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Levinas Janklvitch Derrida: la mmoire et le pardon

Au sortir des bouleversements de la seconde guerre mondiale, deux questions


demeuraient:
- celle de la transmission;
- celle des crimes contre l'humanit, de leur caractre imprescriptible et de
leur impossible pardon.
La mmoire
Depuis la fin de la guerre, le sang n'as pas cess de couler. Racisme,
imprialisme, exploitation, demeurent impitoyables. Les nations et les hommes
s'exposent la haine, au mpris, craignent misre et destruction. (Levinas)
Il revient la mmoire de se garder de tout mettre sur le mme plan et de tout
confondre.
Paradoxe du traumatisme du pass: d'un ct, notre rapport ses traces ne
saurait faire abstraction du prsent. De l'autre son appel n'est jamais tant mis en
dfaut que lorsqu'il sert les intrts et les calculs de ce mme prsent.
L'thique, comprise comme appel de la transcendance d'autrui, est insparable
de la mmoire. Elle est la seule rponse la mort et la destruction.
On peut, peut-tre, tirer de l'exprience concentrationnaire et de cette
clandestinit juive qui lui confrait l'ubiquit, trois vrits transmissibles et
ncessaires aux hommes nouveaux. (Levinas)
1. La premire vrit porte sur ce qui signifie, au fond, vivre humainement:
Pour vivre humainement, les hommes ont besoin d'infiniment moins de choses
que les magnifiques civilisations o ils vivent.
Premire vrit: vivre humainement, c'est porter la responsabilit du soin, du
secours et de l'attention qu'exigent la vulnerabilit et la mortalit d'autrui
2. Seconde verit: elle intedit de faire de la guerre l'essence de l'homme
3. La troisime vrit mesure le prix de la vie intrieur as capacit rsister
la violence.
La vie intrieur est la ressource inestimable qui doit permettre tout homme de

se comporter en plein chaos comme si le monde n'avait pas t dsintgr.


Le pardon et l'imprescritible
Janklvitch opose au pardon de l'irrparable deux arguments majeurs:
parce qu'ils sont exorbitants, les crimes nazis sont imprescriptibles: Le
pardon est mort dans les camps de la mort. (Janklvitch);
la responsabilit du pardon est tributaire de celui qui le demande.
Pour Derrida, le pardon rlve d'une thique hyperbolique. Elle est
aportique et vise a rendre possible l'impossible. Elle est articule la
politique.
On ne peut pardonner que l'impardonnable. Nulle instituition ne peut dcider de
pardonner.

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