Vous êtes sur la page 1sur 46
SECTION I LE MEME ET L’AUTRE A. METAPHYSIQUE ET TRANSCENDANCE 1. Désir de Vinvisible « La yraie vie est absente, » Mais nous sommes au monde. La métaphysique surait et se maintient dans cet alibi. Elle est tournée vers !« ailleurs », et '« autrement », et Pe autre », Sous la forme la plus générale qu’elle a revétue dans Phistoire de la pensée, elle apparait, en effet, comme tn mouvement partant d’un monde qui nous est familier ~ quelles que soiont les terres encore inconnues qui le bordent ov quill cache - d'un « chez soi » que nous habitons, vers un hors-de-soi étranger, vers un lé-bas. ‘Le terme de ce mouvement ~ ailleurs ou l'autre ~ est dit aumre dans un sens éminent. Aucun voyage, aucun changement de climat et de décor ne seuraient satisfaire le Gésir qui y tend, L'Autre métaphysiquement désiré n'est pas « autre » comme le pain que je mange, comme le pays que j"habite, comme le paysage que je contemple, comme, parfois, moi-méme 4 moi-méme, ce « je », cet « autre ». De tes réalités, je peux « me repaitre » et, dans une trés large mesure, me satisfaire, comme si elles m’avaient simplement manque. Par la méme, leur altérité se résorbe dans mon identité de pensant ou de possédant. Le désir métaphysi- que tend vers tout auire chose, vers Vabsolument autre analyse habituelle du désir ne saurait avoir raison de sa singulitre prétention. A la base du désir communément an interprété, se trouverat le besoin Str indigent et incomplet ou déchu I cojneiderait avec la conscience de serait essentilement nostasi, ipgohnerait mé; ¢ ne $9 méme pas Le désir métaphysi it d'un pays of Je désir marquer ait un de sa grandeur passée ce qui a été pe: mal du retour, Mag a ce qui est le patrie et of Le désir métaphysi- Désir qu'on ounce Bl stadt ea de Sn 0 moraus et religieus. L'amour, iu-méme, est sas coreg 2, eS considéré Vau-dela de tout ce qui comme la bonté — creuse, Générosité nourrie par peut simplement le complé Cu pléter. I le Désiré ne le comble pas, mais Ie relation qui n'est is ion dei Stat qui pas disparition de la di mest ‘latin gu est pas fe la distance, qui n'est bas rapprochement, ou, pour serrer de plu lc la gentrosité et de Ia bonté, rapport dent Ie ne ment, de la séparation, car elle se-ne ire, de sa faim. E : desir est pas la possi le pense pas au pré: Wenture, cestaidite comme ve inanticipable, comme on va vers Ini a mme vers une altéri ‘: i e Tappor it $ Tapports avec ce qui n'est pas dove dene ae idée. La vision est une adéquation 22 compréhension qui englobe. L'inadéquation ne désigne pas une simple négation ou une obscurité de V'idée, mais en derhos de la lumigre et de la nuit, on dehors de la connaissance mesurant des étres, 1a démesure du Désir. Le Désir est désir de Vabsolument Autre. En dehors de la faim qu’on satisfait, de la soif qu’on étanche et des sens qu’on apaise, la métaphysique désire Autre par-delé les satisfac- wns, sans que, par le corps aucun geste soit pos inuer Paspitation, sans qu’il soit possible d’esquisser aucune caresse connue, ni inventer aucune caresse nou- sans satisfaction qui, précisément, entend I térité et Pextériorité de PAutre. Pour le Désir, cette altérité, inadéquate a Tidé eniendue comme altérité d’Autrui et comme celle du ‘Trés-Haut. La dimension méme de Ja hauteur! est ouverte par Je Désit métaphysique. Que cette hauteur ne soit plus levation méme de la hauteur sique. Mais cela nie veut pas dire que'Te passer d’actes. Seulement ces actes ne sont ni consomma- tion, ni caresse, ni liturgie. Folle prétention a invisible alors qu'une expérience aigué de humain enseigne, au vingtiéme siécle, que les pensées des hommes sont portées par les besoins, lesquels expliquent société et histoire; que 1a faim et la peur peuvent avoir raison de toute résistance humaine et de toute liberté. De cette misére humaine — de cet empire que Jes choses et les méchants_¢3 A me — de cette” animante — il ne s’agit pas de douter. Mais étre _hommie, C’&t SAVOIT qu'il en est ainsi. La liberté consiste A savoir que Ta Were Gat Ca pa Mais savoir ou av Cet avOIE- TH temps pour éviter et préver Vinhumanité, C'est cet ajournement perpétuel de l'heure de la trahison — infime différence entre l'homme et le non- 1. 4 Je suis incapable dadmettre qu'il y ait d'autre étude faisant egatder Péme en haut, sinon celle qui se rapporte au réel quest Pinvisi- ble. » Platon, République, 529 b. Editions Guillaume Budé, Paris. 23 ! \ f ow 7 Behn ee peat suppose le désintéressement de la bonté, le désir de Pabsolume, de la métaphysique. nt Autre ou la noblesse, la dimension 2. Rupture de ta tonalite duct remarquable que la distance qu’ ce qu ence de toute distance ~ entre dan Petre extérieur. Sa caracté fait son contenu, De sorte que | “he Se “Totalisent pas. Le métaphysicien’ eat abon séparé, gauche & droite Cette extériorité al ion ot I lconque qui serait réservible, La rever les termes se lisent indifféremment de gau et de droit a Faure, Us 9 compétersiont oo sos dehors. La transcendance préiendue s bsolue du terme métaphysique, Pirré: ent Aun jeu intérieur, a une simple so, est prétendu,sinon démontrée pale . Le mouvement métaphysique est trans lance, comme désir et inadéquation, La transcen- le désigne, a ceci de exprime ~'é la diffé- entre dans la maniare d'exister de ¢ formelle — éy ie métaphysicien e' lument it en un systéme, vii teas pecan i‘ ans Tunité du systéme qui détruirait Paltgrité radicale de FAutre, correspo: spondance ou la non-correspondance de cet aller 4 ce retour. Sinon, le Méme et I 1. Nous empruntons ce terms transcendance » dens Existence Baconniére. Neuchatel, 1944, No thémes évoqués dans 24 te étude, i dean abl. Ct « Sur ide de ta nef transcendance. Editions dela ms 16 beaucoup inspire par les sous un regard commun et la distance absolue qui les separe serait comblée. Lraltérité, Phétérogénéite radicale de ? Autre, n’est possi- ble que si PAutre est autre par rapport a un terme dont Pessence est de demeurer au point de départ, de servir denirée dans la relation, d’étre le Méme non pas relative- ment, mais absolument, Un terme ne peut demeurer absohi- ment au point de départ de Ia relation que comme Moi. Etre moi, c'est, par-deld toute individuation qu’on pent tenir d’un systéme de références, avoir l'identité comme content. Le moi, ce n’est pas un étre qui reste toujours Te’ méme, mais P’étre dont Vexister consiste a s'identifier, & retrouver son identité a travers tout Tui arrive. Il est Tidentité par excellence, Tceuvre originelle de lidentifica- tion. ‘Le Moi est identique jusque dans ses altérations. Il se les | représente et les pense. L'identité universelle ov =) ia gene peut étre embrassé, a T'ossature d’un sujet, dk premigre personne, Pensée universelle, est un « je pense > Le Moi est identique jusque dans ses altérations, dans ‘un autre sens encore. En effet, le moi qui pense s’écoute penser ou s'effraie de ses profondeurs et, 4 soi, est un autre, Il découvre ainsi la fameuse naiveté de sa pensée qui pense « devant elle », comme on marche « devant soi sécoute penser et se surprend dogmatique, étranger A soi “Mais le Moi est le Méme devant cette altérité, se confond Gene de 5 exprime Puniversalité du Méme s'identifiant dam des objets pensés et malgré opposition de soi a soi me distingue moi-méme de moi-méme et, dans ce proces: ‘est immédiatement (vident) pour moi que ce qui est tinct n'est pas distinct. Moi, !'Homonyme, _je_m e, mais ce qui a &t@ distingué et pos en tant quimmmcdiatement distingné 25 dépourvu i {ROUEN pour moi de toute diffrence". La, diférence pened aa aie, Ie je, Comme autre, n’est pas un cazactreprovisoire que comporie, post Hebe, lessens ae 7 orte, po immédiate, Le moi qui repousse “le woke répugnance, le moi rivé 7 _ ea a Geiss soi, vécu comme enn soi et re déchirabl oe du je, qui se prend pour a S ination du poé: écis parce quelle n'est que le jeu du Meme: la négation auweeee i iu moi sément I'un des modes dlidentification Lidentificati a comizntiisaton du Méme dans le Moi nese produit pas % . ca z i originalité de Menten » iréduetble us formate le A est A, échapperait ainsi : ainsi a Pat ‘no é hon pas en reflshiosant sur Fabs cepeteaniiia ae Soi par soil faut partir de la relation coneriie-entee yn 7 monde. Celui anger et hostile, devrait, en Ne ae ley a Or wae et Toni © eux, et of le moi se 7 écisés comme ee se ates "oe mere dans le monde, La manive du Moi contre Pc autre ma monde, consisted séiourer, a 'idenifieren y existent her ~f01, Le Moi, dans un monde, de prime abord, ute, ext [aration {Mere Siar Cmca ene meme de ete ats ns le monde un liew et ?Habiter est la fagon mime de se tenis non per comae fameux serpent qu se sist en se mordant la queue mas fon ps qui, sur la terre, & lui extérieute, se tient et eu. mest pas un ci : Pe ies se contenant, m male tad dépendant d'une réali aaa a @ dépendance, ou grce a elle, libre. Ik suifit de ° . ic our_se_saisir de toute chose, pour ou it, dans un certain Sens est dans le lieu, tout Phénoménologie " ilogie de Esprit, Traduction Hyp est A ma disposition en fin de com} pour peu que intermédiaires ou les mo} pte, méme les astres, He fasse des comptes, que je calcule les wens, Le lieu, milieu, offre des ‘moyens. Tout est ii, tout m'appartient; tout & l'avance ést pris avec la prise originelle du lieu, possibilité é mime de ce qui n’est autre au tout est com-pris, La crest-d-dire de suspendre aliérité rime abord et autré par seroit A mei = est Ia maniére du Méme, Dans le monde je rapport 4 m¢ suis Chez mi ~paree qui Teolire ou se refuse 4 la posses~ Sion, (Ce qui est absohument autre ne se refuse pas seulement a la possession, mais la conteste et, par la précisément, peut la consacrer.) Tl faut prendre au sérieux pistevirement de Valtérité du monde en identification de soi, Les « moments » de cette identification — la possession, économie ~ ne doivent maison, le trav le corps, la pas figurer comme données empirigues et contingentts, plaquées sur une ossature formelle du Méme. Ce sont les Ptisulations de cette structure. L identification du-Méni#| rest pas Te vide d'une tautologie, ni une opposition| dialeotique & TAut mporte a la possil stidentifiait par s partie d'une totalite englobant Te prétention du désir métaphysique di elation avec 'absolument Autre — Or, la séparation du métaphysicien sique, qui se maintient au sein de visme ~ n’est produisant comme é Cette relation. aussitot La relation métaphysique ne sau parler une représentation, car PAutr mais Je concret_de égoisme. de la métaphysique. Si le Méme imple opposition a l'Auire, i "Mais comment le Méme, se produisant comme égoism: Autre sans le priver ferait déjé Méme et PAutre, La jont nous étions partis ~ se trouverait démentie. gard du métaphy- relation ~ en se pas le simple envers de entrer en relation avec un de son altérité? De quelle nature est le rapport atre & proprement e sty dissoudrait dans Meme ; toute représentation se laisse essentiellement interpréter_c ‘omme constitution transcendantale. L’Autre avec lequel le-métaphysicien est en rapport et qu'il recon nait comme autre nest pas sim} plement dans un autre 27 endroit. Tl en est de Iui comme des Idées de Platon qui, daprés la formule d’Aristote, ne sont pas dans un lieu. du Moi ne franchira pas la distance qu’indique i de PAutre. Certes mon intimité la plus intime m’apparait comme étrangére ou hostile; les objets usuels, les nourritures, le monde méme que nous habitons, sont autres par rapport 4 nous. Mais Paltérité du moi et du monde habité n'est que formelle. Elle tombe sous mes pouvoirs dans un monde oit je séjourne - nous lavons indiqué. L’Autre métaphysique est autre d'une altérité qui n'est pas formelle, Pune altérité qui n'est pas un simple envers de Pidentité, ni d'une altérité faite de résistance au Méme, mais d'une altérité antérieure & toute initiative, a tout impérialisme du Méme. Autre d'une altérité cons tuant le contenu méme de l'Autre, Autre d'une altérité qui ne limite pas le Méme, car, limitant le Méme, Autre ne serait pas rigoureusement Autre : par Ia communauté de la frontiére, Méme. L’absolument Autre, c'est Autrui, Il ne fait pas nombre avec moi. La coll tt» ou « nous » n'est pas un pluriel de « je ». Moi, toi, ce ne sont pas A individus d'un concept commun. Ni la possession, ‘unité du nombre, ni P'unité du concept, ne me rattachent A autrui. Absence de patrie commune qui fait de [Autre ~ PEtranger; "Etranger qui trouble Je chez soi. Mais Etran- ger veut dire aussi le libre. Sur lui je ne peux pouvoir. IL Schappe 4 ma prise par un cété essentiel, méme si je dispose de lui, Il n’est pas tout entier dans mon lieu. Mais qui n’ai pas avec 'Etranger de concept commun, je suis, comme Iui, sans genre. Nous sommes le Méme et TAutre. La conjonction er n'indique ici ni addition, ni pouvoir d'un terme sur Pautre, Nous tacherons de montrer que le rapport du Méme et de Autre - auquel nous semblons imposer des conditions si extraordinaires — est le langage. Le langage accomplit en effet un rapport de telle sorte que les termes ne sont pas limitrophes dans ce rapport, que T'Autre, malgré le rapport avec le Méme, 28 é 1 demoure transcendant au Méme. Le relation du Méme ot de TAstre ~ on métaphysique — se jove orginelenen’ discours, ott le Méme, ramassé : soi. elation dont les termes ent 9 a me peat done se produire dans l'économie générale se Tee ne comme allant de Moi a Autre, comme face a face domme dessinant une distance en profondeur ~ celle du Sfscours, de Je bonte, du Désir~ iméducsble § celle ave Pactivité synthétique de Fentendement ea i ents es es divers ~ autres les uns par ua ni Cofftent & son opération ssnoptau, Le mel est as tne : synoptiave, T wrmation contingente grace 4 laquel rommarmninations logiques de V're ~ peuvent de sureroll s a ues de ; : é me pensée. C'est pour que laltérit rele aie qu'il faut une « pensée > et qu’ faut un ité du rapport ne peut se produire que si fe rapport est accompli, pax Tun des tenes do rapport, comme le mouvement méme de la transcendance, comme Te parours de cette distance et som pas comme ws SSE i ti thologique: ve tree ee ineronté », font Is brisure meme a tre ot la production (non pa ef) de a ans: te 7 nce, Nous ne connaissons cet ic Hl Bae donee able que dans la mesure ob nous Peffectu Jaltérité n'est possi r Ee ee ca dae entre moi et Autrui, la separation radicale qui empéche fevonstitution de 1a totalit, et qui est prétendue dans 'e transcendanoe, ne peut renoneer a Pégtimme de son ovis mais le fait méme de se trouver 2 . veatee & reconnattre A autrui un dr sur cet éecime el j i le moi a ustifier. L'apologie of ai Sfocine devant le transcendant, est dans [essence du a iscours — comme nous Ie discours. La bonté a laquelle le dis ee ¢ forment pas une totalité, Moi. L'irréversil 29 La rupture de Ja totalit 2 n'est pas une opé nsée, Fens, oblense par simple dsinetion ene dt termes qu Sppellent ou, du moins, qui salignent. Le vide qui la rom fh no De : se maintenir contre une pensée, fatalement ‘paaikante et smnoptique, que sla pensée se trouve en face See AES teitactaie @ la catégorte, Au lieu de consttuer Fer un objet, un total, Ja pensée consiste Sgatier Nous proposons dappeler religion le lien qui ie le Méme et l'Autre, sans constituer une ce ae Pate {Foul reterabsolument Avie e pport du discours, c'est dire que histoire eleméme ~ identiation da Meme ~ ne sauait Brétendre & totaliser le Meme et 'Autre. L’absolument Autre la philosophie de Vimmanence surmonte ae sur le plan prétendu commun de histe 7 Gonserve sa transcendance au sein de Thi ¢ Mame ce peor iene identification dans le divers, ou hi éme. Ce n'est pas moi qui : : 2 i me ystas comme le penait Kirkegaard, west TAate me 3. La transcendance n'est pas la négat Le ace mouvement de transcendance se distingue de la aéeativié par laquelle homme mécontent, refuse la cond tion ol il et instal. La négativite suppose un ere instal Bast ans un tien oi i est chez soi; ele est un fi Economique, au sens ymologique de cet adject. Le pme Je monde, mais prend appui dans Je : e. Le travail am é te, Benéfcie de la résistance des matsiaun Lee ; is- & posent ensemble, foment setae a etgue oie ble, téme, c’est-d-dis [Le médecin qui a’ mangué ime cattiée doneoiee urant attachés 4 ses horizons, Le autrement » et I« ailleurs » qu’ils veulent, tiennent 30 encore a Je néant ou la vie étemmelle prononce a Pégard de 1un refus total; mais la mort, pour le candidat au suicide et pour le eroyant, demeure dramatique. Diew nous appelle toujours trop t6t a Lui. On veut de l'inconnu radical od méne la mort, s'atteste I la négativité!, Cette fagon de nier, tout en se réfugiant dans ce qu’on nie, dessine les linéaments du Méme ou du Moi. L’altérité d'un monde refusé, n’est pas celle de VEtranger, mais de la patrie qui accueille et protége. La métaphysique ne coincide pas avec la négativité. ‘On peut certes chercher 2 déduire Paltérité métaphysi- que a partir des étres qui nous sont familiers et conteste: dés lors, le caractére radical de cette altérité. L’altéri noncé superlatif as? Mais {a négation des imperfections ne suffit pas 4 la conception de cette altérité. Précisément, la perfection dépasse la conception, daborde le concept, elle désigne la distance : ‘déalisation qui la rend possible est un passage @ a limite, Cest-aedire une transcendance, passage 4 Yautre, absolu- ment autre, L'idée du parfait est une idée de Vinfini. La perfection que ce passage d la limite désigne, ne reste pas Sur le plan commun au oui et au non ob opére la négat Et, inverdement, Vidée de infini désigne une hauteur et une noblesse, une transcendance. Le primat cartésien de Pidée du parfait par rapport a Tidée de Pimparfait, conserve ainsi toute sa valeur. L'idée du parfait et de Tinfini ne se réduit pas 4 la négation de Vimparfait. La négativité est incapable de transcendance. Celle-ci désigne une relation avec une r i mmienne, sans que cette distance détruise pour autant cette relation et sans que cette relation détruise cette distance, wenit dans « Le Temps et CL nos remarques sur Je mort (Cahiers du Collége philosophi- PAntre » [Le choix, le monde que), Grenoble, Arthaud, 194 avec les belles analyses de Bi: 31 comme i a = Se produirait pour les relations intérieures au que cette relation devienne une implantation dans T avec Iu Porte atteinte &.Pidentité méme du Memes sen eter sans qu’elle fasse taire I'a . wwologie, devienne apostasic et exiase ee pnts gYons appelé cette relation métaphysique. est tate een = Zou eas Snsufisant de le quale, par % ivité, de positive. Il serait faux & ualifer de théolosque. Elle est-avant i cece ia OF ni enon eon ne sont ase ee nae i Ie non, nt Je relation constitue le theme méme de es noohorsman’ oe 4. La métaphysique précéde V'ontologie cae pretegittion