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Umea MN C1 (oy en y insérant un dialogue ee Na ee ee Ca tak Ree eel aa d’augmenter leurs connaissances du monde. Ue aR ARK LR les leurs et de se demander s'ils agiraient comme Pe ee cen tec aCN Ula ew ola permettent enfin — ce qui est impossible dans la vie eee ca ee eater cones Au cours de cette séquence, tu vas intervenir dans une nouvelle et la poursuivre. Tu vas te faire auteur(e) eae cm ae rete Lire un récit de fiction et amplifier avec un dialogue Pen cue ni ae a See eared Des et ee a ope ee a + Produire des inférences & partir des paroles et des actions des personnages eee eet Ori ee aie eee 2. Repérer et distinguer le discours direct et indirect 3. Commenter un dialogue en discours direct ed ieee er ‘+ Fourir des indications sur la voix, les gestes, les déplacements... des interlocuteurs Deere tet ct SA snd Activité 1 Tu découvres une nouvelle par dévoilement progressif Dans cette activité, tu vas découvrir une nouvelle en plusieurs étapes. mn Oo Tu lis le début de la nouvelle I est assis a la table de la cuisine et itrelit une fois de plus la liste des vingt- sept recommandations, oui vingt-sept, illes a comptées. Et il coche. Bien fermer tous les volets, ceux sur Varrigre et ceux sur Vavant. C'est fait. C'est méme tellement fait qu'il a impression d’étre dans un obscur tombeau. Laisser le frigo vide, débranché, propre et tenu entrowvert par un torchon plié en huit. C'est fat. Prendre le sac-poubelle de la cuisine, le mettre dans la grande poubelle du ‘gorage et sortir la grande poubelle dans la rue, C'est fait. Ne pas laisser de vaisselle sale (odeurs... !).In'en a pas laissé. Lécriture nerveuse de sa mére le stresse presque autant que si elle était la en personne. Certains mots sont soulignés d'un trait, d'autres de deux, plusieurs de trois ! Pourquoi appuie- tlle autant sur le papier ? On dirait quielle a voulu le trouer de son stylo. Vérifier sous V'évier que Uarrivée de .0z est bien coupée. La phrase entiére est soulignée. Son pére y a ajouté de sa main un croquis qui représente la poignée en position de fermeture. Et il aécrit en majuscules 4 cété : POIGNEE EN POSITION DE FERMETURE. Et il ‘a dessiné une flache entre les deux. Eteindre toutes les lampes. C'est fait, sauf celle de la cuisine sous laquelle ilse trouve 4 instant. Les autres, celles de lescalier et du garage, illes éteindra derriare lui en sortant. la bien Intention de ne commettre aucune erreur, d'atteindre la perfection. Hl veut leur prouver qu’a quatorze ans ‘on est capable de rester seul deux jours ‘et deux nuits, puis de fermer la maison correctement, aussi bien qu’eux, sans rien oublier. lis sont partis en vacances l'avant- veille, en Vendée, avec le comité d'entreprise, comme chaque été. Mais, pour la premiare fois depuis quill est né, 50 55 ils y sont partis sans lui. Ila dd mener un long et dur combat pour en arriver li. la cessé aller au collage, de faire ses devoirs, de leur adresser la parole et de manger pendant soixante-douze heures. C’était au mois de février. Il faisait froid dans la maison. Il s'est reclus, pelotonné dans son lit, a poussé le son de Dub Incorporation dans son casque et s'est juré : « Je ne céderai pas. » Jusqu’a ce qu’ils lui confisquent son -Pod, son téléphone portable et son lecteur de CD. Alors le silence est entré dans sa chambre et dans sa téte, ilalissé les murs, enveloppé les objets, s'est insinué jusque dans les replis de la couette. II’ combattu en relisant tous ses vieux Tintin, Haddock, Tournesol et les Dupont/Dupond sont devenus ses compagnons de lutte. Toutes les douze heures environ, ses parents ont fait irruption, tantét belliqueux, tantdt pacifiques, mais dans les deux cas cela finissait par des cris, des menaces ou des pleurs. Pendant trois jours et trois nuits, il nest sorti de sa chambre que pour aller aux toilettes et boire. La téte lui tournant. C’était_ comme une purification. Il a pensé a Gandhi, Bobby Sands. Et puis ils sont venus tous les deux, le troisi&me soir, avec gravité, comme ‘on vient négocier un armistice, et le dialogue a pu commencer. lis se sont assis céte A céte au bord de son lit, i est resté face ala cloison, leur tournant le dos, mais ils ont réussi a se parler calmement, sans agressivité. — Done, tu ne veux pas partir avec nous cet été a La Tranche-sur-Mer ? = Non. = Crest definitit? = Oui. Et est-ce que nous pouvons savoir pourquoi? = Je vous Iai déja dit. Je m'ennuie avec vous. 1s 10 lis 120 las 130 135 \40 Mas Sa mére s'est mise & pleurer, il y a eu un blanc, — Et que comptes-tu faire, si tu ne viens pas avec nous ? a demandé son pére, la voix tremblante. = Je veux étre avec des jeunes de mon age. Je veux partir en colo, ~ A La Tranche-sur-Mer, il y a des jeunes de ton age. = Qui, mais ily a vous. —Quest-ce que tu nous reproches ? Il n’a pas pu leur dire la vérité : qu'il ne les supporte plus depuis quelques mois. Qu’il ne supporte plus sa fagon a lui de le reprendre sans cesse et & tout propos, sa fagon elle de le couver comme s'il avait sept ans. Leur facon & tous les deux de I’étouffer, de Fempécher de vivre. Ila seulement dit : = Je suis allé treize fois avec vous & La Tranche-sur-Mer et je ne veux pas y aller une quatorziéme. Alors ils ont cherché et trouvé cette colonie de vacances pour les |2- 14 ans dans la Dréme. Deux semaines au mois de juillet sur le theme nature et