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Le Traitement Des Odeurs en Station D'Epuration: Synthese Bibliographique
Le Traitement Des Odeurs en Station D'Epuration: Synthese Bibliographique
CYROT Laurent
Février 1998
ENGREF Centre de Montpellier
B.P.5093 - 34033 MONTPELLIER CEDEX 01
Tél. : (33) 04 67 04 71 00
Fax : (33) 04 67 04 71 01
1
MOTS-CLE
RESUME
2
LE TRAITEMENT DES ODEURS, UNE NECESSITE MODERNE
Les mauvaises odeurs sont considérées par le citoyen comme une nuisance de moins en
moins tolérable. Ce phénomène n’est pas nouveau : Philippe Auguste se préoccupait déjà en
1148 de combattre l’odeur pestilentielle des rues de Paris. Mais le développement des
sources d’odeur et une exigence accrue des citoyens font du traitement des odeurs un
problème que l’on ne peut aujourd’hui ignorer.
Le problème des odeurs des stations d’épuration se pose avec une acuité de plus en plus
vive pour plusieurs raisons : [1]
- le développement de l’urbanisation près des stations ;
- une sensibilisation accrue de la population à son environnement ;
- la surcharge des stations ;
- les erreurs d’exploitation ;
- l’extension des réseaux d’assainissement.
Après avoir défini quelques termes importants, nous aborderons les mécanismes de
formation des odeurs, leur mesure, la législation qui y est attachée, et les différentes
techniques de traitement de ces odeurs. Nous finirons par une méthodologie rapide pour la
lutte contre les odeurs.
Niveau d’odeur : par convention, c’est le facteur de dilution qu’il faut appliquer à un effluent
pour qu’il ne soit plus ressenti comme odorant par 50% des membres d’un jury constituant un
échantillon de population. On parle aussi de « facteur de dilution au seuil de perception »
(mesure normalisée AFNOR X 43-101).
Débit d’odeur : par convention, c’est le produit du débit d’air rejeté (en Nm 3/h*) par le niveau
d’odeur.
*
NdR : 1 Nm 3 correspond à 1 m3 d’air aux conditions normales de température et de pression.
3
Classe du Composé Caractéristique de seuil olfactif (µg/Nm3
composé l’odeur d’air)
Soufrés Hydrogène sulfuré (H2S) œuf pourri 0,1 à 30
mercaptans (CnH2n+1SH) légumes pourris 0,1 à 80
Azotés Ammoniac (NH3) très piquant, irritant 500 à 37 000
Indole (C8H6-NH) fécal, nauséabond 0,6
Scatole (C9H8-NH) fécal, nauséabond 0,8 à 100
Acides Acétique (CH3COOH) vinaigre 250 à 6 500
Butyrique (C3H7COOH) beurre rance 0,4 à 3 000
Valérique (C4H9COOH) sueur, transpiration 0,8 à 1300
Aldéhydes Formaldéhyde âcre, suffocant 33 à 12 000
& cétones Acétaldéhyde fruit, pomme 40 à 1800
Tableau 1 : Caractéristiques des principaux composés responsables d’odeurs en
station d’épuration [1] [5]
Certains composés odorants sont aussi toxiques pour l’homme à une certaine dose, comme
l’hydrogène sulfuré (H2S). L’odorat permet parfois de les détecter s’ils sont présents en
concentration trop importante, mais le plus souvent ce n’est pas le cas. Par exemple, à partir
d’une certaine teneur (50 parties par millions (ppm) environ), l’hydrogène sulfuré n’est plus
perçu par l’odorat, alors qu’il provoque la mort si l’exposition est trop longue. Une
concentration de plus de 500 ppm est instantanément létale. Ainsi, dans certains cas, un
détecteur peut s’avérer indispensable.
On peut donc en déduire les différents facteurs aggravant la formation de mauvaises odeurs :
- effluent fortement chargé en matière organique très biodégradable ;
- température élevée ;
- processus de traitement des eaux et des boues qui peuvent favoriser le dégazage des
composés odorants préalablement formés dans le réseau ou généré par ces mêmes
traitements d’épuration ;
- mauvaise conception des réseaux (favorisant la fermentation) ou des ouvrages
d’épuration (condition anaérobie) ;
- conditions d’exploitation du réseau ou de la station qui peuvent être inadaptées.
4
En outre, certains composés odorants peuvent être relâchés assez loin du lieu de leur
formation (exutoire de canalisation par exemple). La variation brutale de pH ou de
température par exemple, peut aussi favoriser le dégagement de gaz odorant.
Les odeurs peuvent aussi bien être émises par une source ponctuelle très intense (évent,
puisard) que par un ouvrage de grande dimension (décanteur, bassin d’épandage, ...). Ce
dernier émet intrinsèquement peu d’odeurs, mais, en raison d’une surface d’échange
importante avec l’atmosphère, il peut représenter une nuisance importante. L’émission
d’odeur peut aussi être due à une opération annexe (purges, nettoyage, ...) voire à un incident
d’exploitation.