théorique na pas ét6 par hasard le schéma Brett dl relation métaphysique. Le savoir ou le theorie Gili Gabord une relation avec Petre tele, que Pétze seagaant Waise re connu se manifester en respectant arquer, en quoi ste naa ea fr Physique serait essence de la théorie. Mais théorie sigaifie tale gunclgence = logos de Tre Cesta-die une fagon el d > connt que son altérité pai [ee conausant sévaoui: Le procsais dela emai nd a ce stade avec la liberté de Tétre connaitsant, ne renconttant rien gus, dunes gfe étre connu de est visé 4 travers hui, puisse le limiter. C i, Puisse | ~ Cette fagon de son altérité, ne peut s"accomplir que’ est confondent qualité object d djective et affection subj se manifester comme Iétre distingué de Péiee sae et tant 32 la fois, n'est pas (clest-A-dire ne se pose pas comme étant) et cependant correspond A louvre & lag ant, et ce n'est pas un rien, Etre, sans l'épaisseur de fant, il est la lumiére ot les étants deviennent intelligi- bles. A la théorie, comme intelligence des étres, convient le titre général d'ontologie. L’ontologie qui raméne I'Autre au Meme, promeut la liberté qui est Méme, qui ne se laisse’ pas aliéner par théorie s'engage dans une voie qui renonce au Désir métaphysique, a la merveillé de Vextériorité, dont vit ce Désir. - Mais la théorie comme respect de Pextériorité, dessine une autre structure essentielle de la métaphysique. ci de critique dans son intelligence de I'étre ~ Elle découvre le dogmatisme et arbitraire naif de sa spontanéité et met en question la liberté de Yexercice ontologique. Elle cherche alors a 'exercer de fagon & remonter, 4 tout moment, @ lorigine du dogma- tisme arbitraire de ce libre exercice. Ce qui ménerait a une regression 4 T'infini, si cette remontée devait é rester une marche ontologique, un exercice de au-deld de la théorie et de pas Autre au Méme comm cice du Méme en question. Une mi ~ qui ne peut se faire dans la spontantité égoiste du Méme ~ se fait par Autre. On appelle cette mise en question de ma spontanéité par la préser éthique. L’tran- geté d’Autrui — son ireéductil ~- mes pensées et & mes possessions, s‘accomplit précisément comme une en question de ma spontanéité, comme éthique. La métaphysique, la transcendance, Pacoueil de l'Autre par le Méme, d’Autrui par Moi se produit concrétement comme la mise en question du Méme par VAutre, c'est-d-dire comme Méthique qui accomplit lessence critique du savoir. critique précéde le dogmatisme, Ia métaphy- sique précéde lontologie. ‘La philosophie occidentale a été le plus souvent une ontologie : une réduction de l’Autre au Méme, par 'entre- 33 mise d’un terme moyen et neutre de Fétre, Cette primauté du Méme fut la legon de Socrate: Ne rien recevoir d’Autrui sinon ce qui est en moi, comme si, de toute étemité, je possédais ce qui me vient du dehors Ne rien recevoir ou étre libre. La liberté ne resemble pas & la capricieuse spontanéité du libre arbitre. Son sens ultime > tient é cette permanence dans le Méme, qui est Raison. La connaissance est le déploiement de cette identité. Elle est erté, Que la raison soit en fin de compte la manifesta- tion dune liberté, neutralisant Pautre et Penglobant, ne peut surprendre, depuis qu’il fut dit que la raison souve- ine ne connait qu’elleméme, que tien @autre ne la ite. La neutralisation de PAutre, devenant thme ou objet ~ apparaissant, c'est-a-dire, se plagant dans la clarté = est précisément sa réduction a Méme. Connaitre onto- Jogiquement, c'est surprendre dans Pétant affronté, ce par quoi il n’est pas cet étant-ci, cet étranger-ci, mais ce par quoi il se trahit en quelque maniére, se livre, se donne 3 Thorizon ot il se perd et apparait, donne prise, devient concept. Connaitre, revient a saisir tre a partir de rien, le ramener & rien, lui enlever son altérité. Ce résultat és le premier rayon de lumiére, Eclairer, c’est er a V'étre sa résistance, parce que la lumi8re ouvre un horizon et vide espace ~ livre ’étre a partir du néant. La médiation (caractéristique de la philosophie occidentale) n'a de sens que si elle ne se limite pas A réduire les distances. Car comment entre termes infiniment distants, des intermédiaires réduiraient-ils les intervalles? N’apparai- as aussi infranchissables entre les jalons, a Il faut que se produise quelque part une grande « trahison » pour qu’un étre extérieur et étranger se livre & ires. Pour les choses, une reddition s'accom- conceptualisation. Pour "homme elle peut par la terreur qui améne un homme libre sous la domination d'un autre. Pour tes choses, Yeeuvre de l'onto- logie consiste saisir l'individu (qui seul existe) non pas 34 assure Pintelligence g, mais dans sa généralité (la seule dont iy a, som)” La relation ovee Fane ne $y accomplit qu’ travers un tose terme que j trouve en moi, Lidéal de ln vit socratique repose, done sus la suffisance essentielle du Méme, sur som identification Set, sur son égofsme, La philosophic est une oloue ‘idéalisme berkeleyen qui passe pour une philosophic de Vimmédiat, repond aussi au probléme ontologique- Berkeley trouvait dans Jes qulités mémes des objets le offraient au moi : en recomnassant dans, gnaient de nous le plus les choses, leur essence vec, il parcourat la distance séparant le suet de objet. La coincidence du véeu avec ineméme, ge revelait comme coincidence de la pensée avec Pétant. Verwre de intelligence esidait dans cette coincidence, Aussi Berke ley replonge-t-il toutes les qualités sensibles dans Oa diation phénoménologique emprante ochre ie ott 1« impérialisme ontologique » 4 Weiiae ces Peze de Tetant qui est le medium de la vé it avr concernant Vétant suppose Vouverture préalable de Vere. Dire que la vérté de Pétant tient & Fouversure de Fane, c'est dire, en tout eas, que son inteligibiliténe pas A notre coincidence avec lui, mais 4 notre coinedence, tant se comprend dans ia mesure o@ lt rere ar cnaémologie tout entire, depuis Huser, ala promotion de Tidée de Phorizon qui, pour elle, joue fe équivalent & celui du concept dans classique; lant sugit sur un fond aut le dépaste comme Minvididu & partir €u concept, Mais ce qui commande la non-coinsidencede tant et de ln pensée~ etre de tant gui garanttndépendance et Texans de Tetant— et Une phosphoreseace, une fuminosité, un Epunoussement nérevx. Lenster de Pexistant se convertit en intelli lité, son lépendance est une reddition p iT rayc ey ay 0 rat A partir de Petre, c'est, a la fois, te Ia See ee eentendre, Crest par le vide et le méant de 35 Vexister ~ "ester ~ tout fume et phosphoresenee — que Ia rason empare de Texistant. A parr de Vétxe, & partir de peda fe x ot Pétant a une silhouette, mais a ndu sa face, ihest Vappel méme adressé a Tinteligence re est insiparable de a comprehenvion ae rene (eet Metre a ension de I'étre Aéroule comme temps), Tere est déjd appel dla soos Le pris , sun 4 Primat de Fontoloye heideggeienne! ne repose pas eorisiis Wace dete pour connaitre fant, il faut avoir compris etre de Fant», firmer a priorté deere pat rapport 4 T'étant est dd se prononcer suit Pessence d a Dhulosophie, subordosne a rlation avec quelgy un qui est up ftant (la lation éthigue) & une relation aves etre ae tant Ghee oe permet Ja saisie, la domination de Hétant (4 une relation de savoir, subordonne la justice bert Sila bertédénots la fagon de demeurer le Meme facia de VAutre le savoir (ol Tétant, par Pentremise de Wher. Ble roppoocrlt 4 a juries arson Mert. ait 4 la justice qui com obluntions 3 Pend dun dant gu fefiao ase Gomme d ard Ante i, dans ce sens, serait étant par excel- lence, Vontologieheideggeriemne subordonant la rela e, toute relation aveo I'étant — affirme le Tobéis : Hobsisanc, danse conep dev, supose apa son train toute la’ phi i tale ot par laquelle eles Goat cou ation aves Petre, qui se joue comme onto! neutraliser l'étant pour le comprendre ou pout le our le 1. Ch sot a 1951: Lontsogie es 1a Rem de Métaphysique : Toadameananey ine de Morale, janvier 36 pas une relation avec l'autre comme fel, mais la réduction de "Autre au Méme. Telle est Usfinition de la liberté : se maintenir contre l'autre, malgré oute relation avec Tautre, assurer l'autarcie d'un moi. La {hematisation et la conceptualisation, d’ailleurs insépara- bles, ne sont pas paix avec Autre, mais suppression ou possession de T’Autre. La possession, en effet, affirme PAutre, mais au sein d'une négation de son indépendance Je pense » revient a « je peux » — a une appropriation de Ge gui est, 4 une exploitation de Ia réalité. L’ontologie Gomme philosophie premiére, est une philosophie de le puissance. Elle aboutit & Y'Etat et a la non-violence de ta wcans se premunir contre la. violence dont cette wun-violence vit et qui apparait dans la tyrannie de Et La vérité qui devrait réconcilier les personnes, existe anonymement. L'universalité se présente comme imperson- a la une autre inhumanité. Le égoisme » de lontologie se maintient méme lorsque, dénongant la philosophie socratique comme deja oublieuse Ge etre et comme déja en marche vers la notion du tc sujet > et de la puissance technique, Heidegger trouve, Gans le présocratisme, la pensée comme obéissance & la santé de Tétre. Obéissance qui s'accomplirait comme exis- faisant Punité du lieu qui porte ‘ant la présence sur terre et sous le Fomament du ciel, Pattente des dieux et la compagnie des thortels, dans la présence auprés des choses, qui équivaut & haut et a cultiver, Heidegger, comme toute Vhistoire cocidentale, congoit la relation avec autrui comme se Jonant dans la destinée des peuples sédentaires, possesseurs i patisseurs de Ia terre, La possession est Ja forme par Excellence sous laguelle Autre devient le Méme en deve- nant mien. En dénongant techniques de l'homme, Heidegger exalte les pouvoirs prétechniques de la possession, Ses analyses ne partent artes pas de la chose-objet, mais elles portent la marque dies grands paysages auxquels les choses se référent. L’on- fologie devient ontologie de la nature, impersonnelle saisir. Blle n'est done Yespace. En réunis 37 , mire généreuse sa ry ins visage, matrice é ite inépuisable des chose, °° Stes ce page 9ppo8e A la passion technique tees Sach’ par Pétant~ demeure dans méne, fatalement, & une autre Hel » breil 4 lenraciner ¢ des homme i Jane ee eis Peuvent vouer a eurs maitre ‘ontologie avant la métaphysique hique of ; Asia stra de foie’ oR ine ura ey ion. L’effort de ce li a danse dicours, ue relation non alee sens, eure dees Gone Gh Bow, pr ce 1 : Sout font bon sens » imporsbt di mane ne bon sens», urtre, consi= Gézation de VAutre ou justice. Notre effort con foment, A mainte, dans le communaiie omnes soe de Mot avec Aut “inngage eboney "eae pas le mer whe Préphilosophique, car elle ne violente Baste talement ale oud Som iy comme ane aaa gxastement, imposée, par-dela olence qui le met enticement en neg ieee 38 port éthique, opposé a la philosophie premiére de jentification de la liberté et du pouvoir, n'est pas contre va vers Pétre dans son extériorité absolue et la verit accomplit V'intention méme qui anime la marche la verité. fa relation avec un étre infiniment distant ~ c'est-d-dire Li d’étant est Gia invoguée dans toute question que nous pr poser sur la signification de son étre. On ne s"interroge pas sur Iui, on Pinterroge. I! fait toujours face. Si Pontologie ~ compréhension, embrassement de l’étre ~ est impossible, nest pas parce que toute définition de l'étre suppose deja Ja connaissance de Pétre, comme: l'avait dit Pascal que Heidegger réfute dans les premiéres pages de Sein und Ze crest parce que la compréhension de T’étre en général ne peut pas dominer la relation avec Autrui, Celle-ci com- mande celled. Je ne peux m’arracher A la société avec ‘Autrui, méme quand je considére I'étre de I'étant qu'il est. La comprehension de T'étre déja se dit a Pétant qui ressurgit derrigre le theme of il s‘offre. Ce « dire & ‘Autrui » — cette relation avec Autrai comme interlocuteur, cette relation avec un étant — précide toute ontologie. Elle est la relation ultime dans Petre, L’ontologie suppose la métaphysique. ‘5. La transcendance’ comme idée de I'Infini Le schéma de la théorie, oft 1a métaphysique se retrou- vait, la distinguait de tout comportement extatique, La théorie exclut implantation de tre connaissant dans Petre connu, Pentrée dans Au-deld, par extase. Elle reste connaissance, rapport. La représentation ne constitue, certes, pas le rapport originel avec Pétre. gige; précisement comme la possi la séparation dh Et cela aura été le mérite impérissa~ ble de I’ « admirable peuple grec » et I'institution méme de la philosophie que d’avoir substitué & la communion magique des espéces et & la confusion des ordres distincts, 39. ituel of les @tres demeurent leur poste, mais communiquent entre eux. Socrate condamnant le suicide, au début du Phédon, se refuse au faux spiritua- lisme de l'uniompure et simple et immédiate avec le qualifige de désertion. Il proclame inéluetable, le chemine- ficile de.la connaissance partant de I'ici-bas. L’étre “connaissant demeure séparé de V’étre connu. L’ambiguité ade l'évidence premiére de Descartes révélant, tour & tour, Je moi et Dieu sans les confondre, les révélant comme deux moments distincts de l'évidence se fondant réciproque- ment, caractérise le sens méme de la séparation. La séparation du Moi s‘affirme ainsi comme non-contingente, comme non-provisoire. La tre moi et Dieu, se produit dans I’étre méme. Par la, scendance philosophique différe de la transcendance ions — au sens'courant thaumaturgique et généra- Jement véeu de ce terme ~ de la transcendance déja (ou encore) participation, plongée dans Pétre vers lequel elle va, lequel tient, comme pour lui faire violence, dans ses ib @, sans que la transcendance de la relation coupe les liens qu’implique une relation, mais sans que ces liens unissent en un Tout le Méme et I'Autre, est fixée, on cffet, dans la situation décrite par Descartes o le « je pense Pinfini qu'il ne peut aucunement cont séparé, une relation appel ». Certes, les choses, les notions mathématiques et morales, elles aussi, nous sont d’aprés Descartes, présentes par leurs idées et s'en distinguent. Mais I'idée de linfini a ceci d’exceptionnel que son idearum dépasse son idée, alors que pour les choses, la coincidence totale de leurs réalités « object et « formelle » n'est pas exclue; de toutes les idées, autres que l'Infini, nous aurions pu, d la rigueur, rendre compte Par nous-mémes. Sans rien décider pour le moment de la Véritable signification de la présence en nous des idées des choses, sans adhérer 4 Pargumentation cartésienne qui Prouve Vexistence séparée de PInfini par la finitude de V’étre 40 k ide i (car il n'y 2 peut-dtre pas grand ayant une ie 35 cne onde une sation SRbieure la preuve et aux problmes derision), © acy de souligner que la transoendance de [infin par aropetrt at oi gu en est sépacé et qui le pense, Mes TePPon dire, son infinitude méme. La distance qui sépare Ton Pvt ei ice, constitue ici le contenu de Pideatum nee, ideatu Sat le propre @’un étre transcendant i tant ge ip dant, Yinfini est Tabsolument autre, Le transom: Sant est fe ot mm dont il ne peut y avoir qu'une vat dloigné de son idée ~ cest-A-dire en nous; extérieur arce ser Pinfini, le transcendant, pet ene bah a Sngaments Ts Phoe dela tunscendance m Equiv pas see renee sépare, dans toutes nos representations, Tact a ca de son objet, puisque la distance a laquelle se tient meen Gexelut pas ~ et en realitéimpligue ~ la possession de objets cesta I suspension de son Gre nen fonnalté» dela transcendance est unig ef 09 Bn Uijernce entre objective transcendance Yo ser 7 cation generale @ toes I te ont Tides doors présence dans Je POonsée, ne temoigne pas seulement 1k 1a capeee intellect actif d’Aristote mais, tres souvent ihéore Contre une pensée qui procéde de ecioi qui ¢ 3 Platon, Conti tiene la valeur du délire qui vient de - tee née? », sans que pour autant le délire prenne ii «pens rationaliste. Tl n'est qu'une « ruptur ence ive, aves la coutue et Ia rgle?». La quatritme esPose Gu délire, cst fa raison méme, strane, ene au sens supérieur 14 Petonmel, ais la fin de Ja pense siasme — PBtranger, ce n'est done Su wa pas ies 1, Phidre, 244 2. 