Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
NPA 20me
accs barrs jusquaux voies donnant accs leurs domiciles, voil les actes
que dnoncent ces femmes, maltraites par linstitution policire en raison
de leur statut, rel ou suppos, de prostitues. Par ailleurs, ces procdures
ont donn lieu des placements en rtention dont on pourrait mettre des
doutes sur la lgalit ; et qui constituent une pression supplmentaire sur
ces femmes quel que soit leur statut administratif.
Loin de se rduire de simples drives personnelles, ces actions participent
dun systme de scurisation renforce de la voie publique, selon la
terminologie du Ministre de lintrieur, dans une rponse publie au JO le 9
juin 2015 une question crite de Jean Christophe Cambadlis. Ces
comportements inacceptables relvent doprations menes dessein pour
rendre le travail sexuel invisible.
Des pratiques auxquelles vous prtez la main, en croire la mme rponse
ministrielle : ces contrles auraient pour socle larticle 78-2 du code de
procdure pnale, qui vous donne le pouvoir de requrir que des contrles
didentit soient oprs en des lieux et sur des priodes dtermines par
vous. En votre qualit de procureur de la Rpublique, il vous revient pourtant,
en exerant la direction de la police judiciaire, de contrler et de prvenir
lusage abusif de ces oprations comme leurs modalits inacceptables.
Las, aux dires du ministre de lintrieur, votre politique pnale sattacherait
prioritairement dissuader et vincer la prostitution, puisquen en accord
avec vous les personnes se livrant la prostitution, ritrantes en matire
de racolage, sont dsormais lobjet dune interdiction de paratre .
Au-del des interrogations tant sur la base lgale que sur lopportunit de
telles interdictions, cest laffirmation suivante, selon laquelle les services
de police mettent en uvre tous les moyens dont ils disposent pour faire
respecter cette interdiction qui nous interpelle. Nos tmoignages
ltablissent : les moyens en question consistent en des gestes humiliants
et des pratiques coercitives injustifies et vexatoires que l'autorit judiciaire
ne saurait assumer ni couvrir.
Les signataires :
La ligue des droits de l'homme - le STRASS (syndicat du travail du sexuel)
Bloc rouge le planning familial la FASTI (Fdration des associations de
solidarit avec tou-te-s les immigrs) Femmes en lutte 93- NPA 20me - le
syndicat de la magistrature