Vous êtes sur la page 1sur 24
Facteur de compressibi é En physique, et plus particuligrement en thermodynamique, le facteur de compress désigne le rapport du volume molaire d'un mélange ou dun comps pu rél, liquide ou gaZeus, ‘au volume molaire du gaz parfait correspondant aux mémes pression, température et composition. Pour un gaz parfait, le Facteur de compressbilitévaut 1, quelles que soient la nature du gaz ck Jes conditions de pression, température, composition. Pour un fuiderée, fe facteur de compressibilité est généralement compris entre 0,2 et 1,2, il dépend de la nature du fluid et es conditions opératores Le factur de compressibiité est une variable lise notamment dans les Squations at {elles que les équations c'état cubiques ou l'équation du viel equation d'état du viriel est une équation déat tlie pour déerte le comportement des ‘luides. Ele sri le plus souvent comme lexpression de Z, le facteur de compressibilté, em we Va Ve Le coefficient Bi est appelé le coefficient du viriel. Les coefficients sont déterminés expérimentalement pour les fluidesrées : fonction des puissances de 1/Vm, le vol 1 Détinition Le facteur de compress Facteur de compressiiite : Z + Pla pression du fluide rée, 2 R la constante universelle des gaz parfaits, 2 Tle température du fluide réel, 1 V=V/nle volume molaire du fuide rél, avee V le volume et la quantite ) di fide reel matie totale (nombre de mal Le fuctour de compressibilté est une grandeur intensive adimensionnelle Le factur de compressibilitéest une fonction de a pression, du volume, dela température et dela composition. Ces diverses variables son elles-mémes lies pa "équation tat du Taide VEVEP,Tanjou P=PCV, Tn). Le faoteur de compressbilité peut done stexprtmer soit aaanmne une fonction de la pression, de la température et de la composition Z =Z(P,T.n), soit comme une fonction du volume, dela température et de a composition Z=2(V,T,n). Selon la loi des gaz parfaits PV" waar 1” P te yolume pression, température et composition que le fluide réel. En posa ‘molaire du gaz parfait correspondant au Muide ré ‘de compressibilité Facteur de compressibilité py" Pour un ART quelles que soient la nature du gaz et les conditions de pression, température, composition. 2/ Valeur po! tun fluide réel 2.1/ Diagramme d'Amagat sevunt stoma stnuet erent esanie “Summ Senowae Arm sl fu LF S wot RS cates z=. Hef ete tno | bod , ery 4 i 70, . : : { is 2 a a ae Lies Baas as a8 OF eesion rete othe 6 gut ade an dr Wn dau dagranene Amat tees cre tmobeurereate Tt teres de equation ta een der Wan dns un agranene map eis ar afeot emoianee tame = 3378 i de compressiblité vaut dane 1 quels que soient le gaz (corps la température et la composition. Si fon trace dans un ipressibilitéen fonction dela pression, on obtient une unique Pour un gaz parfait, le facteu pur ou mélange), a pression, diagram le facteur de comy droite horizontale, Pour un fluide réel, mélange ou corps pur, le facteur de compressibilité varie généralement nine 0,2 ¢t 1,2 selon la nature du fuide et les conditions opératires. Pour tracer dans un diagramme Ie fcteur de comprssibilté dun uid tél en fonction de la pression, on fixe la température et la composition pour obtenir une courbe isotherme. La variation de la ‘température permet obtenir un faisceau de courbes isotherms. * re | montre les isothermes obtenues expe ¥ es obtenues expérimentalement pour diverses espéces shines et tracés dans un diagranme GAmaga La figure 2 pone dene diagramme evan eton isotherms du facteur de compressiblié dun gaz suivant gusion tat ‘Isan der Waals, qui représente