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Notes :
- L’histoire tourne autour d’une adolescente qui remplace la réalité par son imagination. La
« vie réelle » n’a que peu de couleurs (surtout des tons de gris) dans les décors et costumes,
et une lumière terne, tandis que les « images » créés par la jeune fille sont toujours plus
colorées, avec une lumière plus vive.
- L’adolescente est la seule à voir les « images » qu’elle s’invente. Ces dernières devraient
donc toujours être placées devant elle, tandis que la « vie réelle » devrait se trouver dans son
dos, ou hors de son champ de vision.
- Tout au long de l’histoire, la lumière du jour décline, car l’intrigue se passe dans la soirée.
FEMME (chante)
Y aunque el olvido
Que todo destruye
Haya matado mi vieja ilusión,
Guardo escondida
Una esperanza humilde
Que es toda la fortuna
De mi corazón.
Volver
Con la frente marchita
Las nieves del tiempo
Platearon mi sien.
Sentir
Que es un soplo la vida
Que veinte años no es nada
Que febril la mirada
Errante en las sombras
Te busca y te nombra.
Vivir
Con el alma aferrada
A un dulce recuerdo
Que lloro otra vez.
La jeune fille, debout devant la chanteuse, reste un instant pour l’écouter, admirative. Elle finit par
s’éloigner, d’abord doucement, puis à un rythme régulier, et quitte le champ de la caméra. On
s’aperçoit alors que la chanteuse était une femme habillée de plusieurs morceaux de vêtements, le
visage marqué par l’alcoolisme, et qui fait la manche. Le platane a disparu. A sa place se tient un
réverbère sur lequel s’appuie la mendiante.
ADOLESCENTE
Ca va ?
VIEIL HOMME
Ca passera… avec le temps…
ADOLESCENTE
Je peux faire quelque chose ?
VIEIL HOMME
Non, ça ira, merci… Il faut que je garde les coupes, qui le fera, sinon ?
Pause.
VIEIL HOMME
On se sent un peu seul, c’est tout.
La jeune fille lui fait un sourire triste. Elle s’apprête à dire quelque chose, mais se ravise, et finit par
reprendre sa marche. Elle quitte le champ de la caméra. On s’aperçoit que les coupes étaient en fait
des bouteilles cassées. Il y en a un grand nombre, jetées pêle-mêle au sol, ainsi que des bouts de
verre qui tapissent la ruelle. Il y a plusieurs taches de liquide sur le mur. Adossée sur celui d’en face,
là ou se tenait le vieil homme, une poupée sale et abîmée gît par terre.
FIN