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M. CHAIN, Une Composition culled Pie Kircher on Von de Pires, dane Revue de Orient Cition, 3 sey Dy 1933-1934, pp. 207-208, « Oublice» ne me parit as exes car le pom ext repis dans la Blbhgraphie de Sommervorel, IV, Ber klecher ne 5 3 Ther pls juste de dice que Mimpression fur eommencte en 1643 et terminte en eaage 243,EGYPTE PHARAONIQUE Nomenclator ASgypriaco-arabicus cum interpretatione latina A. Ki~ cherit) dans son cuvre encore employée la Lingua Algyptioca Restituta, Kircher est devenu, par Pédition de cet ouvrage, le fonda~ teur des études coptes en Europe. C'est IA un service que nous ne pouvons sous-estimer, Quand Champollion devint, cent quatre Vingts ans plus tard, le viai Cdipe de Egypte, Vallure rapide avec laquelle il penétra Ta langue égyptienne est due, somme route, & sa connaissance approfondie du dernier stade de cette langue le copte. En 1650 Kircher fit paraitre son premier in-folio sur !gypte : Obetiscus Pamphilus. Seule la seconde moitié de cet ouvrage de cing cent soxante pages est consacrée a Vobélisque. Le reste est rempli par toutes sortes de communications sur les obélisques en général, sur les hiéroglyphes et la « mystagogia Agyptiace » tra- vail qui témoigne plutét d’application que de jugement critique. Ses traductions au sens profond et recherché vont & travers tout, Un seul exemple : La oit nous traduisons *: «Ila érigé cet obdlisque en granit de. pour son pére Harakhté, afin que les humains puissent voir le montiment commémoratif qu’ll a fait », Kircher écrit ceci (Obel. Pamph., 527, 532) :» Par cette aiguille comiémorative, servant de gardienne, la quantité Phumidité nécessaire pour humecter et faire germer les plamtes est abondamment eréée par la crue annuelle du Nil, Le Mophta brise la force maléique et typhonienne de Pair ‘ui se léve de Libyesil garde le canal qui contient "humidité sainte, ainsi que le réservoir deau d"Tsis, bienveillant dans ses décivations; par trois bras de rividres il velle sur les eaux afin de les faize vivre par a chaleur et humidité : le divin Osiris, par sa double puissance, rend les cieux et le monde inférieur heureux de sa crue et les remplit de tous les biens. L’intelligence divine qui chasse tous les maux par son esprit entichissant son esprit qui procéde delle plein @idées isa ressemblance, qui est aussi Ia sagesse de Diew : (Cet entendement) pénétre par une image mystérieuse, avant tout dans les trois mondes corporels ou matériels par les douze réduits du grand chateau du Nil du triple moade qu'il fructifie de son esprit.» Cette maniére de traduire rend totalement incomprehensible une chose : comment Kircher a-t-il pu tirer un sens raisonnable de ces signes interprétés par Iui comme des concepts toraux. $i l'on considére que chaque signe exprime une idée déterminée, la simple compréhension des signes n’est pas suffisante pour en distiller des 1, Champollionspprdce cet ouvrage dans 3 Lette a M, Dae oil fat connate sa découverte du déchffement des hieoplypes (ation du Centenaire, Pats 1922). 3A. Enix, Romichen Obaishon, dant Stungvbrchte Prewsichan Akademie er Wissenschaften pst A. Beli, 3947, p20 244ATHANASE KIRCHER « £GYPTOLOGUE » phrases sensées. C'est li un des nombreux probliémes que Kircher ne sest pas posé Lreuvre capitale de Kircher, Cldipus Algyptiacus (1652-1654), quatre folios d'un total de 1900 pages, réunit ce qui y a de plus clair et de plus important dans sa conception. La premiere partie de Vouvrage porte le titre prometteur Universalis Hieroglyphic Vete- rum Doctrine temporarum iniuria abolite Instauratio. Kircher lui méme nous dit qu’il a consacré vingt ans a ce travail. La liste des auteurs consultés