Un examen approfondi des installations et de la manière dont elles sont exploitées est donc
très important avant d’entamer une campagne d’analyse pour traiter le problème des odeurs
dans sa globalité. De plus, les mesures de concentration dans l’air au voisinage immédiat
des ouvrages tendent à surestimer l’importance des sources ponctuelles et à minimiser celle
des sources de grande dimension. Il ne faut pas oublier de prendre en compte les
sources diffuses et ne pas se focaliser sur les sources ponctuelles d’odeur. [2]
L’évaluation de l’impact d’une source vis-à-vis des riverains n’est réalisable que si l’on connaît
le flux de produits odorants émis par cette source. Il est donc nécessaire de connaître à la
fois la quantité d’air vicié rejetée et la concentration en produits odorants pour calculer
ce flux. [2]
L’AFNOR a normalisé les mesurages d’odeur à travers trois normes (NF X 43-101, X 43-103
et X 43-104).
Si la mesure du débit d’air est aisée pour des sources canalisées, elle est beaucoup plus
délicate dans certains cas comme un bassin à l’air libre. Suivant les cas de figure, on
appliquera alors différentes techniques pour estimer le débit d’air. [2]
Pour mesurer des concentrations en produits odorants, il existe trois types de mesure.
Cette analyse est subjective, mais donne une réponse plus globale et donc plus proche de la
réalité que l’analyse physico-chimique. Elle doit respecter des conditions opératoires strictes
5
et est relativement onéreuse. Elle constitue néanmoins le meilleur outil pour évaluer
l’efficacité d’une unité de traitement des effluents odorants.
L’enquête permet de définir la gêne subie par la population. Cette méthode est très lourde à
mettre en œuvre et s’étale sur des durées très longues (de l’ordre de l’année), pour être
représentative à la fois de l’activité de l’établissement et des conditions météorologiques sur
le site. Sa mise en œuvre peut être étendue à la surveillance de la qualité de l’air ambiant.
LEGISLATION ET NORMES
• LEGISLATION [3]
La prise en compte des odeurs dans les textes législatifs est assez récente. Ceux qui font
référence aux odeurs pouvant être émises par des installations d‘épuration sont les suivants :
La loi n° 61-842 du 2 août 1961 relative à la lutte contre les pollutions atmosphériques et les
odeurs. Son Article 1er précise que « les immeubles, établissements industriels,
commerciaux, artisanaux ou agricoles, véhicules ou autres objets mobiliers » doivent éviter
« les pollutions de l’atmosphère et les odeurs qui incommodent la population, [ou]
compromettent la santé publique (...) » [11]
- La loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 sur les Installations Classées. Seule les stations
d’épuration industrielles sont visées par cette loi. [12]
- Des circulaires, instructions techniques ou arrêtés datés des années 1970. Ils font parfois
référence aux nuisances émises par des ouvrages très particuliers.
- Le cahier des clauses techniques générales applicables pour la construction
d’installation d’épuration des eaux usées (fascicule 81 du 18 avril 1990) stipule dans son
article 6 que
« l’installation est conçue et construite de façon à assurer le traitement des eaux
usées ainsi que des boues et autres sous-produits en limitant au maximum les
nuisances telles que les bruits, les odeurs, (...) en tenant compte de l’occupation
des terrains environnants. » [8]
- L’arrêté du 1er mars 1993 (JO du 28 mars 1993), relatif aux prélèvements et à la
consommation d’eau, ainsi qu’aux rejets de toute nature des installations classées pour la
protection de l’environnement soumises à autorisation. L’arrêté a été annulé par le Conseil
d’Etat (21 octobre 1996), mais il est admis qu’il sert de référence technique pour les
nouveaux ouvrages soumis à autorisation. Son Article 29 rappelle les définitions du niveau
d’odeur et du débit d’odeur. Le texte prévoit que :
« l’Arrêté préfectoral d’autorisation fixe le cas échéant le débit d’odeur des gaz
émis à l’atmosphère par l’ensemble des sources odorantes canalisables et
diffuses, à ne pas dépasser »
- La circulaire du 26 mars 1993, qui commente les principales dispositions de l’arrêté du 1er
mars, précise pour l’Article 29 que :
« Le débit de l’odeur perçue évolue avec la hauteur d’émission. Sur la base des
connaissances et expériences techniques disponibles à ce jour (...), une gêne du
voisinage peut apparaître selon l’échelle suivante (...) »
6
• NORMES [10]
• TRAITEMENTS PREVENTIFS
Les émanations d’odeurs ne sont pas toujours inévitables. Parfois, la présence d’odeurs
reflète des anomalies de fonctionnement des installations d’épuration. Il faut donc avant tout
étudier en détail le fonctionnement d’une installation, afin de limiter au strict minimum les
émanations de gaz odorants. Cela réduira d’autant le coût de traitement.
