le glucose entre dans la cellule et est déphosphorylé en gluco-6-phosphate. La PPP est la voie des pentose
phosphate (voie des hexoses), elle sert à former du NADPH (pouvoir réducteur). La β-oxydation se passe
dans la mitochondrie où l'acide gras va être raccourci de deux carbones en deux carbones. L'étape limitante
de la β-oxydation est l'entrée de l'acide gras dans la mitochondrie par la CPTI. Cette étape est sous contrôle
de la concentration en malonyl-CoA. Il ne peut pas y avoir en même temps synthèse et dégradation des
acides gras !
Le foie à 60% et le tissu adipeux à 30% sont tout à fait capables de fabriquer des acides gras à partir de
glucose. Les lipoprotéines sont divisées en plusieurs classe par un gradient d'hydrophobicité. Les
triglycérides et les esters sont les plus hydrophiles, elles sont au bord de la lipoprotéine. Les molécules
amphiphiles sont les lipoprotéines et d'autres protéines. Enfin, tout au centre, il y a les hydrophobes. Les
lipoprotéines sont ensuite classées selon la nature des protéines et du contenue des lipides.
L'intestin est celui qui produit les chylomicrons. Ces derniers sont chargés de lipides extrinsèques et se
retrouvent dans la circulation soit pour le muscle, soit pour le tissu adipeux.
Le tissu adipeux blanc incorpore des acides gras et fabrique du glycérol. L'acteur très majoritaire est
l'insuline : les adipocytes sont sous leur contrôle. La première cible de l'insuline est la LHS (lipase homono-
sensible) : elle est sensible à l'insuline. Seule la première étape est contrôlée ; quand elle est faite, il n'y a pas
d'accumulation de produit intermédiaire car les deux autres étapes se font directement. Soit l'hydrolyse ne se
fait pas, soit elle se fait totalement !
vendredi 22 mars
Les adipokines sont des hormones produites par les adipocytes, toutes les substances produites par ce dernier
en sont. Elles sont d'autant plus produites que les adipocytes sont abondants. La leptine est la première à
avoir été découverte : elle augmente la lipolyse, la dépense énergétique, la sensibilité à l'insuline mais
diminue la prise alimentaire et la lipogenèse. Quand il y a beaucoup de stock, la leptine augmente la dépense
énergétique et diminue la prise alimentaire, elle permet donc de contrôler la masse adipeuse. En diminuant la
sensibilité à l'insuline, elle diminue le stockage (car il y a déjà assez de stocks). La leptine a un effet hypo-
insulinériant.
C- Flux de substrats et l’intégration du métabolisme intermédiaire
Les flux de substrat nous indiquent comment les différents organes se transmettent les substrats, les
transformes, les récupères. Un individu est soit en train de manger, soit non. L'état post-prandial est l'état
juste après le repas, ensuite on est en état post-absorptif puis en état de jeûne. Pour être en état de jeûne, il
faut sauter un repas voire deux. En état post-prandial, les glucides deviennent du glucose. Au niveau du foie,
il y a stockage du glycogène. En état post-absorptif, le glucose circulant est de source du glycogène
hépatique. Le tissu adipeux déstocke ses triglycérides et libère des acides gras. Le glycérol fait la
néoglucogenèse.
Certaines cellules ont un strict besoin de glycogène. Par exemple, si les hématies n'en ont pas elles meurent.
Mais le stock de glycogène est seulement de 24h. En état de jeûne, les tissus
adipeux font la lipolyse pour libérer des acides gras pour les tissus non
spécifiquement non gluco-dépendant., les protéines corporelles vont subir la
néoglucogenèse, le glucose va ensuite aller vers les cellules strictement
glucose-dépendantes. Ce n'est pas le cas des neurones.
Le cycle de Cori est aussi appelé le cycle de l'alanine. Le foie est le seule site
où il y a de la néoglucogenèse. Il y a production de lactate dans les cellules
musculaires puis il est libéré dans le sang. Il va ensuite être capté par le foie,
faire la néoglucogenèse et produire de l'ATP sans consommation d'oxygène.
Le glucose est ensuite libéré dans le sang, capté par les cellules musculaires,
fait la glycogenèse pour produire du lactate. Lors de ce cycle, il y a en même
temps dégradation du glucose et production de pyruvate.
L'insuline favorise la synthèse de glycogène. Le glucagon a des effets au niveau hépatique et adipeux mais
pas musculaire. Au niveau adipeux, il y a dégradation des triglycérides. Au niveau du foie, il y a stimulation
de la néoglucogenèse et de la cétogènese. L'AMPK est une enzyme qui promeut le catabolisme et inhibe
l'anabolisme. Elle augmente la prise alimentaire, l’oxydation et la prise de glucose ainsi que la glycolyse.