2. Phadre, 249 a. 3. Phbdre, 265 a. 41 ire (et que nous a ; ippellerons pl é ol 1 p plus tard « gue >) ou intérieue, début dane vrae_ ex erence 4 au et du nouméne ~ déja Désir. at La notion cartésienne de season avec un étre qui conserve son ort a celui qui le 8 pense. Elle désigne "tangible, contact qui ne compromet he [intuit de oe gui gs touche. Aflirmer ia présence en nous Ge Tide de infin, est conidérer comme purement abstraite ot Tor. melle Jo contcidition que rectlerit Pee dele métaph Sian ot que Paton évogue dans le Parmenie oat Absolu rendrait relatif PAbsolu. Lexté oo. Tue de Pie extéicur, we se perd pa ihe ise ment du fat de se mmaifestation; is" absout yao ia ston 08 HS, aitente, Mat I ditnce inne de tient '€ accomplie par é Minfin te structure comploxe de Te re ion non-pavle gue ds idée, doit étre décrite. I! ne suftit pas de distinguer formelerent de Pobjectvation nan i és maintenant indiquer les termes qui di déformalsation ou ta gone ation de cat Lodon ae een apparence, qu'st I'idée de Tintin dae Ie le plus dans lem f : ins qui s'accom, fin, se produit comme Dest. Non pas comme un Dé aq apeite a possesion du Desirable, ma ‘coinme le Désis Mofo: que Je désrable susie, a leu de’ sa faire Diss arfutement désintéressé— bonte. Mais le D etl Bont supposent conerttement une relton od le Daneel : lu Moi s'ex: ante ergant dans le Mém: bouvoir, Femprise, Ce qui, posiivment, e produit o ossesion d'un monde dont je peux faire don a Autrui, ester comme une présence en face d'un visage. Car en fae dun vistas, mon orientation vers Auteuil ; avidité du regard qu’ ; rare Vavidits quien se m incapable d'aborder Tautre les mains video ion par & Par-dessus les choses désormais possible. Cette relatic 1. Parméni 133 B~ 1356; 141 e~ 142 b. 42 ment communes, cest-d-dire susceptibles d’étre dites ~ est ja relation du discours, La maniére dont se présente "Autre, depassant P'idée de l’Autre en moi, nous Yappelons, fen effet, visage. Cette fagon ne consiste pas 4 figurer Somme théme sous mon regard, a s’étaler comme un Gnsemble de qualités formant une image. Le visage d’Au- trai détrait & tout moment, et déborde l'image plastique qu'il me laisse, Pidée & ma mesure et 4 la mesure de so” dreatum ~ Videe adéquate. Tl ne se manifeste pas par ces qualités, mais xa@’abe6. Il s’exprime. Le visage, contre Nontologie contemporaine, apporte une notion de vérité qui n'est pas le dévoilement d'un Neutre impersonnel, mais ine expression ; Yétant perce toutes les enveloppes et genéralités de Vétre, pour étaler dans sa « forme > ie foualite de son « contenu », pour supprimer, en fin de compte, Ia distinction de forme et de contenu (ee qui ne Sobtient pas par une quelconque modification de la gonnaissance qui thématise, mais précisément par le vi snent de la « thematisation » en discours). La condition de ja vérité et de Yerreur théorétique, est la parole de Autre » jon expression ~ que tout mensonge suppose déja. Mais ie contenu premier de expression, est cette expression méme. Aborder Autrui dans le discot 1 déborde a tout instant est done recevoir @’Autrui au- ‘ce qui signifie exactement : avoir gnifie aussi €tre enseigné. Le rapport Gvee Autti ou le Discours, est un rapport non-allergique, tn rapport éthique, mais ce discours accueilli est, un enseignement, Mais Penseignement ne revient pas dla snajeutique. Ii vient de Pextérieur et m'apporte plus que je jhe contiens. Dans sd transitivité non-violente se produit Pépiphanie méme du visage. L'analyse aristotélicienne de tellect, qui découvre Pintellect agent, venant par la porte, absolument extérieur, et qui, eependant constitue, eens ia compromettre aucunement, activité souveraine de In raison, substitue déja a la mafeutique une action transi- 43 {ive du maftre, puisque la raison, sans abdiquer se trouve 4 méme de recevoir, Enfin, Vinfini débordant Pidée de Vinfini, met en cause B terté spontange en nous. I! la commande et la juge et Baméne sa vérité. L’analyse de l'idée de PTnfini a laquelle on maccéde qu’é partir d'un Moi, se terminera par le dépassement du subject La notion du visage, 4 laquelle nous allons avoir recours dans tout cet ouvrage, ouvre d'autres perspectives * elle Rous conduit vers une notion de sens antérieur d mma Singebung et, ainsi, indépendante de mon initiative et de Peon Pouvoir, Elle signifie 'antériorité philosophique de Pétant sur tre, une extériorité qui nen appelle gas oe Pouvoir ni a la possession, une extériorité qui ne se réduit as, comme chez Platon, a Vintériorité du souvenis, et qui, Sependant, sauvegarde le moi qui laccueille, Elle’ permet falin de décrire la notion de Pimmédiat, La philosophie de Timmédiat ne se réalise ni dans I'déalisme berkeleven, af dans Pontologie moderne. Dire que Péranr ne se dévoile pas dans Touverture de V’étre, cest dire que nous ne sommes jamais avec Vétant comme tel, directement. "im, ‘médiat est l'interpellation et, si Yon peut dire, Fimpératie du langage. L’idée du contact ne représente pas le mode originel de limmédiat. Le contact est déja thematisation ex référence 4 un horizon. Liimmédiat, c'est le face a face, Entre une philosophic de la transcendanee qui situe aileurs la vraie vie a laquelle Phomme accéderait, om Séchappant d'ici, aux instants privilégiés de T'élevation {ursigue, mystique ou en mourant ~ et une philosophie de Timmanence oi Yon se saisirait véritablement de Tre GaAd tout « autre » (cause de guerre), englobé par le Méme, s‘évanouirait au terme de Phistoire. nous’ nous Proposons de décrire, dans le déroulement de Pexistenes [ener de existence économique comme nous Pappe. tons, une zelation avec PAutre, qui n’aboutit pas a ene fotalité divine ou humaine, une relation qui n'est pas une totalisation de Thistoire, mais T'idée de Vinfini, Une tells ‘elation est la métaphysique méme. L'histoire ne serait pas 44 ‘ot se manifeste l’étre degaet oo Pare réflexion po: is joints de vue dont la x fused fre stale pétend intégrer moi t Faure dans un esprit ine ite prétendue intégration est é eiedire ignore Autrui, L'histoire, rapport Aut Thomimes, ignore une position du Moi envers Tuts Sa TAutre demeure transeendant pat ragpot 4 mal Si i suis pas extériewr & Visto ce fo gee i oint, par rappol 4 eee oo aerEisfonnant avec autrui, mais e2 at ave Phistoire est travaillée par les eT a eae jugement se porte sur elle. Quand 101 bie ‘Autrui, il est arraché a Phistoire. Je plan privilégié B. SEPARATION ET DISCOURS 1. Liathéisme ou la volonté paration du Méme par Sjdée de P'infini suppose Ja sépara oe te er en ee ition & Autre, qui ant thdkique. La hase et Pantithése, en se repos, ape went Sates apparaissent dans Ieur opposition aun regard tem plgue qui les embrasse. Elles torment dj une fa ie qu rend relative, en intron, a scendance étaphysique exprimée par ide Unessansens métaphysiane doit se rode, cman, nntaabl s gparation est nécessitée par la ere fone sdosedant son idée et, parla, separé du Mol hai cate ide Gite inadequate par excels) =i fat ae bette separation s’accomplisse en Moi 4’ aon gl soit pas ceulement corrélative et eiprogue dea ace danas of se Gent T'infini par rapport 2 so iden Zparation du Moi a V'égard de Autre, fet aoe netment posit. La correlation mest as une Pun mouve p carégorie qui suffit & la transcendance 4s a: : Ute séparation du Moi gui nest pas a séiprogue d transcendance de TAutre a Tegard de mot, n et as Brett Tags ne eet go abstracteurs de guintessen ce. Ele simpose i méditation an nom d'une expiince e— ce que je me permets 4’ eee ee aex . Cette expérience “moral lagique une agméirie méaphysigu pos / tev dono pair danse meme sens { sof et ar consequent a possibilité i rassi Fimposs stalston, Et, sur le plan de Texpiiens Sate hn SH @ oer Texprence intersubjective ely ibaa aul fl pte comme epson nescamotable, sens, a en croire les phénoménologues, i Te eats les phémoménologues, Iexpé- : A ul Sparation du Méme se proguit sous tes esp tue un érénoment das ede I coneaiae tae onions wy I eonerétise termes qui_ne se délinsaient pas d'emblee par ie le psychisme et dont la formulation abstraite recéle un par: ra doxe. Le réle original a : : elle, A reféter seulement PEs les doe te Sano tre. I est_déja_une 3 . La pensé ouvte ia dimension que equier cee monies Le sion du psychisme s‘ouvre sous la poussé oa n ‘0 poussée dc é gv oppes un Ee 4 natin, wat iat Ge * idicale. Le cogito, avons-no Separation, Metre dépassent infniment won idee en nos iene ee cartésienne — sor nd d’ay res la "woiseme Meditation, Vevidence du costo Mais Ta Skeouverte de cate relation métaphysigue dans le cogton constiue,ebronologiement que a deuxitme demarche Gu philosophe, Qui puisse y avoir ordre chronologigue moments dans la demarche, Gully at Semzrshe © vole a separation, Par le temps, en effet, a ree 2 temps, en effet, Pétre n’ Poneuene tenance iuiméme. Il n'est pas d'un seul coup. Meme sa 46 f a cause, plus ancienne que Ini, est encore ‘A venir. La cause causeyce est pensée ou connue par son efiet comme st fait postérieure 4 son offet, On parle legerement de ta posibilté de oe « comme si» qui indiquesait me illusion possaite illusion n'est pas gratuite, mais constitwe 7 or ement positif. La postériorité de 'antérieur ~ inveict Josiquement absurde ~ ne se produit dirait-on. a par la memoire ou par la pensée. Mais invraisemblable > Dgnomene de la mémoire ou de 18 pens: é Tent sinterpréter comme revolution Ta pensée théorigue ~ mais en vertu d'une structir® plus profonde encore qui la soutient, le psyohisme — articule ee Non pas reflétée dans 1a pensée mais produile Jipres ou V Effet y conditionne T-Avant oe De par elle. Pityse . VAvant apparait et est seulement acces ‘name, par le psychisme, Petre qui est dans wa egard de ce é eu of qui y vient d’ cogito, mal Pappu quit se découvre apres coup dans Tabsely St te dépasse, se soutient tout seul = ne fltee ae pendant wn eee espace d'un cogito. Qu'il pusse y avoir eet instant de pleine jeunesse, insouciant de son glissement dans le passé et de son ressaisssement dans Pavenir (et que cet brrachement soit nécessaire pour que je moi du cogito Sacoroche a Pabsolu), qu'il y ait, en somm: Gistance méme du temps ~ tout cela. articu ontologique-du. métaphysicien et, du ‘métaphysiqu Sat eet a beau comporter de Finconscient et de Che: on a bean dénoncer sa liberté comme déjé enchainée & ce géterminisme ignoré. L'ignorance iol est vat sans comparaison avec ignorance de soi ot Te ctloses, Elle est fondée dans Pintériorité d'un psychisme, were tet postive dans 1a jouissance de sol. Lene emer sonné ‘ant sa prison est chez soi. Son pou’ ir illu sonnés ‘ttasion il y avait ~ constitue sa stparation Tatre qui pense semble @abord s‘offrir & ur. regard qui te congoit, comme intégré dans un tout, En reali, 9° sy intégre qu'une fois mort. La vie lui laisse un quant-i-soi, 47 un congé, un ajournement qui ext préisément ion ne s'accomplit que dans 1’ ~ Thistoie des historiographes ~ cesticdire chez Tes sun, itis Elle repos sur atimation et sur la conviction que ___ fotdrechronslogique de Thistoie des historiens, dessine la ames Petre en soi, analogue a la nature. Le temps de cada le ure comme le fond ontologique particule se perdent,secomptent tol ess mott gore moments posts et Tine gl a sépare, se logent dans ce temps universe] gst un survivant. Lintriorté comme tell pure pensée ‘que _pensée ossible, car rien n’s in ible, est | possible'» de la folie, Possibilite cy le — le « tout est bi qui n’est pas Une eSsence, ‘un étre. Or, pour qu’i dtr sép é pour gue le totalisation de ne prion "étre, il faut que la m nt et fin, ne sit pas seulement ate fi ft Ht dans le mourir une autre diction que elle qu ‘un point & uvivans. La séparation indique Te posse pow ee ant de s'installer et @avoir son destin & lui ian de Sins mn destin & Ini, c'esteded ltr et de moutir sans que Ia place de ceite nai a ort dans le temps de histoire universelle, en a Fae =. = ite. Lintériorté est la posibilté meme signification dans histoire. L'intoriontt innoure gy Siglfication dans Phistoire. Lintéront nstanre un ordre iret cu temps striae os constitu loa un ordre pendant, oi reste toujours po: gui, ston quement est plus Possible, La mies oan Fi ‘venir dunt com a : ant, Te abso, et un. eéament torquemen.abeude De issue @une volonté qui in nee qui, dans it historique, margue, tout instant, la pointe ‘Tune nouwele gine. Ce Paradoxes se surmontent par le paychisme : ire reptend et retourne et suspend le déia 48 la naissance - de la nature. La fécondité écheppe a Tinstant ponctuel de la mort. Par la mémoire, je me fonde aprés coup, rétroactivement : assume ujourd’hui ce qui, dans le passé absolu de Vorigine, Glavait pas de sujet pour étre resu et qui, dés lors, pesait comme une fatalité, Par la mémoire, accompli question. La mémoire réalise Vimpossibiité : a mémoire, Gprés coup, assume Ia passivité du passé et le maitre, Le Mamoire comme inversion du temps historique est Pes- sence de Pintériorit ‘Dans la totalité de Vhistoriographe, la mort de Autre est une fin, le point par od Pétze sépart se jette: dans la fotalitg et o@, par consequent, le mourir peut étre dépasse ‘passé, le point & partir duquel 'étre stparé continue pat Eritage que son existence amassait, Or le psychisme égréne une existence résistant @ un destin qui consisterait & Gevenir « rien que passe »; Vintériorité est le refus de se transformer en un pur passif, figurant dans une comptal Iie étrangére, L’angoisse de la mort est précisément dans cette impossibilité de cesser, dans Y'ambigu! gui manque et d'un temps mystérieux Mort qui, par conséquent, ne se réduit pas a la fin d'un dine, Ce qui « reste encore », est tout différent de Pavenit que Ton aceueille, que Yon projette et que, dans, une GM aine mesure, on tire de soi. La mort est, pour un éire & qui tout arrive conformément & des projets, un evénement Geol, absolument a posteriori, ne voffrant & aucun pouvoir, pas méme @ la négation. Le mourir est angoisse, parce que Pétre en mourant ne se termine pas tout en 8 Romminant, Il n’a plus de temps, Cest-a-dire ne peut plus porter nulle part ses pas mais va ains! oll on ne peut ale, Etouffe; mais jusqu’d quand? La non-réfé commun de Phistoire, signifie que Vexistence mortelle se Géroule dans une dimension qui ne court pas parallélement fu temps de histoire et qui ne se situe pas par rapport & ge temps, comme par rapport a-un absolu. C’est pourquoi ‘et la mort vest ni folie, ni 49 ‘assume et remets en \ dimension propre o8 elle a un sens et o@ peut avoir un sehs un tri mort. Ce triomphe n'est pas une nuvelle possibilité qui s’ofire aprés la fin de toute possi (é — mais résurrection dans le fils ob s’englobe la rupture de la mort, La mort - étouffement dans Pimpossibilité du possible - se fraie un passage vers la descendance. La fécondité est une relati * ne soit pas offerte au « je » comme une possibilité Nl n'y aurait pas d'étre séparé si le temps de [Un pouvait tomber dans le temps de l'Autre. C'est cela gu’exprimait, toujours négativement, Vidée de I'éternité de Tame ; le refus pour le mort de tomber dans le temps de autre, le temps personnel libéré du temps commun, Si temps commun devait absorber Je temps du « je » — la mort serait fin, Mais si le refus de s'intégrer purement et simplement a histoire, indiquait la continuation de la vie aprés la mort ou sa préexistence & son commencement, selon le temps du survivant, commencement et fin. n’au- Taient en aucune fagon marqué une sépari de radicale et une dimension qui serait intériorité. Ce serait encore insérer Pintériorité dans le temps de Phistoire, comm: perennité a travers un temps commun a la pluralité ~ la totalité — dominait le fait de la séparation. La non-correspondance de la mort a une fin que consiate un survivant, ne signifie done pas que existence mortelle, mais incapable de passer, serait encore présente aprés sa mort, que létre mortel survive & la mort gui sone 4 Phorloge commune aux hommes, Et on aurait tort de situer le temps intérieur, comme le fait Husserl, dans Ie temps objectif et prouver ainsi léternité de Pame. Commencement et fin comme points du temps univer- sel, raménent le moi a sa troisiéme personne dit par le survivant. iére personne du moi. La séparation n'est radicale que si chaque étre a son temps, c’est-a-dire son intériorité, si chaque temps ne s'absorbe pas dans Je temps universel. 1. CE. infra p. 299, 50 tériorit use a ion, Refus nécessaire a Vidée iuit pas, par sa vertu propre, ‘chique qui rend possible nais- ension histo’ discontinuité de étale pas dans Vhistoire. La | ne Stale pas Compt ie temps historique, La thise du rimat de histoire constitue pour ta comprtsension de Petre un choix ob Tintérionité est sacrifiée. Le Pre = travail propose une autre option. Le réel ne feulement etre d&terminé dans son objectivité historians mais aussi & partir du secre’ qui interrompt 1a cont}naite du temps historique, & parti tention in Name de la société n'est possible qu’a partir ¢ nlars ate og secret. Nous savons depuls tououy SRril est impossible de se faire une idée de coat famaine, car les hommes ont une-vie insite fermée & i it les ements global i qui, cependant, saisi ents te Groupes humains, L'aocés de la it sole a pot den ¥ lo séparation du Moi, n’est pas engl «histoire weseelle ‘oi n’apparaissent que des iota. expe: nce de T’Autre & partir d'un Moi séparé, demeure une fouree de sens pour la comprehension des rotaliés, comme 3 é ante por tion conerite reste détermin: terre univers scientifiques. Cronos qui croit avaler un Pavale qu'une pierre. : dict i wvalle de la diserétion ou de'la mort est une notion ime entre T'étre et le néant. : ro intervalle n'est pas a la vie ée que la naisance st a i é a étre entre " .. Son originalité consiste 4 i aa ‘historique et totalisée, a rupture de la durée histori ge mara 2 méme que la créati iS cout tésion demandant une rate, La discontinuite du temps cartésien deman reer a contimuée, enscigne la. dispersion mame le uralite de la créature. Tout instant du temps historigue, Py commence Paction; est, en fin de compte, naiss St rompt, par consé + sequent, le temy rom ; ps conti temps des quvres et non pas des volonts “Ta ve int cet a morie whigue pour le wel dexstr comme ae Barats Nows érudierons plus fon, de plus prs Sco sepa t ipséité — dans le phénomé lamen. a le la jouissance'. eee in peut é gus nett orale athtme cette separation si comple 2s, TERS sare se msintent tout soul dans Vexistence éventu! lement d’y adhére (oa oe avec la participation est impli impli om 0 iquée dans cx ‘ten dehors de Dieu, chez soi, on est moi, égoimne Lido seit dimension du poychique accomplissement a separation, est naturellement athe, Par atheieme, ‘ous comprenos ini une poston antxcure @ le népnton corm 4 alimation dy i raptor el para on 8 par le le moi se pose comme le méme et Cest certai que si, arainement une arande glo pour fe eréa gue Savoir mis sur pied un dire capable dats a Hy aia avoir été causa sui, a le regard et i. ote indépendants et est chez soi. Nous appeton en {ite consitonné de tele fagon que sans ae as il ot T par ray iy He premier par rapport & sa cause. Le psychisme en est la Le psychisme se pré Ley se précisera comm 4a jouissance, comme égoisme, Dans l'éeo sance, pointe ego, ay chisme, et non apporte un princi du td8e t nempéche iégret_en un ens : semble, dex : alité of i janouit. Les individus appartenant a Testemtee an mn d’un concept sont un par ce concept; les concepts, 4 leur tour, I 2 ncepts, sont un dans leur hiérarchie; leur multiplicité forme un ‘out. Si les individus de lextension du concept, tiennent > 1. Ch. Seetion 1 52 | ‘ow essentiel — cet Jeur individualité d’un attribut accidentel cette multipli- attribut n’oppose rien 4 l'umité, latente dans cité. Elle s’actualisera dans le savoir d'une sonnelle, qui intégre les particularités des Gevenant leur idée ou en les totalisant par nrobtient pas l'intervalle absolu de la séparation en. distin- fuant les termes de la multiplicité par une spécification qualitative quelconque qui serait ultime, comme dans la Hronadologie de Leibnitz, of leur est inhérente une diffe- sence sans laquelle les monades resteraient indistinguables Tune de T' autre! », Encore qualités, les différences renvoient 4 la communauté du genre. Les monades, échos Ae la substance divine forment une totalité dans sa pensée- La pluralits requise pour le disoours, tient @ Vinteriorité dont chaque terme est « doug », au psychisme, 2 sa Sefrence égoiste et sensible A soi-meme. La sensibilité Constitue Pégoisme méme du moi. I! s‘agit du sentant et non pas du senti, Liomme comme mesure de toute chose ~ resta-dire mesuré par rien — comparant toutes choses, mais incomparable, s’affirme dans le sentir de Ja sensa- tion, La sensation démolit tout systéme; Hegel place 3 Yorigine de sa dialectique Je senti, et non pas Punité du sentant et du senti dans la sensation. Ce n’est pas par hasard que, dans le Thééiere?, la these de Protagoras est rapprochée de la thése d’Héradlite, comme s'il fallait le Singularité du sentant pour que Vétre parménidien puisse se pulvériser en devenir ct se dérouler autrement que comme un flux objectif de choses. Une multiplicité de fs serait le mode méme selon lequel se peut un sentan Gevenit ~ ob Ia pensée ne retrouverait pas simplement Gire en mouvement, se rangeant sous une loi universelle, génératrice d'unité, Le devenir acquiert