Le traitement de l’effluent en amont peut limiter les émissions odorantes à l’aval. Il existe
plusieurs produits de traitement : [4]
- les capteurs d’odeur : la technique consiste à ensemencer l’effluent à traiter pour
supprimer l’émission d’odeurs ;
- les neutralisants : ils modifient les propriétés chimiques de l’effluent afin de limiter la
production de bactéries anaérobies ou pour favoriser la précipitation de molécules à
problèmes (à l’aide d’oxydants par exemple).
D’autres actions à la source pourront être étudiées, comme le confinement des effluents, la
ventilation des locaux, ou encore l’agencement de l’installation. On pourra aussi apporter des
modifications au process, comme l’ajout de produits actifs à différents stades de traitement.
[6]
Il existe cinq méthodes de traitement des odeurs, basés sur trois principes différents.
Lavage chimique
Le transfert du gaz vers le liquide nécessite des dispositifs permettant d’assurer un contact
intime entre les deux phases. De plus, la solution utilisée pour le lavage dépend de la nature
et de la concentration des composés odorants présents. En général, un procédé complet
d’épuration comprend 2 à 3 unités de lavage fonctionnant en série dans des conditions
différentes (par exemple : lavage acide / lavage basique et oxydant / lavage basique). Il en
résulte la production d’une pollution liquide qui devra trouver un traitement approprié.
7
L’ajout d’un oxydant dans le lavage à solution basique permet d’oxyder les composés
soufrés (transformation de H2S en sulfates et en soufre par exemple), les aldéhydes et les
cétones dissous. Il y a donc amélioration de la dissolution des composés odorants (la
dissolution d’un composé est d’autant meilleure que sa concentration dans la solution est
faible).
L’oxydant généralement utilisé est l’eau de Javel (hypochlorite de sodium NaClO), l’ozone
(O3) étant peu utilisé, car dangereux et très énergivore.
Le Tableau 3 donne les caractéristiques et les rendements moyens d’élimination par lavage
chimique.
Le principe du traitement par voie biologique est la transformation des polluants par des
micro-organismes. La difficulté consiste à effectuer un bon transfert entre la phase
gazeuse et les micro-organismes.
Il existe trois types de réacteurs biologiques mettant en contact les gaz à épurer avec les
micro-organismes : [1][5]
- Le biolaveur : l’eau sert à dissoudre les gaz, qui sont ensuite oxydés dans un bassin
d’activation. Le procédé est le même que pour le lavage chimique, sauf que l’oxydation est
biologique. Il y a production de boues.
- Le biofiltre : le flux gazeux traverse un substrat sur lequel sont fixés les micro-organismes
épurateurs. Les nutriments sont apportés soit par apport extérieur (via l’eau d’arrosage), soit
directement par le substrat. Le gaz à traiter apporte aussi une fraction des nutriments
nécessaires, ainsi que l’oxygène.
Le substrat peut donc être :
Ä soit organique : tourbe, compost, polystyrène, boue de station d'épuration ;
Ä soit inorganique : pouzzolane, gravier, argile, zéolite, carbonates.
8
- Le lit bactérien : la technologie est la même que pour le traitement des eaux usées. L’air
vicié traverse un garnissage en plastique, verre ou céramique, qui est ensemencé (formation
d’un biofilm) et arrosé d’eau apportant les éléments nutritifs. L’eau sert aussi au transfert des
gaz solubles vers le biofilm. L’eau drainée est alors en partie recyclée. Ainsi, contrairement
au biofiltre, la phase aqueuse est mobile.
L’avantage du lit bactérien est que la phase liquide circulant en permanence permet d’ajuster
le pH à tout moment, contrairement au biofiltre où l’eau ne circule pas ou peu. Il faut noter
qu’une circulation d’eau est en outre souhaitable pour éliminer certains sous-produits
gênants, comme les sulfates (SO42-) qui peuvent provoquer un colmatage par précipitation
s’ils sont en trop grande quantité. [7]
Cependant, dans le cas des biofiltres, l’acidification du pied de filtre due à l’épuration des
composés soufrés peut permettre un meilleur transfert des composés azotés vers les micro-
organismes à ce niveau. Cela permet d’épurer dans un même filtre l’azote et le soufre,
contrairement aux biolaveurs, où deux réacteurs en série doivent être utilisés (l’un en milieu
acide pour l’azote, l’autre en milieu basique pour le soufre). [7]
Pour la bioépuration de l’azote, il n’y a pas de problèmes particuliers, le pH optimum pour qu’il
y ait transformation en azote gazeux (nitrification/dénitrification) étant proche de la neutralité.
