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Rappel des notions fondamentales LEAU DANS LE SOL L’eau, que contient un milieux poreux, se pré- sente sous différents états. Outre la vapeur d'eau et Yeau de constitution du matériau, on distingue Yeau lige et Peau libre. Lean liée (ig. 1) Elle est maintenue & la surface des grains par des forces attraction méloculaire (le dipole H.O Soriente perpendiculairement a la surface du grain. Ces forces diminuent rapidement et on admet qu'elles, sont négligeables & partir d'une distance de 0,4 y. Eay peiticutaice rb Fig, 1 - Relation entre Veau et un grain solide par Imggnieur des Ponts ot chaussoes Ghetae Section aaloint S's'seetion "Gealose = Prospections fetes Departement des Sols Cabaratore’ ner On fait de plus Ia distinction suivante : @) Leau hygroscopique, qui représente tes toutes premigres couches de molécules d’eau, soit environ une teneur de 1 % pour les sables et 17 % pour les argiles. Trés fortement liée, elle ne peut étre extraite du sol que par dessication. ) Lreaw pelliculaire, qui peut se déplacer a la sur- face des grains par le jeu des forces moléculaires et étre extraite du sol par centrifugation. La teneur en cau pelliculaire d'une argile peut atteindre 45 % Lieau lige a une tr8s forte densité : 1,5. File peut contenir de nombreux ions. Elle ne transmet pas les pressions hydrostatiques et ne se déplace pas sous effet de la gravité, Elle est également caractérisée par une viscosité trés élevée qui est A Vorigine de certains comportements des sols argileux: fluage, compression secondaire, ete. Lean libre ou gravifique Elle est suffisamment éloignée des particules soti- des pour n’étre soumise qu’ Taction de Ia. gravité. On peut y rattacher l'eau capillaire. Celle-ci nrexiste qu’en présence d'une phase gazeuse, puis- qu'elle provient de ta tension qui se développe & Tinterface air-eau. File s'éleve au-dessus de 1a. sur- face d'une nappe libre, pour former la frange capil- laire. Elle est soumise 8 Paction de la gravité et elle transmet les pressions. Cependant, si on essaie de la retirer par gravité, en abaissant Je niveau de Ia nappe par exemple, une partie reste maintenue au contact de deux grains par des ménisques. Elle forme l'eau capillaire suspendue, qui doit étre rap- prochée de Peau lige (fig. 2). On appellera eau de rétention W'eau que retient le sol apres égouttage; c'est donc Ja somme de eau capillaire suspendue et de Veau liée; c'est aussi Peau a que on ne pourra pas extraire du sol par les miéthodes habituelles de drainage. On peut ainsi définir * ns porosité d'un sol vides au volume total A, capacité de rétention spécifique = rapport du volume d'eau retenue par le sol apres égout- au volume total. 1. porosité efficace = rapport du volume d libre contenue par le sol au volume total rapport du volume des avec la relation Enviioee — fuappe Fig. 2 - Réparttion des différents types eau dans te sol. Les valeurs respectives de n, et n. dépendent de la nature et de la granularité du matériau. La figure 3 illustre les variations de ces quantités. = slsls| [ele S{ELS/ElEl el SlPlsjeys 212] 5/3] 3] 3] 313/885 MOUVEMENT DE SATURES. LEAU DANS LES SOLS Liétude des mouvements de eau dans les sols non saturés est trés délicate. On supposera dans la suite de exposé que le milieu est saturé. Quand ton parlera de porosité, on sous-entendra_porosité efficace. Pour les écoulements a surface libre, on néglivera. en régle generale, Ia frange capillaie. Si-elle atteint une hauteur importante (2 metres dans les argiles et la craic) on en tiendra compte en introduisant la hauteur ascension capillaire Définitions dimensions des pores ov des fissures sont variables, L'écoulement ne sera defini que par des caractéristiques moyennes Considérons une section du sol. de surface S, si la porosité du milieu est n, on peut montrer que la surface des vides dans cette section est nS. Appe- Tons Q le debit qui traverse cette surface. On définit ta vitesse apparente ou d’écoulement v par le rapport Q s L’eau ne circulant que dans les pores, la vitesse moyenne vraie v" est oe as on A partir de cette détinition scalaire de ta vitesse, on