En France, un enfant sur cing est concerné
par le surpoids. D’oi Putilité de connaitre
Pévolution “normale” de la corpulence pen-
dant Venfance, et, en cas de surpoids, d’ap-
prendre a y faire face.
Depuis plusieurs décennies, le surpoids et
L’obésité des enfants et des adolescents sont en
augmentation dans les pays occidentaux. Certes,
la France est moins touchée par ce fléau que les
Ftats-Unis par exemple, néanmoins, un enfant
frangais sur cing est en surpoids.
Selon les deniers chiffres de I’étude nationale
Nutrition Santé, 19 % des enfants ont un indice
de masse corporelle (IMC) supérieur & 25 —
crit&re international d’embonpoint -, parmi
lesquels 15 % sont en surpoids et 4 % sont obéses.
Le risque est plus sensible chez les préadoles-
cents (9-12 ans), mais un surpoids peut s’in-
staller avant.
Ce phénoméne peut apparaitre dés 3-4 ans, mais
il est plus fréquent vers 6-8 ans, quand l’enfant
est plus autonome et peut se servir seul dans le
frigo et les placards. Les signes qui doivent
alerter les parents sont les suivants: un enfant
qui demande a étre resservi a table de fagon
anormale, notamment pour les aliments sucrés
et qui, sit6t quittée la table, demande & manger a
Il est impératif que le pére et la mére en parlent
et réfléchissent ensemble a Ja meilleure fagon
aider leur enfant en surpoids. « Il faut consi-
dérer que UV'enfant souffre de son surpoids et
n’en est pas responsable. On évite done de lui
mettre sous le nez des friandises, sodas et
gdteaux », indique le Dr Treppoz. Toute la
famille doit prendre ’habitude d’une alimenta-
tion saine pour ne pas stigmatiser enfant en
surpoids en lui faisant des menus a part.
] nouveau; un enfant qui mange presque comme
un adulte en termes de quantités; un enfant qui
mange trop vite, goulfiment, sans macher; un
enfant qui se sert seul dans les placards; un
enfant d’humeur instable, parfois trés énervé,
parfois triste, souvent timide et introverti.
Comment faire, donc, comprendre & son enfant
qu'il est important de bien manger et en quantité
raisonnable? Selon Sophie Treppoz, pédiatre,
responsable du groupe “Obésité” au sein de
Association francaise de pédiatrie ambulatoire,
il existe plusieurs bonnes pratiques & adopter au
quotidien. Tout d’abord, il est important de faire
passer le message l'enfant. « J’utilise tres sou-
vent la métaphore automobile, explique le Dr
Treppoz: “Tu grossis parce qu'il rentre dans ton
corps plus de carburant qu'il n’en sort”. » Une
bonne fagon de lui faire comprendre qu’il faut
limiter les apports énergétiques et augmenter les
dépenses. Trés souvent, un enfant en surpoids
est un enfant sédentaire, qui passe trop de temps _
a lire ou A regarder la télévision.
Mais les parents aussi ont leur part de responsa-
bilité. Ils donnent souvent des quantités simi-
aires & un enfant de 6 ans et A un adolescent de
| 12 ans, alors qu'il n'y a aucune raison
| métabolique de le faire!
{
|
|
Les aliments gras et sucrés ne doivent pas étre
interdits, mais réservés & des occasions excep-
tionnelles. On peut par exemple les servir de
fagon festive une A deux fois par semaine. La
compulsion alimentaire est souvent associée a la
solitude: il faut réintroduire de la festivité, de la
convivialité dans les prises alimentaires. Enfin,
| les parents doivent étre attentifs & l’'ambiance au
moment du repas et aider l’enfant & sortir le nez
| de son assiette et 4 raconter sa journée.