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Exposé sur un article scientifique :

libre échange et changement climatique


mahdi abbes

Dans le cadre du cours: Relations


Economiques internationales et FI
Présentée par : FENDRI manel
Et ,,,,,,,,,,,hadil
LIBRE-
ÉCHANGE ET
CHANGEMEN
TS
CLIMATIQUE
S : “SOUTIEN
MUTUEL” OU
DIVERGENCE
? 1
Fiche signalétique :

Extrais de De Boeck
Supérieur | « Mondes Auteur : Mahdi Abbes
en développement »

Earth

Periode: Echantillon :
22 juin2012

2
Plan :

Revue de Resultats et
Introduction problèmatique littérature Conclusion
théorique et
empirique

3
INTRODUCTION
o Le changement climatique :
o est l’un des plus grands défis que doit relever la
communauté internationale
o est un problème qui ne saurait attendre. C’est une menace
pour le développement, la paix et la prospérité futurs, contre
laquelle la communauté des nations doit agir de toute
urgence
o serait un premier pas sur la voie d’un développement
durable pour les générations futures.
● Cette contribution aborde les dimensions théoriques et
institutionnelles du lien entre l’agenda de la lutte contre les
changements climatiques et la globalisation économique
entendue comme l’accroissement de l’interdépendance
commerciale et de l’intégration productive

Dès lors, il convient de questionner la thèse du soutien


mutuel entre libre échange et lutte contre les changements
climatiques
La problèmatique?
Libre échange et changement climatique “un
soutien mutuel ou divergence" ?
Methodologie de travail :

1-Effets de la globalisation commerciale Et


productive en matière d’émissions de CO2

2-Reconsidération théorique de la thèse du soutien


mutuel dans le cas de la lutte contre les changements
climatiques

3-Réfutation de la thèse du soutien mutuel entre le


régime OMC et le Régime climatique international

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Revue de littérature

rapport du GATT (General agreement


on tariffs and trade, 1971), intitulé
Lutte contre la pollution industrielle et
commerce international

rapport de la Banque mondiale (2008)


a été publiée en juin 2007

document du Secrétariat de l’OMC, «


Commerce et changements
climatiques » et, bien entendu, dans
le rapport OMC-PNUE (2009)

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1-Effets de la globalisation commerciale et
productive en matière d’émissions de co2

La globalisation agit sur les émissions de


CO2 par le biais de deux canaux.

les services de transport


(OCDE, 2006) volume des biens « carbone virtuel » : c’est-à-
transportés et moyens de transport dire le carbone contenu dans
utilisés, d’une part, et les importations d’un pays
consommation d’énergies pour le
transport

7
les services de transport
Peters, Hertwich,
Davis et al. (2011) Peters et al. (2011)
2008
La globalisation des utilisent l’expression de « supply chain
échanges (diversification of CO2 emissions » pour rendre
des marchandises, compte de l’importance du carbone la période 1990-2008, le poids
dégroupage de la émis par la logistique de la des produits entrant dans le
production, gonflement du globalisation (soutes internationales et commerce international est
volume des échanges) et la aériennes), à savoir que 37% des passé de 20 à 26% des
logistique de la émissions globales des énergies émissions mondiales de gaz à
mondialisation contribuent à fossiles proviennent du transport effet de serre (GES).
hauteur de 21,5% des international, à quoi s’ajoute 23% des
émissions mondiales de émissions globales provenant du
CO2 carbone incorporé dans les
marchandises échangées
L’Accord de libre-échange euroméditerranéen aurait un impact global défavorable sur les
changements climatiques en raison, d’un côté, de l’intensification des transports dans l’espace
euroméditerranéen et, de l’autre côté, de la modification des modes de consommation dans les
pays de la rive Sud.
8
Carbone virtuel

Concernant • Atkinson et al., 2011)


cette partie • Lin, Sun, 2010.
plusieurs • Wang et Watson (2008)
chercheurs • Tolmasquim, Machado, 2003).
• World Bank, 2008).
travaillant • Chen et al. (2011)
sur cette • ichele et Felbermayr (2010)
notion :
9
Carbone virtuel
Chen et al. (2011) étudient les transferts nets de carbone associés au commerce international en mettant
en avant la notion de balance carbone du commerce.