Elle diminue la sécrétion d'insuline, la synthèse de cholestérol et d'acides gras, la lipolyse et la
néoglucogenèse.
D- Les diabètes
Les diabétique font beaucoup pipi et boivent beaucoup. Dans les tous les cas, le diabète est hyperglycémiant
mais sinon ce sont des pathologies différentes. Le diabète peut voir deux types :
– diabète insipide : problème rénal non métabolique
– diabète sucré : il a du glucose dans les urines car une concentration très élevée dans le sang
• diabète de type 1 / diabète maigre / diabète insulino-dépendant / diabète jeune : apparaît
soudainement avant 30ans, présente des symptômes sévères dont une forte perte de poids,
les personnes sont généralement fines. Le corps fait une cétose spontanée, il y a absence de
peptide C et présence de marqueurs d’auto-immunité. Il s'agit d'une maladie auto-immune, il
n'y a plus d'insuline produite donc le glucose n'entre plus dans la cellule et les cellules sont
en état de jeûne. Les corps cétoniques se transforment spontanément en acétone. L'acétone
est volatile donc évacué par voie pulmonaire ce qui est dangereux car cela signifie que
l'acidose est importante (mortel). Le traitement est l'injection régulière d'insuline.
• diabète de type 2 / diabète gras / diabète non insulino-dépendant / diabète vieux : apparaît
progressivement aux alentours des 45ans, peut être asymptomatique, sans perte de poids, les
personnes sont souvent obèses. Le corps ne fait pas de cétose et de peptide C sont
détectables. Il ne s'agit pas d'une maladie auto-immune donc il n'y a pas de marqueurs
d’auto-immunité. Les cellules ne répondent plus à
l’insuline, c'est pourquoi c'est un diabète insulino-résistant.
Il y a entrée de matière via la prise alimentaire. C'est un événement discontinu dans le temps tandis que le
besoin énergétique est continu. Il faut également avoir accès a la nourriture. On est a satiété quand on a pas
faim, c'est différent du rassasiement (plus faim). L'appétit est une notion qualitative.
Deux théories expliquent la prise alimentaire. La première est la théorie hédoniste : ce qui dicte notre
conduite est la recherche du plaisir, on mange car manger fait plaisir. La seconde théorie est la théorie
homéostasique, c'est la théorie de l'équilibre et du déséquilibre. Ce serait dû à des signaux de satiété (au
maximum après un repas) qui baissent au fur et à mesure de l'éloignement du repas. Quand les signaux
atteignent un seuil ''faim'', l'individu se nourrit. Les deux théories sont complémentaires.
vendredi 29 mars
Il n'y a pas de relation entre jeûne et quantité de nourriture ingérée après le jeune. En revanche, il y a une
corrélation entre la quantité mangée et le jeûne après le repas : plus on mange au cours d'un repas, plus le
jeûne post-prandial est long.
Une étude a consisté à faire ingérer de l'eau sucrée avec des concentrations en sucres variables. Plus
on augmente la concentration en sucres, plus le plaisir ressenti est fort mais, arrivé à une certaine
concentration, la courbe s'inverse. L'alliesthésie négative est donc l'inversion du ressenti lié à
l'ingestion d'un aliment auparavant plaisant. Cette alliesthésie n'est pas la même chose qu'une
aversion alimentaire. L’aversion alimentaire est déclenchée chez un individu par une substance que le
corps peut juger dangereuse.
Noyaux hypothalamiques
La prise alimentaire est contrôlée, mais ce contrôle est lié à la régulation de la
masse corporelle. Si on suralimente l'animal, quand on cesse l'alimentation,
l'animal maigrit et revient à la masse corporelle qu'il aurait eu sans la
suralimentation. Si on induit une perturbation et qu'on la cesse, l’animal
revient au poids qu'il aurait eu sans cette perturbation.
Le contrôle à court terme de la prise alimentaire est le contrôle d'une prise alimentaire. Pour le long terme,
on est à l'échelle de la semaine ou du mois, cela revient à voir comment l'organisme réussi à ajuster les
entrées d’énergies de la prise alimentaire pour les fixer au niveau des dépense (ce n'est le cas que si le poids
est stable au cours du temps).