[1]
Cependant, tous les constructeurs arrivent à une vitesse de filtration supérieure grâce à
des biofiltres à support minéral (de 500 à 1000 Nm3/m2/h). [4] [7] [8]
9
Traitement par adsorption
Le principe du traitement par adsorption est de piéger les composés odorants par un
composé solide (l’adsorbant). Il faut noter qu’a priori il n’y a pas dégradation des composés
odorants, mais seulement un piégeage. L’adsorbant se sature donc progressivement. Il faut
ainsi le régénérer ou le changer régulièrement. [1] [6]
On peut traiter le charbon pour qu’il adsorbe mieux l’hydrogène sulfuré ou l’ammoniac. On
peut obtenir alors des rendements d’élimination de H2S supérieurs à 99%. De plus, le
charbon peut être le support d’une flore bactérienne qui dégradera en partie les composés
adsorbés, permettant une plus grande durée de vie de l’adsorbant. [6]
L’adsorption sur charbon actif est fréquemment utilisé sur des ouvrages décentralisés
(postes de refoulement, bassins de stockage, ...). A cause de son volume nécessaire
important (trois fois supérieur au lavage chimique), et du coût des charbons actifs, cette
technique est adaptée aux débits peu importants (inférieurs à 10 000 Nm3/h). [5] [6] [8]
Le FNDAE donne une limite de 1500 à 2000 Nm3/h pour que l’adsorption sur charbon actif
soit économiquement envisageable. [1]
On peut aussi remplacer le charbon par des gels de silice, de la zéolite (silicate naturel), etc.
Il faut veiller à ne pas brûler des composés contenant des éléments susceptibles de générer
des gaz toxiques par oxydation (S, N, F, Cl, ...). Dans le cas contraire, il faut prévoir un
traitement complémentaire des fumées. L’incinération ne présente donc d’intérêt que si le
traitement des fumées est plus aisé que le traitement des composés odorants eux-mêmes.
L’utilisation d’agents masquants a pour but de superposer une odeur à une autre, changeant
ainsi sa qualité (description de l’odeur, caractère agréable ou non), et non son intensité. Cela
peut induire un risque dans le cas de composés odorants toxiques, qui ne sont plus alors
détectés par l’odorat.
10
Les quantités nécessaires pour un usage prolongé induisent des coûts relativement
importants et un rejet dans l’environnement de composés volatils dont on connaît mal le
devenir.
Quelle que soit la solution retenue pour le traitement des odeurs, un certain nombre de
remarques générales peuvent être faites.
Il faut tout d’abord rappeler que le traitement des odeurs est toujours moins coûteux lorsqu’il
est prévu dès la conception de la station d’épuration que lorsqu’il vient se greffer sur une
structure déjà existante. Ainsi, dès sa conception, une station comme un réseau devrait être
conçu pour limiter la production de composés malodorants en limitant par exemple les
zones de fermentation.
Le choix de la technique de désodorisation ne vient qu’en dernier, une fois que le volume et la
nature de l’odeur à traiter sont bien connus.
Si le volume à traiter est très important (supérieur à 20 000 Nm3/h), le procédé par lavage est
conseillé.
Dans le cas de volumes plus faibles, le traitement biologique pourra être utilisé. Le traitement
par incinération est à éviter sauf si un incinérateur est à proximité, et si la nature des gaz le
permet. Quant à l’adsorption sur charbon actif, elle a l’avantage de nécessiter moins de
volume que le lit de tourbe par exemple (trois fois moins environ), mais elle est beaucoup
plus onéreuse.
Le problème des déchets du traitement des odeurs ne doit pas être éludé. Ainsi, le lavage
chimique produit des boues et consomme des produits chimiques plus ou moins gênants.
Dans le cas du charbon actif, il faut le remplacer ou le régénérer régulièrement. Dans le cas
des procédés biologiques, il faut apporter régulièrement de l’eau et des nutriments.
Une étude économique a été faite en 1988 pour une usine d’équarrissage. Les concentrations
en polluants à traiter sont nettement supérieures à celles rencontrées en station d’épuration.
On peut cependant comparer les techniques entre elles (Tableau 5). Pour les stations
d’épuration, la biodésodorisation est reconnue comme le procédé le plus économique
pour des débits inférieurs à 15 000 Nm3/h.
Le coût de la désodorisation par lavage chimique varie de 0,90 à 1 F/1000 Nm3/h (installation
de 100 000 Nm3/h).
11
Procédé Incinération lavage (2 Filtre
thermique étages) biologique
Investissement 100 42 39
Fonctionnement annuel 54 30 6
Coût annuel total 64 35 13
(amortissement sur 10 ans)
Tableau 5 : Comparaison des différents procédés de désodorisation
(en équarrissage - volume traité : 6 000 Nm3/h - coûts comparatifs, base 100) [1]
D’une manière générale, on estime que le coût d’investissement du traitement des odeurs
d’une station d’épuration représente de 1 à 6 % du total de l’investissement. [8] Pour la
France, cela représente en moyenne 150 F/Nm 3h-1 . [9]
• CONCLUSION
De gros efforts de recherche sont actuellement faits par les constructeurs pour rendre les
procédés plus fiables. Pour le lavage chimique, une réduction du volume, et pour les
procédés biologiques, une augmentation de la vitesse de filtration entraînant une
augmentation des capacités de traitement, sont à prévoir dans un futur assez proche.