EEI : les émissions incorporées dans les importations

EEE : des émissions incorporées dans les exportations

la balance carbone du commerce extérieur = EEI - EEE

EEI>EEE
• carbone surplus
• signifie des exportations intensives en carbone et donc
une spécialisation génératrice d’émissions.

EEE>EEI
• carbone déficit


La notion de carbone surplus et déficit est à l’opposé de celle de déficit ou excédent commercial puisque
l’hypothèse est faite que les émissions de carbone constituent une « mauvaise » dotation.
.
10
Carbone virtuel
les
Le G7 le RDM
BRIC
a un carbone
ont un déficit de ont un déficit de
surplus de 1,53
1,37 milliard de 0,16 milliard de
milliard de
tonnes tonnes
tonnes
ce qui représente
6% des soit 51% des soit 3% des
émissions émissions émissions
mondiales et importées et importées et
16% de ses exportées exportées
émissions

Cela les conduit à conclure que l’organisation du commerce international produite par la globalisation ne
contribue pas à décarboner l’atmosphère.

11
Carbone virtuel

Le carbone virtuel questionne à la fois le paradigme de la mobilité, un des


fondements de la globalisation, la nouvelle division internationale du travail et
la fragmentation de la production à l’échelle mondiale.

Cela conduit à une première réfutation de la thèse du soutien mutuel

12
2-Reconsidération théorique de la thèse du soutien
mutuel dans le cas de la lutte contre les changements
climatiques

Réexamen de la
Les effets attendus du courbe de Kuznets
libre-échange sur les environnementale
émissions de CO2 (CKE)

13
Les effets attendus du libre-échange sur les
émissions de CO2
L’effet net de l’ouverture sur la pollution et la dégradation des ressources naturelles
dépendra du bilan de ces trois effets

01 02 03

l’effet d’échelle L’effet de L’effet


composition technique

14
l’effet d’échelle

L’effet d’échelle renvoie à l’augmentation de la


pollution résultant de l’intensification de
l’activité économique

L’effet d’échelle amplifie les émissions de GES en


raison de l’intensification de l’activité économique
qui amènera à utiliser davantage d’énergie. En
outre, la hausse du commerce entraînera une
utilisation accrue des services de transport
internationaux, fortement consommateurs d’énergie
et émetteurs de GES

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L’effet de composition

Gallagher, 2009). Wang, 2012


en situation de libre- porte sur la façon dont Dans un contexte de
échange, tout pays dont le l’ouverture commerciale libre-échange, un accord
système de prix relatifs modifie la part de chaque climatique
internalise les coûts secteur dans la production géographiquement limité
environnementaux se nationale en raison de la et différencié, telle que la
trouve désavantagé par spécialisation. gouvernance Kyoto,
rapport à ceux qui ne le confère un avantage
font pas compétitif aux pays qui
ne sont pas soumis à la
contrainte carbone ().

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L’effet technique
désigne l’amélioration des méthodes de production dans le
sens de la réduction des émissions de GES.

Cela est censé se produire de deux façons :


o un accroissement de la disponibilité des biens et services respectueux du climat et
o une multiplication des revenus découlant de l’ouverture qui accroîtrait la demande sociale pour la
protection du climat.

Antweiller et
• une plus grande ouverture commerciale est susceptible d’accroître les émissions de
CO2 en raison de l’importance de l’effet d’échelle par rapport à l’effet de technique.
• L’effet de composition est également positif puisqu’une augmentation de 1% du

al. (2001)
commerce en entraîne un accroissement de 0,04% des émissions de CO2 par
habitant .