ainsi seulement le Srlour d'une idée radicalement opposte a l'idée de V’étre, ‘ance A toute intégration que traduit Vimage désigne la aprés Héraclite, on ne se baigne pas deux du fleuve, od, d 1, Monadologie, art. 8 2 12a-e. 53 fois, et daprés Cr : atyle, pas mé Le me une s Zotion du devenir destractrice du monisme parm lit que par la singularité de la sensation, Une mn ne 2. La vérité affirme-une indépendance qui ne doit rien ment, ni logiquement, & I. omnia rm , A PAntre qui lui fant " 0 qui lui Cote indépendance abso ~ ui me se pow pales Soppesant — que nous avons appele athisme, sPepuioe lans le formalisme d'une pensée abstrate, Elle s'accom ‘ iplit di: 7 économiquer | Sams toute Ja plénitude de existence sans se indique tion athée est exigée par I Be Sie nae ue ee ie |"Infini qui ne it cependant daleetguement, Pte séparé. Lidée de Habe seth Ration entre le Meme et PAut ~ n'ansule pas Ia . Satteste dans [i ey eouie st la transcendance, Ey peut rejoindre PA "leas eft rutre qui St les Hugues de la recherehe de ia vité atten Ge see Sur Jul en lout sécurité. Sens sfparaton, i n'y anealt pas one 'yaurat eu que de Pee! Vente pete angence ~dans le risqu Filson et de Feteur ne. ratape pas la deans, oo : pas a Tunion du ant coma about n du comnaissant et. du about pas dle tsa. Contarment aux thdses de la *, Ce Contact ‘ rit se dépoie dans Pappariton des formes Te carte d s formes comme tell sistent las i: tif les, est & iphanie & distance. Learacinement, une prélanen oven, igi- une relation, rend seule px 1. CE, section I, 54 maintiendrait la participation, comme Tune des alors que la notion de articiper est une fagon de nell catégories souveraines de ’étre, vétité marque la fin de ce régne. Ps ye référer a PAutre : tenir et dérouler son étre, sans jamais perdre sur aucun point, contact avec lui, Rompre la participation, c'est certes, maintenir le contact, mais ne Hirer plus son étre de ce contact : voir sans étre vu, comme Gyges'. Il faut pour cela qu'un étre, fii! partie d'un tout, tignne son étre de soi et non pas de ses frontiéres ~ non pas de so définition — existe indépendamment, ne dépende mi des relations qui indiquent sa place dans T’étre, ni de la reconnaissance que lui apporterait Autrui. Le mythe de Gygés est le mythe méme du Moi, et de Pintériorité qui existent non-recontus, Ils sont certes Péventualité de tous les crimes impunis ~ mais tel est le prix de Vintériorité, qui est le prix de la separation, La vie intérieure, le m separation sont le déracinement méme, la non-participa- fon et, par consequent, la possibilité ambivalente de ‘erreur et de la vérité. Le sujet connaissant n'est pas p: un tout, car il rest limitrophe de rien. Son aspiration & ja vérite n'est pas le dessin en creux de Vétre qui h manque. La vérité suppose un tre autonome dans la erche @une vérite est précisément une separation — la rech elation qui ne repose pas sur la privation du besoin. Chercher et obtenir la vérité, c'est étre en rapport, non pas parce qu’on se définit par eure chose que soi, mais parce Que, dans un certain sens, on ne mangue de rien. ‘Mais la recherche de la vérité est un événement plus fondamental que la théorie, bien que la recherche théori- que, soit un mode privilégié de cette relation avec T'extério~ Fie, que on nomme vérité. Parce que la séparation de eave séparé n’a pas été relative, n'a pas été un mouvement Géloignement 4 Pégard de l'Autre, mais se produisit Comme psychisme, la relation avec I’Autre ne consiste pas 1. Par opposition a quoi les choses peuvent aire dites poétiquement des personnes aveugles 9. CFT. Wahl, « Dicionnaitesubjectif», dans Poésie, wpensée, perception, Calmar 55 { refs dans un sens opposé le mouvement de Péloigne- ent, aller vers lui a travers le Désir, $ a tr ,-auguel re elle-méme emprunte Pextériorté de son terme, car ate de Vextériorté qui guide Ia recherche de la vente, Sat Possible que comme idée de I'Infini. Le conversion de ame @ Pextériorité ou Vabsolument autre ow & Talal as déductible de Videntité mime de cette 4 elle n'est pas & la mesure de cette ame ‘ part done pas de Moi, ni d'un be qe exactement ses vides. En Je mouvement part Gu pense et non pas du penser. Crest unique conna fente cette inversion — connai priori. L'idée de linfini se rével rt du terme, I eee eau sens fort du terme. I est plus pos méme objective. L'i nnaissance ~ ce qui le 16 ala mesure du regard qui contemple ~ mais Me désrable oe sir, C'est-d-dire ce qui est approchable p une pensée qui 4 tout instant Welle ne poke Tig Fewster instant pense plus que ne pene par Ia un objet horizons du regard. C'est le Dasir qui menue banany "infin, car lest mesure par imposs a démesure mesurée par le Dé i tous etrouvons aus Pp esi est visage, Mais par |; Le Dis est une aspiration que le Désirable anime; i a son « objet », il est révél : befoin est un vide de TAme, il part cae mand Sere se cherche dans autre, mais par celui qui ne Ranaue de sien. La distance est inftanchissable ety ls oe aranchie, Liete séparé ext satisfat, autonome et ependant, Fautre d'une recherchi est pas aiguillonnée par le mani i ar le souvent i que du besoin ~ ni par le sot du bien perdu une tele station ext langage. La vote un étre séparé de autre ne sabi A fe Pas en mai i parle Le langage qui ne touche pas | autre, fot-ce Seman, atteint Pause en Tnterpllant owen i dant, ou en Iui obéissant de toute la ces relations. Séparation et intériorité, vérité ct ngage 56 constituent les catégories de Vidée de T'infini ou de la métaphysique. Dans la separation — qui se produit par le psychisme de la jouissance, par Pegoisme, par le bonheur, ot s‘identifie Je Moi - le Moi ignore Autrui, Mais le désir de l’Autre, au-dessus du bonheur, exige ce bonheur, cette autonomie du sensible dans le monde, mame si cette separation ne se déduit ni analytiquement, ni dialectiquement de Autre. Le moi doué de vie personnelle, le moi athée dont jsme est sans manque et ne s‘intégre 4 aucun destin, se dépasse dans le Désir qui ‘tui vient de le présence de TAutre, Le Désir est désir dans un étre déja heureux : Je désir est Je malheur de heureux, un besoin Iuxueux. iste en un sens éminent : on ne peut en comme existant d’abord et comme, de plus, doué de bonheur, ce bonheur s'ajoutant a cette existence d titre d'attribut, Le moi existe comme séparé par sa jouissance, c'est-a-dire comme heureux et il peut au ifier son étre pur et simple. Il existe dans un sens éminent, il existe au-dessus de ['étre. Mais dans ‘tre du Moi apparait encore plus haut, puisqu’ acrifier son Désir son bonheur méme. Il se trouve peut 8 ainsi au-dessus, ou A la pointe, 4 apogee de V’étre par le jouir (bonheur) et par le désirer (vérité ot justice). Au- ‘dessus de Vétre, Par rapport A la notion classique de substance — le désir marque comme une inversion. En Iui Petre devient bonté pogée de son étre, Epanoi bonheur, dans Pégoisme, se posant comme ego, le voila, battant son propre record, préoccupé d’un autre étre. Cela représente une inversion fonciére, non point de l'une quelconque des fonctions de I’étre, fonction détournée de son but, mais une inversion de son exercice méme d’étre, qui suspend son mouvement spontané d’exister et donne un autre sens 4 son indépassable apologie. Désir inassouvissable, non pas parce qu'il répon faim infinie, mais parce qu’il n’est pas appel de nourriture ir qui est inassouvissable, mais pas du fait de notre finitude. Le mythe platonicien de Pamour, fils de l'abon- 37 dance et de la pauvreté, peut-il s‘interpré rét i. fence de la rhese me, comime le des nee dine un Beth, Ua Somme Desirably, se Produlast ae ee +, Par conséquer éja Jument « str pied »? Platon, en reetant “ie a ea Te eagByne ue présente Aristophane, n’atul preeeee ee re non-nostalgique du Désir ei du Désirable, pré le Désir dans un étre comme autonome. Mais amour platonici ous avons appelé Désir du premier mouvement du I est absolument non-égo attache pas des étres au p foree de Vidée de création, théisme, consiste en ce que cette ‘vi on pas parce que cela représe Jeuse que information démi tre séparé et be n lui est absolument aul hene outta. apparaitre comme sent eration ex nl, sans logue! ne Nea » 1 fils n’est Gui sépare bonheur et ded 2 Politique tend a la reconnaissance Sealité; elle assure le bonhews et eomsacre la Tutte pour la esir et non point lutte a i Je ‘surplus Possible dans ca la glorieuse hw lu sacrifice, condition de tre, méme, 3. Le discours Affirmer la vérité comme modalité de la relation entre le Méme et I’Auire, ne revient pas 4 ‘opposer a Vintellectua- sme, mais A en assurer laspi respect de P’étre illuminant séparation nous a paru consister dans Pautonomie de 'étre separé. Et, de ce fait, dans la connaissance ou plus exactement dans sa prétention, le connaissant, ne participe nine s‘unit a Ptre connu. La relation de vérité comporte ainsi une dis — un psychisme od le métaphysicien, en rapport avec le Métaphysique, se tient retranché, Mais nous avons aussi indiqué que ce rapport de vérité qui, 4 la fois, franchit et ne franchit pas la distance — ne forme pas de totalité avec « Vautre tive » ~ repose sur le langage : relation ott les termes s'absolvent de la relation ~ demeurent absolus dans la relation. Sans cette absolution, 1a distance absolue de Ia métaphysique serait soire, La connaissance d’objets n’assure pas un rapport dont les termes s’absoudraient de la relation. La connaissance objective a beau rester désintéressée, elle n'en porte pas moins la marque de la fagon dont I’étre connaissant a abordé le Réel. Reconnaitre la vérité comme dévoilement, C'est la rapporter 4 horizon de celui qui dévoile. Platon identifiant connaissance et vision, insiste, dans le mythe de Yattelage du Phédre, sur le mouvement de V'ime qui contemple la vérité et'sur la relativité du vrai par rapport 4 cette course, L’étre dévoilé est par rapport a nous’et non pas xa8'abr6, Selon la terminologie classique, la sensibi- lité, prétention a Vexpérience pure, réceptivité de V’étre, ne devient connaissance qu’aprés avoir été modelée par I'en- tendement, Selon la terminologie moderne, nous ne dévoi- Jons que par rapport A un projet. Dans le travail, nous Pabordons par rapport 4 un but par'nous congu. Cette modification que la connaissance apporte 4 Un, perdant dans la connaissance son unité, Platon l'évoque dans le 59 Parménic i Zapinide. La connaissance au sens absolu du tem, expérience pure de autre étre, se devrait 4 it autre étre xad'abr6, cele Si Vobjet se” référe ainsi au relat r iation avee Tire toujours dépassé ct toujours & interpre: cE ice: ce que c'est » aborde « Ceci » en tant que Thistrigie Ce comma, obiectivement, c'est connate chlstorique, le fain le deja fai, le dja passé. Uistor he Fe 8 défnit pas par ie passé ~ et Thistorique et le asst Se definisent comme thémes dont on peut pari, Is Tipthkmatists, précisément parce quils ne paclet plus Neugoriaue est § jamais absent d= sa. présence meme. Nous Noulons dite per Il qui disparait devieve. ses Rniestations son apparition et toxjours superficie et Sanivogte, son origine, son principe, toujours ailleurs I temp uoméne — réalité sans réalité. L'écoulement du EBPs oF apres le schéma Kantien se constitue le monde aarchigue~ monde de poenomsanes noo PrP . nde — ne répon recherche dy rai il suit la jouisonce quer ib sulfisance méme, aullement outrée parla dérobade quo Prneocetteriorté 8 Ja recherche du vrai. Ce monde de ta connaissance di thematsg feat ne apes. La is un gente conte la mysitcation toujours possibe de ie ny der nae oldie du fait, cestd-dte une invocation de co Quine parle pas, et une pluralitéinsurmontable de signif, Cations et de mystieations, Ou cet connaissance invite lo cre nmecttt dune interminable paychanalyse, dla recher Paget Mune vaieovigine au moins en sofméme, 4 le prendrait pour théme d’interprétati Position absolue dominant [obj rt. ka8'ase6 consiste p. 7 60 La manifestati ae a our Pétre a se dire A nous, indépendam- ment de toute position que nous aurions prise & son égard, 4 s‘exprimer. La, contrairement 4 toutes les conditions de la visibilité dobjets, Ptre ne se place pas dans la lumiére @un autre mais se présente Iui-méme dans la manifestation qui doit seulement !annoncer, il est présent comme diri- geant cette manifestation méme — présent avant la manifes- tation qui seulement le manifeste. L'expérience absolue west pas dévoilement mais révélation : coincidence de Vexprimé et de celui qui exprime, manifestation, par 14 méme privilégiée d’Autrui, manifestation d’un visage pat- deli la forme. La forme trahissant incessamment sa mani- festation — se figeant en forme plastique, puisque adéquate au Méme, aligne P'extériorité de Autre. Le visage est une présence vivante, il est expression. La vie de l'expression consiste a défaire la forme of P’étant, s'exposant comme théme, se dissimule par 1d méme. Le visage parle. La manifestation du visage est déjd discours. Celui qui se manifeste porte, selon le mot de Platon, secours 4 hui- méme. 1] défait tout instant la forme qu'il offre. Cette fagon de défaire ia forme adéquate au Méme pour se présenter comme Autre, c'est signifier ou avoir un sens. Se présenter en signifiant, c’est parler. Cette présence, affirmée dans la présence de l'image comme la pointe du regard qui vous fixe, est dite. La signification ou l'expres- sion tranche ainsi sur toute donnée intuitive, précisément parce que signifier n'est pas donner. La signification n'est pas tne essence idéale ou une relation offerte a intuition intellectuelle, encore analogue en cela 4 la sensation offerte Ail. Elle est, par excellence, la présence de lextériorite. Le discours n'est pas simplement une modification de Vintuition (ou de la pensée), mais une relation originelle avec V’étre extérieur, Il n'est pas un regrettable défaut un aire privé d'intuition intellectuelle ~ comme si l'intuition qui est une pensée solitaire, était le modéle de toute droiture dans la relation. Il est la production de sens. Le séns ne se produit pas comme une essence idéale — il est dit et enseigné par la présence, et Penseignement ne se réduit pas a T'intuition sensible ou intellectuelle, qui est la pensée 6 i du Méme. Don du Méme. Donner un sens a sa pré ae Donner présence est é iséductile& Tvidene. nent pas Gas ie nae I est, , une présence plus sas fi 1s directe que la manifesta. tes Msible et une prsene lining celle de Tautre, __ RRS dominate gl Facusl, vent des hate es, imprévue et, par consiauent, eseignant sa not feut montis, centre dispose de thine on on “a -mentir, Cested ose du théme owwoir y dissimuler sa franchise dinterlocutewr fate m y sa_franchi: i ‘tant pox a ise 'inter| Toujours 4 visage décowert. A travers I fees pact , Hindbsimulable langage des yeux. Lei oe it yas i pari. Ustemative de i vent &t du mensons, de i snk lation, est le privi cebu quis lent dans la relation Cabrolne anehise, Gane ace franchise qui ne peut se cacher. spat mn n'exprime pas. Blle : ae Elle a un sens, é vers Tagent en son absence. Aborder quelqy an & parti Pam iene, eerie I surpris dans ‘imité, of sespos cre mis even pe comme es er mages de histoire, Les euves siniient leur teu, mais sestoment, @ la weisiéme personne aaa Pout, eetes, concevoir I langage comm comme un, geste du comportement. Mais = on omel ser gage : la coincid Fessentistdiang idence du révélat ngage: co : eur et du fa , gui saccomplit i hauteur par rapport a fous ~ en enseignant. Pt inverse: ment ge, ates prods peorent deve comme Ios Cest-dire, comme nous ellons le voit ~ crssgnemen, alors g tution dus personnage & Bart de son comportement es Pewee de Hote science Lex : pabjerpiience abslue west pas dévoilement, Dévole, Bert d'un horizon subject est dt rater ie nowne 7 le terme é autrui meta i i entré en selation, tout en demeurant xal'atrs; oi 5: of i 1. Cf, plus toin 62 } sexprime sans que nous ayons A le devo & partir un ce puint de vue >, dans une Iumire empruntes, L« objec- ‘aissance pleinement connais- accomplit 1é de objet. Ce qui ds eho logue, n’est pas la modifi [Bi peenton, ele coincide vee leur object ion Lob. » lors avons fait acc a tc ¢ it offre, lorsque nou cueil dun inter : ~ coincidence de Pense et de teur, Le maitre fe Venseignem Fie gr gcse ‘ station du maitre qui 5 monte Tanarehie fait eee ¢ langage ne conditio: 1 7 one pas la a cons ation dans une euvre obj objective que Voudraient les hegelens, Lextérionte que ee gage os telation avec Autrui nité d'une ceuvre, car Pex tue déjé dans le monde qi Ja transcendance. 