Il y a des remontées sur le système nerveux central sur le statut énergétique du foie. La théorie
thermostatique repose sur le fait que la chaleur métabolique produite est valorisée pour élever notre
température corporelle. Quand il y a un déséquilibre énergétique, on a du mal à induire suffisamment de
chaleur ce qui stimulerait la prise alimentaire.
AgRP est Agouti Gene Related Peptide. La souris agouti est jaune et obèse, elle a deux phénotypes par
rapport à la souris WT (noire et mince). Chez une souris sauvage, la MSH transforme le pigment jaune en
pigment noir. Chez la souris agouti, il y a une expression anomale du produit du gène agouti. Cette protéine
est antagoniste de la MSH donc l'enzyme ne transforme pas le pigment jaune en noir : la souris a donc le poil
jaune. Pour le phénotype obésité, c’est la même chose mais au niveau de l'hypothalamus.
Le système nerveux central contrôle la prise alimentaire et la dépense et les ajuste pour avoir des réserves
mais pas trop. Il doit donc avoir des informations qui remontent des réserves. Il y a une articulation entre le
contrôle à court terme et la régulation sur le long terme.
D- Signaux périphériques
La ghreline est un peptide avec un groupement octanoyl. Elle conduit à la stimulation de la prise alimentaire.
C'est la seule qu'on connaisse, les autres peptides sont anorexigène. Il existe également un signal
métabolique qui provient du tissu adipeux : la leptine (adipokine). Elle est produite d'autant plus
abondamment qu'il y a de tissu adipeux.
Les informations qui remontent des réserves sont majoritairement hormonales mais aussi nerveuses. On a
une boucle en terme de signaux qui utilisent les signaux endocrines et nerveux.
Le rein et les fonctions rénales
vendredi 5 avril
Frédérique René
L'organisme produit un certain nombre de déchets qui peuvent provenir de l'alimentation mais aussi du
métabolisme cellulaire. Ils vont conduire à un certain nombre de molécules qu'il va falloir éliminer. On peut
les éliminer sous forme solide par le système digestif mais aussi gazeux par le système respiratoire, par la
sueur au niveau de la peau ou encore sous forme liquide par le système urinaire (principal système).
La principale fonction du rein est de maintenir l’homéostasie du milieu intérieur c'est-à-dire le maintien d'un
équilibre de la composition chimique des fluides corporels (équilibre hydrominéral) ce qui participe au
maintien de la pression artérielle. Il y a également un maintien du pH et la pression osmotique.
Le rein a également une fonction endocrine car il y a production au niveau rénal de deux hormones
(molécules libérées dans la circulation sanguine qui ont un effet direct sur les récepteurs à distance des
cellules cibles) : la vitamine D active (régule le métabolisme calcique) et l'EPO (produite au niveau du tissu
interstitiel du tissu rénal). On a une troisième molécule, il s'agit de la rénine, ce n'est pas une hormone mais
une enzyme (joue dans le système rénine-angiotensine-aldostérone).
On a une fonction supplémentaire qui est une fonction métabolique : le rein est, avec le foie, le seul organe à
pourvoir faire la néoglucogenèse (produire du glucose à partir d'acides aminés). Ce processus est activé
lorsqu'on passe dans une période de jeûne. Il peut ainsi fournir 50% des besoins du corps en glucose avec
cette fonction.
I- Anatomie fonctionnelle
A- Structure de l’appareil urinaire
Anatomie du rein
Sur une coupe longitudinale, on peut distinguer les régions selon leur couleur. On a tout d'abord
une capsule de tissu conjonctif (parenchyme rénal) qui entoure tout l'organe, il s'agit de la partie
fonctionnelle du rein. Le tissu plus jaune à l'intérieur est le sinus rénal, il s'agit d'un tissu fibreux
qui recueille l'urine formée au niveau du parenchyme. Au niveau
du parenchyme, on trouve des tubes urinaires, du tissu interstitiel
(de soutien), des fibroblastes (certains sont de type
macrographique pour éliminer les débris cellulaires si besoin), des vaisseaux
sanguins, des vaisseaux lymphatiques et de la matrice extracellulaire
(collagène, élastine).
Le parenchyme rénal peut lui aussi être divisé sur les couleurs. La zone claire
(externe) est le cortex rénal. Sous ce cortex, on a la médulla. Les structures
pyramidales dans cette médulla sont des pyramides de Malpighi dans
lesquelles sont situés les tubes urinaires. L'aire cribiforme est une zone de
contact entre le sinus rénal et un tube urinaire. Au niveau du sinus rénal, il y a
de petits calices (zones de jonction de plusieurs aires cribiformes). Ces petits calices vont ensuite se
rassembler pour former des grands calices. Enfin, en se dirigeant vers le hile, tous les grands calices se
regroupent pour former le bassinet pour faire passer l'urine. Donc l'urine se forme dans le parenchyme dans
les tubes urinaires, elle va ensuite passer dans un petit puis un grand calice et enfin dans le bassinet et sortir
au niveau du hile dans l'uretère pour rejoindre la vessie. Les colonnes de Bertin sont des parties du cortex qui
vont s'enfoncer entre les pyramides de Malpighi.