comprend déji, dans la premiére partic, au moins trois cent quarante noms. A cOté de Ja Bible et des auteurs gréco- romains, se trouvent quelques écrivains — inconmus de moi simplement pourvus de Pépithéte « Arabes », Plusieurs auteurs ecclé siastiques sont également consultés ainsi que des Byzantins et, naturellemeat, Horapollon. Mais li ob, précisément, on voudrait con naitre les sources de Kircher, il omet de les citer (p. ex. Cidipus T, 118-125). Il fait aussi usage de la Cabale? et, de ce qui subsiste de Ja litérature des Gnostiques. Tl a réellement « travaillé dans les sillons oil faut manger ta poussidre », mais il en a été étoufié intel. Jectuellement; sil avait eu le don de la critique, cet ouvrage aurait pu étre un arsenal au moyen duguel on aursit pu entreprendre Vin- stauratio de Végyptologie. Tel quel, Pouvrage a’est, pour les savants venus aprés lui, qu'un Iugubre avertissement Le tome III, Theatrum Hieroglyphicum, para en 1654, avait la prétention d’étre un « corpus » de tous les monuments égyptiens Portant des hiéroglyphes, aussi bien en Europe — c’est-i-dire Rome = qu’en Egypte méme. L’Egypte y est parcimonieusement repré- sentée, Rien autre que deux obélisques, un dans Alexandrie, Pautre a Heliopolis, ne semble avoir subsisté au xvittsigcle, si nous en croyons Kircher. Il est question aussi des obélisques ‘romains gai sont reproduits assez convenablement pour T'époque®. Si tranges et peu égyptiennes que nous paraissent oes reproductions, elles ne sont cependant pas tellement différentes de ce qu’on considé- rait comme fidéle il y a un sidcle, par exemple, dans les premieres Publications dela collection de Leyce. Dans ce livre, Kircher donne aussi les principes qui doivent servir de points de départ & expli- 1, La Cable et, depuis Reuchlin, lige & la connaissance des hiroslyphes. Pour lee Arabs, vor les remarques de Wiedemann dans Oranilsniche Etcrauseeosy, XXVIT 19, 70 2, Le fondateur de TarchGologic moderne, J.J. Winckelmann, ésvsit encore ea 1766: *DicBskdirung der Hieroglyphea st au untern Zeiten cin vengebenes Vertich, ud cia Mittel Ucherlich 2u werden, Kischer Ichre unm it selsem sone, aes yl tes Gael fa wn sr Site acy ene Yo armenia equuntur 0 (Vout, tI ats) 3, Voir l-dessus D. Bono, Ds Inelod oon de photographs op de boektustrati, 45 De Oude Paser, NR VILL, togo, Pp. 323% 245EGYPTE PHARAONIQUE cation des hiroglyphes. Inutile de dire que, de ces débuts erronés, fen de bon ne pouvait sort pour le déchifrement. Ceci conceme done seulement le cbté philologique de Pactivité de Kircher, Comme archéologue ila réuni une collection de matériawx Ggyptologiques Pune étendue et — pour son temps — Pune qualité telle que, avant 1800, on se croyait scientifiquement just en repro- Guisant ce que Kircher avait compilé et décrit(p. ex. de Montfaucon ft de Caplus). A ce sujet, ila done eu, pour ceux qui sont venus aprés lui, Pautorié un nec plus ultra ‘Le demier ouvrage de Kircher dans ce domaine de I’égyptologie, paru en 1676, également & Amsterdam, porte le titre de Sphine Iystagaga sive diatribe hieragyphica, bien qu'il ne comporte, dans Te format foli, que le chifie, peu élevé pour Kircher, de soizance- douze pages. Un certain nombre de ces pages sont reproduites tex tuellement de Gzdipus 111.11 semble n’avoir rien oublié mais n'avoir rien appris non plus. ‘On a par ce qui précéde, une idée de activité de Kircher en égyptologie, mais non une idée favorable. ‘es ouvrages sont bien magni pass, sed extra via. Ses contempo- rains Pont compris également et, comme il passat Ieurs yeux pour tun prodige descience,on a désespéré de surprende jamais le secret des hieroglyphs. $i Champollion, au début, a mangué de confiance envers ses