4. Rhétorique et injustice Pimporte quel dis quel discours n’est pas relation avec extétio- Ce mest pas I terlocuteus ft : iF notre mai abordons le plus souvent dans nos dseours ‘eis un objet ham enfant, ow un home de a multitude, comme le ait a urs pédagogi a Piao c wogique ow psych: thétovique, dans fx postion de cela ui noe rege ee ‘est pourquoi Part du sophiste est un th Ber apport euguel e definite vi discours de i s ilosophique. La absente d'aueun discours et que le di jerche a d&passer, résiste au dis is ite thétorique qui n'est iscours philosophique cours, (ou y améne : 1. Phédre, 273 d. . a 66 pédagosie, démagogie, psychagogie). Bile aborde |'Autre hon pas de face, mais de biais; non pas certes comme une chose — puisque la rhétorique demeure discours et que, 8 travers tous ses artifices, elle va vers Autrui, sollicite son oui. Mais la nature “spécifique de la rhétorique (de la propagande, de Ja flatterie, de la diplomatic etc.) consiste & Porsompre cette liberté. C’est pour cela qu'elle est violence par excellence, c'est-A-dire injustice. Non point violence Sexergant sur une inerlie ~ ce ne serait pas une violenc mais sur une liberté, laquelle, comme liberté précis devrait étre incorruptible. A la liberté, elle sait appliquer tune catégorie ~ elle semble en juger comme d'une nature, cle pose la question contradictoire dans ses termes «quelle est la nature de cette liberté? » ‘Renoncer a la psychagogie, a la démagogie, Ia péda- gogie que la rhétorique comporte, c'est aborder auirui de face, dans un véritable discours. A aucun degré alors V’étre nest objet, il est en dehors de toute emprise. Ce dégage- ment a Tégard de toute objectivité signifie positivement, pour I'éire, sa présentation dans le visage, son expression, son langage. L’Autre en tani tre est Autrui. Ni faut la relation du discours pour Je « laisser étre é ment » pur, of il se propose comme un thém respecte pas assez pour cela, Nous appelons ji abord de face, dans le discours. Si la vérité surgit dans Texpérionce absolue oi Wétre Init de sa propre lumiére, la Verte ne se produit que dans le véritable discours ou dans dans le face a face of l'interlo- cuteur se présente comme P’étre absolu (c’est-a-dire comme Patre soustrait aux catégories), ne serait pas concevable ‘our Platon sans Ventremise des Idées. Le rapport et le wars impersonnels, semblent se référer au discours ou raison, 4 ['ame conversant avec elle-méme. Mais l'idée platonicienne que fixe le penseur, équivaut-elle dun objet sublimé et perfectionné? La parenté entre [Ame et les Idées sur laquelle insiste le Phédon, n’est-elle qu'une métaphore idéaliste exprimant la perméabilité de Pétre 4 la 67 pensée? Lidéalité de Pidéal se réduit-elle 4 un accroisse- ment superlatif des qualités ou nous améne-t-elle 4 une région oli les étres ont un visage, c'est-i-dire sont présents dans leur propre message? Hermann Cohen — en cela platonicien ~ soutenait qu'on ne peut aimer que des idées — mais 1a notion de I'Idée équivaut en fin de compte 2 la ~ transmutation de Yautre en Autrui, Le vrai discours, pour Platon, peut se porter secours & Ini-mém. Sofiré & moi est inséparable de celui q signifie que auteur du discours répond aux questions. La pensée ne se réduit pas, pour Platon, 4 un enchainement impersonnel de rapports vrais, mais suppose des personnes et des rapports inter-personnels. Le démon de Socrate intervient dans Part maieutique Ini-méme, lequel cependant se référe & ce qui est commun aux hommes!. La commu. nauté, par Ventremise des idées, n°établit pas entre les interlocuteurs, Mgalité pure et simple. Le philosophe, qui, dans le Phédon, est comparé au gardien placé & son poste, se trouve sous la magistrature des dieux ~ il n’est pas leur éeal. La hiérarchie des étres au sommet de laquelle se trouve Pétre raisonnable, peut-elle étre transcendée? A quelle nouvelle pureté répond P’élévation d’un dieu? Platon Oppose aux paroles et aux actions qui s’adressent aux hommes ~ toujours encore jusqu’d un certain degré théto. rigue et négociation (« ott nous traitons avec eux »), paroles qui s'adressent aux hommes qui sont multitude kes propos par lesquels on complait aux dieux? Les interlocuteurs ne sont pas égaux, arrivé a la vérité, Ie discours est discours avec un dieu qui n'est pas notre «compagnon d'esclavage? », La société ne découle pas de Je contemplation du vrai, la relation avec autrui nowe maitre rend possible la vérité. La vérité se rattache ainsi au Tapport social qui est justice. La justice consiste A recon. naitre en autrui mon maitre. L’égalité entre personnes ne L Theesee, 2 Phave, 3. idem 68. \ é ‘a un sens économique et sur la justice ~ qu bien nee Eile est reconnaissance ence par autrui. Eile ¢ aissanee de sea en 4 Sgnds de la ehétorigue qui est ruse, ermine et exploit: deo dans. ce sens, depassement de la 1 m. Et, dat a justice coincident. thique i 5. Discours et Ei ; ee fonder Pobjectivité et luniversalté ge ieee se eas urs? La pensée universelle n’est rll pas de set sur le ea scours? Un esptit parla weve quer one autre esprit pense déja, Pun re pall Pee idées communes? Mais 1a commun de ia Pansge aurait ot rendre impossible le langage comune latio aires. Le discours cohérent est un. vrslle se ication. Une raison rae universelle se passe de communication ee Porat ete aut n. Comment une r ne peut étre autre pour wae Tse! e inelle étre un moi ou un autre, puisque son étre meme a a la singularité consists & renoneet eenne toujours combatts comme ri ire de toutes choses, i iée de homme mesure hose, bien sae cuit idée apporte V'idée de la sbparation ate Tus es fondements du disconrs. Le moi sentant, pou el ne ee ait jas fonder 1a Raison, le moi =e ee PGgon, La saison parlant la prem ronnie 2 Padresse pas a PAutre, tient ua mono! logue, Et inverse: een e a la personnalit s a minaté care la personne ment, elle n’accéderait eal retrouverait la souversineté caratérgne fe bles que dans ia mesure 0 Tears perso. iculiers de penser figu manels et particuliers : reat comme aevncats de oe discours unique et univer ay aural ve raison dans individu pensant que dans Ja mesore le rai ; it lui- son propre - gatrrat ame, la pensée comprendrat Ie pense étymo! . of elle Pengloberait. La pensée europé rés ne deviennent rai i) moi unique du i langage reviendrait & supprimer x Teutee Foose coherence et, par Id mame, ess rieux abo = le la Caviem aboutissement le langage consstrat 4 su » en le mettant d’accord avec le Méme! Os 1 1, ge maintient précisé. erpelle on invoque. Pos 4 Fiovoquer comme ete tour une relation ineducible& la rltonsujeater jie ae Cont dans cette revlation aue le , e des langage, con ignes, peut seul Pret, donné, n'est pas un particulier, par un e6té 46 généralisation, Le langage, loi universalité et généralit, les rend eres {anage suppose des interocuteus, une lira. T ce n'est pas la représentation de I Pautges nf tne participation & Puniversalita, au plan sees ee cours. imé Gétendre Ieee m discours ainsi « capable de se dens . 8 connaissance sai cage aie cd au est done pas ie lenient une logique interne ; tution de vérité entre ‘ibe Ghite Penseurs, avec tous les aléas dela liberte. Le 1a port dh langage suppose Ia transeendance, separation ‘adit sie Petrangeté des interlocuteur, la 8vélation di TAS urement dit, le langage se parle i ol manatee ngue la 1. Phidro, 276 2, ob doit seulement se constituer le plan commun. Il se place dans cette transcendance. Le Discours est érience de quelque chose d’absolument étranger, fou « experience » pure, traumatisme de l'étonnement. Liabsolument étranger seul peut nous instruire. Et il n’y a que Phomme qui puisse m’étre absolument étranger ~ réfractaire & toute typ. 2 tout genre, a toute caracté- rologie, 2 toute classification ~ et, par conséquent, terme une « connaissance » enfin pénétrant au-dela de objet. Liétrangeté d'autrui, sa liberté méme! Seuls les étres libres peuvent étre étrangers Jes uns aux autres. La liberté qui eur est « commune » est précisément ce qui les stpare. La connaissance pure », le langage, consiste dans le rapport avec un étre qui dans un certain sens, n’est pas par rapport 2 moi; ou, si Yon veut, qui n’est en rapport avec moi que dans la mesure of il est entiérement par rapport & soi, xaS'abed étre qui se place par-delé tout atiribut, lequel aurait précisément pour effet de le qualifier, c’est-A-dire de Je réduire A ce qui Ini est commun avec d'autres tres; étre, par conséquent, parfaitement nu. ‘Les choses ne sont nues que, par métaphore, quand elles sont sans ornements : les murs nus, les paysages nus. Elles nont pas besoin d’ornement, quand elles s’absorbent dans Taccomplissement de la fonction pour laquelle elles sont faites : quand elles se subordonnent d°une fagon si radicale A leur propre finalité qwelles y disparaissent. Elles dispa- raissent sous leur forme. La perception de choses indivi- duelles, c'est le fait qu’elles ne s'y absorbent pas entiére- ment; elles ressortent alors pour elles-mémes, percant, trouant leurs formes, ne se résolvent pas en les relations qui les rattachent la totalité. Elles sont toujours, par quelque cété, comme ces villes industrielles of tout Sadapte 4 un but de production, mais qui, enfumées, ines de déchets et de tristesse, existent aussi pour Te surplus de son étre sur sa final qui n’apparait elle-méme que par rapport & la forme sur laquelle elle tranche et qui lui manque. La chose est nm toujours une opa gue Ja conception platonicienne, igible se te se situ ors de Feil qui voit et de I’ guile, den it aves précision In perception des n nar i EE gh Wont imigre propre, ils regoivent une “nt Beaute introduit és lors une fnalité nouvelle ~ une finalité interne — dans ce monde nu, Dévoiler parla scenes Gf ba: Tart, cst essentellement revi les elements dune Sinitetion,dénaser Ia perception. Dévoler une chow, forme : Iuj trouver une tout en apercevant sa fonction ou sa beau oe en mvt du langage est tout autre: elle consisted entre co rapport avee une nudité dégaée de toute forme ‘nas ns par elle-méme, xa0'atir6, signifiant : , 8, Si as comme privation sur le fond dune ‘ambivalence de leurs ~ (comme bien ou mal, comme beauté ow laideur) ~ ™ le e. Une telle nudité sue. La nuaité du visage est pas oe qui sffe a moi que je le dévoile ~ et qui, de ce fait, se trouverait nuvoirs, a mes yeux, & mes tions dans une lumitre extéieure a ui. Le visage seat fourné vers moi ~ et c'est cela sa madité méme, Ihesi : ieméme et non point par référence aun pene aes nudité peut avoir un troisiéme sens encore en chor: de Pabsurdité dela chose perdant son sjsiéme ou ion du visage percant toute forme : la dite ns ; it. Mais cette nudité é toujours fave Fagon 7 dune autre 4 la mudité duvitee c absolument i ise ade impala aaement Par son visage, peut aussi se ‘ais la différence entre la é e nudité du vis toume vers moi et Ie dévoilement de la chose Slaiee par eee pare pas simplement deux modes -de nai relation avec le vis " « : isage, n’est onnaissance objet. La transcendance du veces ca fi, 72 pudeur, apparaissant 4 autrui fois, son absence de ce monde ow il entre, le dépaysement d'un étre, sa condition détranger, de dépouillé ou de prolétaire. L’étrangeté qui est liberté, est aussi l'étrangeté- Inisére. La liberté se présente comme I'Autre; au Méme ést toujours autochtone de Pétre, toujours pi légié en sa demeure. L’autre, ie libre est aussi etranger. La mudité de son visage se prolonge dans la nudité du corps qui a froid et qui a honte de sa nudité. L’existence xa0'adré est, dans le monde, une misére. Il y a 1 entre moi et Pantre un rapport qui est au-deld de Ia rhétori- que. Ce regard qui supplie et exige ~ qui ne peut supplier que parce qu'll exige - privé de tout parce que ayant droit & fout et qu’on reconnait en donnant (tout comme on « met les choses en question en donnant ») ~ ce regard est précisément 'épiphanie du visage comme visage. La nudité Gu visage est. dénuement. Reconnaitre autrui, c'est reconnai- tre une faim, Reconnaitre Autrui ~ c'est donner. Mais c'est donner au maitre, au seigneur, & celui que l'on aborde comme « vous » dans une dimension de hauteur. ‘Crest dans la générosité que le monde possédé par moi ~ monde offert a la jouissance ~ est apergu d'un point de vue indépendant de la position égoiste. L’ « objectif » n’est pas simplement objet d'une impassible contemplation. Ou plu- tat la contemplation impassible se définit par le don, par Pabolition de la propriété inaliénable. La présence d’Au- trai équivant a cette mise en question de ma joyeuse possession du monde. La conceptualisation du sensible fient dja A cette coupure dans la chair vive de ma substance, de ma maison, dans cette convenance du mien & ‘Autrui, qui prépare Ia descente des choses au rang de marchandises possibles. Ce dessaisissement initial condi- ignable — ce qui suppose Ja propriété int ‘Autre, Tout le probléme de la g¢ comme problime de lobjectivi éralisation se pose ainsi é Le probléme de lidée 3B générale et abstraite ne robj générale et absta peut pas supposer Pobjecti Vobjet général n’est pas un obje ment pensé dans une intention de ene ‘ar la es générale et abstraite n'est pas surmontée pour ave faut encore dire ce que signifie cett fon ode ide généralité. Le passage de la “appartient et sance égotste et solitaire, et fisant cater, ds lors, dans fe sive de la jouis auté Few de cea. Jouissance, la communauté des raul ; monde des choses yor he done latteindre 4 travers le 0 ssédées, mais, simultanément, rer, par le don, la communauté et Le langage lest le passage méme de Vindivicue ni sme de Vindivicl es ividuel gu général, pate qu'il offe des choses mlennes a ut ire le monde commun, cré communs. Le langage ne se réfé a genévalie dee référe pas @ la généralité concepts, mais jette les bases a" ea oan ses d'une poss gorse ms te possession en commun, priété inaliénable de la joui i monde dans le discours, n'est plus ce quil est dens le separation — Ie chez moi oii tout m’e. je donne = le communicable, le pensé, fo hi Je discours neti pas une pathétique confront ae leux tres: 4 \bsentant des choses et des Autres. Le discours west pas amour. La transcendance d’autrui, qui ast ence, sa hauteur, sa seigneurie, englobe dans seu fens conort sa misire, son dépaysement et son droit ard de Pétranger, de la : eranger. Res er, veuve et de l'orphe- eux reconnaitre qu’en di " refusant, re de dos ae aie paceeee nner ou de refuser, mai : mais. pas éceasirement par Tentremise des choses. Les Choaes ne nt pas, comme chez Heidegger, le fondement du 74 quintessence de toutes les relations qui constituent notre présence sur terre (et « sous le ciel, en compagnie des hommes et dans Pattente des dieux »). C'est le rapport du Méme avec I’Autre, c'est mon accueil de l’Autre, qui est le fait ultime et of surviennent les choses non pas comme ce quon édifie, mais comme ce qu'on donne. 6. Le Métaphysique et U'humain Se rapporter 4 l'absolu en athée, c'est accueillir l'absolu gpuré de la violence du sacré. Dans Ta dimension de hauteur of se présente sa sainteté ~ c'est-A-dire sa sépara- tion — Vinfini ne brile pas les yeux qui se portent vers lui Il parle, il n'a pas le format mythique impossible 8 affronter et qui tiendrait le moi dans ses filets invisibles, TL n'est pas numinewx : Je moi qui l'aborde n’est ni anéanti a son contact, ni transporté hors de soi, mais demeure séparé et garde son quant-a-soi. Seul un étre athée peut se rap- porter 4 PAutre et déja slabsoudre de cette relation. La {ranscendance se distingue d'une union avec le transcen- dant, par participation. La relation métaphysique ~ Tidée de Vinfini — relie au nouméne qui n'est pas un numen. Ce nouméne se distingue du concept de Dien que possédent les croyants des religions positives, mal dégagés des liens la participation et qui s'acceptent comme plongés a leur insu, dans un mythe. L'idée de linfini, la relation méta- physique est 'aube d’une humanité sans mythes. Mais, la foi epurée des mythes, la foi monothéiste, suppose el méme Pathéisme métaphysique. La révélation est discours. Ui faut pour accueillir ia révélation un étre apte 4 ce tole ‘interlocuteur, un étre séparé. L’athéisme conditionne une relation véritable avec un vrai Dieu Ka0"aét6. Mais cette elation est aussi distincte de Vobjectivation que de la participation, Entendre la parole divine, ne revient pas & connaitre un objet, mais & étre en rapport avec une substance débordant son idée en moi, debordant ce que Descartes appelle son « existence objective ». Simplement connue, thématisée, la substance n'est plus « selon elle- 15 \ méme ». Le discours ot, a la fois, elle est étrangére et présente, suspend la participation et instaure, par-delA un connaissance d’objet, Pexpérience pure du rapport social ol un étre ne tire pas son existence de son contact aver Pautre, Poser le transcendant comme étranger et pauvre, c'est interdire dla relation métaphysique avec Dieu de s'accom- plir dans ignorance des hommes et des choses. La dimen- sion du divin s‘ouvre a partir du visage humain. Une relation avec le Transcendant — cependant libre de toute emprise du Transcendant ~ est une relation sociale. C'est li que le Transcendant, infiniment Autre, nous sollicite et en appelle 4 nous. La proximité d’Autrai, Ja proximité du prochain, est dans Pétre un moment inéluctable de la révélation, une présence absolue (c'est-a-dire dégagée de toute relation) qui s'exprime. Son épiphanie méme consiste @ nous solliciter par sa misére dans le visage de PEtranger, de la veuve ou de l’orphelin, L’athéisme du métaphysicien ~ signifie positivement que notre rapport avec le Métaphy- sique est un comportement éthique et non pas la théologie, non pas une thématisation, fitelle connaissance par ana- logie des attributs de Dieu, Dieu s'éléve a sa supréme et ultime présence comme corrélatif de la justice rendue aux hommes. L’intelligence directe de Diew est impossible & un regard sur lui dirigé, non pas parce que notre intelligence cst limitée, mais parce que la relation avec l'infini, respecte Ja Transcendance totale de PAutre sans en étre ensorcelée et que notre possibilité de laccueiliir dans Phomme, va plus loin que la compréhension qui thématise et engiobe son objet, Plus loin, car, précisément, elle va ainsi vers VInfini, L'intelligence de ‘Dieu comme participation 4 sa vie sacrée, intelligence prétendument directe, est impossible parce que la participation est un démenti infligé au divin et que rien n'est plus direct que le face a face, lequel est la droiture méme. Diew invisible, cela ne signifie pas seule- ment un Dieu inimaginable, mais un Dieu accessible dans Ja justice. L’éthique est optique spirituelle. La relation sujet-objet ne la refléte pas; dans la relation impersonnelle 16 qui y méne, le Dieu invisible, mais personnel, n’est_pas abordé en dehors de toute présence humaine. L’idéal n’est pas seulement un étre superlativement étre, sublimation de Tobjectif ou, dans une solitude amoureuse, sublimation dun Toi. I faut ceuvre de justice — la droiture du face & face — pour que se produise la trouée qui méne A Dieu ~ et la « vision » coincide ici avec cette ceuvre de justice. Dés Jors, la métaphysique se joue 14 of se joue la relation sociale - dans nos rapporis avec les hommes. Il ne peut y avoir, séparée de la relation avec les hommes, aucune « connaissance » de Dien. Autrui est le lieu méme de la vérité métaphysique et indispensable 4 mon rapport avec Dieu, Il ne joue point le rdle de médiateur. Autrui n’est pas Fincarnation de Dieu, mais précisément par son visage, oi il est désincarné, la manifestation de la hauteur of Diew se révéle. Ce sont nos relations avec les hommes, qui décrivent un champ de recherches & peine entrevu (ot Ia plupart du temps on s’en tient a quelques catégories formelles dont le contenu ne serait que « psychologie »,) et qui donnent aux concepts théologiques l'unique signifi- cation qu’ils comportent, L’établissement de ce primat de Téthique, c'est-a-dire de la relation d*homme 4 homme ~ signification, enseignement et justice ~, primat d'une struc- ture irréductible & laquelle s'appuient toutes les autres (et en particulier toutes celles qui, d'une facon originelle, nous semblent mettre au contact d’un sublime impersonnel, esthétique ou ontologique), est Pun des buts du présent couvrage. La métaphysique se joue dans les rapports éthiques. Sans leur signification tirée de Téthique, les concepts théologiques demeurent des cadres vides et formels. C'est aux relations interhumaines que revient, en métaphysique, le role que Kant attribuait & Pexpérience sensible dans le domaine de Pentendement. Crest, enfin, & partir des rela tions morales que toute affirmation métaphysique prend un sens « spirituel », s*épure de tout ce que préte 4 nos concepts une imagination prisomniére des choses et victime de la participation. La relation éthique se définit, contre 1 toute relation avee Je saeré, en excluant toute signification qu'elle prendrait a Tinsw de celui qui Ventretient. Quand fentretiens une relation éthique, je me refuse a reconnaitre le réle gue je jouerais dans un diame dont je ne serais pas Pautewr, ou dont. un autre connaitrait avant moi le dénouement, & figurer dans un drame du salut ou de la + damnation, qui se jouerait malgré moi et de moi. Cela r’équivant pas 4 un orgueil diabolique, car cela n’ex point Pobéissance, Mais Pobéissance se distingue précisé- ment dune participation involontaire. a de mystérieux desseins qu’on figure ou préfigure. Tout ce qui ne peut se ramener 4 une relation interhumaine représente, non pas la forme supérieure, mais 4 jamais primitive de la religion. 