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Jeanne des Armoises

Jeanne (ou Claude) du Lis dite Jeanne des Armoises est une femme qui se fit passer pour

Jeanne d’Arc après la mort de celle-ci. Son cas n’est pas isolé à l’époque, un certain nombre

de « fausses Jeanne d’Arc » apparaissant dans les années qui suivent la mort de la Pucelle

sur le bûcher de Rouen.

Vue d’artiste en médaillon, de


Jeanne des Armoises (1871)

1 L’HYPOTHÉTIQUE SURVIE DE LA PUCELLE


D’après la Chronique du doyen de la collégiale Saint-Thièbault (trouvée en 1645 dans les

archives d’une branche de la famille des Armoises), Jeanne se serait fait connaître le 20 mai

1436 dans la région de Metz affirmant être Jeanne d’Arc échappée au bûcher. « Claude-

Jeanne » aurait fondé son imposture sur une vague ressemblance avec l’héroïne du siège

d’Orléans. Les frères de Jeanne d’Arc l’auraient reconnue pour leur sœur.
Reconnue pour être l’héroïne considérée morte sur le bûcher de Rouen en 1431, elle

épouse en novembre 1436 à Arlon, dans le duché de Luxembourg, Robert des Armoises, sire

de Jaulny. Selon les archives, il est issu d’une lignée de fidèles vassaux de Bar et de Lorraine

remontant à la fin du XIIIe siècle. Il apparaît comme un exemple du chevalier mercenaire,

personnage courant à l’époque. Le sire de Jaulny était un chevalier désargenté et

quinquagénaire (un grand âge pour l’époque), réfugié au Luxembourg pour échapper au

procès pour félonie que lui intentait son suzerain René Ier d’Anjou, duc de Bar.

A la suite de cette nouvelle du retour de la Pucelle, la ville d’Orléans interrompit les services

funèbres à la mémoire de Jeanne d’Arc durant trois ans. Jeanne des Armoises obtint en

1439 que Gilles de Rais, maréchal de France et ancien compagnon d’armes de la vraie

Jeanne, lui confiât des soldats de sa troupe avec lesquels elle combattit à ses côtés en

Poitou.

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