qualtativement le comportement dn par rel On constate teh bssse pression ou haute température fe facter de compresbité un Nude él nd ves |e comportement dun fide réel tend vers elu dun gaz parfait, 2- quia pression constate {aux basses pressions le facteur de compresibilité augment avee la ten * uv hates pressions le facteur de compresibilté diminueavee une augaentaton de température, 3+ qu’d température constante : + le facteur de comp hautes pressions, aurdelé d'une certaine température le facteur de compressibilité est strictement ‘roissant, ressibilité est déoroissant aux basses pressions et croissant aux ‘AU point critique, le facteur de compressbilité d'un gaz de van der Waals vaut Z, = 0375 uel que soit le corps, ce qui nest pas: critique d'un comps réel vaut de 0,2 40, ethane, tammoniae et Yaw réalist, En rgle générale, le facteur de compressibiité 3. Ona par exemple respectivement pour Fhydrogine, Z(H) =0304 , Z.(C;H,)=0267 . Ze(NH,)=0,238 . Z<(H,0)=0,226 Par definition, un gaz parfait est un gaz dans lequel des partcules ponctuelles niont aucune interaction entre elles, si ce nfest des choes élastiques. Autrement dit, dans un gaz parfait les particules n'ont aucune interaction a distance entre elles, contrairement aus fluides réels dans lesquels les partcules interagissent& distance par les forces de van der Waals. Ainsi + SiZ1, le volume du fluide éel est supérieur 4 celui du gaz parfait correspondan, les forces de tépulsion entre particules lerportent sur les forees attraction, + SiZ=I le hide se comporte comme un gaz parfait, les forces «attraction et de répulsion entre particules sannulent mutuellement. 2.2/ Variation avec la pression, eourbe de Boyle-Mariotte En dérivan le facteur de compressibilité par rapport la pression, a température t quantité de rmatiéreconstantes (8)-a@), A) cn introduisant le coefficient de compressibiltéisotherme remanquant que pour un gaz parfait, 3 = , on obtient II Sagit de la pente des isothermes tracées dans le diagramme d'Amagat ci-dessus «lorsque ete pent est négtive, le Mude es plus compressible qu fe parfait comespondant: 7,1 lors une compression les forces datracton entre tmolctlsTemportent sures ores deréulson et favrisen a compression ; ee observe dans les gz a basse pression, «_nversemen lorsque cette pent est postive, le fudeest moins compressible que ke ghz parfait cocespondant : 7 < 7 frs dune compression tes frees de repulsion tnire moléules Femporen ur les forces traction et ‘oppose la compression ; eet sobserve dans les gaz aut resin ete igus, + Tonsue ete pent est null, elude ala méme eompressbiité que le gaz parfalt comespondan sy a- , alors Zest croissant avec la température pression constant, ce qui est le ‘eas des gaz & basse pression, + si @ alors Z est roissant avec la température d volume constant, Si 0) ii) les réfrigérateurs et les pompes @ chaleur qui, apres un cycle, regoivent effectivement du travail «du milieu extérieur (W > 0) en fournissant de la chaleur (Q <0). Il. — MACHINES DITHERMES Les machines dithermes fonctionnent entre deux sources thermiques de températures différentes T pour la source chaude et Ty < T: pour la source froide (Fig. 10.1). i Source chaude Machine nemigue @)" fF] Ty Source froide Fig. 10.1 Machines thermiques 173 TL. 1, —Bilans énergétique et entropique ‘Comme les luides considérés décrivent des cycles, les variations d’énergie totale & et d’entropie sont nulles. Par conséquent, si l'on désigne par W,@Q- et Qy respectivement le travail regu par le fluide, la chaleur provenant de la source chaude et la chaleur provenant de la source froide, au cours d'un cycle, on a: I1,2.