7. Le face a face, relation irréductible Nos analyses sont dirigées par une structure formelle : ir Vidée de PEnfini, il faut exister comme séparé. Cette séparation ne peut pas se produire comme faisant seulement écho 4 la transcendance Sinon, la séparation se tiendrait dans une la totalité et rendrait la trans- dance méme, Ie débordement d'une i totalité ne peut se constituer, c'est que MInfini ne se laisse pas intégrer. Ce n'est pas T'nsuffisance du Moi qui empé- che la totalisation, mais Tnfini d’Autrui, Un dire séparé'de lInfini se rapporte cependant a lui dens le métaphysique, Il s'y rapporte d'un rapport qui n'annule pas Tinfini intervalle de la séparation, lequel différe en cela de tout intervalle. Dans la métaphysique un étre est en rapport avec ce qu'il ne saurait absorber, avec ce quill ne saurait au sens étymologique de ce terme, comprendre, La face positive de Ia structure formelle ~ avoir Tidée de Infinit ~ équivaut dans le coneret au discours qui se précise comme relation éthique. Nous réservons i la relation entre V@treici-bas et Vétre transcen- dant qui n'aboutit 2 aucune communauté de concept ni a 8 T aucune totalité ~ relation sans relation - le terme de 1é pour Pétre transcendant et Iétre qui en est séparé, de participer au méme concept, cette descrip- fion négative de lz transcendance est encore de Descartes. Tlatfirme en effet le sens équivoque dans lequel le terme aire s'applique 4 Dieu et & la creature, A travers la théologie des attributs analogiques au Moyen Age, cette thése remonte a la conception de I'unité seulement analo~ pique de Petre chez Aristote. Elle est chez Platon, dans fe iranscendance du Bien par rap wurait di nevi de fondement a une philosophie pluraliste of la pluralité de Ttre ne s‘évanouirait pas dans du Pombre, ni ne sintégrerait en une totalité, La totalite et Tembrassement de 'étre ou ontologie ~ ne détiennent pas le secret dernier de gubsiste entre le Méme et du Tout - Vidée de l'Infi Le Méme et Autre ne sauraient entrer dans une connaissance qui les embrasserait. Les relations quentre- tient Petre séparé avec ce qui le transcende ne se produi- sent pas sur é fond de la totalité, ne se cristallisent pas en systeme. Mais ne les nommons-nous pas ensemble? te Synthese formelle du mot qui les nomme ensemble fait déjé partie d'un discours, cest-d-dire d'une conjoncture de Panseendance, rompant la totalité. La conjoncture entre le verbal déja se tient, est par moj. Conjonc- ion de « vis-a-vis » n'est pas une modi a-coté de... ». Méme quand jaurai relié Autrui & moi par la conjonction « et ». continue & me faire face, a se ré age. La religion sous-iend cette formelle totalité. Et si nonce, comme dans une vision derniére et absolue, la separation et la transcendance dont il est question dans est Guvrage meme, ces relations que je prétends la trame de Petre Iuieméme, se nouent déjé au sein de mon discours présent tena & mes interloesteurs : immanguablement 9 utre me fait face — hostile, ami vA : — hostile, ami, mon maitre, mon él 8 travers mon idée de Vnfni, La réflexion, eae prendre conscience de ce face a face, meis la postion « contre-naturé» de la reflexion nest pas un haserd dans ence. Elle implique une mi : ise en que: de soi, une attude ertigue qui se produit lesméme en ie l’Autre et sous son autorité. i: o té. Nous allons Je mont plus-loin, Le face a face demeure situation ultime. C. VERITE ET JUSTICE J. La liberté mise en ques an Ja tanscendance se reconnait dans ; ui aspire a Fextériorité, qui est Dési Mais le Dist de Texteionté nous a para se mouveiz, non s ance objective, mais dans | lequel, & som tour, est présenté comme c droinure de Yacoui fat eu vise laquelle répond tradtionnellement Tintllect,n'estelle pas d par cette analyse? P Pnapegnie lyse? Quel est le rapport entre la La vérité, en effet, ne se sépare pas de calever le caractre de fat, sable gu, comme fl met obstacle @ notre sponta: BEE, Mas dire que, obstacle @ note spontanét, le fait est injuste, est supposer que la spontaneté ne se met pas gn question, que Pexercce tbe n'est pas soumis aux es mai est a nomi. t eependant, le ovci ital aiblké se dstnguefoncirement d'une atitude gui engen- dre ne action sans égord pour Yobstace, Il signif, au : stain respect de l'objet. Pour que l'obst: Gevienne un fait qui demande ine justifcation théorique 80 ‘ow une raison, il a fallu, que 1a spontanéité de action qui Je surmonte soit inhibée, c'est~i-dire mise ellesméme en question, Cest alors que nous passons d'une activité sans ggard pour tien a une considérarion du fait, La fameuse Eipension de Pacte qui rendrait la théorie possible, tient 8 Tne réserve de la liberté qui ne se livre pas a ses élans, & ses Trouvements primesautiers ot garde les distances. La th€o- qa varite, est attitude d'un étre qui se méfie ir d’un fait que méme temps, est critique, sil se met en question, Rmonte au.deli de son origine (mouvement contre nature, qui consiste a quérir plus haut que son origine et qui atteste ou décrit une liberté créée) Ceite critique de soi peut se comprendre, soit comme une découverte de sa faiblesse, soit comme une découverte de son indignité : c'est-i-dire, soit comme une conscience hes, soit comme une conscience de la culpabilite. Dans le dernier cas, justifier la liberté, ce n'est pas 1a prouver, mais la rendre juste. ‘On peut distinguer dans pensée européenne la prédo- migange @une tradition qui subordonne V'indignité 2 Teches la genérosite morale elle-méme, aux nécessités de 1a pensée objective. La spontanéité de Ia liberté ne se met Pat en question. Sa limitation seule serait tragiane et ferait ce diale, La liberté ne se met en question que dans 1a see ot elle se trouve, en quelque fagon, imposée & Mleméme : si Pavais pu avoir librement choist_ mon existence, tout serait justi Leech a encore dépourvue de raison, rével 4 {Ty aurait eu tne dovleur qui serait mére de la sagesse. De Péchee seulement viendrait la nécessité jg violence ct introduire de Tordre dans les relations Hamaines, La thforie politique tire la justice de la valeur iniiseutée de la spontanéite dont il s'agit d'assurer, par la connaissance du monde, le plus complet exercice en accor- dant ma liberté avec la liberté des autres. ‘Cette position n’admet pas seulement la valeur indiscu- mais aussi la possibilité pour un étre 81 Talsonnable de se situer dans la totalité. Le critique de le inéité, engendrée par Péchec qui met i Place centrale qu'occupe le moi dens le monde engeo ‘ ct oi dans le monde, suy done un pouveir de réflexion sur son propre échev et our ik ment du moi arraché a s ne fonde ni la théorie, ni la verité, e part de le connaissance du + nait déjd d'une coi La conscience de ar contre, conscience de du moi dans Puniversel. L: ¢ iversel. La conscience de Pindignité. pas, a son tour, une vérité, n'est pas une considération de fait. La consciene: 7 premiére de mon immor: ma subordination au fai a 1 a premigre est pureme st purement morale. La liberté pouvant a a voi " fonde la vérité (et ie ne oe OB vérité), Autrui n’est pas conscience morale, fagon de se mesures baad une considération théor jue. Elle s’acce comme cece ate liberté se découvre meurtriére dans son en méme erp quel oe dévouve dass a a ee honte, se cache dans la honte meme ap reenniia an structure de la conscience é oe I Son er lena ot 82 ob autrui se présente comme interlocuteur, comme celui gur qui je ne peux pas pouvoir, que je me-peux pas tuet, conditionnent cette honte of, en tant que moi, je ne suis pas innocente spontanéité, mais usurpateur et meurtrier. Par contre, Pinfini, ?Autre en tant qu’Autre, n'est pas adéquat une idée théorique d'un autre moi-méme, d pour cette simple raison qu'il provoque ma honte et qu se présente, comme me dominant. Son existence justifiée est le fait premier, le synonyme de sa perfection méme. Et si fautre peut miinvestir et investir ma liberté par elle- méme arbitraire, cest que moi-méme je peux en fin de ‘compte, me sentir comme I’Autre de Autre. Mais cela ne Sobtient qu’ travers des structures fort complexes. ‘La conscience morale accueille autrui. C’est la révéla~ tion d'une résistance & mes pouvoirs, qui ne les met pas, comme force plus grande, en échec, mais qui met en question le droit naif de mes pouvoirs, ma glorieuse spontanéité de vivant. La morale commence lorsque la liberté, au lieu de se justifier par elle-méme, se sent arbitraire et violente. La recherche de igible, mais aussi la manifestation de Pessence critique du savoir, la remontée d'un étre en deg de sa condition ~ commence du méme coup. 2. Liinvestiture de la liberté ow Ia critique ‘Liexistence en réalité, n’est pas condamnée a la liberté, mais est investie comme liberté. La liberté, n'est. pas nue. Philosopher, ce liberté, découvrir Pinvestiture bitraire. Le savoir comme critique, comme remontée en degd de la liberté - ne peut surgir que dans un étre qui a une origine en deca de son origine — qui est créé. La critique ou la philosophie est essence du savoir. Mais le propre du savoir n’est pas dans sa possibilité Galler vers un objet, mouvement par lequel il s'apparente aux autres actes. Son privilége consiste & pouvoir se mettre en question, a pénétrer en degd de sa propre condition. Tl 83 est en retrait par rapport au monde non pas parce qu'il a Je monde pour objet; il peut avoir le monde pour théme, en faire un objet, parce que son exercice consiste A tenir en main, en quelque fagon, la condition méme qui le soutient et qui soutient jusqu’a cet acte méme de tenir en main Que signifient cette prise en main, cette pénétration en decd de sa condition, dissimulées d'abord par le mouve- ment naif qui conduit la connaissance comme acte vers son objet?” Que signifie cette mise en question? Elle ne peut pas se réduire & la répétition, au sujet de la connaissance, dans son ensemble, des questions qui se posent pour la compré- hension des choses visées par acte naif de la connaissance. Connaitre la connaissance reviendrait alors a élaborer une Psychologie, prenant rang parmi Jes autres sciences qui Portent sur des objets. La question critique posée en psychologic ou en théorie de la connaissance, reviendrait a demander, par exemple, de quel principe certain découle la connaissance ou quelle en est la cause. La régression & Pinfini serait ici, certes, inévitable et c'est a cette course stérile que se réduirait la remontée en deg de sa conditio1 Je pouvoir de poser le probléme du fondement. Identifier le probléme du fondement avec une connaissance objective de la connaissance, c'est d’avance considérer que la liberts ne peut se fonder que sur elle-méme; la liberté — la détermination de Autre par le Méme ~ étant le mouve- ment méme de la représentation et de son évidence. Identifier le problame du fond. de la connaissance, rarbitraire de la liberté s'agit précisément de fonder. Le savoir dont essence est critique, ne peut se réduire 4 la connaissance objective. conduit vers Autrui. Accueillir Autrui, c'est mettre ma erté en question, Mais T'essence critique du savoir nous conduit aussi au-dela de la connaissance du cogito qu'on peut vouloir distinguer de la connaissance objective. L’vidence du cogito ~ ol connaissance et connu coincident sans que la connaissance ait eu 4 jouer, of la connaissance, par conséquent, ne comporte aucun engagement antérieur 4 84. son engagement présent, ot la connaissance est, & tout instant, au commencement, 02 1a connaissance n’est pas en situation (ce qui d'ailleurs est le propre de toute évidence, pure expérience du présent sans condition ni passé) — ne peut satisfaire l'exigence critique, car le commencement du cogito lui reste antéreur. II marque, certs. le commence: ment, parce qu'il est le réyeil d'une existence qui se saisit de sa propre condition, Mais ce réveil vient d’Autrui Avant le cogito, Pexistence se réve elle-méme, comme si ¢ restait étrangére A soi. C’est parce qu'elle soupgonne qu'elle se réve, qu'elle se réveille. Le doute lui fait recher- cher la certitude. Mais ce soupgon, cette conscience du mice du je pense, ni la transcendance de l'objet. Le cogi Pappule cher Descartes sur TAutre qui est Diew et qui a mis dans ame Pidée de T'infini, qui avait enseignée, sans susciter simplement, comme le maitre platonicien, la rémi- iscence de visions. anciennes. evfe savoir comme acte ébranlant sa condition ~ se joue par la méme, au-dessus de tout acte. Et si la remontée a partir d'une condition en deg de cette condition, décrit le statut de la créature, ott se nouent lincertitude de la Hberté et son recours & la justification, si le savoir est une activité de créature, cet Gbranlement de la condition et cette ion viennent @’Autrui, Autrui seul échappe a la suppose déji fondée, elle est Vexercice d'une liberté stire d’elle-méme dans sa sponta- néité naive; alors que la présence d’Autrui n'équivaut pas & jon et ne requiert pas, par consequent, cette spontanéité naive et siire d’elle-méme. L’accueil d'autrai est ipso facto la conscience de mon injustice ~ la honte que la liberté éprouve pour elle-méme. Si la philosophic consiste A savoir d’une fagon critique, c'est-d-dire & cher- cher un fondement 4 sa liberté a la justifier, elle commence avec la conscience morale 0} 85 justifie tout seul, comme le Dieu de l'argument ontolo- See Ce privlbge de ordre universe de se soutenir ot de se jutfier, qui le situe awdelé de Peuvre encore subjective de a votonté cartésienne, consttue Ia dignité divine de cet ordre. Le savoir serait la voie ot la liberté ail e propre contingence, ot vanouirsit dans la totale. Cette voi dssimule en réalité antique tiomphe du Méme sur l’'Autre. Si la liberté cesse ainsi de ie maintenir da : bitraire de la certitude solitaire de évidence et si éalité impersonnelle du divin, le moi ation. Pour la tradition philoso- comme théme visé par autrui; mais a se soumettre & tne exigence, a une moralité, Autrui me mesure d'un regard incomparable a celui par lequel je le découvre. La dimer sion de hauteur o8 se place Autrui, est comme la courbu, premiére de 'étre a laquelle tient le privilage d’Autrui, dénivellement de Ja transcendance. Autrui est métaphy: que. Autrui n’est pas transcendant patce qu'il serait libre comme moi. Sa liberté, au contraire, est une supériori qui vient de sa transcendance méme. En quoi cons inversion de la critique? Le sujet est « pour soi représenté et se connait aussi longtemps qu'il est. Mais en se connaissant ou en se ri se posséde, so domine, &end son identité A ce qui vient, en Iui-méme, réfuuter cette identité. Cet impérialisme du Méme est toute essence de la liberié. Le « pour soi », comme mode de ‘stence, indique un attachement a soi aussi radical qu'un vouloir naif de vivre. Mais si la liberté me si effrontément en face du non-moi, en moi et hors de moi elle consiste a le nier ou a te posséder, devant Autrui recule, Le rapport avec Autrui ne se mue pas, comme la connaissance, en jouissance et possession, en liberté, Au. trui s'impose comme une exigence qui domine cette liberté et, dés lors, comme plus originelle que tout ce qui se passe en moi. Autrui dont la présence exceptionnelle s‘inscrit dans Vimpossibilité éthique on je suis de le tuer, indiqu. fin des pouvoirs. Si je ne peux plus pouvoir sur lui, qu'il déborde absolument toute idée que je peux avoir de Pour se justifier, le moi peut, certes, s'engager dans une chercher a se saisir dans une totalité. Telle nous semble étre la justification de la liberté a laquelle aspire la Philosophie qui, de Spinoza a Hegel, identifie volonté et raison, qui, contre Descartes, enléve d Ia vérité son carac- tére d'eeuvre libre, pour la situer 18 o Popposition du moi et du non-moi s’évanouit, au sein d'une raison imperson- nelle, La liberté ne se trouve pas maintenue, mais se raméne au reflet d’un ordre universel, lequel se soutient et 86 yedre universel. La philosophie tn substitution d'idées aux personnes de hee c siorité du rapport i rnterpll tion, Les flan se rannent, au Neutre de idée, de ['étre, du concept. C'est pour échapper a piss trai de la liberi, & se disparition dans le Neutre, qu nous avons abordé le moi comme athée et eréé — bre mais capable de remonter en devi de sa condition ~ devant Autrui gui ne se live pas & la « thématisation > ou a le « conceptualisation » @'Autrai, Vouloir échapper & la dissolution dans Je Neutte, poser Je savoir comme un acouell d'Autrui, ce n'est pas une pleuse tentative de maintenir le spiituatisme d'un Diew personnel, ms. condition du langage sans laquelle le discours philosophi- que Iui-méme n’est qu'un acte manqué, prétexte 4 i psychanalyse ou a une philologie ou a une sociologie jninterrompues of Vapparence d’un Lee s pouit Gans le Tout, Parler suppose une possibilité de romp: ymencer. : evouer iv avoir comme Texister meme de la oréature, comme remontée, au-deld de la condition, vers PAutre gui fonde, c'est oe séparer de toute une tradition philosophique au cherchait en soi le fondement de soi, en. dehors des opinions hétéronomes. Nous pensons que existence 87 soi, n'est pas le demier sens du savoir, mai i a'Autrui. La présence d’Autrui — hétéronomie privilégiée ne heurtewpas la liboré, mais Pinvestit. La honte pour le présence et le désir de Tutte, ne sont pas la negation du savoir: le savoir est leur articulation meme. L’essene de Je Faison ne consiste pas a assurer a Thomme th et des is a i fondement et ds pouvoir mais le metre en question a La métaphysique né consiste pas dés lors & sur le « pour soi» du moi, pour y cherches lo ten earn Pour une approche absolue de Pétre. Ce n'est pas dans It « connais-toi toi-méme » que se poursuit sa démarche ultime. Non pas que le « pour soi » soit limité ou de mauvaise foi, mais parce que, par iu-méme, it n'est que fiber, Cestd-die arbitaie et injusie et, dans ce ss heisable il est moi, égoisme, L'athéisme di mot marque cers, rupture de la participation et, par conséquent, la Bossibité dese chercher une justification, cesta tne Gépendance & éegard une’ extériorté sans que cette dépendance absonbe Tue dépendant, tena dans des filets lnvislles. Dépendance, par conséquent, qui, 2 la fol, maintient Vindépendance, Telle est la relation du face 4 face, Dans la recherche de la vérité, cewvre éminemment