propres découvertes, cela doit étre attribué a T'échee de Kircher “Les Hollandais ont un titre spécial pour s'intéresser & ce savant. année de Vepparition de l’Gidipus Aeyptiacus, en 1652, Joost van dden Vondel a fait une poésie de cent trente-quatre lignes sur ce Tecckentolck van den E, Heere Athanasius Kircher Verlichter van de gebloende Wisheid der Egyptenaren. Vondel aussi croyait Kircher Capable de dé:hiffrr les hieroglyphes, car il dit: Onze peut ni deviner ni supposer ‘Maintenant qu’Athanase a chassé Devant lui toute obscurité de la vieile Egypte. Tout ce qui gisait informe ou perdu ‘Fu par sa vigilance & la vie rendu Nul ne peut errer si Kircher il interroge. 2. H. Hanrtzime, Champlin sin Lebo und sit Werk, Bein 1, 1906p 327. 2. ALM.E,B.Gtants, Vandal os Clascu: ty de Humanistenin de lar, Tongan, giz (Diss. Utrecht pate (pp. 77-84) de infuence d'Atbanase Kircher. Mais it Bition sur Fobaingoe Paraitvy et plelge de frtes et inexactivades. Pour ls ‘Semungues sue Rirchernao-pltonicien, vir aussi O. GRUPPE, Gtehiche der Masi [Shor Mitolois und. Reine Goshtee, Supplement Roscher Lexicon. Leipsig, 192, pp. 50-52, 3 tion Werldbibiioneek, V, pp. 562-566 246ATHANASE KIRCHER « EGYPTOLOGUE » En outre, Kircher décrt, dans ses ouvrages, des antiquités égyp- tienes qui se trouvaient & Amsterdam. Ce sont : un cereus de ‘momie en la possession dumarchand Hieronymus van Werle; un vase portant dun cété une inscription en hiérogiyphes linaires et de Pautre une effigie de la forme des oushebtis. Ce vase provenat du musce de Gerardus Reinstius, membre du conseil et cchevin de la ville, Cete représentation fut procurée par Bertholdus Nikusius ou ‘Neuhuser, un ami du pasteur Leonardus Marius ainsi que de Joost van den Vondel. Ce Nihusius lui découvrit aussi une representation un caniope du musée de Johannes Smith. ‘Come contusion au sujet de ce savant actif, tranquile, simple er désabusé,je voudrais faire mienne cette appreciation: Remplagant Jn critique par Pimagination ct le bon sens par Fapplication, Kircher faisuit des experiences ingénieuses mais incomplees,rassemblait des documents et des textes apocryphes, devinait tout, expliquait tout, sans qu’on puisse Paccuser Pavoir manqué de boane for Mest Ie contraire an novateur, un retardataires il nouvre pas tne pétiode, il achive une génération; Cest le dernier savant du 409 stele. « Dans cette appreciation domine Pidée que Kircher n’a été qu’un compilateur habile et sans critique. Cette abjection est sans doute juste en majeure partie, mais il ne faut pas oublier non plus que Varchéologie classique ne date que du xvit'sitcle. Kircher &té ude certainement un novateur, car, comme le dit Sottas (25), ill est venu Je premier de tous. Il ne faut pas que son agitauon désordonace sur le terrain paléographique fase oublier Vimportant, service rendu. En conformité avec son ttre, si ce n’est pas son nom, st bien Tui, le pre de quelque chose, et de sien moins que la ingustique ézyptienne. Par suite, il est Pancétze de toute egyptologie ». Et quoique Sortas exagére en disant qu'il a tle fondateur de la line guistique égyptienne, par le fait seulement qu'il a inauguré défint tivement les études coptes en Europe et compilé tous lee matérisus archéologiques et historiques au sujet de Egypte, il mérite pourtant Je tribut de notre admiration et de note reconnaissance, Cary quoigue au sifcle précédent, notre science ne fit le plus souvent connie que sous le nom d'archéologicégyptienne, on a; du point de vue du déchifrement des hiéroglyphes, trop fait resvortt Pechee de son essai de déchiffrement. Mais malgré cela son mérite pour Pégyptologierestra a jamais. Jozef Janssen, ¥, Camor-Lactanoa, Diets VITI 1, 19275 p.774 ‘7