— Cycle de Carnot ‘Dn appelle cycle de Carnot, du nom de l'ingénicur frangais S. Carnot, le cycle réversible décrit par une machine ditherme : ce cycle est consitué de deux portions d'isothermes, de températures Egales aux températures des sources, et de deux portions d'adiabaiques séparant les deux isothermes. Fic. 10.2, Dans le plan cartésien (7) , le cycle de Carnot est représenté par un rectangle (Fig, 10.2a). Sil sagit d'un moteur, le cycle est décrt dans le sens des aiguilles dune monte, puisqu’ alors : o- [res>o lc et -w= ff pav>o e Lorsqu'l est décrt dans le sens trigonométrique, c'est oppose. On le qualife de cycle inversé. Dans Je cas d'un fluid, on utilise souvent le diagramme de Clapeyron (p,V) (Fig. 10.2b). Les courbes isentropiques sont plus inclinges que les courbes isothermes (cf. chapitre 8); leurs pentes sont relies, aux coefficients de compressibilité isotherme et isentropique : i), «-4(2) rs oP) 174 10. Machines thermiques .,_ Deméme que dans le diagramme ( T, $),lecycle est moteur s'il est décrit dans le sens des aigulles {une monte et inversé s'il est écrit dans le sens trigonométrique. II.3,— Diagramme de Raveau est instructif de représenter, dans un plan cartésien (Qc, Qy) . le point de fonctionnement F de {a machine ; une telle représentation est historiquement connue sous le nom de diagramme de Raveau (ingénieur frangais du xtx* sidcle). Ce point F appartient aux deux droites d'équations (Fig. 10.3) Qe = issues de lapplication des principes. Pour des températures de sources déterminées et une création dentropie S* donnée, la deuxidme droite est fixée ; elle passe par l’origine si I’évolution est réversible. ~ Si la machine est un moteur, W <0; F admet comme coordonnées Q- > 0 et Oy < 0 (Bg. 10.3a) : la machine regoit de la chaleur de la source chaude et en fournit & la source froide, ~ Si la machine est un réfrigérateur ou une pompe & chaleur, W <0; F admet comme coordon- nées Q. <0 et Qy > 0 (Fig. 10.36) : la machine regoit de la chaleur de la source froide et en fournit & Ja source chaude, Fi, 103. 11.4, —Efficacités On appelle effcacité 1 d'une machine thermique le rapport des deux transfertsd’ énergie, celui qui est utile, compte tenu de la vocation de la machine, sur celui qui est dépensé pour la faire fonctionner. 4) Moteur ditherme Rappelons le signe des échanges d’ énergie dans un moteur ditherme 10.4) : W<0 Q>0 & Q<0 Dans un tel moteur, on défint efficacité 1m par le nombre pos Machines thermiques a fn enn compe un enopigne it ie pusne QQ. = ~F/Te TS» Q > 0 a >0 Ce résultat est connu sous le nom de théoréme de Camot: ‘Tous les moteurs dithermes réversibles ont une méme efficacité maximale qui ne dépend que des températures des sources. Ondre de grandeur: Si dans un moteur ditherme, Tj = 300 K et T- = 400 K, alors rin < 0,25 Ainsi efficacité mp est imitée supérieurement par une valeur maximale qui ne Spend que dela température des deux sources G R-% : Calne = 1 = 4 Soulignons bien que cette limitation supérieure de Meffcacité motrice de Ia machine est due & la néces- sité fondamentale d’avoir deux sources entre esquelles ily aun transfert thermique et que seule la if- {érence des transfert thermiques effectifs Q, + Qy = |Qc| — |Q| importe. Les pertes éventuelles par frottement rendraient iméversible la transformation et réduiraient encore plus ceteefficacité. du Remarques : (1) Le théoréme de Carnot a été considéré pendant longtemps comme I'expre ddeuxidme principe de la thermodyn: (2) On désigne souvent par rendement Vefficacité du moteur ditherme, notamment 'AF- NOR. Nous avons volontairement réservé ce mot pour exprimer le rapport de lefficacité sur Pefficacité maximale : ieee Q(1- T/T.) Iequel est toujours inférieur ou égal & 1 ala limite réversibe. T Tr. @. Q weo w>o Q, er Ty Ty, 2) ») Fig. 1044. 