astronomie. II ne sera pas avec des. plus grands que lui, c'est rassurant. Seulement c'est cher : trois cent cinquante euros. A La Tranche-sur- Mer, il ne leur aurait rien codté ou presque. Il a promis qu’en échange il travaillerait bien au collége et qu'il se comporterait mieux a la maison. Il s'y est tenu. Il a mis son assiette dans le lave-vaisselle aprés chaque repas, ila dit bonjour tous les matins en arrivant au petit déjeuner et il a obtenu son brevet avec mention assez bien. Verifier que tu as ta carte diidentité Fait. Ton argent de poche. Fait. Tes médicaments contre le rhume des foins. Fait. Chat : Remplir de croquettes sa mangeoire automatique dans le garage. Fait. Remplir d'eau son abreuvoir. Fat. Vérifier que la chatiére de la porte du garage est bien ouverte. Fait. 2 fy Hl Ea 4 a Verifier que le verrou de la porte du Il fa tient, la clé, entre son pouce Jardin est bien poussé. Fait. et son index, au-dessus de la fente de 150 Vérifier que la porte d'entrée est bien 170 la boite aux lettres et ne peut pas se fermée d clé. C’est fat. résoudre & la lacher : « Si jai fait une Il a beau se concentrer, il ne voit _erreur, ils ne me feront plus confiance, pas ce quill aurait pu oublier de faire .» Il veut revenir dans la maison ou ce quiil aurait pu mal faire. Quand _et tout vérifier une derniére fois, mais 155. ils reviendront, ils trouveront la maison 175. c'est trop tard, il r’a plus le temps. II comme ils Yont laissée ; non : encore faut encore qu'il marche avec son plus impeccable quis 'ont laissée, énorme sac a dos jusqu’a larrét du | | puisquilla nettoyé le sol avecle balaiet_ bus qui I'emménera au rendez-vous la serpilldre pour effacer les traces de du départ. Il ouvre ses doigts. La clé 160 pas, et ca, ils ne lui avaient méme pas 180 tinte au fond de la boite vide. Voila, demandé. Cest fat. La dernigre recommandation dit = Sortir par le garage, le fermer a clé et Iaisser la clé dans la boite aux lettres. 165 Attention : aprés ga, tu ne pourras plus entrer dans la maison au cas ow) tu aurais oublié quelque chose. Mourievar,j-Cl. (2013). Case dépare. Sihouette Pari: Edtione Galleard jeunesse 1, Enumére les personnages. 2. Que peux-tu dire du caractére de chacun ? Tu seras capable de justifier oralement tes réponses. {ar 3. Ce récit ne raconte pas les événements dans l’ordre oi ils se sont produits. Rétablis ordre chronologique en numérotant les événements ci-dessous. for Coat eos Guillaume relit les recommandations de ses parents. Les parents partent en vacances sans Guillaume. Guillaume décide de ne pas partir en vacances avec ses parents. Guillaume essaie de persuader ses parents de ne pas les accompagner ‘en vacances. Les parents acceptent la demande de Guillaume, Les parents rédigent des recommandations pour leur fils. — Guillaume suit précisément les recommandations de ses parents. Guillaume met la clé dans la boite aux lettres. | | ‘Chaque année, Guillaume accompagne ses parents en vacances. 4. Souligne la situation initiale. 5. Surligne I’élément perturbateur. 6. Si tu ne sais pas ou plus trés bien ce que sont une situation initiale et un élément perturbateur, consulte les « Ressources de base ». Ressources de base, Rec, . 60 7. Partage tes réponses avec tes condisciples. 8. De la ligne 56 a la ligne 138, 'auteur fait une rétrospection (un retour en arrigre, un flashback). a) Par quels mots auteur Vintroduit b) Que nous apprend-elle ? 9. Dans cette rétrospection, auteur rapporte un dialogue au moyen d’un discours direct. a) Quel) indice(s) visuel(s) te permet{tent) de le repérer ? b) Quels sont les personnages qui dialoguent ? ©) Dans la premiére colonne du tableau ci-dessous, indique qui parle a chaque réplique. — Done, tu ne veux pas partir avec nous cet été a La Tranche-sur- — Mer? —Non. — Crest définitif? = Oui. — Et est-ce que nous pouvons savoir pourquoi ? — Je vous Vai déja dit. Je m’ennuie avec vous. a — Et que comptes-tu faire, si tune viens pas avec nous ? a demandé ‘son pére, la voix tremblante. — Je veux tre avec des jeunes de mon age. Je veux partir en colo. —ALa Tranche-sur-Mer, il y a des jeunes de ton age. — Oui, mais il y a vous. — Qu'est-ce que tu nous reproches ? [.--]!a seulement dit : = Je suis allé treize fois avec vous a La Tranche-sur-Mer et je ne veux | pas rater une quatrsieme. 4) Y arrives-tu facilement ? Explique. @) Est-ce important ici de pouvoir identifier précisément chaque locuteur ? Pourquoi ? 34 f) Qu'est-ce que cela nous dit des parents ? 10. Aux lignes 131 a 133, iln’y a plus de dialogue et, pourtant, le narrateur évoque des paroles qui ont été prononcées par l'un ou l’autre personnage. a) Par quels mots I'auteur introduit-il ces paroles ? b) Formule les paroles prononcées. ©) Compare ta version a celle de auteur. ~ Quelle maniére de faire est la plus « vivante » ? Explique. — La version proposée par auteur s'appelle « discours indirect ». Selon toi, pourquoi cette appellation ? IL. D’aprés le contexte, qui pourraient étre Gandhi et Bobby Sands, qui sont évoqués aux lignes 80 et 81? Coche la bonne réponse. Tu seras capable de la justifier oralement. © Des personnes qui ont utilisé la violence pour obtenir ce qu’elles voulaient. © Des personnes qui ont utilisé leur autorité pour imposer leurs idées. © Des personnes qui ont fait la grave de la faim pour se faire entendre. © Des personnes qui ont décidé de s’écarter de la société pour vivre en paix. (a8 Fd 2 fy = Ea + a 12, Pourquoi Guillaume y fait-il référence ? 