devrait nous apporter un peu de 1. Abondante chute de neige tombée en neige, vendredi », prédit André Cantin, qui ne s’attend toutefois une seule fois. Bordée de neige. À la pas à une grosse bordée, « cinq à première bordée, une grosse bordée, une dix centimètres » tout au plus. grande bordée. Vieilli Bordée de la mi- 2007, C. Jobin-Gagnon, Le Journal carême, bordée de la Sainte-Catherine, de Québec, 31 janvier, p. 8. bordée de Saint-Joseph, bordée des Avents : chute de neige qui se produit Dame Nature réserve tout un cocktail aux amoureux pour la pendant ces fêtes annuelles. Vieilli Bordée Saint-Valentin, une bordée de de sucre (ou des sucres) : neige épaisse neige de près de 30 cm. Avec qui tombe au printemps alors que la cette tempête, plusieurs choisiront température favorise la coulée des érables. probablement de laisser tomber le Vieilli Bordée des corneilles : dernière restaurant et de passer la soirée sous les couvertures. 2007, Le chute de neige ou dernière tempête de Journal de Québec, 14 février, p. 8. l’hiver, à la mi-mars, peu après le retour des corneilles. r 1. Bordée est peu usité ◊ (Par anal.). Bordée d’hiver. ◊ (Par ext.). chez les jeunes. 2. Ce mot peut aussi avoir Bordée de froid. ◊ (Par métaph.). Cracher le sens de « tempête de neige ». une bordée de neige. « Un midi, donc, Onésime-Isaac Gélinas ressoud chez le Je veux bien que mes élèves disent forgeron. [...] La radio crachait une bordée poudrerie pour désigner une de neige. » (F. Pellerin, Dans mon village, il tempête de neige; ou bordée de y a belle Lurette... Contes de village, 2001, neige, bien que bordée soit un p. 27-28). terme de marine; […]. 1960, J.-P. Desbiens, Les insolences du Frère 2. Loc. fig. Vieilli Une bordée de : Untel, p. 31. grande quantité de (paroles agressives, Alors qu’il venait de tomber une etc.). Bordée de menaces, de jurons, de bonne bordée et qu’on en sacres, de bêtises. Lâcher sa bordée, une annonçait une autre pour le bordée. r Par analogie avec la décharge lendemain, elle pelletait comme si simultanée de l’ensemble des canons du son avenir en dépendait. 1993, L.- même côté d’un navire. G. Lemieux, Le Soleil, 10 mars, tel que cité dans Un amour de ville : Elle lui avait lancé une bordée une chronique de Québec, 1994, d’injures et de menaces. 1918, A. p. 33. Laberge, La Scouine, p. 8-9.
Mon oncle racontait que chaque Il se mit à composer les numéros
bordée de neige était suivie par le obtenus. Mais après une quatrième passage du rouleau. Nous, on n’y bordée d’injures, il s’arrêta, comprenait rien, un rouleau, on en perplexe. 1989, Y. Beauchemin, avait bien vu en ville lorsque l’on Juliette Pomerleau, p. 22. réparait l'asphalte des rues. 2000, P. E. Jean, En face de la boulangerie : une enfance heureuse ◊ Fig. Bordée de sons. à Québec dans les années quarante, p. 22. ■ HIST. 1. Du mot bord, d’origine germanique (1546, v. FEW 1968, bord, p. 181). Dans le vocabulaire maritime, bordée désigne la distance parcourue par un navire qui louvoie entre deux changements de cap. Courir une bordée, la bordée. L’expression tirer une bordée (« aller de cabaret en cabaret pour y avoir du plaisir »), qui provient de ce même vocabulaire, est recensée en 1833 (v. TLFI et PRobert 2009). Par ailleurs, le mot bordée est attesté dans le parler de la Saintonge dans le sens de « grande quantité » (bordée de grêle, bordée de pluie) (v. FEW, GDT et GPFC, p. 134). 2. La locution une bordée d’injures est attestée en français de France avant 1755 (v. TLFI, FEW et Trévoux 1743-1771). Bordée au sens d’« une quantité de travail faite en une seule fois » est aussi attesté dans les dialectes du Berry et du Nivernais (GPFC).