individuelle, qui toujours se ramenait, comme a vu Deseat tes, dla liberté de Pindividu — athgisme s'affirmait comme athéisne: Mais son pouvoir erque le raméne en desa de ‘unité de la liberté spontané i devant ele et dela titique od la Hberté est eapetle sect mettre en cause et, ainsi, de se précéder ~ eappell ature, ‘La merveile de'Ia eréation ne consiste. pas seulement a étre eréation ex nihilo, mais 4 aboutit & un er capable de recevoir une révlation, dapprendre quil ext cre a se metre en question, Le miracle de i ation ae fire moral. Et cela suppose préci ment, Fathéisme, mais & la fois, pardeld Tathéisme, la jonte pour Varbitraire de Ia liberté qui le constitu,” Nous nous opposons done radiéalement apssi a Heideg- 88 ger qui subordonne a Pontologie le rapport avec Autrui (il Ja fixe, ailleurs, comme si on pouvait y réduire le rapport avec P'interlocuteur et avec le Maitre), au lieu de voir dans la justice et Pinjustice un accés originel 4 Autrui, par-dela toute ontologie. L’existence d’Autrui nous conceme dans la collectivité, non pas par sa participation a Tétre qui nous est familier & tous, d’ores et déja, non pas par son pouvoir et par sa liberté que nous aurions a subjuguer et 4 ntiliset pour nous; non pas par la difference de ses attributs que nous aurions & surmonter dans le processus de la connaissance ou dans un élan de sympathie en nous confondant avec Jui et comme si son existence était une gine. Autrui ne nous affecte pas comme celui qu’il faut surmonter, englober, dominer, - mais en tant qu’autre, indépendant de nous : derriére toute relation que nous puissions entretenir avec Iui,. ressurgissant absolu. C’est cette maniére daccueillir un étant absolu que nous décou- vrons dans la justice et injustice et qu'effectue le discours, essentiellement enseignement. Accueil d’autrui ~ le terme exprime tine simultanéité dactivité et de passivité - qui place la relation avec lautre en dehors des dichotomies yalables pour les choses : de Ia priori et de I'a posteriori, de Pactivité et de la passivité. ‘Mais nous voulons aussi montrer comment en partant du savoir identifié avec la thématisation, la vérité de ce savoir raméne a la relation avec autrui — c'est-i-dire 4 la justice. Car le sens de tout notre propos consiste @ contester l'indéracinable conviction de toute philosophie que la connaissance objective est l'ultime relation de la transcendance, qu’Autrui — et fiitil différent des choses ~ doit étre objectivement connu, méme si sa liberté devait décevoir cette nostalgie de la connaissance. Le sens de tout notre propos consiste a affirmer non pas gwautrui échappe a tout jamais au savoir, mais qu'il n’y @ aucun seng.d parler ici de connaissance on d'ignorance, car la justice, la transcendance par excellence et condition «du savoir n’est nullement, comme on le voudrait, une noése corrélative d'un noéme. 89) 3. La vérité suppose la justice La liberté spontanée du m« } eae ire séparé : d'un étre ne participant plus et, dans cet mesure, tirant de luiméme son existence, d’un étre venant -| . v tériorité, d’un étre conforme au la position de G: Mais Ia p sygés ne comporte-t- S d'un etre seul au monde, cesta-dire d qui le monde est un spectacl condition méme de la liberté pas Pimpu- ire Pun étre pour Et nestece pas 1a, la re, et, pour cela méme, ide? Cc i : e a silencieux — c'est-a-dire ce pur spectacle — ccessible 4 la connaissance vraie? Qui peut ment, comment la spontantité dela iberté qu se manifest certitude, peu-ele se mettre en question? La vent lative dune liberté qui est en deg : justice, puisqu'elle est Ia liberté d'un étre seul? eae @) L’anarchie du spectacle : le malin génie Mais un monde absolument i anrarchique, sins prnepe, sans commenvement. La pense ne se heurterat dren de abate Le promt se aterederit a premier contac, n aparece et dans ses ena dane Peguivoque, dans Ie soupyon Jub malin gfe, Le malin gn nese manieste pas pour de son mientonge i tent, comme possible, dere le poste de leur chute au ring dimes ou de wile, 1 ges ou de v codétermine leur apparition comme pur spectack: et = Je rel) oll Sabre fe malin gine, De if, Ie te universel " i ersonnelle asvée A Descartes! Cette possibiité est eon 90 welle se produise titutive de ‘apparition comme * whémati- dans T'expétience sensible ow dans gue, Husserl qui admettait cependant la possi srroeprésentation des choses, retrouvait cette équivoaue sine Pessentiel inachévement de cette auto-présentation ¢f dans Téslatement, toujours possible, de la « synthése » au resume le film de. ses « aspect Tizguivoque ici ne tient pas & la confusion de deo pone deux substances ou de deux proprités. Elle wet pos de celles qui se produisent au sein d'un monde Jea apparu. Elle n'est pas, non plus, Ia confusion de Vere sPagu néant, Ce qui apparait ne se dégrade point en 6A Sen. Mais Papparence qui n'est pas un rien n’est pas no? plus un éire — fat intérieur; ele rest, en effet, en nene® apo en sol, Elle procéde comme dune intention raiDevse: Bk Sous de celti & qui se présentait a instant le rée! et P it comme la peau mame de Tétre. Jou Pultime abandonne la peau méme 0 % comme une envelope, qui Pannonce, le dissimule, limite ou le déforme. Le doute au carro atte équivogue toujours renouvelée et qui consti- apparition méme du phénoméne, ne met Pas en cise “tb du regard qui confondrait & tort des étres bien Uainets. places dans un monde pléinement wnivogue; 1 distinct Met pas davantage en cause la constance de formes de ce monde qui seraient en fait portées par We $ SGgs repit, I concerne Ja sincéritt de ce qui appari Apparat ge mentait tun mensonge, comme si le danger de ‘reur provenait d'une tromperie, niétait- que la modalité d'une parole ca onde silencieux est un monde qui nous vient i inue dans wie, Le silence n'est pas, ains ia parole est au fond du perfidement retemu. Tl est Tenvers du langage 7 interlocu- aererpoané un signe, mais vest dérobé a toute interpre, caren et cest 1A le silence qui effraie. La parole consiste on pour autrui 4 porter secours att signe émis, a assister & propre manifestation par signes, & remédier & I be par cette assistance. Hae omens du malin ginie est pas une, pal oppose la parole vridiqu, Tet dans Tetredeus de jae sérieux ov respire un sujet qui doute. Le mensonge du malin gis est aude de tout mentong ans le mensonge o1 Te parlant se dissimule, certes, mais par la parole de la dissimulation ne s'évade pas de la parole et, par li mime, peut ue aft, Tenvers dy langage ést comme un fire qui cherche ‘dete ngage, Fre infiniment répercuté od a mystfication sem- boite dans une mystifcation, sans jamais reposer sur une parole réelle, sans jamais commencer. Le spectacle di monde silencieux des faits est ensorcelé : 7 masque, mystie& Pn, rendant Pact tion que créent ces étres ricanant: i travers lyin de souwentendus gue Shakespear Goethe font apparaitre dans les scines de sorciers of varle TV’ i e atte ae et ol répondre serait se couvrir de b) Liexpression est le principe L’ambivalence de pression, présentation d'autrui 4 moi, événement origine de la signification, Comprendre une signification, ce nest pas aller d’un terme de la relation a un autre, apercev au sin du don, des relations. Rete le donné— € dij recevoir comme, ensign — commie expreion <'Autra, Non pas qui fale suppose myrhiguement un sign guise sane pr son monde le monde deen notre thime ~ et pr ld noire objet — ome propos! & nowt Cun ensejgnement originel au sein duquel le travail seentifigus Inimeme sinstalle et qui requir, Le monde rt dans le langage d’autrui, des propositions 1 portent, Autrui est principe du phénoméne. Te phenoméne se déduit pas de lui; on ne le retrouve pas en remontant 92 du signe que serait la chose, vers P'interlocuteur donnant ne, dans un mouvement analogue & la marche al sient icait de Tapparence vers les choses en soi. Car 1p centurion est une maniére de penser qui s'applique A des Sbjets déja donnés. Liinterloeuteur ne saurait éte déduit, cig relation entre [ui et moi, est présupposée par (Ove Greve, Bille est présupposée par tout symbotisme, Hot preroment parce qu'll faut s‘entendre sur ce symbolisme, ¢n Sabir les conventions, qui ne peuvent sinstituer arbitra’: seeront, d’apres Platon dans le Cratyle. Cette relation &% aja, nécessaire pour qu'une donnée apparaisse coma signe, comme signe signalant un parleur quel qv soit le sienifie de ce signe et fatsil & jamais indéchiffrable. Et il faut que le donné fonctionne comme signe Pont quill soit TaMlement donné. Celui qui se signale par un signe comme reat ce signe, west pas un signifié du signe, mais SBhure le signe et le donne. La-donnée renvoie aut donnewr, sei I envol n'est pas Ia causalité comme jl n'est pas le Tapport du signe & sa signification. Nous le dirons plus Jonguement tout 4 l'heure. c) le cogito et Autrué Le cogito ne fournit pas de commencement & cet stevdtion du reve. Ilya dans le cogito cartésien, certitude premigre (mais gui, pour Descartes, repose dj sur Texis- vreoe de Dieu), un arrét arbitraire, qui ne se justifie pas par Teac gme, Le doute au sujet des objets, implique evidence Ge Texercice mame du doute, Nier cet exercioe, serait oe ee Simiemer eet exercice. En réalité, dans le cogito, 1 Sijet pensant qui nie ses Evidences, aboutit 4 Vevidence de suite buvre de négation, mais 4 un niveau different de celui ‘2 nié, Mais, surtout, il aboutit : Gvidence qui n'est point affirmation dem arcgon tour, elle peut étre mise en doute. Crest un cevenu encore plus profond que s’afirme alors Ia vérité de Ie deuxiéme négation, mais, une fois de plus, comme wéshappant pas a la négation. Ce n’est pas purement ¢ 93 \ simplement un travail de Si isyphe, i chan ot pateourse es pos famine, eat tin more ag Pr . uve: ment de descente vers un abime toujours pls profond e gue nous avons appelé ailleurs i a, par-dea affirmation Gla négation, Cest ‘en raison de cele opération de desoente vetigineuse vers Vebime, en sason de ce change = iveau que le cogito cartésien n' nest ralbonnement au sens courant du terme ni ne itution, Descartes engage dans une cv de négaton ining ta euvre du sujet athé rom] ex cerainement Peay ¢ ayant rompu avec te pardpstion~ et gu, quoige pr a Sensible apte A agrément) reste incapable dune affemaion, dans on ; ime entre git sujet incapable de Sree ae taaaatatemn a roel dan i négnié se manifexant pa Ie dows rompt la participation, mals ne trouve pas dans le cogito "out seul un ant. Ce nest pas moi ~cest Autre, qu peut cite ov, De Ia vient Faffirmation. I et au commene ment de Lenprience: Descartes cherche une certitude et Sarin ds erent changement de niveau dans cette y i est qu’en fait il posséde Tidé ie ; posséde T'i infin peu mesre dPavence I retour de tattrmaion 1 ais posséder Tidée de V'infini, dj avoir aceneill’ Autrul. tec @) Objectivité et langage a : : cit I monde slenciuy strait ar-archigue Le savoir pour ycommencer. Mais dé comme anarchigue ~ a2 limite du non-ens~ sa présence a conscience ext eens de la parole qui ne vient pas. Bile appara ens an ssn d'une relation avec Autul, comme Signe quvAutrai déive, méme sil dssimole son visa eed a Sérobe au secours quil aurait & porter ie wil délivre et quil d é m3 s alive, par consequent, eivogse, Un monde absclumer Glencieus indice ] ‘it, silencieux dans un sil fe i : silen laisse deviner, deride les apparences, personne qui signale 94 ce monde et qui se signale en signalant ce monde ~ fat-se pour mentir & travers les apparences, comme VA malin Benie un monde aussi silencieux ne pourrait méme Pas s‘offrir en spectacle. Le spectacle, en effet, n’est contemplé que dans la mesure ob il aun sens, Le sense n’est pas postérieur au eeu» au «sensible » ~ par eux-mémes insignifiants, et que ote pensée malaxerait ou modifierait d'une certaine fagon selon des catégories a priori. Son Seavoir compris le lien indissoluble qui ratlache apparition & signification, on a tenté de rendre apparition Postericure & la signification ~ en la situant au seit dela Powihté de notre comportement pratique. Ce qui ne fait qurapparaitre, in « pure objectivite >, le « rien qu’objec- Gy apr serait qu'un résidu de cette finalité pratique @ Taquelle il emprunterait son sens. D'ot la priorité du soust pat Tapport a la contemplation, Venracinement, de 1 Par aimance dans une compréhension qui accéde & la comondanité » du monde et qui ouvre Phorizon 4 'appa- tition de Fobiet. Lrobjectivite de objet est sousestimés de Ia sorte Leantique these qui met la représentation a la base de tout Comportement pratique ~ taxée d'intellectualisme — est trop vite discréditée. Le regard le plus pénétrant ne sanrat, wee sir dans la chose sa fonction d'ustensile. Suffitit seo Gmple suspension de 'acte pour apercevoir outil comme chose? Ts signification pratique est-lle d'ailleurs le domaine originel du sens? Ne suppose-t-elle pas la présence d'une pensée & laquelle elle apparait et aux yeux de laquelle elle semiert ce sens? Suffit-elle, par son propre provessus, & faire surgir cette pensée? hp quale de pratique —Ia signification renvoie en fin de compte 4 Pétre qui existe en vue de cette existence méme. Hie est ainsi empruntée & un terme qui est fin de tui-méme De sorte que celui qui comprend 1a signification est Indispensable 4 la série oft les choses acquiérent un sens. mine fin de série. Le renvoi qu’implique 1a signification 95 se terminerait la of le renvoi i woi se fait de soi soi dans a) cependant. si Paboutissement est Vetre acheve, i Tacte est 0 Jovistzoe, Le processus augul les tres emprunteraient ne serait pas seulement fini en fait, mais en tant if eonsisterat par essence aller | ‘un terme, 4 fat: On Pa uisement ext le point ob toute signification prtsisment se pe jouissance — satisfaction le ies rennet ou pordont ar dguifenion te nose selon quiils se placent sur la voie ery fe nae Scartent. Mais les moyens eum-ménes, perdent eur seni cation dans Paboutissement, La fin ext inconsolents ee qu'elle est atteinte. De quel di it Ciente satisfaction ill “al ‘lle est, inerait-elle de signification les cho- glleméme, essoupssement? fon a toujours é1é saisie aun n. La relation n’ay oe ‘a slaon. La ppariealt pes comme conten it iti Bare systine de relations of ele ena ‘tlle meme. De ence de it A tra ‘ apparait 4 t toute plosophieocsdenale depuis ta dernigre:philo: s n-, comme mouvement et ; 1 jamais comm intuition, Cest Huser! qui transforme les reltions en regard qui les fixe et les prend contenu I appore idee une signification et d'une intrinséque du contenu comme tel, de I minosité un contenu (dans | aaa dans la distinction qui est rel fe detache nest pas certain que dan a ume puis evoir un sens aa : sehéve tout ce rélisme du sens, eee ieee i fait la signification ne se t maintient que dans la rupture de le ulime de Tue satis. Les choses c0 une signification dans le souci Pétre encore « en 1 Elie ‘oute », De sorte qu'on tire d : D le ce ‘prea gonssence ellenéme, Linteligible Tienda 4 re Ds igence provisoire de Vétre, A séjour en deg? de son accomplissement. Par quel miracle ses, alors qu’ 96 plus que la puissance Ne faut-il pas ph penser que la mise en question, qui ast une prise de conscience de la satisfaction, ne vient pas Ge son écheo, mais d’un événement auquel Ie processus de finalité ne sert pas de prototype? La conscience qui géche fe bonheur, dépasse le bonheur et ne nous raméne pas sur Jes chemins qui y ménent, La conscience qui gache le bonheur et qui préte une signification au bonheur et 4 la Rnalite et a lenchainement finaliste des ustensiles et de leurs usagers — ne vient pas de la finalité. L'objectivité o& tre est proposé a la conscience n'est pas um résidu de la wlité. Les objets ne sont pas objets quand ils s‘offrent 4 ven sert, A la’bouche et aux narines, aux yeux. ‘qui en jouissent. L’objectivité n'est pas ce Gui reste d'un ustensile ou d'une nourriture, séparés du Monde o8 se joue leur étre, Elle se pose dans un discours, dans un entre-tien qui propose le monde. Cette propos se tient entre deux points qui ne constituent pas de systtme, de cosmos, de totalité. Loobjectivité de Pobjet et sa signification viennent. du langage, Cette fagon pour objet d’étre posé comme théme qui s'ofire, enveloppe le fait de signifier; non pas le fait de fenvoyer Te penseur qui le fixe a ce qui est signifié (et qui fait partie du méme systéme), mais le fait de manifester le signifiant, emetteur du signe, une altérité absolue qu cependant, Iui parle et, par la méme, thématise, c'est-a-dire propose tun monde. Le monde précisément comme pro- pose, comme expression, a un sens, mais n'est jamai verte raison méme, en original. Pour une signifies Gonner leibhaft, épuiser son étre dans une apparition exhaustive, est une absurdité. Mais la non-original te de ce qui a un.sens, n'est pas un moindre étre, un renvoi 2 une realité qu quill répercute ou qu'il symbolise. Le Sensé renvoie A un signifiant. Le signe ne signifie pas le Signifiant, comme il signific le signifié. Le signifié nest jamais présence complete; toujours signe a son tour, il ne ‘Vent pas dans une franchise droite. Le signifiant, celui qui 97 émet le signe est de face malgré entremise du signe sans se proposer comme théme. I! peut certes parler de soi — mais alors il s'annoncerait Iui-méme comme signifié et par conséquent cdmme signe a son tour. Autrui, le signifiant ~ se manifeste dans la parole en parlant du monde et non pas de soi, il se manifeste en proposant le monde, en le thématisan| La thématisation manifeste Autrui parce que la prop. tion qui pose et offre le monde, ne flotte pas en Pair, mai promet une réponse a celui qui regoit cette proposition e qui se dirige vers Autrui puisqu’il regoit, dans sa prop. tion, la possibilité de questionner. La question ne s’expli- que pas par ’étonnement seulement, mais par la présence de celui A qui elle s‘adresse. La proposition se tient dans le champ tendu des questions et des réponses. La proposition est un signe qui déjé s'interpréte, qui apporte sa propre clé Cette présence de la clé qui interpréte dans le signe & interpréter — est précisément la présence de I’Autre dans la proposition, la présence de celui qui peut porter secours & son discours, le caractére enseignant de toute parole. Le discours oral est la plénitude du discours. ion ou lintelligibilité ne tient pas a V'identité demeure en soi, mais au visage de Autre qui en appelle au Méme. La signification ne surgit pas aree que Je Méme a des besoins, que quelque chose lui manque et que tout ce qui est susceptible de combler ce manque, prend un sens par ld méme. La signification est dans le surplus absolu de Autre par rapport au Méme qui le désire, qui désire ce gui ne lui manque pas, qui accueille Autre a travers les thémes que ~ sans s’absenter des signes ainsi donnés — l’Autre lui propose ou regoit de ification et que son langage ou son entendement précisément thé- matisent. La signification part du verbe ott le monde est, 4 Ja fois, thématisé et interprété, of le signifiant ne se sépare jamais du signe qu'il délivre, mais le reprend toujours en méme temps qu'il expose. Car ce secours toujours donné 98 au mot qui pose les choses, est Tessence unique du Jc. iia signification des étres se manifeste non pas dans la perspective de la finalité, mais dans celle du langage. Une Felation entre des termes qui résistent & la totalisation, qui Sabsolvent de la relation ou qui la précisent — n'est possible que comme langage. La résistance d'un terme & mitre, ne tient pas ici au résidu obscur et hostile de rité, mais, au contraire a V'inépuisable surplus d’atten- a que la parole, toujours enseignante, me porte. La parole est en effet toujours une reprise de ce qui fut simple Eigne jete par elle, promesse toujours renowvelée d’éclairer te qui fut obscur dans la parole. ‘Avoir un sens, cest se cest-d-dire venir de cette alterité : sa perception. Une telle altérité n'est possible que comme tne abondance miraculeuse, surplus inépuisable d’atten- tion surgissant dans [effort toujours recommencé du lan- gage en vue d'clairer sa propre manifestation. Avoir un sens, c'est enseigner ou étre enseigné, parler ou pouvoir acre dit. ie ‘Dans la perspective de la finalité et de Ja jouissance, la signification n’apparait que dans le travail qui suppose la jouissance empéchée. Mais la jouissance empéchée, par lle-méme, n’engendrerait aucune signification, mais seule- snent la souffrance si elle ne se jouait pas dans un monde objets, cest-A-dite dans.un monde ol a déja retenti ta Parole onetion d'origine ne revient pas & une fin qui, dans tun systeme de référence, se référerait a soi (comme le pour soi de la conscience). Commencement et fin ne sont pas des concepts ultimes dans Je méme sens. Le « pour soi » se Seferme sur 80 et, satisfait, perd toute signification. A celui qui Taborde, il apparait aussi érijgmatique que toute dutre apparition. Est origine ~ ce qui apporte Ia clé de gon énigme — ce qui en apporte le mot, Le langage a ceci Gexceptionnel qu'il assiste 4 sa manifestation. La parole consiste a Sexpliguer sur la parole. Bile est enseignement. 