démontre existence en chaque point d'un vecteur vitesse d'écoulement Vv (composantes vy, Vs Ye sur trois axes restangulaires). Les lignes (ou Surfaces) tangentes au vecteur V en chaque point sont appelées lignes (ou surfaces) de courant. En hydrodynamique, on appelle charge hydrauli- que en un point M, la quantité h (énergie de l'eau) : heteate te 2g accélération de fa. pevanteur, pression de Tea, Vitesse de eau au point M, cote du point M, par rapport & un plan horizontal de référence. Fig. 3 - Variation de la porosité, de la eapacité de rétention speciique et de la porositéefficace aves fe diamétte des grains mem sm + ne (Gaprés Eckis che par Castany (#4), 2 * Voir liste des symboles ¥* Les chitfres entre crochets renvoient aux références bibliographiques en fin de texte est_négligeable. La Dans tes sols, le terme ~ 2g charge hydraulique est done : L'eau étant un fiuide visqueux, tout mouvement se traduit par une dissipation d’énergie, donc par tune perte de charge. On appelle gradient hydraulique Tle vecteur grad h Te -gadh ah ah 7 pour composantes — —*,— °°, ax dy’ Oz Les surfaces équipotentielles sont définies par hac Le vecteur i est perpendiculaire aux surfaces équi- potenticles Loi de Darcy MILIEU HOMOGENE ET ISOTROPE La loi de Darcy est la loi fondamentale de rhy- Graulique des sols. Elle relie le vecteur vitesse au vecteur gradient hydraulique. Elle a été établie expé- rimentalement par Darcy pour un écoulement uni- dimensionnel dans un miliew homogéne et isotrope. Pour ces milieux, elle s‘exprime plus. généralement par la relation : ~kawdh k tant le coefficient de perméabilité de Darcy, exprimé en m/s ou m/j (1 m/j ~ 10% m/s). Les vecteurs i’ et ¥ sont colinéaires. Done, pour les milieux isotropes, les lignes de courant sont petpendiculaires aux ‘surfaces équipotentielles. k nlest pas une caractérstique du milieu : il dépend aussi de/'eau. On definit la perméabilité intrinseque K ne dépendant que du terrain par + viscosité dynamique de Teau, variable avec la tempé- rature, ps masse volumique de Tea K a les dimensions d'une surface. On Fexprime en darcy. Le darcy est la perméabilité intrinséque d'un milieu débitant 1 cm/s a travers une surface de om, d'un fluide de viscosité 1 centipoise, sous un gradient normal 2 cette surface de 1 atmosphére par centimetre. On a 1 darey = 0.987 0,987 x 10° e1 Soit une succession de n terrains homogenes et isotropes d'épaisseur e, et de perméabilité ky (ig. 4) Si Yon considére un écoulement horizontal, le debit ‘qui sécoulera sous une différence de charge Ah est la somme des débits & travers chaque couche. Dans chaque milieu, on peut appliquer la loi de Darcy. On a done : Ab dh & Eke twat sy he Se eas ¢ gle sees asa BP ' ri wn te fina aan eee iE Fin 4 Si Ton appelle © Fépaisseur totale des couches, on peut considérer que dans cette direction le terrain est Equivalent & un terrain homogéne de perméabi- Tité iy ky Si on considére maintenant un écoulement vertical sous une différence de charge Ah, le débit Q est le méme dans chaque couche. Il seffectue dans Ja im couche avec une perte de charge Ah. On a les relations 3 ah ah ee oe" a ki Ah 0 ve o|rlo 2 Dans Ia direction verticale, le terrain est équi- valent A un terrain homogéne de perméabilité k, Maintenant, si on considére ensemble des ter- rains comme ‘un seul terrain, quel que soit le sens de Mécoulement, il sera anisotrope et caractérisé par deux coefficients ky et ky. Pour un tel terrain, la loi de Darcy est [k, 0 0 wank, 2H | ox ee Cee ow! _ ah oo kw wank & oz Si les axes O,, O,, O, ne correspondent pas a Ia direction des couches, la matrice prend une forme plus compliquée, mais reste symétrique. Des égalités précédentes, il découle que les vec~ teurs Vet 7 ne sont plus colinéaires : les lignes de courant, dans un milien anisotrope, ne sont pas perpendiculaires aux surfaces équipotentielles. Dans le cas des deux terrains, on peut facilement ky dmontrer que > Ce résultat est trés important, car il montre que dans les terrains stratifiés (ce qui est généralement le cas) la perméabilité est plus grande parallélement a la stratification que perpendiculairement. Limites de