1b) Réfrigérateur et pompe a chaleur De telles machines inversées (par rapport au moteur), sont caractérisées par les échanges suivants (Fig. 10.46): W > 0,Q, <0 et Qy > 0. Elles sont appelées réfrigérateurs lorsqu’on s'intéresse & la chaleur Qy qu'on enléve a la source froide et pompes d chaleur lorsqu'on s"intéresse & a chaleur |Q| {qu'on fournit a la source chaude 176 10. Machines thermiques (1) Réfrigérateur On definit Vefficacité 1, dun réfrigérateur par le rapport Q_ Tiedt =Oc— Oy -1~ Qe/ En tenant compte du x oa compte du bilan entropique, il vient, puisque Q-/Q; = —Te/Ty ~ TS*/Qy, Qf > 0 et Pod m= a 3 2 Sle Ainsi, lefficacité 1, est limitée supe per i. 1: i rieurement par une valeur maximale qui ne dépend que de la température des deux sources : ‘ y Ordre de grandeur : Si dans un réfrigérateur, Ty = 260 K et Te = 340K, nr < 3,25. (2) Pompe a chaleur ‘On définit lefficacité 7p dune pompe a chaleur par le rapport: 1 =Qe=Q 14+ 0//Qe od mp iS tenant compte du bilan entropique, il vient, puisque Q//Qe = —T}/Te ~ TS*/Qev Qe < 0 et >0: STU] Te Ainsi, lefficacité 7p est limitée supérieurement par une valeur maximale qui ne dépend que de la température des deux sources : Mae Tit (np) max = q Ordre de grandeur : Si dans une pompe & chaleur, T; = 263 K et T. = 293 K, mp <9,77..No- tons Pintérét d'un tel systéme utilisé comme chauffage, comparé au chauflage électrique dans lequel ;pensée est transformée en chaleur par effet Joule; ici, pour une méme apport de chaleur & la source chaude est 9,7 fois plus grand. Ce- le coat de linstallation d’un tel mode de chauffage reste toute la puissance électrique déj puissance électrique dépensée, pendant l'efficacité réelle est plus faible car éleve. Remarque : Comme précédemment, on définit les rendements par les quantités suivantes, inférieures ou égales | 1% T/T -1 fas =) GW) a T/T. — TS ]O " Gamas Tey V4 TH /Q Machines thermiques iq IL. 5. —Différents types de machines dithermes ‘On distingue principalement deux types de machines thermiques : les machines dans lesquelles une ‘masse déterminée d'un mélange gazcux monophasé subit un cycle et les machines dans lesquelles la masse de fluide qui subit le cycle est constituée de deux phases, 'une gazeuse et l'autre liquide, Bien que le cycle de Camot ne soit que le cycle idéal d'une machine fonctionnant entre deux sources, il permet de comprendre Ie fonctionnement de tous les cycles réels. En effet, ce cycle fait apparafie tous les éléments qui constituent une machine thermique réelle, en fonctionnement moteur ‘ou inversé. 4) Cycle de Carnot moteur Sur la figure 10.Sa, on a représenté, en coordonnées (T,5), le eyele de Carnot moteur avec la turbine T qui, en fournissant un travail important (—W, > 0) au milieu extérieur, fait passer le ide de la source chaude, la bouilloire, la source froide le condenseur. Parfois, on utilise un petit compresseur € qui, en fournissant un faible travail (W. < —W, , fait passer le fluide de la source froide & la source chaude. Bouilloie b) Cycle de Carnot inversé En inversant le sens d’évolution du fluide (Fig. 10.5b), on retrouve les éléments précédents, mais le compresseur C fourit, dans ce cas, un travail W- important, alors que la turbine est remplacée par tun détendeur D qui fournit au milieu extérieur un travail faible: Wy <0 et Wa < We. La source chaude est le condenseur et la source froide I'évaporateur. 