L'unité élémentaire au niveau du rein correspond au néphron (une partie du tube urinaire). On en a environ
1,2 millions. L'unité structurale comprend une partie tubulaire et une partie vasculaire, l'une ne peut pas
fonctionner sans l'autre. Cette unité structurale constitue une unité fonctionnelle qui permet un échange de
molécules entre le sang et le fluide tubulaire pour former l'urine définitive. Ces échanges peuvent se faire
dans les deux sens.
La partie initiale du tube se situe dans le cortex et la partie terminale dans la médulla. Le tube urinaire est un
sac fermé dans la partie initiale et ouvert dans la partie terminale. La partie initiale forme une invagination ce
qui permet au système vasculaire d’entrer, il s'agit de la capsule de Bowman. La partie vasculaire est
nommée le glomérule rénal. L’ensemble forme le corpuscule rénal de Malpighi.
La capsule de Bowman
Le corpuscule rénal de Malpighi est composé de la capsule de
Bowman (structure fermée invaginée comportant l'espace intra-
capsulaire) et la partie vasculaire avec une artériole afférente et une
efférente. L’artériole afférente se subdivise en un réseau dans le
capillaire qui vont être anastomosées entre elles. Ce réseau se rejoint
ensuite pour ne reformer qu'une seule artériole efférente pour
ressortir du corpuscule. L’intérêt de ce réseau est d'augmenter la
surface d’échange entre le sang qui arrive et l'intérieur de la capsule de Bowman.
Les cellules constituant la paroi interne de la capsule de Bowman sont des cellules épithéliales (comme tout
le tube urinaire) nommées podocytes qui possèdent des pédicelles qui s'entrecroisent. Ils laissent passer de
petites molécules, inférieures à 4,5nm de diamètre, vers la capsule de Bowman. Ce liquide (car l’eau passe
aussi) constitue le liquide primaire. Ces capillaires sont particuliers car ils ont une grande perméabilité.
Le tube proximal
Après la capsule de Bowman, on a un rétrécissement et on retrouve la partie strictement tubulaire, il s'agit du
tube proximal. Il présente des circonvolutions importantes puis se poursuit par une partie droite qui s'enfonce
dans la médulla. Le diamètre du tube est entre 50 et 60µm. Il y a une polarisation des cellules épithéliales : le
pole apical vers l'intérieur du tube urinaire (vers la lumière) et le pole basal appuyé sur le parenchyme. Au
niveau du pôle apical, on a une bordure en brosse très développée. Cette bordure permet d'augmenter la
surface d'échange. Entre les cellules, on a des jonctions serrées mais leur caractère strict dépend de la zone
du tube urinaire dans laquelle elles se situent. On retrouve aussi des vésicules, des lysosomes et des
mitochondries. Ces dernières s'empilent les unes sur les autres entre les invaginations de la membrane. Au
niveau de la bordure en brosse, on retrouve des peptidases capables de réduire les peptides présents dans le
tube.
La hanse de Henlé
A la sortie du tube proximal, on a une structure en épingle à cheveux : la hanse de Henlé. L'hanse a une
branche descendante grêle (fine) qui s'enfonce dans la médulla. Cette branche va se couder et remonter pour
former la branche ascendante grêle. Il n'y a pas de microvillosités, ni de mitochondries, ni de vésicules : il y
a donc peu d'organites. On retrouve quand même des jonctions serrées qui permettent le passage de l’eau. La
branche ascendante grêle s’élargit sur la branche ascendant large qui possède quasiment les mêmes
caractéristiques histologiques que celles du tube proximal mais la bordure en brosse est un peu moins
développée et les jonctions serrées sont extrêmement strictes (aucune perméabilité à l'eau).
Le tube contourné distal
On remonte avec la branche ascendante large dans le cortex vers le tube contourné distal. Le tube remonte
d'abord droit dans le cortex puis fait un contact avec l’artériole afférente du glomérule : il y a un
rapprochement physique. Enfin, il remonte plus et fait une jonction avec le canal collecteur.