13, Partage tes réponses avec tes condisciples. Lorsqu'un auteur fait part des paroles prononcées par les personages d'un | peut le faire de plusieurs fagons. | 1) Soit il nous donne a entendre les paroles des personages comme elles ont été dites. Dans ce cas, il utilise | Exemple : 2) Soit ilinsére les paroles dans une phrase prise en charge par le narrateur. Dans | ce.cas, il utilise Exemple : 14, Pose une hypothése sur la suite de ’histoire. 15. Confronte-la 4 celles de tes condisciples. 135 | 195 200 205 @ Lis la deuxime partie du ré événements. Le rendez-vous est sur le parking dune grande surface. Ca grouille dadultes, d'enfants et de sacs a dos autour d'un grand car jaune Voyages Grouzillac. Le soleil met sur cette agitation une gaieté qui lui est étrangére, a laquelle il r/arrive pas A prendre part. Il erre un moment dans ce tumulte, un peu perdu. Il est le seul a étre venu sans ses parents, lui semble-til, Une monitrice le repére, sans doute a cause de son air égaré. Elle est petite et ronde, lle porte des lunettes. — Tut’appelles? — Romero Guillaume. Elle le trouve sur la liste. — D'accord. Tu as ta fiche ? Il met plusieurs minutes avant de Vextraire de son sac. Elle attend sans rien dire. — Crest bien, Moi, c'est Sophie. Mets ton bagage dans le coffre et monte. Dans le car, il voisine avec un garcon quia déja fait une colo de ce genre 'éé précédent, dans le Sud. Il lui raconte comment il se levait la nuit, en cachette, it en 210 225 230 centrant ton attention sur la suite des avec ses copains, et il espére quills en feront autant cette année. Guillaume Técoute distraitement, il s‘efforce de sourire et d'approuver, et soudain, ‘au moment oi ca devient presque intéressant (ils se sont retrouvés dehors sous la pluie devant la porte fermée), i est ébranlé par une sorte d’explosion mentale. C'est le mot « fermé » peut- €tre qui 'a déclenchée. « Fermé. » « Enfermé. » Ca le secoue tout entier, ca le ferait tomber par terre sil était debout. Son estomac se noue, se tord et se remplit d'acide. II formule cette phrase de huit mots, terrible : « Jai enfermé le chat dans ma chambre. » Son coeur cogne. II fouille sa mémoire avec fébrilté. Est-ce que le chat est venu sur son lit ce matin ? Oui. Il y vient tous les matins, il se fait caresser, il ronronne, puis il reste la une heure ou deux, méme si Guillaume rest plus li, puis il s’étire et sort de la chambre. Est-ce quill ’a vu sortir de la chambre ? Est-ce quiil a regardé si le 235 240 245 250 255 260 265 270 275 chat était encore dans la chambre avant de fermer définitivement la porte ? Non. Est-ce que le chat sera sorti de lui-méme plus t6t que d'habitude ? Non. Pourquoi serait-il sorti plus tét que d'habitude ? A présent il en a la conviction, bel et bien commis la pire de toutes les erreurs possibles, celle contre laquelle ses parents n'ont méme pas jugé bon de le prévenir, parce quill faut étre vraiment trop stupide et trop irresponsable pour faire ca, pour infiger ca a une pauvre bate innocente. Flocon... ll est arrivé dans la maison neuf ans plus tt, pour les cing ans de Guillaume, & peine sevré, minuscule, avec déja sa petite tache blanche sous le cou, son flocon. Guillaume na ni frére ni soeur, il a joué avec cette bate des centaines d'heures, lui a confié ses peines, ils ont grandi ensemble. La suite du voyage est un calvaire. Les conversations, les rires, les musiques, les prises de parole des moniteurs, tout cela se confond, se brouille et disparait, emporté par la puissance dévastatrice de cette phrase muette : J'ai enfermé le chat dans ma chambre. Le carfile sur 'autoroute et ’éloigne du lieu de son crime, alors qu'il n’aqu'un seul désir : y revenir, vite, d'urgence, pour réparer. Chaque kilometre parcouru augmente sa douleur. Il se maudit. ll a envie de pleurer. Ses Parents vont rentrer les premiers, dans treize jours exactement. Combien un chat peut-il tenir sans manger ni boire dans une chambre avant de mourir ? Certainement pas treize jours. Il va d'abord miauler pour qu'on lui ouvre. Nv va miauler désespérément, sans comprendre pourquoi on ne vient pas le délivrer. Il va griffer la porte. II va s'épuiser a sauter contre les vitres de la fenétre, en direction du jour qui fltre & travers le volet. Ilva pisser partout. Ilva miauler encore. Sauter encore. Ne plus 205 250 295 300 305 310 3S 320 325 avoir la force ni de miauler ni de sauter. Et puis commencera sa longue agonie, ~ Ca va, Guillaume ? demande la monitrice rondouillette qui passe dans Vallée, ~ Cava, Non, ca ne va pas. Mais & quoi bon le lui dire. Que ferait-elle ? Le car ne va pas faire demi-tour pour lui. Et il n’appellera ses parents pour rien au monde. Non, il faut qu’il agisse seul. Et tras vite. II n'est pas question de supporter plus longtemps ce supplice, et encore moins de vivre deux semaines [esprit hanté de pensées morbides et insupportables. Ml est midi trente. Le car s'arréte sur une aire de repos au bord de Fautoroute. ~ Vous avez vingt minutes pour manger votre casse-crodite et vous dégourdir les jambes, annonce un moniteur. II descend, dit qu'il va aux toilettes et s'éloigne du groupe. Une passerelle enjambe lautoroute. Il y monte et la parcourt en trottinant. En bas, il voit le car jaune Voyoge Crouzillac dans le coffre duquel il y a son sac A dos et toutes ses affaires. Il n’a sur lui que son deuxiéme sac, le petit, avec son casse- crofite et un Sciences et Vie junior pour laroute. Il redescend de l'autre c6té. Il court jusqu’a la bretelle d’accés et tend le pouce. Il sent confusément qu'il fait une batise, que ce rest pas la bonne solution, qu’on va le lui reprocher : Pourquoi n’en as-tu pas parlé & des adultes ? Mais une force supérieure le pousse a faire ce qu'il fit. Il veut, le plus vite possible, actionner la poignée de la porte de sa chambre, voir le chat se faufiler entre ses chevilles et en sortir. Et alors, alors seulement, il réfiéchira et se demandera : Bon, et maintenant comment je fais ? ‘Mountevr JC. (2013). Case départSihouett, Paris: Editions Galimard Jeunesse. 