validité de Ia loi de Darcy Pour les gradients élevés, on constate que la loi de Darcy nest plus applicable; les pertes de charge augmentent beaucoup plus vite que le débit. De rombreuses expériences ont été faites. Par analogie avec Vhydraulique, on a défini un nombre de Reynolds R : e aaa 2 i: dlamatre des pores Py La loi de Darcy est applicable pour @ < 10. Dans la nature, on trouve rarement des valeurs supé- rieures. Elles peuvent exister dans les milieux trés perméables, au voisinage des ouvrages de captage, Les écarts sont plus nombreux dans les milieux fissurés; ils peuvent dailleurs les caractériser : deux fissures’ de 0,5 mm ne sont pas équivalentes de ce point de vue’ une fissure de 1mm. En sens inverse, pour les milieux peu perméables et des gradients faibles, il est possible quill existe des écarts & la loi de Darey, dus aux forces molé- culaires qui ne sont plus négligeables. LES NAPPES Définitions et pro} D’aprés Schoeller [2], une nappe souterraine ou une nappe d'eau est ensemble de eau saturant un terrain et dont les différentes parties sont en liaison continue, proche ou dloignée, les unes avec les autres, que ce soit & travers des pores, des fissures ‘ou des, chenaux. Cette définition 8s générale ne fait intervenir ni la perméabilité du terrain ni la charge hydraulique Elle s‘applique trés bien aux nappes contenues dans les éboulis. On constate dans ce cas que eau circule préférentellement dans des chenaux qui corres- pondent aux zones oit les blocs sont les plus nom- breux, mais Peau contenue dans les passées argi- Jeuses appartient aussi a la nappe. Toutefois, les hydrogéologues, qui cherchent des formations capables de donner un débit important, ‘ont limité cette définition en faisant Ia distinction entre formations perméables et formations imper- méables. Cette notion est relative : une méme for- mation qui a une perméabilité de 10° m/s sera considérée comme imperméable si elle est le mur d'une formation 410% m/s. Au contraire, elle sera dite perméable si les formations qui 'encadrent ont une perméabilité de 107 m/s, On définit les terrains aquiféres, dans lesquels Yeau circule librement; © les terrains aquicludes, dans lesquels eau ne circule que trés lentement et qui sont done inca- pables d'alimenter une source de facon suffisante; «les terrains aquifuges, totalement imperméables & eau. Seurce de ¢oression \ Surtace pitzométrigue Fig. S - Eléments d'une nappe. Ilexiste trés peu de terrains aquifuges (granite non fissuré). On représente le sol (fig. 5) par unc alter- nance de terrains aquiféres et aquicludes et, contrai- rement a la définition de Schoeller, on admet qu'il existe une nappe par aquifére. On élimine ainsi les circulations entre les différentes nappes. De plus, on suppose implicitement que le gradient hydraulique, cen tout point de la nappe, est faible (c'est en partie une conséquence de la perméabilité du milieu). Cela implique que : — les surfaces équipotentielles sont des cylindres génératrices verticales : la connaissance de leur section par un plan horizontal est suffisante. Le niveau d'eau dans un pigzométre est done indé- pendant de la position de la crépine sur une verticale. Le liew géométrique de ces niveaux est la surface piézométrique; — les lignes de courant sont horizontales, les composantes verticales de la vitesse tant négii geables (hypothése de Dupuit); — Ia représentation de la nappe pourra étre faite sur un plan : Ia surface piézométrique est repré- sentée par ses courbes de niveau, improprement appelées courbes isopitzes (en fait, courbes équi- potentielles). On appellera * surjace de la nappe, la suriace de eau limitant la partie supérieure de la nappe; + nappe libre, une nappe dont la surface piézomé- trique est confondue avec sa surface; + nappe phréatique, la premitte nape libre rencon- trée & partir de la surface du sol; © nape captive, une nappe dont la surface est rete- rue sous la surface piézométrique par une forma- tion imperméable. Elle est dite artésienne quand Te niveau pigzométrique est situé au-dessus du sol Le limnigraphe servant & enregistrer les fucttations du niveau de Ta nappe, 25 Elle doit débuter par une étude péologique qui permettra de-defnir Je mur, éventuellement le ti, fe la nappe et la nature de la formation aguifere (Giéments sur Vhomogénéité et Panisotropic). Ensuite a partir des relevéspiéeométriques de Ia postion des sources (dont on notera le débit), on tracera la carte pigzométrique de la nappe. Son interprétaion pourra apporter les éléments suivants (ig. 6) 1 Les limites du bassin hydroggologique, qui ne coincident pas obligatoirement avee celles du bassin versant (fig. 7). 