Les néphrons
Un néphron est donc composé d'un corpuscule et d'un tubule, le néphron s’arrête à l'extrémité du tube
contourné distal. Le tube urinaire est donc composé d'un néphron et d'un canal collecteur.
Il y a deux types de néphrons: des courts (superficiels, corticaux) et des longs (profonds, juxta-médullaires).
Les courts sont associés à un petit glomérule rénal et une hanse de Henlé peu développée (il ne s'enfonce
quasiment pas dans la médulla et reste dans le cortex) (90% de la population du néphron). Les néphrons
longs sont associés à un glomérule de grande taille et une hanse de Henlé très longue. Ils participent à la mise
en place du gradient cortico-papillaire, il s'agit d'un gradient osmotique qui va permettre une augmentation
l'osmolarité au niveau du tissu interstitiel (entre la partie la plus externe et la partie la plus profonde de la
médulla), on passe d'une osmolarité de 300milli-osmol/L à 1200milli-osmol/L.
Le canal collecteur
Le canal collecteur recueille l'urine produit au niveau des différents néphrons : il a un diamètre qui augmente
progressivement au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans la médulla. On retrouve des cellules principales
claires et des cellules intercalaires. Elles se ressemblent au niveau physiologique. Ce qui les distingue est
leur équipement en transporteurs et en canaux. Les cellules claires ont des transporteurs spécifiques à l'eau
(aquaporines de type II) qui sont régulées hormonalement par la vasopressine. Les intercalaires peuvent être
de type α (possèdent des ATPase qui permettent le transport de protons et de potassium) ou de type β
(antiport couplé à une activité ATPasique qui permet de secréter du bicarbonate et de réabsorber du chlore).
Le canal collecteur a une perméabilité plus forte entre la partie externe et la partie interne : la perméabilité
augmente à mesure qu'on s'enfonce dans la médulla.
Un néphron est composé d'un corpuscule et d'un tubule. Un tube urinaire est composé d'un néphron et d'un
canal collecteur.
C- Vascularisation générale du rein
La vascularisation des néphrons dépend du type de néphron. Les néphrons courts ont une artériole afférente
qui se subdivise pour former un réseau de capillaires ce qui permet la formation du glomérule. L'artériole
efférente sort du glomérule et repart pour se subdiviser en réseau de capillaires péri-
tubulaires qui entourent le tube contourné proximal et le tube contourné distal. Les
capillaires sont anastomosés et ressortent pour former une veinule qui rejoint la veine
interlobulaire. Les néphrons longs ont une artériole afférente qui se subdivisent
également en un réseau de capillaires qui permet la formation glomérule. L'artériole
efférente sort du glomérule et repart pour se subdiviser en réseau de capillaires péri-
tubulaires. Le vasa recta est un troisième réseau de capillaires qui s'associe étroitement
à l'anse de Henlé sur toute sa longueur jusqu'à la base de la médulla. Les capillaires
péri-tubulaires permettent des échanges avec les tubes urinaires dans la zone de
contact. L'intérêt d’avoir des réseaux de capillaires en série est d’augmenter la surface
d’échanges mais aussi une d’avoir une modulation de la pression à l'intérieur de ces capillaires notamment
homéostasique.
D- L'appareil juxta-glomérulaire
E- L'innervation rénale
L'innervation rénale est associé au système nerveux parasympathique : on a une innervation de type
adrénergique. Elle va contrôler d'une part les muscles lisses des artères rénales mais aussi des cellules
épithéliales du tube urinaire et les cellules granulaires de l'appareil juxtaglomérulaire.
La fonction principale est le maintien de l'homéostasie du milieu intérieur, il faut donc éliminer toutes les
molécules en excès et toxiques dans le compartiment vasculaire mais aussi récupérer toutes les molécules
filtrées pour les mettre dans la circulation pour être utiles à l'organisme à disposition des cellules.
B- La filtration glomérulaire
La taille intervient donc mais la charge des molécules aussi dans la capacité des
molécules à passer la membrane glomérulaire. Les charges négatives de la lame
basale permet le maintient des électrolytes négatifs dans le compartiment
vasculaire. Donc à diamètre équivalent, la molécule chargée positivement va
passer mieux que la molécule chargée négativement.
Dans l’urine primaire, on a 94% d'eau, 6% de solutés et 0,03% de peptides. La concentration de ces solutés
primaire est en concentration identique à celle dans le plasma car ils passent librement la membrane
glomérulaire.