1. Les hypothéses proposées a la fin de la premiére partie se sont-elles véri Dans le car, quelle angoisse saisit brutalement Guillaume ? 3. Par conséquent, Guillaume prend une décision. a) Quelle est-elle ? b) Qu’est-ce qu'elle nous apprend sur lui? ¢) Selon toi, a- pris une bonne décision ? Justifie. d) Aurait-il pu en prendre une autre ? Si oui, laquelle ? e) Partage tes réponses avec la classe. Tu lis la troisigme partie Crest la premire fois quiil monte 330 dans une BMW et celle-ci est presque rneuve en plus. Le bruit rond et puissant du moteur, 'odeur riche du cuir : il a Vimpression immédiate d’étre en sécurité, au-dela des soucis ordinaires. 335. Les trois hommes 8 bord ne sont pas bavards. Ils n’écoutent pas de musique et aucun ne fume. Avec sa moustache fournie, le chauffeur ressemble 4 son concle Michel, en moins gros. Celui a 340 la place du mort est maigre avec des yeux striés de rouge. Celui assis a Varriére, a c6té de lui, est le plus jeune. i peut avoir une vingtaine d'années. Il est trés musclé sous son T-shirt et il se tient avachi sur son siége, les genoux tras écartés. II parle bas, il faut tendre Yoreille : = Quiest-ce que tw fous sur Vautoroute ? = Ben, jallais dans l'autre sens, et je fais demi-tour parce que j'ai oublié quelque chose. Le gars laisse toujours un silence avant de passer la question suivante. 355 Comme si son cerveau fonctionnait 360 365 370 375 380 Pose une hypothése sur la suite des évenements. au ralenti et nécessitait un temps de réflexion avant de comprendre. = Tas oublié quoi ? Guillaume pourrait mentir, mais il r’en a pas envie. Ce type ne va pas se moquer, ni le critiquer. C’est le genre de personne a ne s’étonner de rien. Ca se voit. Et c’est bon de pouvoir parler en toute liberté & quelqu’un comme ¢a. Alors il lui raconte tout : le départ de la maison, le chat enfermé, le car, la fuite. En effet, le type écoute et ne trouve ca ni amusant, ni surprenant, ni rien. Il se contente d’enregistrer les informations et de demander une précision de temps en temps : = Ils sont od tes parents ? Ils reviennent quand ? Quien : = Etla clé ? Tu 'as mise ot? — Dans la boite aux lettres, répond Guillaume, et Iidée l'effleure qu'il est peut-étre pas obligé de donner tous ces détails. Le trajet lui semble deux fois plus court qu’a Faller. Le conducteur, calé sur la voie de gauche, ne fait que Cte rua | 385 | 390 395 doubler et pourtant on dirait que la voiture se retient de donner sa pleine vitesse, qu'elle s‘impatiente. lis échangent quelques paroles grommelées que Guillaume ne comprend pas et ils s'arrétent & laire de repos suivante. — Reste dans la voiture. On va boire tn café, on en a pour cing minutes. Cela dure un bon quart d'heure mais, quand ils reviennent, ils ont la langue déliée. Le maigre qui est a la place du mort se retourne pour lui parler, le conducteur qui ressemble 4 son oncle Michel le regarde dans le rétroviseur. — Crest oi chez toi exactement ? ‘Cest un lotissement ? Qu’est-ce quills font tes parents ? Ine répond plus que le minimum et ils le laissent tranquille. Puis son voisin musclé lui dit: — On ne va pas te laisser dans ce merdier. On va te ramener chez toi, pour le chat, et aprés on t'emménera. — Vous m'emménerez oti ¢a? =A ta colo. On va pas te laisser dans ce merdier, je t'ai dit. lis ne parlent plus jusque dans sa rue, od il les a conduits a regret, mais comment faire autrement ? — C'est laquelle, ta maison ? Celle- ci? = Oui. Le lotissement est désert. Les voisins sont déja partis en vacances. 20 25 430 435 440 45 450 ~ Tuaslaclé de ta boite aux lettres? = Non. — C'est pas grave. Ula force facilement, avec un simple tournevis, presque sans abimer la serrure. — Ton pére pourra réparer ca avec tune pince, au pire vous en rachéterez une, de boite. Guillaume approuve. Il prend la clé ot se dirige vers le garage. II entre, monte l'escalier & la course, fonce a sa chambre, ouvre la porte, s'attend a voir le chat fuser entre ses jambes, libéré, Mais il ne se passe rien. Il appelle : = Flocon? II revient dans la salle et trouve le chat en boule sur le canapé, endormi, paisible. Il le caresse un peu. « Jo ne vais pas m’en vanter de celle-la », se ditil, partagé entre la honte et le soulagement. Quand il redescend, ils sont deux dans le garage, le maigre de la place du mort et son voisin musclé du siége arrigre. = Caallait, ton chat ? Tu 'as délivré? = Oui, ment-il, mais pourquoi vous étes entrés ? Mes parents ne veulent pas que je... ~ Viens, monte avec nous. « Bon, pense-t-il, je le savais. » Moun.our, Cl. (2013). Case départ. Siouett, Paris: Edtions Galimard Jeunesse 1. Dans cette partie, de nouveaux personages apparaissent. a) Lesquels ? b) Qu’apprends-tu sur chacun d’eux ? ©) Comment qualifierais-tu leur maniére de s'exprimer ? d) Illustre ta réponse a l'aide de deux extraits du texte. 