Managi et al.
• Les auteurs mettent en évidence que l’ouverture commerciale réduit les émissions
de CO2 dans les pays de l’OCDE, car l’effet de technique est supérieur à l’effet
d’échelle. En revanche, dans les pays non membres de l’OCDE, l’ouverture
commerciale a un effet négatif sur les émissions, car les effets d’échelle et de

(2008) composition sont plus importants que l’effet de technique

17
Réexamen de la courbe de Kuznets
environnementale (CKE)
c’est la CKE qui établit une relation non linéaire en forme en « U inversé » entre
amélioration du revenu par habitant et qualité environnementale de la croissance.

18
Réexamen de la courbe de Kuznets
environnementale (CKE)
La CEK est essentiellement un phénomène empirique. La spécification de base pour
examiner l’évolution de la dégradation environnementale en fonction de la croissance
économique est présentée par une fonction polynomiale de degré deux ou trois.
Conformément aux objectifs précisés ci-dessus, dans un premier temps, nous allons
examiner la relation directe entre l’évolution des émissions de CO2 par tête et le PIB par
tête. Trois modèles sont proposés ; il s’agit du modèle linéaire, modèle semi-log-linéaire et
modèle log-linéaire. Ils sont présentés comme suit :

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Réexamen de la courbe de Kuznets
environnementale (CKE)

Nous pensons qu’il est important d’analyser l’évolution de la CKE au regard de l’importance
croissante des questions environnementales dans les débats de société. Une chronologie
rapide, et donc très partielle, de ces débats et plus particulièrement de celui lié aux émissions
de CO2 permet d’éclairer ce point de vue.

20
3-Réfutation de la thèse du soutien mutuel entre le
régime omc et le régime climatique international

 17

21
3-1 Du soutien mutuel à la «
synergie » entre libéralisation
commerciale et lutte contre le
changement climatique

● La thèse du soutien mutuel est reprise


telle quelle par l’OMC, qui va au-delà
en affirmant l’existence d’une «
synergie » entre libre échange et
politique climatique
● Le Secrétariat de l’OMC affirmait que
cette libéralisation se traduirait par un
triple gain pour l’environnement, pour
le commerce et pour le développement

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3-2 L’ambiguïté du lien
entre régime OMC et
régime CCNUCC
● Dès lors, l’affirmation que « le commerce international, le
développement et les changements climatiques pouvaient
être synergiques et qu’il faut optimiser les cadres
multilatéraux en place et les liens entre eux, tout en veillant à
ne pas saper les principes
● multilatéraux qui sous-tendent les cadres du changement
climatique et du commerce international »14 apparaît en
contradiction avec la nature et les règles du régime OMC
dédié à la libéralisation multilatérale des échanges, à une
croissance induite par le commerce, à l’accroissement de la
contestabilité des
● marchés, autant d’éléments allant dans le sens de la
croissance des émissions de CO2.

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analyse des résultats

les émissions de CO2 ;


l’incapacité du libre-échange à produire la transformation
systémique qu’appelle la décarbonification de l’économie
mondiale. C’est pourquoi la mondialisation et le paradigme
du libre-échange qui la fonde entrent en opposition frontale
avec l’agenda de la lutte contre les changements
climatiques. Il conviendrait de penser, non pas une «
déglobalisation », mais une reglobalisation compatible
avec la lutte contre les changements climatiques, objectif
auquel serait soumise la libéralisation des échanges. Cela
passerait, entre autre, par une réflexion sur la nature et les
finalités du régime OMC et une clarification de sa relation
avec le futur régime climatique.

24
Conclusion:

Cet article traite des liens


théoriques et institutionnels entre Cette analyse critique ouvre la voie
l’agenda du changement climatique à une deuxième : la réfutation du
et la mondialisation. Il développe soutien mutuel entre le régime de
une analyse critique du soutien l’OMC et le régime international de
mutuel entre le libre-échange et la lutte contre le changement
réduction des émissions de gaz à climatique.
effet de serre.

25
MERCI POUR
VOTRE
ATTENTION

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