1. — EXEMPLES DE CYCLES MOTEURS IIL. 1. — Moteur a explosion : eycle de Beau de Rochas ou eycle de Otto Le moteur & explosion est un moteur & combustion interne dont Iallumage est commandé et réalisé igre A des éclateurs produisant des étincelles, appelés bougies. Schématiquement, on fait subir & une masse dair et de carburant (essence) un cycle constitué de deux isentropiques et de deux isochores (Fig, 10.6a). Un tel cycle a été proposé par l'ingénieur frangais A. Beau de Rochas ds 1862, & partir dune idée de E. Lenoir (cf. Exercices). ‘Un moteur & explosion fonctionnant sur ce principe a été réalisé par l'ingénieur allemand N. Otto cet présenté pour la premire fois & l'exposition universelle de Paris en 1878 (Fig. 10.66). Un eylindre formant une chambre de combustion admet, par une soupape d'admission, le mélange combustible et 178 10. Machines thermiques te comprime jusqu’a la mise & feu, ce qui produit la réaction chimique de combustion; les produits gazeux de la réac z ‘on fourissent du travail au miliew extérieur puis sont expulsés& travers une soupape 4 échappement sous forme de gaz brilés, ete wei ae Roa Boule syele de Ono , ere @'éapement ©) Cadmission Culasse’ Piston Vitbrogein Bielle a ») 4) Description du cycle Le cycle est décrit en quatre temps : i) Le cylindre admet le mélan tion 1-1), ii) Les soupapes étant fermées, le (Portion 1-2) jusqu’a explosion du mel i A travers une soupape d'admission dans un volume Vs (por mélange est comprim¢ isentropiquement jusqu‘au volume Vz lange qui augmente la pression (portion 2-3), ‘ii) Les soupapes étant toujours fermées, es produits de la combustion se détendent ‘ment en repoussant fortement le piston (portion 3~4) jusqu’a une position extréme, jv) Fa soupape déchappement s'ouvre, ce qui diminue brtalement la pression (portion 4-1) et les gaz brOlés sont évacués, sentropique- Dans Ia pratique, les moteurs explosion fonetionnentgénéralement avec quate eylindes, ce qui permet de réaliser une rotation quasi uniforme du moteur. Notons que, le moteur d explosion étant an systéme ouvert T'étude thermodynamique présente est relative au sysiéme ferme constitue, d'un eycle, par une masse déterminge de fluide. 5) Etude thermodynamique au cours Veefficacté 7 duu moteur & explosion est obtenue en fasant le rapport de opposé —W du travail regu surla chaleur Q- que le moteur resoit des sources chaudes, le long de 2-3 -w Be 8 Mm = Q a a En effet, Qy étant la chaleur provenant des sources froides le long de 4-1, on a AE=W4+O.+O/=0 avec Q>0 <0 a W<0 On exprime généralement 7, en fonction du rapport volumétrique a V1/V>. On a, puisque le gaz évolue & volume constant le long de 2-3 et 4~ 1, sans variation d’énergie cinétique macroscopique Machines thermiques aa et d’énergie potentielle extérieure = MW =C(T-h) et Oy = AU = -T) D aul Pat es portions 1-2 et 44 tant des isentropiques d’un fide assimilable un gaz parfuit,on ales relations suivantes entre les temperatures et les volumes Rol(W\" B_y\™_fyyrt 7 (x) (i) -(%) a Onen déduit M+ MT Bh 5 Ainsi effcacité de ce moteur ne dépend que du taux de compression «3 Ordre de grandeur : Dan les moteurs explosion qui équipent les automobiles couranes, le mé- Tange est pratiquement de lair assimilable & un gaz parfait diatomique, y ~ 1,4 ; en outre, pour Vi = 1,8L et V2 =0,2L, soit a12 = 2, on trouve ‘im * 0,58 . Le moteur & explosion d’une voi- {ure moyenne développe une puissance de I'ordre de 80 kW. Il peut atteindre 3 MW tn = Remarques : (1) Un moteur de Carnot idéal fonctionnant entre les deux sources aux températures ex- trémes Ts = 120K et Ty = 293 K aurait une efficacté de 1 Tj/T: = 0,76. @) Le cycle récl a Vallure du cycle théorique précédent mais en différe sensiblement, ‘notamment au voisinage des points extremes 1 2 3 4 (Fig. 10.6a), UI.2.