2. Montre que Vétat d’esprit de Guillaume change au fur et 4 mesure que le voyage avance. a) Au début, Guillaume est ___, parce que les trois hommes sont dans b) Par la suite, Guillaume devient rs "3 a Fa 4 Cy 3. Pose une hypothése sur la discussion qui a lieu sur aire de repos (ligne 387). a) Selon toi, pourquoi les trois hommes ont-ils laissé Guillaume seul durant ce quart dheure? g Hy Ej FA Ea Pf Ca b) Imagine six ou sept répliques en discours direct quills ont pu se dire a ce moment-& ©) Tuseras capable de justifier oralement tes choix. 4. A son arrivée a la maison, Guillaume se soulagement ». « partagé entre la honte et le a) Vérifie que tu comprends bien ces deux noms. b) Justifie chacun d’eux. 5. Ligne 445, Guillaume dit 1 « Je le savais. » Que savait-il ? =) ® Lis cette partie en centrant ton attention sur les actions des personnages. Ga devait finir comme ¢a avec ces types, il le savait depuis le tout début, depuis les toutes premiéres questions, dans la voiture. Pourquoi leur a-t-il raconté sa vie ? Pourquoi les act-il amenés jusquici ? a pari secrétement quiignorer le danger lempécherait d'exister. Mais ca n’a pas marché. Les pensées magiques ne marchent pas. Et maintenant le danger est la, terrifiant. I cherche autour de lui une arme avec laquelle i! pourrait se battre contre eux. Sur [’établi, il y a un marteau et une paire de tenailles. Ils suivent son regard, comprennent et sourient. — Allez, fais pas le con. Viens. Ils sont avec lui dans le salon. Ils ont mis des gants. Le maigre débranche le téléviseur a écran plat, le pose sur la table et entreprend de fouiller les placards. Lautre, le musclé, est déja dans le bureau de son pare et il en revient avec ordinateur familial. — Non, dit Guillaume, ily a toutes les photos de ma mere, tous les souvenirs, elle va. Le type lave juste la main dans sa direction. Ca veut dire : On ne t’a rien demandé. Ne parle que si on te demande quelque chose, d'accord ? W se tait. Tout ce quill pourrait entreprendre lui semble ridicule crier, se jeter sur eux, les menacer I devrait agir, défendre les biens de sa famille. ll a presque quinze ans, il n'est plus un enfant. Mais c'est étrange, aussi. C’est un cambriolage et ca n'en est pas un. Ils font ca sans joie, sans hate, sans peur. On dirait presque quils s‘ennuient. Si quelqu'un arrivait a limproviste, ils diraient la vérité ils ont ramené Guillaume qui avait enfermé son chat dans sa chambre, pas vrai Guillaume ? ~ Ses bijoux, elle les met ot, ta mére, quand vous partez en vacances ? C’est le maigre aux yeux rouges qui a demandé ca. Il se sent impuissant, Perea humilié. Comme il ne répond pas, le musclé prend le pied de la lampe halogéne du salon, lincline et fait mine de le lacher. ~ Dans le garage, gémit Guillaume, et il se dit quill fait décidément n'importe quoi : pour les empécher de casser la lampe halogéne, il vient de révéler oti se trouvent les bijoux de sa mare. I doit les accompagner et leur montrer la cachette, une vieille b« métallique sur une étagére chargée de pots de peinture. Le maigre les met dans sa poche sans prendre le temps den estimer la valeur. — Ilya de argent dans fa maison ? Il secoue la téte. Non, il n'y en a pas. Il nly en a jamais, Les deux le regardent dubitatifs. = Tu nous le murmure le musclé, comme sils étaient de vieux amis qui n'iraient pas se mentir, quand méme. =Je vous le dirais, répond Guillaume, et c'est vrai qu'il le dirait. La vérité, cest quill a tellement peur qu'il est prét tout pour qu’ils ne lui fassent pas mal. Il sait déja quill aura terriblement honte quand ce sera fini, mais il n'y peut rien. Les revoila sur autoroute. Aussi peu bavards qu’a aller. Mais cette fois le conducteur est plus prudent, il roule sur la voie de droite et plus lentement. Il s'adresse & Guillaume dans le rétroviseur. ~ On te raméne. Le musclé lui explique, a raison d'une phrase toutes les dix minutes : que c'est leur route ; quills avaient un autre « projet » en montant, mais que le coup avec lui, <’était mieux ; qu'il 1a pas a s'en faire ; quill n’aura qu’a se taire et c'est tout ; que ses parents sont assurés. Guillaume Iécoute et rumine de sombres pensées. Pourquoi lui disent- ils tout ca ? Pourquoi lui laissent- ils le temps de bien les observer ? Dans les films, les bandits éliminent celui qui en sait trop, cest la régle, lls vont sans doute s'arréter dans un bois et I'abattre d'une balle dans la téte. Désolé, gamin, tu en savais trop. Mais ils ne s'arrétent pas. Ils quittent l'autoroute et le GPS les guide en moins d'une heure jusqu’au village ot se trouve la colonie. L'« oncle Michel » engage la voiture dans un chemin €carté et se tourne vers lui. Il ne se donne méme pas la peine de prendre V'air méchant. II parle d'une facon tout a fait ordinaire et c'est encore plus effrayant comme ¢a : = Descends ici et finis a pied. Et il ajoute : = Ona eu le temps de bien te voir, d'accord. Sily aun probleme avec toi, on te reconnaitra, d'accord? I descend. Il leur dit au revoir, lest deux doigts de leur dire merci, Peut- étre qu'il leur voyant arriver & pied, son petit sac sur le dos. Ils sont six autour de lui et ils le bombardent de questions : Oui étais- tu? Qu’est-ce que tus fait? Il invente une histoire de médicaments oubliés, ‘ui, pour son allergie, son rhume des foins, ca l'angoissait de I'avoir oubli a fait demi-tour en auto-stop. Ils sont sidérés. Tu es inconscient ou quoi ? Il va falloir te surveiller de prés, toi Ils appellent la gendarmerie pour dire que c'est bon, l'enfant est retrouvé. Il demande s'ils ont prévenu ses parents. Non, ils n’ont pas pu les joindre. Il supplie qu'on ne les prévienne pas. Quiils vont le tuer s‘ils savent. Ils disent bon, d'accord aprés tout puisque tout est bien qui finit bien, mais qu'il ne s/avise pas de bouger une oreille pendant toute la colo, sinon.. I. Le pressentiment de Guillaume se confirme-t-il ? 