2 - Les lignes de courant, perpendiculaires aux courbes équipotenticlles (ou. isopiezes). 3 - Les axes de drainage et les relations entre rivigres et nappes alluviales. Une divergence des lignes de courant (concavité des isopitzes vers amont) indique une zone d'alimentation; la conver- gence de ces lignes (concavité des isopiézes vers Fraval) indique un point bas de la surface piézomé- trigue, done une zone d'exutoire favorable pour un captage. Si Fon considére deux lignes de courant et deux courbes isopiézes (fig. 8), si la nappe mest pas alimentée par infiltration, en écrivant Ia conser- vation de la masse d'eau, on obtient la relation Qa kb HihekH, HH. Spaisseur de Ia nappe, Pr ? Tomgucur de Péquipotentele 8 pave oe erainage Source Fig. 6 - Cane pigzomewique Fig. 7 ~ Bassins versant superfciel et hydrogéologique. Bi Hin Fig. 8 _ Conservation du débit Suctace pigzométriave surtace pigromérrique ora) a ae Fig. 9 - Les terrassesalluviates. A Taide de la surface pigzométrique on peut apprécier i et /. Done, on obtient d'une maniére trés qualitative les variations du produit KH. La connaissance de l'un de ces deux termes (par une Gude géologique par exemple) donne le deuxiéme. Les figures 9 et 10 illustrent deux exemples les terrasses alluviales (fig. 9) : la basse terrasse est supposé moins perméable que la haute. Le resserrement des lignes équipotenticlles correspond Ja limite des deux terrasses. + le seuit (fig. 10) + une remontée du mur imper- méable se traduit par une diminution de Pépai seur de la nappe. ‘Si le milieu est homogéne, Ie gradient augmente localement. On constate sur ces deux exemples que deux phénoménes différents ont le méme effet sur la morphologic de la surface piézométrique, L'étude géologique détaillée est nécessaire Hy IIL fo Fig. 10 - Le seuil Cette étude sera complétée par le relevé périodique des niveaux piézométriques. Pour une nappe phréa- tique, les variations peuvent étre trés importantes : des observations pendant deux ans sont nécessaires. Les corrélations entre niveau piézométrique et plu- viométrie sont essentielles pour la compréhension de lalimentation des nappes, et donc pour Vaction que V'on peut avoir sur elles Des essais permettront dobtenir la valeur du coefficient de perméabilité du terrain. La formule Q = KkHil permettra alors de calculer le débit total de Ia nappe. ETUDE DES ECOULEMENTS: La plupart des probltmes d’hydrautique des sols se rattachent 4 l'étude d’écoulements & deux dimen- sions : éoulements plans et écoulements cylindri- ‘ques. Ces derniers sont traités de fagon détailée v dans les communications relatives aux essais de per- méabilité et au drainage. Aussi, on se limitera dans le présent texte a l'étude succincte des écoulements Ecoulement plan permanent dans un sol homogéne ct isotrope Un écoulement est permanent lorsque la distribu- tion des vitesses q’écoulement (et par conséquent celle des charges hydrauliques) ne varie pas dans Je temps. Un tel écoulement ne peut étre obtenu que lorsque le squelette solide ne subit aucune déformation. EQUATION GENERALE DE LECOULEMENT Le squelette solide ne’ subissant aucune déforma- tion, le débit qui pénétre dans un élément de sol est 6gal au débit qui en sort (continuité de écoulement) Considérons un élément de sol (fig. 17). Si vs et v; sont les composantes de la vitesse d’écoulement suivant les directions Ox et Oz, il vient dx dz + 2 dz dx -0 Ox a soit (Equation de continuité) ‘autre part mah) (tsi de Dare) | dod Remarque On démontrerait de la méme fagon que I générale d'un écoulement permanent tridimensionnel en milieu homogene et isotrope est : h + Ke Oye ae 2 La fonction charge