— Moteur a allumage par compression : eycle de Diesel Le moteur Diesel est un moteur & combustion interne dont I’allumage n'est pas assuré par une bbougie mais par une compression élevée, ce que I'on réalise sans risque inflammation en comprimant air seul et en injectant le carburant au point 2 du diagramme (Fig. 10.7a). Ce moteur a été mis au point Par l’Allemand R. Diesel en 1892, fortement motivé par la recherche d'un moteur thermique fiable et robuste fonctionnant avec un combustible rudimentaire, moins raffiné que l'essence (Fig. 10.76). Le cycle resemble & celui du moteur & explosion, mais la portion isochore 2-3 est remplacée par une isobare car, dans le moteur Diesel, le combustible est injecté sous pression en 2, de fagon progressive. a) Description du cycle Le cycle est décrit en quatre temps : 4) Le cylindre admet lair seul 2 travers une soupape d’admission dans un volume V; (portion 0-1), ii) Les soupapes étant fermées, lair est comprimé isentropiquement jusqu'au volume V2 (por- tion 1-2). iii) Les soupapes étant toujours fermées, on introduit le combustible en 2; une fois la combustion r€alisée (portion 2-3), les produits de la réaction se détendent isentropiquement en repoussant fortement le piston (portion 3-4) jusqu’a une position extréme. iv) La soupape d’échappement s'ouvre, ce qui diminue brutalement la pression (portion 4-1) et les ‘gaz brilés sont évacués, Dans la pratique, les moteurs Diesel fonctionnent généralement avec quatre cylindres, 180 10, Machines thermiques Soupape soupape échapement admission, Cycle de Diesel ‘de carbrant Iseniropiques Vilebrequin 0 » » Fig. 102, ’ 5) Etude thermodynamique ‘On considiére le systéme fermé constitué, au cours d’un cycle, par une masse déterminée de fluide. Comme pour le moteur explosion, Mefficacité 7, du moteur Diesel a pour expression : avec Q- > 0, Qy <0 et W <0. Exprimons 1_ en fonction du rapport volumétrique a2 = Vi/V2 et du rapport de détente a = Vi/Vs. Ona, puisque Q, est regu le long de 2-3 & pression constante, et Qy le long de 4-1 a volume constant: Q.= AHa3=G(Ti-T) et Qy= CAT: - Ts) hh G(T-T) WT) En outre, les portions 1-2 et 4-1 étant des isentropiques réversibles, ona les relations suivantes entre les températures et les volumes : Gi)" ais Tl(wY BLM ag Tat g HA (%) qh Vo Ts; Vs, Tt 7 Ts vy ‘Comme, le long de la portion 2-3, la pression est constante, il vient, d’aprés I’6quation d’état des gaz parfaits paVo _ pos _ pas Te apne.) tm = 1+ don ajay (On en déduit l'expression de mn: Ordre de grandeur : Pour y = 1,4, a1.2~ 14 et a.3~9, on trouve nm ~ 0,62. La puissance ‘du moteur Diesel d'un véhicule courant est 7OkW peut atteindre 30 MW Machines thermiques 181 Remarque : Dans les moteurs Diese! actuels, la forme du cycle differe légbrement de celle du cycle précédent : la portion isobare 2-3 est remplacée par deux portions une isochore 2-2' et autre isobare 2°-3 car injection du combustible est avancée (ef. Exercices). IIT.3. — Moteurs a réaction : cycle de Joule ou Brayton 4) Description du eycle Dans fa propulsion a grande vitesse en atmosphire raréfiée, les moteurs précédents sont remplacés par les moteurs réaction dont le mode de fonctionnement est I'éjection de gaz de combustion. Ce cycle, appelé cycle de Joule ou G. Brayton, ressemble aux précédents: i est constitué de deux isentropiques ¢t de deux isobares (Fig. 