2. Dans ce passage, I'auteur mentionne de nouvelles craintes de Guillaume. a) Quelles sont-elles ? b) Sont-elles fondées ? 3. Aux lignes 536-537, on apprend que les trois hommes avaient un autre projet avant leur rencontre avec Guillaume. a) Quel est le type de discours utilisé pour nous donner cette information ? b) Quand et pourquoi les trois hommes ont-ils changé davis ? c) Evalue les hypothéses posées a la troisigme question de la partie précédente et, si nécessaire, rectifie-les. 4, Comment Guillaume est-il accueilli a son retour a la colonie ? 5. Transforme le discours indirect 4 partir de la ligne 582 jusqu’a la fin de cette partie en discours direct. Pour ce faire, respecte la présentation du dialogue adoptée dans ce récit. 325 g 4 S 5 Ga 3 a Cad uke Ce a te ace Le séjour dépasse toutes ses espérances. Il se fait de nouveaux amis, trouve [astronomie passionnante. I s'est si bien comporté qu’on en oublie presque incident du voyage aller. Lui aussi I'a relégué trés loin dans sa mémoire, au point quiil se demande si est vraiment arrive. Peut-étre qu'l va trouver sa maison intacte au retour. Peut-étre qu'lln’y aura pas eu de cambriolage. Mais cette fois non plus la pensée magique ne fonctionne pas. Ses parents sont [8 pour accueillir sur le parking du. supermarché. Ils Tembrassent avec une chaleur laquelle il nétait pas habitué. On rest pas trés Join de la tendresse. Il a eu raison de leur tenir t8te. Dans la voiture, ils se racontent leurs vacances respectives, — Tu nous as manqué, dit sa mére, mais on s'est bien amusés quand méme. ll s’étonne d'arriver & leur dire — Vous m'avez manqué aussi — Mon ceil ! dit sa mére. lisen tient tous les trois. Puis, comme ‘on approche de la maison, son pére en vient au fait : = Guillaume, ce n'est pas de ta faute. On est stirs que tu as tout fait comme on te I'a dit. On en est persuadés. La maison était propre et tout était en ordre. Seulement... j'ai une triste nouvelle : nous avons été cambriolés. — Non! s'exclame-til, et ca sonne si juste quil sen étonne lui-méme. = Si. lls nous ont pris ordinateur, Vécran plat et surtout les bijoux de maman. On se demande comment ils les ont trouvés, mais ils les ont trouvés. Ils sont trés forts. On se demande aussi comment ils ont su que la clé de la maison était dans la boite aux lettres. ‘On ne le saura jamais. C’est comme ca. = Oh, non ! reprend Guillaume. Lordi avec toutes les photos. Et les bijoux de maman. ~ Oui, et ily a quelque chose qui va te peiner encore plus, mon grand, parce que tout ¢a, ce ne sont que des choses matérielles, alors que... Son coeur se serre. = Qu'est-ce qui s'est passé, papa? = I s'est passé qu’en repartant ces salopards ont enfermé le chat dans ta chambre. Pe Cee rN ai aaa a ESR ae elect nec et aC b) Sinon, qu'est-ce qui aurait pu te surprendre ? c) Selon toi, pourquoi appelle-t-on ce genre de récit un récit « a chute » ? Aux lignes 608 et 609, les paroles que Guillaume et ses parents se sont échangées Ooo en Ce uses coe ee eee ee eed RT Petree cnd tenets cies Genero Mca meta aS to acre ete ee re te ee a a) Quiest-ce que €e dialogue t'apprend sur Guillaume? b) Que penses-tu de son attitude ? Explique. 4. Le titre de cette nouvelle est « Case départ ». ) Comment comprends-tu ce titre? b) Proposes-en un autre qui pourrait convenir & ce récit. ©) Echange tes hypothéses et tes propositions avec le reste de la classe. 5, As-tu apprécié ce récit ? a) Si oui, qu'est-ce qui fait que tu I'as apprécié ? b) Sinon, qu'est-ce que tu aurais aimé que ce récit comporte ? Activité 2 Tu commentes un dialogue Au fil de ta lecture de la nouvelle « Case départ », les questions posées t’ont aidé(e) a construire progressivement le sens du récit et 4 mieux comprendre histoire. A plusieurs reprises, tu as été amené(e) & porter ton attention sur les paroles des personages, qu’elles soient rapportées directement ou de facon indirecte. Dans cette activité, tu vas apprendre 8 rédiger de fagon rigoureuse un dialogue destiné a prendre place au sein d'un récit. Oo Tu observes un dialogue @ Prends connaissance du dialogue ci-dessous en essayant de déterminer oit il pourrait avoir lieu et qui parle. | = Un stage ! Mais qu’est-ce que — Un stage de coiffure ? Pour Louis? Cest encore que ces inventions ? Les = Quah, trop de chance | Moi, gamins ne savent pas aligner trois 20 je veux faire coiffeuse quand je serai phrases et il faut quills fassent des grande. 