12
BIBLIOGRAPHIE
[1] FNDAE. Lutte contre les odeurs des stations d’épuration. Documentation technique n°13,
Paris, FNDAE, Février 1993, 75 p.
[3] FORAY J.-P. La réglementation des odeurs (dans le domaine industriel) IN : Journée
technique sur les odeurs dans les ouvrages d’épuration. Bordeaux, AGHTM. 19 avril 1995
[4] MIZIER M.-O. (sous la direction de). Traitement des odeurs en station d’épuration et
de relevage. Hydroplus. Juillet - août 1994, n°45, p. 32
[5] SATIN M., SELMI B. Guide technique de l’assainissement. Paris, Le Moniteur, 1995
[10] http://www.afnor.fr/
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BIBLIOGRAPHICAL SYNTHESIS
TREATMENT PLANTS
CYROT Laurent
February 1998
ENGREF Centre de Montpellier
B.P.5093 - 34033 MONTPELLIER CEDEX 01
Tél. : (33) 04 67 04 71 00
Fax : (33) 04 67 04 71 01
1
KEY-WORDS
ABSTRACT
2
ODOR treatment; a modern necessity
Bad smells are considered by citizens as an increasingly untolerable nuisance. This is not a
new phenomena, but the development of new sources of odors and the high demands of
citizen have made odor treatment quite compulsory.
A poll carried out in USA shows that wastewater treatment plants are in second position for
installations which emit bad smells. [1]
The problems of odors from wastewater treatment plants have increased considerably for
many reasons :
• the development of urbanization near the plants ;
• an increased public awareness of the environment ;
• the overloading of plants ;
• the exploitation mistakes ;
• the extension of sanitation networks.
After defining some important terms, I am going to go into the different mechanisms which
lead to the formation of odors, their measurement, the French legislation concerning odors,
and the different techniques for odor treatment. As a conclusion, I will present briefly the
methodology on how to tackle odors, and a comparison between the different techniques.
The understanding and the management of odor problems require previous the knowledge of
the following terms :
Olfactory threshold of detection or perception : this is the threshold concentration at
which a compound is smelled as an odor for 50% of the members of a jury composed of a
sample of the population. Each mixture or pure compound can be defined by a threshold
concentration.
Odor level : conventionally, this is the dilution factor which must be applied to a gaseous
effluent, so that it is no longer smelled as an odor for 50% of the members of a jury
composed of a sample of the population. It is also called the « dilution factor at detection
threshold » (standardized measure by AFNOR X 43-101).
Odor flow : conventionally, this is the multiplication of the expelled air flow (in Nm 3/h* ) by
the odor level.
Odor intensity : this characterizes the degree of the olfactory sensation. Its
measurement consists of comparing the smell intensity of the effluent with the smell intensity
of a reference sample (standardized measure by AFNOR X 43-103).
The main odorous compounds in the atmosphere of a wastewater treatment plant can be
classed in four families, each one having a different olfactory threshold. Table 1 gives these
thresholds and the characteristic of the odor for the main compounds found in wastewater
treatment.
* 3 3
Note : 1 Nm equals to 1 m of air at normal conditions for temperature and pressure.
3
Class of Compound Characteristic of the olfactory threshold
compound odor (µg/Nm3 of air)
Sulfurous Hydrogen sulfide (H2S) rotten eggs 0,1 à 30
mercaptans (C nH2n+1SH) rotten vegetables 0,1 à 80
Nitrogenous Ammonia (NH3) very piquant, irritating 500 à 37 000
Indole (C8H6-NH) fecal, nauseous 0,6
Skatole (C9H8-NH) fecal, nauseous 0,8 à 100
Acids Acetic (CH3COOH) vinegar 250 à 6 500
Butyric (C3H7COOH) rancid butter 0,4 à 3 000
Valeric (C4H9COOH) sweat, perspiration 0,8 à 1300
Aldehydes Formaldehyde acre, suffocating 33 à 12 000
& ketones Acetaldehyde fruit, apple 40 à 1800
Table 1 : Characteristics of the main odorous compounds met in wastewater treatment
[1] [5]
Nitrogenous compounds result from the biological degradation of urine, proteins and amino
acids, and from the hydrolysis of nitrogenous organic compounds.
Acids, aldehydes and ketones result from the fermentation of organic compounds.
Therefore the different factors which increase formation of bad smell can be deduced :
• effluent with a high load of very biodegradable organic matter ;
• high temperature ;
• wastewater or sludge treatment processes which favor the release of odorous
compounds formed previously in the network or created by the process ;
• poor design of networks (leading to fermentation) or treatment plants (anaerobic
environment) ;
• inappropriate operation of network or plants.
Moreover, some odorous compounds can be drained off quite far from the place they were
formed (at the end of a pipe, for instance). Sudden variations of pH or temperature, for
instance, can also favor the release of odorous gas.