10.8) Les quanttés de chaleur sont done regues & pressions constantes, ce dv présente un avantage technique intéressant. Notons que, I aussi, une masse déterminge de fluid décrit un cycle fermé, On uiilise ce cycle dans les moteurs de fusées et les turbines & gaz. Dans ces demnires, le trava fournifau milieu extérieursert a Ja mise en rotation d'une machine tournante, par exemple un alterna teur pour la production 4’ électricté, On Ttilise aussi dans les statoréacteurs, les turboréacteurs et les turbopropulseurs. Le statoréacteur estun eylindre de section variable, la tuyére, dans laquelle on fait é- agir le carburant avec I'air entrant et détendre les produits de Ta combustion; lorsqu’on le munit d'un compresscur auxiliaire entrainé par une turbine, on réalise un turboréacteur; si en outre, la turbine en- traine une hélice, le systéme devient un turbopropulseur (Fig. 10.88). Ph C¥ele de Joule ou Brayton Fic, 108. b) Etude thermodynamique Liefficacité Nm du cycle a pour expression : m= 9, puisque le gaz supposé parfait €volue, pression constante, le long de 2-3 et 4-1 Q. = Mass = Hy Ha =Gy(Tx—Tr) et Oy = Aa a) = Hy Hg = G(T — Ts) Exprimons 7 en fonction du rapport ay,2 = Vi/V2 «Comme les portions 1-2 et 4-1 sont des isentro- piques, on a les relations suivantes entre les températures et les pressions: h (ey h ey Be ye Tt \pn T. \p pr \Ma 182 10. Machines thermiques dou Bh_B_B-h_ ya RON 7, 2 Notons que, pour un méme rapport volumétrique a;,2,, lefficacité de ce moteur est la méme que celle du cycle de Beau de Rochas. Cependant, Ie cycle de Joule fournit une puissance mécanique allant de quelques kW a plusieurs centaines de MW. TIT. 4. — Moteur de Stirling Ce moteur, inventé par I'ingénieur (et pasteur) R, Stirling en 1816, a fonctionné pour la premitre fois en 1818. La motivation principale du pasteur était surtout d’ ordre humanitaire : il avait été le témoin de beaucoup d’accidents d’ouvriers travaillant sur les machines & vapeur. ‘La caractéristique principale de ce moteur est que, contrairement aux autres, il forme un systéme fermé : comme dans un réfrigérateur, le fluide, de I’air par exemple, est contenu dans une enceinte fermée et chaufiée par une source thermique extérieure. La combustion est done externe, ce qui autorise ‘ous les types de combustibles, notamment les déchets foresters, animaux et industriels. On comprend, des lors, engouement actuel pour ce moteur écologique qui fait l'objet de recherches actives depuis tune quinzaine d’ années. 4) Description du eyele Le cycle comporte deux isothermes et deux isochores (Fig. 10.9a). On peut schématiser son fonc~ tionnement en considérant une enceinte close comportant deux pistons : un piston de déplacement Py etun piston de travail P, (Fig. 10.9b). Le eycle est décrit en quatre étapes ; les trois premitres sont re- présentées sur la figure : 4) Le fluide occupant un volume Vj est comprimé isothermiquement par P, jusqu’au volume V2 (Portion 1 — 2): il regoit du travail et fournit de la chaleur au milieu extéricur. ii) Le piston P descend alors et impose au fluide de traverser une zone de récupération de chaleur R. Le fluide est ainsi chauflé a volume constant V2 ili) Les deux pistons descendent ensemble, ce qui permet au fluide de se détendre de fagon iso- therme sur la portion 3 ~ 4, en fournissant du travail et en recevant de la chaleur. iv) Enfin, sur la portion 4~ 1, P, remonte seul, obligeant ainsi le fluide & traverser une nouvelle fois R mais de haut en bas et en cédant de la chaleur. Le uide se refroidit alors & volume constant. Fic. 109.

Vous aimerez peut-être aussi