5 stages. Un stage de quoi, d'abord ? = Tu sais, maman, je ne vois pas — Mais j'en sais rien. C’est & nous __trop ce que Louis ferait dans un salon de trouver, qu'elle a dit, la prof. de coiffure. «Quielle adit, la prof ».Unstage 25 — Yapasde sot métier. de balayeur, voila ce que tu trouveras. =Ga serait superbe. «LOUIS, 10 Non, pas balayeur, il faut dire « techni- _coiffeur pour dames ». de surface » maintenant. — Cane tennuie pas ? ~ Si ce n'est qu'une affaire d'une — Mest égal. semaine, je pourrais peut-étre lui dégoter quelque chose. Soe ee acl es loss 's = Jai ma coiffeuse qui prend des apprenties. Un stagiaire, c'est pas trés different. 4 2 Ey o ‘4 Cy |. Mettez-vous par deux afin d’essayer de répondre aux questions suivantes. a) Dans ce dialogue, quels sont les différents interlocuteurs ? b) Quel est le sujet de leur discussion ? ©) Comment chacun d’eux réagit-il face au sujet de la discussion ? 2. Partagez vos réponses avec vos condisciples. 3. Arrivez-vous facilement a un accord ? Pourquoi ? (BB ti observes la version commentée du méme dialogue @ Prends conn: personnages en présence. = Un stage ! stexélarmal Monsieur Feyriére : ta son fils & autre bout de la table. Mais qu'est-ce que c'est encore que ces inventions ? Les gamins ne savent pas aligner trois phrases et il faut quills fassent des stages. Un stage de quoi d’abord ? = Mais j‘en sais rien, Louis. C’est & nous de trouver, qi adit, la prof. 20 « Quielle a dit, la prof », le "Singea son pére. Un stage de balayeur, voila ce que tu trouveras. Non, pas balayeur, il faut dire « technicien de surface » maintenant, ricana Monsieur. Feyriéres qui, lui, était chirurgien, — Si ce n'est qu'une affaire d’une semaine, nne-Maman, je Pourrais peut-étre lui dégoter quelque chose. sance du dialogue original en centrant ton attention sur les 30 3 40 — Ah oui ? gligstionfia’ Monsieur Feyriéres en levant les yeux au ciel. —Jai ma coiffeuse qui prend des apprenties, ipoursuvitelle, Un stagiaire, c'est pas trés différent. s Monsieur Feyrigres s'étrangla : —Un stage de coiffure ? Pour Louis ? — Ouah, trop de chance, Floriane, la petite sceur de Louis. Moi, je veux faire coiffeuse quand je serai grande. Madame Feyriéres eut un regard indulgent pour sa petite derniére et asamere: = Tu sais, maman, je ne vois pas trop ce que Louis ferait dans un salon de coiffure. = Ya pas de sot métier, Fépliqual Bonne-Maman. 50 — Ga serait superbe, Monsieur _Feyriéres en faisant semblant d'admirer une enseigne sur le mur_opposé : « LOUIS, coiffeur pour dames >. Mais comme personne _niavait d'autre idée de stage, Bonne-Maman promit d’en parler & Maité, la patronne du salon. = Cane t’ennuie pas ? Madame Eeyriares. — Mest égal, grogna Louis. 1. Considére les fragments soulignés. Ce sont les commentaires du dialogue. a) Qui fait ces commentaires ? b) Quels renseignements apportent-ils ? Coche parmi les propositions ci-dessous. © Vider du personnage qui parle © Videntité du personage & qui on parle © la nature des paroles prononcées (ordre, question, réponse. © lamaniére de parler des personages © Pétat d'esprit, les sentiments des personages © les expressions du visage © les gestes et/ou les mouvements ©) Tuillustreras tes réponses oralement. 4) Quelles informations donnent les verbes surlignés dans ces commentaires ? eeu a €) Oise situent ces commentaires par rapport aux paroles rapportées ? 4) En fonction de leur place, comment sont-ils ponctués ? Tu seras capable dllustrer ta réponse par un exemple. 2. Ecoute l'enregistrement de cet extrait de récit. Les comédiens ont-ils, selon toi, respecté les indications des commentaires du dialogue ? Explique. |) Pour écrire un dialogue en discours direct entre plusieurs personnes ou Personnages, on : - va introduit un fait précéder chaque prise de parole par : | — commence les paroles par z 2) Pour permettre au lecteur d'imaginer la scdne et d's entendre » les personages, cn utilise des commentaires de dialogue. a) Ils donnent des indications sur : — Videntité du personnage qui parle et/ou a qui on parle ; = lanature des paroles prononcées (ordre, question, réponse...) = lamaniére de parler des personages ; — état desprit, les sentiments des personnages ; — les expressions du visage, les gestes et/ou les mouvements. | b) Ces commentaires peuvent précéder, étre insérés dans ou suivre les paroles rapportées. ©) lis sont ponctués et présentés en fonction de leur place dans la phrase. 1° Avant la réplique Exemple : Madame Feyriéres s'adressa a sa mére : — Tu sais, maman, je ne vois pas trop ce que Louis ferait dans un salon de coiffure, = Ils se terminent par : ~ Les paroles sont renvoyées & la avec un - Elles sont précédées d'un ‘et commencent par une 2° Dans la réplique Exemple : — Si ce rest qu'une affaire d'une semaine, intervint Bonne-Maman, je pourrais peut-étre lui dégoter quelque chose. Les commentaires sont encadrés par 3° Aprés la réplique Exemple | : — Mest égal, grogna Louis. Exemple 2 : — Cane trennuie pas ? s‘inquiéta Madame Feyriéres. Le commentaire est détaché des paroles par une sauf si la réplique se termine par un ouun I suit alors directement la réplique sans commencer par une majuscule. 