In fact, odors can either be emitted by an intense point source or by a large but non-intense
source. The latter emits intrinsically few smells, but, because of a large exchange surface
4
with the atmosphere, it can be an considerable nuisance. Odor emission can also result from
a subsidiary operation (draining, cleaning, ...), and even a working incident.
Therefore, an in-depth knowledge of the installations and the way they are operated is very
important before beginning the analysis in order to have a global approach to combat
olfactory pollution. Moreover, the measurement of the concentration of odorous compounds
near the plant tends to overestimate the importance of the point sources and to minimize that
of large sources. Non-point sources must be taken into account, and point sources of
odors should not be focused on. [2]
ODOR MEASUREMENT
To evaluate the impact of a source on the people who live near it, the flux of odorous
compounds emitted by the source must be known. It is therefore necessary to know both
the quantity of foul air expelled and the concentration of odorous compounds to
calculate this flux. [2]
AFNOR (French association for standardization) has standardized odor measurement with
three standards (NF X 43-101, X 43-103 and X 43-104).
If air flow is easy to measure for canalized sources, it is more difficult in some cases such as
a basin in the open air. Depending on the case, different techniques to evaluate the air flow
can be applied. [2]
This method consists of measuring directly the concentration of different odorous compounds
(or of different families of compounds) with precise measuring apparatus. This analysis is not
often used to quantify risks of nuisance, because the sensitivity of the measuring apparatus
is sometimes lower than the olfactory threshold. You need also to make an exhaustive list of
all the odorous compounds you can find, and this technique does not take into account
potential interactions between compounds.
Olfactometric techniques are numerous and they all use the human response to measure
odor intensity.
Therefore you measure the concentration of a smelly atmosphere at the detection threshold,
the odor intensity of the atmosphere, and its odor level.
This analysis is subjective, but it gives a global reading that is closer to reality than the
physico-chemical analysis. But strict operating conditions must be respected, and it is
relatively expensive. It is nevertheless the best tool to evaluate the efficiency of a new
odor treatment unit.
5
LEGISLATION AND STANDARD
The consideration given to odors in the French law is quite recent. Legislation referring to
odors potentially emitted by wastewater treatment plants is as followings :
• The law (61-842) of August, 2nd 1961, relative to the fight against atmospheric
pollution and odors. Article 1 specifies that «buildings, industrial, commercial, craft, or
agricultural firms, or other chattels » must avoid « the pollution of the atmosphere or the
odors which disturb the population, [or] threaten public health (...) » [11]
• The law (76-663) of July, 19th 1976, relative to Classified Plants. Only industrial
wastewater treatment plants are concerned by this law. [12]
• Other legislative papers from the 70’s sometimes refer to nuisance emitted by some
particular plants.
• The list of the general technical clauses available for the construction of
wastewater treatment plants (fascicle 81 of April, 18th 1990) states in Article 6 that
« The plant is designed and constructed to ensure the treatment of wastewater,
sludge, and other by-products while keeping nuisances like noise, odors, (...) to a
strict minimum when the occupation of the surroundings is taken into account »
[8]
• The departmental order of March, 1st 1993, relative to water intake or consumption
and to effluent of any kind, from authorized classified plants for the protection of the
environment. The order has been canceled by the French State Council (« Conseil d’Etat »,
October, 21th 1996), but it is still considered as a technical reference for new authorized
classified plants. Article 29 restates the definitions of odor level and odor flow. The text
says that :
« The authorization order, when required, sets the odor flow of the gas emitted
into the atmosphere by all odorous sources, whether canalized or or diffuse,
which must not be exceeded »
• The legislative text of March, 26th 1993, which comments on the main dispositions
of the departmental order of March, 1st 1993. It specifies for Article 29 that :
« the odor flow perceived depends on the emission height. On the basis of
knowledge and technical experience available today (...), discomfort experienced
in the surrounding area appears on the following scale (...) »
o STANDARDS [10]
There are three standards of the French Association for Standardization (AFNOR) :
• NF X 43-101 : Air quality - Odor measurement of a gaseous effluent - Determination
of the dilution factor at perception threshold ;
• NF X 43-103 : Air quality - Odor measurement of an atmosphere - Supraliminar
method ;
• NF X 43-104 : Air Quality - Foul-smelling atmosphere - Sampling methods.
ODOR TREATMENT
o PREVENTIVE TREATMENT
Odor emanations are not always inevitable. Sometimes the presence of odors means that
the plant is not working properly. It is therefore necessary to study in-depth how the plant
works to limit to the strict minimum the degassing of odorous compounds. This reduces the
cost of the treatment.
6
The treatment of effluent upstream can reduce emissions downstream. Many treatment
products exist : [4]
• odor captors : these consist in seeding the effluent to prevent odor emission ;
• neutralisers : these modify the chemical properties of the effluent to limit the
production of anaerobic bacteria, or to improve precipitation of odorous molecules (with an
oxidizer for instance).
Other action near the source could be studied, like the confinement of effluent, the ventilation
of rooms or the layout of the plant. Modifications to the process could be also made, such as
adding active products at different stages of the treatment. [6]
There are five methods of odor treatment, based on three different principles.
