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GEJ8 C43

De la rémission des péchés

1. Je dis : « C'est bien pour cela que vous devez toujours prêcher la vérité aux hommes
! Ceux qui l'accepteront seront libres et sauvés, et les autres resteront dans leurs péchés et
dans le jugement et la mort spirituelle qui les accompagnent.
2. Je ne vous fais pas un devoir d'enseigner ces vérités de la vie à tous les hommes au
plus tôt et en sorte qu'ils s'y conforment pleinement eux aussi. Pour le moment. Je ne permets
qu'à vous seuls de comprendre le mystère du royaume de Dieu, et non à tous les hommes de
ce temps, qui sont par trop aveugles. Mais par la suite, vous trouverez quantité d'hommes pour
vous suivre avec zèle et travailler avec vous à faire prospérer ces vérités que Je vous annonce.
3. Quant à la confession des péchés devant les prêtres, que vous venez d'évoquer, elle
est mauvaise, et donc condamnable, telle qu'elle existe aujourd'hui, parce qu'elle ne fait
qu'encourager les hommes à persévérer dans leurs péchés jusqu'à la mort au lieu de
s'amender ; cependant, Je ne la désapprouve pas lorsque, sentant son âme faible et malade, un
homme confesse sincèrement et avec bonne volonté ses faiblesses et ses défauts à un homme
à l'âme plus forte et plus saine, parce que ce dernier, par amour du prochain, pourra
facilement lui indiquer les bons moyens de fortifier et de guérir son âme. Car c'est ainsi qu'un
homme devient pour un autre un vrai médecin de l'âme. Mais ce n'est là qu'un bon conseil, et
Je ne vous en fais pas une loi ; faites donc comme Moi, et enseignez à chacun la vérité.
4. La confession à elle seule ne nettoie pas plus l'homme de ses péchés qu'un malade
ne guérit du seul fait qu'il expose à un médecin, si fidèlement que ce soit, ses maux et la façon
dont ils lui sont venus ; il faut encore qu'il écoute le sage conseil du médecin expérimenté, le
suive ponctuellement et évite par la suite tout ce qui l'avait conduit à ce mal.
5. Il est donc bon aussi que, dans une communauté, chacun connaisse les points forts
et les faiblesses des autres, afin que chacun puisse en toute vérité soutenir son frère, tant
moralement que physiquement. Mais si quelqu'un veut garder le silence parce qu'il pense que
la confession de ses faiblesses pourrait en scandaliser certains, nul ne doit exiger qu'il les
confesse.
6. Cependant, s'il y a parmi vous un sage dont l'esprit lui révèle les faiblesses de ce
frère inquiet, que ce sage lui donne en tête à tête un bon conseil et qu'il l'aide en paroles et en
actes à sortir de sa détresse cachée, et il ne manquera pas d'en être récompensé.
7. Mais laissez à chacun son libre arbitre et ne contraignez personne, car vous savez
désormais que toute contrainte morale est absolument contraire à Mon ordre éternel, et ce que
Je ne fais pas, vous ne devez pas le faire !
8. Voilà ce que vous devez savoir à propos de la confession publique des faiblesses et
des fautes cachées ; tout ce qui est au-delà ou en deçà est mauvais et contraire à Mon
ordonnance.
9. Mais si un frère faible se dévoile en toute confiance à l'un de vous qui êtes plus
forts, ne prenez pas l'air menaçant d'un juge, mais dites-lui la vérité en tout amour et en toute
amitié et offrez lui les moyens de guérir à coup sûr ainsi, il ne perdra pas courage et deviendra
un disciple reconnaissant de la vérité libre. Mais si vous le sermonnez en lui promettant toutes
sortes de châtiments, non seulement vous n'en tirerez rien, ou pas grand-chose, mais vous le
rendrez encore plus malheureux qu'avant.
10. Dans les temps futurs, hélas, la confession des péchés devant les faux prophètes en
Mon nom sera encore plus courante qu'elle ne l'a jamais été chez les Pharisiens et les Juifs
zélés, et cela mènera les faux prophètes en Mon nom à leur perte et à leur jugement. Car,
comme chez les païens, ils diront aux gens que Dieu leur a accordé le privilège d'absoudre ou