4) Ils comportent un verbe de parole ou verbe Reena BB Te apprivoises de nouveaux mots Ci-dessous se trouve un tableau qui t’aidera a composer les commentaires du dialogue. i FS z e 4 oO Cate Mare Meteo |. Mettez-vous par deux. a) Reprenez les verbes déclaratifs surlignés dans l'extrait de texte précédent (pages 328-329). Assurez-vous de bien les comprendre. b) Complétez la premiére colonne du tableau de la page précédente avec ces verbes a linfinitif. ©) Prenez connaissance des mots ci-dessous. d) Assurez-vous de bien les comprendre. e) Classez-les dans la colonne adéquate. f) Partagez vos réponses avec la classe et complétez votre tableau. SECHEMENT — EN FRAPPANT DU POING ~ HURLER — CASSANT — LENTEMENT — DECIDE ~ EN HAUSSANT LES EPAULES — AFFIRMER — DOUX ~ EN PLEURANT — SINISTRE — GLACIAL ~ PROPOSER — ENJOUE — EN HESITANT — PLAINTIF ~ CRIER — EN LEVANT LES YEUX AUJ CIEL — BAFOUILLER ~ SUGGERER — EXPLIQUER ~ DECLARER — DISTINCTEMENT — POSEMENT — EN PESANT SES MOTS ~ EN SOURIANT ~ EN GESTICULANT — AGACE — EN TREMBLANT — EN HOCHANT LA TETE. EB tu commentes un dialogue Prends connaissance du brouillon de dialogue écrit par Julian. Il devait développer le discours raconté aux lignes 608-609 de « Case départ ». eI Dans la voiture, ls se racontent leurs vacances respectives. — Le temps était super. On n'a pas eu un seul orage. = Ona méme eu des coups de soleil ! — Les nuits étaient super claires et on a pu observer les étoiles. — Tu tes donc bien amusé ? — C’était super ! Je me suis fait de nouveaux copains. Et vous, vous avez retrouvé les amis habituels ? on a joué a la pétanque avec les Robert. Ton pére a gagné plusieurs fois. — Moi, ’ai appris a cuisiner. On devait préparer 4 manger chacun a notre tour. | = Tout s‘est donc bien passé! — Oui, oui, je n'ai pas eu le temps de m’embéter. Et vous ? — Tunous as manqué, dit sa mére, mais on s‘est bien amusés quand méme. - Julian a-t-il tenu compte de ce que le récit lui a appris des personnages et de leurs vacances ? Justi 2. Julian a-t-il présenté son dialogue en respectant les régles de présentation ? Prouve ta réponse. [>] 3. Aide Julian a commenter son dialogue et recopie-le : a) en respectant les indications entre parenthéses ; b) en variant les verbes déclaratifs ; ) en respectant rigoureusement la ponctuation et les régles de présentation d'un dialogue. Dans la voiture, ils se racontent leurs vacances respectives. (identification du personage émetteur + verbe déclaratif + maniére de parler) = Le temps était super. On n'a pas eu un seul orage ! — Ona méme eu des coups de soleil! (verbe déclaratif + mouvement + person- nage émetteur) — Les nuits étaient super claires (verbe déclaratif + maniére de parler + person- nage émetteur) et on a pu observer les étoiles. — Tut’es donc bien amusé ? (verbe déclaratif + geste + personnage émetteur) — C’était super ! Je me suis fait de nouveaux copains. Et vous, vous avez retrouvé les amis habituels ? — Oui, on a joué a la pétanque avec les Robert. Ton pare a gagné plusieurs fois. — Moi, j'ai appris a cuisiner. On devait préparer & manger chacun & notre tour déclaratif + geste) ~ Tout s'est donc bien passé ! (verbe déclaratif + mouvement + personnage émetteur) — Oui, oui (verbe déclaratif + personnage émetteur) je n’ai pas eu le temps de m’embéter. Et vous ? — Tunous as manqué, dit sa mére, mais ons’est bien amusés quand méme. (verbe $ Ea ‘i ri 4, Partage tes réponses avec tes condisciples. Tu seras capable de justifier oralement tes choix. B ‘Tu transposes une planche de BD en un dialogue de récit @ Prends connaissance de la planche de BD ci-dessous en vue de la transposer en un dialogue de récit. tea, S. & BAAS Th, (2019). Mo Lettres d'amour de 0 10, Paris: Rue de Sevees. Rea {36 ] Poursuis le dialogue commencé ci-dessous en transposant le texte des phylactéres de la BD. Précise le dialogue autant que possible. Victoire vient de rejoindre la classe ’Ernest. — Je vous laisse, dit la directrice en quittant la classe. ~ Bienvenue Victoire, déclare linstituteur avec gentillesse, BCU r ld Poursuis la nouvelle « Case départ ». Imagine le dialogue a la fin du récit entre Guillaume et ses parents, aprés Pannonce de la mort du chat. ) Que pourrait faire Guillaume ? Que pourrait-l dire ? Pourrait-il tout avouer ? Se contenter d'exprimer son chagrin ? Qu encore tout autre chose ? b) Ton dialogue comporteraau minimum huit répliques. Tu ajouteras des commentaires de dialogue. Ll = II s'est passé qu’en repartant ces salopards ont enfermé le chat dans ta chambre. 5 g Ey ro ‘Au cours de cette séquence, tu as probablement rencontré des mots ou des expressions qui ne te sont pas familiers. Ils se trouvent soit dans les textes, soit dans les questionnaires ou dans les encadrés. Reporte-toi a la page 24 de ton livre-cahier A et procéde comme indiqué. Si tu le souhaites et/ou l'estimes nécessaire, tu trouveras des exercices supplémentaires dans les « Entrainements ». > Entrainaments, Ponctution | Texte informatif | Diologue,p. 95 TA LIVRE-CAHIER A Di tao ay Introduction Connexion, mode d'emploi Découvrir Vorganisation de Connexion | Ce cuca tad Répondre 4 un questionnaire de lecture ce co DD eeu e en acd a ee ie ery ‘Consulter le dictionnaire et 'exploiter pour une création Cree mee ets é Cee ee) Eu posieer cnet ce Tt ee ce eT ial Utiiser des référentiels pour améliorer ses écrits ey me eee ed Lire un roman complet et partager sa lecture er ae eee tee Séquence 5 Bonne structure et bonne lecture ! Pe ree eT ree) eee rc te a ed eR oe een Ce ee Cee eC eta RaconterVntrigue d'un conte Se ee eT Exprimer des ordres, des souhaits CM eee Identifier et exprimer la cause et la conséquence ee ae oer Scere ae Séquence 10 Tuaimes un peu, beaucoup... pas du tout ! Stee cee er ead ‘Amplifier une nouvelle en y insérant un dialogue 338 bees NEO) Ag VENI aS 25 Ey Ey Bs) a Eu ry 149. rd 191 rot 243 Pi] Pry) Et

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