Pour mesurer le débit de filtration glomérulaire, il faut prendre une molécule simplement filtrée, non toxique,
non métabolisée par le rein, sans effet sur la fonction rénale et aisément dosable. Il existe plusieurs types de
molécules de ce type : les molécules exogènes (inuline, il faut l'injecter) ou des molécules endogènes
(créatinine).
vendredi 12 avril
Augmentation du DFG
En cas d'augmentation du DFG, il y a une
augmentation de la concentration de sodium
et de chlore car les processus de réabsorption
n'ont pas le temps de se faire correctement au
niveau du tube distal. Au niveau du pôle
apical, il y a deux types de transporteurs : le
symport NKCC2 et le canal Cl/ATP. Le
NKCC2 fait entrer une ion Na, un ion K et
deux ions Cl, ce qui fait augmenter le pH et
les concentrations sodium et chlore dans la
cellule. Cela entraîne activation d'un canal calcique pour faire entrer du calcium dans la cellule. Le canal
chlore / ATP fait sortir du chlore mais surtout de l'ATP. L'ATP est capable d'aller se fixer sur les récepteurs P2
des cellules mésangiales, de les activer et de faire entrer le calcium. La vague de calcium va se propager par
les jonctions communicantes jusqu'aux muscles lisses de l'artériole afférente.
Diminution du DFG
Quand le DFG diminue, il y a diminution de la concentration
de sodium et de chlore. Quand ces concentrations sont trop
fiables, les cellules de la macula densa vont induire la
libération d'ATP au niveau mésangial et vont produire une
prostaglandine PGE2α. Cette prostaglandine, au niveau de
l'artériole afférente, va induire une relaxation des muscles
lisses ce qui permet une vasodilatation et donc un afflux
sanguin un peu plus important au niveau du glomérule ce qui
fait légèrement monter la pression. Mais cette prostaglandine
est aussi capable d’agir sur les cellules juxtaglomérulaires. En
réponse à cette stimulation, les cellules juxtaglomérulaires
vont libérer de la rénine qui est une enzyme capable de cliver l’angiotensinogène pour former l'angiotensine
1 qui va dans la circulation générale. Cette dernière est clivée par une seconde enzyme nommée ACE en
angiotensine 2. L'angiotensine 2 va agit de façon globale sur la vasoconstriction au niveau périphérique
(augmente la pression artérielle systémique) et va aussi agir au niveau rénal (augmente la constriction de
l'artériole efférente). L'angiotensine va aussi agir au niveau du cortex surrénalien ce qui va induire la
production d’aldostérone ce qui favorise la réabsorption tubulaire du sodium. Ceci participe à l'augmentation
de la pression artérielle par réabsorption d'eau en parallèle. Le maintien de la pression hydrostatique dans le
glomérule permet que la DFG soit autour de 120 à 130 mL/min.
Un autre facteur pouvant influencer le DFG est le système nerveux sympathique. En cas de stress majeur, il y
a une stimulation par l’adrénaline circulant ce qui peut aboutir à un arrêt complet du DFG par une
constriction de l'artère rénale pour que le sang soit redistribué aux organes principaux. Les prostaglandines
influencent aussi le DFG en favorisant la relaxation du muscle lisse pour augmenter le DFG, de même que
lae NO (relaxation → favorise DFG), la bradykinine ou l'adénosine (effet constriction → diminue DFG).
Lors du transport passif, cela se fait selon le gradient de concentration de la molécule (du plus au moins
concentré). Lors de la diffusion facilitée, on a un canal, une structure membranaire protéique qui facilite le
passage de la molécule d'un compartiment à l'autre.
Les transports actifs, eux, nécessitent d'énergie contrairement aux passifs qui n'en nécessitent pas. Les actifs
primaires fonctionnent avec de l'énergie sous forme d'ATP par l'ATPase pour former de l'ADP ce qui permet
le transport d'un ion contre son gradient de concentration. Le transport actif secondaire profite du gradient
créé par le primaire pour faire entrer une molécule donnée dans le compartiment selon le gradient de
concentration et une seconde molécule entre contre son gradient de concentration en profitant de la force
motrice de la première molécule.
Le tubule proximal
Le tubule proximal peut être séparé en deux parties : le tube contourné
proximal et le pars recta. Pour le tube contourné proximal, il y a un
rôle essentiel de l'ATP ; si on bloque l'ATP, il n'y a plus de processus
de réabsorption. Au pôle basal, on a une ATPase NaK : trois sodium
sortants pour deux potassium entrants. Des symports permettent de
faire entrer du sodium (transport actif secondaire car c’est le gradient
de sodium qui permet son entrée). En entrant, le sodium va emporter
d’autres molécules comme du glucose, des acides aminés, des anions
organiques (lactate, citrate, acétate) ou inorganiques. Les antiports sont
les plus nombreux, ils permettent de faire entrer du sodium mais cette
entrée est couplée par une exclusion du proton au niveau du fluide tubulaire.