non tous les pécheurs ainsi, moyennant de grosses offrandes, ils déclareront leurs favoris
sauvés pour le ciel et bienheureux.
11. Quand cela arrivera, le temps ne sera pas loin où le grand jugement frappera ce
nouveau paganisme. Aussi, usez de la confession publique avec précaution, afin de ne pas
vous susciter bientôt des imitateurs pires encore que les Pharisiens et les Juifs bigots
d'aujourd'hui !
12. Je vous ai également dit un jour, spécialement à Mes anciens disciples, que vous
pouviez pardonner à ceux qui ont péché contre vous, et que ceux à qui vous auriez pardonné
sur terre seraient également pardonnés au ciel mais si, voyant qu'ils ne peuvent s'amender,
vous avez une bonne raison de ne pas les absoudre, leur faute leur restera au ciel.
13. Cependant, nous avions également conclu alors que vous n'aviez le droit de laisser
aux pécheurs leurs fautes envers vous qu'après leur avoir pardonné sept fois soixante-dix-sept
fois.
14. Et si Je ne vous ai donné, à vous, Mes plus proches disciples, que le droit de
pardonner ou non, et seulement de cette manière, à ceux qui ont péché contre vous, il est
évident qu'aucun prêtre n'a jamais pu recevoir de Dieu le droit d'absoudre ou non ceux qui ont
péché contre autrui.
15. Par exemple, si quelqu'un s'est rendu coupable envers Caïphe, Caïphe peut lui
pardonner ou, selon le cas, lui laisser sa faute : mais s'il a péché contre Hérode, il n'a rien à
faire avec Caïphe ni Caïphe avec lui, mais seulement avec Hérode. Et si quelqu'un est
coupable envers le Temple, qu'il ait soin de s'arranger avec le Temple !
16. Je n'entends certes pas par là le Temple tel qu'il est aujourd'hui, mais tel qu'il était
autrefois - sans quoi Je serais Moi aussi pécheur contre le Temple, comme vous l'êtes tous ;
aussi n'avons-nous aucun péché à confesser au Temple, car c'est nous qui sommes désormais
en toute vérité le Temple de Dieu, et celui d'en bas n'est plus qu'un repaire d'assassins. C'est
pourquoi il récoltera bientôt les mauvais fruits qu'il a semés dans son champ. Et, sur ses
épines et ses chardons, on ne récoltera ni raisins, ni figues.
17. Or, Je vous le dis, le nouveau paganisme sera un jour en Mon nom bien pire que
n'est aujourd'hui le Temple au nom de Yahvé ; mais sa moisson sera elle aussi bien pire que
ne sera bientôt celle du Temple.
18. Ce nouveau paganisme ne viendra certes pas par votre faute, de même que ce n'est
pas la faute des prophètes si le Temple, là-bas, est devenu ce qu'il n'aurait jamais dû être, mais
seulement la faute des hommes qui, par paresse, au lieu de suivre eux-mêmes les voies de la
vérité, ont préféré en laisser d'autres, les soi-disant prêtres, suivre ces voies pour eux en
échange de sordides offrandes - mais ce ne sont pas les voies de la vérité, mais celles de la
tromperie et du mensonge, où un parfait aveugle en conduit un autre jusqu'au moment où ils
rencontrent un trou et où tous deux tombent dedans.
19. Vous qui entendez cela de Ma bouche, comprenez-le en toute vérité, et ne vous
laissez jamais séduire par la paresse du beau monde ! Car en cela, celui qui ne veut pas
travailler lui-même ne mangera pas au plat de la vie ! »
20. Le docteur de la loi dit : « Ah, c'est là parler avec une très grande clarté, et la vérité
de Tes paroles est tout à fait tangible ! Si Moïse et les prophètes avaient parlé au peuple aussi
clairement que Tu nous as parlé, Seigneur et Maître, les Juifs seraient à présent dans une tout
autre situation ! Quand Ta doctrine se répandra dans le peuple, elle portera à coup sûr d'autres
fruits pour tous les temps ; car en vérité, lorsque nous la transmettrons, nous ne la changerons
pas plus que les étoiles ne changent lorsqu'elles se lèvent et se couchent dans le ciel, Seigneur
et Maître, nous T'en prions, que Ta grâce et Ton secours ne nous abandonnent jamais, ni ceux
qui guideront Tes peuples après nous ! »

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