hydraulique h (x, 2) doit satisfaire & Véquation de Laplace ainsi qu’aux condi- tions aux limites de écoulement. Les courbes telles 2 que h (x, 2) C* ou équipotentielles forment avec les lignes de courant un réseau de courbes orthogo- nales. En tout point M d'une ligne de courant, la condition O est satisfaite (Paxe Mn étant porté par la normale & la ligne de courant), Cette condition exprime que le débit traversant une ligne de courant est nul Ee alle ms ja + Bees faa fe 7 a * Fig. 11 - Conservation de la masse dans un écoulement. On a représenté sur ta figure 12 (a et 6) les condi- tions aux limites de deux écoulements plans classi- ques : écoulement autour d'un rideau de palplan- ches et écoulement & travers une digue en terre. Dans le premier cas (a), le domaine de 'écoule- ment, limité par deux lignes de courant et deux équipotenticltes, est parfaitement défini. 1 s‘agit dun écoulement en charge Dans le second cas (6), écoulement est limité par une équipotentielle, deux lignes de courant dont une est la surface libre de 'écoulement, et une surface de suintement. Tl s‘agit d'un écoulement & surface libre. Cette deenre méiant pas connve riot, il est @abord nécessaire de déterminer sa position. Elle est définie par les deux conditions : oh otha En tout point de ta surface de suintement on a également h = z. Les lignes de courant ne coupent pas la surface de suintement & angle droit. 4a) Ecoulement en charge autour d'un ridesw de palplanches Uf SOMA aoe |) Ecoulement & surface libre & travers une digue en terre Fig. 12. Conditions aux limites dans le cas ‘de deux écoulements plans classiques, DETERMINATION PRATIQUE DES EQUIPOTENTIELLES La résolution mathématique de Méquation de Laplace est trés difficile dans de nombreux cas pra- tiques. Aussi, les équipotentielles sont-lles le plus souvent déterminées par analogie électrique. En rai- son de sa simplicité, Ia méthode du papier conduc- ‘cur est généralement employée pour T'étude des écoulements en milieu homogéne. On se bornera & ‘en exposer les grandes lignes [3 - 4], La distribution du potentiel électrique V dans-une plaque mince conductrice. homogéne et isotrope, arcourue par un courant électrique, satisfait Péquation de Laplac av ev rer: Par ailleurs, ln densité supercelle de courant 7 avec y= + étant la conductivité de la plaque et r sa résistivité. Ces équations sont de méme forme que les équations I! stensuit qu'un écoulement hydraulique peut étre €tudié au moyen d'un modéle électrique. L’analo; est alors Ia suivante : potentiel électrique V —. charge hydraulique h, 1 conductivité _ perméabilité k, densité superficielle de courant’? + vitesse d’écoulement v, intensité 1 + debit Q. On découpe, dans un papier conducteur, un modéle reproduisant la section de Pouvrage & travers lequel on veut étudier l’écoulement. Ce modele est ensuite mis sous tension électrique de telle sorte que la distribution du potentiel électrique sur son contour soit analogue la distribution de Ia charge hydraulique sur le contour de la zone réelle d’écou- lement. Le potentiel électrique, en tout point du modele, peut alors étre déterminé au moyen dune sonde mobile relige & un potentiométre. Les schémas détallés des modéles analogiques correspondant aux deux exemples d'écoulement mentionnés. précédem- ‘ment sont représentés sur la figure 13 (a et 6). Dans le premier cas (a), le contour de écoulement est connu et T'imposition des conditions aux limites ne présente pas de difficultés. Dans le second cas (b), la surface libre n’est pas connue et doit étre déterminée par approximations successives. On procéde au découpage de la partie supérieure du modéle jusqu’d ce que celle-ci soit limitée par une courbe telle, qu’en chacun de ses points le potentiel électrique mesuré soit proportion- nel & la cote z du point, Si Vy est le potentiel électrique mesuré en un) point M du modele, Ia charge hydraulique au point correspondant de ta zone d’écoulement est Vue Vi- Vo hoH H tant la perte totale de charge hydraulique de écoulement. Le débit Q traversant ouvrage peut étre calculé a partir de intensité

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