Le Conseil constitutionnel a invalidé la candidature du Dr Mustapha Benjaafar à l’élection
présidentielle prévue le 25 octobre 2009. Réuni en urgence, le bureau politique du FDTL considère que la décision s’appuie sur des arguments juridiques qui cachent mal le caractère politique de cette décision confirmant, de façon palpable, que la loi exceptionnelle et transitoire est concue, non pas pour élargir le champ de la participation mais, bien au contraire pour empêcher les partis d’opposition de choisir leur candidat et éliminer de la course le Dr Mustapha Benjaafar, secrétaire général du parti confirmé par les instances du parti, et reconnu par les autorités depuis sept années consécutives. Le bureau politique exprime son profond regret quant à cette décision qui empêche une des figures les plus marquantes de la scène politique, syndicale et associative de participer à l’élection présidentielle, ouvrir le champ de la compétition à une personnalité porteuse d’un projet alternatif et permettre ainsi aux citoyens de faire librement leur choix. C’est, une fois encore, une occasion perdue du fait de l’enfermement, du refus de l’opinion critique, de la compétition sincère et du respect du suffrage populaire ; une occasion perdue par le pays dans la construction du pluralisme politique. Cette décision ne fera que renforcer notre détermination de poursuivre la lutte en vue de réaliser les objectifs fondateurs du FDTL : démocratie, libertés et justice sociale. Nous resterons fidèles à ces objectifs dans toutes nos communications avec les citoyens pour les convaincre que la participation à la chose publique est la seule voie de servir l’intérêt national et que la démission , pour confortable qu’elle puisse paraître, est porteuse des germes de l’extrémisme et de la violence contre lesquels nous ferons tout pour protéger notre pays. Tel est le message que le candidat du FDTL à l’élection présidentielle portait aux citoyens, loin de tout nombrilisme ou activisme. Telle est notre noble cause qui s’est heurté à l’entêtement et à l’immobilisme.