99 ition est une forme figbe dont quelqy'un vest di : ors que dans le langage succomplit Patfiux ‘nin errompu @une présence qui déchire Te v. table 2 propre appatition, plastique comme toute apparition reile et cache, le parole consise 4 surmon Gans une franchise totale, toujours renowel - Gissimulation inevitable de toute apparition. Par 18 meme sens — une orientation ~ & tout phé ‘ : a ~ A tout phénomé ae du savoir Iuiméme, west posse . sorcellement e 4 équivogue perm d'un monde a toute spinon ext Gssmulaton pose ot le commencement manque. La parole introdut Brinepe dans cette anarehie. La parole désensorelle a en ells, Pte patlant garantit son apparition ot se ports secour, asst & sa propre manifestation, Son die effec tus dans ext astace. La parole qui pointe dé dans wisags gl me egatée regarder~ inrodut Ia farchit de Ja révélation, Par rapport a elle, le monde eta-cite prend une signification. Par rapport a roe jl commence esa n'équivant ps a Formule a ale ge aboutt I st dt ct, ds lors, peut ie thine, peut die. proposs. Ventre des ues dans Proposition contitue Fevénement original de leur rise ae fleieation 4 pare de lnqueevérige In posite & press jue elle-méme. La parole i . esi toutes lon Cues inane ea oar else pine — car, par elle, le systa Zeavois age evn one sigan Xe pane ge son foncionnement méme — sa ci. Ce n'est pes ie langage qui serait modelié du symboisme, tout sym isme se référe déja au langage. dace iais e) Langage et attention Assistance de I’étre a sa pré sa présence — la Assitane parole est ensei- gnement. Venscignement ne trnsmet pas implement in Gonteny abstrait et général, déia commun & moi et & nassume pas seulement une fonction, apres tout, 100 subsidiaire de faire accoucher un esprit, son fruit, La parole in donnant, en présentant le pI donne en thématisant. Le donné Dans la phrase Papp: sj porteur de staure seulement 1a communauté en shénoméne comme donné, et elle est le fait d’une phrase. arition perd sa phénoménalité en se ‘contrairement au monde silencieux, & au stagnante, & l'eau ant comme théme; ‘ambiguité infiniment amplifiée, a Ve: gui dort de la mystification gui passe, pour mystére, [a Toposition rapporte le phénoméne 3 Tetent, & Vextério- Sinfini de TAutre que ma pensée ne contient pas. Elle définit, La définition, celle qui situe l'objet dans son ® ‘nition qui consiste 4 dégager le suppose la defi phénoméne amorphe de sa confusion, pour Voriener a Bartir de TAbsolt, son ofigine, pour Te thématiser. Toute Befnition logique per genesim ou per genus et differen tiam specificam — suppose déja cette thematisation, cette entrée dans un monde oi résonnent les phrases, Lobiectivation méme de la vérité renvoie au langage, Linfini of toute définition se découpe, ne se définit pas, ne Fofire pas au regard, mais se signale; non pas comme theme, mais comme thématisant, comme celui & partis de gud toute chose peut se fixer identiquement, mals Guise il signale en assistant & 'oeuvre qui le signale; il ne se signale pas seulement, mais parle, est visage. ‘Lrenseignement comme fin de Véquivoque ou de, le confusion est une thématisation du phénoméne, C'est Gerce que le phénoméne ma été enseigné per celui qui se présente en Iui-méme ~ en reprenant les s aotes de cette Fhamatisetion que sont les signes ~ en parlant ~ due Gesormais je ne suis pas jouet d'une mystification, mais ceeeidre des objets. La présence d’autrui rompt la soreel- Toke anarchique des faits : le monde devient objet. Etre Objet, étre theme, crest étre ce dont je peux pares vee GQuelgo'un qui a pereé lécran du phénoméne ot m’a associt Pini Association dont nous dirons la structure, structure qui, nous avons laisse prévoir, ne peut etre que morale, Psorte que la vérité se fonde sur mon rapport aver Tune ou la justice. Mettre la parole 2 Torigine de la 101 rite, Pest abandonner le dévoilement qui suppose la sol e de Ja vision ~ comme auvre premire de la Vd acon ee pe ge Teanga, comme " oi, n'est mysteriene information, mais Tapp adresse & mon atten dion, Lattention et ia pensée explicit quelle rend possbs, _ Sons conscience méme et non point uu alfinement de le onsen, tention éminemment souveraine en ‘ol, est ce gui essentiellement spond a un appel. L ca a a quelque chose, parce qu’e n a quelqu'un. Lextériorité de son est essentielle, a a aucune pensée n’est exp! est IA que s'affirme Pextéri deux; elle ne se borne pas a eux; ome pas a trouver ce que l'on possé Aja.’ Mais le premier enseignement de Tenseignane eter ag me denseignant 4 présene més ignant 4 partir de laquelle vient la f) Langage et justice Non dese a scnonce? Ce a appellate : e? Comment l'enseignar hors de le conscience ui enscigne? 1 ne Ta est pas exteeur comme i conten penst est extn @ a pense qulle pense, Lextriorté du contenu pen, par apport Ia pens guile pens, est assumée pat ia pense ct, dan ns, ne déborde pas la conscience, Rien de ce qui touche la Densée ne peut Ia déborder, tout assume lbrement. sino le Juse fugeant Ja iberté méme de ta pensée. La ésence du Maitre qui donne par sa par phénoménes et permet de les thematiser we cathe met Un savoir objectif; elle est avec mol, La présence de tre dans le phénoméne rompt Je charme du monde ensoreelé, qui profére le ou 1oi est incapable, qui apporte la positivité par 102 excellence d’Autrui, est ipso-facto as-s¢ jation. Mais la référence au commencement n’est pas savoir du commen- gement, Bien au contraire, toute objectivation se. référe dgja a cotte référence. L’as-s: comme expérience par excellence de V’étre, ne dévoile pas. On peut la dire Révoilement de ce qui est révélé — experience d'un visage ~ ginalité de ce dévoilement. Dans ce dévoilement disparait précisément la conscience de in certitude solitaire ot tout savoir se jone, méme celui que Fon peut avoir d'un visage. La certitude repose, en effet, sur ma liberté et, dans ce sens est solitaire. Que ce soit par des concepts a priori qui me permettent d’assumer le ddonné, que ce soit par adhésion de la volonté (comme chez “est ma liberté finalement seule, qui prend la responsabilité du vrai, L’as-sociation, Paccueil du maitre tn est le contrepied : en elle Pexercice de ma liberté est mis en question. Si nous appelons conscience morale une situation of ma liberté est mise en question, T'association ou Taceueil d’Autrui, est la conscience morale. L’origina- de cette situation n’est pas seulement dans son anti- thése formelle a Pégard de la conscience cognitive. La mise en gnestion de soi, est d’antant plus sé contrdle déja le plus rigoureusement s gnement du but au fur et mesure que l'on s fst la vie de la conscience morale, L’accroissement d’exi- gences que j'ai a Pégard de moi-méme, aggrave le jugement ‘qui se porte sur moi, acroit ma responsal Crest dans te sens trés concret que le jugement qui se porte sur mi rest jamais assumé par moi. Cette impossibilité dassumer est la vie méme — lessence ~ de cette conscience morale. Ma liberté n'a pas le dernier mot, je ne suis pas seul. Et nous dirons dés lors que seule la conscience morale sort Gelleméme. Autrement dit encore, dans la conscience morale, je fais une expérience qui n'est a la mesure d’aucun cadre a priori - une expérience sans concept. Tout autre expérience est conceptuelle, c'est-i-dire devient mienne ou sessortit Ama liberté. Nous venons de décrire l'insatiabilité de la conscience morale, qui ne sessortit & 103 Pode de _fuim ou de ln suits. Cest inst ae now v ut le désir. La conscience moral distr ne sont pas des modaliés entre autes de ee jence, mais sa condition. Ils sont concrét Paceusl d’Autrui a travers son jugement. eee eh unstivié de Tenseignement, et non pas de la reminiscence, manifest Tere. La société est le lien de ; @ rapport moral avec le Maitre qui me ju Sous-iend la liberté de mon adhésion au vrai, Ains on ce le langage. Celui qui me park : parle et qui, @ travers | Mots, se propose 4 moi co! : nots, ‘ serve 'étrangeté foncid {zur gui me ge; nos relations ne sont mais vert . Cette suprématie le pose en soi, en dehi n Savoir, et, par rapport 4 : ar fn ar Pp @ cet absolu, le donné prend un dig munication » 6s idées, ta réiprocté- du gue, cachent déjd la profonde essence du langage, de la relation entre Moi térieur. Le langage ne peut se ’ erlocuteur est le commencemer de son discours, s'il reste, par conséquent, aurd BN systme, s'il n'est pas sur le méme plan que moi, Linterlo- Cuteur nest pas un Toi, il est un Vous, Ise révéle dans sa Sansui, Vextérovité coincide done aves une mate : mise en cause par it i t vestit. Dés lors Eros sowverait ae iberté, devient possible. parler, en effet, qu D. SEPARATION ET ABSOLU Le Méme et 'Autre a la f : ois se tiennent en rappor $ibuolven ds ce rapport, demeurant absolument TEpas, infini demande cette séparation. E é comme la structure ultime de Pt ila pode : tre, comme la prod ‘ u » ia production le son infir ide méme, La soci ete T'accomplit coneréte- aborder Vétre au niveau de la séparation, vérité, exercice souverain de Ia * n'est-ce pas Paborder dans sa déchéance? Les positions que Yon vient de résumer contredisent l'antique privilége Ge Punité qui Saffirme de Parménide & Spinoza et Hegel, La séparation et Pintériorit€ seraient incompréhensibles et jrrationnelles. La connaissance métaphysique reliant le Méme a Autre, refléterait alors cette déchéance. La métaphysique s‘efforcerait de supprimer la séparation, Guniz, L’tre métaphysique devrait absorber I'étre méta- physicien. La séparation de fait ot la métaphysique com- , résulterait d'une illusion ou d'une faute. Etape que men parcourt. etre séparé sur le chemin de retour vers sa source métaphysique, moment d'une histoire qui s'aché- t une Odyssée et son sophie de Punité n'a cette chute ‘Absolu et le vera par l'union, la métaphysique se inquiétude, la nostalgic. Mais la phi jamais su dire @oi venait cette illusion aecidentelles, inconcevables dans I'Tnfini Parfait Concevoir la séparation comme déchéance ou privation ou rupture provisoire de la totalité, c’est ne pas connaitre @autre séparation que celle dont témoigne le besoin. Le besoin atteste le vide et le manque dans le besogn dependance 4 l’égard de Yextérieur, 'insuffisance de besogneux, précisément parce qu'il ne posséde pas entiére- ment son étre et qui, par conséquent, n’est pas a propre- la métaphysique la "une des voies de e Bien comme séparé de la totalité de lessence et, par entrevoit-elle, (sans aucun apport d'une soi-disant penste orientale) une structure telle que la totalité puisse admettre un au-dela. Le Bien est Bien en soi et non pas par rapport fu besoin auquel il manque. Il est un luxe par rapport aux desoins. C’est par ld précisément qu'il est au-dela de Petre. Quand un dévoilement fut opposé plus haut & la révélation oft la vérité s'exprime et nous illumine avant que nous la cherchions, la notion du Bien en soi fut déja reprise. Plotin retourne 2 Parménide, quand il figure par Y’émanation et par ia descente apparition de Vessence 4 partir de Un. 105 Platon ne déduit en aucune fagon I'étre du Bien : il pose la transcendance comme dépassant la totalité. C'est Platon | Qui, & edt des besoins dont Je satisfaction revient & combler un vide, entrevoit aussi des aspirations qui ne sont pas précédées de souffrance et de manque et ol) nous Teconnaissons le dessin du Désir, besoin de celui qui ne manque de rien, aspiration de celui qui posséde entiére- ment son éire, qui va au-dela de sa plenitude, qui a idée de Infini, La Place du Bien au-dessus de toute essence, est Venseignement le plus profond — I'enseignement définiif non pas de la théologie, mais de la philosophic. Le paradoxe d'un Infini admettant un étre en dehors de soi u'll nenglobe pas ~ et accomplissant grice d ce voisinage un @tre séparé son infinitude méme ~ en un mot, le paradoxe de la création, perd dés lors de son audace. Mais il faut, dés lors, renoncer & interpréter la sépara- tion comme diminution pure et simple de I'Infini, comme une dégradation. La séparation a légard de I'Infini, com. patible avec PInfini, n'est pas une simple « chute » de VInfini. Des relations meilleures que les relations ratta. chant formellement, dans Vabstrait, le fini a l'infini, les relations du Bien, s'annoncent travers une apparente diminution. La diminution ne compte que si on retient de la séparation (et de la créature) par une pensée abstraite, sa finitude, au lieu de situer la finitude dans la transcen. dance oii elle acedde au Désir et 4 la bonté. L'ontologie de existence humaine ~ I'anthropologie philosophique ~ ne cesse de paraphraser cette pensée abstraite en insistant, avec pathos, sur la finitude. En réalité, il s’agit d'un ordre oi la notion méme du Bien prend seulement tun sens. Il Svagit de la société. La relation ne relie pas des termes qui se complétent et qui, par conséquent, se manquent récipro- quement, mais des termes qui se suffisent. Cette relation est Désir, vie d’étres arrivés & la possession de soi, L'infini pensé conctétement, c'est-d-dire & partir de Pétre séparé tourné vers lui, se dépasse. Autrement dit, il s‘ouvre ordre du Bien. En disant que l'infini est pensé concrétement 4 partir de etre séparé tourné vers lui, on ne suppose 106 nullement comme felative une pensée partant de Petre séparé. La séparation est la constitution méme de la pensée et de Pintériorité, c’est-d-dire d’une relation dans lindépen- lance. : : afin se produit en renongant & envahissement d'une totalité dans une contraction laissant une place & Pétre séparé. Ainsi, se dessinent des relations qui se fraient une Voie en dehors de 'étre. Un infini qui ne se ferme pas circulairement sur lui-méme, mais qui se retire de Pétendue ontologique pour laisser une place a un étre séparé, existe divinement. Il inaugure au-dessus de la totalité une société. Les rapports qui s’établissent entre l'étre séparé et I"Infini, rachétent ce qu'il y avait de diminution dans la contraction créatrice de l'Infini, L’homme rachéte la ctéation, La société avec Diew n'est pas une addition a Dieu, ni un évanouissement de lintervalle qui sépare Dieu de ia eréa- ture. Par opposition a la totalisation, nous Pavons appelée religion. La limitation de l'Infini eréateur, et la multiplicité ~ sont compatibles avec la perfection de Winfin. Elles iculent le sens de cette perfection. Sane s‘ouvre Pordre du Bien. Il s'agit d’un ordre qui ne contredit pas, mais dépasse les régles de la logique formelle, Dans Ia logique formelle, la distinction entre besoin et Désir ne saurait se refléter; en elle, le désir se laisse toujours couler dans les formes du besoin. De cette nécessité purement formelle vient la force de la philosophie parménidienne. Mais ’ordre du Désir — de la relation entre étrangers qui ne se manguent pas les uns aux autres, ~ du désir dans sa positivité — s'affirme a travers Tidée de la création ex-nihilo. Alors s’évanouit le plan de l’étre beso- gneux, avide de ses compléments et s’inaugure la possibi- lité d'une existence sabbatique of existence suspend les nécessités de existence. En effet, un étant n'est étant que dans la mesure ot il est libre, c'est-d-dire en dehors du systéme qui suppose dépendance. Toute restriction appor- tée a la liberté est une restriction apportée'a I'étre. Pour cette raison la multiplicité serait Ia déchéance ontologique étres se limitant mutuellement de par leur voisinage. 107 Depuis Parménide a travers Plotin, nous n'artivons pas penser autrement. Car la multiplicité i unie dans_une totalité dont la m au’apparence, d'ailleurs inexplicable. Mais c'est une mul ¢ non unie en totalité qu’exprime T'idée de création exnihilo. La créature est une existence qui, certes dépend d'un Autre, mais pas comme une partie qui s'en sépare. La création ex-nihilo rompt le systéme, pose un étre en dehors de tout systme, c’est-a-dire id of sa création laisse & la créature une d'une dépendance sans pareille ; Pétre dépendant tire de cette dépendance exceptionnelle, de cette relation, son indépendance méme, son extériorité au systéme. L’essentiel de Vexistence créée ne consiste pas dans le caractére limit de son étre et Ia structure concréte de la créature ne se déduit pas de cette finitude. L’essentiel de Pexistence créée dans sa séparation 4 l'égard de {"Infini, Cette separation n'est pas simplement négation. S'accomplissant comme psychisme, elle s‘ouvre précisé ge de Pinfini La pensée et la liberté nous viennent de la séparation et de la considération d'Autrui — cette thése est aux antipodes SECTION I INTERIORITE ET ECONOMIE

Vous aimerez peut-être aussi