Dans le pars recta, l’équipement en transporteurs est moins riche. Au pôle apical, on a
un anticorps NHE3 pour la boucle HCO3- et des transports Na/H et Na/Cl car on a une
réabsorption de chlore importante. AU pôle baso-latéral, on a un transporteur Cl/K qui
permet au chlore de ressortir pour passer dans la circulation et une pompe NaK ATPase.
L'eau suit les mouvements paracellulaires, le fluide tubulaire doit donc rester iso-
osmotique c'est-à-dire qu'on a une osmolarité de 300 milli-osmol/L.
Cas du glucose
90% du glucose est réabsorbé au niveau de la partie contournée. Il peut être
transporté par deux catégories de transporteurs : les SGLT (actifs secondaires) et
les GLUT (indépendant d'une source d'énergie). Les deux transporteurs sont
couplés au sodium. SGLT2, au niveau du pôle apical, fait entrer une molécule de
glucose pour l'entrée d'une molécule de sodium. Les GLUT les plus importants
au niveau rénal, situés au pôle baso-latéral, sont les GLUT1 et les GLUT2. Il y a
des affinités différentes liées aux concentrations relatives de glucose à l’entrée et
à la sortie du tube proximal. GLUT1 a une haute affinité, il travaille avec une concentration intracellulaire de
glucose de 1mmol mais a une faible capacité de transport tandis que GLUT2 a une faible affinité, il travaille
avec une concentration intracellulaire de glucose de 15-20µmol mais a une forte capacité de transport.
Au niveau du pars recta, les 10% du glucose restants sont pris en charge par d'autres transporteurs : SGLT1
(forte affinité pour le glucose : 0,35mM mais a une forte capacité de transport). Pour sorti, au niveau du pôle
baso-latéral, on retrouve GLUT1.
La filtration augmente proportionnellement à la concentration du
glucose plasmatique. Le processus de réabsorption n'est pas linéaire.
Jusqu'à 10mM de glucose plasmatique, le processus de réabsorption
suit le processus de filtration : tout ce qui a été filtré est réabsorbé.
Au delà, le processus de réabsorption atteint un plateau et ne varie
plus avec la concentration plasmatique de glucose car on atteint la
saturation du transporteur. Cette capacité maximale de transport est
lié au gradient sodique car il faut une molécule de sodium pour une
molécule de glucose transportée. La saturation se situe vers 13,3mM
de glucose plasmatique soit 2,37 g/L. Au delà de la concentration
plasmatique seuil, la molécule apparaît dans l'urine définitive et
l'augmentation de la concentration de cette molécule est
proportionnelle à la concentration du glucose plasmatique.
Cas du phosphate
Dans le cas du phosphate, la capacité de transport maximal est proche de la concentration du phosphate
physiologique (environ 1mM). Dès 1mM de phosphate, on sature le transporteur et au-delà de cette valeur,
on a une augmentation trop importante du phosphate dans le plasma. C'est la même chose pour les sulfates.
Cette capacité maximale des transporteurs est une sécurité qui va éviter qu'on ait une surcharge de
concentration plasmatique trop importante. Si on dépasse la valeur seuil des électrolytes, les transporteurs
sont saturés et tout ce qui est en excès va être éliminé pour éviter une toxicité de l'organisme.
Cas de l'ammoniac
L'acide glutamique diffuse au niveau du pôle baso-latéral tandis que l'ammoniac diffuse librement au niveau
du pôle apical. A ce moment, il y a formation d'ammonium qui n'est pas capable de passer la membrane du
pôle apical, il est piégé dans le fluide tubulaire et va être éliminé.
Comme l'eau suit la réabsorption importante des ions, on a une urine qui est iso-osmotique avec une
osmolarité de 300milli osmol/L. A l’arrivée, on a donc une diminution du volume et l'urine est toujours iso-
osmotique.
Anse de Henlé
Cette structure se trouve à la sortie du pars recta. Au niveau de la branche descendante,
il y a réabsorption d'eau (environ 20%) et il n'y a pas de transport d'ions, l'urine est
donc hypertonique. Au début de la branche ascendante, l'eau ne peut plus être
réabsorbée mais il y a présence de transporteurs (ATPase NaK, NKCC 2, canal
potassique) : l'urine est alors hypotonique (environ 150 milli osmol/L).