Chemical washing
This process consists of transferring odorous compounds from a gaseous to a liquid phase.
The transfer from gas to liquid requires devices which allow close contact between the two
phases. Furthermore, the solution used to wash depends on the nature and the
concentration of odorous compounds in the effluent. In general, a complete treatment
process has 2 or 3 washing units which run serially in different environments (for instance :
acid phase / alcaline and oxidizing phase/ alcaline phase). The result is liquid pollution which
needs the appropriate treatment.
Adding an oxidizer during the alcaline washing enables dissolved sulfur compounds to
oxidize (transformation of H2S to sulfates and sulfur, for instance), aldehydes and ketones.
Therefore the dissolution of odorous compounds is improved (the dissolution of a compound
is all the better since its concentration in the solution is low).
Furthermore, adding an oxidiser reduces considerably the costs for chemical products. [1]
The oxidiser generally used is bleach (NaClO). Ozone (O3) is little used, because it is
dangerous and requires much energy.
Table 2 sums up the different compounds which are absorbed according to the nature of the
washing solution.
Nature of solution Dissolved compounds Notes
Pure water nitrogenous, organic little water needed
aldehydes and ketones very rarely used
Acid solution nitrogenous
Alcaline Solution sulfur and organic mercaptans hardly soluble
oxidiser very often added to increase
absorption
Table 2 : Nature of dissolved compounds according to the washing solution [1]
Table 3 gives the characteristics and the average removal efficiency with chemical washing.
Capacity 3 000 to 200 000 Nm 3/h
removal efficiency amino and sulfurous compounds > 99%
aldehydes and ketones variable
Table 3 : Efficiency of the chemical washing process [6]
7
Biological treatment
There are three types of biological reactors , where foul gas and micro-organisms are in
contact : [1] [5]
• Biowasher : water dissolves gas, which is then oxidized in an activation basin. The
process is the same as for chemical washing, but here the oxidation is biological. Sludge is
produced.
• Biofilter : The gaseous flux crosses a support on which purifying micro-organisms
are fixed. Nutrients are brought either from outside (via sprayed water), or directly by the
support. The gas to be treated brings also a fraction of the required nutrients, and oxygen.
Therefore, the support can be :
Ä either organic : peat, compost, polystyrene, sludge from purification plant ;
Ä or inorganic : pouzzolane, gravel, clay, zeolite, carbonates.
• trickling filter : this technology is the same as for wastewater treatment. Foul air
crosses a plastic, glass or ceramic support, which is seeded (formation of a biofilm) and
sprayed with water-bearing nutrients. Water is also used to transfer soluble gas to the
biofilm. The drained water is then partially recycled. Therefore, as opposed to the biofilter,
the liquid phase is mobile.
The advantage of the trickling filter is that the liquid phase flows permanently. It means the
pH can be modified at every moment, as opposed to the biolfilter where water hardly moves
or does not move at all. Water flow is also desirable because some by-products can be
eliminated, like sulfates (SO42-) which can precipitate and clog the filter if they are in too big a
quantity. [7]
However, in the case of biofilters, the acidification at the bottom of the filter due to the
purification of sulfurous compounds can improve the transfer of nitrogenous compounds to
micro-organisms at this level. It means nitrogen and sulfur can be purified in the same filter,
as opposed to biowashers, where two serial reactors are needed (one in an acid
environment for nitrogen, and one in an alcaline environment for sulfur). [7]
For nitrogen purification, there is no particular problem, the optimal pH for transformation in
gaseous nitrogen (nitrification / denitrification) is near neutral. [1]
Mainly in the case of biofilters, the formation of escape paths which limit transfer surfaces,
must be kept in check.
8
The figures for its average removal efficiency are given by table 4.
Compounds Removal efficiency
H2S >99%
CH3SH (mercaptan) >99%
NH3 98 to >99%
Organic nitrogen 95 to >99%
Table 4 : average removal efficiency of biofiltration on peat bed [1] [7]
However, all constructors reach a better purification load with mineral support biofilters
(from 500 to 1000 Nm3/m2/h). [4] [7] [8]
Treatment by adsorption
The principle of the adsorption is to fix odorous compounds to a solid compound (the
adsorbent). It must be noted that the compounds do not break down but are merely fixed.
The adsorbent becomes therefore progressively saturated. Consequently it has to be
regularly regenerated or changed. [1] [6]
The carbon can be treated in order to improve hydrogen sulfide or ammonia adsorption. The
removal efficiency is then above 99% for H2S. Moreover, the carbon can be the support of a
bacterial flora which degrades partially adsorbed compounds, allowing a longer life time of
the adsorbent. [6]
The French National Fund for Development of Water Adduction (FNDAE) sets the limit at
1500 to 2000 Nm 3/h for the adsorption on activated carbon to be economically viable. [1]
The carbon can also be replaced by silica gel, zeolite (natural silicate), etc.
Compounds containing elements that may generate toxic gas throught oxidation (like S, N, F,
Cl, ...), must not be incinerated. On the contrary, a complementary treatment of fumes must
exist. Therefore, incineration is of interest only if the treatment of fumes is easier than the
treatment of the odorous compounds themselves.
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Catalytic incineration, which requires lower temperatures than the thermal process, has
nevertheless many disadvantages. In particular, the catalyst is easily damaged or poisoned
by treated compounds. This is why catalytic incineration is not adapted for odor
treatment in wastewater treatment plants.
Masking solutions are used to superpose on odor by another one, changing its characteristic
(description of the odor, character pleasant or not), but not its intensity. It can induce a risk in
the case of toxic odorous compounds, which are therefore no longer detected by smell.
The quantity needed for a prolonged use leads to fairly high costs, and to the emission in the
atmosphere of volatile compounds the future of which is not well known.
This is the reason why the use of masking solutions is not a form of treatment in itself,
and must be used only as additional treatment under exceptional circumstances
(works, etc.).
Whatever the solution chosen to treat odors, some general notes can be given.
First of all, odor treatment is always less expensive if it is included as early as the design-
stage of the plant, rather than if it is added to an existing plant. Therefore, from the outset, a
plant or a network has to be designed to limit the production of odorous compounds, by
limiting for instance the fermentation area.
The decision to treat odors must take into account the nearby environment of the station and
its sensitivity to smell. Once the decision is made, the volume of air to be treated must be
reduced to a minimum, because the cost of treatment is proportional to the volume rather
than the flux of foul air.
The choice of the deodorisation processes comes only at the end, once the volume and the
nature of the odors to treat are well-known.
If the volume to treat is considerable (more than 20,000 Nm3/h), the washing process is
advised.
In cases of lower volumes, biological treatment could be used. Incineration must be avoided,
except if an incinerator is nearby and if the nature of the effluent allows it. As for activated
carbon adsorption, it has the advantage of requiring less volume than the peat bed (about
three times less), but it is also much more expensive.
The problem of waste from odor treatment has to be considered. Thus, chemical washing
produces sludge and involves more or less awkward chemical products. For activated carbon
adsorption, the carbon has to be replaced or regenerated regularly. For biological processes,
water and nutrients have to be regularly brought.
An economical study was carried out in 1988 for a quartering plant. The concentration of
pollutants to treat are much higher than in wastewater treatment plants. Nevertheless
deodorisation techniques can be compared (table 5). For wastewater treatment plants,
biodeodorisation is considered less expensive process for flows below 15,000 Nm3/h.
10
The cost of the chemical washing process varies between 0.9 to 1 FF/1000 Nm3/h (about
15 cents/1000 Nm3/h, for a plant capacity of 100,000 Nm3/h).
Process Thermal washing (2 Biological
incineration reactors) filter
Investment 100 42 39
Annual operating cost 54 30 6
Total annual cost 64 35 13
(depreciation over 10 years)
Table 5 : Comparison between different processes of deodorisation
(quartering plant - treated volume : 6,000 Nm3/h - comparative costs, base 100) [1]
Generally, the investment cost to treat odors of a wastewater treatment plant represents
between 1 and 6 % of the total investment cost. [8] For France, it represents an average of
150 FF/Nm 3h-1 (about US$ 25 /Nm 3h-1). [9]
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Conclusion
Table 6 sums up the main advantages and disadvantages of the different processes.
Process Accepted flow Q Advantages Disadvantages
Chemical unlimited • treats huge flow
• use dangerous products
washing • operating cost
Biological Q < 20,000 Nm 3/h • low cost • does not treat non
filter • easy to use biodegradable molecules
• accepts • surveillance
variations of flux • clog of filter
Activated 1000 < Q < 10,000 • accept variations • regeneration
carbon Nm3/h of flux • cost of material
• easy to use and
to maintain
• easy to use • Cost of energy and
3
Thermal Q < 2000 Nm /h
incineration Compounds which does • excellent investment
not lead to toxic waste performances
Table 6 : Comparison between the different processes of odor treatment [1]
Considerable research efforts are currently being made by constructors to make these
processes more reliable. A reduction in volume of the chemical washing process, and an
augmentation of the purification speed leading to greater treatment capacity for the biological
process, can be foreseen in the not too distant future.
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BibliographY
[1] FNDAE. Lutte contre les odeurs des stations d’épuration. Documentation technique
n°13, Paris, FNDAE, Février 1993, 75 p.
[3] FORAY J.-P. La réglementation des odeurs (dans le domaine industriel) IN : Journée
technique sur les odeurs dans les ouvrages d’épuration. Bordeaux, AGHTM. 19 avril
1995
[4] MIZIER M.-O. (sous la direction de). Traitement des odeurs en station d’épuration et
de relevage. Hydroplus. Juillet - août 1994, n°45, p. 32
[5] SATIN M., SELMI B. Guide technique de l’assainissement. Paris, Le moniteur, 1995
[10] http://www.afnor.fr/
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