Tube distal
Dans le pars recta, on sort de la médulla et on repart dans le cortex. On a de
nouveau une improbabilité à l'eau. Les transporteurs présents au niveau apical
sont le symport Na/Cl (NKCC2), un canal sodique et un passage de potassium.
Au niveau du pôle baso-latéral, il y a une canal chlore qui permet de réabsorber
le chlore mais également un antiport ATPase calcique qui permet
la réabsorption du calcium passé au niveau du pôle apical.
Canal collecteur
On y trouve deux catégorie de cellules : les cellules principales et les cellules
intercalaires. Le canal collecteur est la zone qui permet de faire les derniers
ajustements de la composition de l’urine définitive et surtout un ajustement des
volumes. Au niveau des cellules principales, on retrouve le NKCC 2, le canal sodique
et le canal potassique. On a essentiellement une réabsorption du sodium, une sécrétion
de potassium et aussi une réabsorption d’urée par des transporteurs particuliers.
L'acide urique est le produit final du métabolisme des purines. La réabsorption de l'acide urique se fait à 90%
avant la fin de la branche ascendante de la anse de Henlé mais 10% restent de façon résiduelle au niveau de
l'urine en cours de formation. La solubilité de l'acide urique diminue lorsque le pH diminue par le
phénomène de cristallisation : plus le pH diminue, plus la cristallisation de l’acide urique est importante (pH
5,8 : 50% de cristaux → pH 4,5 : 90%). Cela a pour conséquence que les cristaux s'agglomèrent et forment
des calculs. Si leur taille est trop importante, on peut avoir un blocage au niveau du passage de l'urine
(colique néphrétique).
vendredi 26 avril
D- Le transport de l'eau
90% de l'eau est réabsorbé. Le transport peut se faire par voie paracellulaire mais essentiellement par voie
transcellulaire. Les aquaporines sont une famille de glycoprotéines à six domaines transmembranaires d'un
poids moléculaire de 30kDa. Elles ont une organisation en tétramères pour former des pores. Ce sont des
protéines essentielles pour maintenir une osmolarité dans la cellule. Au niveau rénal, on a sept aquaporines
différentes ; six d'entre elles sont non régulées / constitutives, présentes dans les membranes de cellules de
manière permanente, au niveau des pôles apical et baso-latéral notamment au niveau du tube contourné
proximal (AQP1, AQP8), du pars recta (AQP1, AQP8, AQP7), de la branche descendante de Henlé (APQ1,
AQP8), du canal collecteur (AQP3, AQP4, AQP6) et de la branche descendante du vasa recta (AQP1,
AQP6).
Les AQP2 permettent une réabsorption régulée, contrôlée par la vasopressine. On les trouve uniquement au
niveau des cellules principales du canal collecteur. Elles sont régulées de manière hormonale, la quantité au
niveau du pôle apical est contrôlée par la vasopressine. Quand la vasopressine est libérée, on a augmentation
du nombre d'AQP2 au niveau du pôle apical et permettent une réabsorption d'eau plus importante. Les AQP2
se situent donc uniquement au niveau des cellules principales.
L'osmolarité est compris entre 900 et 1400 milli-osmol/L dans l'urine. On excrète 600 milli-osmol/jour des
électrolytes ce qui correspond à 0,4L : c'est la perte d'eau obligatoire de l'organisme.
On fait ensuite progresser le fluide à l'intérieur du tube : le gradient de concentration fini donc
par se déplacer.
Les vasa recta, dans les structures vasculaires qui longent l'anse de Henlé, on a un équilibre osmotique point
par point entre le contenu circulant dans les vasa recta et le milieu interstitiel. L'eau provient essentiellement
du canal collecteur. On peut augmenter si besoin la concentration d'urine en jouant sur les aquaporines de
type II. Les transporteurs à l’urée participent aussi à l'augmentation de l'osmolarité.
Il y a aussi une augmentation du pH de l'urine par inhibition de l'échangeur Na +/H+ apical au niveau de la
branche ascendante large de Henlé.
Les deux peptides ont des effets opposés à la vasopressine et l'aldostérone, ils vont augmenter l’excrétion de
Na+ et la diurèse par :
– inhibition de la sécrétion de rénine
– augmenter le DFG par dilatation de l'artériole afférente et constriction de l'artériole efférente
(augmentation de la pression hydrostatique) et par relaxation des cellules mésangiales (augmentation
de la surface de filtration)
– diminution de la réabsorption de Na+ par inhibition des canaux Na+/Cl- apical et ATPase Na/K
– augmentation de la diurèse par inhibition des AQP2